Roch

Réflexion théorique : diamètre, pouvoir séparateur & co.

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Bonsoir à tous.

Il fait beau, mais sans matos a portée de main je m'ennuie... Donc voilà une réflexion que j'ai eue récemment :)

 

Si on considère un instrument d'un diamètre donné, celui-ci sera toujours limité par l'image de diffraction théorique inhérente aux propriétés de la lumière.

 

Depuis quelques dizaines d'années, on a mis au point différents algorithmes d'accentuation ( déconvolution & cie ) que les adeptes d'imagerie planétaire connaissent bien, afin de transformer les images obtenues par l'intermédiaire de nos instruments imparfaits  et tenter de se rapprocher d'une l'image "réelle" de l'objet.

 

Malheureusement, si j'ai bien compris, l'algorithme parfait n'existe pas car il existe plusieurs solutions "d'image réelle" pour notre image finale. Donc nos algorithmes permettent de gagner un peu de résolution, mais plus on accentue ces transformations, plus on risque de créer des artefacts.

 

Donc l'idée est la suivante : serait-il théoriquement possible d'utiliser des images prises avec différents diamètres ( à l'aide d'un simple diaphragme par exemple ) afin d'obtenir un panel plus restreint dans les "images originales possibles" envisagées par notre algorithme, ce qui permettrait de pousser le traitement un peu plus loin sans l'apparition de ces artéfacts et de fait d'obtenir une image plus précise de l'objet en question ?

 

Un exemple parlant : sur Saturne, on peut voir apparaître le fameux "artéfact d'encke" très vite, en surtraitant certaines images prises avec un 200mm ou 250mm.

Cependant, un observateur attentif notera une position différente de l'artéfact en question sur les 2 images ; la zone sombre sera plus éloignée du bord extérieur de l'anneau sur l'image réalisée au 200mm. Conclusion logique : ce n'est pas un objet "réel".

Si nous sommes capables d'arriver à cette conclusion, pourquoi pas un algorithme ?

 

Et même pourquoi pas, en comparant la différence réelle et la différence attendue entre les deux images compte tenu des caractéristiques physiques des instruments, faire apparaître par un genre de "soustraction" cette fameuse division en vrai ?

 

J'ai cherché rapidement des publications sur le sujet, rien trouvé de concluant mais je n'ai pas non plus été très loin...

 

Bonne réflexion ;)

 

Romain

Modifié par Roch

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encore faudrait il avoir acces a des observations au meme moment avec differents diametres ... pour realiser que le plus grand diametre rafflerait la mise, puisque qu'il donne la plage la plus etendue de frequence spatiale (entre 0 et D, son diametre), y compris les courtes (au sens d'une transformee de Fourier).

 

les artefacts sont simplement introduit par un echantillonage incomplet de ces frequences spatiales.

 

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Donc en gros, ce que tu me dis, c'est que ça ne sert à rien parce que toute l'info que je récupérerais dans mon image au 200mm serait déjà "accessible" avec mon image au 250 ?

 

D'un point de vue théorique évidemment... Turbu et autres défauts instrumentaux mis à part

 

Romain

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1)

Je pense que c'est trop simple de dire

"la contribution du 200mm n'est pas intéressante car les fréquences sont trop basses".

Je crois qu'il faut avoir une approche pas seulement qualitative, mais aussi quantitative

(c'est la fonction d'augmentation de la résolution max par mouvement du capteur

sur certains boitiers photo qui m'y a fait penser).

 

Imaginons que la compilation de N images au 200mm

donne une qualité d'image équivalente à une unique prise de vue au 250.

 

Pas de soucis pour mixer les deux. La contribution du 200mm sera TOUJOURS positive.

Le seul soucis, c'est qu'elle sera négligeable si     

nombre d'image 200mm    <<     N x nmbre d'image 250mm

 

2)

Après, l'idée d'avoir des défauts radicalement différents est intéressante

(par exemple un télescope qui a surtout de l'astigmatisme, l'autre de la coma, etc...).

Mais je pense que ça n'intéresse pas trop les matheux :

il y a probablement plus de marge de progression dans le "simple" traitement de la turbulence.

 

 

 

 

Modifié par FroggySeven

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Le 18/02/2019 à 19:16, Roch a dit :

Malheureusement, si j'ai bien compris, l'algorithme parfait n'existe pas car il existe plusieurs solutions "d'image réelle" pour notre image finale. Donc nos algorithmes permettent de gagner un peu de résolution, mais plus on accentue ces transformations, plus on risque de créer des artefacts.

Oui et non, si on se place dans le cadre ou on suppose un operateur de "degradation" lineaire et connu, il peut y avoir plusieurs images "reelles" (le probleme est sous determinee), mais il peut aussi n'y en avoir aucune (les mesures se contredisent).

De maniere plus generale, c'est le conditionnement d'un probleme lineaire qui indique la difficulte qu'on aura a la resoudre.

 

Pour s'affranchir des problemes de sous determination et stabiliser la resolution du probleme, cela fait bien longtemps qu'on a remplace les equations des problemes inverse par des fonctionelles convexes. Et ces fonctionnelles utilisent de maniere generale, implicitement ou explicitement des apriori sur les conditions de prise de vue, ou la nature meme du signal a reconstruire (bruit de nature gaussienne, spectre a bande limitee, parcimonie dans un espace d'ondelettes, etc...).

 

Les artefacts proviennent souvent du fait que l'apriori est imparfait (trop simple) et/ou mal pondere, et/ou que les defauts sont mal modelises.

 

Le 18/02/2019 à 19:16, Roch a dit :

Donc l'idée est la suivante : serait-il théoriquement possible d'utiliser des images prises avec différents diamètres ( à l'aide d'un simple diaphragme par exemple ) afin d'obtenir un panel plus restreint dans les "images originales possibles" envisagées par notre algorithme, ce qui permettrait de pousser le traitement un peu plus loin sans l'apparition de ces artéfacts et de fait d'obtenir une image plus précise de l'objet en question ?

 

Une approche en quelque sort similaire existe deja depuis un petit moment, ou l'objectif est d'apprendre le mapping entre images faible resolution classiques, et images haute resolution correspondante.

Ces methodes ont ete teste avec succes dans plusieurs domaines de l'imagerie. Si on a un bon simulateur, meme pas besoin d'acquerir les images avec de petits diametres, il suffit de prendre la meilleure image, et lui appliquer des operateur de degradation (simple sous echantillonage bicubic, psf, bruit, seeing, etc...).

 

Il y a plethore de methodes basees sur le deeplearning qui permettent de faire cela, en vrac et non exhaustif:

- simple cnn:http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.642.1999&rep=rep1&type=pdf 

- plus intelligent avec une couche de deconvolution: https://arxiv.org/pdf/1608.00367.pdf

- plus profond, avec residual learning: https://arxiv.org/pdf/1511.04587.pdf (et il y a un paquet d'architectures bases sur differentes saveurs de residual networks)

- gan (modele generatif, fourni une fonction de cout "sur mesure") https://arxiv.org/pdf/1609.04802.pdf 

- Variante probabiliste du gan: https://arxiv.org/pdf/1702.00783.pdf

- reseaux siamois: https://ieeexplore.ieee.org/abstract/document/8322848/

 

 

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il y a une heure, DOLGULDUR a dit :

Si on a un bon simulateur, meme pas besoin d'acquerir les images avec de petits diametres, il suffit de prendre la meilleure image, et lui appliquer des operateur de degradation (simple sous echantillonage bicubic, psf, bruit, seeing, etc...).


Alors justement, c'est là dessus que j'ai du mal à être d'accord ;)

Je reformule mes idées ;)

Restons dans un cadre théorique ; prenons deux images "parfaites" d'un objet ( donc sans turbulence, sans défauts optiques, et au RSB infini ) prises au travers de mes deux diamètres différents.
La question est la suivante : peut-on, par une transformation mathématique exacte, transformer notre image prise au 250mm en l'image prise avec le 200mm ? ( sans connaitre l'image originale évidemment )

Si oui, sujet clos, j'ai ma réponse ;) ( c'est ce que je crois comprendre de la réponse de Muller )

Si non, cela veut dire que cette image au 200mm apporte une information supplémentaire que l'on ne pourra pas trouver dans l'image prise au 250mm ; c'est ce qui me semblait logique quand j'ai écrit le premier post.

D'où ma question de départ :
N'aurait-on pas intérêt à utiliser cette seconde image en plus de la première pour aller plus loin dans notre entreprise de "super-résolution", puisqu'elle comporte une information supplémentaire ? ( qu'on n'aurait pas avec l'ajout d'un simple flou gaussien ou autre sur la première image )
Et donc faire mieux que tout ce que tu me proposes ?

Romain

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en poussant le raisonnement, on pourrait aussi ajouter des images d'un telescope de 100 mm, puis encore d'un 50mm, puis d'un 25  mm, en esperant a chaque fois ameliorer l'image finale?

(je ne veux pas dire un raisonmment par l'absurde  mais presque ;) ).

 

Plus d'images dans le sens de plus de signal-sur-bruit ou dans des filtres couleur differents, ce ne sera plus dans le contexte de haute-resolution spatiale et amelioration a posteriori de la qualite des images.

 

Par contre, ton idee n'est pas du tout bete, puisque fondamentalement, c'est ainsi que fait par exemple ALMA (et tout interferometre radio) pour recuperer les informations relatives a differentes frequences spatiales: par exemple, une configuration d'antennes compacte pour "voir" les structures etendues, et une configuration d'antenne tres etendue, pour voir les fins details. Mais ce n'est pas dans le regime "optique" et "stabilisation" de la turbulence.

 

 

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il y a 9 minutes, muller a dit :

on pourrait aussi ajouter des images d'un telescope de 100 mm, puis encore d'un 50mm, puis d'un 25  mm, en esperant a chaque fois ameliorer l'image finale?

à condition d'avoir un ratio genre 1, 100, 100000 images, oui.

 

Note "qu'améliorer l'image" ce n'est pas forcément la faire tendre vers la perfection même avec un nombre infini d'images : la somme d'un nombre infini de termes positifs peut avoir une limite finie.

 

Peut-on atteindre la résolution du VLT avec un nombre infini d'images prise avec un 50mm ?

Les matheux doivent savoir je suppose :-)

Modifié par FroggySeven

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il y a 20 minutes, muller a dit :

en poussant le raisonnement, on pourrait aussi ajouter des images d'un telescope de 100 mm, puis encore d'un 50mm, puis d'un 25  mm, en esperant a chaque fois ameliorer l'image finale?

(je ne veux pas dire un raisonmment par l'absurde  mais presque ;) ).


Oui exactement.

En fait intuitivement je vois ça comme le fait de préciser une courbe de tendance... dans mon idée, le fait de connaître l'image théorique parfaite pour des diamètres de 50, 100, 150 et 200 mm devrait pouvoir donner une extrapolation plus précise de ce que donnerait l'image dans un 300, 350 ou 400mm plutôt qu'en se basant uniquement sur l'image au 250.

Après je ne prétends pas pouvoir en tirer une quelconque application pratique ( et surtout pas moi :D ) mais du coup dans la théorie... ça fonctionne ou pas ?

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il y a une heure, Roch a dit :

peut-on, par une transformation mathématique exacte, transformer notre image prise au 250mm en l'image prise avec le 200mm ? ( sans connaitre l'image originale évidemment )

 

En fait il faudrait preciser le cadre theorique ici (continue, discret, quantifie), certaines choses se font bien de maniere analytique, mais sont plus subtiles dans le domaine discret. Selon qu'on utilise l'analyse dans le monde continu, ou l'algebre dans le monde discret, on peut meme carrement avoir des reponses differentes.

 

Dans une approche simpliste, si on considere que l'instrument peut etre defini uniquement par sa psf, et qu'on connait parfaitement la psf des deux instruments, sous reserve d'avoir un echantillonage adapte (pas de repliement) en principe oui, c'est une simple multiplication (inimaginable en pratique pour des raisons de bruit et de stabilite numerique).

 

Si il faut prendre en compte les aberations optique du systeme qui dependent de la position du capteur, c'est a dire dans les cas ou on est soit proche soit carrement moins bon que le diffraction limited, c'est pas trop mon rayon, ca va dependre de l'invertibilite de l'operateur de rendu.

 

A mon sens, si l'on ne prends pas en compte les experiences d'interferometrie, les cas ou l'information presente dans le petit telescope ne peut pas etre reconstruite par le telescope de gros diametre (toute chose etant egale par ailleurs) doivent etre tres rare et tres subtiles (liee au lien entre l'echantillonage du capteur et la psf de l'instrument en question, par exemple si elle a des creux ou des bosses caracteristiques, comme peut etre dans le cas des aigrettes ?).

Modifié par DOLGULDUR

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il y a 15 minutes, Roch a dit :

En fait intuitivement je vois ça comme le fait de préciser une courbe de tendance... dans mon idée, le fait de connaître l'image théorique parfaite pour des diamètres de 50, 100, 150 et 200 mm devrait pouvoir donner une extrapolation plus précise de ce que donnerait l'image dans un 300, 350 ou 400mm plutôt qu'en se basant uniquement sur l'image au 250.

Non , il va te manquer l'équivalent des coefficients dans l'espace des fréquences pour la partie élevée.

Information manquante = pas d'extrapolation.

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il y a 31 minutes, lyl a dit :

Non , il va te manquer l'équivalent des coefficients dans l'espace des fréquences pour la partie élevée.

Information manquante = pas d'extrapolation.


Pourtant, c'est déjà en quelque sorte ce que l'on fait sur nos images planétaires... même sur des image "sans turbu" réalisées avec de très petits diamètres, l'usage de différents algorithmes (ondelettes, vancittert et Cie ) est utile pour faire ressortir des choses. En quelque sorte, on fait donc déjà une extrapolation, même si elle ne peut pas aller très loin puisqu'à un moment on ne fait qu'amplifier des artéfacts.
La connaissance de la "vraie image" prise par les diamètres inférieurs ne permettrait-elle pas d'aller plus loin dans cette extrapolation ?

Après, au vu de cette réponse :
 

il y a 32 minutes, DOLGULDUR a dit :

 

Dans une approche simpliste, si on considere que l'instrument peut etre defini uniquement par sa psf, et qu'on connait parfaitement la psf des deux instruments, sous reserve d'avoir un echantillonage adapte (pas de repliement) en principe oui, c'est une simple multiplication (inimaginable en pratique pour des raisons de bruit et de stabilite numerique).

 


Je suppose que c'est effectivement une fausse piste ;)

Modifié par Roch

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il y a 25 minutes, Roch a dit :

La connaissance de la "vraie image" prise par les diamètres inférieurs ne permettrait-elle pas d'aller plus loin dans cette extrapolation ?

Non, tu es limité par la diffraction. L'empilement d'image permet seulement d'atteindre la limite et d'éliminer le hasard apporté par la turbulence.

Modifié par lyl
précision

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il y a 28 minutes, Roch a dit :

l'usage de différents algorithmes (ondelettes, vancittert et Cie ) est utile pour faire ressortir des choses.

On ne va jamais faire ressortir des choses que l'on ne mesure pas ! (a part sortir des artefacts ! ou creer de l'information a partir du vide)

Ces algorithmes travaillent sur les frequences spatiales (cf la bonne vieille transformee de Fourier). Un telescope de diametre D peut mesurer les frequences spatiales jusqu'a D. La resolution theorique, selon les definition, est alors  lambda/D.

Plus grand est le telescope, plus petit les details fins dans l'image. Mais ca on le sait tous.

 

La turbulence passant par la, ca empate les images = la coherence dans les frequences spatiales peut etre grandement diminuee,on perd du detail.

 

On ne mesurerait pas mieux les frequences spatiales avec un petit telescope. Meme a faire 1eN images (aurait on le temps physique, avec la sensibilite moindre du petit telescope?). Ce serait quand meme mieux de le faire avec le telescope de diametre D.

 

 

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Alors, vous m'avez tous l'air bien plus calés que moi dans le domaine, et pourtant je n'arrive pas à être d'accord :D

 

 

Il y a 19 heures, muller a dit :

Un telescope de diametre D peut mesurer les frequences spatiales jusqu'a D. La resolution theorique, selon les definition, est alors  lambda/D.

 

Oui, mais si je ne dis pas de bêtises, ce n'est absolument pas une limite franche comme tu le laisses entendre. Le contraste des détails de taille proche de lambda/d va diminuer rapidement, mais n'atteindra jamais zéro ; c'est bien pour ça qu'on peut distinguer la division de Encke derrière un 300mm, ou même, par exemple, que je peux distinguer le globe saturnien à travers une division de Cassini ne mesurant que 0.4" derrière mon 150mm au pouvoir séparateur théorique de 0.8"

 

Donc en augmentant le contraste de ces petits détails via les transformations de Fourier, il y a bien des détails réels que l'on amplifie, mais ceux-ci seront mêlés à une proportion d'artéfacts de plus en importante. 

 

Non ?

Modifié par Roch

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il y a 19 minutes, Roch a dit :

Oui, mais si je ne dis pas de bêtises, ce n'est absolument pas une limite franche comme tu le laisses entendre. Le contraste des détails de taille proche de lambda/d va diminuer rapidement, mais n'atteindra jamais zéro ; c'est bien pour ça qu'on peut distinguer la division de Encke derrière un 300mm, ou même, par exemple, que je peux distinguer le globe saturnien à travers une division de Cassini ne mesurant que 0.4" derrière mon 150mm au pouvoir séparateur théorique de 0.8"

 

 

De même qu'à l'oeil on voit des étoiles qui sont des milliards de fois plus petites que le pouvoir séparateur de l'oeil !

 

Ne confondons pas VOIR et POUVOIR SEPARATEUR !

 

Lucien

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il y a 32 minutes, Lucien a dit :

qui sont des milliards de fois plus petites que le pouvoir séparateur de l'oeil

C'est amusant de penser que si un astronaute va les voir, c'est grâce aux imperfections optiques de notre oeil.

S'il était parfait, il risquerait d'amener les photons entre deux cônes ou batonnets.

 

D'ailleurs j'y pense, ce cas doit pouvoir se produire en photo, d'avoir une source très ponctuelle avec une très bonne optique dont l'image disparait totalement car arrivant "entre" (câblage) deux photosites. On doit peut-être y arriver avec une étoile artificielle et un grand angle de qualité.

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@FroggySeven il y a toujours une partie du flux qui disparait dans les zones non sensibles du capteur.

 

Par contre, ce n'est pas du aux "imperfections" de la geometrie de l'optique si le rendu d'une etoile n'est pas ponctuel, une optique de taille finie, parfaite a tous les points de vue donnerai quand meme une tache de diffraction, et cela est du a la nature meme de la lumiere: https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_optique-ondulatoire/oo-diffraction_impression.html

 

Dans l'absolu, la tache de diffration a un support infini, donc si ton pixel a une surface finie, il viendra intercepter (en integrant le hasard quantique, sur un temps suffisamment long) une partie du flux, quelle que soit ton optique.

Dans la pratique, je ne sais pas quelle partie du support on retient pour definir le diametre de la tache d'Airy (premier, second lobe, % du flux total integre ?), mais apparemment pour des longueurs d'onde du visible et des instruments d'amateur je pense qu'on reste sur des valeurs bien superieures a a la taille "inter" pixel, sinon cela voudrait dire qu'on a mal choisi son echantillonage.

 

Mais dans une certaine mesure, tu as raison, on peut imaginer qu'un telescope suffisamment grand, et suffisamment parfait, en prenant des longueur d'ondes tres faibles (UV, X ? Gamma ?) aura une tache de diffraction qui finira par devenir suffisamment riquiqui pour que l'essentiel tombe en dehors du seau ^^

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oui j'avais oublié la tâche d'Airy.... sauf que comme c'est discret (photons), l'essentiel  peut être la totalité

(je me rattrappe aux branches basses ;-) )

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Il y a 3 heures, Roch a dit :

je peux distinguer le globe saturnien à travers une division de Cassini ne mesurant que 0.4" derrière mon 150mm au pouvoir séparateur théorique de 0.8"

Ça revient tous les ans

http://oncle-dom.fr/sciences/astronomie/histoire/anneaux/structure/cassini/cassini.htm

T'es bon pour la polémique de Cassini et de sa 108mm

Ceci dit ... la plupart de ceux qui observe les doubles utilisent le critère de Dawes. (fort sur-échantillonage, utilisation de FWHM)

rezspace.gif

Modifié par lyl
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cf MTF ou en plus simple acutance(piqué) = résolution x contraste

Par fort contraste, sans bruit, on est limité par une dynamique d'assombrissement de 1 bit.

Cf crop brut de la ficelle de cette luge à plus d'un km (c'est moins joli que Cassini, je sais :D)

DSC03750serré.JPG

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Comme on peut voir une ombre noire d'un satellite sur Jupiter ayant un diamètre plus petit que la tache d'Airy de l'instrument (dixit Ombre d'Europe sur Jupiter dans une 100mm). La tache est visible mais elle a le diamètre au moins équivalent à la tache d'Airy, pas son véritable diamètre angulaire. Elle est un peu plus grise, car plus étalée, et serait plus noire et plus petite dans un instrument plus grand.

Si l'instrument est suffisamment petit, elle sera d'autant plus étalée que l'on ne la distinguera plus en contraste avec les tons voisins.

J'ai bien appris ma leçon lyl?

Modifié par STF8LZOS6

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il y a une heure, STF8LZOS6 a dit :

un peu plus grise, car plus étalée, et serait plus noire et plus petite dans un instrument plus grand.

 

il y a une heure, FroggySeven a dit :

Par fort contraste, sans bruit, on est limité par une dynamique d'assombrissement de 1 bit.

 

Je crois que ce sont les meilleures explications.

 

L’œil fonctionne en sur-échantillonage permanent quand on analyse l'image dans la fovéola. (un cône fait entre 1.5 et 2.5 um et toc pour la résolution des caméras photo)

Avec de l'entrainement, on dépasse une densité d'analyse de 25 cônes qui marchent en différentiel +/-

Au maximum, l’œil a environ 6-7 bits de contraste : imaginer la densité de cônes utilisé pour mettre en œuvre tout ça, le grossissement et la luminosité minimale nécessaire pour y arriver. Saturne serait plus sombre, le paradoxe de Cassini n'aurait pas eu lieu.

contrast-sensitivity.jpg

https://www.gatinel.com/recherche-formation/acuite-visuelle-definition/acuite-visuelle-resolution-et-pouvoir-separateur-de-loeil/

 

Citation

L’échantillonnage du signal perçu est accompli par la mosaïque des photorécepteurs (la zone centrale de la fovéa, dont le diamètre est proche de 400 microns, ne contient que des cônes, et pas de bâtonnets).

Plus cette mosaïque est dense, et plus elle permet d’échantillonner sans perte des fréquences spatiales élevées. La densité des cônes au sein de la région centrale de la fovéa des yeux humains (fovéola) est comprise entre 120 000 et plus de 200 000 cônes/mm2. Une telle densité correspond à une capacité d’échantillonnage proche de 60 cycles par degré, mais il existe des variations selon les yeux, liées à la taille minimale de ces photorécepteurs, qui peut avoisiner 1.6 microns pour les plus petites.

Le pavage de la fovéa par les cônes est de nature polygonale globalement hexagonale, ce qui fait que la distance entre les centres de cônes est un peu plus faible que leur diamètre maximum.

Les cônes de la fovéa centrale sont reliés chacun à une seule cellule ganglionnaire, qui est une cellule de transition dont l’expansion rejoint le nerf optique.

 

-----------------------------

 

Une idée de l'éclairement des cônes dans la fovéola, même à la résolution de l'oeil : plusieurs cônes en contribution. (en jaune)

sur-echantillonage-oeil_hexagonal.jpg.ffe1515a2e90b6f3d564caa5535b1af9.jpg

Modifié par lyl
orthographe
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8 hours ago, lyl said:

Au maximum, l’œil a environ 6-7 bits de contraste

 

Sans rentrer dans le détail, il ne faut pas oublier que la dynamique de l'oeil est logarithmique, contrairement aux photosites en Si et leur électronique associée dont la dynamique résultante est linéaire. Je n'ai pas les tables en tête, mais il me semble sauf erreur qu'une dynamique à 6-7 bits est insuffisante pour établir la lecture de contraste effective décelable à l’œil. Il faudrait que je fouille pour retrouver le papier original, mais Jean Dragesco parlait déjà dans les année 1970-80 de la perception de détails de contraste de l'ordre de 0.5% à 1% entre deux taches de diffraction contiguës reléguant le critère de Raleigh aux oubliettes avec ses 17% de chute de contraste entre les PSF..

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On considère qu'on voit environ 100 niveaux de gris

et on code  les couleurs sur 3x256 niveaux ( donc 3 x 8 bits... un peu large mais c'est dû à l'architecture des ordis).

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      Bonjour,
      Avant de commander un 150mm plan, qui peut paraitre grand pour un 500mm f3.3 seulement, mais j'ai l'intention de faire un peu de photo avec mon A7s...
      Quelle taille fond vos secondaires ?
      Laurent.
    • Par xmeex
      Bonjour à tous.
       
      Depuis l'acquisition d'un C11 en juillet 2023, j'ai renoué avec l'astro et je me suis lancé dans l'astrophoto planétaire.
      Comme beaucoup d'autres, Saturne et Jupiter m'ont fait de l'oeil (à moins que ça soit l'inverse).
      J'ai vite compris que sans collimation impeccable, pas de haute définition envisageable. Et un Schmidt-Cassegrain, c'est très sympa pour le planétaire, mais qu'est-ce que c'est sensible à la collimation !
      Par défaut, le secondaire du C11 est muni de 3 vis phillips.
      Par facilité et par peur de toucher la lame avec un tournevis dans le noir, je les ai remplacé par des bob's knobs de chez Pierro Astro.
      Quelle facilité de manipulation ! Maintenant, je n'avais plus qu'à m'entraîner pour que cet exercice devienne naturel et rapide.
      Je n'utilise que la collimation à la caméra, ce qui permet de faire les réglages et voir en même temps le résultat.
      Avec mon ciel très "mouvant", j'ai du quand même apprendre à être patient car impossible de voir la tâche d'Airy pour finaliser. Donc stacking de la vidéo de l'étoile, réglage/stacking/réglage ...
       
      Bref, le tour de main, maintenant, je l'ai. En revanche, je constate que ma collim ne tient même pas durant une session d'observation, ce que je considère quand même comme le minimum syndical.
       
      Le soucis, j'en suis persuadé, vient des vis boutons. Probablement légèrement trop fine et, malgré un serrage correct (pas trop pour éviter le trefoil), je ressens que c'est près à bouger. De plus, le ressenti entre les doigts du dernier serrage n'est pas satisfaisant. Je confirme finalement par l'expérience ce que j'ai pu lire quelques fois sur les forums. 
       
      La mort dans l'âme, je décide de revenir à des vis plus classiques, mais cette fois avec clé allen. J'opte pour des vis BTR en titane M3 0.5 / 12mm selon les spec Celestron. 10€ la vis frais de port compris ça pique mais je me dis "qu'est-ce que je risque" ?
       
      Et bien franchement, si vous avez ce soucis, allez-y !
      Les vis sont parfaitement ajustées au filet => bon suivi du réglage la clé allen est plus facile à manipuler que le tournevis et offre une sensation de serrage plus précise lorsqu'on peaufine au 32ème de tour. La collimation tient. Du moins durant ma session. Vu le démontage systématique, je revérifie en début de session et refait un réglage minime si nécessaire.  
      Pour info, la réf de mes nouvelles vis (or anodisé) : 
      https://www.bst-moto.com/vis-titane-chc-m3-x-0-5mm-x-12mm-art_fr_757162.html

       
      Bonne journée et bon ciel à tous.
       
      Xavier
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