Kaptain 5 880 Posté(e) 17 mai 2019 Pas exactement de l'astronomie mais c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'entendre une de nos sommités scientifiques parmi les plus illustres ! En podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-mardi-14-mai-2019 4 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
JPMasviel 911 Posté(e) 5 décembre 2020 Deux vidéos à voir absolument sur le très bon site "Science étonnante" de David Louapre. La première porte sur l'intrication quantique et les inégalités de Bell. Une présentation très pédagogique, avec des commentaires d'Alain Aspect. La seconde est une interview complète d'Alain Aspect. A noté un curieux événement dans l'interview d'Aspect, qui survient vers 8' 50", quand il explique comment il est tombé sur le papier de Bell et a compris qu'il pourrait trancher un débat entre Bohr et Einstein. Je vous laisse découvrir ça par vous même ... 3 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
a s p 0 6 845 Posté(e) 5 décembre 2020 il y a 59 minutes, JPMasviel a dit : A noté un curieux événement dans l'interview d'Aspect, qui survient vers 8' 50", quand il explique comment il est tombé sur le papier de Bell et a compris qu'il pourrait trancher un débat entre Bohr et Einstein. Je vous laisse découvrir ça par vous même ... oui, c'est très amusant l'interview en elle même vaut le détour. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Géo le curieux 202 Posté(e) 8 décembre 2020 (modifié) Merci pour ces liens, clairs et instructifs. Le dogme des explications paradoxales de la physique quantique commence à céder la place à un autre champ d'explication. On parle maintenant de potentialités multiples plutôt que "d'états superposés". J'ai personnellement émis l'hypothèse suivante, qui pourrait avoir un lien avec l'astronomie : En physique quantique on part du postulat que les fonctions mathématiques, dites "fonctions d'onde", qui décrivent les particules, ou un "objet quantique", sont "portées" par les particules. En d'autre termes que les caractéristiques quantiques ne dépendent que de la particule (comme contenues dans la particule), à l'exclusion d'autres éventuelles influences (ou "variables cachées") qui lui seraient extérieures (donc "délocalisées"). Comme les "probabilités" de la physique quantique sont toujours vérifiées, si de telles influences extérieures existent, elles doivent être universelles, avec partout le même effet, du moins à notre échelle ici sur Terre ou son voisinage. Supposons que ces influences, qui donnent le "hasard quantique" et ses "probabilités" particulières soient dues à l'influence du reste de l'Univers (ou la résultante de tout ce qui n'est pas pris en compte dans la formulation des fonctions d'onde). Cette influence est partout présente en tous moments et en tous lieux. Cette influence affecte aussi bien l'émetteur des particules que les particules elles-mêmes ou les détecteurs. L'ensemble de tout le dispositif de l'expérience est sous cette même influence. La "fonction d'onde" en décrit mathématiquement la résultante. Elle n'est donc pas fonction que de la particule. On peut alors expliquer ce curieux phénomène d'intrication à distance entre deux photons sans faire intervenir une mystérieuse "interaction" en provenance des détecteurs ou des polariseurs ou de n'importe quel observateur et voyageant plus vite que la lumière, puisque ce qui détermine le résultat statistique (la probabilité quantique résultante) est déjà présent en tous moments et en tous lieux. Cette interprétation ne me semble pas en contradiction avec les raisonnements de Bell, bien au contraire, ni avec toutes les expériences quantiques dont j'ai connaissance. Cela ne me semble également pas, à priori, en contradiction avec la logique mathématique utilisée dans le formalisme de la physique quantique à base de nombres complexes et d'équivalences dans des espaces théoriques où covarient, sur tous les axes référentiels à la fois, des équivalences entre plusieurs valeurs possibles. Or ces axes référentiels théoriques, tous postulés équivalents et bien orthogonaux, dans notre réalité ne le sont pas (en particulier à cause de la gravitation qui introduit une direction vectorielle particulière sur un des axes). Il en résulte une sorte de dissymétrie qui conduit aux inégalités de Bell (les lois statistiques habituelles ne sont plus respectées). Cette interprétation permet de réconcilier Einstein (idéaliste) et Bohr (plus pragmatique) : - Oui, comme le dit Einstein, la physique quantique ne donne pas une description complète de la réalité, (puisqu'elle ne tient pas compte de l'influence du reste de l'Univers, ou de l'environnement, sinon assortie d'un hasard quantique) - oui, comme le dit Bohr, la physique quantique décrit bien notre réalité qui est entachée d'une incertitude fondamentale (due à l'influence du reste de l'Univers, ou de l'environnement, qui est indéterminable, sinon par ses effets mesurables limités par des quanta observables). Le monde reste déterministe comme le souhaite Einstein, mais il a une part encore indéterminée comme le calcule Bohr. On peut envisager qu'un jour l'origine de ces incertitudes (ou de cette indétermination probabiliste de type quantique) devienne davantage déterminable, ou que l'on arrive à mieux la cerner et en expliquer certains aspects. Good sky (mais sans remontées mécaniques, corona oblige...) Modifié 8 décembre 2020 par Géo le curieux 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Diziet Sma 2 156 Posté(e) 8 décembre 2020 (modifié) Il y a 4 heures, Géo le curieux a dit : et en expliquer certains aspects. C'est bien ce qu'Alain a réussi en 1982. Bonjour Géo, bon je suis pas certain d'avoir bien interprété tes développements sur la MQ, donc voilà déjà ce qu'on peut répondre : EN mécanique quantique, comme en mécanique newtonienne, en thermodynamique ou encore en éléctromagnétisme, on travaille sur des sous-systèmes que l'on considère comme isolés ou plutôt pseudo-isolés puisqu'il est impossible de prendre en compte toutes les interactions ( gravitation, force électrique...). Il s"agit donc d'une approximation, mais ça marche depuis Galilé et en fait on ne sait pas faire de physique autrement. Toujours dans le cas de la MQ ( typiquement l'atome d'hydrogène ), on liste toutes les variables qui décrivent entièrement le sous-système ( c'est l'espace des configurations ) et l'équation de Schrôdinger nous donne une courbe dans cet espace en fonction du temps qui dépend des conditions initiales choisies. A noter que l'horloge ( comme chez Newton ) n'appartient pas au sous-système et que celui-ci ne l'influence pas contrairement à la RG. A mon sens, l'interprétation que tu donnes, n'est rien d'autre qu'une variante des théories à variables cachées, qui ont justement été invalidées à plusieurs reprises depuis Aspect. Il y a 4 heures, Géo le curieux a dit : oui, comme le dit Bohr, la physique quantique décrit bien notre réalité qui est entachée d'une incertitude fondamentale (due à l'influence du reste de l'Univers, ou de l'environnement, qui est indéterminable, sinon par ses effets mesurables limités par des quanta observables). L'interprétation de Bohr dit que l'instrument ou l'observateur fait partie du sous-système qu'on interroge par une mesure, et que la MQ ne donne qu'une réponse qui dépend uniquement de la question qu'on pose au sous-système. Modifié 8 décembre 2020 par Diziet Sma Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites