Achaim

l emplacement actuel des galaxies ??

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il y a 13 minutes, Kaptain a dit :

No comprendo nada à cette phrase, désoled...

 

C'est simple : pour que l'Univers fonctionne, il faut qu'il obéisse à des lois, gravitation et électromagnétisme, par exemple. La Terre, le Soleil, la Voie lactée sont liées par les lois de la physique. Et tout ça fonctionne à grande échelle, par exemple nous sommes influencés par l'amas Virgo, Coma, le rayonnement de fond cosmologique, etc.

 

MAIS, au moment du big bang, quoi que ça soye par ailleurs, notre cosmos était réduit à "un point", en gros. Ce point n'était pas en contact avec les "points" d'à coté, il n'y avait aucune relation causale entre eux. 

 

Pourtant, aujourd'hui, notre "point", a grandi, et, avec le temps qui a passé, la lumière en provenance de régions situées hors de notre horizon cosmologique à l'époque du big bang, d'autres "points", donc, se sont connectées, or, et c'est crucial, ces régions du cosmos qui n'étaient pas reliées entre elles sont rigoureusement semblables, ca a été pendant des décennies une question fondamentale de la cosmologie...

 

Ce mystère a été levé par la théorie de l'inflation, laquelle veut que l'expansion ait été, au moment du big bang, infiniment plus rapide qu'aujourd'hui, reliant de fait des régions immensément lointaines.

 

 

 

Modifié par Superfulgur
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Invité iblack
Il y a 5 heures, Superfulgur a dit :

A priori (sauf erreur de ma part, à voir avec les fusées, encore une fois) il n'y a aucune limite à l'observation des galaxies, à aucune distance : comme elles sont toutes nées après le big bang, et que le véritable horizon de l'observation, c'est le big bang, on a accès, aujourd'hui, à toutes les distances spatio temporelles possibles, depuis ici et maintenant, jusqu'à l'apparition de la première galaxie, disons, pour fixer les idées, 200 millions d'années après le big bang, soit il y a environ 13.5 milliards d'années. Distance que par commodité on note "13.5 milliards d'années-lumière".

 

Pas vraiment d'accord. Ce qu'on observe ce sont les galaxies telles qu'elles étaient il y a x milliards d'années mais aujourd'hui elles sont beaucoup plus loin . Et assimiler la distance parcourue par la lumière pendant x milliards d'années avec la distance actuelle de la galaxie est faux (de mémoire le rayon de l'Univers observable c'est 46 milliards d'années-lumière).

 

 

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il y a 37 minutes, Superfulgur a dit :

Oui, d'où mon "par commodité"...

 

Ah d'accord!!! Non parce que sinon, je comprenais pas....

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en vrai de vrai, les cadors en vulgarisation et autres fusées en cosmologie me corrigeront si je me trompe, le Big Bang est bien sûr inobservable (d'une part parce qu'il est analogue à l'intérieur d'une étoile, autrement dit planqué derrière le plasma originel complètement opaque, et d'autre part parce qu'il est analogue au centre d'un trou noir statique, autrement dit une singularité événementielle: redshift infini => temps statique => il fait tout noir);  et l' horizon d'observation c'est juste (en gros) l' époque de la recombinaison. 

D'ailleurs le Big Bang est probablement aussi l' analogue du Marsupilami: Y'a pas mal de littérature qui laisse penser qu'il existe, mais en fait il existe probablement pas pour de vrai, c'est juste une limite de notre description théorique du bazar.

 

 

 

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Invité iblack
Il y a 3 heures, Superfulgur a dit :

Oui, d'où mon "par commodité"...

 

Par commodité ? N'est-ce pas le meilleurs moyen de faire dire n'importe quoi à la science ? La rigueur devrait être de mise , non ?

Modifié par iblack

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Invité iblack
il y a 56 minutes, PascalD a dit :

D'ailleurs le Big Bang est probablement aussi l' analogue du Marsupilami: Y'a pas mal de littérature qui laisse penser qu'il existe, mais en fait il existe probablement pas pour de vrai, c'est juste une limite de notre description théorique du bazar.

 

En effet. On va dire simplement que si expansion il y a alors en faisant retour arrière dans le passé on arrive à une espèce de truc hyper dense, hyper chaud, dans un volume hyper petit ce que la physique actuelle ne peut pas décrire. Qu'on appelle ça big bang (image d'une explosion, complètement fausse) ou truc ne peut qu'interroger. Mais aujourd'hui ce truc c'est le paradigme par excellence, les théories alternatives auront bien du mal...

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Il y a 8 heures, PascalD a dit :

une singularité événementielle: redshift infini => temps statique

 

Ca, ça me fascine, comme si on observait le départ d'une course, les athlètes dans leurs starting blocks, figés à jamais... Pourtant, la course a bien eu lieu puisque nous sommes là pour en parler !...

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Il y a 10 heures, iblack a dit :

Par commodité ? N'est-ce pas le meilleurs moyen de faire dire n'importe quoi à la science ? La rigueur devrait être de mise , non ?

 

C'est pas comme si 90 % des astronomes que je connais utilisaient cette commodité…  Alors ton "n'importe quoi", comment dire…………………… 

 

Il y a 11 heures, PascalD a dit :

et l' horizon d'observation c'est juste (en gros) l' époque de la recombinaison. 

 

Oui, bien sûr, et non, comme tu sais, il existe deux autres horizons bien plus proches du big bang, un horizon des neutrinos (dont personne à ma connaissance ne sait comment on pourrait l'observer en vrai) et un horizon des ondes gravitationnelles, en quelque sorte le "Aum" primordial, qui lui pourrait être observé. 

 

Il y a 2 heures, Kaptain a dit :

Ca, ça me fascine

 

Pareil, plus tu observes loin, plus le temps ralentit. On le voit avec les supernovae, qui dure en apparence deux ou trois fois plus longtemps que dans l'Univers local, et dans le cas du rayonnement de fond cosmologique, c'est encore plus fort, le rayonnement de fond se trouve à z = 1000, j'ai oublié la formule en 1 + z, mais à la louche, une seconde de temps "là-bas" dure 20 minutes ici…

 

Je dis ça sous le contrôle des sommités d'Astrouf, bien sûr.

 

 

 

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il y a 21 minutes, Superfulgur a dit :

Je dis ça sous le contrôle des sommités d'Astrouf, bien sûr.

Bien sûr :)

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Il y a 22 heures, iblack a dit :

Oui mais ça se fait progressivement, c'est pas comme si on appuyait

et bien si les parametres d inflation et vitesse de la lumière sont bien établis , ce devrait etre rapide !!!! il me semble  cest juste arithmetique  a moins que ce ne soit pas si simple mais ou est cette complexité donc..?

apres si c est ça ,  sa voudrait dire que la transition inflation sup a la vitesse de la lumiere  ou ce moment precis je voudrait plutôt dire serait comme un clicher fixe une sorte de derniere image qui s évaporerait doucement

une sorte de fixation de l image dune galaxie dans le temps qui s évaporerait doucement sans qu elle soit alimentée pour autant par les photons de la dite puisque plus possible

d ou je reviens a ma question qui a été soulignée  par @Motta

Il y a 21 heures, Motta a dit :

Tu pensais à quelque chose de précis avec ces questions, ou juste c'était des questions comme ça ? (Pourquoi pas après tout, mais enfin...)

ben du coup oui , ce moment et cette transition a t elle quelque chose de precis ou des particularités  que l on puisse connaitre

en considerant que cette transition inflation sup a la vit de la lumiere existe belle et bien qui permettrait a cette extenction progressive  , mais c est en contradiction avec :  @Superfulgur

Il y a 20 heures, Superfulgur a dit :

En fait, toutes les galaxies distantes se déplacent bien plus vite que la lumière, tout en étant parfaitement visibles. A grande distance, on peut avoir des vitesses apparentes de 2, 3, 4 fois la vitesse

du coup sa contredit ce qui es émis plus haut , ou alors j ai pas pigé la subtilité d cette contardiction

 

Il y a 20 heures, Superfulgur a dit :

Pour le dire plus simplement, une galaxie située à "10 milliards d'années-lumière" brille en réalité comme si elle était à 50 milliards d'années-lumière et plus la distance augmente, plus cet effet du à l'expansion augmente

oui en fait tu veux dire que la lumiere est freinée par la dilatation et en plus elle va perdre on va dore "de l information" logique

 

Il y a 10 heures, iblack a dit :

espèce de truc hyper dense, hyper chaud, dans un volume hyper petit ce que la physique actuelle ne peut pas décrire. Qu'on appelle ça big bang (image d'une explosion, complètement

l image du point  unique , et du volume qui imagine un centre et donc quelque chose de fini  est souvent employé , ne faudrait il pas  banir cette image définitivement du fait que effectivement a priori c est faut , dire simplement que l univers a l origine etait dejas infini sans volume et que seule la densité de ce non volume a l origine etait importante , et que ce que l on nome le big bang n a été en fait qu une implosion, puis explosion (image) , une sorte de decontraction apres contraction suite a des conditions qui actent cette explosion d un non volume en meme temps en tout point de cette infinité , de fait le fond diffu comme un reste de vapeur qui flotte est observable de partout dans tout les sens sans un point d origine precis , un brouillard qui nous entoure

... a force de virer cette image du point unique puisque pas possible c est ce que je comprend , le seul truc qui derange c est l infinité et le non volume , logique puisque notre cerveau est fait pour la finitude du temps et de l espace , il suffit juste d acter ce qui est incompreenssible , comme si cetait logique , et sa roule ...:)

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Comment imaginer un univers infini avant que l'espace lui-même n'ait été créé ? De même, cette expansion dans "rien du tout" est difficile à avaler...

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il y a 7 minutes, Kaptain a dit :

Comment imaginer un univers infini avant que l'espace lui-même n'ait été créé ? De même, cette expansion dans "rien du tout" est difficile à avaler...

ben dejas tu as dit une chose qui répond peut etre a la question , c est : "comment imaginer"

justement c est là le soucis , on ne peut pas , nous avons en quelque sorte le meme cerveau q une poule qui n a pour imagination , sa bouffe et horizon son poulailler ou son envirronement proche si en liberté , nous sommes des joyeux poulets sur la question de l infinité , notre cerveau n est pas fait pour imaginer cette infinité tout comme le poulet que la planete est ronde

pour moi la demarche est d accepter et ensuite  d essayer de comprendre avec ces parametres non imaginables pour nous

 

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il y a 33 minutes, Achaim a dit :

oui en fait tu veux dire que la lumiere est freinée par la dilatation

 

Non… La lumière se déplace à la vitesse de la lumière, c'est l'espace dans lequel elle se déplace qui se dilate. C'est sa longueur d'onde qui change, qui augmente.

 

Dessine un rond sur un ballon d'enfant. Gonfle le ballon, le rond voit sa taille augmenter. C'est pareil avec la lumière : un gonze éme de la lumière visible (une lampe torche, si tu veux)  il y a 10 milliards d'années, elle se déplace vers toi, tu regardes cette lumière aujourd'hui, elle s'est transformée en infrarouge. 

 

il y a 33 minutes, Achaim a dit :

l image du point  unique , et du volume qui imagine un centre et donc quelque chose de fini  est souvent employé , ne faudrait il pas  banir cette image définitivement du fait que effectivement a priori c est faut

 

C'est une commodité. "L'univers était un point" est une image : il s'agit, comme on le rappelle régulièrement sur ce forum, de la projection de l'Univers visible aujourd'hui (disons une sphère de 100 milliards d'années-lumière de diamètre) projetée dans le passé. Au moment du big bang, cette sphère apparente ne mesure plus que 0.0000000000000000XXXXXX centimètre. Ca ne dit rien de l'Univers "en soi". 

 

 

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Invité iblack
il y a 22 minutes, Achaim a dit :

et bien si les parametres d inflation et vitesse de la lumière sont bien établis , ce devrait etre rapide !!!! il me semble  cest juste arithmetique  a moins que ce ne soit pas si simple mais ou est cette complexité donc..?

 

Pourquoi parles-tu de l'inflation ? Au moment de l'inflation il n'y avait pas de galaxies, cette théorie permet de rendre compte de l'homogénéité de l'univers, c'est la seule voie possible pour sortir le modèle du big bang d'une de ses contradictions.

Et non ce n'est pas juste arithmétique, le modèle est beaucoup plus complexe qu'une simple règle de trois ;)

 

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Invité iblack
il y a une heure, Achaim a dit :

pour moi la demarche est d accepter et ensuite  d essayer de comprendre avec ces parametres non imaginables pour nous

 

Si les paramètres sont inimaginables pour nous alors tu ne pourras qu’accepter ;)

Si je peux me permettre... Il existe un très bon bouquin très pédagogique dont quelques chapitres parlent de ce sujet (et bien d'autres) "Astronomie et astrophysique" de Séguin et Villeneuve.

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Il y a 11 heures, Superfulgur a dit :

[...] un horizon des ondes gravitationnelles, en quelque sorte le "Aum" primordial, qui lui pourrait être observé. 

J'imagine que tu fais allusion au fait qu'il pourrait y avoir des traces de ces ondes dans les données de polarisation du CMB,  telles que celles récoltées par Planck.

Mais, sauf erreur, il n'y a rien de flagrant dans les données Planck 2018. La contamination des infos de polarisation  par la poussière galactique ne simplifie sans doute pas les observations.

 

A moins que je me goure, une détection directe de ces ondes là est irrémédiablement hors de portée, vu la longueur d'onde gigantesque d'icelles.

 

Modifié par PascalD

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Il y a 11 heures, PascalD a dit :

J'imagine que tu fais allusion au fait qu'il pourrait y avoir des traces de ces ondes dans les données de polarisation du CMB,  telles que celles récoltées par Planck.

 

Non, non, pas du tout, l'observatoire du Pôle Sud s'était ridiculisé, de mémoire, dans cette affaire, en faisant de la science à partir d'une photocopie d'une photo au smartphone d'une projection pendant une conférence (j'exagère à peine)…

 

Il me semble qu'il y a une infime et minusculissime chance de détection avec une hypothétique future éventuelle génération de "Virgo" ou de "Lisa", en tout cas un peu plus de chance que d'observer le fond diffus de neutrinos...

 

 

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il y a une heure, Superfulgur a dit :

l'observatoire du Pôle Sud s'était ridiculisé, de mémoire, dans cette affaire, en faisant de la science à partir d'une photocopie d'une photo au smartphone d'une projection pendant une conférence (j'exagère à peine)…

 

 

Le fil de l'époque (2014) :

 

http://www.astrosurf.com/topic/20111-découverte-majeure-lundi

 

 

Et puis un fil que j'avais lancé en 2009 à l'époque où je m'intéressais encore à la cosmo :

 

http://www.astrosurf.com/topic/18975-ondes-gravitationnelles-primordiales/

 

 

Il y a 12 heures, PascalD a dit :

une détection directe de ces ondes là est irrémédiablement hors de portée, vu la longueur d'onde gigantesque d'icelles.

 

 

Un commentaire de dg2 (dans le fil de 2009) sur cet aspect (c'était donc avant Planck) :

 

Bien sûr on ne sait pas encore si Planck détectera ces ondes (ou plutôt l'empreinte de ces ondes sur la carte de polarisation du fond diffus cosmologique - on ne détecte pas les ondes directement comme un jour avec LIGO/VIRGO/LISA, ne serait que du fait que leur fréquence est très, très, très [...] très basse, dans les 10^-16 Hz), car on ne connaît pas leur amplitude (c'est précisément cela que l'on cherche à savoir, cf plus haut). Mais si la Nature est suffisamment douce avec le cosmologiste du XXIe siècle, alors on sera en mesure d'être plus renseigné sur certains aspects de l'univers primordial, sans parler du fait qu'il sera plus facile d'obtenir des fonds pour un instrument de prochaine génération pour mieux observer ce que l'on saura être observable (alors que si on n'observe rien, ce sera plus dur à défendre).

 

 

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Le 24/11/2019 à 10:13, Achaim a dit :

si j ai bien compris , il y a forcement une valeur ou une distance d équilibre ou la lumière  stagne ..? donc un point dans l espace ou la lumiere d un astre resterai piégée en quelque sorte , un endroit ou la valeur de l expenssion est égale a celle de la lumière donc neutre

hésitez pas a me dire si je délire ....pas de soucis , j en suis au deuxième café

 

en fait faut que je m exprime différemment ,à la relecture c est pas clair ce que j écris

tant que qu un objet se situe dans la région ou distance , ou la vitesse d expansion n atteint pas celle de la lumière , celle ci donc nous parvient , quand l objet est situé dans la region ou distance ou la vitesse d expansion est en dela de la vitesse de la lumière , celle ci ne nous parvient plus (c est ce que j ai compris qui a été dit plus haut)

qu en est il quand  l objet est dans la region ou  la vitesse d expansion est égale a celle de la lumière , passes t on a la visibilité d un objet a son extinction ..??

 

Résumer les problématiques autour de l'expansion est difficile car il y a quantité de questions que l'on peut se poser, et parfois des questions qui peuvent apparaître équivalentes ne le sont pas et ont des réponses différentes. Ne sachant pas exactement ce que vous avez en tête, je vais essayer de faire plusieurs réponses, en espérant que l'une au moins vous apporte quelques éléments utiles.

 

  1. Si vous considérez un observateur qui envoie des signaux à une fréquence donnée alors qu'il tombe dans un trou noir, il est facile de calculer que cet observateur envoie un nombre fini de photons, et que ceux-ci seront tous reçus en un temps fini. L'observateur disparaît donc, littéralement, de votre champ du vue. Les histoires comme quoi on voit son image se figer sont fausses. Ça se fige en même temps que ça disparaît (et même plus lentement : le flux décroît en 1 / (1 + z)4, alors que le ralentissement est seulement en 1 / (1 + z)).
  2. Si vous considérez, pour simplifier, non pas l'expansion, mais un observateur qui est uniformément accéléré par rapport  à vous (histoire de ramener le problème à de la relativité restreinte), et que vous supposez comme ci-dessus que cet observateur voue envoie des signaux d'une fréquence donnée, alors un calcul encore plus simple vous dit que vous recevrez pour toujours des photons, mais que ceux-ci auront un décalage vers le rouge qui croît exponentiellement au cours du temps. Donc en un sens, votre observateur uniformément accéléré reste à jamais dans votre champ de vision, et toute son histoire future vous sera accessible, même si cela prendra de plus en plus de temps.
  3. Mais, si maintenant vous considérez que vous observez avec un télescope donné, pendant un temps de pose donné, viendra le moment où en moyenne, vous recevrez en moyenne moins d'un photon par pose. Donc statistiquement, il est de moins en moins probable que l'objet soit détectable (via, de toute façon, un unique photon), même si cela reste possible. De plus, votre instrument, quel qu'il soit, aura en général une sensibilité spectrale finie (dans le visible, disons). Et il viendra un moment où tous les photons qui vous arriveront seront en dehors de cette bande spectrale car ils seront, disons, dans l'IR : ce n'est plus une moyenne statistique, mais un fait certain. Donc à instrument donné, l'objet va, en pratique, devenir invisible pour un protocole d'observation donné.

    Ceci étant, ce qui précède n'est vrai que si on est certain que la trajectoire de l'objet est uniformément accélérée pour toujours. Or rien ne garantit que ce sera le cas. Donc il est toujours possible d'imaginer que cette accélération cesse, et que l'observateur, fût-il doté d'une vitesse très proche de c, se mette à vous envoyer des photons qui vous arriveront certes très décalés vers le rouge, mais avant un décalage vers le rouge désormais constant.

Où se situe l'expansion de l'Univers par rapport à ces deux situations ? Cela dépend de la cosmologie, mais quand l'expansion s'accélère, on est plus près de la réponse 1 que de la 2. En effet, on ne peut pas faire une interprétation cinématique de l'expansion, puisque l'expansion vous dit qu'à un instant donné la vitesse à laquelle croît la distance à une galaxie donnée est proportionnelle à la distance qui vous sépare d'elle. J'ai utilisé une formulation qui peut paraître alambiquée, mais c'est la seule qui ait un sens rigoureux. Le point important est que vous ne mesurerez jamais cette distance, pas plus que la vitesse. Ce que vous mesurez, c'est le décalage vers le rouge de cet objet, qui ne vous donne pas une distance, mais l'époque où il a émis la lumière que vous recevez. Mais les bonnes nouvelles s'arrêtent là, car la relation entre le décalage vers le rouge et l'époque dépend de toute l'histoire de l'expansion, et ne suit pas de lui que la seule observation du décalage vers le rouge permet de connaître. Pour connaître cette distance, il vous faut une information supplémentaire. La plus simple, c'est d'imaginer qu'il existe des chandelles standards, c'est-à-dire des objets dont vous connaissez la luminosité (en watts, disons). Si vous imaginez une collection de tels objets à des distances différentes, alors vous pouvez mesurer le flux reçu de ces objets (en watts par mètre carré, ou bien en magnitude, cela revient au même) en fonction du décalage vers le rouge. Cette relation là dépend de l'expansion, que vous pouvez donc reconstituer par ce biais. Vous pouvez de la même façon déterminer de quelle façon la magnitude dépendra du décalage vers le rouge dans l'hypothèse où ce dernier est purement d'origine cinématique. Or cette relation magnitude-décalage vers le rouge est totalement exclue (déjà à plusieurs dizaines de sigma avec les mesures d'il y a quinze ans...) par les mesures de supernovae, dont tout porte à croire qu'elles sont de bonnes approximations de chandelles standard.

 

Maintenant, si on considère un objet au cours du temps, on peut calculer, si on connaît la loi d'expansion, l'évolution temporelle de son décalage vers le rouge et de sa magnitude. Si l'expansion est toujours décélérée, le décalage vers le rouge décroît au cours du temps, mais dans les autres cas rien ne garantit que ce soit le cas. Dans l'hypothèse d'une constante cosmologique, le décalage vers le rouge et la magnitude vont finir par croître au cours du temps. Donc à nouveau l'objet va finir par devenir inobservable en pratique. Mais c'est en fait pire que ça car les calculs vous indiquent que vous n'aurez accès qu'à un intervalle fini de son histoire.

 

On peut prendre un exemple avec le modèle de concordance actuel (matière non relativiste + constante cosmologique) et le fond diffus cosmologique. Aujourd'hui ce fond diffus nous donne à voir une zone de l'Univers actuellement située à une distance de 46 milliards d'al (mais on ne connaît pas ce chiffre a priori). Son décalage vers le rouge est d'environ 1100. À mesure que le temps passe, si par exemple on imagine qu'un blob de matière de cette zone forme immédiatement une galaxie, vous allez continuer à voir cette galaxie. Le décalage vers le rouge de cette galaxie va augmenter, mais néanmoins, vous allez voir l'évolution de cette galaxie, que vous allez donc voir vieillir. Cependant, même si vous attendez infiniment long, vous ne verrez jamais rien au-delà de l'époque qui aujourd'hui correspond à un décalage vers le rouge de 10 (note : il n'est pas facile de calculer ces chiffres), soit 500 millions d'années après le Big Bang. Autrement dit, vous verrez en un temps infini un intervalle fini de son histoire (lesdits 500 millions d'années, donc), donc, inévitablement, vous recevrez le dernier photon en un temps fini.

 

Mais à nouveau, on ne peut jamais être sûr qu'une galaxie disparaîtra à jamais, puisque cela reviendrait à connaître avec certitude la dynamique future de l'expansion que par définition personne ne peut prétendre connaître à coup sûr ("Les prédictions sont difficiles à faire, surtout quand elles concernent l'avenir", disait approximativement Niels Bohr). Mais si on suppose que l'énergie noire va garder les mêmes propriétés qui sont les siennes aujourd'hui, alors, oui, ce sera le cas.

 

Maintenant, peut-on imaginer une situation où un photon se dirigeant vers vous "stagne" par rapport à vous ? La définition même de l'expansion vous dit que c'est un problème très simple. La loi de Hubble v = H d vous dit que la région de l'Univers actuellement située à une distance d est emportée par le flot de l'expansion à la vitesse v. Si vous superposez à ce mouvement celui d'un photon s'approchant de vous à la vitesse c, il est évident qu'à la distance c / H les deux effets se compensent : le photon ne s'approche ni ne s'éloigne de vous. Mais ce n'est, sauf cas très particulier, qu'un état temporaire. La quantité H, improprement appelée constante de Hubble est une fonction du temps. Donc la distance physique où se produit la stagnation, c / H, change elle aussi. Donc le photon ne stagnera pas, sauf si H est constant, ce qui correspond à la situation d'une constante cosmologique sans autre forme de matière.

 

Cette situation a alors une interprétation simple : les objets s'éloignent de vous (l'Univers est en expansion), et dès qu'ils atteignent la distance, ici fixe dans le temps, de c / H,   ils ne peuvent plus vous envoyer de signaux. Vous observez une région finie de l'Univers de taille constante, et qui se dépeuple peu à peu de ces constituants. Un jour, il n'y aura plus de galaxies mis à part celle où vous vives (ou l'amas, ou le super amas). Bonne chance pour faire de la cosmologie à ce moment là. Et ce n'est pas une pure vue de l'esprit. D'ici une ou deux centaines de milliards d'années ce sera le cas, et comme il existera encore de nombreuses étoiles, nos lointains descendants extra-terrestres auront bien plus de mal que nous à comprendre d'où ils viennent.

 

Modifié par dg2
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