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By xavierc
Nord de la Seine et Marne au sud des ballots de foin
Soir du 29 août 2019
Dobson Strock 254/1200
4 dessins : 8986 à 8989
Je m'apprête à observer à 22h25.
L'expérience de dimanche dernier m'a fait garer la voiture de façon à protéger le Strock 254 du phare de la Tour Eiffel.
Il ne viendra pas troubler l'harmonie de la soirée.
La soirée débute par un amas ouvert du Cygne.
Observation 8986 : Do44.
Dolidze 44. Il n'est pas très marqué à 75x et reste pauvre à 109x.
L'odeur du bétail est présente mais supportable.
Je poursuis avec un nuage obscur dans le Cygne.
Observation 8987 : B361.
Barnard 361 est dur, sombre par endroits à 75x. Ses limites sont très indistinctes, ouvertes même du côté nord-est.
Beaucoup d'avions en circuit d'attente traînent dans le ciel briard ce soir, j'en compte une dizaine en même temps parfois!
Le Strock est ensuite dirigé sur un amas ouvert du Cygne.
Observation 8988 : IC1369.
Partiellement résolu à 75x en étoiles faibles à perceptibles, il est laiteux. A 109x, il est plus lisible mais encore laiteux.
Je reçois encore la visite de moustiques voraces, les vampires du coin. Il est vrai qu'au son des canards j'ai déduit la présence d'une mare ou d'un étang dans le voisinage, dont les eaux stagnantes sont propices à leur prolifération.
J'observe enfin une nébuleuse planétaire du Cygne pour terminer la séance.
Observation 8989 : NGC7048.
Je la repère à 75x et l'explore à 218x avec le filtre Oxygène 3. Elle réagit bien à ce filtre. Faible, elle semblait déjà annulaire en vision indirecte sans filtre, ce qui est confirmé par le filtre mais en vision décalée aussi, juste plus facilement.
Je remballe encore vers minuit et demie.
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By xavierc
Nord de la Seine et Marne au sud des ballots de foin
Soir du 25 août 2019
Dobson Strock 254/1200
4 dessins : 8982 à 8985
C'est ma troisième nuit d'affilée, ce qui demeure exceptionnel pour l'Ile de France!
Mais cette fois le travail m'attend demain, il faudra être discipliné sur l'horaire de départ.
Je suis prêt à 22h30. L'odeur de lisier de porc étant atténuée par rapport aux nuits précédentes, j'ai rejoint mon site de prédilection.
La nuit n'est pas encore totale.
J'observe des amas ouverts du Lézard, constellation que j'ai un peu trop délaissée cette année.
Observation 8982 : NGC7296.
Il est petit et compact à 75x. Je le sépare en étoiles assez brillantes à perceptibles à 150x.
Un peu de vent pas gênant se manifeste à 23h.
La nuit est tombée mais le ciel reste laiteux.
Et ce scrogneugneu de phare de la Tour Eiffel bien que dans mon dos gêne par intermittances en éclairant le télescope, faiblement certes, mais avec les bâtonnets de la rétine au garde-à-vous ça se voit.
Observation 8983 : IC1434.
Repéré à 75x, il est fourni sur fond laiteux à 109x. Quelle galère à dessiner vu comme il est riche! Je remarque aussi une ligne d'étoiles faibles à la limite de résolution. C'est marrant, il y a commme des bandes sombres dans l'amas du fait de sa résolution partielle en étoiles.
Après une petite pause dans la Dacia Sandero, afin qu'il n'y ait pas de jalouses, je rends aussi visite aux galaxies du Lézard.
Observation 8984 : NGC7231.
Cette galaxie non visible à 75x, je la vois très faible à VI1 à 150x.
Observation 8985 : NGC7223.
Elle non plus reste invisible à 75x. Elle n'est pas évidente, peu contrastée et très diffuse, vue VI1 à 2 à 150x (75% à 100% du temps en vision indirecte).
Comme je suis raisonnable, je remballe à 0h40 pour ne pas être cassé au travail.
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By xavierc
Nord de la Seine et Marne à l'entrée de la ferme
Matin du 25 août 2019
Dobson Strock 254/1200
4 dessins : 8978 à 8981
Comme hier, j'évite l'odeur de l'autre site au prix d'une promiscuité plus grande avec les vaches.
J'ai fini de récupérer de la nuit passée avec une sieste jusqu'à 1h.
Mais je n'ai pas perdu de temps d'observation car le ciel se dévoile enfin après un début de nuit couvert.
Je suis arrivé à 2h15 et suis opérationnel en un quart d'heure, l'avantage du Strock par rapport au Dobson 508.
Les vaches sont là, fidèles au rendez-vous. Vont-elles être aussi incontinentes qu'hier?
La Lune a maigri à 30% de phase et atteint la barre des 15° dans le Taureau au début de mes observations.
Je galère un peu dans mes recherches dans le Verseau, je vais pointer une zone plus transparente plus haut dans Pégase.
J'aperçois encore des voiles dont un gros paquet à l'ouest. Vont-ils jouer les trouble-fête comme hier?
En effet, ils gênent pendant le premier dessin.
Observation 8978 : NGC7743.
150x. Vue dès 75x, elle se révèle très faible, diffuse. Un axe est plus marqué en vision décalée.
Observation 8979 : NGC7742.
150x. Facile à 75x, elle m'apparaît faible, petite et condensée.
Les moustiques sont plus menaçants qu'hier, je dois fuir par moments pour qu'ils perdent ma trace.
Une bonne odeur de foin me chatouille les narines, bien plus agréable que l'odeur âcre du lisier de porc.
La menace des voiles de l'ouest grandit.
Je commence à dessiner le groupe de galaxies NGC7586-7631 dans Pégase.
Je me rends compte alors que la jupe du Strock était mal mise, ce qui a dû occasionner une perte de contraste alors que la luminosité de la Lune est assez forte. Je constate en effet un mieux dans le contraste après avoir réajusté cette jupe.
Observation 8980 : NGC7617/9/26.
A 150x, le duo formé par NGC7619 et 7626 est facile, les 2 galaxies étant toutes deux considérablement faibles et NGC7626 étant notée diffuse à faible centre marqué. Le duo devient un trio dur quand je parviens à détecter NGC7617 un quart du temps en vision indirecte (VI4).
Les voiles seront bientôt là.
A 3h40 2 chouettes chevèche se parlent, c'est magique.
Observation 8981 : NGC7611.
150x. Située dans le groupe des précédentes, elle se montre faible, assez condensée. A 3h50 les nuages sont dessus et sur Pégase, le ciel est vite très couvert par l'ouest.
Je prends quelques photos souvenir maintenant que j'ai le temps faute de ciel.
A 4h30 le ciel est encore bâché, envahi de stratus et stratocumulus.
Le camion de collecte du lait est arrivé pour un quart d'heure.
A 5h15, après un peu de repos dans l'auto, je remballe sous les nuages.
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By BobSaintClar
Après la merveilleuse nuit de la star-party d'Aichi du WE dernier, j'avais quelques appréhensions à l'idée d'employer mes jumelles géantes sous le ciel médiocre de ma campagne urbanisée. C'est donc avec un enthousiasme modéré, surtout motivé par l'idée de réaliser un comparatif (c'est excitant), que j'ai installé tranquillement mon engin dans le jardin ce Samedi.
Le ciel a été dégagé toute la journée et ce soir, il affiche un bleu profond qui promet une transparence nocturne correcte et peut-être, un halo de pollution relativement contenu. Une heure plus tard, lorsque la nuit astronomique est bien installée, je dois déchanter : le fond de ciel est crémeux jusqu'au zénith. Il n'a pas la "qualité hivernale" attendue : pas de voie lactée, alors que le Cygne est encore assez haut. A l’œil nu, je ne vois pas le double amas de Persée. Je cherche les Pléiades et quand je les trouve, on ne peut pas dire qu'elles me sautent aux yeux ! Si l'équipement n'était pas déjà prêt, franchement, je ne le sortirais pas. Mais bon, après tout, la séance sera instructive : voir quelque chose de sympathique, dans ces conditions, serait une excellente nouvelle ! Je m'attends au pire, qu'est-ce que je risque ?
Je m'installe, c'est parti ! J'équipe les jumelles de leurs filtres Fujinon et commence par le Cygne, avant qu'il ne s'esquive. Ayant bien en tête la récente et superbe observation menée sur North America, je navigue autour de Deneb. Le fond de ciel est atténué par les filtres, mais... les nébuleuses sont invisibles. C'est une blague ? Qu'elles soient ténues ou moches, passe encore, mais rien ? Je prends mon temps, peine perdue. Oh purée, ça commence mal !
Douché, je pars vers les Dentelles. Même constat : je ne les vois pas. Au contact de l'étoile brillante de l'arc le plus fin, je note une vague excroissance... et encore, j'ai un doute ! L'arc le plus étendu, celui qui m'évoquait une grande plume festonnée quelques jours plus tôt, est noyé dans la fadeur ambiante. Cette misère !
Poursuivons le jeu de massacre. Je retire les filtres et retourne l'instrument vers le sud-est, direction les Pléiades. Je les trouve, c'est déjà ça ! La réalité n'a pas grand-chose à voir avec mon souvenir : il n'y a pas de luminosité globale tranchée, qui distingue l'amas de son environnement plus sombre. Ce n'est qu'une collection d'étoiles individuellement lumineuses, pas vraiment un objet en soi. Plus grave : il n'y a pas de gaz ! Même en vision indirecte, il n'y a strictement rien à voir aux alentours de Merope (les autres, n'en parlons pas). Dans le quadrilatère, je compte neuf étoiles (14 en montagne), mais peu importe : ce n'est pas moche, c'est pire que ça... c'est triste.
Je pointe le double amas de Persée : finalement, c'est l'objet le moins décevant du moment. Il perd beaucoup en contraste et donc, en beauté, mais la foultitude d'étoiles - même moins serrées - détourne l'attention du fond de ciel blafard. Les couleurs sont perceptibles mais l'effet 3D est très atténué, au détriment du plaisir d'observation.
Puisque je traîne dans le coin, allons voir Andromède. Elle est très haute, c'est plutôt bon signe, la voil... doux Jésus ! Ce n'est qu'une tache asymétrique, un nuage pâle sans forme ni structure qui se perd dans le fond de ciel ! M110 est loin (!) et misérable... quant à M32, je la cherche encore...
Il est 20h30, je décide de rentrer au chaud (température extérieure 2°) et de m'occuper une paire d'heures, le temps qu'Orion émerge de la vase. Ce serait dommage de ne pas conclure sur l'albatros (je n'ai pas pointé la Rosette, vous ne m'en voudrez pas)...
A 23h, je ressors. Le ciel s'est amélioré : plus sombre, avec une zone zénithale presque propre. Du coup, je revisite les Pléiades, maintenant à ma verticale : c'est mieux ! La patate globale de l'amas est perceptible (mais sans plus), la nébulosité près de Merope est devinée en vision indirecte. Je compte désormais 11 étoiles dans le quadrilatère principal. Si je n'avais pas récemment vu le même amas sous un ciel de rêve, j'aurais trouvé l'image jolie...
Je remets les filtres et vise enfin M42, la reine des nuits d'hiver. Houuu là là, elle a pris cher, Sa Majesté ! Au sud-sud est, elle est assez haute - 10° de plus qu'en France métropolitaine - mais ne s'extraie pas du halo lumineux de l'agglomération tokyoïte et de ses extensions ferroviaires : elle étend peu ses ailes, sa tête d'oiseau n'est vue qu'en vision indirecte, aucune boucle ne vient la refermer, "l'homme qui court" est à la limite de la perception... ça craint ! Autour du trapèze, les nodosités complexes du cœur se laissent voir, quand même. Avec les filtres, la nébuleuse s'étend un peu plus mais paradoxalement, je perds en détails dans la partie centrale ; au final, c'est décevant ! Quand je repense au même objet, vu d'Aichi...
Je ne reste dehors qu'une grosse demi-heure : le ciel ne s'améliorera plus et j'ai vu ce que je voulais voir (ou pas). La rosée de début de nuit se change progressivement en givre... Il est temps de venir témoigner, ici même
Le bilan est déprimant, mais je tire quelques enseignements de cette demi-nuit d'observation :
- Ma monture me donne satisfaction : je l'ai améliorée en dotant l'axe de la bascule d'un frein. La visée est confortable, surtout au-delà de 60° d'élévation.
- Avec mon instrument, sous un ciel médiocre à moyen, les amas ouverts sont la cible à privilégier. Les galaxies, on oublie (cette M31 de cauchemar...) et les nébuleuses gazeuses, on les filtre à bande étroite : mes Fujinon à bande large, ça va bien sous un bon ciel... sinon, ils sont trop permissifs.
- En-dessous de 70-75° d'élévation, la pollution lumineuse ruine tout !
Sur ce, bonne nuit !
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By xavierc
Nord de la Seine et Marne à l'entrée de la ferme
Nuit du 23 au 24 août 2019
Dobson 508/1920
9 dessins : 8969 à 8977
Ma première sortie à la campagne depuis les vacances se fait encore aux commandes du Dobson 508.
La forte odeur de lisier de porc qui m'a saisi en sortant de la voiture au niveau des ballots de foin m'a fait fuir ce site.
Arrivé à 21h45, j'étais installé à 22h45, ayant monté le télescope sous le regard intrigué des vaches.
J'ai eu droit à un feu d'artifice vers le sud, ils fêtent quoi à cette date?
J'observe une nébuleuse planétaire puis un amas ouvert de l'Aigle.
Observation 8969 : NGC6751.
85x, 402x, 631x. Très réactive en Oxygène 3, elle est vue un peu floue dès 85x. Notée assez faible, elle montre son étoile centrale facile considérablement faible, et des traces d'anneaux en vision décalée VI2.
La turbulence est forte à 402x. Elle est trop sombre à 631x. Une étoile est soupçonnée dedans à côté de la centrale.
La structure annulaire ressort mieux en filtrant en Oxygène 3, évidente alors.
A 23h20, les vaches dans la prairie à quelques mètres de l'autre côté de la barrière urinent à tout va! Heureusement que ça ne sent pas jusqu'ici.
Je me vengerai en faisant de même au bord de leur enclos en cours de nuit.
Observation 8970 : NGC6756.
85x, 201x, 276x. Il est petit et très serré à 85x. La turbulence reste forte à 276x. Je note un curieux groupe d'étoiles serrées considérablement faibles à faibles en forme de S au centre.
Vers minuit et quart, je pars me reposer 20 minutes dans la voiture.
La Lune à 40% de phase se lève à 0h45 dans les arbres et sous les Pléiades.
Je poursuis avec des galaxies de l'Aigle.
Observation 8971 : NGC6900.
Pas vue à 85x, elle est très faible et diffuse à 201x, vue sous forte turbulence.
Observation 8972 : NGC6915.
85x, 201x. Elle est bien plus facile que la précédente alors que la Lune à 40% s'est levée entretemps. Je la vois à 85x, puis à 201x elle m'apparaît considérablement faible et condensée, facile. En vision indirecte son noyau est ponctuel.
Un moustique m'embête temporairement vers la demie de 1 heure.
La Lune est suffisamment montée pour que je constate qu'elle est nichée dans l'amas des Hyades et au-dessus d'Aldébaran.
Observation 8973 : NGC6922.
85x, 201x. Repérée assez vite à 201x, diffuse, elle n'a pas été décelée à 85x.
Observation 8974 : NGC6926/9.
201x. Ce couple inégal comprend NGC6926 très faible à VI1, très diffuse, et NGC6929 faible, petite et condensée.
Pour changer des galaxies, je pointe une nébuleuse planétaire de Pégase déjà dessinée avec 2 fois moins de diamètre.
Observation 8975 : PK104-29.1.
85x, 138x. Aussi appelée Jones 1, elle est soupçonnée sans filtre. Elle n'est pas si facile que ça en filtrant en Oxygène 3, restant faible à très faible. Je la dessine avec ce filtre. Le filtre et le grossissement de 138x sont le bon duo pour la détailler.
J'enchaîne sur des galaxies de Pégase dont un groupe Arp.
Observation 8976 : NGC7680.
201x. Elle se révèle condensée et considérablement faible.
Observation 8977 : NGC7805/6.
201x, 276x. De son autre nom Arp 112, ce duo me montre NGC7805 considérablement faible et NGC7806 faible à très faible.
A 3h50 une vache gloutonne mange bruyamment dans sa mangeoire à 5 mètres de moi.
Des voiles à l'ouest viennent puis gênent. Je patiente dans l'auto, mais me laisse emporter par le sommeil jusqu'aux rivages de la 5ème heure.
L'aube est arrivée. Atteint de migraine et de nausées, je finis ma nuit de sommeil ici jusqu'à 10h. C'est parfois dur de sortir ce gros télescope un vendredi soir.
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