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Filtres et granulation

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J'ai retrouvé mon continuum Baader et je l'ai essayé ce matin pour voir avec mon Astrosolar pensant que ce serait meilleur qu'avec l'IR642 (Voir post précédent :

 

Finalement les conditions avec le continuum étant tellement mauvaises que j'ai décidé de remettre l'IR642 pour voir à tout hasard.

Les conditions d'acquisition étaient les mêmes entre 9h et 10h TU même matériel (TN300 ASI290), mise au point ajustée pour chaque filtre

Verdict sur l'ensemble des séries : 

 

La meilleure des continuum

SunL_093709_080919.jpg.a524dcbb4537f7917fbaab75f8680416.jpg

 

La meilleure des IR642

SunL_101027_080919.jpg.24f9f749148d6212878d966f31a20b67.jpg

 

C'est incroyable la différence de résolution! :S

 

Y en a t'il qui ont déjà cette expérience ?

 

Bonne soirée à tous

 

Christian

 

 

 

 

 

 

 

 

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Oui, bien sûr, c'est malheureusement l'effet de la turbu.

La turbulence diminue quand on passe de l'UV à l'IR. Autrement dit, il vaut mieux travailler dans les longueurs d'onde "longues" quand il y a de la turbu. Le phénomène est d'autant plus marquant que l'on utilise des diamètres importants (comme le 300 mm ici).

C'est la raison pour laquelle en lunaire, on va pouvoir jouer avec le filtre bleu avec un 200 mm, mais on va se contenter d'un filtre rouge avec un 350 mm, et d'un filtre 685 nm avec un 450 mm.

Même chose pour les planètes.

 

Cela explique aussi la raison pour laquelle il est beaucoup plus difficile de faire des images en K-line / Ca K qu'en Ha.

 

Du coup, pour l'imagerie solaire en visible, c'est assez intéressant d'avoir une gamme de filtres sous la main (continuum, Ha  deep sky, IR).

 

Au fait, tu avais un temps de pose similaire avec le continuum et l'IR ?

 

Modifié par christian viladrich
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Il y a 3 heures, christian viladrich a dit :

Au fait, tu avais un temps de pose similaire avec le continuum et l'IR ?

 

Tout d'abord merci pour ton avis éclairé au sujet des filtres en solaire. :)

Je me doutais un peu de la réponse mais je ne pensais pas qu'il pouvait y avoir autant de différence entre 540 nm et 642 nm... en terme de gain de turbulence.

En ce qui concerne les temps de pose, j'ai aussi été surpris car il y avait un facteur 6 d'écart entre les 2 filtres pour un même histogramme (0,8 ms en IR et 5 ms en continuum) alors que la bande passante semble avoir la même largeur. Je pense qu'avec la 290 la sensibilité est pourtant assez proche  quand on regarde la courbe entre 540 et 642 ? 

J'ai trouvé ça curieux ! :S 

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Le temps de pose joue donc également dans cette comparaison.

Le temps de cohérence diminue avec la longueur d'onde. Autrement dit, quand la longueur d'onde diminue l'image est agitée plus rapidement. C'est donc la double peine quand on va vers le bleu : image plus agitée (il faudrait avoir un temps de pose plus court) et plus "floue".

Pour la différence de temps de pose, cela s'explique car le continuum fait environ 8 nm de bande passante. L'IR742 lui laisse passer toutes les longueurs d'onde au-delà de 742 nm. Il y a donc beaucoup plus de flux :

astronomik-proplanet-742_trans.png

 

En fait, l'Astrosolar 3.8 est un peu trop dense pour le continuum. Idéalement, il faudrait un filtre de densité 2.8 ou 3. Mais cela n'existe pas :-(

D'où l’intérêt d'un miroir non aluminé pour avoir des temps de pose plus courts. Mais cela oblige à spécialiser un instrument.

  • Merci 1

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Il y a 2 heures, christian viladrich a dit :

L'IR742 lui laisse passer toutes les longueurs d'onde au-delà de 742 nm. Il y a donc beaucoup plus de flux :

 

Non il s'agit de l'IRpro642 qui à une bande plus étroite de 642 à 800nm seulement. Toutefois la bande est quand même plus large que le continuum. C'est un filtre réputé en planétaire pour bien stabiliser la turbulence (mieux que le R610).

C'est dommage effectivement que Baader ne fasse pas des Astrosolar à densité plus basse.

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Bonjour Christian :)

Un beau comparatif de filtres, très très instructif :) Je pose la question a tous les "spécialistes" du soleil : pourrait-on faire faire des lames en "verre" avec des indices de densité 2.8 et moins ??? ;):) avec une qualité suffisante !!! ;):) 

A+, Philippe :)

 

 

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Salut Philippe,

La réponse est simple, c'est deux fois oui :)

Le problème ... c'est le prix :(

Dans le bouquin Astro Solaire, on montre par exemple le télescope solaire de 210 mm qu'avait François Rouvière dans les années 90. Il avait une lame de fermeture de 210 mm avec une transmission de 1/500.

 

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Bonjour,

un filtre fait avec une lame de fermeture ne limite pas le spectre ?(UV par exemple )

Paul

 

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Merci Christian reste à trouver la lame en bk7 et surtout quî peut traiter à coût modéré.

Paul

 

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Le 10 septembre 2019 à 08:54, christian viladrich a dit :

 

En fait, l'Astrosolar 3.8 est un peu trop dense pour le continuum. Idéalement, il faudrait un filtre de densité 2.8 ou 3. Mais cela n'existe pas :-(

 

C'etait quoi ca?

http://www.astrosurf.com/annonces/ventes/filtre-solaire-en-feuille-18x-18-densité-25-r9809/

  • Haha 1

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    • Par guy03
      Bonjour
      Hier soir, 18 avril est ce matin la lulu était de sortie.Hier soir j'ai observé la lune avec le C14. Il y avait un peu de turbule et comme j'ai pas mal de Copernic, Platon etc en stock (c'est souvent à cette phase que j'ai des possibilités niveau métèo??) je me suis dit que je ferai une ou 2 photos avec la lunette. J'ai enlevé le C14 et j'ai observé avec la lunette et la bino un petit moment. Ensuite j'ai fait 2 avis.
      Ce matin j'ai observé ces belles petites tâches et fait également 2 avis. 
      Lunette TS de 80/480mm, caméra zwo 178mm. Traitement AS3,  astrosurface et gimp (le soleil n'est pas orienté correctement).

       
       

    • Par FRANGEUL Michel
      Bonjour
      Soleil ce matin 19/04/24 à 8H10 TU au SOL'EX
      La grande protubérance d'hier semble détachée du disque solaire
       
      Conditions:
      SOL'EX en mode sunscan
      - petite lunette 50mm/210mm de focale diaphragmée à 28mm avec un filtre Baader ND3 en entrée, filtre Baader H-alpha 6,5nm et caméra ASI178mm binning 1
      - Mode Sunscan (même si tout est monté sur une monture équatoriale à fourche d'un ancien C8, le balayage est en mode diurne avec arrêt du moteur)
      - Traitement JSOL'EX et léger masque flou sous GIMP
       
      Michel


    • Par Pulsar59
      hello,
       
      une seule éclaircie de moins de 3 minutes, donc le temps de faire la MAP, un scan unique, toujours avec le triplet de 80, ASI178MM, AZEQ6.
      Belle protu en bas à gauche, j'en montre un recadrage
       
       



    • Par banjo
      bonjour,
      il parait que demain on aurait une éclaircie , j'ai préparé le matos dans les trouées de nuages 
      vent assez fort , D-erf interne + filtre Ha 7nm pour contenir la turbulence 
      Paul
       
       

    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
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