biver

Première comète interstellaire de l'histoire?

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Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?
Mes excuses si la question parait idiote mais je ne sais pas ce qui influe ou pas sur ces compositions au moment de la création des objets d'un système "étoilaire".
La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

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Il y a 23 heures, zeubeu a dit :

Une idée de la formule optique ? 

Borisov fabriquait et proposait  la vente des télescopes "chasseurs de comète" de 180mm à f1.5 sous la marque Genon:

http://genon.info/en/telescopes

J'ai essayé d'en savoir plus sur la formule optique il y a quelques temps mais sans succès.... peut être est ce la même pour le 600.

 

Yoann

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Invité iblack
il y a une heure, Pulsarx a dit :

Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?

 

Posons nous la question, est-ce-que le système solaire est unique ?

Il est évident que non...

 

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Il y a 1 heure, iblack a dit :

Quel est donc ce logiciel qui interdit qu'une hyperbole ai un excentricité supérieure à 2 ?

 

SkyMap 

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Il y a 1 heure, Pulsarx a dit :

Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?
Mes excuses si la question parait idiote mais je ne sais pas ce qui influe ou pas sur ces compositions au moment de la création des objets d'un système "étoilaire".
La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

 Ta question n'est pas stupide, c'est même ce qui passionne les scientifiques dans cette histoire !

Les résultats de ce premier spectre ne sont pas encore révélés dans le détail ; Mais de toute façon tous les observatoires au sol et dans l'espace vont être sur le coup, et ils ont le temps : la comète passe au plus près de la Terre fin décembre seulement !

 

Cette histoire, si elle se confirme, peut au moins signifier 3 choses :

- notre système est traversé en permanence par des objets provenant d'autres étoiles (ça fait le deuxième en peu de temps)

- la composition de ce voyageur n'est pas différente des corps composant notre système solaire. Mais est-ce vraiment une surprise ?

- en conséquence cela va renforcer l'idée selon laquelle la vie, ou du moins ses composés essentiels, ont peut-être été amenés autour du soleil après un long voyage intersidéral...

Modifié par jackbauer 2

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il y a 12 minutes, jackbauer 2 a dit :

- notre système est traversé en permanence par des objets provenant d'autres étoiles

 

Les excentricités on sait les mesurer depuis longtemps, non ?

Si oui comment se fait-il qu'on n'ait trouvé que 2 spécimens à si forte excentricité et en peu de temps ?  

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Encore faut-il les détecter ! Dans le cas d'Oumuamua il s'agissait d'un Survey de PANSTARRS ; Dans le cas présent est-ce un coup de bol ?

Le futur LSST va en détecter beaucoup si ces voyageurs passent par chez nous en troupeaux...

  • Merci 1

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il y a 15 minutes, Alain 31 a dit :

Les excentricités on sait les mesurer depuis longtemps, non ?

Si oui comment se fait-il qu'on n'ait trouvé que 2 spécimens à si forte excentricité et en peu de temps ? 

Les orbites des objets nouveaux et hors écliptique de magnitude 18 à 21, cela ne fait pas très longtemps (20-30 ans) qu'on les calcule, car avant on ne les détectait pas: avant la fin des années 90, les objets de type 1I ou C/2019 Q4, on les ratait tous.. ce qu'on peut dire c'est que des objets extrasolaires qui atteignent m1 <10, il ne doit pas y en avoir très souvent.

 

Quand à leur composition, en fait à moins qu'un facteur 10, on trouve a peu près des compositions moléculaires (abondances relatives) similaires dans les zones de formation d'étoiles de la galaxie. Donc une composition similaire ne serait pas forcément étonnante, en ordre de grandeur - mais cela n'empèche pas de tout faire pour étudier ce genre d'objet, car similitude ou différence par rapport à "nos" comètes sont des infos tout autant intéressantes!

 

Nicolas

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  • Merci 3

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Il y a 10 heures, Yoann DEGOT LONGHI a dit :

Borisov fabriquait et proposait  la vente des télescopes "chasseurs de comète" de 180mm à f1.5 sous la marque Genon:

http://genon.info/en/telescopes

J'ai essayé d'en savoir plus sur la formule optique il y a quelques temps mais sans succès.... peut être est ce la même pour le 600.

 

Yoann

 

Ah ok merci !

J'ai vu une photo de lui avec un 200 très ouvert aussi.

 

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http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=C%2F2019+Q4

 

Citation

226 total observations over interval: 2019 08 30.04398 – 2019 09 13.42520

 

eccentricity => 3.2078726

perihelion distance (AU) => 1.9715486

 

 

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2019 Q4;old=0;orb=1;cov=0;log=0;cad=0#orb

Citation

 

first obs. used     2019-08-30  

last obs. used     2019-09-13  

 

 

eccentricity => 3.70429496893662

perihelion distance (AU) => 2.08596458569878

 

calculer  simulation  ?    IAU  vs  JPL

 

EEgQubQXsAAP2Kn.jpg

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1) Merci Symaski62... oui il y a eu une nouvelle publication d'astrométries dans la circulaire MPEC 2019-R113, et ce qu'on constate c'est qu'avec ce jeu de ~220 mesures il y a des écarts entre les solution MPC et JPL, ce qui donne une idée de l'incertitude de l'orbite: e=3.4+- 10% au moins et q=2 +-0.1 en gros, donc encore 2-3 semaines de patience pour avoir un peu plus de précision...

 

2)

Il y a 11 heures, jackbauer 2 a dit :

Certains scientifiques avaient déjà clamé avoir découvert des comètes à la composition extrasolaire ; Par exemple :

Un article de 1996 écrit par le grand ponte Mike Mumma qui cherchait un titre accrocheur pour Science...

La comète Hyakutake était une des premières dans lesquels les hydrocarbures étaient détectés en IR...

depuis CH4, C2H2, C2H6 ont été observés dans des dizaines de comètes... Une comète qui aurait aucun de ces éléments aurait plus de raison d'être appelée extrasolaire de nos jours!

D'un point de vue composition plus d'un s'amuse à dire que telle ou telle comète est d'origine extrasolaire (en particulier pour 67P, même! ^_^)...

Dans nos articles sur C/2016 R2, dont la composition est franchement différente des autres comètes, on n'a pas eu la prétention d'aller jusque là...!

 

Nicolas

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https://www.projectpluto.com/temp/gb00234.htm

 

OOOF     calculer  simulation  ?

Orbital elements:  C/2019 Q4
   Perihelion 2019 Dec 7.523918 +/- 0.49 TT = 12:34:26 (JD 2458825.023918)
Epoch 2019 Sep 13.0 TT = JDT 2458739.5   Ju: 0.8486           Gray
q   2.0497402180 +/- 0.0209         (J2000 ecliptic)
M(N) 10.6  K 10.0                   Peri.  208.1472783 +/- 0.43
                                    Node   308.5238180 +/- 0.18
e   3.538778351 +/- 0.0973          Incl.   43.6690557 +/- 0.18
204 of 226 observations 2019 Aug. 30-Sept. 13; mean residual 0".566

 

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Il y a 17 heures, jackbauer 2 a dit :

... en conséquence cela va renforcer l'idée selon laquelle la vie, ou du moins ses composés essentiels, ont peut-être été amenés autour du soleil après un long voyage intersidéral...

 

Les composés essentiels, on les trouve partout dans l'Univers du CHNOPS (voir du schnock  :P), y compris naturellement dans notre système solaire. Si quelques molécules complexes primordiales dans ce qui conduit à la vie se baladent entre les étoiles, la question serait de déterminer les limites hautes de leurs complexités. D'ailleurs, on le sait déjà relativement bien, et jusqu'à présent, la grande majorité des spécialistes n'imaginent pas qu'un organisme élémentaire, mais étant ce que nous pouvons définir comme vivant, puisse être venu de l'espace interstellaire, tel quel, pour proliférer dans le système solaire.

 

Pourtant quelques chercheurs de ma connaissance n' excluraient pas que la vie terrestre ait une origine martienne. Pour ma part, à partir de mes modestes connaissances, je trouve que notre planète offrait de meilleures conditions que Mars au développement d'une chimie aboutissant à la vie et si S. Benner nous dit le contraire, ses arguments sont massivement contestés parmi les scientifiques. Le biais introduit par la découverte des capacités remarquables des extrêmophiles est un leurre pour beaucoup d'adeptes de la panspermie qui confusent résistances aux conditions d'un voyage spatial et conditions nécessaire à l'apparition de la vie. Les distances entre planètes et celles entre étoiles ne sont pas du même ordre de grandeur, les environnements spatiaux séparant ces objets sont aussi un peu différents ce qui me conduirait à ne pas exclure définitivement l'hypothèse martienne quand la théorie d'une panspermie interstellaire me paraît quasiment condamnée

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Le 12/09/2019 à 20:24, jldauvergne a dit :

Oui c est fait maison donc pas forcément coûteux.  Par contre il doit être doué.

 

J'ai eu l'info, C'est un système optique Hamilton son 650mm.

 

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Le 14/09/2019 à 19:47, Pulsarx a dit :

La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

 

Ce qui peut changer d'un système à l'autre est la composition chimique globale (par exemple la métallicité, c'est-à-dire la fraction massique hors hydrogène et hélium). Plus la métallicité est importante, plus il y a eu de matière processée dans les étoiles, et moins il y a de deutérium car celui-ci est détruit dans les étoiles. Donc plus de métallicité = moins de D/H (rapport deutérium-hydrogène).

 

*Sauf que*, la composition d'un objet du Système solaire dépend de façon cruciale de où il a été formé, et, par exemple, le rapport D/H dépend énormément de l'objet considéré et peut même varier au sein de l'objet (exemple trivial : sur Terre, le rapport D/H n'est pas le même dans l'eau douce et l'eau salée). Dans les différentes comètes connues, il me semble que les rapports D/H trouvés varient du simple au triple.  Même si la mesure est controversée, le rapport D/H sur Vénus pourrait être deux ordres de grandeur plus grand que sur Terre.

 

Par ailleurs, rien ne dit que la métallicité soit le seul indicateur de l'abondance des éléments chimiques. Certains métaux lourds (or, platine) sont, pense-t-on, prioritairement produit dans les coalescences d'étoiles à neutrons, qui sont des événements rares, qui donc pourraient mener à une assez grande hétérogénéité de leur distribution dans la Galaxie. Donc des différences de composition sont à attendre d'un système à l'autre. Mais bon, le jour où on détectera de l'or ou de l'uranium dans une comète...

 

Il est donc très difficile, à partir d'un unique objet d'un unique système de trouver de façon certaine quelque chose qui le différencie de ce qu'on connaît chez nous, ne serait-ce que parce qu'on ne connaît pas l'extension de la variabilité de divers rapports d'abondances ou rapports isotopiques au sein des objets primitifs du Système solaire (et ne parlons pas des objets plus évolués).

Modifié par dg2
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.

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https://arxiv.org/abs/1909.06348


Certains ne perdent pas de temps ! Il y a quelques heures un papier a été mis en ligne sur arXiv par 3 auteurs. Objet de l'étude : envoyer une sonde vers C/2019 Q4 (Borisov) !!
Résultat de leurs calculs : si l'arrivée de la comète avait été détectée il y a longtemps, une Falcon Heavy lancée l'année denière, le 13 juillet 2018, aurait pu lancer une sonde de deux tonnes avec un survol de la comète le 26 octobre 2019 !
Par contre, si on attend 2030, une fusée SLS pourrait lancer une sonde de... 3kg (gag) avec assistance gravitationnelle de Jupiter et un survol de la comète en 2045 !!
Irréaliste, ne serait-ce qu'en raison du coût.


Toujours est-il que l'initiative de l'ESA annoncée il y a quelques semaines à peine, "Comet interceptor" https://www.scientificamerican.com/article/european-comet-interceptor-could-visit-an-interstellar-object/

 

prend maintenant tout son sens.
L'objectif de ce projet est d'envoyer, en 2028, une sonde au point L2. Arrivée là, elle resterait en stand by, jusqu'à ce qu'une cible d'opportunité se présente à sa portée : une comète interstellaire comme Borisov par exemple.
Ceci dit, à la lecture des messages de Biver et DG2 (voir plus haut) c'est à se demander si ça en vaut vraiment le coup (et le coût) ?
 

tr.JPG

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mise à jour  

 

IAU  MPC

 

305 total observations over interval: 2019 08 30.04398 – 2019 09 16.18422

 

eccentricity 3.4315836

perihelion distance (AU) 2.0244417

 

-------------------------

 

JPL

 

first obs. used     2019-08-30  

last obs. used     2019-09-16  

 

eccentricity  3.671315408428195

perihelion distance (AU)  2.078691392377223

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il y a 9 minutes, jackbauer 2 a dit :

L'objectif de ce projet est d'envoyer, en 2028, une sonde au point L2. Arrivée là, elle resterait en stand by, jusqu'à ce qu'une cible d'opportunité se présente à sa portée : une comète interstellaire comme Borisov par exemple.
Ceci dit, à la lecture des messages de Biver et DG2 (voir plus haut) c'est à se demander si ça en vaut vraiment le coup (et le coût) ?

 

Perso, l'idée d'une sonde, même modeste, qui photographierait avec une bonne résolution une comète ayant voyagé des dizaines d'années-lumière et venant d'une autre étoile m'enthousiasme infiniment plus que l'idée (cent fois plus chère) de voir deux ou trois gonzes (esses) marcher sur la planète Mars...

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3 gonzes sur Mars planteront leur trépied, le Nikon braqué sur la Terre et là tu chialeras !

Une comète qui vient d'une autre étoile, si on en croit Biver & DG2, c'est la même que par ici...

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il y a une heure, jackbauer 2 a dit :

Une comète qui vient d'une autre étoile, si on en croit Biver & DG2, c'est la même que par ici...

 

Mon propos était plutôt de dire que depuis la Terre, observer une différence significative semblait tout sauf évident. J'ignore ce qu'il en serait d'une analyse in situ, sachant qu'on ne ferait a priori qu'un unique survol (et à une vitesse considérable). Pas sûr par exemple qu'on puisse faire des analyses aussi détaillées qu'avec Rosetta (je suis même à peu près sûr du contraire).

 

En écrivant mon précédent message, j'avais plutôt en tête ce qu'il s'était passé avec Pluton : depuis la Terre, pas moyen d'imaginer un monde aussi singulier. Le survol a par contre réservé pas mal de surprises (euphémisme).

 

Symboliquement, observer de près une telle visiteuse aurait un côté émouvant. Et imaginez que comme Tchouri on détecte ne serait-ce qu'un acide aminé (la glycine, puisque c'est le plus simple), ça provoquerait quelques frissons chez les exobiologistes.

 

Par contre, je me demande si l'équivalent des TNO d'une autre étoile pourrait présenter des différences importantes. Dans le Système solaire, les TNO ont une couleur très rouge résultant, pense-t-on, de la formations de tholines (ou tholins, je ne sais pas si on privilégie l'orthographe ou la prononciation du mot anglais) qui résulte de l'action du rayonnement ultraviolet du Soleil dans un milieu par ailleurs froid sur des molécules carbonées (au départ uniquement méthane, et après un paquet de trucs de composition mal connue). Autour d'une naine rouge, point de rayonnement UV, donc, si ça se trouve, point de tholins. Un TNO (ou TENO, pour Trans ExoNeptunian Object ?) expulsé de là-bas et qui viendrait jusqu'ici pourrait dans ce cas avoir une composition de surface très différente, mais reste à savoir comment cette composition de surface serait altérée en quelques années en s'aventurant proche du Soleil avant qu'on ne le détecte. S'il n'y a pas de papier qu'il parle déjà de cela, il risque d'y en avoir bientôt.

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il y a 46 minutes, dg2 a dit :

Par contre, je me demande si l'équivalent des TNO d'une autre étoile pourrait présenter des différences importantes. Dans le Système solaire, les TNO ont une couleur très rouge résultant, pense-t-on, de la formations de tholines (ou tholins, je ne sais pas si on privilégie l'orthographe ou la prononciation du mot anglais) qui résulte de l'action du rayonnement ultraviolet du Soleil dans un milieu par ailleurs froid sur des molécules carbonées (au départ uniquement méthane, et après un paquet de trucs de composition mal connue). Autour d'une naine rouge, point de rayonnement UV, donc, si ça se trouve, point de tholins. Un TNO (ou TENO, pour Trans ExoNeptunian Object ?) expulsé de là-bas et qui viendrait jusqu'ici pourrait dans ce cas avoir une composition de surface très différente, mais reste à savoir comment cette composition de surface serait altérée en quelques années en s'aventurant proche du Soleil avant qu'on ne le détecte. S'il n'y a pas de papier qu'il parle déjà de cela, il risque d'y en avoir bientôt.

 

Il faudrait aussi prendre en compte le fait que les rayons cosmiques peuvent se substituer aux UV dans la formation de tholins. Certes de façon moins efficace, mais étant donné la durée d'exposition pendant un trajet interstellaire, le résultat serait tout à fait comparable. De plus, ces différences d'origines des rayonnements  discrimineraient difficilement les molécules (tholins) par spectroscopie étant donné la nature anarchique de leurs structures. 

 

Ainsi un objet de nature cométaire en provenance d'une naine rouge, et donc non exposé à l'origine à des UV, devrait normalement nous arriver quand même avec une surface couverte de tholins, sous réserves qu'au départ sa composition permette leur formation.  

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Il y a 11 heures, Huitzilopochtli a dit :

devrait normalement nous arriver quand même avec une surface couverte de tholins

.. Avant d'être actif, je crois, car la profondeur de pénétration des rayons cosmiques ou UV est faible en comparaison à l'érosion due à l'activité cométaire. L'intérêt de la mission comet interceptor proposée par C. Snodgrass depuis 10 mois c'est d'abord d'aller "voir" (imager à grande vitesse comme New Horizons ou Giotto dans le passé) une comète qui n'a pas été modifiée par un passage près du Soleil et le chauffage conséquent impliqué. On voit que la majeure partie des comètes dynamiquement neuve n'ont pas le même profil d'activité en se rapprochant du Soleil que les "anciennes".

Une C/2019 Q4 serait une cible encore plus unique. A distance ses conditions d'observations sont médiocres pour arriver à faire beaucoup de chose, mais les images in-situ des objets du système solaire on toujours révélé des surprises inattendues...

 

Pour en revenir à la composition de C/2019 Q4 (Borisov), il y a malgré tout des chances importantes (mais mesures probablement impossibles) d'avoir un 13C/12C, 15N/14N et D/H significativement différents de nos comètes: les abondances de 13C et 15N varient facilemment de 50% dans l'environnement interstellaire +- proche, et le D/H de nos comètes est très sensible à leur zone de formation, où un rapport interstellaire de D/H(H2O) de 10^-3 a été mélangé avec un D/H de 2x10^-5 dans l'hydrogène de la nébuleuse proto-planétéaire.

Pour le Deutérium, avec les mêmes ingrédients il est fort possible d'arriver à un D/H de l'eau des comètes bien différent...

 

Nicolas 

 

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Il y a 8 heures, jackbauer 2 a dit :

c'est la même que par ici...

 

Outre les précisions de @dg2 qui nous montrent que ce n'est pas certain, je pense que @Superfulgur dans son post visait surtout cela, en effet :

 

Il y a 7 heures, dg2 a dit :

Symboliquement, observer de près une telle visiteuse aurait un côté émouvant.

 

Ben oui @jackbauer 2, l'émotion, voilà quoi, quand même, c'est une part non négligeable du goût qu'on peut avoir pour l'astronomie...... xD:)

 

 

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    • Par Malaman
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      Debutant en astrophoto, c'est mon premier post sur ce forum, que je suis depuis longtemps. 
      Je vous propose ma version du rapprochement du 10 avril ( Comete 12P / Jupiter / Lune cendrée / Uranus)
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      Bon ciel à tous.
       

    • Par COM423
      Bonjour,
       
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      Voici la seconde image de la série :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 01 au 02 avril 2024, de 00h01 à 01h42 utc
      88 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à : 2"/pixel
      et la troisième :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 03 au 04 avril 2024, de 00h50 à 02h07 utc
      68 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 08 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
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      m1 = 4.5 + 5 log d + 10.0 log r
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      une magnitude absolue mo=4,5 et un indice d'activité n = 4  
      Mais elle vient de franchir la distance héliocentrique des 3 ua qui marqe le début de la sublimation de la glace d'eau (merci à Sam DEEN pour avoir mis en avant ce point) ce qui explique donc le regain d'activité.
       
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      De son nom officiel 12P/Pons-Brooks, cette comète est la 12ème à avoir été classée comme comète périodique, du fait de son voyage dans le système solaire qui la ramène à proximité du Soleil tous les 71 ans environ. On l’observe depuis au moins 1385 mais ce n’est que très récemment qu’on a découvert ses différents passages. Il est possible que la comète ait été enregistrée dans des sources chinoises en septembre 245.
       
      C’est une comète cryovolcanique de type Halley. Ce sont Jean-Louis Pons (astronome français) qui la découvre en 1812, et William Robert Brooks (astronomie américain) qui la redécouvre en 1883, qui auront la paternité de sa découverte.
       
      Son périhélie (approche au plus près du Soleil) se fera le 21 avril prochain. Plus elle se rapproche, plus le rayonnement solaire fissure son noyau d'environ 30 km de diamètre. Ce dernier est entouré d'une coma constituée de glace et de gaz qui s’échappe du noyau. Suite à un sursaut en octobre 2023, cette coma a formé deux « cornes » la qualifiant de "comète du diable". Les éruptions (sursauts) qu’elle subit au fur et à mesure de son approche, la rendent de plus en plus visible dans le ciel nocturne.
       
      12P/Pons-Brooks est probablement la comète responsable de la pluie d’étoiles filante des kappa-Draconides, active du 29 novembre au 13 décembre, ce qui lui a valu l’autre surnom de la « Mère des Dragons ».
       
      Enfin les bonnes conditions météo de cette mi-avril m’ont permis d’aller sur notre site d’observation à Saucats pour l’imager. Il était grand temps car avec la Lune croissante et le passage de la comète dans l’hémisphère sud, nous n’aurons plus l’occasion de la revoir avant son prochain périhélie en 2094 ;
       
      Poses uniques de 2 s prisent le 11 avril 2024 à Saucats (33). Canon 40D défiltré avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

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      Avec les satellites de passages…

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      Version annotée

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      Poses uniques de 2 s prisent le 12 avril 2024 à Saucats (33). Canon 400D avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

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      Avec le public venu en profiter

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      Avec le public venu en profiter (annotée)

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    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
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