Adlucem 1193 Posted December 12, 2020 Il y a 2 heures, JPMasviel a dit : En fait, il n'y a pas forcément de cratère formé consécutivement à la chute d'une météorite métallique, comme le montre la découverte de plusieurs gros morceaux de la météorite de St Aubin sur un terrain bien plat: Tout de même, on peut supposer que 500 kg qui tombent à quelques centaines de km/h sur le sol vont y faire un sacré trou... Le champ labouré est plat aujourd'hui mais comment était-il il y a 55 000 ans ? On voit sur les photos du lien de la saf qu'ils ont excavé à + - 2 m pour la récupérer... Et cette profondeur ne raconte pas nécessairement ce qui s'est passé à cet endroit lors de la chute et après, l'érosion, la sédimentation, voire l'enfoncement ou la remonté isostatique, qui sait ? The impact event is dated to 55,000 ago, according to the first estimates made by the Centre de Recherche et d’Enseignement de Géosciences de l’Environnement (CEREGE) of Aix-Marseille and published by them in 2015. (bizarement traduit "55 000 ans d’après les toutes premières datations réalisées et publiées en 2015 par le CEREGE d’Aix-Marseille"). 3 Share this post Link to post Share on other sites
BobMarsian 2863 Posted December 13, 2020 A ma connaissance, les rovers n'ont repéré que des sidérites (métalliques) qui ne représentent que 6 % des chutes ici bas. Où sont donc passés les chondrites et autres qui constituent l'immense majorité de ce qui tombe sur Terre ? Plus difficile à identifier sur Mars, pulvérisées à l'impact, érodées par le vent ??? Ou la position orbitale de Mars privilégie davantage les rencontres avec les sidérites ? 1 Share this post Link to post Share on other sites
Alain MOREAU 7598 Posted December 13, 2020 Il y a 3 heures, BobMarsian a dit : Où sont donc passés les chondrites et autres qui constituent l'immense majorité de ce qui tombe sur Terre ? Rongées par l’érosion éolienne ? (à la sableuse, à sec, on voit bien la différence d’attaque entre l’acier vs la plus dure des roches : le premier résiste bien tant que l’échauffement au contact reste modéré, tandis que la seconde se creuse immédiatement dès que le jet s’attarde un instant au même endroit !) Si c’est là la cause de leur disparition (et non l’absence de chutes) elles sont désormais incorporées aux fines - dont le pouvoir abrasif constitue à présent le principal agent érosif à l’oeuvre sur Mars capable d'expliquer simplement leur apparente absence. Je ne pense pas en effet que la répartition statistique des compositions que tu évoques varie beaucoup de la Terre à Mars ? Est-elle très différente dans la ceinture d’astéroïdes par exemple ? 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
PhVDB 739 Posted December 13, 2020 il y a 4 minutes, Alain MOREAU a dit : Est-elle très différente dans la ceinture d’astéroïdes par exemple ? Non ! Philippe 3 Share this post Link to post Share on other sites
Alain MOREAU 7598 Posted December 13, 2020 Il y a 9 heures, JPMasviel a dit : il n'y a pas forcément de cratère formé consécutivement à la chute d'une météorite métallique, comme le montre la découverte de plusieurs gros morceaux de la météorite de St Aubin sur un terrain bien plat Certaines chutes semblent effectivement ne former que peu ou pas de cratères, selon leur masse, incidence, fragmentation, etc. Cependant, sauf erreur de ma part, il y a 55,000 ans la région de St Aubin était sous une épaisse couche de neige et/ou de glace reposant sur un permafrost comparable à ce qu’on trouve actuellement au nord de la Sibérie... Comme le souligne justement Adlucem, le contexte environnemental a changé depuis l’époque. Il a pu faire disparaître des traces fragiles ou éphémères. L’exemple de la chute de St Aubin serait plus à rapprocher de celle - contemporaine - de Tcheliabinsk : https://www.notre-planete.info/actualites/3657-explosion-meteorite-Russie 2 Share this post Link to post Share on other sites
JPMasviel 985 Posted December 13, 2020 Effectivement, la comparaison entre deux planètes aussi différentes que la Terre et Mars il y a 55 000 ans a ses limites. A cette époque, la Terre était en pleine période glaciaire, avec d'importantes couches de glaces sur l'Europe du nord . J'en profite pour signaler la conférence qu'a donnée Sylvain Bouley mardi dernier. Il y présente notamment ses travaux cherchant à expliquer la dichotomie entre les hémisphères nord et sud de Mars: 3 2 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 13, 2020 (edited) Aucun doute sur l'origine météoritique des roches présentées plus haut. MASTCAM - 10 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2967) : Edited December 13, 2020 by vaufrègesI3 7 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 15, 2020 Petite progression d’environ 15 mètres le 13 décembre 2020 (sol 2970). Noter que le rover a parcouru un total de 23,780 km. POSITION AU 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2970) : Curiosity est maintenant "au contact" de la zone de débris de blocs rocheux bordant le champ de sable qui se prolonge encore vers l’Est. De l’autre côté du champ, en face et au Sud s’étendent les collines de l’unité de sulfate, l’une des zones prioritaires d’exploration de la mission. HAZCAM AVANT - 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2970) : NAVCAM - 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2970) : Vers l'Est Au Sud-Est - porte d'entrée vers l'unité de sulfate Au Sud les collines de sulfate En effet, les sulfates, comme le gypse et les sels d'Epsom, se forment généralement avec la présence d'eau, et après son évaporation. Ils pourraient ainsi renseigner les astronomes sur le climat passé de Mars et surtout, sur les perspectives qui ont pu être offertes à la vie pour s’y développer (voir mon message du 10 novembre 2020 page 152). Curiosity a bien progressé depuis qu’il "escaladé" la succession de bancs de roche résistante et il a roulé ensuite en transition dans ce qui, d'après l'imagerie orbitale, semble être un matériau plus lisse. Il se profile devant lui un matériau plus rugueux et bien plus accidenté qu’il lui est possible de contourner. Mais l'équipe scientifique est intéressée par la documentation de tout changement de chimie et de texture au fur et à mesure de l’approche de l'unité de sulfate plus haut sur le Mont Sharp. Il est donc possible que le rover s’aventure au milieu des blocs rocheux chaotiques (malgré le risque de dégrader un peu plus les roues) ! PANO NAVCAM - 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2970) - Thomas Appéré : De leur côté, les scientifiques du groupe environnemental sont occupés à planifier des observations de l'atmosphère pour évaluer comment évolue l'augmentation actuelle du niveau de poussière ainsi que des images Navcam d'observation de "dust devils". Des mesures standard REMS, RAD, DAN passives et actives sont également prévues. Une série de mesures QMS-TLS atmosphériques de SAM est également incluse : Un peu d'air pénètre dans le laboratoire SAM (Sample Analysis at Mars) et plus précisément dans le spectromètre infrarouge TLS (Tunable Laser Spectrometer). TLS se spécialise dans les molécules carbonées, le dioxyde de carbone (CO2), le monoxyde de carbone (CO) et le méthane (CH4). L'autre instrument de SAM, QMS (un spectromètre de masse, Quadrupole Mass Spectrometer), s'intéresse à tout. Même si l'atmosphère martienne est assez bien connue, les résultats de Curiosity apportent une estimation précise de ses cinq composants majeurs. Le plus abondant, le dioxyde de carbone, représente plus de 95 %, suivi loin derrière par l'argon, l'azote, l'oxygène et le monoxyde de carbone : Au niveau du méthane CH4, noter qu’en juin 2019 pour SAM le plus haut taux détecté se situe au niveau d'environ 21 parties par milliard en volume (ppbv). 3 4 Share this post Link to post Share on other sites
Kaptain 6001 Posted December 15, 2020 il y a 27 minutes, vaufrègesI3 a dit : (malgré le risque de dégrader un peu plus les roues) ! Ils aiment prendre des risques... Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 15, 2020 il y a 14 minutes, Kaptain a dit : Ils aiment prendre des risques... Ivapété... Comme ça ils pourront avoir une bonne excuse pour ne plus le financer .. Et à partir de février 2021 je me fais vacciner contre la COVID.. et les missions martiennes . 2 2 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 16, 2020 Comme on pouvait le pressentir, malgré les risques pour les roues, les géologues n’ont pas pu résister : mercredi 15 décembre (sol 2972) Curiosity s’est "aventuré" dans l’unité géologique de blocs rocheux chaotiques sur un court trajet de 7 à 8 mètres… Aïe Aïe ! Je cite : "Nous ferons ensuite un court trajet sur cette unité de blocs où nous prévoyons d'effectuer plus d’activités scientifiques "de contact" dans le plan de mercredi, tandis que plus loin se trouve une grande couche de sable que nous étudierons après le Nouvel An." On est en droit d'espérer qu'ils éviterons de prolonger les pérégrinations dans ce chaos, ce qui paraîtrait un tantinet "suicidaire". POSITION AU 15 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2972) : HAZCAM AVANT - 15 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2972) : NAVCAM - 15 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2972) : Il se pourrait que ça "coince" un peu.. Vers le Sud Est, la destination du rover avant de virer au Sud. Pas vraiment un "boulevard" PANO NAVCAM - 15 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2972) - Jan van Driel : PANO MASTCAM - 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2970) : 3 3 Share this post Link to post Share on other sites
Bill46 1142 Posted December 22, 2020 (edited) Panorama sur les flancs du cratère Gale, distants de 59 km, depuis le site "Housedon Hill", mosaïque réalisée à partir de 216 images de la ChemCam prises entre le 9 septembre et le 23 octobre 2020 (Sols 2878 à 2921) - par Stéphane Le Mouélic (LPG/CNRS, Nantes) : https://mars.nasa.gov/msl/mission-updates/8820/curiositys-spyglass-megamosaic-of-mount-sharp/ Edited December 22, 2020 by Bill46 4 2 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 22, 2020 Dans mon message précédent, j’espérais que le rover n’allait pas s’enfoncer davantage dans ce chaos de gros blocs, sachant qu'il est parfaitement possible de le contourner pour atteindre plus haut à terme l’objectif constitué par l’unité de sulfate et, plus avant, le champ de sable nommé "Sables de Forvie" que l’équipe désigne comme son "prochain objectif scientifique". Mais la stratégie de l’équipe demeure toujours aussi déroutante. Nonobstant les risques et périls, il a été décidé de traverser cette nouvelle unité géologique caractérisée par une texture de surface particulièrement rocailleuse pour se rapprocher plus rapidement du champ de sable. Le 20 décembre 2020 (sol 2977) Curiosity a parcouru 25 mètres en dirigeant vers le Sud, directement vers les "Sables de Forvie" . POSITION AU 20 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2977) : HAZCAM AVANT - 20 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2977) : Le champ de sable se profile Depuis l'orbite, cette géomorphologie distincte de l’unité rocailleuse s'accompagne également d'une signature spectrale unique, qui a suscité l'intérêt de l'équipe et a motivé un arrêt scientifique au sein de cette unité. Selon l’équipe les données acquises lors de cet arrêt seront "cruciales" pour déterminer pourquoi ces roches semblent si différentes de celles déjà rencontrées au cours de la traversée depuis l’atterrissage (tout en présentant une certaine diversité). MAHLI - 20 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2977) – Thomas Appéré : Des galets parmi ces cailloux MASTCAM – 15 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2972) : Noter l'omniprésence de nodules sur ces blocs MOSAÏQUE MASTCAM – 18 DÉCEMBRE (SOL 2975) – Robert Charbonneau : Selon Catherine O'Connell-Cooper, géologue planétaire, le dernier plan d’activités devait – je cite " permettre de déterminer la composition géochimique de quelques petites entités nodulaires résistantes (nommées "An Dun") dans cet espace de travail, entités montrées dans l'image ci-dessous" : MAHLI – 17 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2974) : Les concrétions nodulaires (qui démontrent l'action dynamique de l'eau) à gauche cette l'image Plus près CHEMCAM RMI - 20 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2977) : Tirs laser près des concrétions Bien que les nodules ne soient pas aussi grands que le fort dont ils portent le nom ("Dun" signifie "fort" en gaélique), leur hauteur (7 mm) combinée à leur morphologie signifiait que nous devions faire preuve de prudence et nous assurer qu'ils ne représentaient pas un danger pour l'instrument APXS. En conséquence, MAHLI a pris quelques images utilisées pour affiner le placement du spectro sur les nodules. L'APXS effectuera une trame en trois points (3 placements distincts, séparés par 1 à 2 cm). Pour compléter l'enquête sur la composition, ChemCam ciblera An Dun le jour suivant. Cette commande, avec APXS précédant ChemCam, était importante aujourd'hui car il n'était pas possible d'utiliser la brosse DRT pour enlever la poussière autour de ces éléments saillants. Le laser LIBS actif de la ChemCam peut déplacer la poussière, donc APXS devait passer en premier afin que nous n'analysions pas par inadvertance une partie de la poussière accumulée autour de la cible principale ! Au sol 2977 nous nous enfoncerons davantage dans ce matériau friable. Ce court trajet (25 mètres) nous rapprochera de notre prochain objectif scientifique - une mini-campagne sur une grande couche de sable appelée "Sables de Forvie". Nous sommes impatients d'y arriver, à temps pour le retour à la planification au cours de la nouvelle année" Fin de citation PANO MASTCAM – 17 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2974) – Robert Charbonneau : PANO MASTCAM – 13 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2700) – Kevin Gill : 5 4 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 22, 2020 (edited) Pour compléter le tableau, il convient d'ajouter le pano depuis la dernière position PANO NAVCAM - 20 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2977) - Jan van Driel : Et le contexte global : L'échelle est en bas à gauche de l'image Edited December 22, 2020 by vaufrègesI3 4 5 Share this post Link to post Share on other sites
polo0258 40175 Posted December 23, 2020 oui, comme dit bertrand , un grand merci daniel pour cette aventure que tu nous partages ! paul 2 Share this post Link to post Share on other sites
Bill46 1142 Posted December 23, 2020 (edited) Le 22/12/2020 à 12:35, vaufrègesI3 a dit : Au sol 2977 nous nous enfoncerons davantage dans ce matériau friable. Ce court trajet (25 mètres) nous rapprochera de notre prochain objectif scientifique - une mini-campagne sur une grande couche de sable appelée "Sables de Forvie". Nous sommes impatients d'y arriver, à temps pour le retour à la planification au cours de la nouvelle année" Les dunes des "Sables de Forvie" (du nom d'une réserve naturelle écossaise dont une région présente des dunes de sables en mouvement) au Sol 2979 à 13 h15 de l'après-midi martien (23 décembre 2020 sur Terre) par la caméra NavCam, mosaïque de 9 images (Thomas Appéré) : Edited December 23, 2020 by Bill46 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
starjack 1716 Posted December 23, 2020 Et bien ils n'ont pas peur ! Remember Spirit, guys! Share this post Link to post Share on other sites
Bill46 1142 Posted December 23, 2020 il y a 14 minutes, starjack a dit : Et bien ils n'ont pas peur ! Un frêle esquif perdu dans un océan de vagues... 3 Share this post Link to post Share on other sites
starjack 1716 Posted December 23, 2020 C'est vrai qu'elles sont très belles ces dunes ! Au fait, de quelle couleur ? Plutôt grisâtres ? Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 23, 2020 Vous inquiétez pas.. Il n'ira pas plus loin ! Comme prévu, le 23 décembre, Curiosity s'est encore avancé de quelques mètres jusqu'au bord du champ de sable. HAZCAM AVANT - 23 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2979) : HAZCAM ARRIÈRE - 23 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2979) : Dans ce fil j'avais échangé avec @Alain MOREAU sur la spécificité des dunes martiennes et des rides qui ornent leurs surfaces. Alain faisait l'analogie des rides de sable martien avec celles - je le cite "des lits sablonneux de rivières ou sur le plancher de bras de mer soumis aux courants de marées de directions et vitesses variables". C'était parfaitement judicieux. L’image de ces dunes noires balayées de fines ridules par le vent nous inspire forcément quand on pense à "Dune", aux paysages de "Tatooine".. , mais les dunes sont aussi d’excellents indicateurs de l’histoire et de la dynamique des planètes sur lesquelles elles se trouvent. Les recherches dirigées par le géologue Mathieu Lapôtre (article du 1er juillet 2016 dans la revue "Science" sur les "Dunes de Bagnold" étudiées par Curiosity fin 2015) ont permis de confirmer l’existence d'un autre type de "litage", terme qui désigne les structures sédimentaires formées par l’air ou l’érosion, grâce à des observations du champ de "Dunes de Bagnold" menées par Curiosity. Je cite Mathieu Lapôtre : ".. à certains endroits, nous avons pu observer pour la toute première fois deux types de rides de sable (hautes de quelques centimètres ou de quelques mètres) qui se superposaient au sommet des dunes. La coexistence de ces trois types de litages remet en cause ce que nous pensions savoir des structures de sable formées par le vent." Cette forme inédite s’explique essentiellement par la faible densité de l’atmosphère martienne, qui permet à ces motifs ondulés de se développer de manière comparable aux reliefs nés de l’érosion dans les fleuves terrestres, ou comme les rides que l’on observe sur les fonds sablonneux de nos plages où les grains de sable ne sont pas portés par le vent, mais entraînés par le courant. Dans ce processus, la taille des rides est inversement proportionnelle à la densité du fluide qui entraîne le sable. Sur la planète rouge, le fluide.. c'est l’atmosphère martienne ! Ces structures ressemblent à des ondulations par glissements de fluides qui, sur Terre, comprennent des ondulations travaillées par une eau courante. Mais sur Mars elles sont plutôt formées par le vent en raison de la viscosité cinématique plus élevée de l'atmosphère à faible densité : Une gravité moindre et surtout une pression atmosphérique 170 fois plus faible que sur Terre. Cela indique non seulement que les litages martiens sont plus complexes qu’on ne le pensait, mais aussi qu’on peut les étudier pour en apprendre davantage sur l’histoire de l’évolution de la planète. Sources : Revue "Science" 1er juillet 2016 - article de Mathieu Lapotre - dunes de bagnold : http://science.sciencemag.org/content/353/6294/55 L'article de la Nasa : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1917 Ciel et Espace : https://www.cieletespace.fr/actualites/ces-dunes-martiennes-qui-parlent-aux-chercheurs 3 4 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 23, 2020 il y a 26 minutes, starjack a dit : C'est vrai qu'elles sont très belles ces dunes ! Au fait, de quelle couleur ? Plutôt grisâtres ? Plutôt noires on va dire.. Depuis l'orbite les données du spectromètre de MRO pointé sur l'ensemble de ces dunes semblent indiquer la signature de l'olivine, ce qui confirme l'origine volcanique et basaltique de ce sable. L'olivine est le premier minéral à cristalliser lorsqu'un magma refroidit. C'est pourquoi elle est souvent présente dans les roches volcaniques noires, les basaltes. Sachant qu'elle est un des premiers minéraux modifiés par l'eau, les chercheurs essaient d'évaluer dans quelle mesure basses et hautes quantités d'olivine dans certains grès anciens pourraient être causées par le vent plutôt que par l'altération de l'eau. DUNE "NAMIB" : Mosaïque de 21 photos acquises par la caméra MastCam Droite (distance focale de 100 mm) au sol 1192 (13 décembre 2015) Par Thomas Appéré 4 4 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 23, 2020 Le pano du jour : Curiosity à la plage ! PANO NAVCAM - 23 NOVEMBRE 2020 (SOL 2979) -Jan van Driel : Splendide !! NAVCAM - 23 NOVEMBRE 2020 (SOL 2979) 7 2 Share this post Link to post Share on other sites
PerrouriefhCedric 4130 Posted December 23, 2020 Super, merci ! Ça fait longtemps qu'on ne compte plus les posts d'actualité de Curiosity. De toute façon ils sont devenus innombrables au fil de ce travail vertigineux. Bonnes fêtes de fin d'année à toi @vaufrègesI3 et à tous 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 15945 Posted December 24, 2020 (edited) Merci. Bonnes fêtes Cédric ! La dernière position du rover suite à son déplacement de 20 mètres le 23 décembre (sol 2979). Il ne devrait plus bouger jusqu'à l'année prochaine. Pour ces fêtes de fin d’année 2020, l’équipe du rover a élaboré un plan d’activités couvrant dix sols, du 23 décembre au 1er janvier 2021 (sols 2979 à 2988), permettant à Curiosity de continuer à utiliser ses instruments pendant que les scientifiques et les ingénieurs qui le guident habituellement jour après jour obtiennent une pause bien méritée. La plupart de ces journées seront utilisées pour des activités de surveillance. Trois sols contiennent des activités plus étendues, y compris le dernier déplacement effectué le 23 décembre jusqu’au bord du champ de "Sables de Forvie" que Curiosity étudiera plus en détail pour commencer la nouvelle année. Ainsi, alors que le sable et les ondulations évoquent des vacances à la plage, ce ne sera pas vraiment la détente pour Curiosity. Sont programmées des observations par ChemCam (tirs laser) de deux cibles de sable et d'un petit rocher. Le rover devra également acquérir des données MAHLI et APXS sur une crête d'ondulation et un autre petit rocher situé devant lui dans l'espace de travail. Ces observations seront complétées par plusieurs mosaïques Mastcam et RMI de la zone, dont une mosaïque Mastcam 360˚. Des observations pour surveiller l'environnement et des images de détection des changements sont également parsemées dans tout le plan. Par ailleurs le laser ChemCam fera l’acquisition de deux "rasters" ciblés de façon autonome du côté tribord du rover. Mastcam et MARDI (caméra située sous le rover) surveilleront les changements induits par le vent dans le sable autour et sous le rover. DAN cherchera de l’hydrogène dans le sous-sol sous le rover en mode actif et en mode passif. Le reste des observations sera pointé vers le ciel. Tôt le matin et vers midi, Navcam et Mastcam mesureront la quantité de poussière dans l’atmosphère, et Navcam surveillera la présence de dust devils. Tôt et en milieu de matinée, Navcam recherchera des nuages. ChemCam recueillera une observation spectrale passive de l’atmosphère, et APXS analysera l’argon atmosphérique. Début 2021, avant de reprendre la route, l’équipe utilisera une roue du rover pour creuser un sillon dans l'une des grandes ondulations des "Sables de Forvie" et permettre ainsi d'en observer la structure intérieure. Très bonne fin d’année à tous, et joyeux Noël !! Edited December 24, 2020 by vaufrègesI3 2 1 9 Share this post Link to post Share on other sites