Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Il y a 11 heures, vaufrègesI3 a dit :

Curiosity s’est dirigé vers un emplacement très proche de la zone du dernier échec de forage sur la "bande de marquage", à "Encanto", afin de préparer.. une quatrième tentative dans le but d'acquérir un échantillon de la "bande de marquage"

Si j'ai bien tout lu, cette bande de marquage est le trait sombre au dessus de la vallée. Or au dernier emplacement (Dinira), Curiosity s'est arrêté assez loin de cette bande pour tenter de forer. Dois-je penser que cette bande de marquage se projète sous le sol et n'est pas uniquement ce trait ?

Guy

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il y a une heure, Meade45 a dit :

Si j'ai bien tout lu, cette bande de marquage est le trait sombre au dessus de la vallée

 

Le "trait" de roches sombres ne délimite que le bord de la bande de marquage.

Celle-ci est en fait un plateau (hypothétiquement constitué de sédiments de cendres volcaniques) qui entoure et surplombe la vallée

Si tu regardes attentivement la vidéo explicite postée dans mon avant dernier message (d'où est extraite cette capture d'écran) elle y est parfaitement illustrée en zone claire :

 

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Merci Daniel,. Partant du principe que celui qui pose une question est sot le temps de la poser et que celui qui ne la pose pas, le reste toute sa vie, je me suis lancé sachant que la réponse allait fuser de ta part !

Guy

(Maintenant je sais ! :D L'amour, les roses, la vie, les sous, la bande de marquage ...)

 

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Il semble que la cible de forage "Dinira" ait passé tous les tests avec succès, en particulier celui de "précharge". Comme on pouvait l’imaginer, l’équipe prend son temps pour cette quatrième tentative et réfléchit à la méthodologie de forage adaptée à ce type de roche (niveaux de percussion, vitesse de rotation du foret, niveau de pression du bras, profondeur nécessaire et suffisante… )   

 

Je cite Abigail Fraeman, géologue planétaire :

"L'équipe prend un peu de temps pour définir la meilleure stratégie de forage, aussi le plan d'aujourd'hui était-il axé sur la collecte de données scientifiques de contact et de télédétection supplémentaires autour de la future cible de forage Dinira. Heureusement, il ne manque pas de choses intéressantes à observer depuis notre position actuelle, et l'équipe scientifique a eu beaucoup de plaisir à choisir les roches à observer. Nous allons obtenir la composition et la texture à échelle fine d'une zone plate près de Dinira en utilisant le DRT, l'APXS et le MAHLI sur une cible que nous avons appelée "Yakarinta". Nous profiterons également de l'occasion pour en apprendre davantage sur les caractéristiques résistantes du sommet de cette roche, en utilisant APXS et MAHLI sur une cible nommée "Itu" ainsi qu'une observation ChemCam d'une cible appelée "Los Caracoles". Un bloc voisin qui a été remué par les roues du rover nous donne une rare occasion de voir une face fraîchement exposée des roches de la bande de marquage, nous en profiterons donc pour recueillir une observation ChemCam et MAHLI de cette roche sur des cibles nommées respectivement "Macuanatapurucuara" et "Uraricaá". Enfin, ChemCam observera un bloc voisin nommé "El Pato", et Mastcam acquerra de nombreuses mosaïques de la zone environnante".

 

 

NAVCAM - 09 FÉVRIER 2023 (SOL 3737) :

 

Le choix de forer dans cette dalle rocheuse est un peu surprenant.

La bande de marquage est recouverte quasiment entièrement de ce même type de roches, d'épaisseurs assez faibles et qui ne paraissent pas très stables lorsqu'elles subissent le passage des roues. La crainte c'est que la dalle se fracture pendant le forage avec le risque de coincer le foret.. D'autre part il faut que son épaisseur soit suffisante pour que le prélèvement d'échantillon soit assez productif.  

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MASTCAM - 09 FÉVRIER 2023 (SOL 3737) :

 

La surface de ces dalles rocheuses est recouverte de nodules plus moins "collés" et ici curieusement alignés

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La cible de forage "Dinira"

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Je cite Abigail Fraeman, géologue planétaire :

"Curiosity regardera également vers le haut à plusieurs reprises ce week-end, car la saison des nuages "noctulescents" est de retour au cratère Gale ! Les nuages "noctulescents"   (terme latin signifiant "qui brillent la nuit") s'illuminent aux alentours du coucher du soleil, et nous avons constaté pour la première fois il y a plusieurs années qu'ils se formaient très haut dans le ciel au début de l'hiver au cratère Gale. Ces nuages sont probablement constitués de glace de dioxyde de carbone, et nous allons les surveiller au cours des prochaines semaines" :

 

NAVCAM - 09 FÉVRIER 2023 (SOL 3737) :

 

Nuages "noctulescents

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MOSAÏQUES MASTCAM - Stuart Atkinson :

 

05 FÉVRIER 2023 (SOL 3733)

 

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07 FÉVRIER 2023 (SOL 3735)

Météorite ferreuse "Cana Dulce"

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Merci Daniel pour ces beaux nuages et cette superbe météorite magnifiquement travaillée :)

Bonne nuit,

AG

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Daniel, j'aimerais te cité pour les explications que tu donne pour l'historique de la Bande de Marquage. Aurais-je ta permission ? Donne moi tes coordonnées de citation dans l'affirmative.

 

Et aurais-tu le lien pour l'image couleur de la Météorite ferreuse "Cana Dulce" du poste précédent.

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il y a 44 minutes, glevesque a dit :

Daniel, j'aimerais te cité pour les explications que tu donne pour l'historique de la Bande de Marquage. Aurais-je ta permission ? Donne moi tes coordonnées de citation dans l'affirmative.

 

Aucun problème.. J'ai écrit pas mal de choses sur la bande de marquage. Il faudrait me préciser de quelles "explications" il s'agit exactement pour pouvoir te donner la/les source(s) correspondante(s).

 

Le lien pour "Canal Dulce" :

 

Modifié par vaufrègesI3
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Merci Daniel pour ce liens. ;)

 

J'aimerais utiliser ce texte lors du prochain forage.

 

Citation

 

Quelques précisions :

Le forage du rover comporte six réglages de niveau de percussion pouvant aller jusqu'à 20 fois plus d'énergie que le niveau de base permettant de tapoter doucement jusqu'à cogner vigoureusement, le tout 30 fois par seconde. L’algorithme du pilote de forage commence très bas au niveau un, puis ne se déplace vers un niveau plus élevé que si les progrès de forage sont trop lents.

Au début de la mission les forages débutaient au niveau 4 et utilisaient un algorithme qui tendait à conserver ce niveau..

Il a ensuite été développé un nouvel algorithme permettant au système de réagir en temps réel aux conditions rencontrées sur un site de forage.

 

L'arbre de décision : l'exercice commence en mode rotatif uniquement. Le rover dispose de capteurs lui permettant de mesurer la vitesse à laquelle le foret pénètre dans la roche. Si le mouvement descendant de l'exercice n'atteint pas un seuil, le rover active les percussions en commençant au niveau le plus bas de 1 (sur 6 niveaux). Sachant que lorsqu'ils se préparent à forer les ingénieurs sur Terre peuvent régler le niveau de percussion autorisé par le rover.La profondeur maximale possible est de 65 millimètres; il s’agit toutefois de minimiser l'utilisation de la percussion tout en générant suffisamment d'échantillon pour la livraison aux instruments des labos, et au-delà pour pouvoir en déverser au sol pour examen ultérieur. Ils atteignent en réalité de 35 à 55 millimètres de profondeur, principalement avec le forage rotatif, et le niveau de percussion maximal n'augmente généralement que très rarement au-delà de 2 (sur 6) avant d'atteindre la profondeur souhaitée.

 

Source : 

 

Suivit de cette partie extrait du poste suivant : 

 

Citation

 

le foret peut être mis en rotation à une vitesse comprise entre 0 et 150 tours par minute et que cette vitesse est programmable..

 

En fait ces opérations de forage sont très contraintes.. Par exemple elles doivent impérativement se dérouler en journée, et ne peuvent déborder sur le jour suivant : Les températures nocturnes, très basses (avec une amplitude thermique jour/nuit pouvant atteindre 100°C), provoquent des contractions thermiques du bras robotique. Si le foret restait enfiché dans une roche, le stress exercé par le froid sur le bras pourrait provoquer des tractions aux conséquences graves. Le rover pourrait par exemple se mettre à glisser, la mèche pourrait se vriller dans la roche, etc. Des tests ont déjà été réalisés sur Mars pour quantifier l'influence du stress thermique, et comprendre ce qui se passerait dans une situation ou un dysfonctionnement quelconque interromprait une opération de forage, laissant Curiosity passer la nuit avec son bras prisonnier d'une roche (ce qui est déjà arrivé une seule fois, récemment, heureusement sans dommages).

 

 

Pour la Bande de Marquage il s'agit de ces parties du texte : Ta manière de le décrire est meilleurs que la traduction automatique, et c'est pour cette raison que j'aimerais utiliser une partie de ton texte en te citant avec référence sur ses poste de cette discussion ou autre (comment voudrais-tu être cité ? Je peut faire une référence en bas de page).

 

Citation

 

Il y a des milliards d'années, les vagues à la surface d'un lac peu profond ont remué les sédiments au fond du lac. Au fil du temps, les sédiments se sont transformés en roches aux textures ondulées qui constituent la preuve la plus évidente de la présence de vagues et d'eau que le rover martien Curiosity de la NASA ait jamais trouvée.

 

Le Mont Sharp est constitué de couches, les plus anciennes se trouvant au bas de la montagne et les plus jeunes au sommet. En montant, le rover progresse le long d'une ligne temporelle martienne, ce qui permet aux scientifiques d'étudier comment Mars a évolué d'une planète qui ressemblait davantage à la Terre dans son ancien passé, avec un climat plus chaud et de l'eau en abondance, au désert glacial qu'elle est aujourd'hui.

 

Après avoir grimpé près d'un demi-mile au-dessus de la base de la montagne, Curiosity a trouvé ces textures rocheuses ondulées préservées dans ce qui est surnommé la "bande de marquage" - une fine couche de roche sombre qui se distingue du reste du Mont Sharp. Cette couche de roche est si dure que Curiosity n'a pas réussi à en extraire un échantillon malgré plusieurs tentatives. Ce n'est pas la première fois que Mars ne veut pas partager un échantillon : Plus bas sur la montagne, sur la "crête Vera Rubin", Curiosity a dû essayer trois fois avant de trouver un endroit suffisamment mou pour être foré.

...Loin devant la bande de marquage, les scientifiques peuvent voir un autre indice de l'histoire de l'eau ancienne de Mars dans une vallée appelée "Gediz Vallis". Le vent a sculpté la vallée, mais un canal qui la traverse et qui commence plus haut sur le mont Sharp aurait été érodé par une petite rivière. Les scientifiques pensent que des glissements de terrain humides se sont également produits ici, envoyant des blocs et des débris de la taille d'une voiture au fond de la vallée.

 

Un autre indice au sein de la bande de marquage qui a fasciné l'équipe est une texture rocheuse inhabituelle probablement causée par une sorte de cycle régulier dans le temps ou le climat, comme les tempêtes de poussière. Non loin des textures ondulées, on trouve des roches constituées de couches dont l'espacement et l'épaisseur sont réguliers. Ce type de motif rythmique dans les couches rocheuses de la Terre provient souvent d'événements atmosphériques se produisant à intervalles périodiques. Il est possible que les motifs rythmiques de ces roches martiennes résultent d'événements similaires, laissant entrevoir des changements dans l'ancien climat de la planète rouge.

"Les ondulations, les coulées de débris et les couches rythmiques nous indiquent que l'histoire du passage de l'humidité à la sécheresse sur Mars n'était pas simple", a déclaré Vasavada. "L'ancien climat de Mars présentait une merveilleuse complexité, un peu comme celui de la Terre".

 

 

Source : 

 

 

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Pour ce qui concerne la méthodologie de forage et l'algorithme associé, il s'agit d'infos regroupées glanées "au fil de l'eau" des opérations, en particulier pour le forage à "Duluth", entre autres ici :

 

https://www-planetary-org.translate.goog/articles/0629-curiosity-update-sols-2027-2092?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

 

 

Pour la bande de marquage, le lien est dans le titre de cette info Nasa/JPL donnée dans mon avant dernier message page précédente :

 

Curiosity trouve des indices surprenants sur le passé aquatique de Mars

 

https://www.jpl.nasa.gov/news/nasas-curiosity-finds-surprise-clues-to-mars-watery-past

 

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Un grand merci m'sieur Vaufreges de Marseille !

C'est un travail de synthèse et de suivi remarquable que tu nous fais de longue date.

J'avoue que l'aspect géologique de la planète ne me fait pas palpiter, mais mazette, que j'aime suivre ce qui est une véritablement aventure au sens entier du terme, que ce soit celle de ce concentré de technologie piloté à distance que par les images évocatrices renvoyées. Là, on s'interroge sur le comment faire un trou avec une perceuse en s'y reprenant à plusieurs reprises, des considérations qui me passionnent là où je prendrais mon perforateur Blanc & à l'équerre sans trop me poser de questions. Monde fascinant....

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Un gros merci Daniel pour les références.

 

Effectivement j'avais déjà lut jadis, il y a fort-fort longtemps, cette article The Planetary Society sur 'Curiosity update, sols 2027-2092: Return to drilling at Duluth, sciencing the dust storm' de Emily Lakdawalla de 2018. Mais depuis tout ce temps j'avais oublié tout ses détails si précis que donnais toujours Emily, un travail d'excellence qui était d'une grande utilité sur l'exploration martienne de Curiosity et des rovers MER.

 

Une journaliste qui a marquée cette histoire et une journaliste, qui j'en suis sure, nous manque a tous de par la qualité et la régularité de ses mises à jours très rigoureux fait a proximité même des intervenants scientifique,  ingénieurs et contrôleur des rovers martiens.

 

Bravo Emily, et reviens nous !!!!

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Il y a 20 heures, glevesque a dit :

Le Mont Sharp est constitué de couches, les plus anciennes se trouvant au bas de la montagne et les plus jeunes au sommet.

Bonsoir! Cette phrase m'interpelle !  Si le cratère Gale est issu d'un  impact de météorite, en son centre doit subsister un pic comme quand une goutte tombe  dans un liquide non ? C'est cela que l'on retrouve sur les impacts Lunaire. 

Alors pourquoi Le Mt Charp censé être ce pic serait-il fait autrement ?

Guy

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Question difficile Meade45. Je ne serais pas vraiment capable de répondre à cette interrogation, je vais plutôt laisser Daniel aller plus en avant de ce type d'explication.

 

Mais je peux avancé un petit résumé très schématique et très hypothétique pour résumer ma pensé :

 

Le cratère Gale faisant 155 km de diamètre date de 3,8 à 3,5 milliards d'années, ce qui donne vers la fin du Noachien (4,6-3,5 Ga) selon la Chronologie basée sur la taille et le nombre des cratères d’impacts sur la planète Mars (Scott et Carr., 1978 et Jakosky et Phillips, 2001). L'astéroïde initial ayant crée le cratère devait avoir un diamètre d'au moins 15 kilomètre avec formation d'un piton central (le mont Sharp qui surplombe de plus de 5 000 m au-dessus de la plaine Aeolis Palus située au fond du cratère) lors de l'impacte causé par la résonance rétroactive de l'échos des forces sismique du sol martienne.

 

Cette chronologie peut aussi être associé a une autre basée sur la minéralogie fait à partir des données fournie par l’instrument OMEGA de Mars Express (Bibring, et al., 2006), situé entre l'ère des philosilicate (Phyllosien 4,5-4,2 Ga) et une phase de transition (vers 4,2 Ga) causé par le bombardement tardif. L’ère des phyllosilicates hydratés et des argiles avec une atmosphère plus dense et une température de surface plus clémente favorisant l’écoulement de l’eau à la surface de la planète durant plus de 300 Ma. Cette phase correspond au remplissage du plancher de Aeolis Palus et de la création du lac et de rivières dévalant les pentes du Mont Sharp (époque des argiles) gelé a son sommet avec probablement l'écoulement lent de glaciers. 

 

L'Ère suivante le Theiikien (4,2-3,8 Ga) basée sur la minéralogie est caractérisé par l'arrêt de la dynamo martienne avec perte progressive de l'atmosphère martienne, chute progressive de la pression atmosphérique et également le début de l’ère des sulfates avec pics de l’activité volcanique avec formation des chenaux de débâcles dans les régions chaotiques et progression du soulèvement du dôme de Tharsis, avec émission d'acide sulfurique se transformant doucement en sulfates sous l'action de la vapeur d'eau et du CO2, et avec la formation des réseaux de canyons de Valles Marineris. C'est l'époque des sulfates. Avec une pression atmosphérique devenant plus faible l'eau s'évapore et s'accumuler au pôles. L'air deviens plus sèche et l'érosion éolienne deviens la force majeurs. Il semble que c'est ici que ce joue l'histoire du lac un peut acide situé dans la vallée de la << Bande de Marquage >>. Le climat change et deviens soumis aux variation orbitale cyclique de l'orbite martienne (précession des équinoxes). Le sol s'érode sous l'effet du vent et de temps a autres le cratère subit des pluies intermittentes de plusieurs milliers d'années. C'est probablement aussi vers la fin de cette époque que c'est produit le chaos de débâcle lors du creusage de la Vallée Gediz Vallis

 

Le Siderikien (3,8-0 Ga) correspond aux Ères géologique Hespérien (3,5-2,0 Ga) et Amazonien (2,0-0 Ga) de la chronologie basée sur les cratères. Il s'agit de l’ère du fer (comme l'hématite) avec une atmosphère plus sèche propice à la formation des oxydes de fer. Il s'agie de l'époque la plus longue et tardive avec formation des différentes couches sédimentaire de type éoliens compactant des résidus de sable (tempête de poussières et autres) ayant à la longue érodée et dégager les couches sédimentaire plus profondes.

 

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Il y a 12 heures, Meade45 a dit :

Si le cratère Gale est issu d'un  impact de météorite, en son centre doit subsister un pic comme quand une goutte tombe  dans un liquide non ? C'est cela que l'on retrouve sur les impacts Lunaire. 

Alors pourquoi Le Mt Charp censé être ce pic serait-il fait autrement ?

 

 

Gale est un membre de la grande famille de cratères martiens qui ont été totalement ou partiellement remplis de couches de matériaux. Comme Gale, beaucoup d'entre eux ont l'étrange propriété d'être aujourd'hui doté d'un "monticule", pas forcément centré.

Concernant Gale, il faut souligner que l'hypothèse de l'existence d'un "pic de rebond" résultant de l'impact originel n'est généralement plus retenue aujourd'hui.. En fait beaucoup de cratères d'impacts martiens n'ont pas/ou peu de pic de rebond.

Il a possiblement existé un petit pic de rebond originel ayant participé à la base de la montagne actuelle, mais aujourd'hui celle-ci présente en plus des centaines de couches géologiques qui peuvent être lues comme autant de chapitres d’une histoire complexe de plusieurs milliards d'années.

 

L'empilement de couches dans le Mont Sharp résulte de l'évolution des environnements dans lesquels elles se sont déposées, les plus jeunes au-dessus des plus anciennes, millénaires après millénaires, et ensuite de leur érosion.

Plusieurs cratères sur Mars contiennent des buttes ou des mesas qui se sont formées de façon similaire au Mont Sharp, et de nombreux autres anciens cratères restent emplis par, ou enfouis, sous des strates de roches déposées après leur formation. Quelques exemples, y compris Gale, contiennent un mont plus élevé que le bord du cratère qui l’entoure, ce qui indique que ces monts sont des masses résiduelles à l'intérieur de cratères autrefois complètement remplis.

 

Beaucoup de cratères d’impacts sur Mars ont été complètement remplis, enterrés et exhumés. En voici quelques exemples :

 

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Les premières couches de sédiments se seraient lithifiés assez vite avec l'apport de l'eau (sur quelques dizaines/centaines de millions d'années), on suppose que le rover a roulée sur le plancher originel du lac qui occupait probablement au tout début de son histoire la totalité du cratère.

Le cratère et les remparts ont pu disparaître ensuite sous des km de matériaux.. Sachant que les phases d'érosion éolienne ultérieures ont pu durer deux à trois milliards d'années..

 

La montagne apparaît être un gigantesque monticule de couches sédimentaires érodées, situé sur le pic central de Gale. Elle s'élève à 5,5 km au-dessus du plancher nord du cratère et à 4,5 km du plancher sud, soit plus haut que les parois du cratère. Il est probable que les sédiments se sont déposés durant un intervalle de 2 milliards d'années et qu'ils ont rempli autrefois la totalité du cratère. Les caractéristiques de stratifications entrecroisées sur la partie supérieure du monticule suggèrent des processus éoliens. 

La structure actuelle ne serait d'ailleurs que le résidu d'une couche sédimentaire s'étendant sur toute la surface du cratère — voire au-delà — et qui aurait subi l'érosion éolienne soutenue observée par ailleurs dans toute la région. Le vent ne serait cependant pas seul en cause, et d'autres processus complémentaires doivent également être envisagés.

 

Noter aussi que le mont Sharp est un monticule en pente douce plutôt qu’un pic escarpé :

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Les 7 images ci-dessous montrent une interprétation du cratère Gale dans laquelle le cratère a été rempli de sédiments qui ont ensuite été érodés pour former le mont Sharp, plus tard enterré sous des matériaux supplémentaires qui pourraient avoir rempli complètement le cratère.

 

Le cratère Gale, peu après sa formation, ici représenté avec un petit pic de rebond résiduel (son existence reste débattue car hypothétique) :

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Premiers dépôts de matériaux :

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Les couches antérieures sont lithifiées, puis s'érodent. Cela forme la discordance d'érosion observée sur les "couches inférieures" du mont Sharp. Cette période d'érosion correspond au moment où les plusieurs canyons et canaux observés ont sillonné le monticule :

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De nouveaux matériaux sont déposés (sans doute aussi à l'extérieur du cratère).

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Au fil des éons encore plus de matériaux sont déposés. Cette fois, le cratère est rempli et peut-être enterré à une profondeur inconnue. Cette image est interprétée en fonction de la hauteur du mont Sharp par rapport aux élévations du bord du cratère 

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Ces sédiments ultérieurs sont lithifiés puis les matériaux sont érodés jusqu'à la forme actuelle :

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Il y a 20 heures, serge vieillard a dit :

mais mazette, que j'aime suivre ce qui est une véritablement aventure au sens entier du terme, que ce soit celle de ce concentré de technologie piloté à distance que par les images évocatrices renvoyées

 

Oui Serge, c'est une aventure. J'essaye de tempérer ce côté de ma personnalité, parfois hypersensible, de rester froid et "clinique" B| (car on est dans un forum qui parle d'abord de sciences et de techniques). Mais ce qui me motive avant tout au travers de ces missions, c'est l'aventure humaine, tout l'investissement propre à l'humain qui est derrière tout ça, les répercussions sur notre perception de ce monde et la réflexion sur la place que nous y occupons.

Sur ce sol martien, longtemps rêvé avant d'être arpenté, je tire des pérégrinations des rovers une teinte surréelle qui me tient souvent très éloigné de considérations scientifiques... même si j'y reviens ensuite... assez vite -_-.

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Merci Daniel pour ses précisions, encore une fois tes explications sont fort appréciées.

 

On voit d'ailleurs une alternance de couche lithifier assez complexe selon l'élévation du parcours de Curiosity sur les pentes du mont Sharp avec les quinze premier forages (dans un chapitre ultérieur j'aimerais faire un deuxième schéma avec le reste des forage soit de 16 à ...). On peut observer une alternance de couche humide composé de Mudstone avec des couches sédimentaires plus sèche d'origine d'érosion éolienne (formation Stimson). J'aimerais compléter le tableau ci-dessous pour retracer cette chronologie selon les différentes ères géologique, si quelqu'un a des informations complémentaires je suis preneurs.

 

Il aura de toute éventualité une troisième catégorie a placer sous la formation Stimson du schéma (partie inférieur) suivant les dépôts sulfatés trouvés à partir de Gediz Vallis

 

Voici la source du schéma principale :

https://mars.nasa.gov/resources/8194/mudstone-mineralogy-from-curiositys-chemin-2013-to-2016/?site=msl

Figure 169.jpg

 

Voici le fichier et les informations que je cherches a compléter :

Regroupement des Forages par Site

 

 

Regroupement des Forages par Site.doc

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Hélas, cette chronologie très instructive n’a pas eu de suite, et c'est bien dommage.

 

En effet "Sebina" c’est le site du dernier forage réalisé le 20 octobre 2016 au sol 1495 avant que le système de forage ne tombe en panne et devienne totalement H.S. peu de temps après, soit le 1er décembre 2016, au moment d’effectuer un deuxième forage au même emplacement (on était à un peu plus d'un km de la crête d'hématite "Verra Rubin" et à moins de 2 km de la zone argileuse "Glen Torridon").

 

Les forages dans l’épaisse couche de sédiments lacustres de "l’Unité Murray" s’effectuaient alors environ tous les 50 m de dénivelé

Ce n’est que le 20 mai 2018 à "Duluthqu’une nouvelle technique de forage improvisée, et appelée "feed extended drilling", a permis à Curiosity de forer son premier échantillon de roches depuis octobre 2016, soit 1 an et demi plus tard (voir pages 111 et 112 de ce fil).

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Merci Daniel pour ces explications très précises. Encore une fois, tes connaissances élyséennes ont frappé au but !  J'ai tout compris !

Guy

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Je poursuit mon délire sur les époques transitoires qui me pose de grande question ?

 

Sur la figure que j'ai posté a mon deuxième poste précédent, on peut observer à la fin de Pahrump Hills, Marias Pass et à la base de Naukluft une phase hydrothermalisme avec une hausse marquée de silice cristalline (en couleur bleu sur le schéma). Cette région de la formation Murray est cerné par des régions aux dépôt de Mudston et de veine de gypse (Pahrump Hills et Murray Buttes) entrelacé par des dépôts de la formation Stimson (Kimberly, Bridger Basin et Naukluft Plateau) avant d'arriver a Murray Buttes. J'ai associé cette époque à la phase de transition (vers 4,2 Ga) causé par le bombardement tardif pour expliquer cette activité hydrothermal, qui sous entend bien sure une forme de pergélisol en profondeur déjà existante à cette époque. C'est pourquoi que j'ai un peut de misère avec la phase de remplissage de la figure 6 dans le poste de Daniel.

 

A noter que je ne suis nullement un spécialiste, juste un amateur très curieux qui cherche a comprendre l'évolution du cratère et du mont Sharp tout en cherchant à leurs attribuer leur époque géologiques correspondante.

 

Aurait-il d'autres explications plus simple ?

Modifié par glevesque

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Il y a 18 heures, glevesque a dit :

J'ai associé cette époque à la phase de transition (vers 4,2 Ga) causé par le bombardement tardif pour expliquer cette activité hydrothermal, qui sous entend bien sure une forme de pergélisol en profondeur déjà existante à cette époque. C'est pourquoi que j'ai un peut de misère avec la phase de remplissage de la figure 6 dans le poste de Daniel.

 

Ce qui est devenu très clair pour tout le monde aujourd'hui, c'est que "la chronologie martienne" est à manier avec précautions et délicatesse ¬¬.

 

Tout d'abord deux choses à souligner..

Sur Terre la notion d'hydrothermalisme est d'abord liée à une circulation d'eau chaude souterraine dans une zone volcanique. Les quelques "traces d'hydrothermalisme" trouvées par Curiosity (fluor) se rapporterait plutôt à l’impact de l'astéroïde qui a provoqué la formation du cratère.

 

Par ailleurs, c'est un point toujours en débat, mais accessoirement je précise que selon des études récentes il apparait que la période de "Grand bombardement tardif" et intensif ait pris fin plus tôt qu'estimé jusqu'ici c'est à dire il y a environ 4,48 milliards d'années. Une période plus "calme" lui aurait succédé jusqu'à - 3,8 milliards d'années.

 

https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/sur-mars-les-impacts-de-gros-asteroides-ont-cesse-tres-tot_134818

 

Les premiers "mudstones" analysés l'ont été dans la "baie de Yellowknife" où avait été observé des caractéristiques morphologiques créées par la présence d' eau liquide, suggérant la présence d'un ancien lac.

 

Depuis son site d’atterrissage Curiosity a conduit un demi-kilomètre au nord-est vers la "baie de Yellowknife", une région plus basse atteinte en décembre 2012 (sol 125) et caractérisée par un dépôt fluvio - lacustre peu profond. L’échantillon prélevé provenait de la couche nommée "Sheepbed".

À l'aide du spectromètre de masse , et à partir de l'ensemble d'instruments "Sample Analysis at Mars" (SAM), ont été mesuré les isotopes d'argon pour une date radiométrique absolue de l'élément rocheux, et un âge approximatif de son exposition à la surface. L'âge de la roche du lit du lac a été daté à 4 milliards d'années et elle a été exposé par l'érosion éolienne il y a entre 30 et 110 millions d'années, nous donnant le premier âge absolu d'une roche sur une autre planète (les estimations précédentes reposaient sur des bases géomorphologiques).

 

C’est plus loin et un peu plus haut que Curiosity a commencé à explorer la "formation Murray", des sédiments lacustres d’épaisseur estimée de 300 à 400 mètres (selon les sources) et parcourue jusqu’à la "crête Vera Rubin" 250 à 300 m plus haut. Sachant que selon l’équipe scientifique de Curiosity, cette formation passe très probablement sous la crête et se prolonge dans « Glen Torridon », les dépôts de cette vallée argileuse datant de - 3,4 à 3,7 milliards d’année.  

 

image.png.bec3b58a06cb2a9ac255774b76283cdd.png

 

Les "buttes Murray" font partie de l'"Unité Stimson"" (ainsi que le "plateau Naukluft"), c'est à dire composé de sable éolien déposé pendant la période sèche par vagues successives en sédimentant et en cimentant par couches à chaque nouvel apport.. Ceci très probablement sur des dizaines/centaine millions d'années. Il est probable que "l'Unité Stimson" ait pu être plus épaisse que ce que les buttes "Murray" suggèrent. En témoigne la grande hauteur des mesas voisines, visibles plus loin au Sud Ouest.

 

Selon le modèle reconnu, J.P. Bibring estimait que "l’âge de l’eau" sur Mars se situait avant -4,2 milliards d’années et que dès -4,1 milliards d’années Mars était aussi sèche qu’aujourd’hui (ce qui explique le fait qu’il n’était pas très "fan" de la destination vers le cratère Gale, réputé plus jeune) ! Dès cette époque il n’aurait plus existé d’océan ni de lacs nulle part car il n’y avait plus de dynamo, plus de magnétosphère, plus d’atmosphère épaisse. Dans ce cadre les écoulements massifs qui ont provoqué les deltas et les vallées fluviales jusqu’à -3,6 milliards d’années seraient restés transitoires (quelques milliers d’années seulement) et témoigneraient surtout de phénomènes climatiques ponctuels.

 

On sait aujourd’hui que c’est beaucoup plus compliqué que ça, et surtout beaucoup moins linéaire.

En effet, le hiatus c’est que pour le/les lac du cratère Gale par exemple le remplissage s’est produit (principalement par les rivières) sur une période d’environ 500 à 700 millions d’années et très probablement jusqu’à -3,3 milliards d’années, même s’il semble acquit qu’il y ait eu des intervalles où ces écoulements ont pu se tarir transitoirement.

Les "roches ondulées" trouvées par Curiosity sur la "bande de marquage" témoignent de la présence d’un lac datant de 3,2 à 3,5 milliards d’année (on est ici 650 m plus haut que le site d’atterrissage, donc les roches sont plus jeunes)

 

Lors de la 49ème"Lunar and Planetary Science Conference" (LPSC) à Houston au Texas qui s’est tenue du 19 au 23 mars 2018, et qui permet de faire le point de la recherche planétaire menée partout dans le monde, deux scientifiques, Sharon Wilson et Alex Morgan, ont donné les conclusions de leur étude visant à comprendre le début de l’histoire géologique et climatique de Mars à travers les caractéristiques fluviales observées depuis l’orbite par MRO. Une étude qui confirme et conforte les éléments fournis par Curiosity in-situ.

 

Extrait du compte rendu : ".. des vues largement répandues de l’histoire géologique et climatique de Mars dans la communauté indiquent que la majeure partie de l’activité fluviale sur la surface martienne était concentrée dans le Noachien (plus de 3,7 milliards d’années), avec une activité fluviale très limitée dans les époques hespérosienne et amazonienne. Dans ces dernières périodes, les chances pour la stabilité de l’eau liquide à la surface sont devenues rares et éloignées pendant que Mars a fait une transition vers le désert hyperaride et hypothermique que nous observons aujourd’hui". Cependant, cette session a démontré l’inventaire croissant des formes fluviales de terrains qui se sont formées pendant et après le Noachien, indiquant ainsi des épisodes ultérieurs d’activité aqueuse. Ces caractéristiques ont été récemment identifiées dans les données d’images à plus haute résolution renvoyées par Mars Reconnaissance Orbiter, et une vague de cartographie a suivi..." "Nous considérons généralement Mars comme une planète où la plupart des processus géologiques ont cessé après le Noachien; cependant, ce nouveau travail montre que dans de nombreux endroits de la planète, une telle affirmation dissimule une histoire géologique plus compliquée. Mars a peut-être été plus active sur le plan hydrologique que nous le pensions, et de tels processus ont pu fonctionner beaucoup plus tard que ne l’indique notre compréhension actuelle de l’évolution du climat martien".

 

Pour la chronologie (simplifiée) des schémas 1 à 7, il faut déjà bien comprendre le schéma 7 qui présente le mont Sharp actuel. Très schématiquement toujours, le rover a roulé dans les strates jaunes, puis a traversé les strates oranges et aborde bientôt les strates vertes.

La hauteur actuelle du mont Sharp, très supérieure à celle des remparts du cratère, intègre une période où non seulement le cratère, mais aussi son environnement ont été  recouvert avec l'apport de sable éolien lithifié, un phénomène de longue durée certainement lié en bonne part au volcanisme et à l'érosion des hauts plateaux.(schéma 6). 

C'est ensuite sur des millions d'année qu'une érosion éolienne très active a excavé des quantités phénoménales de matériaux, avec des vents localement circulaires dans le cratère ayant façonné le Mont Sharp actuel et creusé jusqu'au plancher du lac antique (schéma 7). 

 

Les observations par les sondes, les télescopes et les rovers ont montré que le système climatique martien est complexe et hautement variable, de saison à saison et d'année en année, ces variations demeurant mal comprises. En fait, le système climatique martien a probablement subi de grandes variations liées aux oscillations des paramètres de l'orbite et de la rotation de la planète (obliquité) au cours des millions ou même quelques milliers d'années. Ces oscillations ont lourdement impacté les températures de surface et le cycle de l'eau.

Il faut donc en bonne part renoncer à tenter de construire l’histoire climatique et géologique de Mars de façon purement linéaire

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 La nouvelle tentative de forage à "Dinira" s'est déroulée le 14 février (sol 3742)..

 

Le trou de forage semble légèrement plus profond que la tentative infructeuse du 21 janvier à "Encanto"... mais c'est encore très limite. Reste à savoir si la profondeur atteinte a été suffisante pour le recueil d'échantillons.

 

HAZCAM AVANT - 14 FÉVRIER 2023 (SOL 3742) :

 

Forage en cours.. le foret n'est pas descendu bien bas :|...

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Retrait du foret..

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MASTCAM - 14 FÉVRIER 2023 (SOL 3742) :

 

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Il existe pas mal de résidus de forage autour du trou (plus qu'à "Encanto") c'est donc un motif d'espoir.. affaire à suivre.

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CHEMCAM - 15 FÉVRIER 2023 (SOL 3743) :

 

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MOSAÏQUE NAVCAM - 31 JANVIER 2023 (SOL 3728) - Thomas Appéré :

 

Nuages noctulescents

 

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Agrandir

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Maitre Daniel,

ces derniers forages sont peu profonds sur la bande de marquage, probablement le fait conjugué de roches très dures et d'un foret montrant une certaine usure.

Mais pourquoi on les interrompt si la profondeur souhaitée pour un échantillon correct n'est pas atteinte alors que visiblement, on veut un échantillon de cette bande de marquage coute que coute. Plutôt que de faire 3 tentatives de trous et un  aller et retour, pourquoi ne pas en faire qu'un durant 3x plus longtemps ???? Un peu comme avec ma perceuse noire & d'équerre, ya des trous rapides et d'autres bien chiants à percer.....

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