biver

Première comète interstellaire de l'histoire?

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" Première comète interstellaire de l'histoire?"

 

Non je ne pense pas, mais certainement la première observée de l'histoire (humaine.)  ;-)

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@dg2 :

... et encore, sans tenir compte de l'extinction due à la poussière dans la direction du centre galactique, évaluée à 30 magnitudes... :D

Modifié par Alain MOREAU
Précision après l'apport décisif ci-dessus
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Il y a 11 heures, dg2 a dit :

Donc 2500 kilomètres.

Sachant que l'écart type des mesures de positions actuelles est de 0.5", soit environ 1200 km! B|

Peut-être que la pression de radiation du soleil a dévié les doigts du clavier de Asp06 et l'a fait taper autre-chose que ce qu'il voulait? ;)

Nicolas

Modifié par biver
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Le 29/09/2019 à 06:46, roul a dit :

" Première comète interstellaire de l'histoire?"

 

Non je ne pense pas, mais certainement la première observée de l'histoire (humaine.)  ;-)

 

Roul (coucou, ça va au fait ?), l'histoire, c'est un truc humain, par définition. Hors l'humain, pas d'histoire, des événements oui, du réel, mais de l'histoire, non. 

 

ἱστορία, Banana Split, football et compagnie, c'est humain tout ça.

 

Donc si, ce titre est justifié, et juste.

 

Comme les supernovae "historiques", par exemple, ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas eu avant, bien entendu, rhaaa....... 

 

Donc par définition, pour qu'il y ait "comète interstellaire" dans l'histoire, il faut qu'il y ait un contact avec l'humain, donc qu'elle soit observée, ben oui, que ce soit consigné, sans quoi ça existe mais c'est hors histoire...

 

Dans l'histoire humaine (pléonasme), la première comète interstellaire, c'est bien celle-là.

 

 

Modifié par Motta

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C/2019 Q4 (Borisov) =  2I/Borisov

 

https://www.projectpluto.com/temp/gb00234.htm

 

q 2.008367322 +/- 0.00303

e 3.36398165 +/- 0.0139

 

461 of 577 observations 2019 Aug. 30-Sept. 24; mean residual 0".550

 

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2019 Q4;old=0;orb=1;cov=0;log=0;cad=0#orb

 

q    1.99717336375388

e    3.314321521681457

 

 first obs. used     2019-08-30,   last obs. used     2019-09-27

 

http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=C%2F2019+Q4

 

eccentricity  3.3835756

perihelion distance (AU)  2.0126273

 

574 total observations over interval: 2019 08 30.04398 – 2019 09 24.14251

 

loin eccentricity  3.31 à  3.38   🤔    moyen   3.345

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Un article sur le site de Futura-sciences 

Extraits :

 

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/objet-interstellaire-faite-comete-interstellaire-borisov-premiers-resultats-77559/

 

Il y avait incontestablement des molécules de formule CN dans le gaz entourant 2I/Borisov. Elle est liée à la molécule (CN)2 appelée cyanogène. Il est probable que CN provient de la photodissociation de la molécule HCN par le rayonnement du Soleil, le tristement célèbre cyanure d'hydrogène. Cette hypothèse est d'autant plus plausible que l'on a trouvé du cyanure dans plusieurs comètes du Système solaire et dans les nuages interstellaires. Ainsi, lors du passage de la comète de Halley en 1986, le radiotélescope de 30 mètres de l'Iram qui venait d'être mis en fonction à Pico Veleta (Espagne) l'avait détecté dans cette célèbre comète périodique. Les données collectées avec le WHT ont été complétées par des images filtrées de la comète interstellaire obtenues avec le télescope Trappist-North au Maroc, et au final il a été possible de mesurer la quantité de poussière éjectée par la comète et d'en déduire une estimation de la taille du noyau central, entre 0,7 et 3,3 kilomètres.
(...)
Pour le moment 2I/Borisov ressemble beaucoup aux comètes du Système solaire mais on pourrait avoir des surprises bientôt, comme l'explique l'astronome Oliver Hainaut, membre de l'ESO et de l'équipe qui étudie la comète interstellaire : « L'année prochaine sera extrêmement excitante, car nous pourrons suivre l'évolution de 2I/Borisov alors qu'elle traversera notre Système solaire. En comparaison, nous n'avions que quelques semaines pour étudier 1I/'Oumuamua  avant qu'il ne devienne trop peu lumineux. »

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CN est connu dans les comètes depuis plus dun siècle (C2N2 n'a jamais été detecté à part in-situ avec Rosetta avec une abondance non publiée..), HCN détecté dans (toutes) plus d'une 60aine de comètes en radio/IR depuis 34 ans... rien de nouveau, juste la détection du radical le plus facile à observer comme dans une comète "ordinaire". ;)

Nicolas

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"Initial Characterization of Interstellar Comet 2I/2019 Q4 (Borisov)"

 David Jewitt et Jane Luu  *

https://arxiv.org/abs/1910.02547  (6 oct. 2019)

 

* Précisément ces deux là qui ont découvert au Mauna Kea le tout premier objet trans-neptunien 1992 QB1 (Albion), ... hormis Pluton, bien sûr.

Modifié par BobMarsian

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Paru aujourd'hui dans les "letters" de Nature :

 

https://www.nature.com/articles/s41550-019-0931-8.epdf?shared_access_token=N0BcB5hVbqjqOlsckdALHNRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0Nm-3pwcybLYlQg09ra9RFFK3BAjLwx2mey50DPXDFIo8ErUvWshOKf3afy8xTeMhDKp7p725Iu0FsTjjJUQTdZUAeE6O2iMszZWJymoNrfPA%3D%3D

 

Initial characterization of interstellar comet 2I/Borisov

(Piotr Guzik & co.)

 

"...Based on these early characteristics, and putting its hyperbolic orbit aside, 2I/Borisov appears indistinguishable from the native solar system comets..."

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https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/objet-interstellaire-comete-interstellaire-vraiment-2i-borisov-77559/

 

Le site Futura-sciences commente les résultats cités précedemment :

extrait :


"...Une étude récente, menée par une équipe d'astronomes ayant utilisé des spectrographes équipant des télescopes, celui de 6,5 mètres de l'Observatoire MMT, situé sur le Mont Hopkins, et de 2,3 mètres de l'Observatoire national de Kitt Peak, tous les deux dans l'Arizona, a conduit à plusieurs résultats intéressants.
Les chercheurs ont confirmé la présence de molécules CN mais surtout ont établi la présence de raies d'émission associées aux molécules de carbone diatomique (C2) dans le coma de 2I/Borisov. Il leur a alors été possible de faire une estimation du rapport des abondances de ces deux molécules. Il est similaire à celui trouvé dans le cas des comètes périodiques du Système solaire formant une famille que l'on associe à Jupiter, et dont la célèbre comète de Encke est membre (2P/Encke est une comète périodique avec une période de 3,3 ans).
Les orbites actuelles de ces astres, dont les périodes orbitales sont inférieures à 20 ans, sont principalement déterminées par l'influence gravitationnelle de Jupiter, mais on a des raisons de penser qu'elles sont originaires de la ceinture de Kuiper. 2I/Borisov pourrait donc s'être formée dans l'équivalent de cette ceinture dans son système stellaire d'origine..."

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Le 14/10/2019 à 20:13, jackbauer 2 a dit :

Initial characterization of interstellar comet 2I/Borisov

(Piotr Guzik & co.)

 

Oups !  L'équipe polo-néerlandaise s'est payée quasiment le même titre d'article que celui de Jewitt & Luu, à moins que cela ne soit l'inverse  ! :ph34r:

C'est autorisé ça ?

 

Le 08/10/2019 à 04:56, BobMarsian a dit :

"Initial Characterization of Interstellar Comet 2I/2019 Q4 (Borisov)"

 David Jewitt et Jane Luu  *

https://arxiv.org/abs/1910.02547  (6 oct. 2019)

 

Modifié par BobMarsian

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Quelqu'un a regardé si ce truc était observable, quand, où et vers quelle magnitude ?

 

Ca me titille...

 

 

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il y a 16 minutes, Meteor Drinker a dit :

Sur Paris elle se lève vers 3h00 locale, et est de magnitude ~ 16.3 dans la constellation du Lion

 

Merci, apparemment elle va approcher 15 dans les semaines qui viennent...

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Il y a 17 heures, jackbauer 2 a dit :

formant une famille que l'on associe à Jupiter, et dont la célèbre comète de Encke est membre

 

Justement je crois que 2P/Encke est une exception qui ne fait pas partie des comètes de la famille de Jupiter car son orbite ne croise jamais celle de Jupiter (Q=4.09 < distance de Jupiter au Soleil ~5.2 UA), contrairement à l'immense majorité des autres comètes à courte période (de 5 à 20 ans) - prendre 67P comme exemple aurait été plus intelligent...

Sinon la comète 2I est observable en fin de nuit (voir éphémérides dans le prochain numéro de l'Astronomie), descendant du Lion vers le sextant puis la coupe, pour les initiés vu son faible éclat...:

 

map2019q4.png

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il y a 6 minutes, biver a dit :

... prendre 67P comme exemple aurait été plus intelligent...

 

Ouais, mais d'un autre côté on peut sans doute pas lui en demander davantage. ;)

 

Et à toi non plus dans le savoir-vivre.

L' amabilité peut très bien s' accommoder aux connaissances, et ça tu semble souvent l'ignorer.

  • Triste 2

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Pour référence, on définit les comètes de la famille de Jupiter comme celle ayant un paramètre de Tisserand compris entre 2 et 3 (paramètre défini à partir des éléments orbitaux de la comète et du demi grand axe de l'orbite de Jupiter), et il vaut 3.03 pour Encke... si bien que certains l'associent parfois à une comète de la famille de Jupiter. Mais Duncan, Levison et Dones (dans l'ouvrage Comets II) définissent à part les comètes Encke-type,  qui ne peuvent pas croiser l'orbite de Jupiter et dont l'orgine (interstellaire ;) - probablement pas mais qui sait...?) pose des questions car Jupiter n'influe pas leur orbite!

Nicolas

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C/2019  Q4 (Borisov) :  le 11/10 c'était limite en photo (17/17.5mg) avec un 250F4  alors que j'étais à 1200m d'altitude dans le Vercors

 

 

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Il y a 7 heures, Huitzilopochtli a dit :

Ouais, mais d'un autre côté on peut sans doute pas lui en demander davantage. ;)

 

Et à toi non plus dans le savoir-vivre.

L' amabilité peut très bien s' accommoder aux connaissances, et ça tu semble souvent l'ignorer.

 

Il y a 7 heures, Huitzilopochtli a dit :

C'est bien !

Tu progresses.

 

Ben, mais, qu'est-ce que ? Huitz', enfin ?.......... 

 

??????

 

 

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Le 16/10/2019 à 11:55, Superfulgur a dit :

Quelqu'un a regardé si ce truc était observable, quand, où et vers quelle magnitude ?

 

Ca me titille..

^_^

 

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Le 16/10/2019 à 14:24, jmr a dit :

C/2019  Q4 (Borisov) :  le 11/10 c'était limite en photo (17/17.5mg) avec un 250F4  alors que j'étais à 1200m d'altitude dans le Vercors

Mmmm assez facilement accessible avec mon C8 (et un A7s, c'est vrai), voir mon post au dessus ^_^

Modifié par Yoann DEGOT LONGHI
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    • Par Malaman
      Bonjour à tous
       
      Debutant en astrophoto, c'est mon premier post sur ce forum, que je suis depuis longtemps. 
      Je vous propose ma version du rapprochement du 10 avril ( Comete 12P / Jupiter / Lune cendrée / Uranus)
      Photographié pres de Montpellier, avec un Canon 60D, 5*20sec + 1sec, F5, 153mm, ISO 800, sur monture Star Adventurer.
       
      Bon ciel à tous.
       

    • Par COM423
      Bonjour,
       
      12P/Pons-Brooks s'en est quasiment allée à présent et la prochaine sur les rangs, comme vous le savez, est C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS).
      J'avoue avoir été surpris par son aspect au début de mois, j'ai même pensé sur le coup à un sursaut tellement il y avait du changement par rapport au mois précédent, jugez plutôt :

      ou en animation :

       
      Le gain en brillance est flagrant, la chevelure s'est bien développée et la queue est de plus en plus marquée tout en montrant une rapide rotation dans le sens anti-horaire.
       
      La première image de cette série date donc du 06 mars au matin et vous la retrouverez ici :
       
      Voici la seconde image de la série :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 01 au 02 avril 2024, de 00h01 à 01h42 utc
      88 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à : 2"/pixel
      et la troisième :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 03 au 04 avril 2024, de 00h50 à 02h07 utc
      68 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 08 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage natif : 1,25"/pixel
       
      Voici l'évolution des différents paramètres mesurés sur ces 3 nuits :

       
      Après discussion sur la liste comets-ml, il en ressort qu'il n'y a pas eu de sursaut, la comète suit d'ailleurs parfaitement la courbe prévisionnelle publiée sur le site de Seiichi YOSHIDA, selon la formule :
      m1 = 4.5 + 5 log d + 10.0 log r
      donc avec :
      une magnitude absolue mo=4,5 et un indice d'activité n = 4  
      Mais elle vient de franchir la distance héliocentrique des 3 ua qui marqe le début de la sublimation de la glace d'eau (merci à Sam DEEN pour avoir mis en avant ce point) ce qui explique donc le regain d'activité.
       
      Quand à la rotation ant-horaire rapide de la queue, cela s'explique par le fait que la Terre a croisé début avril la ligne joignant le Soleil et la comète (merci cette fois à Andreas KAMMERER ).
       
      La bonne nouvelle, c'est donc que C/2023 A3 ressemble désormais a une vraie comète et son éclat la rend dores et déjà accessible à tous les instruments
       
      Bonne soirée et bon ciel à toutes et tous !
    • Par colomboc

       
      questa immagine è analogica, spesso mi sono domandato se avessi avuto una camera digitale, sono un semplice astrofotografo dal 1984, se vi fa piacere vorrei cominciare con voi yna pubblicazione di immagini, cieli sereni  Carlo colombo.
       
    • Par RIGEL33
      De son nom officiel 12P/Pons-Brooks, cette comète est la 12ème à avoir été classée comme comète périodique, du fait de son voyage dans le système solaire qui la ramène à proximité du Soleil tous les 71 ans environ. On l’observe depuis au moins 1385 mais ce n’est que très récemment qu’on a découvert ses différents passages. Il est possible que la comète ait été enregistrée dans des sources chinoises en septembre 245.
       
      C’est une comète cryovolcanique de type Halley. Ce sont Jean-Louis Pons (astronome français) qui la découvre en 1812, et William Robert Brooks (astronomie américain) qui la redécouvre en 1883, qui auront la paternité de sa découverte.
       
      Son périhélie (approche au plus près du Soleil) se fera le 21 avril prochain. Plus elle se rapproche, plus le rayonnement solaire fissure son noyau d'environ 30 km de diamètre. Ce dernier est entouré d'une coma constituée de glace et de gaz qui s’échappe du noyau. Suite à un sursaut en octobre 2023, cette coma a formé deux « cornes » la qualifiant de "comète du diable". Les éruptions (sursauts) qu’elle subit au fur et à mesure de son approche, la rendent de plus en plus visible dans le ciel nocturne.
       
      12P/Pons-Brooks est probablement la comète responsable de la pluie d’étoiles filante des kappa-Draconides, active du 29 novembre au 13 décembre, ce qui lui a valu l’autre surnom de la « Mère des Dragons ».
       
      Enfin les bonnes conditions météo de cette mi-avril m’ont permis d’aller sur notre site d’observation à Saucats pour l’imager. Il était grand temps car avec la Lune croissante et le passage de la comète dans l’hémisphère sud, nous n’aurons plus l’occasion de la revoir avant son prochain périhélie en 2094 ;
       
      Poses uniques de 2 s prisent le 11 avril 2024 à Saucats (33). Canon 40D défiltré avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec les satellites de passages…

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Version annotée

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
       
      Poses uniques de 2 s prisent le 12 avril 2024 à Saucats (33). Canon 400D avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec le public venu en profiter

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec le public venu en profiter (annotée)

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
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