jackbauer 2

INSIGHT : sonder l'intérieur de Mars

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Ah ben mince, mes doutes sont de retour alors. Je ne parle bien que de la tentative de sauvetage là hein, quand je dis que "la taupe n'effectue aucune action", pas du fonctionnement normal attendu de celle-ci :/
Je m'en vais de ce pas refaire un tour dans les liens xD

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Le 18/10/2019 à 20:29, Pulsarx a dit :

Je m'en vais de ce pas refaire un tour dans les liens xD

 

Craignant que tu ne te lasses, ou, que tu ne te perdes dans l'abondance des posts, voici quelques liens te permettant de mieux comprendre ce qui ce passe actuellement pour cet instrument, et les solutions imaginées par les ingénieurs pour se sortir de cette situation difficile.

 

 

Sur ce petit film tu peux observer un fonctionnement que l'on pourrait qualifier de normal. C'est ce qui était prévu à l'origine.

 

En rouge sur l'image ci-dessus, tu peux voir la "Taupe".

Dans les documents et dans les posts, on peut aussi l'appelée "maule" " "sonde" ou "pénétrateur".

Le "fil" ou "longe" au-dessus d'elle,  relie la taupe à une structure de surface. C'est un ruban qui était enroulé dans la structure de surface au début des opérations. Il sert à transmettre les données à l'atterrisseur et a alimenter la taupe en énergie.

 

La Taupe a cessé sa progression au tout début du forage, n'atteignant qu'une trentaine de cm de profondeur.

 

Pour voir ce qu'il se passait, les ingénieurs ont dû soulevé puis déplacé cette structure pour observer ce qui clochait.

On a alors constaté qu'une dépression s'était crées en surface, à l'endroit où la taupe pénétrait dans le sol, engendrant un mange de friction sur le corps de la sonde. De ce fait, la taupe, qui fonctionne un peu comme un marteau piqueur, rebondissait sur place sans pouvoir s'enfoncer dans le sol.

 

index.php?act=attach&type=post&id=44980

 

 

Approche de la taupe par le godet du bras robotique.

 

Les ingénieurs ont alors imaginé appuyé le godet (ou scoop) sur le côté de la taupe, afin de la plaquer sur le versant du trou et ainsi, engendrer plus de friction lors de nouvelles opérations de martelage. 

 

index.php?act=attach&type=post&id=45171

 

Et cela a donné ce résultat.

 

J'espère que tu y vois plus clair maintenant. :)

Modifié par Huitzilopochtli
Reformulation
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Oui  j'y vois plus clair ! Merci pour le post ci-dessus.

Mon erreur venait du fait que j'avais associé "martelage" à ... une action de martelage du godet sur la sonde ! Vraiment dans l'idée marteau-clou (je trouvais d'ailleurs que c'était sacrément osé vu la sensibilité des instruments, me voilà rassuré).

J'avais fait cette association car j'avais assumé dès le début que la taupe s'enfonçait par rotation comme un tunnelier. Là c'est complètement de ma faute de ne pas avoir regardé comment la taupe fonctionnait. Mea culpa :D
 

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Gif de Paraisosdelsistemasolar (UMSF) montrant la progression de la sonde au sol 318, qualifiée de "prometteuse" par son auteur.

Qualificatif que j'ose reprendre à mon compte... 

 

Il a vraiment choisi un pseudo à la con celui-là ! Franchement ...B|

 

index.php?act=attach&type=post&id=45187

 

 

 

 

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
Ajout commentaire
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Et il semblerait que la rotation de la sonde se soit arrêtée comme prévu ! 

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Les progrès de la taupe sont tels que je me laisse aller jusqu'à effectuer quelques rappels sur la suite des opérations.

Le temps nous dira si cela était prématuré.


Selon ce que je vois sur les dernières images, j'estime que la sonde aurait progressé depuis son déblocage, légèrement moins que d'une dizaine de cm. 


Comme signalé par Pulsarx, la rotation à l'avancée parait avoir cessée (mais pas tout à fait comme prévu :P). La taupe ne semble qu'à fleur de surface, et l'arrêt ou ralentissement de rotation était plutôt envisagé par les techniciens quand la longe pénétrerait dans le sol. Ce n'est pas encore le cas.


En effet, cette dernière est légèrement plus large que le diamètre de la taupe, ce qui la ferait agir comme un aileron vertical contrevenant au mouvement rotatif parasite.


Cette largeur de la longe un peu supérieure à la sonde s'explique techniquement par la nécessité d'un contact assuré avec de sous-sol, afin les capteurs fixés à intervalles réguliers sur elle, puissent effectuer les mesures.  


Lorsque la taupe descendra sous la surface martienne, elle entraînera sa longe avec ses  capteurs ce qui lui permettra d'effectuer des mesures de température tous les 10 cm.


Mais encore plus important, tous les 50 cm pendant la descente, la taupe doit générer une émission de chaleur fixe et déterminée,  puis mesurer son temps de décroissance. Une diminution rapide de T° indiquerait une conduction thermique importante du sous-sol, ou, inversement...


Il me semble me souvenir que la première mesure de conduction thermique se ferait à 70 cm de profondeur quand les suivantes le seraient tous les 50.
 

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Je tiens d'une source assez fiable, mais de seconde main (PaulH51 - UMSF), qu'il serait question, une fois la taupe totalement enfouie, de replacer la structure juste au-dessus, de façon à ce que la longe la suive directement dans le forage et sans traîner en surface...

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Bonsoir,


S'il est une chose déjà acquise par l'expérience HP 3 d'Insight, c'est que le sol martien à des propriétés particulièrement surprenantes.


Et pourtant, les chercheurs, avant même le lancement d'Insight, disposaient sans doute d'indices tirés de la mission Phoenix, plus quelques autres données, qui auraient pû atténuer l'étonnement qu'ils éprouvèrent face aux difficultés de la Taupe à pénétrer le sous-sol de Mars.

  

Mission Phoenix


Posté par Quetzalcoatl le 10 juin 2008 sur WA :


"La succession de problèmes qui accablent Phoenix nous démontre, s’il en était encore besoin, qu’envoyer un robot sur une autre planète pour y effectuer des analyses physico-chimiques de grandes précisions, n’est pas une simple partie de plaisirs.
La « basique » introduction du prélèvement dans un des huit fours de TEGA en est une magistrale démonstration.


Les huit capsules d’analyses sont d’une taille extrêmement réduite, puisqu’elles se présentent chacune sous la forme d’un tube légèrement supérieur à 1 mm de diamètre pour trois cm de profondeur. On comprend ainsi pourquoi le système d’introduction d’échantillon inclus un tamis au maillage de 1 mm qui empêche tout grain d’une taille supérieure de venir obstruer l’entrée des capsules.


Afin de faciliter l’écoulement des fines particules à travers le tamis, celui-ci a été équipé d’un vibreur qui fonctionne sur une plage de fréquence allant de cinq à cent hertz.


Une photodiode, ensuite, doit valider l’introduction de matière dans le four avant de le fermer pour entreprendre la phase de chauffe.


Le mini volume du four et la faible masse de matière à analyser s’expliquent par le fait que l’énergie de chauffage provient des seuls panneaux solaire de la sonde et, que la T° haute à atteindre est de 1000°C.


Au sol 12, lors de la première tentative d’insertion d'échantillon, la diode de contrôle n’avait détecté aucune matière passant dans le four. Les techniciens ont donc programmé un temps de vibration plus long du tamis, à une fréquence plus élevée, pour voir si le système fonctionnait normalement et permettait finalement au matériau de s’écouler.


Hier, l’opération a été conduite mais la diode n’a enregistrée qu’une trop faible quantité de particules tombées pour que l’on puisse sceller la capsule et débuter l’analyse.


Les scientifiques s’accordent sur leur méconnaissance des propriétés physiques de leurs échantillons martiens. Il n’est pas totalement exclu qu’une interaction entre les effets de l’atterrissage et le sol superficiel du site ait conduit cette matière à être plus visqueuse.


Peut-être même que cette possible nature collante est inhérente au sol de ces régions ?...


On pourrait imaginer aussi un effet électrostatique entre les parties métalliques et les poussières…


On savait déjà grâce, entre autres, aux images prises avec le microscope optique de MECA, que le sol martien est constitué de nombreuses particules dont la taille est nettement inférieure au mm. Il s’agît donc pour les scientifiques de comprendre pourquoi l’échantillon ne parvient pas à s’écouler normalement.


Malgré ce que je viens d’écrire, les techniciens envisagent de mieux préparer le prélèvement avant de le verser sur le tamis.

On déposerait un peu de matière sur une partie plane de Phoenix puis on l’écraserait en la pressant à l’aide du godet du bras robot. Après récupération du produit de ce broyage, on n’en épandrait qu’une petite partie pour criblage sur la grille.


Les opérations de surface se poursuivent conjointement avec les investigations qui doivent permettre de solutionner ce sérieux problème.


Les scientifiques veulent entre autres choses examiner un nouvel échantillon avec le microscope optique…"


http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2008-102b


Lien d'un autre post :


http://phoenix.lpl.arizona.edu/06_10_pr.php


"... exemple du sable est très parlant pour une simple démonstration.
Sec, il passe facilement à travers un tamis d'un certain calibre.
Si tu le mouilles, bien que plus lourd, il s'écoulera moins bien, voir pas du tout.
On voit donc que la gravité n'est pas le paramètre prépondérant.
Sans aller jusqu'à la centrifugeuse, la NASA avait quand même prévue la vibration de son filtre pour pallier à ce genre de problème. La solution n'est apparemment pas très satisfaisante. "


https://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2008/1509.html

 


Mission Insight


https://mars.nasa.gov/news/8444/common-questions-about-insights-mole/?site=insight

 

Extraits traduits du lien ci-dessus:


"La taupe est conçue pour que le sol meuble coule autour d'elle, fournissant un frottement qui empêche la taupe de rebondir en arrière avec le recul. Le sol autour d'InSight génère beaucoup moins de frictions que ce que nous avons vu auparavant sur Mars. Nous avons plusieurs idées pour expliquer pourquoi. La première est que le sol se compacte et tient si bien que la taupe peut avoir créé une petite cavité autour de lui tout en martelant, l'empêchant d'obtenir le frottement nécessaire pour creuser."


"Nous avons toujours su que des risques environnementaux pouvaient stopper la taupe. Ce que nous avons fait est de nous préparer du mieux que nous avons pu pour que ces risques soient calculés. Le sol à faible frottement était inattendu, partout ailleurs sur Mars, le sol a été différent, ce pour quoi la taupe a été construite."

 

https://www.dlr.de/blogs/en/all-blog-posts/The-InSight-mission-logbook.aspx


Extraits de l'article du 27 août :


"Une autre image prise plus tard dans de meilleures conditions d’éclairage (Figure 2) a révélé que le fond de la fosse faisait 7 à 8 cm de profondeur. Cette image suggérait aussi qu’il y avait une couche de régolithe à forte cohésion, avec de petits amas et concrétions et peut-être aussi quelques petits vides caverneux , quand au dessus il y a du sable sans cohésion.

 

L’interprétation est que nous avons exposé une couche de duricrust d’environ 5 à 10 cm d’épaisseur (sur Mars, le terme duricrust est utilisé pour indiquer une couche de régolithe mécaniquement forte. Les géologues pensent qu’il s’agit de sable cimenté ou compacté."


"En Juillet, on croyait que le duricrust autour de la fosse pourrait être facilement concassable. Ainsi, il a été décidé de d'appuyer à la surface avec l’écope pour augmenter la pression et donc la friction sur la taupe. La fosse devrait  s'effondrer. Trois tours de poussée sur la surface avec la pelle ont suivi jusqu’ à la mi-août. La première poussée a été faite avec la lame à plat, comme le montre l'image 3."


"La figure 5 montre le résultat des opérations avec le tranchant du godet (mi-août 2019) et la figure 6 le résultat de la dernière poussée avec la lame à plat. Comme le montre la figure 6, aucun de ceux-ci n' a pu complètement effondrer la fosse, bien qu'un effondrement partiel soit visible sur le côté droit de celle-ci. Ceci indique probablement une certaine inhomogénéité dans les propriétés rhéologiques du duricrust. De plus, on voit que la fosse s'est remplie à environ la moitié de sa profondeur initiale. Je conclus que le duricrust a une résistance à la compression d'au moins 100 kPa et qu'elle est recouverte d'une couche de fines poussières d'environ 1 cm d'épaisseur (matériau qui lui a été principalement déplacé et comprimé par les poussées du godet ). Il est intéressant de noter qu’une estimation que j’avais faite sur la base de nos enregistrements de inclinomètre de la pénétration initiale de la taupe. (...) Ces enregistrements suggéraient que la taupe avait d'abord soulevé la structure de surface tout en pénétrant lentement d'environ 7 cm, jusqu'à ce qu'elle ait traversé la croûte terrestre et que la structure soit reposée sur le sol."

 

 

 

 

A partir de l'ensemble des ces documents, on comprend bien que le lander Phoenix, en creusant il y a plus de dix ans dans le permafrost de Vastitas Borealis, n'a pas rencontré exactement le même sous-sol que celui dans lequel l'HP 3 d'Insight doit pénétrer pour faire ses mesures. 


Mais on sait aussi que les propriétés physiques des matériaux de surface, par des observations orbitales et divers analyses au sol, sont globalement très similaires sur l'ensemble de la surface martienne. Ce fait s'explique d'ailleurs assez bien par les quantités phénoménales de poussières, de sables, et de leur brassage par les  phénomènes éoliens et autres tempêtes globales. (Naturellement, je ne parle pas ici des roches et substrats rocheux qui, eux, restent bien en place et montrent une assez grande diversité de nature et de compositions.)


Pour en revenir au régolithe martien, bien que dans un milieu particulièrement sec par rapport à ce que l'on peut trouver sur Terre, on constate que sur les sites de Phoenix et d'Insight, il peut se comporter comme s'il était mouillé, ses grains et particules collantes s'agglutinant aisément, et donc fort susceptibles de se compacter.


 Le duricrust et les échantillons récalcitrants de TEGA en étant de bons exemples. 


Les perchlorates, autres sels, et les très basses T°, doivent certainement avoir leurs rôles dans ces étranges propriétés, mais cela n' a peut-être pas été assez pris en compte dans l'expérience HP 3 du DLR (?). 


Il faut se rendre à l'évidence, Mars, planète la plus explorée, nous cache encore beaucoup de choses, et la conception d'instruments novateurs pour l'étudier in-situ peut en être lourdement impactée.

Modifié par Huitzilopochtli
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https://www.dlr.de/blogs/en/all-blog-posts/The-InSight-mission-logbook.aspx


Traduction remaniée :


Ajout au journal de bord, le 25 octobre 2019


Bonne nouvelle, la taupe a creusé davantage, même lorsque le godet a cessé d'appuyer sur son côté. :)


Au sol 318, la taupe a exécuté 150 coups de martelage de plus, ce qui a rapproché le sommet de la taupe du godet. Continuer comme cela aurait présenté un risque significatif. A ce moment-là, la taupe avait creusé un total de 4 à 5 centimètres depuis le "pinning". Si la taupe poursuivait son avance, on en serait venu au point où elle serait passée sous le godet, le bras aurait fait alors un mouvement latéral incontrôlé en n'exerçant plus de pression sur la sonde. De cette façon, le scoop aurait pu toucher et endommager la longe. Par conséquent, au sol 319, la pression du godet a été relâché en l'écartant légèrement du pénétrateur.


Au sol 322, la pelle a encore été décalée d’un centimètre sur le côté, puis de 4 cm vers le bas, de manière à appliquer une forte pression sur le sol à proximité de la sonde. Ainsi, nous avons augmenté la charge verticale sur la taupe d'environ deux fois, par rapport au terrain environnant, exempté de cette pression. Cette procédure n'était pas considéré comme aussi efficace que le "pinning" mais devrait aider quand même la taupe dans sa progression. Nous avons alors commandé l'exécution de seulement 50 coups de marteau, car nous n'avions pas encore obtenu la confirmation que le godet avait été correctement déplacé. Les images que nous avons reçues les 23 et 24 octobre montrent clairement que la taupe avait encore creusé ! Et peut-être un peu plus vite que pendant l'épinglage, mais cette impression doit être confirmée.


Notez que la taupe se déplace à un taux relativement faible, environ 0,1 millimètre par coup. Il s'agit d'un ordre de grandeur inférieur à celui observé pendant la pénétration initiale (au mois de mars), d'après les données disponibles, et reste de loin inférieur à celui obtenu à faible profondeur dans le silo du labo. Une explication est que la taupe a compacté le sable en dessous lors des quelque 8 000 coups qu’elle avait martelé sur place en début d'année. Il est également possible que la taupe se fraye un chemin dans du gravier ou, moins probablement, autour d’une pierre. Dans tous les cas, le taux de progression diminue généralement avec la profondeur, mais il pourrait également augmenter lors de certaines séances de martelage (inhomogénéité du sous-sol).


Nous avons commandé à la taupe d'effectuer 2 séances de martelage de 150 coups pour le sol 325, avec un réajustement de poussée verticale pour compenser une éventuelle moindre compaction du régolithe. Nous espérons voir la taupe progresser davantage. Nous augmenterons ensuite le nombre de coups par sol et espérons pouvoir bientôt voir disparaître le pénétrateur dans le régolithe. C’est à ce moment-là que nous prévoyons de ranger le scoop, et utiliser le bras pour replacer la structure de surface.

 

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Il y a 3 heures, Huitzilopochtli a dit :

Bonne nouvelle, la taupe a creusé davantage, même lorsque le godet a cessé d'appuyer sur son côté. :)

 

Des progrès sérieux en effet, mais encore quelques interrogations (déplacement de la taupe encore relativement faible… incertitudes sur la structure du terrain rencontré par la taupe)

 

Mais bon.. vivement le résultat du martelage prévu au sol 325, le 26 octobre donc..

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J'en viens à considérer que l'expérience HP 3 a définitivement échouée. 

 

Les deniers progrès m'avaient pourtant incité à retrouver un peu d'espoir.

 

Et s'il subsistait, par extraordinaire, encore quelqu'un pour y croire, je devrais lui dire, qu'en fonction de la séquence d'images qui nous montre cet étrange mouvement en arrière, et si on la reprend à l'envers, la dernière de ces images montre un début de basculement qui pourrait laisser présumer que la taupe est désormais couchée au sol, ou qu'elle le sera très bientôt.

 

https://mars.nasa.gov/insight/multimedia/raw-images/?order=sol+desc%2Cdate_taken+desc&per_page=50&page=0&mission=insight

 

Si cela était effectif, tout effort de récupération cesserait immédiatement.

 

 

Modifié par Huitzilopochtli

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J'comprends pas bien... Plus qu'elle devait s'enfoncer, plus qu'elle est subitement ressortie ? Cette machine est vraiment bizarre dans sa conception, ça se confirme si tel est le cas du jour...

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il y a 53 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Je m'attendais à pas mal de choses, mais certainement pas à cela !!! :S

 

Pareil.. Mais qu'est-ce que c'est que ce bin's ????...

 

Comme si la taupe avait "rebondi"..

 

La dernière image du 26 octobre (sol 325) :

5db56134e81cd_32526oct.jpg.a2a11dc72f33949998870f5ac6de3bac.jpg

 

 

5db562d406caa_325Ins2.jpg.43afae74298b6555b3351032bd7ec794.jpg

 

 

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;

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Comme si la taupe avait "rebondi"..

 

Cela y ressemble.

Il est vraiment difficile de comprendre cette situation.


On a peut-être certains éléments permettant d'émettre des hypothèses à partir des dernières images et du dernier article du blog de Tilmann Spohn. 


Je le cite :


"Notez que la taupe se déplace à un taux relativement faible d'environ 0,1 millimètre par coup. C'est un ordre de grandeur inférieur à celui observé lors de sa pénétration initiale, d'après les données disponibles, et bien inférieur à celui obtenu à faible profondeur dans le silo du laboratoire. Une explication est que la taupe a compacté le sable en dessous lors des quelque 8 000 coups qu’elle a martelés sur place en mars. Il est également possible que la taupe se fraye un chemin dans du gravier ou, moins probablement, autour d’une pierre. Dans tous les cas, le taux de progression diminue généralement avec la profondeur, mais il pourrait également augmenter lors de certaines séances de martelage."


"Nous avons commandé à la taupe d'effectuer 2 fois 150 coups sur le sol 325 - interrompu par un réajustement de la poussée verticale pour compenser une éventuelle détente du régolithe".

 


Ici, je me livre à une petite gymnastique intellectuelle qui n'aura peut-être pas grand sens une fois que les explications officielles nous auront été données. 


J'ai repris l'ensemble des dernières Raw Images du site d'Insight et j'ai noté les heures auxquelles elles ont été prises. Je les ai comparé avec le Gif (du compte twitter de Lars) qui est lui même composé de 4 de ces Raw Images. Ces images pourraient correspondre  à celles prises successivement à : 12H25 ; 12H30 ; 12H32 et 12H48.


Le rapide mouvement arrière de la sonde sur le Gif s'effectue sur les trois dernières images ce qui pourrait couvrir un laps de temps d'environ 18 mn. C'est pendant cette phase du martelage que les forces de rebond paraissent seules agir sur le déplacement du pénétrateur. Des réglages dans l'intensité et la fréquence du martelage avait été faites avant l'exécution de ces deux dernières séquences et, peut-être, sont elles à l'origine ou ont elles amplifié cette stupéfiante rétro-action.

 

Une chose paraît d'ors et déjà certaine, c'est que l'erzatz de régolithe utilisé pour faire tests et simulations dans les labos terrestres ne rend absolument pas compte des réelles propriétés mécaniques du sous-sol martien. 

Modifié par Huitzilopochtli

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Ou alors il y a un problème depuis le début avec la commande de la masselotte chargée de la percussion... Je vois mal comment le régolithe pourrait se transformer en caoutchouc...

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il y a 25 minutes, Kaptain a dit :

Ou alors il y a un problème depuis le début avec la commande de la masselotte chargée de la percussion... Je vois mal comment le régolithe pourrait se transformer en caoutchouc...

 

Je privilégie une combinaison des deux points que tu soulèves. 

Un problème de conception.

Des propriétés physiques du sous-sol inattendues.

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Sur le site du DLR, le 19 avril 2019 :


A Brême, le DLR expérimente actuellement un type de sable différent : "Jusqu'à présent, nos tests avait été réalisés avec un sable de type Mars peu cohésif", explique Wippermann. Ce sable avait déjà été utilisé lors d'essais antérieurs au cours desquels la «taupe» avait percé une colonne de cinq mètres, en prévision de la mission. Désormais, le modèle de sol de la taupe sera testé dans une boîte de sable se compactant rapidement, dans laquelle des cavités peuvent être créées par le processus de martelage. Au cours de certains essais, les chercheurs placeront également une roche d’un diamètre d’environ 10 centimètres dans le sable. Un tel obstacle dans le sous-sol peut aussi expliquer pourquoi l'instrument HP³ a cessé de pénétrer davantage. Dans toutes les expériences, un sismomètre écoute l'activité de la "Mole" basée sur la Terre. Pendant le court diagnostique du martelage sur Mars, SEIS a enregistré des vibrations pour en savoir plus sur le mécanisme d'impact de la taupe. Les comparaisons entre les données obtenues sur Mars et les tests sur Terre aident les chercheurs à mieux comprendre la situation réelle. "Idéalement, nous pourrons reconstruire les processus martiens aussi précisément que possible."


Observation personnelle : Je crains que ce ne fût pas le cas. ^_^

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https://mars.nasa.gov/news/8529/mars-insights-mole-has-partially-backed-out-of-its-hole/?site=insight

 

Extrait (c'est moi qui surligne) :

 

NOUVELLES DE LA MISSION INSIGHT | 27 octobre 2019
La taupe de Mars InSight s'est partiellement dégagée de son trou

Mis à jour à 16h22 HAE (1:22 pm PDT) le 27 octobre 2019
Après avoir progressé ces dernières semaines dans la surface de Mars, la taupe d’InSight a reculé à mi-chemin de son trou le week-end dernier. Les évaluations préliminaires indiquent des conditions de sol inhabituelles sur la planète rouge. L’équipe de la mission internationale est en train d’élaborer les prochaines étapes pour l’enterrer à nouveau.
Un godet à l'extrémité du bras a été utilisé ces dernières semaines pour "fixer" la taupe contre le mur de son trou, fournissant ainsi la friction nécessaire pour creuser. L'étape suivante consiste à déterminer dans quelle mesure il est prudent de déplacer le bras robotique d'InSight de la taupe pour mieux évaluer la situation. L'équipe continue à examiner les données et élaborera un plan dans les prochains jours.

FIN DE CITATION

 

 

Même si elle s'est finalement "affaissée" sur le côté en penchant sérieusement, la taupe n'a pas complètement basculée.. grace au godet semble t'il.. Le déplacer présente un risque de voir la taupe se "coucher" au sol.

Il semble donc que la situation se soit sérieusement.. compliquée.

 

PIA23213.gif.67b40728a8f9b30a7281b6f53b032703.gif

 

 

Modifié par vaufrègesI3
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Deux commentaires de l'équipe HP 3 relevés sur Twitter - je cite :

 

Une des possibilités observées lors des essais sur Terre est que le sol puisse tomber devant la pointe de la taupe lorsqu’il rebondit, remplissant progressivement le trou devant lui au fur et à mesure que la taupe recule. L’équipe continue à examiner les données et aura un plan dans les prochains jours

L’équipe a anticipé un sol meuble et sableux, semblable à celui observé sur les sites de Spirit et Opportunity. Nous voyons ici une poussière très lâche au sommet de 1 à 2 cm, puis ce qui me semble être une couche beaucoup plus résistante en dessous.

 

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Question sans doute naïve :

 

Pourquoi ne pas avoir, avant toute opération sur la taupe, utilisé le godet sur une toute autre zone pour creuser et voir à quoi cela ressemblait ?

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Il y a 1 heure, dg2 a dit :

Pourquoi ne pas avoir, avant toute opération sur la taupe, utilisé le godet sur une toute autre zone pour creuser et voir à quoi cela ressemblait ?

 

Le godet (ou scoop) n'est pas réellement conçu pour ce type d'opération. Il l'a été pour éventuellement  aplanir, égaliser et dégager une surface afin de bien positionner les instruments (structure de surface pour HP3 et SEIS). Cela n'a d'ailleurs pratiquement pas été nécessaire car le site présentait des espaces libres de cailloux et assez plats pour bien poser les appareils.

 

Il y a aussi le fait que pour la taupe, il s'agissait de la placer la plus éloignée possible du lander, afin que les mesures thermiques qu'elle était censée réaliser ne soit pas perturber par l'ombre projetée d'Insight ou autres dégagements de chaleur parasite.

 

En fonction de cette obligation, et aussi de la position de SEIS, qui lui même devait être assez distant de la structure d'HP3, le placement de la sonde se limitait à un petit périmètre ou le bras robotique est presque dans son extension maximum.

 

Dans cette configuration le bras n'est pas à même de creuser profondément, quelques cm tout au plus.

 

Si donc dans ces circonstances très restrictives, on avait quand même pris cette précaution, on aurait probablement découvert le duricrust, couche compacte entre 2 et 5 cm de profondeur.

Il aurait été alors difficile dans évaluer la dureté, la consistance et les propriétés particulières.

Et si cela avait été malgré tout possible, et que cela conduise à creuser un peu plus loin, on serait aussi tombé sur un sous-sol identique, tant il est probable que ce duricrust forme une strate assez uniforme sous le site et ses environs.

 

Non , la chose à peut-être mettre en cause serait la validité des tests et simulations qui ont été fait en labo sur Terre.

Beaucoup trop de paramètres n'ont pas été assez pris en compte.

 

C'est mon avis et je le partage. 

Modifié par Huitzilopochtli
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Heureusement, Elon va bientôt remédier à cet amateurisme avec son nouveau système de forage prévu pour la prochaine sonde martienne !

 

giphy.gif

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Pour ceux et celles qui maîtrise bien l'anglais, une petite vidéo concernant (partiellement) les difficultés rencontrées par HP3.

La perspective que la sonde rebondisse avait déjà été évoquée...

 

 

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il y a 21 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Non , la chose à peut-être mettre en cause serait la validité des tests et simulations qui ont été fait en labo sur Terre.

Beaucoup trop de paramètres n'ont pas été assez pris en compte.

 

Ben, ils m'auraient demandé mon avis avant, ils auraient économisé dix millions de dollars…

 

- Superfoulgour, we want to creusing the surface of Mars up to 5 meters with a little taupe alimentated by a solar panneau, what do you think about that ?"

 

- I beg your pardon ? You dont have any idea of the cailloux, the pierres, the rocks you can trouved under the sol and you want creusing plusieurs meters ? Try déjà to do that in your garden... It's a joke, I suppose ? Why Don't you have plutôt demanded to Mister Musc to adaptating and prête you his sub marine to save the little children in caves ?

 

 

  • Haha 6

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