Mesnilhermey

Chavadrôme 2018

Messages recommandés

Peux de rencontres entre astronomes amateurs associent notre passion aux valeurs de partage, d’amitié et d’entraide.

La Chavadrôme, animée par Colmic est l’une de celle-ci.

La ferme du Casage à Eygalayes, qui est toujours en activité agricole d’élevage, nous accueille comme si nous faisions parti de la famille et des amis.

Sa nourriture familiale bio de la serre, du jardin ou de l’élevage vaut également le détour : gouteuse, odorante et copieuse, adaptée à  nos longues nuits d’observation.  

A mon âge canonique, finies les rencontres bling-bling où on se la pête.

Je préfère celle où l’on se fait la bise en arrivant et où l’on peut affirmer sans crainte ne pas savoir malgré les années de pratique !

Visuelleux, photographes, confirmés, débutants ou simples accompagnants désirant vous ressourcer dans la sérénité des lieux, la beauté de ses paysages… ou simplement profiter de la piscine, si vous ne vous sentez pas à l’aise à la Chavadrôme, vous ne le serez nulle part ailleurs !

 

Samedi 11 août

Partis de Drouzin vers 6 heures du matin, nous sommes d’abord passés par Valdrôme dire bonjour aux copain du Ch’Nord, boire une bière bien fraîche sous l’auvent du camping-car de Gervais et casser une petite croûte avec notre ami JiBé qui s’était installé à côté de nos copains.

Michel du GAAC me montre ses dessins de M8 (la nébuleuse de la Lagune) et de M18, un amas ouvert dans la constellation du Sagittaire.

Ce sera mon programme de dessin pour la semaine à Eygalayes.

JiBé nous offre le repas à la cantine de la SAF.

J’y retrouve assis à table mon pote le dessinateur Xavier C. 

Après le repas, nous repassons dire au revoir à nos copains du Ch’Nord et faisons route sur Eygalayes.

Nous arrivons à la ferme du Casage vers 17 heures, après avoir été faire une provision d’apéritifs et l’achat de deux bouquets de fleurs pour Josette et Marie-Êve, nos hôtesses du Casage.

Je monte mon Obssession sur le terrain, où se trouvent déjà les copains.

J’oublie de mettre mon tapis de sol et m’en mordrai les doigts deux jours après.

Au repas du soir Josette, Marie-Êve et sa fille Louna, Jean-Pierre et son épouse (les fermiers qui aident Marie-Êve dans son dur travail) ainsi que François D. (le président de l’association Eygalayes en fête qui m’a prêter la main dans les manifestations publiques que nous avons organisées pour les habitants du village avec le club Quasar 95), viennent partager notre repas.

Au Casage, nous les astronomes, faisons partie de la famille.

Le soir même nous observons malgré la fatigue du voyage.

Le ciel ici est super.

Tellement clair que j’arrive à voir quelques unes de mes étoiles jalons.

Je fais une petite visite à M 51 dans la grande Ourse, qui est bien pâle et se présente comme deux taches floues, sans détails.

Suivent les classiques M57 dans la Lyre, M 4 dans le Scorpion.

J’en profite pour me faire le dessin de M8, très facile à repérer car juste en dessous de la planète Saturne.

 

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Messier M8 -  Obssession 18 pouces – oculaire XW20 – Objet déjà dessiné à Eygalayes en 2015 avec le DF 250 et le XW de30 + UHC

 

Je n’éprouve aucun mérite à avoir trouvé cette Nébuleuse de la Lagune de cette façon, car je n’arrive pas à distinguer les étoiles guides de l’alignement entre la poignée et le couvercle de la Théière.

Juste à côté se trouve la Trifide.

Elle est superbe.

Il faut que j’arrive aussi à la coucher sur le papier.

Vers une heure du matin, je bâche mon télescope et vais me coucher.  

 

Dimanche 12 août

N’ayant pas eut le temps hier de faire ma rééducation de marche hier, je profite de la fraîcheur matinale pour aller me balader au-dessus de la ferme.

La montée est dure, mais avec de nombreux arrêts, j’arrive à ma grande surprise jusqu’au plateau.

En chemin, j’entends des bruits de voix.

Ce sont Stéphanie et Hervé qui montent avec les chiens Moselle et Malko.

Ils me rattrapent et me doublent.

Je les rejoindrai en haut quelques minutes plus tard.

Là, nous discutons à l’ombre d’un bosquet d’arbres car le soleil tape déjà assez fort.

La descente est bien plus facile que la montée !

Après une bonne douche, nous allons retrouver dans l’eau rafraîchissante de la piscine notre ami Jean du club Copernic.

Une habitante d’Eygalayes, amie de Josette et accompagnée de ses deux petites filles nous y rejoignent.

Nous leur proposons de venir observer avec nous les étoiles.

A la tombée du jour je les retrouverai avec Marie-Êve et Louna sur le terrain.

Nous leur montrons les planètes Jupiter, Saturne et Mars, puis la nuit noire venue quelques objets du ciel profond : la nébuleuse planétaire M57 dans la constellation de la Lyre, les amas globulaires M5 dans la Chevelure de Bérénice et M13 dans Hercule.

J’aurai encore une fois beaucoup de mal à trouver M13, n’arrivant que difficilement à voir les étoiles jalons de la constellation d’Hercule.

Vers minuit nos visiteurs s’étant éclipsés, je range mon matériel et prend la direction de ma chambre.  

 

Lundi 13 août

Levé de bonne heure, après le petit déjeuner, je suis parti marcher avec Jean, Elisabeth, Hervé et Stéphanie.

Nous referons le même trajet qu’hier.

La montée jusqu’au plateau me semble plus facile.

Comme la veille, nous partons ensuite avec Jean nous délasser de nos efforts dans la piscine.

Température de l’eau idéale…

Paysage de rêve…

Vie de luxe…

Que du bonheur !

Dans l’après-midi, je fais essayer ma BM (*) à Jean qui a le projet d’en acheter une.

Il est naturellement déçu par son petit moteur et son manque de puissance.

Il est vrai qu’il y a une grande différence entre sa BMW et mon Kangoo !

Nous descendrons faire des courses à Séderon, mais tout est fermé et nous serons obligés d’aller au bar de la piscine pour éponger notre soif.

Sur la route du retour, nous allons acheter des lentilles dans une ferme que Josette à conseillé à Jean.

Les fermiers y possèdent un alambic à lavande, mais hélas la saison de distillation ne commencera que dans quelques jours.

Nous raterons à 18 heures la réunion traditionnelle où chacun explique ce qu’il a fait et expose ses  problèmes.

Nous nous ferons gentiment réprimander le lendemain par Michel, notre gourou.

Il a bien raison de nous rappeler à l’ordre, car c’est bien cette réunion qui donne sa cohésion à notre groupe et forge ses caractéristiques d’entraide, d’amitié et son unité que peux de regroupements d’astronomes amateurs possèdent.

Impossible à la Chavadrôme d’être mis de côté.  

Le soir, je file me coucher dès la fin du souper car la météo nous annonce un bon ciel à partir de 2 heures du matin.

Levé à 1 heure.

Le ciel est clair et j’observerai jusqu’à 5 heures.

Cependant, je suis très handicapé par l’énorme humidité de l’air et du sol.

N’ayant pas isolé par un tapis la base de mon rocker en bois, il a dû jouer un peux et l’instrument manque de fluidité dans sa rotation en ascension droite.

C’est cette fluidité, qui me permet de guider ce télescope avec le simple appui de mon arcade sur l’oculaire, qui en a fait la réputation. 

C’est aussi la première fois que je trouve un véritable défaut sur cet Obssession.

Mais c’est ma faute et non celle de son constructeur.

 

Mardi 14 août

Ayant veillé tard hier, je me réveille vers 10 heures.

Il fait déjà trop chaud pour monter vers le plateau pour y faire ma rééducation de marche.

Je profite de ce temps libre pour aller sur le terrain démonter mon instrument.

Je ne l’ai pas bâché mais placé à l’horizontal pour lui permettre de sécher dès le lever du jour.

Montrant à quel point nous observions dans l’eau et à mon grand étonnement, un jet d’eau s’écoulera de la jupe dès que je lèverai le tube.

Il tombera dans la caisse en bois du rocker.

Mon pauvre instrument, je te maltraite beaucoup en ce moment !

Je le sèche et le remonte sur le tapis de sol.

Dans l’après-midi, nous partons faire quelques courses à Séderon.

Comme Ivan, qui fait parti de l’AAV le club d’Elisabeth en région parisienne, ne connaît pas la région nous en profitons pour monter jusqu’à l’Observatoire du Cosmodrôme sur la montagne de Bergiès.

La montée y est toujours aussi impressionnante et d’une très grande beauté avec une vue dominante sur 380 degrés sur toute la région.

Denis C. est absent et nous ne pourrons monter à notre copain l’imposant T400 sur monture à fourche que Denis s’est construit.

L’accès à la terrasse est cadenassé.

Certainement pour des raisons de sécurité. 

Mais quel dommage car la vue de là-haut est encore plus grandiose que celle depuis le sol.

En descendant, nous lui ferons  visiter l’alambic à lavande de Séderon et nous irons boire une petite bière au bar de la piscine.

A mon âge, on ne se refait pas et on ne meurt pas de déshydratation près de la rue de la soif !  

Le soir, nous partons sur le terrain tout de suite après le souper, car la nuit est claire et il ne fait pas froid.

Je fais le dessin de M70 et de M11 dans le Sagittaire.

 

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Messier M70 – Obssession 18 pouces – Oculaire XW 20 – Ce qui m’a plu dans cet objet, c’est l’alignement d’étoiles en accent circonflexe situé au-dessus.

 

Les mouvements de l’Obssession ont presque retrouvé leur fluidité initiale.

Je mets fin à mes observations vers une heure du matin, car le lendemain nous partons de bonne heure au marché de Buis-les-Baronnies.

 

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Messier M11 – Amas du canard sauvage – Obssession 18 pouces – Oculaire XW 20 – Je trouve des formes géométriques très affirmées dans cet amas, qui représentent les lettres L et T. Gilbert retournera mon dessin de 180 degrés pour me faire voir le Vé d’un vol de canards sauvages. Ce qui lui donna son nom.

 

Mercredi 15 août

Le marché de Buis est toujours aussi coloré et odorant.

Mais il y est toujours aussi difficile d’y trouver une place pour garer sa voiture.

En rentrant, nous nous arrêtons à la distillerie de Mévouillon où les  fermiers du coin sont à l’œuvre pour distiller leur récolte de lavandin.

Ils viennent de charger l’une des cuves, mais n’ont pas encore ouvert la vapeur d’eau qui libère cette odeur douce et âcre de lavande.

L’après midi, je fais une longue sieste et ne me réveille que vers 17h30.

Juste le temps de discuter un peu avec les copains, de manger le délicieux couscous  concocté par Josette et il est temps pour moi de faire le petit discours que les copains m’ont demandé de faire pour offrir le cadeau d’anniversaire à la petite Louna qui vient d’avoir ses 8 ans.

Le groupe lui a acheté une paire de jumelle 7x50 avec des cartes du ciel selon les saisons et une carte de la Lune.

Le soir, elle viendra avec nous sur le terrain pour observer.

J’en profite pour offrir à Josette un petit blason en vitrail que je lui ai préparé en vitesse avant de venir à Eygalayes.

J’observerai en début de nuit avec la fillette et Elisabeth pour lui expliquer le fonctionnement de son instrument et lui faire voir planètes, lunes et objets du ciel profond.

Incroyable ce qu’une petite jeune fille arrive à voir dans le ciel !

La nébuleuse de la Lagune en quelques secondes…

Qui d’entre nous fait mieux ? 

En ayant un peu de mal à rechercher avec elle M4, je l’entendrai me dire dans la nuit noire : «Mais, moi, je la voie Jean-Pierre !».

 

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Messier M2 – Obssession 18 pouces – XW20.

 

Je dessinerai après son départ l’amas globulaire M2 et la nébuleuse planétaire M 17 dans la constellation du Sagittaire.

A 3 heures du matin, la rosée commence à tomber et comme je tombe de fatigue également, je pars rejoindre ma Françoise dans le lit douillet de notre chambre.  

 

Jeudi 16 août

La toilette faite et le petit-déjeuner pris, je pars faire ma marche de rééducation.

Jean m’accompagne jusqu’au plateau.

Quel charmant compagnon d’observation, plein de culture et d’esprit.

Après l’effort, la récompense de la piscine ne nous est pas offerte.

Le portillon est fermé à clef et Josette est occupée avec des visiteurs.

Inutile de la déranger.

Après le déjeuner, j’irai sur le terrain voir le télescope de Jean qui semble avoir des mêmes problèmes de fluidité en ascension droite que mon Obssession.

Après démontage et nettoyage, il s’avérera que c’est le socle circulaire en bois compressé qui a gonflé avec l’humidité et frotte par endroit sur la cage du rocker.

Il me suffira de faciliter les frottements avec du savon pour résoudre (du moins provisoirement) le problème.

Cette simple astuce étonnera tellement Jean, qui me dira : «Mais, t’es le roi de la Vaseline».

Je vous disais bien que Jean était un homme charmant !

L’après-midi nous irons avec Jérémie acheter des saucissons chez le boucher de Séderon.

Marie-Êve nous recommande d’acheter des Figuatelli.

Nous n’en avons jamais mangé.

Il paraît que c’est une spécialité Corse de saucisson au foie et que c’est très bon.

Elle m’en fera goûter un morceau et il est vrai que ce saucisson fumé est succulent.

Dans l’après-midi, Jean-Louis nous fera un exposé sur les catalogues d’étoiles et d’objets.

Exposé très intéressant, mais que je quitterai avant la fin, la chaleur dans la salle de réunion étant trop étouffante.

J’irai me réfugier et me régénérer un petit quart d’heure dans l’eau de la piscine.
A la réunion, Michel nous propose deux choix pour la prochaine Chavadrôme 2019, soit la dernière semaine de juillet, soit la première semaine de septembre.

Nous voterons pour Septembre.

Les nuits seront plus longues ce qui est un avantage, mais pour nous les visuelleux, les constellations du Sud nous seront moins accessibles.

Tout est un compromis dans l’astronomie!

 

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Messier M17 – Nébuleuse de l’Oméga – Obssession 18 pouces – Oculaire XW 20 – Un filtre UHC n’apporte pas plus de détails

 

La nuit venue, nous partons, malgré le ciel qui se couvre de nuages, vers le terrain d’observation.

La femme de Jean-Pierre, le fermier qui épaule Marie-Êve dans son dur travail, vient nous voir avec deux prêtres de Lyon curieux de voir de près le ciel, mais assurément pas pressés d’y monter…

Nous leur faisons voir les planètes Mars, Jupiter et la Lune.

Vénus est cachée par un nuage.

Notre gourou aura beau téléphoner à son copain, le dieu Paulo, pour le faire éloigner… rien n’y fait.

Un petit coup de fil à son supérieur le dieu Pierrot ne donne rien non plus. 

Nos visiteurs partiront sans avoir vu un seul objet du ciel profond.

Une fois partis, les copains – mais je doute parfois qu’ils soient de vrais copains – se fichent de moi en m’imitant avec un arrière goût tendancieux et salace :

-          J’vais bien l’positionner (le télescope) pour vous la mettre dedans (la planète dans l’oculaire),

-          Oui, c’est ça! Mettez la main sur mon bouton et tournez-le (pour faire la mise au point),

-          Elle (la planète) est encore dedans (dans l’oculaire) ?

-          J’vais bien placer mon instrument pour vous la mettre dedans (la planète).

-          Etc…

Naturellement nous partons tous d’un même éclat de rire, moi le premier !

Le ciel ne se découvrant pas et la météo n’annonçant rien de bon, je file dare-dare me coucher, car je n’ai pas eut le temps de faire ma sieste en début d’après-midi et la fatigue me gagne.

Je dis au revoir à Gilbert qui range son camping-car et souhaite partir le lendemain matin de bonne heure pour éviter les embouteillages et pouvoir rouler tranquillement.

 

Vendredi 17 août

J’apprendrai en me levant que les copains sont restés sur le terrain et ont pu observer jusqu’à plus de 4 heures du matin, le ciel se découvrant partiellement par intermittence. 

Alors, ça…

Ça me fait enrager !

Attendre un an cette réunion de la Chavadrôme et faire tant de chemin pour aller se coucher et ne pas observer.

Il me faut réellement être le plus plouc des amateurs d’astronomie.

C’est la faute de Michel qui vient d’hériter d’une nouvelle renommée : Qui écoute la météo-Nodinot va au dodo!

J’apprendrai que Mike a fait de même.

En plus, après avoir rangé son matériel, il est retourné chez lui en roulant toute la nuit!

Cela sent vraiment la fin de notre séjour.

Après être redescendu de ma marche jusqu’au plateau, je dis également au revoir à Pierre et ses deux enfants.

Ils rentrent aussi chez eux, mais Pierre passera avant voir un chiropracteur car il souffre du dos.

C’est dur de voir ces potes partir.

Il me faudra attendre un an pour les retrouver.

A midi, pendant le déjeuner, Louna, ma petite princesse du Casage, viendra m’apporter un magnifique dessin qu’elle vient de faire avec un lion, des lionceaux, une panthère, des zèbres, des hippopotames, un éléphant, un perroquet, des papillons et des fleurs…

Sans oublier les flamants roses…

Vous le savez tous très bien... ceux qui vivent sur la planète Mars! 

Les flamands roses, c’est la raison pour laquelle cette planète est rouge…

Comment ne pas craquer devant tant d’imagination, d’innocence et de gentillesse ?

 

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Jean et Michel partiront également en début d’après-midi.

Jean du club Copernic part à GAP pour aller à une rencontre astro avec des enseignants et Michel du club Orionis retourne chez lui en région parisienne.

A 17 heures, nous essuyons un bel orage avec une pluie forte et drue.

A 18 heures, le soleil est revenu et le ciel est bleu.

Quelle merveilleuse région ! 

A la tombée de la nuit, je débâche mon télescope.

Là, je m’aperçois que la cage du rocker est complètement inondée.

Ma bâche en Codura n’est donc plus étanche, mais est-ce réellement du Codura ?

Maintenant j’en doute.

Elle a été fabriquée en Chine comme la vraie toile, mais c’est assurément une contrefaçon.

Je retourne chercher une éponge et assèche au mieux, mais j’ai bien peur que mon encodeur d’ascension droite qui n’est certainement pas prévu pour prendre un bain, soit maintenant hors d’usage.

Demain je le démonterai et le ferai sécher.

La nuit est belle et je commence par les planètes.

J’essaie de trouver M51 sans pouvoir la distinguer car la nuit n’est pas encore tombée.

L’air est saturé d’humidité.

En quelques dizaines de minutes tout mon matériel est trempé.

Au secours Elisabeth!

Elle arrive avec le sèche-cheveux et arrange l’affaire, mais il faut que je vérifie le système de chauffage de mon secondaire qui ne semble pas remplir parfaitement sa fonction.

Elle m’indique un chemin pour aller chercher M26 que je n’ai pas réussi à trouver hier.

J’y arrive assez facilement avec l’oculaire de 20.

Mais l’objet n’est pas pétant et  ne me pousse pas à le dessiner.

J’irai ensuite sur ses conseils rechercher la petite nébuleuse  NGC 6751 en mettant un filtre UHC, puis un OIII.

Je ne la trouve pas.

Elisabeth confirme qu’elle est bien dans l’oculaire, mais je ne la vois toujours pas.

Il est l’heure de la pause et je rejoints les copains.

J’essaierai ensuite avec mon cherche-étoiles de visualiser les étoiles principales des constellations de la Baleine, Verseau, Capricorne…

Que dalle !

Mes yeux sont réellement mauvais.

J’espère que la science médicale pourra régler le problème ; sinon il me faudra passer au Push-To, ce qui ne me branche absolument pas.

On éprouve un tel plaisir de trouver l’objet recherché que c’est un crime de ne pas en profiter.

Il est 3 heures quand je rejoins ma Françoise dans la chambre.

 

Samedi 18 août

Levé 7h45.

Après la douche et le petit déjeuner, je parts faire ma balade vers le plateau.

En chemin j’entends hurler des chiens errants.

Peu rassuré, je préfère faire demi-tour.

En descendant je retrouve Hervé et Stéphanie qui montent pour aller promener les chiens Malko et Moselle.

Je remonte avec eux, mais je suis bien obligé à un moment de les laisser partir devant.

Quelques minutes plus tard, j’entends les chiens errants dans les bois, à moins de 50 mètres de moi.

Mort de trouille j’appelle mes copains qui sont à moins de 100 mètres devant.

Ils s’arrêtent et je presse le pas pour les rejoindre.

Stéphanie éclate de rire quand elle me voit monter dare-dare avec mon bâton dans une main et des cailloux dans l’autre, prêt à défendre chèrement mes mollets en cas d’attaque.

Oui, oui, oui, Stéphanie, j’ai une peur bleue des chiens.

Après cette belle mais dure balade, je rentre au Casage pour plonger dans la piscine.

Ce matin, les copains partent l’un après l’autre.

Nous ne serons plus que neuf à table le midi.  

Je n’ai dormi que quatre heures cette nuit et la sieste après le déjeuner est un peu plus longue que d’habitude.

Je suis réveillé par un nouvel orage et une pluie battante.

Fort heureusement, Marie-Êve nous a prévenu de son arrivé ce matin et nous avons tous pu ranger nos instruments dans nos voitures.

La journée de demain avec le trajet retour dans les embouteillages s’annonce assez dure pour la plupart d’entre nous.

Le ciel étant couvert, nous préférons aller nous coucher.

 

Dimanche 19 août

A 7h45, je retrouve Elisabeth dans le réfectoire.

Elle a eut du mal à dormir et attend Michel qui roupille encore.

Stéphanie et Hervé son partis vers la Moselle de très bonne heure ce matin.

Jean-Claude prend son petit déjeuner avec moi.

Monique suivra peu après.

Vers 8h30 Michel dort encore et je me propose d’aller le réveiller en fanfare en tapant avec une cuillère sur un plat en inox.

Inutile, il arrive les yeux encore pleins de sommeil.

Jean-Louis n’est toujours pas réveillé.

Je me propose de jouer les réveils matins avec ma cuillère et mon plateau.

Michel me le déconseille fortement, les réveils de Jean-Louis n’étant pas toujours soft !

Il apparaît enfin.

Tout ce qui reste de notre équipe est là et s’apprête à partir.

Je peux aller tranquillement faire ma marche rééducative jusqu‘au plateau, en prenant un bâton et en faisant beaucoup d’arrêts, comme me l’a prescrit mon ami Jean, le médecin.

Avec ma Françoise, nous ne prendrons la route du retour qu’après le déjeuner d’anniversaire de Louna, auquel la petite demoiselle nous a conviés.

Vers minuit et demie nous arriverons chez nous.

Il ne nous reste plus qu’à attendre une année pour retrouver tous nos copains de la Chavadrôme.

Heureusement, pour calmer mes impatiences la lecture de ce CROA me rappellera les bons moments passés ensembles.

Les mauvais comme les orages ou ma mauvaise vue seront vite partis aux oubliettes.

Vive la Chavadrôme…mais en 2019!

 

(*) Joli petit surnom de Bétaillère de M..de donné par mon épouse à mon Kangoo. Elle pensait que j'étais parti acheter une Jaguar!

 

 

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Magnifique récit de cette belle rencontre :)

Bonne soirée,

AG

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Cher Jean  Pierre

 

Quel récit épique, détaillé et croustillant! Je revis grâce à toi les bons moments passés ensemble.

Tu es un vrai humaniste, bienveillant et tolérant, amical et dévoué.

J'ai eu beaucoup de vague à l'âme de quitter le groupe Chavadrôme avec ses membres sincères, enthousiastes et pleins de vie!

C'est une joie de vivre parmi vous pendant quelques jours.

 

Mon séjour abec les enseignants du CLEA - Comité de liaison Enseignants-Astronomes  - a été l'occasion de plonger dans une communauté inconnue, celle des enseignants du secondaire, aves ses rites, histoires, usages, coutumes si différents des nôtres ! Le stage est plutôt adapté aux professeurs de physique et j'avoue avoir souffert de ne pas avoir révisé mes connaissances vieilles de plus d'un demi-siècle. Beaucoup de conférences scientifiques de haut niveau le matin, des ateliers pédagogiques l'après midi (où je n'étais guère à ma place), et une seule soirée d'observation (sociale comme le dirait l'une des nôtres) les autres soirées tristes sous les nuages et la pluie!

 

Le CLEA édite par ailleurs du matériel astronomique très intéressant, à recommander.

 

Je me réjouis de retourner à EYGALAYES en octobre avec mon fils et de te revoir;

 

Amicales pensées.

 

Jean

 

 

CLEA 2018 .pdf

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