jackbauer 2

Hayabusa 2 à l'assaut de Ryugu

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Adieu Ryugu !

C'est demain que la fabuleuse sonde japonaise va remettre les gaz pour revenir vers la Terre et livrer, si tout va bien, les précieux grains de poussière collectés sur la surface de Ryugu. Rendez-vous dans environ un an !

Ensuite il n'est pas exclu que la sonde reparte vers une nouvelle destination...

 

 

000ryu.JPG

Modifié par jackbauer 2
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Merci Jack'. :)

Effectivement, la phase de retour vers la Terre est engagée ce jour.

Dans un premier temps, Hayabusa2 va s'éloigner de Ryugu à une vitesse de 10 cm/sec à l'aide de sa propulsion chimique, puis, lorsqu'elle aura quitté le champs d'influence gravitationnelle de l'astéroïde, elle activera la propulsion ionique.

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Quelques précisions supplémentaires nous ont été données dans le brief d'hier :

 

http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/enjoy/material/press/Hayabusa2_Press20191112_ver10_en2.pdf

 

Lors de son éloignement, Hayabusa2 prendra encore des images de Ryugu  pendant 5 jours avant que la modification de son attitude le lui interdise. 

 

Des  essais avec les moteurs ioniques seront effectués à partir du  19 Novembre jusqu'au 2 décembre, puis le moteur de croisière ionique sera durablement activé  le 3 décembre pour le retour à la maison.

 

Bilan (non définitif bien entendu) des objectifs scientifiques atteints. (voir tableau du lien )

 

Suivi  du départ en images :

 

http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/galleries/onc/nav20191113/

 

 

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
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Les tests sur la propulsion ionique  sont terminés et n'ont révélé aucun problème. la sonde Hayabusa2 est parée pour sa croisière de retour qui débutera le 3 décembre. :)

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Le 26/08/2019 à 19:08, Superfulgur a dit :

Je me demande, dans le cas où tout se passerait bien, si les Japonais ne pourraient pas re router Hayabusa 2 vers une autre cible, lors de son passage auprès de la Terre l'an prochain ?

 

 

Le 26/08/2019 à 20:01, Huitzilopochtli a dit :

Pourquoi pas ?

 

Après le largage de la capsule d'échantillon, on examinerait l'état général de la sonde et ses moteurs ioniques pourraient peut-être permettre d'atteindre un autre astéroïde (limite de durée de fonctionnement de 18 000 heures) et à condition aussi que les moteurs chimiques qui assurent l'attitude du vaisseau disposent encore de carburant...

 

Le professeur Noriyuki Namiki, responsable de l'équipe LIDAR d'Hayabusa2, a évoqué récemment cette éventualité. On envisagerait bien, après le largage de la capsule d'échantillons pour réception en Australie, de réorienter Hayabusa2 vers un nouvel objectif.

Astéroïde ou comète, ce n'est pas encore déterminé et l'on ignore d'ailleurs actuellement si cela sera vraiment possible.


Cette prolongation de mission sera principalement conditionnée par la quantité de propergols encore disponible au voisinage de la Terre, car la modification de trajectoire orbitale ne pourrait se faire que sous l'impulsion des moteurs chimiques. 
Les moteurs ioniques ne sont pas efficients pour les brèves poussées nécessaire dans ce cas, et ne servent que pour les phases de croisière. La réserve de xénon utilisable sera donc tout aussi déterminante.

Ce mode de propulsion serait donc réactivé après la modification d'orbite, elle même réalisée sous l'effet conjugué des forces exercées par les moteurs chimiques et du champs gravitationnel terrestre. 

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Toutefois, je ne doute pas que des cibles potentielles soient déjà à l'étude, sur la base d'hypothèses raisonnablement optimistes anticipant différents scénarios : la criticité des séquences propulsives et leur timing exact interdisent toute improvisation de dernière minute/heure/jour.

Des infos sur ces cibles, ou c'est encore trop tôt ?

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il y a une heure, Alain MOREAU a dit :

la criticité des séquences propulsives et leur timing exact interdisent toute improvisation de dernière minute/heure/jour

 

Cette remarque est à relativiser si on allonge légèrement à quelques jours la dernière échéance d'une correction de trajectoire possible pour, par exemple, que la capsule de retour d'échantillon atteigne la zone d'atterrissage  prévue.

 

Pour les transferts interplanétaires, il est assez fréquent que des allumages moteurs interviennent très tardivement (en regard de la durée des voyages). Ces corrections, en fonction de leurs importances, nécessitent des dépenses en carburant variables qui conditionneront ensuite la capacité du vaisseau à atteindre une nouvelle cible si cela est envisageable.

 

Des recherches d'objectifs peuvent certainement être lancées dès maintenant (Es-ce la cas ?) sur des bases prévisionnelles raisonnables, mais il est bien entendu trop tôt pour une détermination précise dans un échantillonnage devant en comprendre un grand nombre. 

 

 

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Le 01/12/2019 à 14:39, Alain MOREAU a dit :

Des infos sur ces cibles, ou c'est encore trop tôt ?

 

Le 01/12/2019 à 16:07, Huitzilopochtli a dit :

Des recherches d'objectifs peuvent certainement être lancées dès maintenant (Es-ce la cas ?) sur des bases prévisionnelles raisonnables, mais il est bien entendu trop tôt pour une détermination précise dans un échantillonnage devant en comprendre un grand nombre. 

 

Salut à l'un et aux autres, :)

 

Bien que la réponse que j'ai donné à ton interrogation soit fondamentalement valable, il s'avère après quelques brèves recherches que nous, et moi tout spécialement, avons grandement sous-estimé les plans prévisionnels de la JAXA.

 

Dès 2016 au congrès de l'IAC se déroulant au Mexique, une communication avait été faite sur une extension de la mission Hayabusa 2, soit moins de trois ans après son lancement.

Quatre NEA (Near Earth Asteroids) avaient déjà été identifiés comme cibles potentielles, la meilleure étant (172034) 2001 WR1 un corps non sphérique, dont la moyenne des dimensions tri-axiales tourneraient autour des 630 m. Son survol pourrait se produire le 27 juin 2023.

 

La mission Hayabusa2 s'étant passée, jusqu'à présent normalement, la sonde devrait pouvoir conserver une réserve de 30 kg de xénon pour l'alimentation de son moteur ionique, après le largage de la capsule d'échantillons. A priori, donc, atteindre cet objectif, ou un des trois autres dont j'ai été dans l'incapacité de trouver les N° d'attribution) , reste parfaitement envisageable.

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
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Hayabusa2, le retour.

Mise en route de la propulsion ionique qui a délivré une formidable poussée de 29.5 millinewtons.

Tout se passe pour le mieux. :)

 

 

 

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29,5 millinewtons... Une unité de force de poussée dont on est généralement peu familier.

 

C'est en gros l'équivalent, ici sur Terre, de la poussée vers le bas d’une petite bille ou d’un dé d'environ 3 grammes (mettez un dé au bout d‘un doigt, vous sentirez l’ordre de grandeur de la poussée exercée). Dans le vide et l’apesanteur spatial, si l'on n'est pas pressé d’aller vite, cette poussée suffit pour accélérer progressivement l‘engin.

 

Une perte de temps, mais une bonne économie d’énergie (fournie par les panneaux solaires) et de masse embarquée (le rendement par propulsion ionique est 10 fois plus élevé que pour la propulsion classique chimique dont la majeur partie de l’énergie est perdue sous forme de chaleur).

Modifié par Géo le curieux
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De Ryugu, il ne me semble pas que des versions couleurs aient été postées ici ?
En voici quelques unes réalisées par deux internautes (et découvertes sur Twitter) :

 

Par un certain landru79 (ou J. Roger), toutes prises le 12/07/2018 à environ 19 km de distance et
au travers des filtres W (rouge), vert et bleu. Les couleurs sont bien réelles mais quelque peu différentes de ce que verrait l'oeil humain, par exemple le filtre dit "bleu" se situe en fait presque dans l'UV.

 

5dea3c4def42f_Ryugu_Hayabusa2_2018-07-12_19km_WVB_JAXA_landru79_3.jpg.3ca3768708890d0df037efbe6f4a44c2.jpg

 

5dea3c658d463_Ryugu_Hayabusa2_2018-07-12_19km_WVB_JAXA_landru79_x12.jpg.b56ef6b75216b8968a098d425195593e.jpg

 

5dea3c752593c_Ryugu_Hayabusa2_2018-07-12_19km_WVB_JAXA_landru79_x12_top.jpg.665d192e0f9395cd532fc9f845fdd664.jpg

 

... et par Kevin M. Gill (JPL), le 12 juillet également, filtres 390, 589 et 950 nm :

 

Ryugu_Hayabusa2_2018-07-12_390-589-950nm_JAXA_KevinM_Gill.png.c1a93f25b20c7e608e298d1986485421.png

 

https://twitter.com/landru79/status/1200136685318803461

https://twitter.com/landru79/status/1200079648991928322

https://twitter.com/landru79/status/1199369788214202369

https://twitter.com/landru79/status/1199025667238748160

https://twitter.com/landru79/status/1198271161353805824

https://twitter.com/landru79/status/1198256040971821057

https://twitter.com/landru79/status/1197990945897271298

 

https://twitter.com/landru79/status/1197990945897271298

https://www.flickr.com/photos/kevinmgill/49107222492/

 

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3 papiers en accès libres concernant MASCOT dans le dernier numéro de Astronomy & Astrophysics (relayé par Paolo (UMSF) :


La trajectoire de descente et de rebonds de MASCOT sur l’astéroïde (162173) Ryugu.


https://www.aanda.org/articles/aa/full_html/2019/12/aa36757-19/aa36757-19.html


CITATION : Des images du système de caméra de navigation optique (ONC) à bord de la sonde Hayabusa2 montrent l'atterrisseur MASCOT pendant sa descente vers la surface de l'astéroïde (162173) Ryugu. Nous avons utilisé les résultats d'une précédente analyse stéréogrammétrique fournissant des données précises sur l'orientation de l'image ONC (position et pointage de la caméra), des orthoimages ONC et un modèle de surface 3D basé sur l'ONC afin de les combiner avec la visibilité de MASCOT et de son ombre au sol dans les images ONC. Nous avons intégré des informations supplémentaires provenant d'instruments embarqués sur MASCOT (MASMag, MARA, MASCam) et déduit la position de libération de MASCOT. Nous avons ensuite modélisé sa trajectoire de descente en chute libre ainsi que sa vitesse sur un laps de temps de 350 s, depuis son largage à 41 m au-dessus du sol, jusqu'à son premier contact avec le surface de Ryugu. Après le premier contact, MASCOT a rebondi sur la surface de Ryugu pendant 663 secondes et s'est immobilisé à son premier point de stabilisation après quatre contacts avec la surface. Nous avons à nouveau utilisé des images ONC montrant MASCOT et en partie son ombre et reconstruit le trajet de rebond et les vitesses respectives de MASCOT. La précision obtenue pour l'ensemble de la trajectoire de descente et des rebonds est de 10,1 m (1σ).

 

Zone d'atterrissage MASCOT sur l'astéroïde (162173) Ryugu: Analyse stéréoscopique-stéréogrammétrique à l'aide d'images de l'ONC du vaisseau spatiale Hayabusa2


https://www.aanda.org/articles/aa/full_html/2019/12/aa36759-19/aa36759-19.html


CITATION : Un modèle de surface 3D haute résolution, une carte projetée sur un modèle de terrain numérique (DTM) et des images de contexte précisément recto-rectifiées (ortho-images) de la zone de débarquement MASCOT constituent des ensembles de données importants pour l'analyse scientifique des données acquises. avec le système de caméra d'image MASCOT MASCam et d'autres instruments (par exemple, le radiomètre MARA et le magnétomètre MASMag). Nous avons effectué une analyse stéréophotogrammétrique (SPG) de 1050 images acquises à partir du système de caméra de navigation optique Hayabusa2 (ONC) au cours de la phase de caractérisation de l'astéroïde et de la phase de libération de MASCOT début octobre 2018 pour construire un réseau de points de contrôle photogrammétriques de l'astéroïde (162173). Ryugu. Nous avons validé les paramètres de rotation existants pour Ryugu et amélioré l'orientation (position et pointage) de la caméra des images ONC avec une précision au décimètre à l'aide du réglage de bloc de faisceau SPG. Nous avons produit un MNT haute résolution de l’ensemble du site d’atterrissage de MASCOT. Enfin, sur la base de ce DTM, un ensemble d'ortho-images à partir d'images ONC de la plus haute résolution autour de la position de repos finale de MASCOT complète les résultats de cette analyse.

 

MASCOT à la surface de l'astéroïde (162173) Ryugu - Analyse stéréoscopique et photogrammétrique des données d'image de la MASCam


https://www.aanda.org/articles/aa/full_html/2019/12/aa36760-19/aa36760-19.html


CITATION : Après son largage et une phase de descente et de rebonds, l'atterrisseur MASCOT de Hayabusa2 s'est arrêté définitivement et la caméra MASCOT a acquis un ensemble d'images de la surface de Ryugu. Avec un champ de vision instantané pour la  MASCam d'environ 1 mrad, les images fournissent des échelles de pixel de 0,2 à 0,5 mm pixel-1 au premier plan et jusqu'à 1 cm pixel-1 pour les parties superficielles de l'arrière-plan. L'analyse stéréoscopique et photogrammétrique des images MASCam prises à des positions légèrement différentes en raison des mouvements commandés et non intentionnels de l'atterrisseur MASCOT a permis de déterminer l'orientation des différentes positions de mesure. De plus, nous avons dérivé un modèle de surface 3D des environs de MASCOT. Bien que les conditions pour le traitement stéréo 3D soient médiocres en raison de très petits angles stéréo, le modèle 3D dérivé en contient environ 0.
 

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Aux vues de l'ensemble de l'imagerie, j'ai l'impression qu'Ayabusa2 se soit toujours cantonnée sensiblement dans le plan équatorial, sans doute pour optimiser ses nombreuses incursions au ras du sol. C'est assez dommage, par exemple, pour l'exploration détaillée des zones polaires et notamment ce gros rocher (Otohime Saxum) qui doit bien faire plus de 100 m de haut, qu'on aurait bien aimer voir de près voire analysé (cependant, MASCOT l'a sans doute photographié *).

 

C'est ce genre de frustation que j'avais ressenti à l'époque (2000-2001) où la sonde NEAR Shoemaker avait rendez-vous avec le NEA Eros sur lequel trône un champ de mégalithes dont un, d'une soixante de mètres de hauteur, particulièrement acéré, que NEAR n'a jamais imagé de près par la suite ... :(

 

Eros_NEAR-Shoemaker_2000-05-18_50km_4m_JHU-APL_PIA02912.jpg.2c66694902704d3d3c2c0d8bf290c2d3.jpg

Eros_NEAR-Shoemaker_2000-03-03_204km_20m_mosaic_JHU-APL_PIA02487.jpg.fe289181a35e8e15679b30d973603545.jpg

Crédit :  NASA / JPL /JHU-APL

https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA02912

https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA02487

 

*  Voir le post de jack ;) du 23 janvier :
http://www.astrosurf.com/topic/119035-hayabusa-2-à-lassaut-de-ryugu/?page=17

"Conférence MASCOT. Un gros rocher d’environ 130 m de large au pôle sud de Ryugu"
A ce propos, sait-on où sont dispo. les images prises par MASCOT ?
Huitzi ;), rien trouvé dans tes trois liens au-dessus !

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Il y a 22 heures, BobMarsian a dit :

Aux vues de l'ensemble de l'imagerie, j'ai l'impression qu'Ayabusa2 se soit toujours cantonnée sensiblement dans le plan équatorial, sans doute pour optimiser ses nombreuses incursions au ras du sol. C'est assez dommage, par exemple, pour l'exploration détaillée des zones polaires et notamment ce gros rocher (Otohime Saxum) qui doit bien faire plus de 100 m de haut, qu'on aurait bien aimer voir de près voire analysé (cependant, MASCOT l'a sans doute photographié *).

 

Effectivement, Hayabusa2 est restée principalement dans le plan équatorial de Ryugu et n'en a varié qu'exceptionnellement selon des angles assez limité dans le cadre d'une seule opération appelée BOX- B. Rappelons que la sonde n'orbitait pas autour de Ryugu mais l'accompagnait simplement dans sa course autour du Soleil. 


Par contre la raison que tu invoques n'est pas vraiment la bonne. La fixité de la position de la sonde était dû essentiellement aux impératifs de communications avec la Terre et à l'orientation des panneaux solaires. Les antennes à grand gain ne sont pas orientables et les panneaux solaires doivent restés pointés vers le Soleil selon un angle limité pour une bonne alimentation en énergie.  


fig2_en.png

 

La BOX-A correspond à la position d'origine, avec une altitude d'environ 20 km. La BOX-B se trouve à la même altitude que la BOX-A, mais le vaisseau spatial peut se déplacer de ± 10 km sur les côtés de sa position de parking (BOX-A) . BOX-C a les mêmes dimensions que celles de la BOX-A, mais son altitude minimum peut être à environ 5 km de la surface de l’astéroïde. Nous définissons le système de coordonnées ici comme le système de coordonnées Position initiale. Pour comprendre ce système, jetez un œil à la figure 3 ci-dessous. Le point important est que l'axe Z pointe toujours dans la direction de l'astéroïde vers la Terre.


fig3_en.jpg


La position habituelle de la sonde quand elle reste à distance de l'astéroïde est donc à peu près fixe par rapport à celui-ci. C'est bien la rotation de Ryugu qui permet à Hayabusa2 d'en voir très correctement la quasi totalité, hormis effectivement les deux zones restreintes autour des Pôles. Je suis assez certain que MASCOT n'a pas imagé Otohime Saxum). Sa trajectoire de descente vers Ryugu, son site initial d'atterrissage et ses déplacements limités ne le lui ont normalement pas permis.


http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20180927e_BoxB/


Extraits traduits :


L'opération BOX-B s'est déroulée entre le 18 août et le 7 septembre. Ici, nous explorons les images prises à partir de BOX-B.
Hayabusa2 reste généralement sur sa Home position , à environ 20 km de Ryugu. La direction du vaisseau spatial est également fixe car la position d'origine de Hayabusa2 est située sur un axe reliant Ryugu et la Terre. Pendant cette période d'exploration, la Terre et le Soleil peuvent être vus dans presque la même direction du point de vue de Ryugu. Cela signifie que si le vaisseau spatial restait sur sa position d'origine, Ryugu ressemblerait à une lune presque pleine. Ceci est pratique car presque tout Ryugu est éclairé, mais il est important d'observer l'astéroïde non seulement de face mais également en diagonale. Pour obtenir ces différents angles de vision, nous avons lancé l’opération BOX-B.


fig1en.jpg


Un schéma de l'opération BOX-B est illustré à la figure 1. Le vaisseau spatial est parti de sa position d'origine le 18 août, se déplaçant initialement au nord du plan de l' écliptique pour atteindre 9 km le 24 août. Hayabusa2 est resté à ce nouvel emplacement pendant environ une journée. De là, il était plus facile d'observer le côté pôle sud de Ryugu (l'astéroïde tourne dans le sens opposé à la Terre, donc le pôle nord de la Terre est le pôle sud de Ryugu). Hayabusa2 s'est ensuite déplacé en diagonale pour se rendre le 31 août dans une position où il était facile de voir le côté de Ryugu entrant dans la nuit. Après avoir passé une journée à cet endroit, le vaisseau spatial est revenu à sa position d'origine le 7 septembre.  


fig2en.png


Par cette opération, on a donc pu obtenir, dans une certaine mesure, de meilleures images des zones polaires, mais rien de comparables à ce que nous aurions eu si la sonde avait été placé en orbite polaire, bien entendu.
Même si la JAXA a très bien communiqué sur les résultats de cette mission, il est très regrettable qu'elle ne nous ait pas offert, comme cela existe pour les images de Bennu prises par OSIRIS-Rex, une galerie intégrale des images traitées.
 

 

Il y a 22 heures, BobMarsian a dit :

A ce propos, sait-on où sont dispo. les images prises par MASCOT ?

 

Celles publiées sont, notamment, dans ce topic. Les autres restent en la possession de l'ESA*** qui comme d'habitude peut faire de la rétention d'information sous prétexte de priorité de leurs analyses par ses scientifiques. Je vais faire une recherche un peu plus approfondie sur ces rétentions.

 

Il y a 22 heures, BobMarsian a dit :

Huitzi ;), rien trouvé dans tes trois liens au-dessus !

 

Et pour cause ! Il n'y a rien à ce sujet dans ces articles. :P

 

*** Grossière erreur de ma part puisque c'est le DLR qui pilote la MAScam. 

 

 

Je vais essayer de dégoter une image détaillée et infos sur Otohime, sans garantie de succès....


 

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
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En attendant Otohime, un lien synthétisant bien le travail de MASCOT sur Ryugu :

 

https://www.dlr.de/content/en/videos/2019/mascot-free-falling-towards-asteroid-ryugu.html

 

 

Le DLR a la main sur la diffusion des images de la MASCam mais il a apparemment publié l'essentiel de celles-ci.

 

Modifié par Huitzilopochtli
orthographe
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Le mieux que je puisse trouver.

 

image.png.d2c204d11ed4014e6f3aa39fd6e951b0.png

 

Othohime Saxum est un gigantesque bloc rocheux fracturé.

Cette fracturation est très probablement lié à son impact tangentiel sur Ryugu.

On le voit d'ailleurs assez bien sur cette image, Otohime a laissé un profond sillon derrière lui en creusant la surface de l'astéroïde.

 

Un bonus signé Brian May : 

http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20190710e_Stereo_DrMay/

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
Ajout commentaire + lien
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Il y a 23 heures, Huitzilopochtli a dit :

possession de l'ESA*** qui comme d'habitude peut faire de la rétention d'information sous prétexte de priorité de leurs analyses par ses scientifiques

 

Il y a 23 heures, Huitzilopochtli a dit :

*** Grossière erreur de ma part puisque c'est le DLR qui pilote la MAScam. 

Oui, ne pas oublier la différence majeure entre les missions financées par la NASA et les missions européennes (et surtout dans le cas de missions non ESA!): la diffusions/l'accès public aux données relève de la responsabilité de ceux qui financent les expériences: la NASA dans la plupart des missions US, qui impose ses règles de rendre publiques les données après 6 mois max en général, et les agences spatiales nationales (DLR, ASI, CNES,...) côté européen, quand ce ne sont pas les labos eux même... sous la responsabilité du PI de l'expérience, et même si dans certains cas l'ESA demande à rendre publiques les données (système d'archive ESA: PSA) après ~1 ans après la fin de la mission (phase de la mission en question,...).

Ensuite, il faut savoir être patient, la main d'oeuvre dans la recherche n'étant jamais débordante, laisser le temps aux développeur des expériences pour analyser les résultats après des années de travail en amont (comme on laisse le droit à l'agriculteur de faire sa récolte... :$)

Nicolas

 

Modifié par biver
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Quelqu'en soient les raisons, il n'en reste pas moins que le public dispose rapidement de plus d'informations et d'images dans le cadre des missions américaines.

 

Ce fait participe souvent à plus grand engouement des gens, d'un vif intérêt pour ce qui est accompli, et d'un important échos dans les médias.

 

A contrario, parfois, pour ce type de communication, on a pu déplorer des déclarations et des analyses hâtives ayant conduit par la suite à reconnaître que l'on s'était un peu trop avancé, voire, complètement gouré, dans des conclusions livrées de manière intempestives.

 

Chacun de ces deux aspects est aussi à prendre en considération. 

 

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Le 08/12/2019 à 13:47, Huitzilopochtli a dit :

Le mieux que je puisse trouver.

 

image.png.d2c204d11ed4014e6f3aa39fd6e951b0.png

 

Othohime Saxum est un gigantesque bloc rocheux fracturé.

 

A la vue de cette image (merci encore Huitzi ;) pour cette recherche), on peut donc conclure que toutes celles visibles sur le tweet de la Cité de l'espace (repris par Jack *), censé évoquer la conférence MASCOT, ne proviennent pas de cet atterrisseur ** mais d'Ayabusa2 tout simplement !  Disons que le commentaire du tweet n'était pas limpide pour moi au départ :S ...

 

* https://twitter.com/CiteEspace/status/1047166709906493441   (2 oct. 2018)

http://www.astrosurf.com/topic/119035-hayabusa-2-à-lassaut-de-ryugu/?page=17  (23 janv. 2019)

 

 

** MASCOT Camera (MasCam), developed by the DLR Institute of Planetary Research
1024 x 1024 pixel CMOS sensor sensitive in 400-1000 nm wavelength range, has a FOV of 60° x 60°
https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/h/hayabusa-2#mascot
http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20181002e_MSC/

Modifié par BobMarsian

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Mon cher Bobby,

 

Si je devais faire la démonstration que les images de Otohime Saxum (Tweet de Jack') ne peuvent en aucun cas provenir de la MasCam de MasCot, j'argumenterai que :

 

Si la zone d'atterrissage MA-9 de MasCot est assez proche de Otohime Saxum,

 

 

 

MasCot a été largué de la sonde Hayabusa2 à seulement cinquante mètres de la surface de Ryugu. Sa descente, après séparation de la sonde japonaise, n'a duré que 10 mn et son attitude n'était pas contrôlée.  Pas de pointage possible de la MasCam car mouvements aléatoires de MasCot.

 

Du fait de la relative proximité de la zone de largage avec Otohime, on peut envisager que les images présentées à la Cité de l'espace aient été prises par Hayabusa2 lors de sa descente, ou de sa remontée, pendant l'opération de largage de MasCot.

 

Ce serait éventuellement le moyen de réconcilier images et commentaires du Tweet (?...) :)

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Relayé par Paolo (UMSF)


 


Impact SCI sur la surface de Ryugu vu par la DCAM3. Ejectats de l'impact hors du cratère artificiel a pu être observé.
Ce clip a été montré lors de la présentation de Masahiko Arakawa à l'AGU 2019
 

Modifié par Huitzilopochtli
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http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20191228e_Farewell_Images/


Extraits du lien traduits :


Au total, Hayabusa2 sera resté près de Ryugu pendant 504 jours.


Du 13 au 19 novembre, « L'Observation du départ de Ryugu» a été réalisée. Le 19 novembre, l'attitude du vaisseau spatial a été modifiée pour permettre l'allumage du moteur ionique, ce qui sortait Ryugu du champs des caméras.


Le premier petit clip avait déjà été publiée sur notre fil Twitter (JAXA) du 21 novembre.


A ce moment, seules quelques une de nos images finales de l'astéroïde avaient été téléchargées sur Terre. Plus tard, nous avons acquis toutes les images prises par notre vaisseau spatial. Le deuxième clip montre la version complète de cette animation, avec des images saisies par ONC-T et ONC-W1 (caméra de navigation optique et grand angle).


Dans ce second clip, la position de Ryugu change parfois soudainement en raison du changement d'attitude du vaisseau spatial. Cet ajustement d'attitude était nécessaire pour que l'astéroïde ne quitte pas le champ de vision de la caméra. Puis, le 19 novembre, Ryugu s'est écarté définitivement de ce cadre en raison du contrôle d'attitude nécessaire pour l'allumage du moteur ionique d'Hayabusa2.
 

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http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20191228e_Rotation/


Extraits du lien traduits :


Une sélection des images capturées par les caméras de navigation optique (ONC) a été publiée dans les archives de données scientifiques de l'espace ouvert, DARTS (Data ARchives and Transmission System) . Les archives DARTS sont conservées par le Center for Science-satellite Operation and Data Archive (C-SODA)de l'ISAS, JAXA. En utilisant ces données accessibles au public, nous avons créé un film.


http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20191228e_Rotation/img/HY2_ONCT_20180710_rotate_v03.mp4


Cette première animation montre le pôle nord de Ryugu tourné vers le haut avec une orientation habituelle. Le gros rocher Otohime est visible vers le bas. Dans la seconde animation, Ryugu est vu dans l'orientation conforme à celle de la Terre dans le système solaire, avec la direction du pôle nord terrestre vers le haut. Dans ce cas, le pôle sud de Ryugu se trouve vers le haut de l'image alors que Ryugu tourne dans le sens opposé à la Terre (rotation rétrograde).


http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20191228e_Rotation/img/HY2_ONCT_20180710_rotate_v02.mp4


Dans la deuxième animation, Ryugu est vu avec son pôle sud tourné vers le haut avec une rotation rétrograde. Animation créée à partir des données d' observations ONC-T le 10 juillet 2018 entre 06h05 et 13h55 UTC. (Crédit d'image : JAXA, Université de Tokyo, Université de Kochi, Université de Rikkyo, Université de Nagoya, Institut de technologie de Chiba, Université Meiji, Université d'Aizu, AIST.)
 

 

 

 

 

 

 

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