jldauvergne

Conférence d'Aurélien Barrau sur les trous noirs, la relativité et la mécanique quantique.

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il y a 16 minutes, FroggySeven a dit :

Mais oui, son comportement est inquiétant, et typique des sociétés qui glissent vers le totalitarisme

 

Oui !!..  Un futur Joseph Goebbels en puissance quoi :o-_- ..

Du délire..

Terminé pour moi ici.

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J'aime bien la formule xD Y'a - un tout petit peu - de ça, oui ;)

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Invité iblack
il y a 33 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Terminé pour moi ici.

 

Idem pour moi.

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Il y a 3 heures, FroggySeven a dit :

le lien entre le pacifisme et E=mc2 n'est pas artificiel.

 

Hein, quoi ???

 

PS : Einstein avait cette position bien avant la bombe...

 

 

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Il y a 3 heures, FroggySeven a dit :

En plus, le lien entre (...) la théorique quantique et Dieu, n'est pas artificiel. Alors qu'avec Barrau c'est presque toujours méchamment capilotracté. S'excuser de vouloir unifier deux théories physiques parce que ça va à l'encontre de l'esprit du vivre ensemble, ça me fait penser à un placement-produit qui tombe comme un cheveu dans la soupe.

 

Là, au contraire, c'est strictement équivalent. C'est juste toi qui ne comprends pas.

 

La théorie quantique suppose un monde où le hasard joue un rôle déterminant. Einstein reconnaissait avoir du mal avec un tel monde.

L'unification théorique en physique suppose un monde où tout obéit aux même lois. Aurélien Barrau dit avoir du mal avec un tel monde.

 

C'est bien leur droit, voilà, qu'on soit d'accord au pas.

Du moment qu'ils ne falsifient pas les résultats pour les mettre en accord avec leur idée, les scientifiques ont le droit d'avoir une préférence quant au monde que la science invente ou révèle.

 

 

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il y a une heure, FroggySeven a dit :

Mais oui, son comportement est inquiétant, et typique des sociétés qui glissent vers le totalitarisme : le rétrécissement des zones de neutralité, considérées comme tristes et ringardes, car on considère que son opinion personnelle est au-dessus de la notion de démocratie.

 

il y a 58 minutes, FroggySeven a dit :

Ce qui est typique des régimes totalitaires, c'est l'envahissement par le politique de domaines où on en n'a pas intrinsèquement besoin.

 

J'en rajoute une couche par rapport aux amis, pour te répondre : mais comment tu peux dire des conneries pareilles ?

 

Tu es parti dans une direction qui était une impasse. Dans ce cas, il vaut mieux se poser, réfléchir, et dire : "bon, ok, on oublie", que de s'enferrer encore plus loin dans l'erreur pour essayer d'avoir un tout petit peu raison - on ne peut en arriver qu'à avoir encore mille fois plus tort. 

 

Tout est tellement faux dans tes assertions que c'est un peu fatigant de les réfuter point par point. Mais :

 

1/ En régime totalitaire, on ne te demande pas de livrer une réflexion politique, bien au contraire, c'est expressément interdit. Tu dois répéter un discours officiel. Et tous les totalitarismes, de gauche ou de droite, se sont toujours parfaitement accommodé des gens "neutres", sans idée politiques particulières, qui font leur travail et appliquent ce qu'on leur demande d'appliquer, en science, dans l'administration, etc. Les gens qui disent leur idée politique comme AB sont toujours les premiers zigouillés par un régime totalitaire. 

 

2/ La "neutralité" ne distingue pas un discours d'un autre, ça c'est caricatural et superficiel. Elle distingue des régimes différents à l'intérieur d'un même discours. En l'occurrence chez Aurélien Barrau, le moment où il expose les résultats objectifs de la science, et ceux où il dit son idée. Et de fait, il distingue catégoriquement les deux. Il dit bien, en résumé : on essaie d'unifier les deux grandes théories de la physique ; même si moi ça me plairait bien qu'on puisse jamais unifier pour la raison X ; et du reste peut-être qu'on n'arrivera jamais à unifier. MAIS, à aucun moment il ne dit : non, on n'arrivera jamais à unifier, je le décrète, parce que mon idée du monde c'est X.

 

3/ Ta valorisation de la "neutralité" de toute façon est douteuse. La neutralité peut parfaitement être la pire des choses. Exemple clair et net : un scientifique qui s'en tiendrait à des résultats complexes montrant que le RC existe, et voudrait en rester à l'exposé scientifique précis (et donc complexe) de ces résultats, ferait fausse route. Il est actuellement urgent que les scientifiques transmettent, par des tribunes, des prises de positions, etc., leur résultats en termes plus accessibles pour le grand public. C'est un devoir éthique. Les scientifiques font partie de la cité, ils ne vivent pas dans un monde vaporeux où leur activité n'aurait jamais de conséquences politiques (elle n'a pas seulement, ni toujours, des conséquences politiques, mais elle peut en avoir).

 

4/ Tu fais appel à la "neutralité". Mais tout ce que tu dis de la conférence d'Aurélien Barrau est gonflé de tes opinions diverses et variées, d'approximations diverses, de méconnaissance historique de ce que sont les régimes totalitaires et l'expression d'idées politiques par les scientifiques en démocratie. En somme : avant de faire sonner les trompettes de la neutralité, tu devrais montrer davantage un peu l'exemple alors...

 

 

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J'ajoute une dernière chose.

 

Bon, je ne sais pas, c'est peut-être moi qui suis responsable en ayant fait partir ce fil au départ vers la vanne (mais dans ce cas, dommage qu'on ne puisse pas s'amuser un peu sans que ça ait des conséquences regrettables ;):)).

 

MAIS :

 

Ça fait beaucoup de complications pour une chose très simple, je le dis pour celles et ceux qui seraient de passage ici. 

 

La chose très simple : la conférence d'Aurélien Barrau est une très bonne conférence, il est très utile de l'écouter pour se faire une idée précise, et vivante, et intéressante, du point où en est la recherche sur les trous noirs actuellement. Cette conférence est à mettre au rayon des très, très bonnes ressources de vulgarisation, vraiment. Voilà, c'est tout. 

 

 

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il y a une heure, Motta a dit :

C'est juste toi qui ne comprends pas. La théorie quantique suppose un monde où le hasard joue un rôle déterminant. Einstein reconnaissait avoir du mal avec un tel monde. L'unification théorique en physique suppose un monde où tout obéit aux même lois. Aurélien Barrau dit avoir du mal avec un tel monde.

 

Pas du tout. J'ai très bien compris la position d'Einstein.

Et c'est toi qui transforme complètement ce que dit AB :

Citation

 

"Maintenant, l'avenir des trous noirs, c'est vraisemblablement la gravitation quantique.

D'habitude on parle de la beauté et du désir d'unification [relativité/quantique].

Moi je ne suis pas d'accord avec cet argument

[couplet sur la beauté de la diversité]

Soit. C'est pas ça le problème, la diversité. Le problème c'est la cohérence.

Quand on décrit les trous noirs et l'univers on a besoin des deux théories EN MEME TEMPS.

Or [elles] sont mutuellement exclusives [...] tension presque indépassable.

Comment dépasser cet indépassable ? [théorie des cordes]"

 

 

Bref il ne dit pas du tout qu'il a du mal avec l'idée d'unifier la physique.

Il dit juste que ce n'est pas une démarche esthétique ou idéologique,

mais une nécessité.

 

 

PS1 : tu n'as pas à te sentir coupable d'avoir provoqué mon intervention, je l'aurais fait de toute manière.

 

PS2 : quand à l'argument "dénoncer le manque de neutralité de quelqu'un c'est manquer soi-même de neutralité"... :S

 

Modifié par FroggySeven

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il y a 30 minutes, FroggySeven a dit :

[couplet sur la beauté de la diversité]

 

Justement :

 

Moi j'aime bien un monde qui n'est pas unifié, qui est diversifié, diapré, foisonnant, bigarré, polychrome, polymorphe, "Il faut plus d'un rêve pour toucher la vérité" disait Pasolini 

 

Et c'est bien ce genre de propos que tu lui reproches.

 

Précisément : il dit qu'il aime un monde comme ça, mais qu'en effet il y a une nécessité, celle de la cohérence, qui s'impose scientifiquement.

 

Donc il dit le monde qu'il aime, MAIS cela ne l'empêche pas en l'occurrence de se régler sur ce qu'impose la science.

 

CQFD.

 

Bref.

 

 

Modifié par Motta

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Je ne lui reproche pas exactement ces propos,

et ce d'autant plus que je me reconnais en grande partie dedans.

Moi aussi je trouve beaucoup de charme à la diversité...

Mais je trouve aussi de la beauté dans le fait que  "(ce qui est incompréhensible, c'est que) le monde soit compréhensible", donc unifié.

 

Je lui reproche plutôt de les sortir à ce moment là.

Je trouve ça plus que chelou de s'excuser de vouloir unifier la physique.

 

 

 

Modifié par FroggySeven

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il y a 27 minutes, FroggySeven a dit :

Je trouve ça plus que chelou de s'excuser de vouloir unifier la physique.

 

Non.. "Unifier la physique" c'est justement pas le chemin qu'il privilégie. Barrau en parle aussi dans sa conférence plus haut. Il ne croit pas à la possibilité "d'unifier" toutes les théories actuelles en une seule, la "théorie du tout". Il lui paraît plus prometteur de trouver et démontrer les cohérences pouvant exister entre ces théories

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"Quand un instit' donne à ses élèves un problème où on calcule combien de maisons d'ouvrier on peut construire avec le budget aloué aux handicapés mentaux... pourquoi c'est du prosélitisme ?"

 

Donner des leçons de vocabulaire aux uns est une chose, encore  faudrait-il être clair soi-même ...

 

Nonobstant le charabia repris plus haut , il semble que l'objectif du professeur des écoles ait été la vérification de l'acquisition du principe de la division...

 

 

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Et bien sûr j'en aurai terminé, comme beaucoup, de suivre ces échanges... 

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il y a une heure, vaufrègesI3 a dit :

la "théorie du tout"

 

J'ajoute, bon, ça pourrait faire l'objet d'une discussion intéressante mais ça n'est pas le lieu : c'est à la théorie du tout (dont parlait Hawking en particulier) qu'AB ne croit pas. Avec raison, il explique qu'elle est impossible : quand bien même aurions-nous une théorie qui explique tout de l'univers, il faudrait une théorie de niveau supérieur qui explique selon quelle loi existe cet univers tout-théorisé, et ainsi de suite à l'infini. La théorie du tout à proprement parler est donc un impossible.

Ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas possible d'unifier la physique actuelle, bien sûr.

 

 

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il y a une heure, vaufrègesI3 a dit :

Non.. "Unifier la physique" c'est justement pas le chemin qu'il privilégie. Barrau en parle aussi dans sa conférence plus haut. Il ne croit pas à la possibilité "d'unifier" toutes les théories actuelles en une seule, la "théorie du tout

 

il y a 3 minutes, Motta a dit :

c'est à la théorie du tout (dont parlait Hawking en particulier) qu'AB ne croit pas. Avec raison, il explique qu'elle est impossible : quand bien même aurions-nous une théorie qui explique tout de l'univers, il faudrait une théorie de niveau supérieur qui explique selon quelle loi existe cet univers tout-théorisé, et ainsi de suite à l'infini. La théorie du tout à proprement parler est donc un impossible.

Ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas possible d'unifier la physique actuelle, bien sûr.

 

Vos deux messages sont contradictoires, à première vue... xD Mais le sujet et le débat sont passionnants (plus que celui sur la science du temps des régimes totalitaires, bof bof niveau intérêt dans ce fil particulier, pour le coup :S) Ce serait bien qu'on cause "théorie du tout" dans ses différentes acceptations (et aberrations...) Non ? xD 

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Il y a 1 heure, Motta a dit :

quand bien même aurions-nous une théorie qui explique tout de l'univers, il faudrait une théorie de niveau supérieur qui explique selon quelle loi existe cet univers tout-théorisé, et ainsi de suite à l'infini. La théorie du tout à proprement parler est donc un impossible.

 

A rapprocher du fait qu'en maths, on prouve que l'ensemble qui contiendrait tous les ensembles ne peut exister, car il ne pourrait se contenir lui-même ?...

Sinon, j'adore cette très belle citation de Pasolini sur le rêve et la vérité.

Modifié par Kaptain
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Il y a 3 heures, vaufrègesI3 a dit :

Non.. "Unifier la physique" c'est justement pas le chemin qu'il privilégie. Barrau en parle aussi dans sa conférence plus haut. Il ne croit pas à la possibilité "d'unifier" toutes les théories actuelles en une seule, la "théorie du tout".

Petite grille de lecture :

En gravité quantique à boucles, on essaie de trouver une formulation de gravitation quantique sans se soucier de l'unifier aux autres interactions. En théorie des cordes, c'est presque le contraire. La théorie donne un cadre qui unifie naturellement les trois autres interactions et prédit l'émergence de la gravité qui classiquement peut ressembler à la relativité générale. Donc on peut espérer unifier les quatre pour le prix de trois. Aucun chercheur en gravité quantique à boucles ne dira qu'il souhaite unifier quoi que ce soit, puisque sa théorie préférée ne va pas dans ce sens. Mais justifier que telle ou telle théorie est mieux fichue que l'autre parce que unifier c'est pas bien ne présente pas énormément d'intérêt. (Il y a un livre assez bizarre de Marcelo Gleizer qui met l'envie de tout unifier sur le compte de la pensée judéo-chrétienne, par exemple.)

Modifié par dg2
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Il y a 1 heure, Cédric Perrouriefh a dit :

Vos deux messages sont contradictoires, à première vue..

 

Ben non, on site tous les deux la même perspective que transmet Barrau dans ses écrits et ses discours : En gros, plutôt rechercher des cohérences entre les théories que tenter de les unifier, probablement parce que sa "théorie préférée", comme le souligne dg2, est la gravité quantique à boucles .

 

Ensuite, et comme le souligne justement Motta, ni Barrau ni personne n'est aujourd'hui en mesure d'affirmer qu'il n'est pas possible d'unifier la physique actuelle.

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Oui, je pense avoir compris...

 

Ce que je trouvais contradictoire, c'était

 

Il y a 3 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Il ne croit pas à la possibilité "d'unifier" toutes les théories actuelles en une seule, la "théorie du tout

 et

Il y a 3 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas possible d'unifier la physique actuelle, bien sûr.

 

Pour résumer, si j'ai bien compris :

 

Il y a 3 heures, Motta a dit :

c'est à la théorie du tout (dont parlait Hawking en particulier) qu'AB ne croit pas. Avec raison, il explique qu'elle est impossible : quand bien même aurions-nous une théorie qui explique tout de l'univers, il faudrait une théorie de niveau supérieur qui explique selon quelle loi existe cet univers tout-théorisé, et ainsi de suite à l'infini. La théorie du tout à proprement parler est donc un impossible.

Ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas possible d'unifier la physique actuelle, bien sûr.

 

 Tu fais une différence entre "toute" la physique (qu'il est impossible d'unifier et j'adhère entièrement à ce raisonnement !) et la physique connue à l'heure actuelle (pour laquelle on ne sait rien quant à la possibilité de l'unifier). Ce sont donc deux choses différentes dans ton message. J'ai bon ?

 

Maintenant,

 

Il y a 4 heures, vaufrègesI3 a dit :

Il ne croit pas à la possibilité "d'unifier" toutes les théories actuelles en une seule, la "théorie du tout"

 

On parle bien là de la "physique connue à l'heure actuelle" selon la discrimination que j'ai établie au-dessus. On est bien d'accord ? Donc si je vous ai bien suivis, primo il a démontré qu'on ne pouvait pas unifier "toute" la physique, deuzio il ne croit pas à la possibilité d'unifier la "physique actuelle" (je me comprends ;)). Il n'y croit pas, mais au fond il n'en sait rien, pas plus que n'importe qui d'autre. C'est bien ça ?

 

(Désolé je ne fais pas dans la dentelle mais c'est juste pour avoir quelques précisions et pouvoir vous suivre comme il faut, parce que c'est un sujet vraiment intéressant...)

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Il y a 1 heure, Cédric Perrouriefh a dit :

Ce que je trouvais contradictoire

 

En fait, je pense que la définition de "théorie du tout" était différente dans le propos de Daniel et dans le mien.

Daniel parlait vraiment de physique, des contradictions qui existent actuellement en physique entre les deux grandes théories que nous connaissons (enfin, façon de parler : que les physiciens connaissent, que nous on voit à peu près ce que c'est dans les grands principes sans équations disons xD).

 

Sur ce point, les précisions de @dg2 sont très utiles.

 

Je ne suis pas certain de la position d'Aurélien Barrau sur ce point.

 

Comme le dit dg2 

 

Il y a 3 heures, dg2 a dit :

Mais justifier que telle ou telle théorie est mieux fichue que l'autre parce que unifier c'est pas bien ne présente pas énormément d'intérêt.

 

Et il n'est pas impossible qu'Aurélien Barrau soit d'accord avec ça. Je ne sais pas en fait.

 

Après, j'ai entendu AB parler de "théorie du tout" dans un autre contexte. Un contexte où "théorie du tout" était une fiction épistémologique, voulant dire juste : on a tout compris à tout. Aujourd'hui ou dans cent mille ans, avec des théories très différentes, n'importe. C'est une fiction.

Or, en posant cette fiction, on s'aperçoit que c'est impossible.

Parce que si on a parfaitement compris (imaginons, donc...) l'univers dans lequel on vit et ses lois, on n'a pas encore compris, au niveau supérieur, qu'est-ce qui fait qu'il y a cet univers avec ces lois.

Mais imaginons qu'on comprenne la loi supérieure qui a rendu nécessaire cet univers et ces lois.

Soit.

On n'aura toujours pas compris la loi supérieure qui aura rendu nécessaire la loi qui a rendu nécessaire cet univers et ces lois. 

Etc. 

Ça fait vite mal à la tête xD, mais c'est une démonstration du fait qu'un "tout" compréhensible est impossible.

 

Exemple concret.

Supposons que l'hypothèse d'une infinité d'univers avec une infinité de lois différentes à chaque fois soit vraie (c'est une supposition hein, bien sûr).

Ah ben super ! On a expliqué pourquoi notre univers est tel qu'il est, avec ces lois. C'est tout simplement parce que dans l'infinité des possibilité, il devait se présenter. 

Mais on n'a pas expliqué pourquoi il existe une infinité d'univers avec une infinité de lois différentes à chaque fois.

Et ainsi de suite.

 

Donc là c'est une réflexion épistémologique qui n'est pas raccordée directement aux problèmes de la physique actuelle.

Aurélien Barrau montrait cela simplement pour montrer la naïveté épistémologique de Stéphen Hawking quand il annonçait (il l'a fait plusieurs fois) que bientôt on aurait trouvé une "théorie du tout" après quoi il n'y aurait plus rien à comprendre.

 

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C 'est peut-être juste une question de vocabulaire : par "théorie du tout", il entendait peut-être juste unifiée...

 

Quand à savoir si la théorie est unifiable... C'est quand même le plus probable, non ?

ça va dans le sens de l'évolution de la science de trouver des théories de plus en plus générales.

Et ça va tout simplement de pair avec un univers intelligible.

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Ça me rappelle Gromov, un mathématicien russe, qui dit que la beauté, l'élégance, la simplicité d'une formule ou d'une démonstration peuvent être des guides plutôt fiables quand on fait de la recherche. Et c'est vrai que l'union serait "belle"...

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Je me rappelle un peu une interview d'une mathématicienne qui disait qu'elle a toujours eu l'impression non pas de d'inventer des théories, mais plutôt de découvrir de belles choses.

Modifié par FroggySeven

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il y a 25 minutes, Kaptain a dit :

la simplicité

 

Sur ça, Grothendieck a des propos à la fois très instructifs, et assez amusants :

 

L’idée même de schéma est d’une simplicité enfantine - si simple, si humble, que personne avant moi n’avait songé à se pencher si bas. Si "bébête" même, pour tout dire, que pendant des années encore et en dépit de l’évidence, pour beaucoup de mes savants collègues, ça faisait vraiment "pas sérieux" ! Il m’a fallu d’ailleurs des mois de travail serré et solitaire, pour me convaincre dans mon coin que "ça marchait" bel et bien - que le nouveau langage, tellement bébête, que j’avais l’incorrigible naïveté de m’obstiner à vouloir tester, était bel et bien adéquat pour saisir, dans une lumière et avec une finesse nouvelles, et dans un cadre commun désormais, certaines des toutes premières intuitions géométriques attachées aux précédentes "géométries de caractéristique p". C’était le genre d’exercice, jugé d’avance idiot et sans espoir par toute personne "bien informée", que j’étais le seul sans doute, parmi tous mes collègues et amis, a pouvoir avoir jamais idée de me mettre en tête, et même (mû par un démon secret. . . ) par mener à bonne fin envers et contre tous !

 

 

Comme l’idée même des faisceaux (due à Leray), ou celle des schémas, comme toute "grande idée" qui vient bousculer une vision invétérée des choses, celle des topos a de quoi déconcerter par son caractère de naturel, d’ "évidence", par sa simplicité (à la limite, dirait-on, du naïf ou du simpliste, voire du "bébête" - par cette qualité particulière qui nous fait nous écrier si souvent : "Oh, ce n’est que ça ! ", d’un ton mi-déçu, mi-envieux ; avec en plus, peut-être, ce sous entendu du "farfelu", du "pas sérieux", qu’on réserve souvent à tout ce qui déroute par un excès de simplicité imprévue. A ce qui vient nous rappeler, peut-être, les jours depuis longtemps enfouis et reniés de notre enfance. . .

 

Il dit la même chose quand il parle d'Einstein :

 

La situation me semble très proche de celle qui s’est présentée au début de ce siècle, avec l’apparition de la théorie de la relativité d’ Einstein. Il y avait un cul-de-sac conceptuel, plus flagrant encore, se concrétisant par une contradiction soudaine, laquelle semblait irrésoluble. Comme de juste, l’idée nouvelle qui allait remettre de l’ordre dans le chaos était une idée d’une, simplicité enfantine. La chose remarquable (et conforme à un scénario des plus répétitifs. . . ), c’est que parmi tous ces gens brillants, éminents, prestigieux qui étaient sur les dents soudain, pour essayer de "sauver les meubles", personne n’y ait songé, à cette idée. Il fallait que ce soit un jeune homme inconnu, frais émoulu (si ça se trouve) des bancs des amphithéâtres estudiantins, qui vienne (un peu embarrassé peut-être de sa propre audace. . . ) expliquer à ses illustres aînés ce qu’il fallait faire pour  "sauver les phénomènes" : il y avait qu’à plus séparer l’espace du temps68 ! Techniquement, tout était réuni alors pour que cette idée éclose et soit accueillie. Et c’est à l’honneur des aînés d’ Einstein, qu’ils aient su en effet accueillir l’idée nouvelle, sans trop morigéner. C’est là un signe que c’était encore une grande époque. . .

 

Pour découvrir au fait aussi, oui, il dit la même chose.Enfin, non pas de belles choses, mais des choses évidentes:

 

En maths, les choses "évidentes", ce sont celles aussi sur lesquelles tôt ou tard quelqu’un doit tomber. Ce ne sont pas des "inventions" qu’on peut faire ou ne pas faire. Ce sont des choses qui sont déjà là depuis toujours, que tout le monde côtoie sans y faire attention, quitte à faire un grand détour autour, ou à passer par dessus en trébuchant à tous les coups. Au bout d’un an ou de mille, infailliblement, quelqu’un finit par faire attention à la chose, à creuser autour, la déterrer, la regarder de tous côtés, la nettoyer, et enfin lui donner un nom. Ce genre de travail, mon travail de prédilection, un autre chaque fois pouvait le faire, et qui plus est, un autre ne pouvait manquer de le faire un jour ou l’autre

 

 

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il y a 30 minutes, Motta a dit :

En fait, je pense que la définition de "théorie du tout" était différente dans le propos de Daniel et dans le mien

 

Oui, certainement !

 

il y a 31 minutes, Motta a dit :

Exemple concret.

Supposons que l'hypothèse d'une infinité d'univers avec une infinité de lois différentes à chaque fois soit vraie (c'est une supposition hein, bien sûr).

Ah ben super ! On a expliqué pourquoi notre univers est tel qu'il est, avec ces lois. C'est tout simplement parce que dans l'infinité des possibilité, il devait se présenter. 

Mais on n'a pas expliqué pourquoi il existe une infinité d'univers avec une infinité de lois différentes à chaque fois.

Et ainsi de suite.

 

Donc là c'est une réflexion épistémologique qui n'est pas raccordée directement aux problèmes de la physique actuelle.

Aurélien Barrau montrait cela simplement pour montrer la naïveté épistémologique de Stéphen Hawking quand il annonçait (il l'a fait plusieurs fois) que bientôt on aurait trouvé une "théorie du tout" après quoi il n'y aurait plus rien à comprendre.

 

100% d'accord ! Pour le coup on tient exactement le même raisonnement. L'idée d'un stade ultime du savoir est un peu absurde quand on y réfléchit bien. Notons qu'elle a d'ailleurs surgi à certains moments de l'Histoire, certains ont cru y être arrivé. Notamment à la fin du XIXe s., c'est à dire juste avant la découverte de la radioactivité, puis l'apparition de la physique quantique, hé mince pour ceux qui y croyaient ;) C'est sans doute être comme tu dis un peu trop naïf (et peut-être au fond, prétentieux) que de croire arriver un jour à cette forme de "théorie du tout".

 

Même l'unification de la physique actuelle ne semble pas être pour demain tant c'est un sac de nœuds : beaucoup de théories possibles sans qu'une puisse se démarquer faute de pouvoir les confronter à une expérience ou une observation suffisamment solide pour forcer au consensus. Est-ce que cela pourra seulement arriver un jour ?

 

La position de Barrau consistant à vouloir

 

Il y a 7 heures, vaufrègesI3 a dit :

trouver et démontrer les cohérences pouvant exister entre ces théories

 

selon les mots de Daniel, semble la plus épistémologiquement honnête en l'état actuel des connaissances puisqu'elle n'engage à rien et ne ferme aucune porte pour des développements ultérieurs, finalement. C'est le plus raisonnable et humble...

 

Il y a 4 heures, dg2 a dit :

Il y a un livre assez bizarre de Marcelo Gleizer qui met l'envie de tout unifier sur le compte de la pensée judéo-chrétienne, par exemple

 

Ha tiens, ce n'est pas inintéressant ça...

 

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