jackbauer 2

INSIGHT : sonder l'intérieur de Mars

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Si j'ai bien compris, on envisage de bourrer le trou autour pour que la 'mole' puisse s'enfoncer. :D

 

Christophe

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il y a une heure, Christophe H a dit :

Si j'ai bien compris, on envisage de bourrer le trou autour pour que la 'mole' puisse s'enfoncer.

 

Perso j'avais au bord des lèvres, on va bourrer le trou de la moule pour pénétration.

Et merci pour ce moment de pure poésie.

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Il y a 16 heures, Huitzilopochtli a dit :
Il y a 17 heures, Christophe H a dit :

 

 

Perso j'avais au bord des lèvres, on va bourrer le trou de la moule pour pénétration.

Et merci pour ce moment de pure poésie.

Jolie comparaison !!!!!!  xD

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De PaulH51 (UMSF) un GIF d'une manoeuvre du bras robotique d'Insight à proximité de la sonde HP3 et de la cavité qui l'entoure :

 

index.php?act=attach&type=post&id=44980

 

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De PaulH51 (UMSF) Image montrant l'empreinte du godet dans le régolithe à côté de la sonde. 

 

index.php?act=attach&type=post&id=45012

 

On remarque que le trou posant problème pour la pénétration d'HP3 dans le sous-sol n'a pas été comblé.

J'avais imaginé qu'avant d'exercer une pression pour tasser le régolithe, les opérateurs programmeraient le bras robotique pour, qu'avec la pelle du bras robotique, ils remplissent la cavité autour de la sonde. Ce n'est manifestement pas le cas.

 

Mais peut-être s'agit-il là que d'un essai en vu d'évaluer la compaction du sol martien en fonction d'une force délivrée verticalement par le bras d'Insight, voire de vérifier s'il était possible de remplir ce vide par effondrement de son pourtour ?..

 

Des tests ont été, et sont encore réalisés dans les laboratoires terrestres, mais aucun détail n'est disponible à leurs sujets...

 

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Yo !

c'est marrant mais ça me laisse perplexe comme concept.

Je ne suis pas un expert, mais pour avoir fait quelques sondages au pénétromètre, force est de constater sur le terrain que ce n'est jamais facile : une roche où l'on bute, le truc qui dévie, le train de tige qui bloque, etc... Et on est souvent amené à recommencer la manip un peu plus loin.

Aussi, j'suis vraiment étonné que cette taupe n'est pas été conçue pour être déplacée en cas de pepin, comme c'ets le cas actuellement, et cela au regard de ce qui est à dispostion sur la sonde, à savoir un bras robotisé qui pouvait faire ce genre de manipulation tant que la taupe elle même n'était pas coincée outre mesure. J'ai presque envie de dire "yaka le prendre par le haut et le déplacer de quelques décimètres et recommencer". Mais ya pas de système d'attache sur cette taupe, juste cet espèce de "derick" de mise en place  aujourd'hui totalement inutile car d'usage unique alors qu'il était déplaçable dans un  périmètre conséquent.... vraiment ballot.

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il y a 59 minutes, jackbauer 2 a dit :

C'est pour ça qu'il faut envoyer des gens sur place !!! 9_9:)

Ca, c'est sûr !

Rien de tel qu'un mec et une pelle ;)

trou.jpg.4ac5f7d6810e4fbd3f6efdc663fefb13.jpg

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Il y a 2 heures, serge vieillard a dit :

Yo !

c'est marrant mais ça me laisse perplexe comme concept.

 

J'aurai tendance à être assez d'accord avec l'ensemble de tes observations. :|

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Seconde empreinte du godet à côté de la sonde :

 

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Sans changements apparents au niveau de la cavité...

 

 

 

 

 

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GIF de PaulH51 (UMSF) montrant les résultats successifs des deux opérations de pression :

 

index.php?act=attach&type=post&id=45017

 

Cela ne m'était pas apparu immédiatement, mais au vu de ce GIF, on remarque que la silhouette de la première empreinte reste inchangée après la seconde. Seule une marque  transversale rectiligne vient s'ajouter à l'intérieur, sans avoir perturbée davantage le contexte général. On peut en déduire que la deuxième pression s'est exercée exactement sur le même emplacement que la première empreinte mais que seule la bord d'attaque du godet est venu appuyer et creuser légèrement le régolithe dans la marque initiale.

Ces manoeuvres sont les répliques de celles testées dans les labos de la NASA et du DLR.

Modifié par Huitzilopochtli

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Constat visuel de la troisième opération de "terrassement" exécutée hier à côté de la sonde HP3 :

 

image.png.bb21bc7141389f4340c404bbc4b4fc66.png

 


L'image traitée par JRehling (UMSF) afin d'atténuer le contraste entre zones d'ombres et zones éclairées permet de constater que l'intérieur du trou a été partiellement comblé par l'effondrement de sa parois. Cela va dans le bon sens...

 

Quant à permettre au final le succès de l'expérience conduite par le DLR ?...
 

 

image.png.beacc7b6cfa6d97d049f2c0a51c3b6af.png

 

 

 

 

 

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https://www.dlr.de/blogs/en/all-blog-posts/The-InSight-mission-logbook.aspx


Traduction du lien :


Inscription au journal de bord le 27 août 2019


Au début du mois de juillet, j’ai signalé que nous avions retiré en toute sécurité l’assemblage de la structure de soutien (SSA) pour exposer la taupe. Vous vous souviendrez peut-être que la fonction de la SSA est de loger la taupe et les attaches avant le déploiement et qu'elle était positionnée au-dessus de la taupe lorsque celle-ci a pénétré la surface. La SSA bloquait ainsi la vue sur la taupe. En la retirant, nous avons pu visualiser la taupe de près, interagir avec elle et exploiter son environnement immédiat avec le bras robotique. Ce que nous avons vu en premier lieu nous a montré que notre estimation de pénétration de la taupe dans le sable de 30 à 35 cm était plutôt bonne (Figure 1).

 

 

Nous voyons maintenant qu’environ 5 cm dépassent du sol. Cela a également confirmé nos soupçons sur le fait que la taupe avait cessé de pénétrer lorsqu'elle avait quitté les ressorts de guidage de la SSA qui avaient fourni les frictions nécessaires. Cela aurait été très malheureux de trouver une pierre suffisamment grosse juste à cette profondeur de 35 cm. Ce qui a encore confirmé la théorie du manque de friction du sable martien était la taille de la fosse que la taupe avait engendré. Nous avions auparavant des indications selon lesquelles la taupe aurait pu creuser un trou ou une fosse, mais nous ne nous attendions pas à ce que ce soit aussi grand. Comme vous pouvez le voir sur la figure 1, le diamètre du "trou de taupe" (vous vous souviendrez peut-être que nous avions surnommé notre bureau principal au JPL, le "trou de taupe en décembre) est presque le double du diamètre de la mole, soit environ 6 cm. , la taupe doit avoir procédé (comme une toupie) pendant qu'elle creusait. De plus, la torsion de l'attache montre que la taupe doit avoir tourné d'environ 135 ° dans le sens des aiguilles d'une montre autour de son grand axe. L'image montre également que les pieds du SSA ont laissé des traces claires qui sont restées stables, indiquant au moins une certaine cohésion du régolithe, à l'instar de la fosse elle-même. Les multiples empreintes prouvent que la SSA a été soulevée et a rebondi avec la taupe lors du martelage.

 

 Une autre image prise plus tard dans de meilleures conditions d'éclairage (Figure 2) a révélé que le fond de la fosse mesurait environ 2,5-3 moles de diamètre ou 7-8 cm de profondeur. Cette image laissait également entendre qu'il y avait une certaine cohésion entre les mottes et les concrétions et peut-être des cavernes, recouvrant éventuellement du sable sans cohésion. L'interprétation est que nous avons franchi une couche de poussière dure d'environ 5-10 cm d'épaisseur (sur Mars, le terme poussière dure est utilisé pour indiquer une couche de régolithe forte mécaniquement, quelque peu différente de celle de la géologie terrestre). Les géologues pensent qu'il est constitué de sable cimenté.

 


En juillet, on pensait que ce duricrust autour de la fosse pouvait être facilement compressé. Ainsi, il a été décidé de poursuivre le plan de chargement de la surface avec la pelle pour augmenter la pression et donc le frottement sur la coque de la taupe, mais la fosse devrait d'abord être effondrée. Trois rounds de poussée à la surface avec le scoop ont été suivi jusqu'à la mi-août de deux poussées. La première poussée a été effectuée avec la lame plate (65 cm²), comme illustré à la figure 3.

 

 Puis 4 pressions avec le tranchant du godet (Figure 4a à gauche et 4b à droite) et une dernière avec la lame. Les poussées avaient une force d'environ 50 N, soit environ 10 kPa de contrainte verticale avec la lame et de 300 kPa avec la pointe.
La photo de gauche (Figure 5) montre le résultat de la poussée avec la pointe - à droite (Figure 6) est le résultat de la dernière poussée avec une lame à plat.


La figure 5 montre le résultat de la pression avec la pointe (mi-août 2019) et la figure 6 le résultat de la dernière poussée avec la lame plate. Comme le montre la figure 6, aucun de ceux-ci ne pourrait complètement effondrer la fosse, bien qu'un effondrement partiel soit visible sur le côté droit de la fosse. Ceci indique probablement une certaine inhomogénéité dans les propriétés rhéologiques de la poussière. De plus, on voit que la fosse s'est partiellement remplie à environ la moitié de la profondeur initiale. Je conclus que la poussière dure a une résistance à la compression d'au moins quelques 100 kPa et qu'elle est recouverte d'une couche de poussière libre d'environ 1 cm d'épaisseur (matériau qui a été principalement déplacé et comprimé par les poussées). Il est intéressant de noter qu’une estimation indépendante que j’ai faite sur la base de nos enregistrements par inclinomètre de la pénétration initiale de la taupe a abouti à un ordre de grandeur similaire (300 kPa) de la couche supérieure à la pénétration. Ces enregistrements suggéraient que la taupe avait d'abord soulevé la SSA tout en pénétrant lentement d'environ 7 cm jusqu'à ce qu'elle ait traversé la croûte terrestre et que la SSA se soit reposée sur le sol.

La mission s'interrompt maintenant jusqu'au 10 septembre car Mars entre dans ce qu'on appelle la conjonction solaire . Cela signifie que Mars devient invisible de la Terre parce qu'il se déplace derrière le soleil (vu de la Terre) et que la communication avec un vaisseau spatial sur Mars devient impossible. 

 

Le projet a préparé l'atterrisseur à cette interruption et certains membres de l'équipe utilisent ce temps pour des vacances bien méritées. Pour d’autres, c’est une pause qui permettra de penser à l’avenir. Je suis plutôt enclin à ne plus essayer d’effondrer la fosse car elle s’avère très profonde. Je pense plutôt à toucher la taupe avec la pelle de telle sorte que l’accrochage et l’appui de la taupe contre la paroi de la fosse augmente le frottement. Cela sera plus risqué que la stratégie précédente, mais avec les difficultés inattendues, cela vaut peut-être la peine d'essayer. 
 
C'est tout pour le moment. Restez à l'écoute jusqu'à ce que nous revenions livrer un rapport sur ce que les équipes ont finalement décidé de faire...
 

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Le 28/08/2019 à 14:13, Huitzilopochtli a dit :

de la mole,

de la taupe.:D

 

Le 28/08/2019 à 14:13, Huitzilopochtli a dit :

environ 2,5-3 moles de diamètre

environ 2,5-3 taupes de diamètre, c'est la taupe étalon. :D

 

 

 

Modifié par Christophe H
  • Merci 1

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Eh ! Christophe !

 

A vouloir taquiner, tu as omis de signaler les deux points vraiment importants semblant ressortir de cette dernière intervention de T. Spohn. :P

 

D'ailleurs personne n'a réagi, ce qui tendrait à prouver que tout le monde s'en fout ou que nul n'a la moindre perspicacité...

Modifié par Huitzilopochtli

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Il y a 3 heures, Huitzilopochtli a dit :

les deux points vraiment importants

 

Ils sont en vacances et ils envisagent de donner des coups de pelles à la pauvre bête ? 

 

 

 

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Il y a 2 heures, Christophe H a dit :

Ils sont en vacances et ils envisagent de donner des coups de pelles à la pauvre bête ? 

 

Pour le coup de pelle tu exagères un peu... mais ça reste dans l'esprit. :)

 

Il vont effectivement appuyer sur la "demi-mole" (partie latérale de la taupe à l'extérieur du trou) o.O pour favoriser la pénétration... un viagra mécanique en quelque sorte. il s'agirait d'augmenter aussi de cette manière les forces de frottements.

 

Mais surtout, on nous annonce à demi-mo...t , qui n'y a pas de caillou ou un quelconque obstacle en profondeur qui empêcherait la sonde de descendre plus bas. En somme, le problème se résumerait à l'absence de friction entre la taupe et le substrat. Hypothèse déjà posée depuis longtemps mais qui n'excluait pas la présence d'une roche ayant stoppé la sonde.

 

Il résulte de ces observations, et Tilman le concède lui-même, que cette nouvelle stratégie pourrait s'avérer plus risquée que la précédente.

Cependant la décision sur la façon de procéder au sauvetage n'est pas encore arrêtée définitivement.

On peut aussi s'interroger sur ce qu'il se passera lorsque la sonde sera totalement enfouie et que le godet ne pourra plus appuyer dessus ?...

 

S'ils parvenaient à sauver l'expérience, ce serait un véritable miracle...

 

 

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il y a 4 minutes, Huitzilopochtli a dit :

ce serait un véritable miracle

et ce serait génial.

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il y a 11 minutes, Christophe H a dit :

et ce serait génial.

 

Naturellement, mais je dois concéder que je suis assez pessimiste sur la réussite de cette opération (de la dernière chance).

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Hey au fait... j'attends la suite du feuilleton, alors ce bourrage de trou...a marché a pas marché ??? des nouvelles ? je penche pour : a pas marché.

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Un peu de patience que diantre ! :P

 

D'ailleurs la sonde HP3, ni même SEIS, ne sont les seuls instrument d'insight pouvant livrer de passionnantes informations.

Son magnétomètre a manifestement aussi un très grand  intérêt :

 

https://www.nationalgeographic.com/science/2019/09/mars-insight-feels-mysterious-magnetic-pulsations-at-midnight/#close

 

Traduction :

 

De mystérieuses impulsions magnétiques découvertes sur Mars.


Des événements nocturnes font partie des premiers résultats de l'atterrisseur InSight, qui a également révélé des indices selon lesquels la planète rouge pourrait héberger un réservoir mondial d'eau liquide en profondeur sous sa surface.


PAR ROBIN GEORGE ANDREWS (National Geographic)
PUBLIÉ 20 SEPTEMBRE 2019


A minuit sur Mars, le champ magnétique de la planète rouge commence à pulser d'une manière qui n'avait jamais été observée auparavant. La cause en est actuellement inconnue.


Ce n’est là que l’un des résultats préliminaires étonnants du tout premier robot géophysicien de la NASA, l’atterrisseur InSight. Depuis son atterrissage en novembre 2018, cet engin spatial rassemble des informations pour aider les scientifiques à mieux comprendre les entrailles et l'évolution de la planète rouge, telles que mesurer la température de sa croûte supérieure, enregistrer les séismes et mesurer la force et la direction du champ magnétique de cette planète.


Comme cela a été révélé lors de présentations scientifiques cette semaine lors d'une réunion conjointe du Congrès européen de science planétaire et de l'American Astronomical Society, les premières données suggèrent que les pulsions magnétiques de Mars pourraient susciter de folles espérances.


En plus des impulsions magnétiques nocturnes, les données de l'atterrisseur montrent que la croûte martienne serait beaucoup plus puissamment magnétique qu' attendue par les scientifiques. De plus, l’atterrisseur a détecté une couche électriquement conductrice très particulière, d’une épaisseur d’environ 2,5 milles, située sous la surface. Il est beaucoup trop tôt pour le dire avec certitude, mais il est possible que cette couche soit un réservoir mondial d'eau liquide.


Sur Terre, les eaux souterraines sont une mer cachée enfermée dans le sable, le sol et les roches. Si quelque chose de similaire se trouve sur Mars, alors "nous ne devrions pas être surpris", déclare Jani Radebaugh , chercheur en sciences planétaires à l'université Brigham Young. Mais si ces résultats sont probants, une région liquide de cette ampleur sur Mars, actuellement, aurait d’énormes conséquences sur le potentiel d'une vie passée ou présente. 


Jusqu'à présent, aucune de ces données n'a fait l'objet d'un examen par des pairs et les détails des conclusions et interprétations initiales seront sans aucun doute peaufinés au fil du temps. Néanmoins, les révélations offrent une magnifique vitrine à InSight, un robot susceptible de révolutionner notre compréhension de Mars et d’autres mondes rocheux.
"Nous avons un aperçu de l'histoire magnétique de Mars d'une manière jamais vue auparavant", a déclaré Paul Byrne , géologue planétaire à la North Carolina State University.


La Terre possède un champ magnétique global majeur grâce à son noyau externe liquide en rotation, riche en fer. Nous savons que cela existe depuis longtemps et que cela a considérablement évolué d’une époque géologique à l’autre, sur la base d’enregistrements naturels de son intensité et de son orientation enregistrées dans des minéraux spécifiques de la croûte terrestre. L'histoire du champ magnétique de Mars est archivée de manière similaire dans sa croûte, comme l'ont appris les scientifiques en 1997 grâce aux données de l' orbiteur Mars Global Surveyor .


"Le même diversité de minéraux magnétiques existant sur Terre existe sur Mars", déclare Robert Lillis , physicien spatial planétaire à l'Université de Californie à Berkeley.


L'orbiteur a détecté le magnétisme de la planète rouge de 60 à 250 km au-dessus de la surface et il a constaté que le champ magnétique de la croûte martienne était dix fois plus puissant que celui de la Terre lorsqu'il est mesuré à la même altitude. Cela suggère que Mars a bien possédé un champ magnétique global important.


Contrairement à la Terre, Mars n'a pas eu de chance. Il y a environ quatre milliards d'années, son noyau externe convulsif semble s'être grippé, provoquant un effondrement de son champ magnétique global. Laissé avec un faible bouclier magnétique pour se défendre, une vague de radiations émises par le soleil - connue sous le nom de vent solaire - a progressivement dépouillé une grande partie de son atmosphère ancienne, transformant un monde riche en eau et susceptible de soutenir la vie en un désert froid.


Comprendre pourquoi ces deux planètes ont eu un destin si différent nécessite les meilleures mesures possibles des rémanences magnétiques de Mars, mais en orbite, la force de ce champ magnétique restant, présente une faible résolution. C'est comme regarder une foule de gens de loin, si beaucoup portent des chemises rouges et quelques-uns portent des bleues, une caméra éloignée enregistrera largement la prépondérance du rouge. Mais rapprochez-vous avec le même appareil photo et vous verrez beaucoup plus clairement ces teintes bleues.


"Il en va de même pour les mesures magnétiques", déclare Dave Brain , chercheur en physique de l'atmosphère et de l'espace de l'Université du Colorado. "Plus vous vous rapprochez, plus vous êtes en mesure de définir les détails."


Le magnétomètre d'InSight, le premier placé sur la surface martienne, donnait aux scientifiques leur meilleur regard sur le champ magnétique de la croûte et révéla que le champ magnétique près du robot était environ 20 fois plus puissant que ce qui avait été prédit à partir des mesures orbitales passées.


Brain, qui connaît bien les données d'InSight, affirme que ce signal magnétique puissant et stable provient de roches proches d'InSight, mais qu'il est difficile de déterminer s'il s'agit de profondeurs souterraines ou de couches plus proches de la surface. Cette identification est importante, dit Byrne, car si elle provenait de roches plus jeunes proches de la surface, cela impliquerait qu'un champ magnétique puissant persiste autour de Mars plus longtemps que nous le pensions.
Nous obtenons un aperçu de l'histoire magnétique de Mars d'une manière jamais vue auparavant.


Peut-être même encore plus intriguant, InSight a également découvert que le champ magnétique de la croûte martienne près de son emplacement tremblait de temps en temps. Ce vacillement est connu sous le nom de pulsation magnétique, explique Matthew Fillingim , physicien de l'espace à l'Université de Californie à Berkeley et membre de l'équipe scientifique InSight.
Ces impulsions sont des fluctuations de l'intensité ou de la direction du champ magnétique et elles ne sont pas tout à fait inhabituelles. Beaucoup d'entre elles se produisent sur Terre et sur Mars, provoqués entre autres par le chaos atmosphérique supérieur, l'action du vent solaire et les plis dans les bulles magnétiques des planètes.


Ce qui est étrange, c’est que ces vacillements martiens se produisent à minuit local, comme s’ils répondaient aux exigences d’une minuterie nocturne invisible.


InSight se trouve près de l'équateur de Mars, et dans la même position géographique sur Terre, à cette heure de la nuit, vous ne voyez pas ces types de pulsations magnétiques. Les pulsations nocturnes sur Terre ont tendance à se produire aux latitudes les plus élevées et sont liées aux aurores boréales et australes . À l'heure actuelle, les sources sur Mars n'ont pas d'origines claires, mais les scientifiques ont au moins un suspect en tête.


Bien qu’elle n’ait plus de champ magnétique global puissant, Mars est entourée d’une faible bulle magnétique créée par l’interaction du vent solaire avec sa fine atmosphère. Cette bulle est à son tour comprimée par le champ magnétique du vent solaire, ce qui créé à l'opposé une extension en forme de queue. À minuit, la position d'InSight sur Mars est alignée sur cette queue et, lorsqu'elle passe à travers, la queue peut pincer le champ magnétique de surface comme une corde de guitare.
Si un engin spatial de haute altitude, tel que l'orbiteur MAVEN  de la NASA , peut passer au-dessus d'InSight au bon moment, cela pourrait confirmer les mesures au sol et valider l'hypothèse. Pour l'instant, cependant, cela reste un casse-tête sans réponse.


Lors d'une des présentations sur le magnétisme de Mars, les scientifiques ont également mentionné que les caractéristiques des signaux magnétiques semblaient enregistrer une couche électriquement conductrice quelque part sous la surface martienne. Bien que l'équipe ne puisse pas encore déterminer la profondeur exacte, elle pense que sa profondeur ne serait pas supérieure à 100 km.


Des essais dans des déserts sur Terre ont montré comment les magnétomètres peuvent vous indiquer s'il y a de l'eau en profondeur, explique Brain. La même chose s’applique au magnétomètre d’InSight, et il est possible que la couche qu’elle a repérée soit un aquifère d’eau contenant des solides dissous, ou une couche de glace et d’eau, qui pourrait s’étendre sous toute la planète.


On ne sait pas combien de temps les masses d'eau de surface ont persisté dans les lacs, les rivières et même les océans du passé de Mars, mais il existe des preuves que le sous-sol contient aujourd'hui des réservoirs saumâtres. La croûte martienne se réchauffe également au fur et à mesure que vous descendez en profondeur, dit Radebaugh. Et compte tenu des preuves solides de la présence de glace dans le sous-sol martien il est raisonnable de penser que des aquifères souterrains d’eau liquide y existent également.


Mais le diable est dans les détails, et toutes les autres causes possibles d'un tel signal doivent encore être éliminées, dit Brain. L’atterrisseur InSight est doté d’une sonde, mais elle ne peut creuser qu’environ 16 pieds sous la surface. Les scientifiques devront donc peut-être trouver d’autres moyens, peut-être via les futures missions sur Mars, pour tester la théorie de la couche aqueuse.


Si l’existence de cet aquifère martien était finalement vérifiée ou remise en cause, ajoute Brain, le caractère inestimable des mesures InSight, y compris ses mesures magnétiques, est déjà évident. Même situé à un seul endroit dans Elysium Planitia , cet émissaire robotique commence peut être à déterrer toutes sortes de merveilles martiennes...
 

Modifié par Huitzilopochtli
Reformulation
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Pour faire suite au post précédent :


Présentation de l'exposé fait lors de la récente conférence EPSC-DPS relatif au premiers resultat du magnétomètre d'Insight :


https://meetingorganizer.copernicus.org/EPSC-DPS2019/EPSC-DPS2019-838-1.pdf

 

Presentation du magnétomètre et de ses fonctions dans les objectifs scientifiques de la mission :


https://www.jpl.nasa.gov/news/press_kits/insight/launch/mission/science/#7

 

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La taupe va bientôt se retrouver dans la flotte alors... Heureusement qu'elle est coincée en biais en fait !!xD

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