jackbauer 2

INSIGHT : sonder l'intérieur de Mars

Messages recommandés

https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/


Traduit du lien ci-dessus :


Journal de bord le 12 mars 2019 DLR :


Cette semaine, le radiomètre a observé trois passages de Phobos devant le Soleil. Les éclipses ont été enregistrées dans les données du radiomètre, indiquant une chute de température d’environ 1 ° C sur environ 30 secondes durée de  chacune des éclipses. Les caméras d’InSight ont également observé une légère baisse de la luminosité diurne, comme le montre le gif animé ci-dessous. Les données radiométriques seront interprétées en termes de propriétés thermo-physiques des couches supérieures du sol martien. Les interprétations des résultats sont attendues au moment de la prochaine Lunar & Planétary Science Conférence, qui se tiendra du 18 au 22 mars à Houston (USA).

 

image001.gif

 
Vous avez peut-être suivi les prévisions du service météorologique de Mars à l' adresse https: // mars. Nasa. Gov / insight / weather / , ainsi que les données de la salle de contrôle virtuelle à l' adresse https: // www. Musc. Dlr. De / Hp3 / et vous vous demandiez peut-être pourquoi les températures journalières signalées sont très différentes. Alors que le service météo donne une température maximale diurne de -13 à -15 ° C, les températures diurnes sur le serveur MUSC atteignent + 15 ° C.

 

La raison en est que, tandis que le service météorologique affiche la température atmosphérique du site, le serveur MUSC affiche la température de la surface enregistrée par HP3. Cette dernière température est la température à laquelle la surface martienne émet de la chaleur tandis que la température de l'air est mesurée sur un mât situé sur l'atterrisseur, à un bon mètre de la surface.

De manière plus simple, la surface est généralement 20 à 30 ° C plus chaude que l'air au-dessus de la surface.

 

Pour ce qui est de la taupe, la semaine a été occupée par des réunions et de nombreuses séances de brainstorming. Le sismomètre a enregistré les coups de marteau, ce qui devrait être un outil utile pour le diagnostique  (De plus, ces données présentent un grand intérêt scientifique pour les sismologues - et éventuellement les géologues). Par exemple, un coup de marteau consiste en fait en deux coups (un coup fort et un coup faible) espacés d'environ 1/10 de seconde. La différence de temps entre ces coups dépend de la vitesse à laquelle la taupe pénètre le sol en profondeur. En principe, plus le temps est court, plus la taupe avance rapidement. Mais si la taupe ne pénètre pas, et rebondit sur place, la différence peut également être réduite par rapport à la valeur de référence pour une pénétration lente et normale. Les indications sont que les deux sous-coups ont été enregistrés par le sismomètre à courte période et sont analysés. Une mesure de la conductivité thermique a également été effectuée et les données attendent d'être téléchargées puis interprétées.

 

Cette semaine, une équipe plus nombreuse se réunira au JPL pour voir où nous en sommes en fonction des éléments recueillis jusqu'à maintenant. Les deux hypothèses privilégiées sont :


 1) la taupe a rencontré un obstacle (roche) et martèle sur place. Dans ce cas, il est probable que le trou creusé se soit élargi.


2) le pénétrateur de la taupe pourrait être coincé dans la structure de support parce que la taupe a été forcée de sortir sous un angle d'environ 15 °, probablement à cause d'une pierre peu profonde qu'elle pourrait toutefois "contourner". Comme nous avons des preuves indirectes (qui ont été consolidées) que la taupe est à peu près aux 1/3 de sa longueur hors du sol  et au 2/3 dans le sol, il est possible que sa partie haute se soit coincée dans son logement du support de surface... 
 

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Bonjour et désolé d'avance pour ceux que mes réflexions hérisseront , c'est sur le compte rendu des ingénieurs sur le fonctionnement de la 'taupe' mais

et cela me rappelle un peu l'histoire de la myopie d'Hubble ou à force d'équations et beaucoup , beaucoup d'intelligence ils n'avaient pas

vu le plus 'gros' défaut .

Bref n'importe quel bricolo. qui a déjà essayé de mettre des chevilles dans du pisé (de la terre plus des cailloux par-ci par-là)

a cerné l'entière problématique d'enfoncer quelque chose dans autre chose que du sable ou de la roche !!!

- Soit on a de la chance et tout va bien

- Soit on tombe sur un 'petit' caillou proche de la surface et en forçant bien on finit par le chasser mais avec un trou énorme

- Soit on tombe dessus un peu plus profondément et avec un peu de chance et avec beaucoup de force l'outil dévie et c'est un résultat bâtard

- Soit c'est un plus gros caillou et là rien à faire sauf à détruire l'outil

Bref en réalité la seul solution est bien souvent de se déplacer de quelques cm et réessayer  !

 

Donc des fois un peu de bon sens , un retour aux bases ... et de la modestie !

 

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Il y a 7 heures, CPB a dit :

désolé d'avance pour ceux que mes réflexions hérisseront , c'est sur le compte rendu des ingénieurs sur le fonctionnement de la 'taupe

 

Non vraiment, ne nous hérissons pas, et restons impavide en conservant de la tête un port épique.

 

Il y a 7 heures, CPB a dit :

Bref en réalité la seul solution est bien souvent de se déplacer de quelques cm et réessayer  !

 

C'est d'ailleurs peut-être, en dernier ressort, l'opération qu'ils tenteront.

Normalement, c'est  chose impossible à réaliser du fait que le pénétrateur tire derrière  lui un câble muni à intervalle régulier de capteur de T°. La chose est relativement fragile.

Mais nous serions dans la situation où ce câble se trouve encore totalement hors sol et, dans cette condition, le déplacement du support de surface est sans doute encore envisageable (?)... 

 

Il y a 7 heures, CPB a dit :

Donc des fois un peu de bon sens , un retour aux bases ... et de la modestie !

 

Ouais bon quand même ! On n'est pas sur une terrasse en train de planter un parasol ! On est sur Mars, utilisant un bras robotique, après avoir installé un nouvel instrument pour forer dans un sous - sol dont les caractéristiques n'étaient que supposées.

Faut pas non plus les prendre pour de complets abrutis. ;)

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https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090/


Traduit, et commenté par mes soins, du lien ci-dessus : 


Journal de bord le 21 mars 2019


L' équipe InSight participe cette semaine à la conférence des sciences lunaire et planétaire à Houston, au Texas. Au moment de la rédaction de cet article, elle présente les premiers résultats de la mission à la communauté scientifique. Bruce Banerdt, principal investigateur de la mission, a expliqué pourquoi le rythme de cette mission est lent car, dit-il, nous étudions des processus stochastiques (aléatoires) et leurs résultats. Alors que le manque d'observation jusqu'à présent d'un tremblement de terre sur Mars était toujours compatible avec les estimations de l'activité sismique martienne, il était déjà clair que Mars ne pouvait pas être aussi actif que la Terre, ce qui était malgré tout envisageable.

 

Les résultats stochastiques (distribution de la roche dans le régolite) d'un processus stochastique (impacts) intriguent encore ceux qui s'inquiètent pour la taupe. Cette semaine, aura lieu une troisième réunion de l’équipe ayant pour objectif de résoudre le problème de la "taupe". Nous cherchons à établir un diagnostique avec un cycle de martelage d’une durée de 10 à 15 minutes. Nous voulons aussi utiliser un filtre spécial sur le sismomètre à courte période, ce qui nous permettrait de mieux déterminer les temps d'arrivée des signaux générés par le coup de marteau principal et le coup secondaire


Ajout explicatif de mon cru : 
Sans entrer dans des explications trop compliquées, sachez simplement qu'un coup de martelage du pénétrateur se décompose, en fait, en trois coups, un principal, un secondaire moins fort, puis un dernier sans effet significatif sur la progression de la sonde. Cette multiplicité d'actions mécaniques s'explique par la présence de deux ressorts, un devant et un derrière la masse du moteur, qui rebondit en translation dans le tube de la sonde.  (Vous pouvez aussi vous référer à l'article qui illustre cette partie explicative par un schéma interne de la taupe) 


Nous avons montré que le sismomètre à courte période peut enregistrer le coup principal et le coup secondaire. Nous avons également montré que le temps écoulé entre ceux-ci est révélateur du mouvement de la taupe. Par exemple, si elle avance lentement, la différence de temps sera d'environ 100 millisecondes. Si elle rebondit en frappant un obstacle, cette différence ne sera que de 50 millisecondes. Avec un filtre spécial appliqué aux données de courte période directement sur l'instrument SEIS, nous obtiendrons une résolution temporelle des signaux bien supérieure et serons en mesure de déterminer si la taupe est bloquée, si elle avance lentement, ou si elle rebondit. Le savoir nous aidera grandement à établir notre stratégie.


En plus du sismomètre à courte période, le sismomètre à large bande sera aussi à l’écoute, mais avec un filtre spécialement conçu pour éviter la saturation de ses capteurs ultra-sensibles. Nous espérons pouvoir établir une plage de vitesse sismique du sous-sol et voir s'il existe une indication d'une couche mécaniquement dure au environs de 30 cm de profondeur.

 

Nous utiliserons aussi la caméra IDC sur le bras robotique pour enregistrer un film de la structure de support pendant que la taupe martèle. Étant donné que la caméra ne peut obtenir une image que tous les quatre coups, ceci sera un peu expérimental, mais l’espoir est que nous puissions voir la structure de support bouger, ou pas. Une alternative envisagée pour filmer serait de prendre une image à longue pose tout en martelant.


Si l'équipe approuve le plan, après examen minutieux, nous devrions être en mesure de commander l'expérience dès la semaine prochaine. Cependant, le téléchargement complet des données sismiques et leur interprétation peuvent prendre encore un certain temps.


Entre-temps, des expériences en laboratoire et sur banc d’essai ont débuté au DLR de Brême, à Berlin et au JPL de Pasadena. Celles-ci visent à comprendre la situation, comment la taupe en est arrivée à la situation actuelle, et comment nous pouvons en sortir. 
 

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De PaulH51 (UMSF), GIF recadré, à partir des images ICC des sol 110 et 111, qui montre un léger mouvement de la longe d’ingénierie de la sonde HP3. 


index.php?act=attach&type=post&id=44462


 

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https://www.dlr.de/dlr/en/desktopdefault.aspx/tabid-10212/332_read-32846/#/gallery/33786


L'article sur le site du DLR (pas grand chose de nouveau)


Traduction :


Le Centre aérospatial allemand (DLR) ordonnera à la taupe d'entamer une nouvelle série de martelage à la fin du mois de mars. Le sismomètre et la caméra surveillent de près le mouvement de la taupe. Les chercheurs souhaitent analyser plus en détails la situation de la sonde, qui n'a montré aucun progrès depuis qu'elle a atteint une profondeur d'environ 30 centimètres début mars. Différentes idées pour libérer la taupe nécessitent une analyse plus détaillée de la situation et au moins quelques semaines supplémentaires pour tester différentes stratégies sur Terre.


"On ne sait toujours pas si la taupe est bloquée par un seul rocher, une couche de gravier, ou même si la partie arrière de la sonde est coincée dans la structure de surface. Cela aurait pu se produire car le dispositif a pénétré le sol sous un angle d' environ 15 degrés de la verticale", a déclaré Tilman Spohn de l’ Institut de recherche planétaire DLR , qui rend actuellement compte de l’avancement de la mission dans un blog . 


Les scientifiques avaient espéré que, quelques mois après l’atterrissage d’InSight, des mesures initiales de la conductivité thermique du sol à l’aide du module Flux de chaleur et propriétés physiques (HP 3 ) seraient réalisées pour une profondeur de 30 centimètres. Les chercheurs espèrent toujours effectuer des mesures supplémentaires à une date ultérieure.
L'équipe de la taupe planifie actuellement un test de martelage, pour un  diagnostique, de 10 à 15 minutes à la fin mars. Le sismomètre InSight "écoutera" la taupe, pour renseigner son comportement face à l'obstacle, et pourrait éventuellement donner une indication plus précise de ce qui bloque le pénétrateur. La caméra située sur le bras robotique d'InSight imagera la structure de support pendant tout le processus dans l'espoir de capturer tous mouvements provoqués par la taupe lors du martèlement.


En avril, le DLR enverra une réplique exacte d'HP3 au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA à Pasadena, en Californie. Cela permettra à l'équipe du JPL, en collaboration avec les ingénieurs et les scientifiques du DLR qui travaillent déjà sur une autre réplique HP3 à Brême, de commencer à effectuer des tests de laboratoire supplémentaires sur Terre.
...
 

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Journal de bord du 22 mars 2019

 

L'équipe qui investigue les anomalies de la taupe a approuvé aujourd'hui la voie à suivre. En conséquence, les prochaines étapes pour HP 3 seront les suivantes :

Commandez une mesure de conductivité thermique TEM-A aujourd'hui à exécuter au cours du week-end. 

La mesure prend 24 heures. 

Lundi, le "martelage diagnostique" et la prise de vue que je décrivais dans mon précédent message devaient être exécutés dans l'après-midi du sol suivant sur Mars, les données étant transmises vers la Terre mercredi prochain. 

Il faudra peut-être un peu de temps pour évaluer les données.

 

Restez à l'écoute et croisez les doigts!

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https://spaceflightnow.com/2019/04/03/insight-scientists-not-sure-stalled-mars-heat-probe-can-be-recovered/


Résumé traduit :


Les équipes au sol analysant les données provenant d'une sonde thermique bloquée peu après avoir commencé à creuser dans la croûte martienne espèrent toujours pouvoir libérer la taupe d'un obstacle qui l'a stoppée, il y a plus d'un mois, mais l'investigateur principal de la mission indique que les chances de mener à bien l'expérience HP3 sont peut-être compromises.


La taupe HP3 a commencé à s’enfouir dans le sol martien le 28 février, dans le but d’atteindre au terme de sa descente une profondeur maximale de 5 mètres, en plusieurs étapes et sur plusieurs semaines. 
Mais quelques minutes plus tard, un obstacle stoppait la taupe à une profondeur d'environ 30 cm, déviant la sonde et l'inclinant d'environ 15 degrés. Une autre séance de martelage de quatre heures, le 2 mars, ne donna aucun progrès supplémentaire et les responsables de mission ordonnèrent l'arrêt des opérations de creusement pour permettre aux ingénieurs d'évaluer la situation.


Développé par le DLR, le centre aérospatial allemand, l'instrument HP3 est conçu pour collecter des données sur les températures souterraines à différentes profondeurs, ce qui permettrait aux scientifiques de mieux comprendre la quantité de chaleur s'échappant de l'intérieur de Mars. HP3 est l’un des deux instruments de géophysique d'InSight transportés sur Mars, avec le sismomètre de fabrication française, qui, selon les scientifiques, fonctionne encore mieux que prévu.


Les responsables soupçonnent que la taupe a heurté un rocher, avec environ trois quarts  de la sonde enfoncée dans le sol (40 centimètres), alors que l'extrémité arrière de la sonde demeure toujours dans la structure de support à la surface. Une longue attache ombilicale avec une série de capteurs de température traîne à l'arrière de la pointe pour acheminer les données de conductivité thermique vers l'atterrisseur qui doit servir de relais pour les liaisons avec la Terre.


Bruce Banerdt, l'enquêteur principal d'InSight au Jet Propulsion Laboratory, a déclaré que des équipes au sol évaluent la possibilité de déplacer la structure de support de surface à l'aide du bras robotique de l'atterrisseur. InSight étant un engin spatial stationnaire, les options pour déplacer la structure de surface de l'instrument HP3 sont limitées.
" HP3 est en fait conçu pour pouvoir contourner un rocher ", a déclaré Banerdt. " Si la sonde frappe un rocher avec un angle de 45 degrés environ, elle peut changer de direction et contourner l'obstacle. Nous envisageons donc de déplacer éventuellement la structure de la surface."


"Nous n'abandonnons pas encore complètement", a déclaré Banerdt la semaine dernière lors d'une réunion du comité d'astrobiologie et de sciences planétaires de l'Académie nationale des sciences. "Cela ne semble pas vraiment prometteur, mais nous avons encore une chance assez raisonnable de pouvoir mener à bien cette expérience."


Les ingénieurs ont utilisé les caméras et les capteurs sismiques d'InSight pour diagnostiquer la situation de l'instrument HP3. Au cours d'une troisième séance de martelage, le 27 mars, des contrôleurs au sol ont réglé le sismomètre de l'atterrisseur afin d'écouter les vibrations créées par la taupe pour tenter de déterminer si la sonde poussait contre un seul rocher ou une épaisse couche de gravier.


"La nature du signal sismique change, en particulier entre le martèlement initial ... Il y a des changements dans la réponse", a indiqué Banerdt, le 26 mars, faisant référence aux mesures effectuées par le sismomètre lors du premier martèlement de la sonde.


"Il y a des changements dans la réponse (de la roche)". Nous pensons que nous pouvons analyser certaines de ces choses à la fois en termes de réverbération dans le sol et de la roche, et également en termes de sous-frappes individuelles du marteau lui-même. En réalité, le marteau donne 5 coups différents lorsqu'il frappe, rebondit, puis différentes choses absorbent l'impact. ”


En utilisant un mode dans le sismomètre qui lui permet de collecter jusqu'à 500 mesures par seconde, les scientifiques espèrent utiliser l'un des instruments scientifiques d'InSight pour aider à en sauver un autre. Les caméras sur l'atterrisseur étaient également placées près de la structure de surface de l'instrument HP3 pour surveiller tout mouvement significatif.
Dans un courriel adressé à Spaceflight mardi, Banerdt a déclaré que les équipes au sol continuaient à effectuer des liaisons descendantes avec les données sismiques à haut débit recueillies la semaine dernière.


Le mécanisme de frappe de la taupe a une durée de vie limitée avant usure de ses composants, selon Tilman Spohn, l'investigateur principal pour HP3 au DLR. Mais les responsables ne craignent pas de casser le mécanisme à court terme, a-t-il déclaré.


Les ingénieurs ont également envisagé la possibilité que la sonde soit coincée dans son réceptacle, dans la structure de support, mais Spohn pense que cela est peu probable. Les équipes au sol utilisent une réplique de l'instrument HP3 sur Terre pour aider à comprendre le problème.


Dans un exposé présenté le 18 mars à la conférence lunaire et planétaire près de Houston, M. Spohn a déclaré que le "dernier recours" pour permettre aux équipes de remettre l'instrument sur de bons rails pourrait consister à utiliser le bras robotique d'InSight pour appuyer sur la structure de soutien afin d'essayer de forcer la taupe à travers l'obstacle souterrain.
"Nous pourrions lever la structure de soutien et voir si la taupe dépasse, peut-être aussi appuyer sur la taupe elle-même", a-t-il déclaré. "Cela doit être examiné avec soin ... Il serait extrêmement regrettable de le faire, mais c'est peut-être notre derniere chance."

 

 

Banerdt a déclaré que le sismomètre d'InSight recueille d'excellentes données. Le bras robotique d'InSight avait recouvert SEIS avec un bouclier anti-vent et thermique en février, réduisant considérablement le bruit et les interférences dans les mesures sismiques de l'instrument, à des niveaux comparables à ceux des sismomètres sur la Lune, sans atmosphère ou perturbations environnementales.


L'équipe scientifique de Banerdt a conçu la mission d'InSight en combinant la sonde thermique et les résultats sismiques afin de cartographier les couches intérieures de Mars. Les données doivent aider les chercheurs à comprendre comment les planètes rocheuses se sont formées, en fournissant une comparaison de ce que les géologues connaissent déjà de la Terre.
La troisième grande étude scientifique de la mission InSight est l’Expérience de rotation et de structure intérieure, ou RISE, qui utilisera les signaux radio transmis entre l’atterrisseur et la Terre pour mesurer le vacillement de la rotation de Mars, donnant aux scientifiques une idée de la taille du noyau de la planète et de sa densité.
 

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il y a 4 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Les responsables soupçonnent que la taupe a heurté un rocher

 

Et ça les surprend ? Des fois, les scientifiques laissent perplexe, quand même… Vouloir creuser sur 5 mètres et s'étonner de trouver des cailloux en cours de descente, ça laisse dubitatif…

Pourtant, tous les géologues le savent, sur Mars, il y a du sable, des cailloux, et on trouve, même, parait-il,  des caches pleines de mica.

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il y a 19 minutes, Superfulgur a dit :

Et ça les surprend ? Des fois, les scientifiques laissent perplexe, quand même… Vouloir creuser sur 5 mètres et s'étonner de trouver des cailloux en cours de descente, ça laisse dubitatif…

Pourtant, tous les géologues le savent, sur Mars, il y a du sable, des cailloux, et on trouve, même, parait-il,  des caches pleines de mica.

 

Tout cela est très vrai, encore que je ne pense pas qu'ils s'en étonnent vraiment.

Rien dans leurs propos ne le laisse supposer.

La taupe elle même a été conçu pour pouvoir contourner ce type d'obstacle. Des essais avaient été réalisés et semblaient concluant. Ici, cela ne fonctionne pas et c'est très dommage.

L' étude préliminaire du terrain, avec les images orbitales, laissaient un bon espoir de parvenir à obtenir des mesures physiquement très intéressantes, je l'ai déjà expliqué. Mais l'incertitude restait importante. 

 

Ce vibromasseur ne vaut pas tripette et cette planète qui rougit si souvent semble, en fait, bien trop frigide. :o 

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il y a 37 minutes, Huitzilopochtli a dit :

 

Ce vibromasseur ne vaut pas tripette et cette planète qui rougit si souvent semble, en fait, bien trop frigide

 

Tu tiens vraiment à faire fermer un deuxième topic aujourd'hui ?

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il y a 1 minute, jackbauer 2 a dit :

Tu tiens vraiment à faire fermer un deuxième topic aujourd'hui ?

 

Je ne me sens pas responsable de la fermeture du premier, et je n'entends pas m'autocensurer sauf, peut-être, si on me le demande gentiment. :)

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il y a 55 minutes, Huitzilopochtli a dit :

des caches pleines de mica.

Oh je l'avais raté ! :)

Il a finalement raison, l'autre constipé, je suis vraiment con ! :|

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https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090


Journal de bord du 11 avril 2019


Il est temps de faire un nouveau rapport sur les progrès accomplis depuis la semaine dernière. 


Une fois le diagnostic approuvé, la séquence de martelage a été commandé le 25, exécutée le 26 et les premiers résultats ont été analysés, le 27 mars. Cependant, les données sismiques n’ont été transmises qu'en fin de semaine et nous ne nous sommes  réunis pour discuter des résultats que le 1er avril. Les opérations dans l'espace prennent du temps! Comme je l'ai déjà écrit dans mes articles précédents, les progrès dépendent de nos réunions sur Terre (3 par semaine), des survols des orbiteurs de communication, et des sessions de liaison descendante de données. Nos discussions, maintenant que les équipes européennes sont de retour chez elles, utilisent le Web et nos réunions se déroulent plusieurs fois par semaine, tôt en journée pour nos interlocuteurs en Californie.


Le diagnostic a été établi. 


DiagnosticHammering.gif


Le film montre la structure de support pendant le martelage de  la taupe. Le tangage en avant pourrait être le résultat d'une traction ou d'une dissipation de force de la taupe dans sa structure de support, en fonction de chocs qui lui auraient permis de forer un demi-centimètre environ. Les données sismiques sont encore en cours d’évaluation, mais si vous vous rappelez ce que nous nous demandions, si la différence de temps entre les deux coups de marteau principaux était de 50 ou 100 ms, les résultats indiquent une valeur se situant quelque part entre les deux. Nous n'avons pas de valeur finale pour le moment, mais nous pourrions nous retrouver aux alentours de 70 à 80 ms. Ce que cela signifie en termes de mouvement du pénétrateur doit être encore évalué par les ingénieurs.
 
La discussion sur les raisons pour lesquelles la taupe ne pénètre pas davantage a abouti à trois hypothèses de crédibilité équivalente, mais de probabilités différentes : 
 
1) La taupe, ou le lien qu’elle traîne, peut être accrochée dans la structure de support. Bien que cette hypothèse soit crédible, il manque jusqu'à présent un mécanisme clair expliquant comment cela aurait pu se produire. Des tests menés à l'Institut des systèmes spatiaux du DLR ont montré que l'attache pouvait effectivement s'être accrochée, mais seulement dans des circonstances très particulières. Néanmoins, un modèle fonctionnel du matériel a été envoyé au JPL ce week-end, pour permettre aux ingénieurs d'en vérifier la possibilité.

 
2) La taupe a peut-être rencontré un rocher suffisamment grand à 30 cm de profondeur. La taille de la roche devrait être de 10 cm, ou plus, pour que la taupe ne soit pas susceptible de la repousser ou de la contourner. Cette explication est si simple que tout le monde serait prêt à la retenir. Cependant, la probabilité qu’une telle pierre bloque le passage des taupes n’est que de quelques pour cent à en juger par la distribution bien établie en surface de la taille des roches pour le site d'atterrissage d'InSight.


3) La taupe peut ne pas avoir assez de friction sur sa coque, dans le sol, pour équilibrer le recul (comme expliqué en partie dans mes précédents messages, par exemple, celui du 21 mars). Pensez à enfoncer un clou dans un mur. Vous avez besoin que le mur fournisse suffisamment de friction au clou pour qu'il avance et ne rebondisse pas simplement lorsque vous le frappez avec le marteau. Cela est vrai aussi pour la taupe. Bien que ses masses internes et ses ressorts soient dimensionnés de telle sorte que la majeure partie de l’énergie est dirigée vers l’avant, une force résultante d’environ 7 N doit encore être contrebalancée par le frottement causé par le sable qui entoure le prénétrateur. Ce ne serait pas un problème grave si le sable ressemblait au sable de quartz, par exemple, n’ayant pas ou peu de cohésion. 
Voici une analogie tirée de la vie quotidienne.  Considérez du sucre par rapport à de la farine. Si vous enfoncez un doigt dans le sucre et le retirez, le trou disparaîtra au fur et à mesure qu'il refluera dans le trou que vous avez fait. Essayez la même chose avec de la farine. Dans ce cas, le trou restera formé. Le sucre est sans cohésion, alors que la farine en possède. 
Les géologues ont constaté dans d'autres missions martienne, que le sable était dépourvu de cohésion et qu'un forage devrait donc s'effondrer et créer une pression et une friction sur la taupe. Mais les géologues ont également vu que dans  les premiers centimètres du sol, s'est formé ce qu'on appelle un "duricrust". Ce sont des réactions chimiques qui entre grains de sable les ont collés les uns aux autres, assurant la cohésion de cette couche. Ce régolite dure est généralement mince et ne pose pas de problème. Mais sur le site d'atterrissage InSight, il semble avoir une vingtaine de centimètres d'épaisseur ! Si la taupe est fichée dans le duricrust, sa coque pourrait ne plus subir une friction suffisante et, avec le temps, la taupe pourrait avoir élargi le trou dans le régolite, comme le suggèrent les données de notre accéléromètre et nos données thermiques. On pourrait penser que la poussière dure s'effondrerait probablement lorsque la taupe le traverserait. Certainement, mais un trou de quelques fois le diamètre des taupes rempli de poussière effondrée est toujours susceptible de ne pas fournir une pression suffisante et donc un frottement sur la coque. Il faut dire ici que l'environnement martien ajoute au problème. Étant donné que la gravité ne représente qu'un tiers environ du poids de la Terre, le poids de la taupe influe moins sur la capacité de pénétration que sur Terre. Et la faible pression atmosphérique de seulement 0,6% de celle de la Terre amplifie le problème. 


Pour le moment, il semble que la discussion penche en faveur de l'hypothèse n°3, notamment parce que nous avons constaté un tel comportement lors d'essais menés sur Terre dans des sables cohésifs et à basse pression. Mais nous n’avons pas encore de certitude quant à cette explication. Quoi qu’il en soit, si l’hypothèse 3 était la meilleure, elle pourrait aussi offrir le remède le plus simple. Tout ce que nous aurions à faire, c'est aider la taupe à équilibrer le recul. Le bras robotique d'InSight peut être utilisé mais cela devrait être évalué plus avant par nos ingénieurs. 
 
Sinon, la taupe est parfaitement opérationnelle... 
 

Modifié par Huitzilopochtli
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https://www.dlr.de/dlr/en/desktopdefault.aspx/tabid-10212/332_read-33208/#/gallery/34019


Traduction du lien :


Une boîte bleue, un mètre cube de sable martien, un rocher, un modèle entièrement fonctionnel de la taupe martienne et un sismomètre, tels sont les principaux composants avec lesquels le Centre aérospatial allemand (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt) ; DLR) simule la situation actuelle sur Mars. Après sa première opération de martelage, le 28 février 2019, la sonde HP³ n'a pu se frayer un chemin qu'à une trentaine de centimètres dans le sous-sol martien. Les chercheurs et ingénieurs planétaires du DLR analysent à présent comment cela a pu se produire et quelles mesures pourraient être prises pour remédier à cette situation. "Nous étudions et testons différents scénarios possibles pour déterminer ce qui a conduit à l'arrêt de la" taupe "", explique Torben Wippermann, Test Leader à l'institut des systèmes spatiaux DLR de Brême. A la base des travaux des scientifiques, des images, des données de température, des données du radiomètre et des enregistrements réalisés par l’Expérimentation sismique française pour structures intérieures (SEIS) lors d’un bref essai de martelage mené le 26 mars 2019.

 

Lorsque l'atterrisseur InSight de la NASA est arrivé sur Mars, tout semblait encore mieux que prévu. Bien que la caméra de l'atterrisseur ait montré de nombreuses roches à une certaine distance, l'environnement immédiat était exempt de roches et de débris.  La raison pour laquelle la "taupe" s'est frayé un chemin rapidement dans le sol après avoir été placée à la surface de Mars, puis ensuite, incapable de poursuivre ses progrès est maintenant diagnostiquée à distance. "Il existe différentes explications possibles, auxquelles nous devrons répondre différemment", a déclaré Matthias Grott,   scientifique de l'équipe HP³. Une explication possible est que la "taupe" ait créé une cavité autour d'elle-même et n'est désormais plus suffisamment contrainte par les frottements entre son corps et le sable environnant.

 

À Brême, le DLR expérimente actuellement avec un type de sable différent : "Jusqu'à présent, nos tests ont été réalisés avec un sable de type Martien, peu cohésif", explique Wippermann. Ce sable avait déjà été utilisé lors d'essais antérieurs au cours desquels la "taupe" avait percé une colonne de cinq mètres en prévision de la mission. Désormais, le modèle de sol sera testé dans une boîte de sable compacte dans laquelle des cavités peuvent être créées par le processus de martelage. Au cours de certains essais, les chercheurs placeront également une roche d’un diamètre d’environ 10 centimètres dans le sable. Un tel obstacle dans le sous-sol peut expliquer pourquoi l'instrument HP³ a cessé de pénétrer davantage. Dans toutes les expériences ici, sur Terre, un sismomètre écoute l'activité de la "taupe".  Sur Mars, SEIS a enregistré les vibrations pour en savoir plus sur le mécanisme d'impact de la taupe. Les comparaisons entre les données obtenues sur Mars et les tests sur Terre aident les chercheurs à mieux comprendre la situation réelle. "Idéalement, nous pouvons reproduire les processus sur Mars aussi précisément que possible."


Les prochaines étapes suivront lorsque les scientifiques sauront ce qui a provoqué l'arrêt des progrès de la "taupe" le 28 février 2019. Les éventuelles mesures permettant à l'instrument de s'enfoncer plus profondément dans le sol doivent ensuite être méticuleusement testées et analysées sur Terre. Pour cette raison, une réplique de l'instrument HP3 a été expédiée au JPL de la NASA à Pasadena. Les résultats des chercheurs du DLR peuvent alors être utilisés pour tester l’interaction de la "taupe", de la structure de support et du bras robotique afin de déterminer si, par exemple, soulever ou déplacer la structure externe est la solution appropriée. "Je pense qu'il faudra quelques semaines avant que de nouvelles actions ne soient menées sur Mars", a déclaré Grott.
 

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Oh oh...

 

    
Jeff Foust
@jeff_foust
 
Glaze says there will be a press release later today about the InSight Mars lander (this mentioned during a discussion of its seismometer.)
05:45 - 23 avr. 2019

 

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