jackbauer 2

INSIGHT : sonder l'intérieur de Mars

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J'avais bien vu cette source sur UMSF. 

Mais depuis, j'ai beau farfouiller partout, je n'obtiens aucun résultat, rien de prévu, nada...

C'est assez agaçant ! 

Une annonce inattendue, deux semaine après le bilan préliminaire fait lors de l'assemblée de l'EGU 2019, cela pourrait être potentiellement très intéressant...

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Citation

«Un signal sismique faible mais distinct»: le sismomètre français SEIS déployé sur Mars dans le cadre de la mission américaine InSight a capté, le 6 avril, son premier séisme martien, a annoncé mardi l'agence spatiale française Cnes.

«C'est formidable d'avoir enfin le signe qu'il existe encore une activité sismique sur Mars», s'enthousiasme dans un communiqué Philippe Lognonné, chercheur de l'Institut de Physique du Globe de Paris. «Nous avons attendu notre premier séisme martien pendant des mois», ajoute le père du précieux instrument. Le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure), dont la responsabilité technique et scientifique est française, avait été déposé le 19 décembre 2018 sur le sol martien grâce à un bras automatique de l'atterrisseur d'InSight arrivé sur la planète rouge le 26 novembre.

Son objectif ? Ecouter battre le coeur de Mars et, séisme après séisme, en apprendre plus sur l'histoire de sa formation survenue il y a des milliards d'années. Si selon Bruce Banerdt, responsable scientifique de la mission au sein de la NASA, le tremblement, survenu au 128e jour martien de la mission, «marque la naissance officielle d'une nouvelle discipline: la sismologie martienne», il s'avère trop faible pour fournir des données utiles sur l'intérieur de Mars. Et, selon les scientifiques, il reste également à confirmer que le tremblement enregistré trouve bien son origine à l'intérieur de la planète et n'est pas du à l'effet du vent ou à d'autres sources de bruit parasite. Trois autres signaux, mais bien plus faibles que celui du 6 avril, ont été détectés au cours des deux derniers mois.

Figaro

 

Modifié par Kaptain
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La planète rouge est vivante, même si son activité (pour l'instant) est faible 

 

extrait :

 

"...L'événement sismique est trop faible pour fournir des données utiles sur l'intérieur de Mars, l’un des objectifs principaux de la mission. Un tel tremblement n’aurait pas été détectable sur Terre mais la surface martienne, extrêmement stable, a permis aux capteurs très sensibles du sismomètre de capter ce faible signal…"

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Comme le sous entendait Alain, il n'est pas formellement exclu que ses signaux soient dus à des impact de météorites...

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Mmmhh : ça dure plusieurs minutes, quand même, et l'attaque n'est pas abrupte comme pour un impact, mais présente un précurseur...

À part si je raisonne comme une cloche ? (Mars résonne bien de même, sans doute ;))

Ceci dit ce sismomètre détecte bien la brise martienne - dont on sait qu'elle est légère comme une plume - avec une belle sensibilité : pourrait-il encore s'agir d'un dust devil, ou de quelque autre diabolique sortilège ?

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En tous cas, c'est vraiment très faible...

 

Citation

"It's probably only a Magnitude 1 to 2 event, perhaps within 100km or so. There are a lot of uncertainties on that, but that's what it's looking like," said Prof Tom Pike, who leads the British side of the seismometer package.

On Earth, very few people would notice a Magnitude 1 to 2 event.

BBC

 

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Euh, ça ressemble plus au passage d'un Airbus à 10 000 m d'altitude, leur truc, ils sont sûr que c'était un séisme ? C'était pas un passage de la Tesla de l'autre truffe, ou une soucoupe volante, plutôt ?

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il y a 35 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Courte interview de Philippe Lognonné pour La Recherche :

 

https://www.larecherche.fr/astronomie-planétologie/la-planète-mars-une-activité-sismique

 

A priori Mars fait penser à la Lune 

 

extrait :

 

Comment interpréter le séisme principal ?

Pour l'événement « Sol 128 », il s'agit indubitablement d'un tremblement de Mars, même si l'on ne connaît pas réellement la distance à laquelle il s'est produit. Nous avons constaté que les données sismiques ressemblent bien plus à celles de la Lune – ou des milliers de séismes ont été étudiés par les sismomètres installés lors des missions Apollo – qu'à celles de la Terre. A priori, la structure de Mars serait un peu analogue à celle de la Lune, et on ne s'y attendait pas vraiment. 

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NEWS NASA - 23 avril 2019

 

InSight de la NASA détecte le premier séisme probable sur Mars

 

 

https://mars.jpl.nasa.gov/news/8430/nasas-insight-detects-first-likely-quake-on-mars/?site=insight

 

 

L'atterrisseur Mars InSight de la NASA a mesuré et enregistré pour la première fois un "marsquake" probable.

Le faible signal sismique, détecté par l'instrument d'expérimentation sismique pour structure intérieure ( SEIS ) de l'atterrisseur, a été enregistré le 6 avril, soit le 128ème jour martien de l'atterrisseur. Il s'agit du premier tremblement enregistré qui semble provenir de l'intérieur de la planète, au lieu d'être causé par des forces au-dessus de la surface, telles que le vent. Les scientifiques examinent encore les données pour déterminer la cause exacte du signal.

 

Les premières lectures d'InSight reprennent la science qui a débuté avec les missions Apollo de la NASA", a déclaré le chercheur principal d'InSight, Bruce Banerdt, du laboratoire de propulsion par réaction (JPL) de la NASA à Pasadena, en Californie. "Nous avons recueilli le bruit de fond jusqu'à présent, mais ce premier événement inaugure officiellement un nouveau domaine: la sismologie martienne!"

Le nouvel événement sismique était trop petit pour fournir des données fiables sur l’intérieur du site martien, l’un des principaux objectifs d’InSight. La surface martienne est extrêmement silencieuse, ce qui permet à SEIS, le sismomètre spécialement conçu par InSight, de détecter les faibles vibrations. En revanche, la surface de la Terre vibre constamment du bruit sismique créé par les océans et les conditions météorologiques. Un événement de cette taille dans le sud de la Californie serait perdu parmi des dizaines de minuscules craquements qui se produisent chaque jour.

 

"L'événement Martian Sol 128 est passionnant car sa taille et sa durée plus longue correspondent au profil des tremblements de lune détectés sur la surface lunaire lors des missions Apollo", a déclaré Lori Glaze, directrice de la Division des sciences planétaires au siège de la NASA.

Les astronautes Apollo de la NASA ont installé cinq sismomètres qui ont mesuré des milliers de tremblements de terre alors qu'ils opéraient sur la Lune entre 1969 et 1977, révélant ainsi l'activité sismique sur la Lune. Différents matériaux peuvent modifier ou réfléchir la vitesse des ondes sismiques, ce qui permet aux scientifiques d'utiliser ces ondes pour en savoir plus sur l'intérieur de la Lune et en modéliser la formation. La NASA envisage actuellement de renvoyer des astronautes sur la Lune d'ici 2024, jetant ainsi les bases qui permettront éventuellement à l'exploration humaine de Mars.

Le sismomètre d'InSight, que l'atterrisseur a placé à la surface de la planète le 19 décembre 2018, permettra aux scientifiques de rassembler des données similaires sur Mars. En étudiant les profondeurs de Mars, ils espèrent apprendre comment se sont formés les autres mondes rocheux, y compris la Terre et la Lune.

 

Trois autres signaux sismiques sont survenus le 14 mars (Sol 105), le 10 avril (Sol 132) et le 11 avril (Sol 133). Détectés par les capteurs très sensibles à très large bande de SEIS, ces signaux étaient encore plus petits que l'événement Sol 128 et avaient une origine plus ambiguë. L’équipe continuera à étudier ces événements pour tenter de déterminer leur cause.

 

Quelle que soit sa cause, le signal Sol 128 constitue un jalon passionnant pour l’équipe.

"Cela fait des mois que nous attendons un tel signal", a déclaré Philippe Lognonné, responsable de l'équipe SEIS à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en France. "C'est tellement excitant d'avoir enfin la preuve que Mars est toujours actif sur le plan sismique. Nous sommes impatients de partager des résultats détaillés une fois que nous aurons eu l'occasion de les analyser."

 

La plupart des gens connaissent les tremblements de terre sur Terre, qui se produisent sur des failles créées par le mouvement des plaques tectoniques. Mars et la Lune n'ont pas de plaques tectoniques, mais ils subissent toujours des tremblements de terre - dans leur cas, causés par un processus continu de refroidissement et de contraction qui crée un stress. Ce stress s'accumule avec le temps, jusqu'à ce qu'il soit suffisamment fort pour casser la croûte, provoquant un tremblement de terre.

Détecter ces petits tremblements de terre nécessitait un énorme exploit technique. Sur Terre, les sismomètres de haute qualité sont souvent scellés dans des voûtes souterraines pour les isoler des changements de température et de temps. L'instrument d'InSight est doté de plusieurs barrières isolantes ingénieuses, notamment une protection construite par JPL, appelée "Wind and Thermal Shield", pour la protéger des changements de température extrêmes et des grands vents de la planète.

SEIS a dépassé les attentes de l'équipe en termes de sensibilité. L'instrument a été fourni pour InSight par le Centre national d'études spatiales (CNES), tandis que ces premiers événements sismiques ont été identifiés par l'équipe InSight's Marsquake Service, dirigée par l'Institut fédéral suisse de technologie.

 

"Nous sommes ravis de cette première réalisation et sommes impatients de prendre de nombreuses mesures similaires avec SEIS dans les années à venir", a déclaré Charles Yana, responsable des opérations de la mission SEIS au CNES.

 

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Génial !

Maintenant reste plus qu'à mettre le nom d'une sonde ou d'un robot sur chaque image...

 

 

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De gauche à droite :


1    Viking 2 (et non pas Viking 1)
2    Mars pathfinder
3    Spirit
4    Phoenix (avec un léger doute)   
5    Opportunity
6    Curiosity (De Fourmi')
7    InSight
 

Je me suis aidé de Google. :)

Modifié par Huitzilopochtli

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https://www.dlr.de/blogs/en/desktopdefault.aspx/tabid-5893/9577_read-1090


Traduction du lien ci-dessus.


De Tilmann Spohn : Il y a environ un mois que mon dernier bulletin a été publié et il est temps de faire le point sur l'évolution de la situation. 
L’interprétation des données sismiques donne finalement une valeur de 70 à 80 ms pour l’intervalle de temps entre le premier coup de marteau et le second (plus faible). Cette valeur se situe entre les limites pour un pénétrateur rebondissant librement (50 ms), et un qui progresserait normalement (100 ms). Nous en concluons que la taupe subit quelques frottements sur sa coque, mais pas assez pour faire des progrès substantiels. Les mesures de température effectuées à l'aide du capteur TEM-A indiquent que la résistance thermique a diminué. Cela suggère une amélioration de contact entre la taupe et le régolithe.
Les techniciens ont pu concevoir un positionnement de la caméra du bras robotique, ainsi que des conditions d'éclairage appropriées pour clairement visualiser la longe à travers la fenêtre du réceptacle de la taupe se trouvant sur la structure de support (voir ci-dessous). C'est ce réceptacle qui contient la taupe avant le début de l'opération de forage.

 
Mole_chimney.png


Il est intéressant de voir que la longe se penche vers le haut. Cette observation a été utilisée pour confirmer la profondeur atteinte dans le sol ( à 30 cm), en comparant cette image avec celle obtenue sur le modèle conservé dans notre laboratoire. La comparaison avec des images antérieures, moins bien éclairées, suggère que la taupe a légèrement bougé pendant le martelage entrepris pour établir un diagnostique ! Ainsi, il apparaît que l'observation de l'attache par la fenêtre est probablement l'observation la plus pertinente pour tout mouvement de progression de la taupe . L’équipe avait donc décidé de procéder à deux autres séquences- tests de martelage en fin d’après-midi, lorsque les conditions d’éclairage seraient les plus favorables, et de filmer la fenêtre de la structure de support. Deux séquences étaient donc programmées au lieu d'une seule plus longue pour des raisons de sécurité. De cette façon, cela permettait de vérifier que rien d’imprévu ne se produisait. Malheureusement, il y a eu des contretemps, d'abord à cause d'un problème de température, ensuite d'un souci avec le bras, tous deux liés aux règles de sécurité. Nous devrions pouvoir réaliser ces opérations dès demain. Il sera intéressant de voir si nous voyons des mouvements de la longe.

 
DiagnosticHammering.gif


Parallèlement aux préparatifs du martelage-diagnostique, nous effectuons des tests en laboratoire (où la taupe s’avère capable de pénétrer facilement à travers différents obstacles, de pierres, de sable et de graviers (mais en conditions de pesanteur terrestre), ainsi que des tests au JPL et des calculs du DLR, simulant des opérations possibles avec le bras et la structure de support sur Mars, pour colmater le trou autour de la taupe avec la poussière martienne, ou augmenter la contrainte verticale ainsi que le frottement sur la coque de la taupe. En fonction du résultat du martelage-diagnostique, notre prochaine opération pourrait consister à utiliser le bras pour appuyer sur la structure de support près du pied avant droit (celui que vous voyez sur l'image ci-dessus) ou du sol juste à côté de la structure de support à proximité de la boîte d'attache. 

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Le 23/04/2019 à 21:09, vaufrègesI3 a dit :

Communiqué complet du CNES :

 

23 Avril 2019

 

Première mondiale, l’instrument français SEIS détecte un tremblement martien

 

Dans le même élan dithyrambique,  lu également, au-dessus :

 

«C'est formidable d'avoir ENFIN le signe qu'il existe encore une activité sismique sur Mars», s'enthousiasme dans un communiqué Philippe Lognonné, chercheur de l'Institut de Physique du Globe de Paris.

Si selon Bruce Banerdt, responsable scientifique de la mission au sein de la NASA, le tremblement, survenu au 128e jour martien de la mission, «marque la naissance officielle d'une nouvelle discipline: la sismologie martienne»

InSight de la NASA détecte le PREMIER séisme probable sur Mars

L'atterrisseur Mars InSight de la NASA a mesuré et enregistré pour la PREMIERE FOIS un "marsquake" probable.

 

==============================================================================

Hum !

Plutôt du genre quake news & mémoire courte  ! :S

 

5cd0bf2014a19_Viking2-seismometer_SolarSystemLog_Janes_1987_ASF.png.d5b76082ddd6c0034c368399f5091988.png

 

Réf. :  Solar System Log,  Andrew Wilson,  Jane's 1987

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Il y a 8 heures, BobMarsian a dit :

Dans le même élan dithyrambique,  lu également, au-dessus :

 

Pour ce qui est des déclarations de Philippe Lognonné et de Bruce Banerdt, on peut effectivement se demander s'ils ne concluent pas un peu tôt à partir des quelques faibles événements enregistrés, pour l'instant.


Il peut arriver que l'on voit ce que l'on a envie de voir, et cela s'applique même pour des gens rigoureux et rationnels.


Par contre je reste assez confiant sur l'extrême sensibilité de SEIS, sur l'efficacité des parades pour éviter les signaux parasites, sur les progrès des modélisations qui permettent d'interpréter les mesures. Et en cela, la comparaison avec l'annonce de détection d'un séisme par l'instrument de Viking faite en 1975 mérite d'être relativisée.


Si l'adjectif "dithyrambique" s'appliquait aussi à l'article du Blog de Tilmann Spohn, je dois avouer que j'en tire plutôt le sentiment qu'il convient être encore dans une merde noire, et que les équipes poursuivent les efforts pour s'en sortir.

Il est d'ailleurs normal qu'elles les fassent.

Je les vois mal afficher pessimisme et renoncement tant qu'ils n'auront pas tout tenter pour sauver l'expérience.    
 

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