FiatLux

Omegon 20x110 / 28x110

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Pour ta dernière suggestion à propos de la couleur, ça me semble cohérent avec le fait que les cônes ont besoin d'une certaine intensité de flux lumineux pour être excités (pas comme ces cochons de bâtonnets qui s'énervent à chaque fois qu'un photon les titille :D).

Un moyen simple de le vérifier pourrait être de viser une étoile bien rouge et pas trop lumineuse, avec un instrument donné, puis de défocaliser progressivement : il doit y avoir un moment... attends, je prends mes jumelles et je sors, il fait nuit, le ciel est clair !

(5mn plus tard) Voilà, c'est ça : j'ai visé Beta Pégase (apparemment, elle s'appelle Scheat, je l'ignorais). Dans les Nikon 8x30, au centre du grand champs, elle brille d'un éclat rouge profond et triomphant. J'ai défocalisé, de plus en plus franchement, pour étaler sa lumière... ça n'a pas loupé : changée en gros disque, toute pâle, elle a vite perdu sa couleur... alors qu'elle m'envoyait toujours autant de photons bien rouges dans le fond de l'oeil.

 

Modifié par BobSaintClar
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Bob, chenapan, tu démontres l'inverse de ce que Cédric veut entendre :D

Au fur et à mesure que tu augmentes la surface de l'image de l'étoile défocalisée tu fais diminuer sa luminosité surfacique  sans modifier sa luminosité totale puisque tous les photons captés par tes jumelles continuent d'arriver au fond de ton oeil. Or tu vois bien que la couleur fout le camp. C'est donc bien que la luminosité surfacique est celle qui importe pour qu'un objet paraisse "brillant" et qu'il présente (si elle est suffisante) des couleurs.


Revenons donc maintenant aux objets étendus.
Imaginons que la pupille de mon oeil fait 6mm et que j'observe M42 avec deux instruments: un gros tromblon de 600mm et un autre de 300mm.

Le grossissement équipupillaire du T600 c'est 100x (pupille de sortie = 600mm/100x = 6mm comme mon oeil) et celle du T300 c'est 50x (pupille de sortie = 300mm/50x = 6mm aussi).
Donc M42 est grossie deux fois plus dans le T600 que dans le T300 à pupille de sortie égale. Elle occupe ainsi une surface 4 fois plus grande à l'oculaire... Et comme je capte aussi 4 fois plus de photons avec mon T600 qu'avec mon T300 j'ai bien 4 fois plus de photons captés mais... étalés sur une surface 4 fois plus grande -> la luminosité surfacique de M42 est exactement la même dans les deux instruments. Or comme tu l'as démontré dans ton expérience, c'est bien la luminosité surfacique qui donne l'impression de brillance d'un objet, les couleurs et tutti quanti (luminosité surfacique = quantité de photons par unité de surface).

 

Maintenant pourquoi cela n'est-il pas vrai pour les étoiles? Tout simplement parce que le raisonnement ci-dessus sur la surface ne tient plus vraiment: en grossissant deux fois plus avec le T600, tu n'étales pas la lumière de l'étoile sur une surface quatre fois plus grande... Car une étoile est quasi ponctuelle (lorsque tu as effectué la mise au point hein, pas comme dans ton expérience). Donc l'étoile apparaît bien ~4 fois plus lumineuse dans le T600 que dans le T300.

L'autre conclusion essentielle - et un peu triste pour les gros tromblons - c'est que si une nébuleuse du style de North America (par ex) n'est pas visible dans un T114 un soir donné, elle ne le serait pas non plus dans un télescope de 5m, 10m, 100m autant que tu voudras :) (si l'observation se fait sous la même qualité de ciel et que les optiques sont de qualité équivalentes au niveau transmission de la lumière).

 

Y'a-t-il alors un intérêt à avoir un gros tromblon vs un petit mousquet pour les nébuleuses? Oui bien sûr - c'est ce que tu expliques dans un de tes messages : l'intérêt c'est de pouvoir grossir davantage à pupille de sortie égale et donc de voir plus de détails. L'objet n'est pas plus brillant, c'est juste qu'il parait "plus près". Dans le cas des objets étendus mais tout petits (c'est pas incohérent car ici "étendu" s'oppose à "ponctuel", et non pas à "de petite taille") ça devient carrément crucial car l'oeil ne détecte pas les pinceaux lumineux trop fins. Donc à la limite on verra rien.

 

A+

Amaury

 

PS: j'en parlais avec Frédéric à la Sinne mais je flaire parfois pour les gros diamètres comme un parfum d'irrationnel proche de celui qu'on retrouve en HiFi Audiophile ou certains jurent entendre des différences "flagrantes" entre cables d'alimentation (certains étant plus "musicaux" que d'autres lol) mais sont incapables de les distinguer en audition à l'aveugle (pour ceux qui ont oser tenter l'expérience) :P



 

 

 

Modifié par FiatLux

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Il y a 2 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

 

Oui c'est ça, c'est logique, à pupille de sortie égale, tu reçois plus de lumière d'un objet donné avec un gros diamètre qu'avec un plus petit. Ouf, l'honneur est sauf ! ;)

 

-> Oui mais tu l'étales sur une surface proportionnellement plus grande (cf mon message ci-dessus) donc il ne te parait pas plus brillant, juste plus "gros", comme le journal dans l'exemple de Bob...

 

Il y a 2 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Ca explique aussi le fait qu'à pupille de sortie égale, on décèlera dans un T400 des galaxies à la limite de la visibilité, qu'on ne détectera pas dans un 200. Idem, toujours à PS égale, pour la couleur verte que l'on perçoit nettement sur les nébuleuses planétaires avec un 600 mais pas forcément un 350.

 

-> C'est vrai mais uniquement si c'est un problème de taille apparente de la galaxie qui oblige à grossir pour la distinguer (l''oeil lui aussi a des problèmes de "résolution" ;) ). Si c'est juste parce qu'elle très faible (luminosité surfacique basse) alors augmenter le diamètre n'y changera rien :)

Pour les couleurs c'est idem. EDIT: tout cela est vrai à pupille de sortie égale cf mon message ci-dessous sur les NP

 

Il y a 2 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

le fond de ciel est aussi beaucoup plus noir avec une PS étroite, ce qui peut être plus agréable et permet d'observer sans perte de contraste.

 

-> La luminosité des étoiles n'est pas affectée par la diminution de la PS tandis que la pollution lumineuse (qui est un objet étendu comme un autre) baisse en luminosité surfacique -> le contraste entre étoiles et fond de ciel augmente. En revanche, lorsque tu noircis le ciel, tu éteins proportionnellement la luminosité de tous les autres objets étendus donc pas top pour observer les nébuleuses par ex. Bref la PS optimale n'existe pas: ça dépend vraiment de la qualité du ciel et de ce que tu souhaites observer (étoiles vs objets étendus).

 

Sinon normalement il devrait faire beau vendredi prochain, on va pouvoir s'en donner à cœur-joie !!! :x

 

 

Modifié par FiatLux

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Pour les couleurs des NP l'explication est simple: généralement elles sont toutes petites donc personne ne les observe à grossissement équipupillaire, tout simplement :)


Prenons l'exemple de M57, de mon T600 et de mon T300.
Théoriquement pour voir M57 la plus brillante possible et avec un maximum de couleurs il faudrait que je la grossisse 100x avec mon T600 et 50x avec mon T300.
Mais ça ne se passe pas comme ça sur le terrain: à 50x, M57 c'est sans intérêt. Donc disons que je grossisse à 100x aussi avec mon T300, donc le même grossissement qu'avec mon T600.
M57 occupe alors la même taille/surface dans mon T300 que dans mon T600, sauf que mon T600 continue de capter 4 fois plus de photons que le T300.

Résultat: la luminosité surfacique de M57 est 4 fois supérieures dans le T600! Je vais donc possiblement détecter des couleurs, tandis que dans le T300 peau de balle.
Evidemment avec un 1m la différence sera encore plus flagrante.

 

En synthèse - versant "pratique" : si veux observer des petits objets nécessitant un fort grossissement pour être intéressants à l'oculaire: sors le gros tromblon. Sinon te fait pas chi##.

Deux exemples évidents ou il faut pas se faire ch## et ou des 20x80 suffiront: observer M42 ou M31 en grand champ.

 

Ite missa est mes amis.
Et je garde mon tromblon de 300mm... Et mes 20x80 pour le grand champ.

 

Modifié par FiatLux

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Bon je me suis relu 5 fois pour être sûr que c'était à peu près clair.
J'arrête de vous saouler :D

A+

Amaury

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Hou là Amaury, m'assaillir de la sorte après une journée de dur labeur ! :S

:D

Nan je rigole ! Juste le temps que je rentre chez moi, encore une petite demi-heure de bouchons... je relirai tout ça pour essayer de comprendre si mes neurones m'accordent encore un dernier petit effort ;)

 

Déjà, je comprends le début de ton premier message et je suis d'accord, 4 fois plus de lumière sur une surface 4 fois plus importante, ça fait bien la même luminosité surfacique. Pour le reste je vais y cogiter quand je serai un peu plus en état !

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Ahaha oui désolé désolé! :S
En même temps j'ai un maximum de travail qui vient de me tomber dessus donc je vais faire une pause forum ;)

On en parlera de vive voix à la Sinne (j'espère vendredi si le temps le permet, ce serait génial avec la nouvelle lune).

A+

Amaury

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Ha, je suis aussi d'accord avec l'avant dernier message, c'est clair : à pupille de sortie égale, la luminosité de surface est la même, ça OK, mais à grossissement égal, cette fois, la luminosité de surface est bien proportionnelle à la surface du miroir.

 

Donc oui, un gros télescope est en effet plus lumineux qu'un petit télescope, mais il faut préciser, à grossissement égal (et pas à pupille de sortie égale comme j'ai dit plus haut en me mettant le doigt dans l'oeil ;))

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Il y a 6 heures, FiatLux a dit :

En revanche, lorsque tu noircis le ciel, tu éteins proportionnellement la luminosité de tous les autres objets étendus donc pas top pour observer les nébuleuses par ex. Bref la PS optimale n'existe pas: ça dépend vraiment de la qualité du ciel et de ce que tu souhaites observer (étoiles vs objets étendus).

 

De ce que j'ai pu constater, par moi-même ou dans différents CROA, grossir beaucoup assombrit tout, le fond de ciel autant que les objets, certes. Mais, comme le ciel est assombri dans les mêmes proportions, le contraste est conservé : tu observes des objets peu lumineux sur fond noir, au lieu d'objets lumineux sur fond clair. Niveau contraste c'est donc équivalent au bout du compte.

 

De plus, grossir beaucoup ajoutera des détails, par exemple des nodosités sur une galaxie...

 

Je me souviens de M51 au Restefond, il y a 5 ans dans mon 350 (ma plus belle vision d'elle dans ce télescope). En grossissant beaucoup, les bras spiraux ne disparaissaient pas, parce qu'ils ressortaient toujours du fond de ciel devenu carrément noir. Et en plus, des détails y apparaissaient, leur donnant un aspect contrasté, mais on ne voyait pas ces détails à des grossissements plus faibles, parce que pas assez grossis justement. Donc au final, le fort grossissement était plus convaincant. C'est vrai sur beaucoup d'objets moyennement larges du ciel profond de ce style, galaxies ou nébuleuses...

 

Par contre, ce n'est pas nécessaire sur certains objets qui ne présentent pas beaucoup de détails et qu'il vaut mieux observer en grand champ avec un grossissement moyen (amas de galaxies : si tu grossis trop peu, les galaxies risquent d'être ponctuelles et de se confondre avec des étoiles, si tu grossis trop, tu n'en rentreras plus beaucoup dans le champ de ton oculaire).

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Il y a 7 heures, FiatLux a dit :

Bref la PS optimale n'existe pas: ça dépend vraiment de la qualité du ciel et de ce que tu souhaites observer (étoiles vs objets étendus)

 

Oui ça c'est vrai, cependant il y a un grossissement qui fait le juste milieu entre luminosité et détails, le grossissement à partir duquel on voit tous les détails accessibles avec le télescope (en grossissant plus on n'en verrait pas apparaître de nouveaux). C'est appelé je crois le "grossissement résolvant". Sa valeur porte régulièrement à débat, en gros c'est entre D et D/2...

Modifié par Cédric Perrouriefh
ortho

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Il y a 7 heures, FiatLux a dit :

Deux exemples évidents ou il faut pas se faire ch## et ou des 20x80 suffiront: observer M42 ou M31 en grand champ

 

Oui c'est vrai, c'est très bien en grand champ avec des jumelles. Mais un gros télescope à fort grossissement te donnera une autre vision sur laquelle je ne cracherais pas non plus ;) (voir certains dessins de M42 et zooms sur son coeur qui regorge de très fins détails...)

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Vous dormez quand, vous autres ??

A votre débauche de messages plus pertinents les uns que les autres, j'ajoute une précision qui peut plaider la cause des grands diamètres, y compris dans le cas de nébuleuses diffuses :

Lorsque la plupart des gens raisonnent en terme de luminosité surfacique et donc, fort logiquement, arguent qu'une augmentation de diamètre n'apportera pas grand-chose à pupille de sortie équivalente, ils partent du principe théorique que la plupart sinon toutes les nébuleuses diffuses présentent un aspect homogène. Autrement dit, que leur luminosité surfacique est supposée identique, quelle que soit la portion de ladite nébuleuse observée.

Mais c'est inexact. Presque toutes les nébuleuses diffuses présentent des nodosités marquées et pour certaines d'entre elles, elles sont même extrêmement marquées ! Dans une telle situation, de fait majoritaire, l'apport du diamètre est essentiel.

Prenons le cas de M42 : si nous voyons tant de choses à l'intérieur de cette nébuleuse en augmentant le diamètre du télescope utilisé, alors même que nous parlons d'une nébuleuse diffuse, c'est parce que les écarts de luminosité à l'intérieur même de l'objet sont violents, d'une part, et multiscalaires (ils se produisent à toutes les échelles), d'autre part. Plus l'on grossit, plus l'on voit de détails dans des zones de luminosité surfacique équivalente mais surtout, plus on découvre de nouvelles nodosités brillantes : de fins filaments de gaz lumineux mais à peine discernables - voire indiscernables - dans une lunette deviennent des veines fluorescentes dans un tube moyen, des veines elles-mêmes striées si l'on poursuit l'observation dans un grands dobson. Et ainsi de suite...

Si M42 était parfaitement homogène, le gain en diamètre n'influencerait - à pupille de sortie constante - que sa taille apparente. Le fait est qu'elle ne l'est pas et même, qu'aucune nébuleuse ne l'est vraiment (et c'est heureux). Dès lors, raisonner comme si la luminosité surfacique était une donnée absolue et non une moyenne conduit à un résultat théorique - monter en diamètre n'apporte pas grand-chose - que n'importe quel observateur visuel peut légitimement contester sur le terrain.

A contrario de mon discours, je confirme néanmoins la validité du raisonnement théorique sur la luminosité surfacique, au moins dans un cas : en 2002, lors d'une nuit mémorable au col de Restefond, j'ai pu observer la tête de cheval dans ma lunette Kepler de 150mm, avec un oculaire Zeiss équipé d'un filtre H-Beta. Ce soir-là, j'ai vu cet objet dans plusieurs instruments, de diamètres 150, 300 et 600mm. A aucun moment, ladite tête de cheval ne m'aura semblé plus contrastée dans un tube que dans un autre, parce qu'en effet, dans ce cas, la luminosité surfacique de son environnement immédiat - le fond rouge que l'on reconnaît tous sur ses photos - est à peu près homogène. Là, j'aurai beau grossir davantage et monter en diamètre, la tête de cheval ne sera jamais qu'une échancrure noire sur fond gris pâle. Mais bien sûr, c'est au 600 que j'en ai eu la meilleure vision, puisque sa taille apparente démultipliée m'a permis d'en cerner la forme au premier coup d’œil (quand, dans ma lunette, ce n'était guère plus qu'une vague virgule).

Bref, pour résumer : il ne faut pas trop se polariser sur cette histoire de luminosité surfacique, parce que les nébuleuses réelles sont d'aspect très hétérogène. Et ces hétérogénéités, elles sont pleines d'informations qui vous seront d'autant plus accessibles que vous disposerez d'un gros télescope.

Dans certains cas, sur certaines nébuleuses diffuses de structure fractale, grossir et monter en diamètre (toujours pour conserver une pupille de sortie intéressante) apporte tellement de détails et d'informations nouvelles qu'on a l'impression de redécouvrir sa cible. Les Dentelles en sont un bon exemple.

Modifié par BobSaintClar
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Il y a 4 heures, BobSaintClar a dit :

Vous dormez quand, vous autres ??

je ne dors pas Bob,  je suis retraité ...

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Merci Bob et Cédric: vos retours d'expérience sont très parlants et me permettent d'unifier théorie et pratique dans ma tête... Tout en me réconciliant avec les gros diamètres :)

En fait on pourrait résumer les choses comme ça: augmenter le diamètre ça permet de grossir plus sans perdre en luminosité sur les objets étendus . Or pouvoir grossir est essentiel pour "séparer" les inhomogénéités que présentent la plupart de ces objets (et donc vous en parlez tous les deux très bien, là je fais juste la synthèse).

 

Il y a 10 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

De ce que j'ai pu constater, par moi-même ou dans différents CROA, grossir beaucoup assombrit tout, le fond de ciel autant que les objets, certes. Mais, comme le ciel est assombri dans les mêmes proportions, le contraste est conservé : tu observes des objets peu lumineux sur fond noir, au lieu d'objets lumineux sur fond clair. Niveau contraste c'est donc équivalent au bout du compte.

 

Oui c'est vrai :) Enfin jusqu'au moment ou de toute façon le ciel est déjà noir, et la, en grossissant davantage tu continues de faire baisser la luminosité des objets sans assombrir davantage le ciel (qui est déjà noir donc).

 

Il y a 10 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Oui ça c'est vrai, cependant il y a un grossissement qui fait le juste milieu entre luminosité et détails, le grossissement à partir duquel on voit tous les détails accessibles avec le télescope (en grossissant plus on n'en verrait pas apparaître de nouveaux). C'est appelé je crois le "grossissement résolvant". Sa valeur porte régulièrement à débat, en gros c'est entre D et D/2...

 

Intéressant! Je vais me pencher sur la question, même si on pressent que c'est très théorique (selon les conditions d'observations n'est-ce pas le seeing qui devient l'élément déterminant pour le pouvoir séparateur?).

 

Il y a 10 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Je me souviens de M51 au Restefond, il y a 5 ans dans mon 350 (ma plus belle vision d'elle dans ce télescope). En grossissant beaucoup, les bras spiraux ne disparaissaient pas, parce qu'ils ressortaient toujours du fond de ciel devenu carrément noir. Et en plus, des détails y apparaissaient, leur donnant un aspect contrasté, mais on ne voyait pas ces détails à des grossissements plus faibles, parce que pas assez grossis justement. Donc au final, le fort grossissement était plus convaincant. C'est vrai sur beaucoup d'objets moyennement larges du ciel profond de ce style, galaxies ou nébuleuses...

 

Rah! J'ai vraiment hâte de sortir le T300 sous très très bon ciel. Tu me fais rêver avec les bras spiraux de M51!!

 

Il y a 6 heures, BobSaintClar a dit :

Bref, pour résumer : il ne faut pas trop se polariser sur cette histoire de luminosité surfacique, parce que les nébuleuses réelles sont d'aspect très hétérogène. Et ces hétérogénéités, elles sont pleines d'informations qui vous seront d'autant plus accessibles que vous disposerez d'un gros télescope.

Dans certains cas, sur certaines nébuleuses diffuses de structure fractale, grossir et monter en diamètre (toujours pour conserver une pupille de sortie intéressante) apporte tellement de détails et d'informations nouvelles qu'on a l'impression de redécouvrir sa cible. Les Dentelles en sont un bon exemple.

 

Eureka !

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Dernier point (??? :S:D) sur la luminosité surfacique car il a "choqué" le débutant que je suis, et là je cite Serge Bertorello: "Un instrument d'observation ne fournit jamais d'image plus lumineuse qu'avec l'œil nu pour les objets étendus". En fait on peut même dire que l'image est toujours moins lumineuse du fait du facteur de transmission des optiques. Et moi qui imaginais que M42 ressemblerait à un phare de voiture dans un T1000.

 

Egalement, si un objet a une luminosité surfacique trop faible pour exciter nos batonnets, aucun télescope ne pourra nous le rendre visible à l'oculaire -> il faudra utiliser l'astrophoto.

 

Comme évoqué plus haut, boulot boulot pour moi donc pardon par avance pour mon manque de réactivité à venir ;)

A+

Amaury

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Il y a 1 heure, FiatLux a dit :

Egalement, si un objet a une luminosité surfacique trop faible pour exciter nos batonnets, aucun télescope ne pourra nous le rendre visible à l'oculaire

C'est vrai. On peut parfois outrepasser cette limite, dans une modeste mesure, via deux techniques complémentaires :

- Le filtre interférentiel, qui ne rendra pas la nébuleuse plus brillante, mais assombrira le fond de ciel et donc, améliorera son contraste. Toujours au Restefond, avec ma lunette, j'ai pu voir Californie. Juste une pâleur, mais présente, et complètement invisible sans filtre H-beta.

- Les jumelles : deux, c'est mieux qu'un :D

Modifié par BobSaintClar

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il y a 52 minutes, BobSaintClar a dit :

C'est vrai. On peut parfois outrepasser cette limite, dans une modeste mesure, via deux techniques complémentaires :

- Le filtre interférentiel, qui ne rendra pas la nébuleuse plus brillante, mais assombrira le fond de ciel et donc, améliorera son contraste. Toujours au Restefond, avec ma lunette, j'ai pu voir Californie. Juste une pâleur, mais présente, et complètement invisible sans filtre H-beta.

- Les jumelles : deux, c'est mieux qu'un :D

 

Merci Bob, l'achat de filtres H-beta et OIII est donc au programme! Snif pour Californie: vu les conditions d'observations quasi parfaites que tu avais, on peut déduire qu'il est quasiment impossible de la voir plus contrastée que ça (peut-être sur un sommet de l'Atacama mais même là je doute qu'elle se transforme en "phare")

 

Au final ça me consolide dans l'idée de me mettre au "visuel assisté" pour les objets très faibles.

 

Je conserverai le visuel pur (et son côté viscéral avec le seeing qui fait danser les lumières et l'imagination) aux NP, amas ouverts et globulaires + les quelques galaxies/nébuleuses étendues qui ont une luminosité surfacique suffisante pour y percevoir des structures/détails. Et bien sûr les étoiles doubles (mais ce n'est pas un grand centre d'intérêt en ce qui me concerne).

Merci les amis!

A+

Amaury

 

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Il y a 3 heures, FiatLux a dit :

Oui c'est vrai :) Enfin jusqu'au moment ou de toute façon le ciel est déjà noir, et la, en grossissant davantage tu continues de faire baisser la luminosité des objets sans assombrir davantage le ciel (qui est déjà noir donc)

 

Oui... de toute façon, il y a un grossissement maximal utile théorique, autour de 2D, au-delà duquel continuer de grossir n'apporte plus rien d'intéressant.

Il y a 4 heures, FiatLux a dit :

Intéressant! Je vais me pencher sur la question, même si on pressent que c'est très théorique (selon les conditions d'observations n'est-ce pas le seeing qui devient l'élément déterminant pour le pouvoir séparateur?)

 

Oui, le seeing, la turbu et tout ça... d'où les interminables débats entre D/2, donné par la théorie mathématique, et D, qui correspondrait plus à la réalité sur le terrain...

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Bon dis Amaury, j'espère que tu prendras quand même quelques minutes de temps en temps pour passer nous voir hein ! :D

 

Moi je vais être obligé d'annuler ma visite aux Baronnies prévue à la fin du mois, pour cause de surcharge de boulot... :S

 

Vendredi je ne sais pas s'il y aura quelque chose à la Sinne, je te contacterai par MP pour causer de tout ça... ;)

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Je compte passer vendredi avec le T300 justement!

 

D'ailleurs c'est possible qu'on aille poser le télescope même si y'a rien de prévu à la Sinne ce soir là? Franchement avec la nouvelle lune et le beau temps attendu ce serait dommage de passer à côté de l'occasion ;)

 

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Ah j'irais bien observer avec vous, mais ce ne sont pas mes horaires de boulot qui coincent, plutôt le coût et le temps de transport... :(

Bon, demain je vais passer une paire d'heures dans un magasin de bricolage de bonne taille : je commence à réfléchir à me "construire" une monture altaz costaude pour ma future lunette. Elle pèse 8kg, autant dire quasiment une dizaine une fois équipée d'un viseur et d'un gros oculaire (vaut mieux viser large), sans même parler d'une tête bino. L'offre du marché ne me convient pas !

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Oui ça fait un peu loin :S

 

il y a une heure, BobSaintClar a dit :

Elle pèse 8kg

 

Les infos filtrent au compte goutte :D

Je parie sur une APO tournant autour des 120/750, je chauffe?

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De mon côté pour mon tube de voyage j'hésite maintenant entre deux GSO: 150/750 ou 200/800. Encombrement quasi similaire mais 75% de lumière en plus.
Je crois que je vais craquer pour le 200/800 si madame valide le budget (il va falloir la jouer serré...).


D'autant que cette monture me permettrait de coupler grosses bino et T200:

 

http://www.astroshop.de/fr/alt-azimut-sans-goto/omegon-monture-twinmaster-az-avec-trepied-en-acier-inoxydable/p,49742

 

Amaury

 

EDIT: je viens d'en parler à madame et elle est ok!!! Je sens que je vais bientôt "pouler zeu trigueur" peuchèèèère :x

Modifié par FiatLux

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