biver

Première comète interstellaire de l'histoire?

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Je ne sais pas s'il s'agit de l'article sur ArXiv (https://arxiv.org/pdf/1810.11490.pdf) pointé par spaceweather.com, mais l'idée était plutôt qu'il s'agirait d'un objet de type voile solaire avec un gros rapport surface/masse pour expliquer l'accélération observée par d'autres sur les mesures astrométriques... et là évidemment tout le monde pense à un objet artificiel et se fait plaisir à imaginer une autre civilisation à son origine.

Critiquer cela uniquement sur la base dogmatique qu'il n'existe pas de civilisation extraterrestre, n'est pas forcément intelligent, mais d'un autre côté il ne faut pas non plus en profiter pour élaborer des thèses de science fiction.

 

Nicolas

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il y a 26 minutes, biver a dit :

mais d'un autre côté il ne faut pas non plus en profiter pour élaborer des thèses de science fiction.

C’était bien le pourquoi de ma courte intervention précédente.

 

Yoann

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Invité iblack
il y a une heure, biver a dit :

Je ne sais pas s'il s'agit de l'article sur ArXiv

 

Oui.

Les auteurs concluent

"We have shown that the observed non-gravitational acceleration
of ‘Oumuamua, may be explained by Solar radiation
pressure"

 

Mais un peu plus loin

"While our scenario may naturally explains the peculiar acceleration
of ‘Oumuamua, it opens up the question what kind
of object might have such a small mass-to-area ratio?"

Ce sont donc des chercheurs qui se posent des questions, normal pour des chercheurs.

 

Et encore un peu plus loin ils osent (s'aventurent)

"then ‘Oumuamua represents a new class of thin
interstellar material, either produced naturally,through a yet
unknown process in the ISM or in proto-planetary disks, or of
an artificial origin."

 

Le mot est lâché...

Il s'ensuit un certain nombre d'hypothèses sur l'origine artificielle de Oumuamua.

 

Maintenant, que les média n'aient retenu que la fin pour le fun, faut bien tomber dans le sensationnalisme pour vendre !

Modifié par iblack

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Dans la série ET or not ET (plus probable dans le cas suivant) :

 

Une possible origine interstellaire de la comète C/2014 W10 PANSTARRS selon une nouveau calcul (sur 17 observations vs 14, sur un mois seulement) de son orbite dont l'excentricité atteindrait 1,65 (1,653 ± 0,409) selon la solution nominale considérée comme l'orbite définitive par les auteurs du papier :


 "Have we missed an interstellar comet four years ago?"  -  Piotr A. Dybczyński et al.
  https://arxiv.org/abs/1810.12766  (30 oct. 2018)

Modifié par BobMarsian

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Pour ce dernier cas (C/2014 W10), j'ai donné mon avis sur la liste les_cometes: une excentricité supérieure à 1.000 à 1.5 sigmas (dans certaines solutions astrométriques, pas toutes), ça n'est pas très significatif et j'ai souvent vu des paramètres orbitaux évoluer de bien plus que 2 sigmas (2x erreur annoncée) avec plus de mesures...

Là on ne parle que de 17 mesures sur à peine un mois... pour 'Oumuamua e=1.199+-0.001, c'est du 200 sigmas.

... Dans cette démarche on pourrait reprendre toutes les comètes peu observées, surtout celles avant le 17e siècle, et leur trouver des excentricités > 1...

Nicolas

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Le 11/7/2018 à 12:32, iblack a dit :

Maintenant, que les média n'aient retenu que la fin pour le fun, faut bien tomber dans le sensationnalisme pour vendre !

On peut quand-même rajouter que le second auteur de l'étude est un spécialiste des articles sensationnalistes. Il y a quelques années, il avait proposé que la vie dans l'Univer soit apparue quand le redshift était d'environ 100 ou 110 , car cela correspondant au moment où la température du rayonnement fossile était de l'ordre de celle qu'il y a sur Terre. Nul besoin d'étoile pour chauffer le stromatolithe de base, l'écho lumineux du Big Bang s'en chargeait, disait-il. Sa liste de publications, longue comme plusieurs bras,  comporte de nombreux autres articles aux titres suffisamment accorcheurs pour qu'il soit probable qu'il y ait une intention délibérée d'attirer l'attention. Ceci étant il a aussi des états de service plus honorables.

 

Reste à savoir dans quelle catégorie d'article tomberont les promesses qu'il fait depuis des années au sujet de l'Event Horizon Telescope qui, nous dit-il, fera une photo du centre galactique. Idem pour le projet Breakthrough Starshot Initiative, autour duquel il grenouille, qui vise à envoyer vers Proxima du Centaure une sonde propulsée par voile solaire en graphène et des lasers hyperpuissants.

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Il y a 1 heure, dg2 a dit :

Reste à savoir dans quelle catégorie d'article tomberont les promesses qu'il fait depuis des années au sujet de l'Event Horizon Telescope qui, nous dit-il, fera une photo du centre galactique. Idem pour le projet Breakthrough Starshot Initiative, autour duquel il grenouille, qui vise à envoyer vers Proxima du Centaure une sonde propulsée par voile solaire en graphène et des lasers hyperpuissants.

 

Bon sang, il participe à EHT ? Je savais pas… C'est pas forcément une bonne nouvelle.

 

Pour Proxima, j'ai des amis astronomes pros qui participent à ce truc, c'est bien plus crédible il s'agit seulement de créer des sondes spatiales de 2 grammes poussées par des lasers alimentés par des centrales à fusion nucléaire, toutes technologies bien maîtrisées.

 

 

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Le ‎26‎/‎10‎/‎2017 à 10:27, jackbauer 2 a dit :

Depuis des milliards d'années que notre système se ballade dans la galaxie j'imagine qu'il doit posséder un paquet d'objets qui ne sont pas nés autour du Soleil....

 

Oui, et vice-versa, des objets bien de chez nous partis voir là-bas si c' est pas mieux !

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"Six Strange Facts About`Oumuamua." :
  Un papier d'Abraham Loeb* qui préside le département astro d'Harvard.
    "`Oumuamua is nothing like we expected or seen before in the Solar System."
https://arxiv.org/abs/1811.08832  (22 nov. 2018 [V2]),
 ou dans Scientific American  (20 nov. 2018) :
https://blogs.scientificamerican.com/observations/6-strange-facts-about-the-interstellar-visitor-oumuamua/

 

Le point 5 aborde le fait récent comme quoi l'observatoire spatial IR Spitzer n'est pas parvenu a détecter le flux de chaleur réémis par `Oumuamua, ce qui implique un albédo élevé avec un pouvoir réfléchissant au moins dix supérieur à ce qu'on trouve habituellement au niveau des noyaux cométaires, troyens, centaures et autres TNOs hors planètes naines (Eris, Makemake, Haumea, ...) !
L'essentiel de ces 6 points très particuliers, notés par l'auteur, laisse ouvert la possibilité d'une origine artificielle à `Oumuamua ... 9_9

 

* déjà cité dans certains messages précédents.

Modifié par BobMarsian

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A/2019 C1 :
Objet important (si du type cométaire), visiblement (H = 10.0), sur orbite quasi parabolique et avec une périhélie au-delà de Jupiter qui sera atteint vers le 4-5 mai 2020.

 

q = 6.585 UA - e = 0.991-0.992 - inclinaison = 36.02-36.01 °
Q = 1472-1673 UA - P = 20104-24332 ans

 

La 6 mars, distant avec la Terre de 6.44 UA et de 7.16 UA avec le Soleil, à la magnitude de 18,8 ...

 

MPEC 2019-D42 : A/2019 C1  (2019 fév. 27)
https://minorplanetcenter.net/mpec/K19/K19D42.html
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=A%2F2019+C1

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"Modeling the light curve of `Oumuamua: evidence for torque and disc-like shape"

Sergey Mashchenko (Department of Physics and Astronomy, McMaster University, Hamilton, Canada)
https://arxiv.org/abs/1906.03696  (9 juin 2019)

 

Cette étude se considère comme la première tentative de modéliser la forme de l'objet interstellaire 1I/'Oumuamua (A/2017 U1) en fonction de sa courbe de lumière caractérisée par une inhabituelle forte amplitude (2,6 ± 0,2 mag.).

 

La meilleure solution (probabilité 91 %) résulte en un disque mince (rapport 1:6) de dimensions = 115 × 111 × 19 m (si albédo = 0,1) en rotation lente (51,8 h) et affecté d'un mouvement de précession ("torque", "tumbling") de 10,8 h de période.

 

Une autre solution moins adaptée (probabilité 16 %) donne une forme de cigare allongé à symétrie axiale (rapport 1:8) ...

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Un disque aplati, même si la taille n'a rien à voir, ça rappelle tout de suite Ultima Thule....

Modifié par PlanetTracker

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Deux nouveaux objets paraboliques ou presque, quasiboliques donc :P :

 

A/2019 G2  [PanSTARRS]
   Epoque :  23/12/2019
   e = 0.99780  -  i = 159.22 °
   q = 2.293 UA  -  Q ~ 2084 UA
   a ~ ? UA  -  P ~ 34 000 ans
   H = 16.41
   Au 24 juin 2019 :  Delta = 3.100 UA,  r = 2.959 UA,  mag. = 20.2
   Périhélie le 9 décembre 2019  (mag. = 18.6)
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=A%2F2019+G2

 

A/2019 G4  [PanSTARRS]
   Epoque :  27/04/2019
   e = 1.00809  -  i = 138.36 °
   q = 5.872 UA (périhélie ---> 20 sept. 2018)
   H = 13.14
   Au 24 juin 2019 :  Delta = 6.488 UA,  r = 6.191 UA,  mag. = 20.0
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=A%2F2019+G4


Rappel du 2 mars + mise à jour :

 

A/2019 C1  [ATLAS]
   Epoque :  27/04/2019
   e = 0.99359  -  i = 36.012 °
   q = 6.580 UA  -  Q ~ 2047 UA
   a ~ ? UA  -  P ~ 33 000 ans
   H = 9.80
   Au 24 juin 2019 :  Delta = 7.406 UA,  r = 6.910 UA,  mag. = 17.0
   Périhélie le 5 mai 2020  (mag. = 16.4)
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=A%2F2019+C1

 

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi

https://minorplanetcenter.net/iau/MPEph/MPEph.html

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A/2019 O3 :
Nouveau candidat sur orbite parabolique (sans nature cométaire confirmée jusqu'à présent), découvert (Quanzhi Ye (Caltech)) le 26 juillet dernier par le ZTF (Zwicky Transient Facility) Survey qui opère avec une caméra grand champ (47 deg.-carrés) montée sur le télescope Schmidt de 48 pouces (1,22 m) "Samuel Oschin" du Mont Palomar et ce depuis 2017.  Elle scanne 3750 deg.-carrés par heure jusqu'à la magnitude 20,5 ...

 

 e = 1.0 (1.003),  q = 8.82 UA,  i =  89.8 °,  H = 10.0,  Périhélie le 5 mars 2021

 Position le 7 sept. 2019 :
    R. A. (2000) :  19 23 48.3,  Décl. :  +12 49 12,
    r = 9.3662 UA,  Delta = 8.7806 UA,  mag. = 20.0

 

https://minorplanetcenter.net/mpec/K19/K19P55.html  (08/08/2019)
http://www.aerith.net/comet/catalog/2019O3/2019O3.html

 

https://twitter.com/tony873004/status/1159592319378530304

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Petit HS :  la même équipe de ZTF, dans un domaine astéroïdal diamétralement opposé, a commis également les découvertes successives des deux astéroïdes (2019 AQ3 et 2019 LF6) affectés des périodes de révolution les plus courtes (165 et 151 jours respect.) et qui s'inscrivent donc en tête de liste des 20 qui circulent intégralement à l'intérieur de l'orbite terrestre et donc de sa périhélie q à 0,983 UA ---> classe Atira ou Apohele ou IEO (Interior-Earth Objects) ...

 

2019 AQ3 :
https://www.ztf.caltech.edu/news/asteroid-from-rare-species-sighted-in-the-cosmic-wild

ztf20190209a.jpg

Crédit :  NASA/JPL-Caltech

 

2019 LF6 :
https://www.caltech.edu/about/news/ztf-spots-asteroid-shortest-year

 

Les 20 "Atira" connus au 29/08/2019 :

IEO-Atira_list-20_MPC-20190829.png.c1078a1c6aaf97979ca6433e7522af62.png

Source: Minor Planet Center - https://minorplanetcenter.net//iau/lists/MPLists.html

Modifié par BobMarsian
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Oui, cette comète fait le buzz sur la liste comets-ml...

Certains trouvent qu'une excentricité de 3.0 fit mieux les observations, mais attendons un peu de voir comment cela évolue (le site MPC donne des orbites à e=0.9XXXX avec cependant des résidus plus importants).

Une excentricité de 3 (avec la direction d'origine à voir) risque aussi de nécessiter des explications: 'Oumuamua avait une excentricité de 1.2 donnant une vitesse à l'infini de 26km/s mais seulement 6km/s par rapport à la vitesse moyenne des étoiles de l'environnement proche de notre galaxie.

Pour e=3.0, faudrait faire le calcul, mais il y a un risque que cela donne un objet intergalactique si la vitesse à l'infini par rapport au soleil est trop élevée?

Nicolas

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... a première vue cela pourrait faire dans les 35 km/s à l'infini (/soleil)... maintenant reste à comparer la direction d'arrivée à celle de l'APEX.

Nicolas

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La comète a reçu officiellement la désignation C/2019 Q4 (Borisov) : c'est un astronome amateur ukrainien, Gennady Borisov, qui l'a découvert.
L'objet ferait 10 km de diamètre et passerait à 1.86 U.A de la Terre en décembre !!
Trop tard pour envoyer une mission, mais preuve est faite avec ce deuxième voyageur en peu de temps que les occasions ne vont pas manquer à l'avenir !
 

 

Modifié par jackbauer 2
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A priori l'objet vient d'une direction proche du plan galactique, ce qui renforce l'hypothèse qu'il soit interstellaire.

 

D'après ce que je comprends, Oumuamua a été découvert très rapidement après que des grands relevés en fonction (PANSTARRS) aient effectivement été en mesure de détecter un tel objet. Donc sauf gros coup de chance (ou de malchance) qui voudrait que cet objet soit miraculeusement atypique, de tels objets vont être découverts de façon routinière. Je crois même qu'il y a des papiers qui essaient d'estimer ça avec le LSST. On observe toujours cet effet de seuil en astronomie, cf., pour les cas les plus connus, les exoplanètes et les ondes gravitationnelles : si on est capable d'un détecter une fois, on le refera un paquet d'autres fois (on peut aussi rajouter les astéroïdes, même si ça nous renvoie deux siècles en arrière). Ce qu'on ne peut pas deviner, ce sera la statistique sous jacente (vitesse à l'infini, périastre, etc), qui une fois affinée permettra de mieux connaître la vraie population de ces objets.

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    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
    • Par Bungert
      Bonsoir à tous,
       
      Le beau ciel du 10 avril fut bref. La comète ne s'est pas montrée depuis, et devant cela s'annonce couvert... .
      Je n'attends pas pour rassembler les furtives apparitions de C 12P sur une planche.
      Le 10 au soir :  la Lune, Jupiter et Uranus accompagnaient le couchant de la voyageuse.
      Daniel Skywalker a fait un mp4 avec 50 vues;  (après les photographies,  je ne sais pas si le mp4 passe ici (?) ).
       
      La nuit du 10 au 11 fut transparente (mais seulement SQM 20,80). Le T310N Marcon a imagé jusqu'à l'aube, dont  Y CVn la rouge.
      Une étoile parmi les étoiles que nous contemplons  avec tristesse, Michel a suivi Alain et Gérard au firmament.
       
      Merci Daniel Skywatcher pour les empilements et le petit film.
      Bon ciel.
      f.
       
      Premier avril

       
      4 avril

       
      5 avril

       
      9 avril (le jour d'après !) Un barre nuageuse défile du Sud vers le Nord et masque Jupiter et la comète. Le croissant lunaire apparait dessous

       

       

       

       
      Ah ces nuages...la Lune et là.

       
      Enfin, mais c'est bas sur l'horizon.

       

       
      Le 10 :  beau ciel

       

       
      C 12P les 4, 5, 9, 10 avril.

       
      Y CVn le 11 au matin pour clore la nuit.

       
       
       
      Là ça devrait fonctionner :
       
      Z 4 12p_down.mp4
    • Par Sauveur
      Bonsoir !
       
      Bon ce soir c'est voilé d'ou un peu de temps pour posté pas de juju pour ce soir
       
      bon des images bruité peu de temps de pose et j'ai pas assez bossé 
       
      au Sony objo 200 c'est bruité je pense que l'iso  100 c'est vraiment pas top je ne vous l'avais pas présenté
       

       
      ca c'etait le 11
       

       
      Le 12
       

       
       
      C-2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) r pp  result_3060s
       

       
      crop
       

       
      hier en mode compo 571Mc en fichier ser 350ms gain a fond sans refroidissement c'était la surprise de la voie encore Ser traité Siril Asi3 pour le terrain
       
      c'est la dernière pour ma part
       

       
       
      Bon désoler je m'embrouille un peu car cp Juju comete lune  seestar du coup j'oublie et j'en oublie que je capture et traite vite fais puis je sais plus ou elle sont au moment de posté 
       
      Je vais demandé des vacances  
    • Par phenix
      hello les astrams
       
      voila  c était   ma  dernière sortie pour voir la comète 12p pons brooks , avant hier soir , 11.04 .
      elle est vraiment très basse sur l horizon ouest .
      j ai pris un peu de hauteur a st Vallier , pour avoir un ciel   propre  
       
      one shot sur la cendrée et les pléiades , addition de 3 poses de 6 sec pour pons brooks , avec as 3
      pano avec ice 
       
      canon eos 7d  +  sigma 85 mm  f/2
      iso 1600  
       
      bon weekend   a  toutes  et  tous  
      serge

    • Par Blink
      Et bien voilà !
       
       
      Hier soir 21h45
      Lu 102/520 + A7S
      Stack sur Siril de 6 poses de 15 sec à 1600 ISO
       
       
       

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