jackbauer 2

Artemis : retour de la NASA sur la Lune en 2024 (?)

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@starjack Et bien, cela nous indique que la situation est semblable à celle du siècle dernier. Deux superpuissances qui vont lutter l'une contre l'autre, deux impérialismes concurrents. Celui de la Chine qui veut démontrer que son modèle est le meilleur et celui des Etats-Unis qui vont faire de même. Enfin je préfère personnellement celui des Etats-Unis qui est celui d'une démocratie aussi imparfaite que la nôtre. On ne joue plusas dans la même cour... Vu qu'on ne sait même plus produire un vaccin en temps et en heure, on aurait bien du mal !

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bb-9e ce n'était pas la peine de préciser dans quel camps tu te situes ,mais je pense que ce n'est pas l'objet de ce forum

Ceci étant  on a le droit de critiquer les ricains chaque fous qu'ils le méritent sans pour autant tomber entre les bras des Chinois , qui cela dit en passant en ce moment  ont de bons résultats et font avancer  des connaissances  dont toute la planète  va bénéficier 

Au fait pour ce genre de guerre  de tranchées  nous avons déjà  un spécialiste  xD

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Il y a 1 heure, bb-9e a dit :

Celui de la Chine qui veut démontrer que son modèle est le meilleur et celui des Etats-Unis qui vont faire de même.

 

Je pense que je nuancerais un peu. Je ne suis pas sûr que la Chine cherche à démontrer que son modèle est le meilleur, ce que voulait faire l'URSS en son temps.

 

Il me semble que la Chine veut surtout passer devant, dans toutes les disciplines et activités, pour être plus fort, être les premiers, du haut de 5000 ans de civilisation chinoise comparés à nos pauvres 2000 ans, selon une chronologie courante à défaut d'être totalement étayée historiquement.

 

Et ils vont y parvenir dans peu de temps en terme d'activité économique, les projections disent (de mémoire) deux-trois ans pour devenir le numéro un économique du monde, devant les Etats-Unis. Après, scientifiquement, ça avance très vite chez eux. Spatialement aussi. Astronomiquement aussi, Arecibo s'écroule et eux ils mettent en service leur FAST de 600 m de diamètre. Militairement, ils sont très très loin des Américains, comme tout le monde d'ailleurs.

 

Oui, mes valeurs, nos valeurs, sont à coup sûr du côté des américains, face à une dictature. Mais j'éprouve un agacement personnel à les entendre trop souvent clamer leur leadership, en particulier quand il n'est pas évident qu'ils l'ont encore, et mélanger les sujets. Mais bon après je me calme... ;)

 

PS; par contre, ce qui m'inquiète souvent, c'est Taiwan. Ils ont mis la main sur Hong-Kong et personne n'a bougé (mais que faire ?). S'ils veulent faire pareil sur Taiwan, là ça bougera...

 

Jacques

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Coûts des éléments clés du programme Artemis de la NASA jusqu'à l'année fiscale 2025. Le retour de l'homme sur la Lune en 2024 n'est toutefois pas certain. Les estimations sont de 86 milliards de dollars répartis sur les années fiscales 2012 à 2025. 35 milliards de dollars ont déjà été dépensés ces 8 dernières années, mais la plus grosse partie reste à budgéter dans les 5 prochaines années. En comparaison, la NASA a dépensé 288 milliards de dollars pour le programme Apollo entre 1960 et 1973. Si le programme Artemis continue sous l'ère Biden, il est possible qu'il soit ralenti compte-tenu de délais peu réalistes fixés jusqu'alors. Et surtout, le budget alloué à l'atterrisseur lunaire n'est toujours pas bouclé, ce qui rend la date de 2024 peu fiable. Et ce n'est pas le seul élément du programme qui présente de sérieuses difficultés techniques. Il n'est d'ailleurs pas impossible que le lancement de SLS avec la mission Artemis I glisse sur 2022. La construction des éléments de la mini-station lunaire Gateway subit également des délais, et il est peu probable qu'elle soit disponible pour la première mission d'atterrissage sur la Lune.

 

https://spaceflightnow.com/2021/02/10/biden-signals-support-for-artemis-moon-program-watchdog-says-it-will-cost-86-billion/

 

Artemis-couts.jpg

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Le 11/02/2021 à 10:33, Bill46 a dit :

il est peu probable qu'elle soit disponible pour la première mission d'atterrissage sur la Lune.

 

Cela fait un bon moment que Bridenstine a dit que le premier atterrissage lunaire Artemis  se passerait du Lunar Gateway, qui ne sera pas là pour 2024 (quand 2024 restait encore la date officielle même si peu de monde y croyait encore).

 

Le 11/02/2021 à 10:33, Bill46 a dit :

la NASA a dépensé 288 milliards de dollars pour le programme Apollo entre 1960 et 1973

 

Wikipedia distingue entre Apollo stricto sensu à 237 milliards de dollars (valeur 2019) et les programmes annexes Gemini, Surveyor, Lunar Orbiter...pour 60 milliards de dollars 'arrondis).

 

Je suis d'accord, Artemis sera ralenti. SLS ne sera pas lancé en 2021, je prends les paris.

 

Et je ne sais pas qui construira un Lunar lander de la trempe du LM, un vaisseau spatial pour lequel j'éprouve une admiration sans borne ! Chacun ses folies... :S !

 

 

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Dans le cadre du programme Green Run, la seconde tentative d'allumage "nominal" (hot fire) des 4 moteurs RS-25 du premier étage du lanceur SLS devrait avoir lieu le 25 février prochain au Stennis Space Center de la NASA. Si les 4 moteurs ont bien fonctionné lors du premier test mené le 16 janvier, ils ont toutefois été automatiquement stoppés après 67 secondes en raison de valeurs de paramètres dépassant les limites strictes fixées à l'avance. Cette durée de fonctionnement a été finalement jugée trop courte pour valider l'ensemble du test et c'est pourquoi un second test a été programmé. Pour l'instant, la mission Artemis 1 (SLS Block 1 + Orion sans équipage) est toujours prévue avant la fin de l'année 2021.

 

https://www.nasa.gov/press-release/nasa-to-discuss-second-hot-fire-test-of-rocket-for-artemis-moon-missions

 

RS-25hotfire.jpg

 

 

Par ailleurs, la NASA et son partenaire principal Boeing ont finalisé le programme de construction de l'étage supérieur EUS qui équipera la version Block 1B de SLS à partir du 4e lancement (donc à partir d'Artemis 4), en remplacement de l'étage cryogénique ICPS étroitement dérivé de l'étage supérieur du lanceur Delta IV. EUS (Exploration Upper Stage) aura un diamètre équivalent à celui de l'étage principal de SLS et ses 4 moteurs RL10 seront également alimentés en hydrogène et oxygène liquides. L'usage de l'EUS devrait porter la charge utile de 27 tonnes à 38 tonnes en orbite de transfert lunaire. Les premiers essais à chaud de l'étage EUS à Stennis sont prévus à partir de l'été 2024.

 

https://www.nasaspaceflight.com/2021/02/nasa-completes-exploration-upper-stage-cdr-focuses-new-office-on-sls-block-1b-development/

 

 

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On le subodorait depuis quelques temps... mais pour 2024, c'est mort !

 

https://arstechnica.com/science/2021/02/acting-nasa-chief-says-2024-moon-landing-no-longer-a-realistic-target/

 

En résumé, le nouvel administrateur de la NASA, Steve Jurczyk, officialise ce que beaucoup pensaient déjà, à savoir que 2024 n'est plus l'objectif du retour de l'homme sur la Lune car c'est "irréaliste" pour ne pas dire "irréalisable". En revanche, le programme Artemis est bien maintenu (ce qu'avait déjà proposé le Président Biden) afin d'apporter "une certaine stabilité" aux projets en cours, et surtout de rassurer les partenaires industriels de la NASA et les pays déjà engagés pour fournir des éléments essentiels du programme, dont le Canada, l'Europe et le Japon. La non-budgétisation complète par le Congrès américain du Système d'atterrissage lunaire avait déjà laissé planer un doute sérieux sur la date de 2024. Un nouveau "chemin réaliste" sera étudié par la NASA et la Maison Blanche dans les prochains mois, tout en maintenant le développement d'Artemis qui reste la clé de voûte du futur programme d'exploration. Outre le lanceur et l'atterrisseur lunaire, il reste une foule d'autres technologies à mettre en place afin d'assurer la présence de l'homme autour de la Lune et de garantir des allers-retours en toute sécurité.

 

D'ici quelques semaines, la sélection de deux ou d'un seul partenaire parmi ceux actuellement pressentis pour fournir un atterrisseur lunaire (Blue Origin, Dynetics et SpaceX) devrait permettre de fixer avec plus de certitudes une nouvelle date réaliste de retour sur la Lune.

 

 

https://spacenews.com/russia-china-to-sign-agreement-on-international-lunar-research-station/

 

Parallèlement, de l'autre côté de la planète, la Russie et la Chine discutent d'un Protocole d'accord pour l'étude de la création d'une "station de recherche" (robotisée dans un premier temps) implantée près du pôle sud de la Lune dans la seconde moitié des années 2020. Ce projet, dit IRLS, serait ouvert à d'autres partenaires internationaux. Comme on le sait, la Russie ne s'est pas jointe au programme Artemis en 2020 et s'est montrée également sceptique quant à la station Lunar Gateway, des programmes qu'elle considère comme étant trop américano-centriques, s'éloignant ainsi des autres nations partenaires de la SSI. Par ailleurs, en se rapprochant de la Chine, la Russie confirmerait une certaine dérive géopolitique déjà entamée après le conflit ukrainien et les sanctions occidentales qui ont suivi. Dmitri Rozoguine, chef de Roscosmos, avait déjà laissé entendre se rapprochement avec la Chine l'an dernier. L'ESA, déjà engagée auprès de la NASA sur le programme Artemis, ne ferme pas quant à elle la porte à ces nouvelles propositions et reste attentive aux futures missions chinoises Chang'e-6, 7 et 8 et russe Luna 27 (dans lesquelles elle reste plus ou moins impliquée), ainsi que probablement à des missions lunaires habitées au début des années 2030. Enfin, il faut noter que pour l'instant il ne s'agit que d'un projet d'accord de coopération entre la Russie et la Chine, non finalisé.

 

De toute façon, dans cette histoire, la Russie n'a pas vraiment le choix, car avec ou sans eux la Chine trace déjà sa route vers la Lune. En s'éloignant un peu plus des pays occidentaux, la Russie n'a plus qu'un wagon où s'accrocher pour espérer rester dans la course... au risque d'y perdre une partie de son âme car les Chinois ne feront pas de cadeaux.

 

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Le 18/02/2021 à 15:45, Bill46 a dit :

en se rapprochant de la Chine, la Russie confirmerait une certaine dérive géopolitique

 

Le 18/02/2021 à 15:45, Bill46 a dit :

L'ESA (...) ne ferme pas quant à elle la porte à ces nouvelles propositions et reste attentive aux futures missions chinoises

 

La dérive géopolitique quand on se rapproche de la Chine, c'est valable uniquement pour la Russie ? :)

 

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Le 17/02/2021 à 18:09, Bill46 a dit :

Dans le cadre du programme Green Run, la seconde tentative d'allumage "nominal" (hot fire) des 4 moteurs RS-25 du premier étage du lanceur SLS devrait avoir lieu le 25 février prochain au Stennis Space Center de la NASA.

 

A cause d'un problème de pré-valve d'alimentation en oxygène liquide défectueuse, l'essai est repoussé à une date ultérieure. Frustrant.

 

NB : la date du 16 mars a été avancée.

 

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Des nouvelles de la préparation de la mission Artemis I (sans équipage à bord) :

 

- Les propulseurs à poudre sont entièrement montés sur la plate-forme mobile de lancement et subissent des tests finaux.

 

- L'étage central n'arrivera quant à lui que dans les deux mois après le second tir à chaud qui devrait avoir lieu à la mi-mars au Centre d'essais de Stennis, après avoir été transporté sur une barge jusqu'au Centre spatial Kennedy. Puis il sera accolé aux deux boosters déjà en place.

 

- Le remplissage en carburants de la capsule Orion est en cours. Puis elle sera déplacée dans un autre bâtiment pour être intégrée au système de sauvetage. Et l'ensemble sera ensuite monté au sommet de la fusée SLS, au-dessus du segment adaptateur qui contiendra déjà 13 petits satellites scientifiques et technologiques qui seront déployés au cours de la mission. Placée au sommet de son lanceur, la capsule Orion sera ensuite équipée de différents modules d'expériences et charges utiles.

 

- Une première simulation de la séquence de lancement devrait avoir lieu au printemps (il y en aura 12 au total avant le lancement réel).

 

- Enfin, des tests sont en cours pour vérifier le bon fonctionnement de l'engin de transport à chenilles (le crawler-transporter 2) qui acheminera la fusée du bâtiment d'assemblage (le VAB) jusqu'à son pas de tir 39B.

 

https://www.nasa.gov/feature/kennedy-prepares-for-first-flight-of-rocket-and-spacecraft-for-moon-missions

 

La date de lancement n'est bien sûr pas encore fixée, tout dépendra des résultats de l'essai de fonctionnement des moteurs de l'étage central de SLS dont le premier tir n'a pas donné entière satisfaction.

 

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Le 18/02/2021 à 15:45, Bill46 a dit :

Parallèlement, de l'autre côté de la planète, la Russie et la Chine discutent d'un Protocole d'accord pour l'étude de la création d'une "station de recherche" (robotisée dans un premier temps) implantée près du pôle sud de la Lune dans la seconde moitié des années 2020. Ce projet, dit IRLS, serait ouvert à d'autres partenaires internationaux.

 

Protocole d'accord signé ce jour entre la Russie et la Chine (par visioconférence). https://www.roscosmos.ru/30248/

 

Le projet russo-chinois de "Station scientifique lunaire internationale" ne précise pas s'il s'agira d'une station (automatisée dans un premier temps) en orbite (à la Lunar Gateway) ou posée en surface, au pôle sud, bien que la Chine ait déjà clairement exprimé un objectif en ce sens. L'Europe s'était déjà déclarée prête à collaborer avec la Chine. La France a d'ailleurs annoncé ce jour que "le Président du CNES et l’Administrateur de la CNSA ont réaffirmé leur volonté de maintenir, voire de renforcer, en dépit du contexte, la remarquable dynamique de la coopération spatiale entre la France et la Chine" (https://presse.cnes.fr/fr/cooperation-spatiale-entre-la-france-et-la-chine-reunion-entre-le-president-du-cnes-et-0), ce qui n'empêche pas la coopération via l'ESA au programme Artemis de la NASA et à la station lunaire Gateway (auxquels la Russie n'a pas donné son accord). Une course à la Lune est-elle (re)lancée ?

 

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Le 09/03/2021 à 17:31, Bill46 a dit :

Protocole d'accord signé ce jour entre la Russie et la Chine

 

C'est le genre d'accord qui ne débouchera probablement jamais sur rien ; Extrait d'un article du Monde :

 

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/03/11/la-russie-et-la-chine-signent-un-accord-pour-une-future-station-lunaire_6072665_1650684.html?xtor=EPR-32280629-[a-la-une]-20210311-[zone_edito_2_titre_4]

 

Ce projet sino-russe baigne dans un brouillard quasi total. Le texte utilise les mots de « station » et de « base », sans spécifier ce qu’ils recouvrent. On lit dans le communiqué publié par l’ASNC que cette station sera « construite sur la surface lunaire et/ou en orbite lunaire ». Aucune date de début de construction n’est précisée, aucun calendrier présenté, aucun budget avancé.

On ignore même qui ira sur la Lune : des machines ou des équipages ? « Nulle part je n’ai vu que l’on parlait d’humains », souligne Isabelle Sourbès-Verger, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des politiques spatiales. La seule référence, elle aussi très floue, à des individus de chair et d’os, se trouve dans la version russe du communiqué, qui évoque « la possibilité d’opérations à long terme sans personnel, dans la perspective d’une présence humaine sur la Lune »…

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Rappel: 

Le deuxième "Green run" du "core stage" (oui ça fait beaucoup d'anglais mais tant pis xD) du SLS est prévu pour aujourd'hui. Ca va cracher !

https://www.nasa.gov/press-release/nasa-tv-to-air-second-rocket-test-for-artemis-moon-missions

 

Fenêtre de 2h commençant à 20h00 heure française visible là:

https://www.nasa.gov/multimedia/nasatv/index.html#public

 

Et ici:

 

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499.6 secondes de fonctionnement !

Apparemment c'est un succès, même si on a vu sur les images un incendie au milieu des tuyères...

 

 

97.JPG

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S 1 C dont je vous laisse le soin de déterminer la date de l'essai et le nom du programme associé :

 

 

S1C.jpg

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il y a une heure, jackbauer 2 a dit :

Pour ceux qui n'ont pas vu : ça déménage !

 

Pitoyable ce déménagement !

Y'sont resté exactement à la même place !

 

Beaucoup de fumée pendant 8 mn et pas foutu de décoller d'un cm !

Un fiasco complet ! 

 

Pardon, malgré tout, un point positif qui va faire un envieux... l'apapété.

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Il y a 3 heures, brizhell a dit :

Sacré machine a fabriquer des nuages !!

Tu me l'as enlevé Bernard :)

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https://spaceflightnow.com/2021/03/18/nasas-moon-rocket-gets-a-grade-after-critical-engine-test/


Traduction remaniée du lien :


Le coeur de la première énorme fusée de transport lourd du système de lancement spatial de la NASA, conçue pour ramener les astronautes sur la Lune, a fait l'objet d'un test de tir jeudi dans le Mississippi, ouvrant la voie à  son expédition en Floride pour les préparatifs de lancement.


L'étage central construit par Boeing, d'une hauteur de 65 mètres, a fonctionné comme prévu lors des essais au centre spatial Stennis dans le Mississippi, deux mois après un précédent test  prématurément terminé une minute après l'allumage.
«Tout ce que nous avons vu dans le test aujourd'hui avait l'air nominal, donc je dirais que l'étage de base a un A-plus aujourd'hui», a déclaré John Honeycutt, le directeur du programme SLS au Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, Alabama.


Cet essai réussi ouvre la voie à la NASA pour transporter l'étage principal du SLS en Floride pour les préparatifs de son premier lancement, qui enverra une capsule Orion non pilotée en mission pour orbiter autour de la Lune et revenir sur Terre. Les missions SLS / Orion devront par la suite amener des astronautes sur la Lune dans le cadre du programme Artemis.


Les quatre moteurs principaux de l'Aerojet Rocketdyne RS-25 ont été allumé à 16 h 37 HAE - 20 h 37 GMT) jeudi sur le banc d'essai B-2 à Stennis, la même installation imposante autrefois utilisée pour tester les Saturne V, les fusées lunaires pendant le programme Apollo.


Montant à pleine puissance - équivalent à un réglage de la manette des gaz à 109% - les moteurs ont généré plus de 1,6 million de livres de poussée alors qu'un panache d'échappement de vapeur montait au-dessus du centre spatial.


Les moteurs ont ralenti à une puissance de 95% environ une minute après le début du test, suivant un profil de poussée conforme à celui d'un un vol réel pour faciliter la traversée de la fusée dans les régions dense de l'atmosphère.


Les unités de puissance hydraulique de l'étage central se sont engagées pour faire pivoter vigoureusement les moteurs plus rapidement qu'ils n'auront probablement jamais à le faire lors d'un lancement réel. L'exercice visait à garantir que la fusée puisse gérer des sollicitations de direction intenses.


Les moteurs ont continué à fonctionner pendant 499,6 secondes, plus de huit minutes, drainant plus de 733000 gallons d'hydrogène et d'oxygène liquides des réservoirs de la fusée, suffisamment, quantité suffisante pour remplir 63 gros camions-citernes. John Shannon, responsable du programme SLS de Boeing, a déclaré que le tir d'essai avait atteint tous ses objectifs primaires et secondaires.


Les responsables de la NASA ont été ravis du test, l'étape la plus importante à ce jour dans le programme SLS vieux de près de 10 ans.


Un petit incendie à la base de la fusée, noté dans la vidéo en direct du tir d'essai, était attendu dans la fournaise, ont déclaré des responsables de la NASA. L'échappement surchauffé à 6000 degrés Fahrenheit des moteurs RS-25 a brûlé une partie de l'isolation thermique en liège et du ruban adhésif recouvrant le bas de la fusée.


«Nous ne nous attendons pas à voir cela pendant le vol réel, juste en raison d' environnements différents, ainsi l'extrémité arrière du véhicule ne subira pas la même charge de chaleur radiative», a déclaré Honeycutt.


À ce jour, la NASA a dépensé plus de 17 milliards de dollars pour ce système de lancement spatial, mais le premier lancement de la fusée a été retardé de plus de quatre ans par rapport à son objectif initial, principalement en raison de problèmes de développement.


Néanmoins, le lanceur lourd a bénéficié d'un soutien quasi unanime au Congrès et a survécu au transfert de l'administration Obama à l'administration Trump, qui a redirigé l'effort de développement spatial pour soutenir le programme visant à envoyer des astronautes sur la lune, une initiative que la NASA appelle Artemis.


«C'est une étape majeure dans la progression de nos objectifs pour Artemis, qui consiste à débarquer la première femme et le prochain homme à la surface de la lune», a déclaré Steve Jurczyk, administrateur par intérim de la NASA.


Le programme Artemis ramènera les humains sur la lune, "cette fois pour rester", a déclaré Jurczyk lors d'une conférence de presse après les essais de test. Les humains n'ont pas marché sur la lune depuis 1972.


Le programme "démontrera également les capacités et les technologies dont nous avons besoin pour finalement accomplir une mission humaine sur Mars", a déclaré Jurczyk.


Mais d'abord, le système de lancement spatial a dû passer le test critique, le point culminant d'une campagne de 14 mois à Stennis pour conclure l'étape principale après que Boeing ait terminé l'assemblage de la fusée en Louisiane fin 2019.
La NASA a qualifié les tests de «Green Run» pour la nouvelle fusée de transport lourd. Après des mois de retards causés par la pandémie COVID-19 et plusieurs ouragans qui menaçaient la côte du Golfe, les équipes techniques ont finalement  rempli les réservoirs ultra-froids de la fusée pour la première fois, en décembre.


Cela a conduit au premier allumage de l'étage central SLS, le 16 janvier, mais les quatre moteurs RS-25 se sont arrêtés un peu plus d'une minute après le début du test. Les ingénieurs ont identifié la cause de l'arrêt prématuré à un paramètre du système hydraulique qui a déclenché un réglage trop prudent.


Après avoir résolu ce problème et réparé une vanne d'oxygène bloquée découverte en février, les ingénieurs de SLS étaient prêts à refaire le test dès jeudi.


Les moteurs RS-25 montés sur le premier étage principal SLS sont des éléments du programme de la navette spatiale. Les quatre moteurs pèsent chacun environ 7800 livres, soit 3,5 tonnes, et ont volé collectivement sur 21 missions de navette spatiale.


Contrairement à la navette spatiale, l'étage central SLS n'est pas réutilisable et les moteurs seront à usage unique.
En plus des données sur les moteurs, les équipes ont surveillé le fonctionnement des calculateurs de vol, de l'avionique et des systèmes hydrauliques de la fusée pendant le test. Plus de 500 capteurs ont collecté des informations sur les températures, les pressions, les charges structurelles et autres paramètres.


«Nous y travaillerons au cours des deux prochaines semaines en procédant à des inspections très détaillées du matériel, mais le premier aspect est que tout a parfaitement fonctionné», a déclaré Shannon.


Après les inspections, le nettoyage des moteurs RS-25 et la remise à neuf potentielle de l'isolation thermique de la fusée, les équipes retireront l'étage principal du banc d'essai B-2 et le placeront à l'intérieur de la barge Pegasus pour l'expédition au Kennedy Space Center.


Julie Bassler, directrice SLS chez Marshall, a déclaré que la NASA avait l'intention de faire quitter l'étage principal du centre d'essais à la mi-avril.


«D'ici la fin du mois d'avril, nous devrions être arrivé au KSC», a déclaré Bassler.


Deux propulseurs de fusée solide montés sur le côté Northrop Grumman qui fourniront la majeure partie de la poussée du système de lancement spatial au décollage ont déjà été chargé sur une plate-forme de lancement mobile à l'intérieur du bâtiment d'assemblage des véhicules à Kennedy. Après l'arrivée de l'étage principal en Floride, les équipes au sol le soulèveront verticalement et le hisseront entre les propulseurs de fusée solide, puis ajouteront l'étage supérieur SLS.


Les techniciens à l'intérieur du VAB installeront ensuite un modèle du vaisseau spatial Orion sur le dessus de la fusée pour des tests structurels finaux, puis mettront la vraie capsule avec son système d'abandon de lancement pour terminer l'assemblage culminant à 98 mètres de haut.


La prochaine étape des préparatifs de lancement consistera à déployer la fusée sur le pad 39B à Kennedy pour un compte à rebours et un test de ravitaillement en carburant. Après une répétition réussie du compte à rebours, la fusée retournera au VAB pour les vérifications finales avant le lancement, puis retournera au pad 39B pour le décollage sur le vol d'essai Artemis 1.
La fusée s'élèvera dans l'espace avec 8,8 millions de livres de poussée, plus que n'importe quelle fusée américaine de l'histoire.


«Ce test va nous permettre de poursuivre l'intégration du Space Launch System, la fusée la plus grosse et la plus puissante jamais développée, que nous allons intégrer à l'engin spatial Orion et effectuer un vol d'essai sans équipage, conduisant ultérieurement à un vol d'essai avec équipage, puis à une première mission d'alunissage », a déclaré Jurczyk.


Le calendrier du lancement d'Artemis 1 reste flou. La NASA «cherche des opportunités cette année» pour lancer le vol d'essai, a déclaré Tom Whitmeyer, administrateur adjoint adjoint de la NASA pour le développement des systèmes d'exploration.


Mais le calendrier de lancement d'ici la fin de cette année est ambitieux, surtout après les retards de Green Run à Stennis. La NASA a déclaré que la mission pourrait être reportée au début de 2022.


Le deuxième vol SLS / Orion, nommé Artemis 2, transportera trois astronautes et un membre d'équipage canadien pour un voyage autour de la lune et retour dans la période 2023.


La NASA prévoit de lancer les premières pièces d'une mini-station spatiale en orbite autour de la lune en 2024. L'avant-poste de Gateway offrira des quartiers d'habitation aux astronautes, un havre de paix et une plate-forme d'expérimentation près de la lune. Les atterrisseurs lunaires habités pourront faire des allers-retours entre la surface de la lune et la station orbitale lunaire, où la NASA veut éventuellement ajouter une station de ravitaillement pour rendre les atterrisseurs réutilisables.


La conception de l'atterrisseur lunaire Artemis est encore en phase conceptuelle. La NASA travaille avec trois équipes dirigées par Blue Origin, Dynetics et SpaceX pour avancer sur des concepts d'atterrisseur lunaire, et l'agence prévoit de sélectionner au moins une des équipes industrielles d'ici la fin avril pour poursuivre son plein développement.


La NASA a été chargée par l'administration Trump de faire atterrir un équipage près du pôle sud de la Lune d'ici la fin de 2024. L'administration Biden a exprimé son soutien au programme Artemis, mais n'a pas fixé de calendrier pour une mission d'atterrissage lunaire avec équipage.


L'objectif du calendrier 2024 était déjà en train de nous échapper avant même la fin de l'administration Trump. Le Congrès n'a approuvé qu'une fraction du financement demandé par la NASA au cours de l'exercice 2021 pour le développement d'atterrisseurs lunaires habités du programme Artemis.


«Le SLS et Orion, ainsi que la passerelle et le système d'atterrissage humain… sont l'épine dorsale des systèmes et de l'architecture dont nous allons avoir besoin pour atteindre l' objectif d'une présence permanente et soutenue autour et sur la Lune, » déclare Jurczyk.


"C'est une étape majeure dans la progression de nos objectifs», a-t-il déclaré après le test de jeudi."


 

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