Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

Messages recommandés

Continuez, continuez, c'est très intéressant tout ça, merci pour les éclaircissements.

JMarc

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A oui ça speede, mais on reconnait bien le trajet.
L'image du cratère Gale est très intéressante. L'explication de la formation du pic par érosion éolienne démontre une sacrée imagination chez son auteur.

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Oui Jacques, il est vrai qu'à la Nasa on n'en manque pas ..
Mais concernant l'imagination, la nature n'en n'est pas dépourvue non plus.. les conditions particulières martiennes concourent certainement à brouiller les pistes..

Gale est un membre de la grande famille de cratères martiens qui ont été totalement ou partiellement remplis de couches de matériaux. Comme Gale, beaucoup d'entre eux ont l'étrange propriété d'être aujourd'hui doté d'un "monticule", pas forcément centré.
Concernant Gale, il faut souligner que l'hypothèse de l'existence d'un pic de rebond résultant de l'impact originel n'est généralement plus retenue aujourd'hui..

Les premières couches de sédiments se seraient lithifiés assez vite avec l'apport de l'eau (sur quelques dizaines/centaines de millions d'années), on suppose que le rover roule actuellement sur le plancher originel du lac qui occupait probablement la totalité du cratère.
Le cratère et les remparts ont pu disparaître ensuite sous des km de matériaux.. Sachant que les phases d'érosion éolienne ultérieures ont pu durer deux ou trois milliards d'années..

Voir ici à partir de la page 33 (c'est une étude qui date de 2007 je crois, en tout cas bien avant que Curiosity ne se pose dans la cratère. Les dessins représentaient encore un pic de rebond, mais ça ne change rien au processus déjà imaginé alors et en bonne part confirmé aujourd'hui) :

http://marsoweb.nas.nasa.gov/landingsites/msl2009/memoranda/sites_jul08/GaleCrater_Edgett_etal_Jun08.pdf



Les nouvelles du jour :

Curiosity a terminé l'étude de l'affleurement "Chinle" qu'il avait atteint le 2 décembre 2014..
Le 12 décembre (sol 835) il a parcouru 33 mètres en se dirigeant vers "Whale Rock", un affleurement déjà examiné le 12 août 2014 (sol 796).. Le 14 décembre il s'est encore approché de cet affleurement en parcourant 6 mètres..

L'objectif du retour à Whale Rock est d'étudier les textures à petite échelle et la composition de l'affleurement en utilisant les instruments du bras du rover (Mahli et APXS). Sauf que le terrain semble assez difficile pour les roues du rover (voir plus bas).


Position au 14 décembre (sol 837).
Phil Stooke-umsf :


Pano face à "Whale Rock" :



L'affleurement tel qu'il avait été imagé en août 2014..
J'ai désigné (flèche rouge) un bloc qui s'en est détaché. Il sera probablement la première cible :


Le terrain est assez horrible pour les roues :


Quelques gros plans de "Whale Rock" :

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 15-12-2014).]

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 15-12-2014).]

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Oui Tryphon, OK OK.. on te voit venir là : Les ammonites pullulent dans l'océan d'Europe et les pingouins jaillissent dans les geysers..
Arrêtes de faire le zouave ...

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Tweeté il y a quelques minutes par Emily Lakdawalla
(meeting AGU en ce moment à San-Francisco) :

Emily Lakdawalla þ@elakdawalla 9 minil y a 9 minutes Curiosity press release: they found methane, temporary spike to 7ppb in atmosphere, and also organics in Cumberland drill sample #AGU14


edit : le communiqué de presse de la NASA

EDIT 2
Publication concernant le méthane :
[URL=http://www.sciencemag.org/content/early/2014/12/15/science.1261713.full.pdf?ijkey=wh80Qt3dcQZKw&keytype=ref&siteid=sci]http://www.sciencemag.org/content/early/2014/12/15/scien ce.1261713.full.pdf?ijkey=wh80Qt3dcQZKw&keytype=ref&siteid=sci

EDIT 3
Commentaire intéressant de Nature, en particulier sur l'eau perdue par la planète rouge : http://www.nature.com/news/curiosity-rover-sniffs-martian-methane-1.16578

[Ce message a été modifié par jackbauer 2 (Édité le 16-12-2014).]

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Concernant les premières molécules organiques découvertes sur Mars (à "Cumberland" donc) et la mise en perspective, les lecteurs de ce fil étaient informés par mes soins dès avril 2014 : Voir page 22, les 8 et 9 avril 2014...
De rien, c'est normal ...

Concernant la découverte de méthane (au niveau infime d'une partie par milliard en volume dans l'atmosphère de Gale(ppb)), elle semble provenir de sources extérieures inattendues, "par rafales". Elle serait le produit de sources relativement proches, quelque part au nord du rover, portées par les vents dominants.
On est là à un niveau limite du seuil de détectabilité pour les instruments du rover, il faut donc rester prudent..

Lien pour le méthane :
http://www.scientificamerican.com/article/nasa-rover-finds-mysterious-methane- emissions-on-mars/

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 16-12-2014).]

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Ok, bien vu Vauffy, je me souviens maintenant !
Curieux que ça n'avait pas rencontré beaucoup d'écho à l'époque ; Peut-être le fait qu'aujourd'hui cela soit présenté lors d'un prestigieux meeting...

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Il fallait attendre la validation de deux articles, mais il existait quelques sérieuses raisons d'être optimiste..
Néanmoins, à l'époque, quasiment pas de réactions en effet.. ce n'était pourtant pas vraiment anodin..

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quote:

Concernant la découverte de méthane (au niveau infime d'une partie par milliard en volume dans l'atmosphère de Gale(ppb)), elle semble provenir de sources extérieures inattendues, "par rafales". Elle serait le produit de sources relativement proches, quelque part au nord du rover, portées par les vents dominants.
On est là à un niveau limite du seuil de détectabilité pour les instruments du rover, il faut donc rester prudent..

J'ai jeté un coup d’œil rapide à l'article (merci jackbauer pour les liens) et si j'ai bien compris, le niveau infime d'une ppbv (0.69 +/- 0.25 95% CI pour être précis) et en fait le 'background level', soit le niveau détecté en temps normal. Effectivement, c'est probablement juste au dessus du seuil de détectabilité (vu que l’intervalle de confiance est presque aussi grand que la mesure elle-même - ou alors ça varie beaucoup dans le temps), mais la partie vraiment intéressante c'est que de temps en temps le rover a détecté des niveaux environ 10x plus élevés (7.2ppbv +/- 2.1). La question à un million bien sur c'est de savoir quel phénomène est responsable pour l'augmentation soudaine et temporaire de la concentration en méthane dans l'atmosphère, avec bien sur derrière la tête l'idée que ça pourrait être causé par de l'activité biologique...

Un candidat possible serait un impact d'une grosse météorite dans les parages, mais d'après leurs calculs un impact capable de libérer une telle quantité de méthane aurait du créer un cratère de quelques dizaines de mètres de diamètre, et ils n'ont rien vu de tel sur les images prises par l'orbiteur.

Bref, on ne sait pas ce qui cause ces relâchements de méthane...


Pour ce qui est de la localisation au Nord du rover, c'est très spéculatif. Basé sur le fait que les 2 mesures effectuées pendant le jour sont légèrement plus élevée que celles effectuées de nuit, et les vents dominants viennent du Nord pendant le jour et du Sud pendant la nuit.

jf


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jfleouf > "de temps en temps le rover a détecté des niveaux environ 10x plus élevés (7.2ppbv +/- 2.1)"

Oui.. Sur 20 mois au cours desquels des mesures ont été enregistrées, quatre lectures (à la fin 2013 et au début de 2014) ont rendu des valeurs moyennes de 7 parties par milliard...
C'est 10 fois plus de pas grand chose quand même (0,69 ppb).. On demeure au niveau de seuils de détection assez limite pour les instruments du rover..
Mais affaire à suivre en tout cas..

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Justement pourquoi ne serait-ce pas des traces de méthane fossile?

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parce que : fossile de quoi ????
en outre la durée de "demi vie" du méthane sur mars doit être extrêmement brève

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L’origine géochimique (par ses divers mode de production) est généralement privilégiée par rapport à l'hypothèse d'une activité microbienne passée ou présente.

En effet le méthane peut provenir d’une grande variété de sources (voir schéma ci-dessous) : Altération de l’olivine (que j'évoquais plus haut), dégradation par les UV de molécules organiques d'origine météoritiques, production par l’impact de comètes, relargage depuis des clathrates, des gaz gelés piégés sous la surface, ou d’autres gaz absorbés sur le régolithe, érosion du basalte contenant des inclusions de méthane, production géothermale...
Certaines de ces possibilités ne sont bien sûr pas envisageables (en considérant l'aspect saisonnier ou de dégagement non continu et par "pics") dans le cadre de la découverte de Curiosity.
Mais pour les autres, difficile de trancher en l'état actuel. Il nous reste beaucoup de choses à apprendre sur Mars et ailleurs.


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 18-12-2014).]

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Tiens, vaufrègesI3, y a Pierre Thomas qui vient causer de "Curiosity, le robot géologue" le 9 janvier à 20h30 à l'Observatoire de Marseille. Oui, tu sais déjà tout mais tu pourras aussi répondre aux questions .
C'est 5 € mais toi ils vont peut-être te payer ... http://andromede.id.st/conferences-p606377

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Vu l'actualité bien chaude, j'espère qu'il aura eu le temps d'actualiser ses diapos ..
Sinon Pierre Thomas fait partie de mes sources et références..
Grace aux images, il suit attentivement la progression des rovers martiens en apportant ses précieuses compétences en géologie (même s'il n'est pas dans le secret des recherches). Il permet d'éviter à des gens comme moi et d'autres de devoir attendre 6 mois que la Nasa veuille bien nous informer un minimum sur ces aspects..
Merci à lui..
En plus c'est un très bon conférencier..

Quelquefois j'ai imaginé qu'il suivait ce fil ..

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C'est aussi un excellent compagnon de voyage ! (AFA éclipse totale 2012 en Australie)
Dans les (rares) moments creux ils nous gratifiait de petites conférences, en particulier sur Curiosity, les comètes...
J'envie ses étudiants !

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Des images qui illustrent un peu les difficultés du terrain actuel (19 décembre - sol 842) :

[/URL]


La roue, invention humaine fondamentale apparue en Mésopotamie il y a plus 5500 ans, l'émergence de la technique moderne en quelque sorte.
Vue ici sur une autre planète.. et sous un angle assez extraordinaire :



Au 17 décembre - sol 840 :


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Tournesol,

Au "Mars yard" du JPL, à Pasadena, tourne presque 24/24 un modèle "gravité Mars" de Curiosity, sur un terrain "martien", pour tester les roues jusqu'à destruction complète ou presque...

Aujourd'hui, ils estiment à environ 40 km la capacité de Curiosity a rouler sans problème.

Ils ont de la marge...

S

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"Les roues ne semblent pas en si mauvais état que ce qui était redouté !?"

pareil, ça a l'AIR neuf, aucune trace de rouille

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Avec environ 8 à 9 km au compteur il faut bien voir que Curiosity est désormais au cœur de sa mission..
Les longues chevauchées vont donc se faire beaucoup plus rares..

Par ailleurs il n'a jamais été envisagé que le rover monte jusqu'au sommet de Sharp, l'ancienneté des terrains étant inversement proportionnelle à l'altitude.. Et ce sont bien les terrains anciens qui sont recherchés..

Par exemple, sur le "plancher" du cratère, le forage à "Cumberland" (qui a permis la découverte des premières molécules organiques martiennes) s'est effectué dans des couches datant de 3,6 milliards d'années environ... sachant que les analyses isotopiques ont montré que l'érosion a mis à jour cette couche il y a seulement 60 à 100 millions d'années, ceci ayant une importance cruciale : Cette durée demeure trop courte pour la destruction totale des molécules organiques présentes dans le sol par le rayonnement cosmique..

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