BobSaintClar

Mes nouvelles Nikon

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Elles sont belles, elles sont grosses, elles sont lourdes, elles sont (très) solides et que je sache, elles sont rares...

Mais leur qualité première, désormais ? Elles sont miennes !

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J'ai acquis cet engin lors d'une "star-party", le WE dernier dans la province de Nagano. Il s'agit donc de la dernière version - la première date de la seconde guerre mondiale - des 20x120 de Nippon Kogaku, "Étude de la lumière au Japon", alias Nikon dont le nom est apparemment un condensé.

 

Pourquoi ai-je opté pour cet instrument ? Sur le papier, ce n'est pas un choix raisonnable : elles sont chères, à visée droite, pèsent 16 ou 17 kg (ma balance n'est pas sûre), présentent une pupille de sortie de 6mm, n'ont pas d'oculaires interchangeables, n'acceptent pas de filtres. Histoire d'enfoncer le clou, j'ajoute que le ciel de mon jardin est médiocre en été et passable en hiver...

 

Pour répondre, dans l'ordre :

 

- Je les ai testées sur place, en mode diurne uniquement. La qualité de l'image délivrée - belle résolution, belle transparence, pas de courbure de champs, pas de liseré coloré sur les forts contrastes, faible dégradation centre-bord - m'a agréablement surpris. Je me suis souvenu des images que me donnaient les Vixen 30x125, celles que j'obtiens avec mes 20x80... aucun doute, c'est de la belle optique.

- Le prix : on trouve ces jumelles sur Ebay Japan et sur Amazon US (d'occasion), aux alentours de 6500 dollars. Je les ai négociées, au final, pour 2.200 euros. Ca tombe bien, je ne pouvais pas dépenser un centime de plus sans me mettre dans le rouge !

- La visée droite : ça ne m'a jamais vraiment gêné avec les 20x80. Mais là, c'est différent ! J'ai donc entrepris la construction d'un support à balancier qui me permettra d'observer par en-dessous, sur un siège inclinable ou une chaise longue. Il me reste des poutres de charpente de mes appentis de l'an dernier, même pas besoin d'acheter du bois !

- La pupille de sortie de 6mm : il se trouve que j'ai mesuré les miennes l'hiver dernier, avec 6,1mm des deux cotés. J'ai de la veine, c'est beaucoup à mon âge. J'ai aussi pensé à mon fils (6 ans) qui commence à reluquer dans mes instruments...

- L'absence d'oculaires interchangeables : c'est un vrai "moins", un tel diamètre  et de bonnes optiques  auraient supporté sans soucis des grossissements variés. Ceci dit, j'ai toujours considéré les jumelles comme des instruments dédiés aux grands champs : pour les grossissements importants en mode binoculaire, il y a les têtes binos. Et puis, le bon coté d'avoir des oculaires fixes (et bons), c'est qu'on n'a pas à prévoir un budget en sus, sachant que les très grosses binos sont toujours chères !

- L'absence de filtres : là aussi, c'est dommage. Comme je possède les filtres interférentiels "nébuleuses" pour jumelles de chez Fujinon (prévus pour les 30x150 de la marque), je vais voir si leur adaptation est possible. Ce devrait être assez simple, je l'ai déjà fait avec mes 20x80, il suffit juste d'avoir un bon relief d’œil (20mm sur les Nikon) et des œilletons amovibles (c'est le cas).

- Le ciel médiocre ou moyen : Bah c'est vrai quel que soit l'instrument, donc on fait avec ! Ca m'incitera à sortir ;)

 

Et quand on regarde dedans, ça donne quoi ?

 

Je vous épargne la vision en mode diurne, ce n'est pas le genre de jumelles qu'on emporte pour mater les oiseaux le WE !

On va se contenter du mode nocturne :

 

Je suis sorti cette nuit, dans mon jardin, avec les Nikon sur un trépied bricolé vite fait (tant pis pour la planche à pain, je n'avais pas de bois assez épais sous la main) et, pour comparer, mes Vixen 20x80. Comme les deux instruments présentent le même grossissement, je souhaitais constater "de visu" les bénéfices éventuels du diamètre supérieur (entre autres critères). Mon support à balancier n'étant pas fait, j'ai du me limiter aux objets situés à, disons, 50° d'élévation : exit Andromède, les Pléiades et le double amas !

 

J'ai d'abord visé Orion. La constellation, au sud-est, trônait en plein dans le halo de la pollution lumineuse tokyoïte : je savais d'avance que le résultat serait misérable. Les Nikon pourraient-elles pourtant m'en donner plus ?

 

Dans les Vixen, assez confortables (16mm de relief d’œil), la nébuleuse est blafarde mais bien présente. Sa forme en oiseau est reconnaissable, l'extension sud perçue en vision indirecte. Le Trapèze est un pâté informe, il ressemble à une étoile double asymétrique et non séparée. Je l'ai toujours vu comme ça aux jumelles, je ne m'en formalise pas (d'autant que je suis un peu astigmate). Sur la nébuleuse, je vois deux étoiles en surimpression (vision indirecte) : une sûre, l'autre devinée.

Je passe aux Nikon. Elles ont moins de champs apparent (60°), le fond de ciel remonte (normal) mais surtout, je remarque immédiatement deux choses : les étoiles sont plus fines, et elles sont en couleur ! Ca, je ne m'y attendais pas ! Du coup, le trapèze montre quatre étoiles séparées, j'en compte quatre de plus dans la nébuleuse, dont deux en vision directe. La nébuleuse elle-même est un peu plus festonnée que dans les Vixen, mais le fond de ciel dégueulasse tue le débat : à refaire en montagne !

 

Séduit par ma première impression, je vise la Rosette : aucune chance de voir du gaz avec la pollution locale, c'est l'amas ouvert associé qui m'intéresse...

Aux Vixen, ledit amas est bien là. Les étoiles faibles sont à peu près ponctuelles, mais les brillantes m'apparaissent désormais empâtées. Elles se dégradent en hirondelles (coma ?) à mi-chemin du centre vers le bord, c'est trop tôt pour être négligeable, on perçoit très bien cette aberration qui devient "gore" quand on s'éloigne davantage de l'axe optique. La courbure de champs n'arrange rien : centre net ou bord potable, il faut choisir ! En observant un certain temps, les nuances colorées des étoiles se précisent mais demeurent limitées à quelques astres.

Retour aux Nikon. La première impression se confirme et se renforce, je commence à "prendre le coup" : il y a nettement plus d'étoiles et surtout, elles présentent des nuances de couleurs incomparablement plus marquées ! Ca, c'est super agréable, vraiment une belle surprise en terme d'agrément visuel : désormais, je ne regarderai plus les étoiles comme un simple élément de décors pointilliste en arrière-plan des nébuleuses visées, elle seront des sujets à part entière ! Je n'ai pas d'explication à ce bonus inattendu : une meilleure transmission des couleurs elles-mêmes ? Le simple fait d'avoir plus de lumière par étoile, entre le bénéfice apporté par le diamètre, l'absence de fausses couleurs et la meilleure résolution de l'instrument ? J'imagine que c'est un combo des trois. Coté dégradation centre-bord, Nikon fait bien mieux que Vixen : on ne remarque rien jusqu'aux deux tiers de la distance à l'axe optique, puis les étoiles s'empâtent mais demeurent correctes jusqu'à la limite du champs apparent. On peut profiter des 60° sans problème, d'autant qu'il n'y a aucune courbure de champs. Quand c'est net au centre, c'est net au bord. A la décharge des Vixen, elles ont 70° de champs apparent à corriger, 10° de plus que leur monstrueux challenger.

 

Enthousiasmé par le spectacle offert grâce aux étoiles (j'insiste, c'était tellement inattendu ), je pars me promener dans la voix lactée faiblarde, au nord-ouest de Cassiopée : même sous mon ciel quelconque, c'est un enchantement. Les étoiles carbonées me sautent au visage, tandis que les autres présentent des nuances de bleu, de blanc, de jaune et d'orangé (pas de vert, tiens pourquoi ?) que les Vixen ne me proposent pas. Sur ces dernières, je dois vraiment me concentrer pour commencer à deviner les couleurs : seules les géantes rouges sont évidentes. Dans les Nikon, toutes les étoiles moyennes et lumineuses sont nuancées ! Purée, je n'ai pas fini d'en profiter !

 

Après deux bonnes heures passées dehors, la fatigue gagne et je décide d'en rester là. Inutile d'écrire que j'ai hâte de remettre ça et de construire mon support spécial ! Dans trois semaines, je participe à un rassemblement dédié aux grosses binos, en montagne, pas très loin du mont Fuji : en espérant qu'on ne se prendra pas le 22ème typhon de l'année dans les dents, c'est pas le moment de chômer ! J'ignore quel(s) type(s) de verres sont utilisés dans ces jumelles ; sur leur site, Nikon indique simplement l'emploi de "verres spéciaux", sans autre précision. Il est également indiqué qu'on peut adjoindre des filtres polarisants en option  : ah, intéressant ! Il faut que je creuse la question, il y a peut-être un filetage de prévu quelque part...

 

Voilà :)

 

(PS : je m'aperçois que je n'ai pas parlé du parallélisme. C'est parce qu'il n'y a rien à dire : les deux images fusionnent parfaitement. Aucun soucis, après deux bonnes heures d'observation)

Edited by BobSaintClar
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Impossible de le savoir en les regardant. Mais comme je n'ai pas l'emballage d'origine, les caches adaptés ni le pied-colonne, je suis sûr qu'elles sont d'occasion. La facture est au nom de Takahashi Japon, qui en était donc le propriétaire officiel avant moi...

 

Voilà une photo de la bête sur son trépied provisoire. La grosse galette en bois qui solidarise le support Nikon à l'embase, c'est mon ancienne planche à pain...

nikon.jpg.9ea8914d5ea5a52714c5eb4227f57830.jpg

 

Je réalise d'ailleurs que le dit trépied, prévu pour des montures genre Great Polaris et autre Eq5, semble un peu faible pour sa nouvelle charge ! Là, ça passe encore, mais quand j'aurai finalisé mon système à bascule, dont le poids sera au moins double (contrepoids oblige), ça risque de coincer.

 

Vous auriez des idées de trépied ou de pied colonne costaud et abordable ? Sinon bah, je le fabriquerai aussi...

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A oui ... Quand même... belle bête...

C'est vrai que c'est dommage de ne pas pouvoir changer les oculaires.... A quoi pensent ils ces Japonais... :)

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Je pense que c'est pour conserver l'étanchéité : ces jumelles sont garanties à -2 mètres en immersion ^^

Plutôt conçues pour le pont d'un bateau que pour un observatoire ;)

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Il y a 3 heures, BobSaintClar a dit :

Vous auriez des idées de trépied ou de pied colonne costaud et abordable ? Sinon bah, je le fabriquerai aussi...

 

Tant qu'a faire tu te fabriques un truc comme ça! ;)

 

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MichelR> Ce qui est magique dans ce truc, c'est que le gars l'a construit pour des jumelles avec renvoi coudé xD

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Très bel achat bravo et merci pour cet intéressant croa ^_^...

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Il y a 5 heures, BobSaintClar a dit :

Ce qui est magique dans ce truc, c'est que le gars l'a construit pour des jumelles avec renvoi coudé

 

Oui, mais à 45° et pas 90, à sa décharge... 9_9

;)

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à l’instant, Cédric Perrouriefh a dit :

Oui, mais à 45° et pas 90, à sa décharge...

T'avoueras quand même... le gars est même obligé de décoller la tête de son siège pour avoir ses yeux en face des trous... un bête fauteuil vaguement incliné en arrière, genre de 40°, serait plus efficace (mais aussi, j'en conviens, trop banal). On sent qu'il s'est fait plaisir ^_^

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Bon, pratiquement toutes les pièces de ma "nouvelle" monture à balancier sont terminées, et j'ai adapté mes deux filtres Fujinon "nebulae", originellement conçus pour les 30x150 de la marque, aux oculaires de la Nikon ! Je vous mets des photos demain ou après-demain, en fonction de mes possibilités :)

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Bah si, d'où la monture à balancier. Le but, c'est d'observer sur un siège incliné, voir couché :

photo-212902.jpg?_r=0&f=1&nofb=1

 

Ma monture sera juste nettement plus maoussss costaude !

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La monture à balancier est finie :)

Il y aura des petits fignolages à droite à gauche, mais elle est parfaitement fonctionnelle et c'est bien l'essentiel !

 

La voici, démontée : je me suis un peu compliqué la tâche pour pouvoir la transporter, avec le plus long élément mesurant moins d'un mètre (97cm exactement), de sorte à ce que ça rentre sans soucis dans le coffre de la Suzuki Alto (une version cubique de la Fiat 500). Les longerons sont des poutres de charpente, donc solides et traités contre les insectes et les intempéries.

M0.thumb.jpg.2e5b9925bae23aa433939a1df4a79899.jpg

 

Vous vous demandez à quoi servent les deux bidons bleus - mais moches quand même - du bas ?

Réponse en image avec l'ensemble monté :

M1.thumb.jpg.73fe157634d752384a574adb221ea2bd.jpg

 

Lesdits bidons sont le contrepoids (2x10L). Leur position penchée vers "l'arrière"est voulue : cela empêche le transfert d'eau vers l'axe central lorsque je modifie l'inclinaison, ce qui déplacerait dangereusement le barycentre. La sangle passée entre l'axe et la fourche des jumelles a pour mission de retenir ces dernières en cas d'inclinaison horizontale... ou pire : elles pourraient glisser et sortir de leur logement, la fourche Nikon étant conçue initialement pour fonctionner en position verticale.

 

Un gros plan sur les deux bidons :

M2.thumb.jpg.afad8ff8a3066ad8b6c9bb47de6033ac.jpg

 

Je penserai à un contrepoids classique (moins laid) pour plus tard. Là, c'est la version "nomade" de la monture, avec des contrepoids que je transporte vides et que je remplis d'eau sur place ;)

 

La partie centrale :

M3.thumb.jpg.b6a09a91722723f54c3c1cca97c4e063.jpg

 

On ne le voit pas dans l'image, mais la poutre verticale fixée sur le trépied Vixen a une "âme" en métal, une tige filetée de diamètre 10 en inox. La rotation horizontale est assurée par un support de télévision (100kg de poids admissible). L'ensemble est calculé pour que j'observe confortablement depuis une chaise inclinée ou longue sans avoir à déplier les pieds du tripode : je ne pense pas qu'il survivraient longtemps à l'opération, il soutiennent une cinquantaine de kilos à pleine charge...

 

J'ai évidemment testé le tout avec les jumelles et les contrepoids pleins. Rien n'a plié, cassé ou même couiné :)

 

Voilà. Y'a plus qu'à !!

Edited by BobSaintClar
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    • By ngc_7000
      Bonjour
      La question peut paraitre simple, mais plus j'y réfléchi plus j'ai un doute .
      Sur une lunette , j'ai du tilt sans correcteur. Si j' insert le correcteur de champ, je dois mettre une bague de tilt avant le correcteur ?
      Mais si j'ai encore du tilt , c'est que j'ai un souci avec les bagues de tirage (respect de la distance correcteur/foyer) ou que le capteur camera est incliné)
      Dans ce cas il faut une deuxième bague de tilt ?
      Je n'ai pas beaucoup vu de setups avec deux bagues de tilt !!
       
       
    • By xavierc
      Dobson Factory Mirrosphère 508/1920
      Dans le virage Est des Rencontres Astrociel, à la station de ski de Valdrôme (26)
       
      9 dessins : 10572 à 10580

      Si besoin, échelle de visibilité des objets : http://xcamer2.free.fr/astrodessins/Echelle_Ciel_Extreme.html

      Je commence les observations à 23h50 après 2 heures de sommeil, afin de laisser aux voiles de début de nuit le temps de se résorber, ce qui est quasiment fait.
      Le ciel est maintenant bien transparent.

      Je regarde des galaxies du Dragon dont des Arp.

      Observation 10572 : NGC6503.
      Je la soupçonne au chercheur 9x50 et la vois sans soucis à 85x, brillante et même teintée en bleu ciel.
      A 276x, plein de nodosités difficiles à placer se dévoilent, ainsi que des bords déchiquetés.
      Les nodosités étaient déjà soupçonnées à 201x.
      Son centre est discret.


      Observation 10573 : NGC6365.
      La galaxie est vue très faible à 85x.
      A 201x, fidèle à son appartenance au catalogue Arp sous le numéro 30, elle affiche des nodosités VI2 inégales.
      UGC10832 VI2 et UGC10833 VI4 l'accompagnent.
      A 276x, je sépare un peu mieux tout ce monde, mais ça reste dur.


      Des voiles dégradent la vision du dernier groupe à 1h20, ils descendent du nord et pourrissent cette zone, sauf l'Est.

      Observation 10574 : NGC6285/6.
      Les 2 galaxies sont vues à 85x et 201x.
      NGC6285 ou Arp 293 est très faible, à centre discret.
      NGC6286 est faible, pleine de nodosités en enfilade, donc plus riche de détails que la Arp.
      UGC10641 vient en bonus, vue VI4, mais elle disparaît dans les cirrus.
      Ce groupe est intéressant.


      Du coup je dévie vers Cassiopée pour tenter une célèbre nébuleuse diffuse.
      Un voile perturbe cette observation finalement.

      Observation 10575 : NGC7635.
      La nébuleuse de la Bulle se montre à 85x.
      Elle répond bien au filtre Oxygène 3 et assez bien au HBêta.
      Je la dessine à 201x et 276x, mais un voile perturbe l'observation.
      Elle est faible sans filtre à 138x.
      Elle me semble plus petite que dans mes souvenirs. Je la dessine avec et sans filtre, mais il ne faut pas se leurrer, je l'ai déjà vue mieux, dégradée ce soir par les voiles.


      je passe aux toilettes sèches vers 2h20, bien pratiques pour ne pas devoir descendre aux sanitaires de la station à 5 minutes de marche par les chemins sûrs.
      Je dessine ensuite un amas ouvert de Cassiopée.

      Observation 10576 : NGC7790.
      L'amas ouvert est vu à 85x avec NGC7788.
      Il est assez fourni à 201x.


      A partir de 3h20, pour la fin de nuit, je picore des galaxies dans le groupe de NGC90 d'Andromède.

      Observation 10577 : NGC90/3.
      NGC90, aussi Arp 65, est faible et très diffuse à 201x et domine le groupe de galaxies que je commence à explorer.
      NGC93 est considérablement faible.
      PGC1669768 est vue VI3.


      Observation 10578 : NGC80/3.
      NGC80 est assez faible et NGC83 est considérablement faible à 201x dans le groupe de NGC90.
      PGC1352 est vue VI1, vive Sky Safari Pro pour identifier ces galaxies impromptues!


      Observation 10579 : NGC86.
      Toujours dans le groupe de NGC90, la considérablement faible NGC86 est escortée à 201x de 4 galaxies PGC : PGC1384 VI1 allongée, PGC1671888 VI3, PGC1375 faible et PGC1382 très faible et allongée en vision décalée.


      J'ai mal aux pieds à 4h40.

      Observation 10580 : NGC79.
      Je termine ma balade dans le groupe de NGC90 avec NGC79 qui est faible, IC1542 très faible et diffuse, et encore une PGC qui traîne dans le coin, PGC1672513 vue VI2 à 201x.


      Fatigué, alors que l'aube arrive, je remballe à 5h.
    • By bricodob300
      Bonsoir
      Pour ceux qui aiment voir naître un refracteur... Et sa monture.
       
    • By RIGEL33
      Lors de la sortie d’observation spéciale Lune au Mémorial de la Ferme de Richemont de Saucats (33) le samedi 18 novembre 2023, les surprises se sont enchaînées vitesse grand V.
       
      Arrivés sur site vers 17h25, nous sommes surpris par le nombre de curieux venus « admirer » le coucher de Soleil et stationnés près de la barrière. Ce n’est pas rare de voir des personnes attendre que notre étoile se couche car les horizons au Mémorial sont parfaitement dégagés. Certains badauds se rapprochent même du monument, venant voir les dégâts occasionnés par la foudre en début de mois.
       
      Véro est déjà présente. Le ciel n’était pas top top… pas mal de voiles nuageux mais les prévisions météo nous promettent un ciel nocturne assez sympa. Le Soleil commence à être très bas teintant de rouge, orange et jaune les voiles nuageux. Le tableau est magnifique… la nature est vraiment une très grande artiste. Je m’aperçois alors que j’ai oublié mon sac noir contenant mon appareil photo. Je peste un peu mais je dégaine mon téléphone pour tenter de capter la lumière de ce soleil couchant.
       

      Crédit : Corine Yahia
       
      On monte alors les instruments d’observation avant que la lumière ne baisse trop. A 18h, bien que les couleurs du crépuscule s’estompent, les curieux sont toujours présents, certains faisant des allers-retours sur la route. Des badauds arrivent en voiture, se garent sur le pré et viennent jusqu’au monument faire quelques photos de la porte qui s’est effondrée.
      A 18h30, la nuit s’installe doucement, les étoiles apparaissent les unes après les autres. Le croissant lunaire brille de plus en plus fort. L’humidité tombe déjà sur les tables et les jumelles, amenant la fraîcheur avec elle. Nous rajoutons des couches de vêtements et le bonnet.
      Les spectateurs sont toujours là et aucun d’eux n’a demandé à regarder la Lune ou la planète Saturne, ce qui nous étonne un peu. Mais cinq minutes plus tard, les quatre voitures, encore présentes du côté de la barrière, partent. Nous n’étions plus que trois autour de l’obélisque.
      Au loin, des coups de feu de chasseurs. Apparemment, ils auraient le droit de chasser le gibier d’eau jusqu’à deux heures après le coucher de Soleil… nous devons faire avec !
       
      Vers 18h45, on décide d’avaler nos sandwichs avant qu’il n’y ait beaucoup plus de monde. Assis près de la voiture, on discute tout en mangeant le pain garni de jambon cru sur lit de beurre. Le jambon à peine avalé, voilà que l’alarme de mon téléphone nous avertit du passage imminent de la Station spatiale internationale. On se lève et on regarde le point brillant qui s’élève de l’horizon sud-ouest. Comme glissant sur le ciel nocturne, évitant les étoiles, le spot lumineux devient de plus en plus brillant tout en montant vers le sud et poursuivant vers le sud-est. Sa magnitude annoncée est -3,6, et le spectacle visuel, bien que différent du coucher du Soleil, est là aussi assuré
       
      Nous reprenons notre pique-nique… cette fois, c’est le sandwich au fromage suivi du palmier en dessert. Le ciel est de plus en plus dégagé, bien propre à l’ouest. Alors que je déguste ma pâtisserie, Denis nous interpelle sur un objet lumineux qui monte doucement dans le ciel. Il est parti du bas de l’horizon sud-ouest nous dit-il. Véro et moi nous mettons face à l’OVNI et tous trois, le voyons monter en altitude et en intensité. Puis un bruit sourd se fait entendre. Je pense à un avion mais le bruit est étrange, plus proche de booster de fusée. Je penche donc pour une fusée amateur… Denis est plus sur un missile, quant à Véro, elle n’arrête pas de clamer : « c’est quoi, c’est quoi ? ». A environ 35° de haut, on perçoit nettement une traînée de condensation.
       

      Crédit : Véronique Sermage
       
      L’objet est de plus en plus brillant et s’étire légèrement à l’horizontale. Le bruit est aussi plus fort. Et tout d’un coup, tout s’arrête : la lumière, le bruit. A la place, une petite boule de fumée qui, faisant la taille de la pleine Lune au départ, grossit et s’étale sur le ciel nocturne. C’est une vision impressionnante ! Alors que la boule grossit, la traînée de condensation s’échappe vers la gauche en se gondolant à la faveur des vents d’altitude. On pense tous à une explosion de l’engin mais sans détonation, ce qui serait étonnant. Au centre de la boule (si on peut la décrire ainsi), il apparaît comme un tunnel, toujours de fumée et vu en 2D. La boule a maintenant environ 20° de large et de haut sur le ciel, et elle s’estompe lentement. Là aussi des vents d’altitude décomposent la forme circulaire, diluant le nuage en quelques courtes minutes.
      Alors que nous nous concertons pour analyser et expliquer notre vision, avec mon téléphone, je vais sur internet voir s’il y a eu d’autres témoins… c’est obligé ! Nous avons bien tenté d’immortaliser cet OVNI mais mon téléphone n’était pas assez puissant. Je me maudis une fois de plus d’avoir oublié mon appareil photo. Véro me passe des photos qu’elle a pu capter avec son téléphone. Et j’en récupère une sur Sud-Ouest. Ca ne rend pas justice à ce que nous avons vu mais c’est bien mieux que ce que j’ai et ça peut donner une idée.
       

      Crédit : Véronique Sermage
       

      Crédit : Yvan Ravelly – Sud-Ouest
       
      Au loin, dans les champs, sur les chemins, un véhicule arrive plein phares. Au fur et à mesure qu’il approche, on voit qu’il ne roule pas en flemme. On récupère Chara, notre chienne qui furète partout à la recherche d’odeurs intéressantes pour sa truffe et son instinct de chasseresse. Encore quelques secondes et on peut identifier un quatre-quatre de chasseurs. En général, ils passent assez vite sortant du chemin sur le site du monument et filant droit vers la route. Mais là, non. Sortie du chemin, la voiture tourne à gauche, directement vers nous. Et ils s’arrêtent pile poil à notre hauteur. Là ils sortent du véhicule. Avec Denis et Véro, on se regarde, un peu anxieux… que veulent-ils ? Mais nous avons très vite la réponse. Ils avaient vu aussi l’OVNI et venaient nous voir en quête d’informations. Après leur avoir donné nos explications, fusée amateur ou missile, et après quelques échanges sur l’impressionnante observation, ils remontent en voiture et repartent vers la route.
       
      Quelques minutes plus tard, Daniel, un astronome et radioastronome amateur, nous rejoint pour la soirée. Nous partageons avec lui notre témoignage. Il n’était pas au courant et n’a rien vu mais penche aussi pour un missile. Il nous explique qu’à Biscarosse, située au sud-ouest de notre position, des missiles sont tirés de temps en temps.
      En continuant de consulter internet sur mon téléphone, je trouve enfin la réponse. Le ministère des Armées donne l’info, c’est bien un missile. Les réseaux sociaux sont saturés de témoignages parfois apeurés, parfois interrogateurs mais pour la grande majorité, comme nous, émerveillés par le spectacle. C’était grandiose !  
       
      Plus tard, j’apprends que 24h auparavant, quelques personnes avaient été mise au courant par un arrêté destiné aux aéroports et aérodromes, ainsi qu’aux ports nautiques de la côte Aquitaine. L’arrêté est vague mais demande un arrêt des activités aériennes et nautiques de 13h à 22h le samedi 18 novembre. Cela me fait penser aux curieux du début de soirée… peut-être et même sûrement qu’ils étaient là dans l’attente de ce tir. Mais sans en connaître l’heure exacte, ils se sont découragés pensant à une annulation.
      J’apprends aussi que ce missile est monté très haut, bien plus haut que l’ISS… Est-ce que les militaires ont attendu le passage de la Station avant de tirer… c’est probable. J’apprends également que le missile a été tiré en direction de l’océan. Pourtant, on a eu la nette impression que l’objet venait dans notre direction. Ce qui me laisse à penser que les observations nocturnes d’OVNI et/ou de PAN sont quasi impossibles à évaluer en matière de distance, de direction et d’altitude.
      Sur le site du quotidien Sud-Ouest, des photos et vidéos circulent. Ceci me convainc d’au moins une chose : c’est qu’aujourd’hui, aucun OVNI et/ou PAN ne peut passer inaperçu de la population. Bien sûr, le missile a été tiré à 19h15, à une heure où la plupart des gens sont encore actifs à l’extérieur. Mais il semble que grâce aux smartphones et appareils photos modernes, ces phénomènes peuvent être parfaitement immortalisés.
       
      Il est à présent 20h, les astropotes arrivent les uns après les autres pour s’installer. Le ciel est parfaitement dégagé. Cependant, les dernières pluies ont laissé pas mal d’humidité dans l’air et cette dernière se dépose déjà sur les instruments et tables laissés à l’extérieur. Deux familles nous rejoignent pour profiter aussi de cette belle nuit. Ils étaient déjà venu nous voir sur le pré communal de Saucats lors de l’animation du Jour de la Nuit mais ils n’avaient pas vraiment profité pleinement de la soirée car ils avaient dû repartir à 22h, heure d’extinction de l’éclairage nocturne, à cause des tout-petits qui les accompagnaient. Cette fois, aucun lampadaire pour les gêner… un peu de Lune certes mais le joli croissant se laisse admirer aussi bien aux jumelles qu’au dobson 400, deux visions si différentes et pourtant si impressionnantes !
      Saturne vient ensuite épater la galerie avec ses anneaux clinquants… Jupiter n’est pas en reste et affiche ses bandes de nuages et ses satellites galiléens dans un ciel particulièrement stable. Je pointe aux jumelles l’astérisme du Cintre dans la constellation du Cygne. Il me paraît un peu palot. Mais en réfléchissant, les brumes, vues au sol dans les champs, semblent jouer au yoyo, montant et descendant au gré de leur humeur, voilant de temps à autre les cibles que nous tentons de capter. Je m’emploie aussi à essuyer régulièrement les optiques à la chamoisine.
       
      21h, les familles nous quittent, ravies d’avoir pu profiter des quelques merveilles vues à l’oculaire. Un homme arrive avec une lampe torche, commence à faire le tour du monument, éclairant ça et là les dégâts visibles tout en restant derrière les barrières. A un moment, il me pointe avec sa lampe me posant des questions. Je lui demande sèchement d’arrêter de m’éclairer. Mais le mal est fait… j’en ai pour plusieurs minutes avant de retrouver me vision nocturne. L’homme à la lampe s’excuse et vient s’enquérir des conditions dans lesquelles ce Mémorial a été dégradé. Après explications du coup de foudre, il fait encore deux ou trois fois le tour et s’en va.
      Il est rapidement remplacer par deux femmes désireuses de voir aussi les bijoux cosmiques que nous offre le ciel nocturne. Quelques minutes avant, on échangeait au téléphone car elles s’étaient égarées et ne trouvaient pas notre site du Mémorial de la Ferme de Richemont. Elles n’étaient pas loin et les quelques indications données leur ont permis de nous trouver.
      L’une d’elle se présente comme une astronome amateur de l’Association Ivoirienne d’Astronomie. Elle est en visite à Bordeaux chez sa sœur. L’après-midi, elle a été rendre visite à nos amis Joël et Laurent de l’enseigne Astronomie Espace Optique et ces derniers leurs lui ont parlé de notre soirée d’observation. Et la voilà donc, avec son amie, prête à s’enrichir de nos connaissances. Moi aussi je veux en savoir plus sur les pratiques en astronomie du côté d’Abidjan. Elle nous parle de la pollution lumineuse de la capitale, identique à celle de Paris, l’obligeant elle et les adhérents de l’association ivoirienne d’astronomie à faire 2h de route pour trouver un ciel nocturne « propre ». Nous sommes plutôt vernis ici… une seule demi-heure de route et nous trouvons un ciel nocturne potable.
      Le dobson de Denis l’intéresse au plus haut point. Elle aimerait que son club en acquière un pour leurs séances d’observation. Puis l’heure suivante se passe entre observation et discussion sur les constellations. Alors qu’elle m’enregistre, je lui raconte quelques histoires mythologiques. Elle me demande des détails sur les activités de notre association AG33. Le temps file vite… on a envie de leur montrer beaucoup d’autres objets mais, malgré qu’elles soient bien couvertes, le froid et l’humidité les poussent à nous quitter. Je sais que je la retrouverai, ainsi que l’Association Ivoirienne d’Astronomie sur Facebook.
       
      La soirée continue et le secondaire du Dobson a fini par s’embuer. Malheureusement, on se rend vite compte que notre batterie ne supporte pas le sèche-cheveux 12V. Dès qu’on le branche, cela vide la batterie, alors que cette dernière fonctionne bien avec d’autres appareils. On tente de trouver une autre batterie mais rien ne correspond à ce que nous cherchons. Les astropotes ont bien des batteries mais aucune n’a de prise 12V. Heureusement Ronan trouve la solution avec un adaptateur. Et nous pouvons enfin faire fonctionner le sèche-cheveux et retrouver une vision nette du ciel profond. Je range mes jumelles qui dégoulinent littéralement.
      Le café chaud est bienvenu ainsi que les meringues poudrées lyonnaises, ramenées par Sandrine lors d’un déplacement professionnel. Discussions, rigolades, observation, test de filtres, comparaison de grossissement, bref, encore une heure d’avalée.
      A 23h30, il faut encore faire fonctionner le sèche-cheveux. Les voiles nuageux se déplacent au gré des vents d’altitudes. Cela devient difficile de maintenir les oculaires bien nets. Même conservés dans les poches, dès qu’ils sont à l’air libre, la buée s’y colle. Au dobson de Sandrine, mieux protégé de la buée par un tube plein, et dont le miroir a été lavé la semaine précédente, nous retournons sur Jupiter et profitons de la stabilité du ciel pour y chercher de petits détails comme les ovales blancs. La Grande Tache Rouge est déjà sur le limbe et donc invisible. On observe aussi M35, l’amas d’étoiles de la boucle de chaussure. Là on voit bien les deux boucles, qui sont moins évidentes en photo. Puis on tente d’aller sur la nébuleuse du Cœur pour voir le fameux « chien courant » de ma dernière photo partagée. Malheureusement, malgré des oculaires grands champs et des essais avec les filtres, on arrive à peine à voir la nébuleuse. Il faudra absolument retenter cette observation en mars quand on sera dans le ciel noir landais.  
       
      0h30, il est temps de ranger. Le secondaire s’est à nouveau embué et la fatigue se fait sentir. Tout est trempe. On range le dobson de Denis et la table de réconfort. On déballera tout quand il fera jour pour le séchage. Nous allons voir nos amis encore en activité pour les saluer. La plupart ont déjà rangé et sont partis.
      C’est à 1h que nous quittons le site laissant Jean-Pierre et Ronan finirent tranquillement leur soirée. Nous avons encore en tête cette incroyable observation d’un lancement de missile et cette rencontre africaine en terre girondine avec une représentante de l’Association Ivoirienne d’Astronomie et son amie.
       
      Les soirées d’observation astronomique au Mémorial de la Ferme de Richemont à Saucats (33) ne se ressemblent vraiment pas… c’est ce qui en fait le charme au final !
    • By pierre2nice
      Bonjour à tous
       
      Mon SetUp:
      spectro UVEX4  réseau 1200UV au foyer d'un RC8, acquisition ASI 183MM pro
       
      Hier j'ai vérifié les divers parties optiques pour en conclure malheureusement (je crois) que ca se passe sur le capteur.
      J'avais dans le temps sur caméra AUDINE le mem genre de taches suivant la la vitesse de refroidissement.
      Sur la cam ASI183MM pro quelque soit les paliers de refroidissement c'est toujours le même taches au même endroit.
      Faut-il remplacr le Dessicant ? cela va--t-il regler le probleme ?
      J'ai nettoyé le hublo mais c'est pas le problème.
      Et bien entendu le spectre passe parfois par l'une de ces taches au final ca ajoute des pics sur les spectres !

       
      Je ne vais pas m'amuser à gratouiller le capteur , avez vous des pistes pour supprimer ces "taches" qui n'ont pas toujours été là.
       
      Merci pour vos expertises.
       
      Pierre
       
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