ABDEL 50 Posté(e) 13 janvier 2020 (modifié) Bonsoir J'ai quelques sirop bien visibles au polariseur sur un pyrex,on dirait des fils "incrusté " dans la masse en regardant sous un bon éclairage. Comment se forment-ils,à quoi est-ce dû ? Est ce négligeable sur le comportement thermique du verre?Le reste du verre s'éteint uniformément sauf ces quelques fils. Merci de m'éclairer Une photo: Modifié 13 janvier 2020 par ABDEL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lyl 4 485 Posté(e) 13 janvier 2020 Le miroir de 100 pouces du Mont Wilson (pas un pyrex) Un borofloat épais recuit correctement pour un miroir provenant d'un Zeiss Coudé, en lumière polarisée. Un miroir pour flat optique : bof bof... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
oliver55 236 Posté(e) 17 janvier 2020 D'aprés ce que j'ai déjà un peu lu sur le sujet du "sirop" chez les verriers, ce dernier se forme quand un bloc de verre brut trop visqueux est refroidit trop rapidement aprés sa coulée dans un moule. Pierre Strock a écrit un peu sur le sujet mais je ne suis pas sûr que l'on parle de la même chose : http://strock.pi.r2.3.14159.free.fr/Ast/Art/Tension.html Je pense que cela n'a pas d'effet thermique sur le verre. Par contre, ton bloc de pyrex est inutilisable pour fabriquer une lentille à mon avis juste bon pour un miroir. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ABDEL 50 Posté(e) 17 janvier 2020 (modifié) Bonsoir @oliver55 merci pour l'info. Oui,y'a quelques bulles,c'est pour un miroir Il est moulé,avec des bords en forme de cône et surface ondulé. Je pensais que seul le duran 50 était moulé;le pyrex n'est pas coulé en plaque par hasard? Modifié 17 janvier 2020 par ABDEL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lyl 4 485 Posté(e) 17 janvier 2020 C'est flotté sur de l'étain, il prend la forme d'un ruban qui est normalement très plat puis débité en plaques. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ABDEL 50 Posté(e) 17 janvier 2020 (modifié) Donc le pyrex selon toi n'a jamais été moulé? Pourtant, il a une couleur plutôt jaune,typique d'un pyrex Modifié 17 janvier 2020 par ABDEL Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lyl 4 485 Posté(e) 17 janvier 2020 (modifié) le borofloat 33 moderne est flotté. J'en ai des deux types à la maison, la structure du BF 33 est différente du Corning 7740 Comme tu l'as montré, le pyrex original donne plus l'impression d'un sirop gélifié que le BF33. La teinte diffère un peu, le bruit à l'abrasion est différent. J'ai eu mon disque de 13cm via anciennement ASTAM, il avait un état de surface qui faisait penser à du moulé. (gauffré fin). Vieux souvenir qu'était ASTAM mais le matériau est bon. similaire à celui d'un petit secondaire cassé d'un instrument TAL qui me servait à faire des retouches. Modifié 17 janvier 2020 par lyl Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
oliver55 236 Posté(e) 17 janvier 2020 Aujourd'hui le suprax semble remplacer le pyrex chez nos artisans. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean dijon 1 761 Posté(e) 18 janvier 2020 Bonjour Abdel, Le 13/01/2020 à 22:25, ABDEL a dit : J'ai quelques sirop bien visibles au polariseur sur un pyrex,on dirait des fils "incrusté " dans la masse en regardant sous un bon éclairage. Comment se forment-ils,à quoi est-ce dû ? ce sont des variations locales d'indice liés au fait que le verre en coulée continu n'est pas suffisamment mélangé (guinandé) du nom de l'inventeur Mr Guinand vers 1800 qui était français et a donné grâce à cela l'avantage aux verreries françaises. Pour un miroir tu t'en fiche complètement jean 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lyl 4 485 Posté(e) 18 janvier 2020 Les deux verres dont je parlais. Le pyrex a été recuit sur une grille. Posé sur la tranche, percuté au centre il sonne mat et amorti comme un caillou. Le BF33 sonne clair et long. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ABDEL 50 Posté(e) 18 janvier 2020 Bonjour ce sont des variations locales d'indice liés au fait que le verre en coulée continu n'est pas suffisamment mélangé (guinandé) du nom de l'inventeur Mr Guinand vers 1800 qui était français et a donné grâce à cela l'avantage aux verreries françaises. Pour un miroir tu t'en fiche complètement Merci pour l'explication Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ABDEL 50 Posté(e) 18 janvier 2020 @lyl j'ai un 130 bf33,y'a pas de trempe grossière;à moins qu'il a été recuit. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
oliver55 236 Posté(e) 18 janvier 2020 Il y a 5 heures, jean dijon a dit : le verre en coulée continue n'est pas suffisamment mélangé (guinandé) du nom de l'inventeur Mr Guinand vers 1800 qui était français et a donné grâce à cela l'avantage aux verreries françaises. Pierre Louis Guinand était suisse et non français.Ses descendants viendront apporter en France le savoir-faire développé par leur aïlleul. L'entreprise de son descendant Charles Feil sera même à l'époque le principal concurrent de Carl Zeiss. http://articles.adsabs.harvard.edu//full/1955LAstr..69..173P/0000179.000.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lyl 4 485 Posté(e) 18 janvier 2020 (modifié) En France, on utilise encore la formule qui est la plus approchante du Pyrex Corning 7740 dans l'ancienne usine Corning France de Châteauroux, remise à neuf. La composition est effectivement peu stable en milieu industriel, c'est un composé triple, l'aluminium et son oxyde étant un élément "forceur de trou" dans ce verre dans lequel le borate est le stabilisateur de la maille de la structure pour son comportement en température. La pureté du mélange est un problème pour l'homogénéité. La couleur a légèrement changée car c'est avec du sulfate d'aluminium qu'on obtient un meilleur mélange. L'alun, composant chimique devenu commun permet de réguler plus efficacement la part du potassium et du sodium. Il aboutit également à la formation de sulfate de fer qui donne une couleur légère cyan (bleu-vert), très utile visuellement pour estimer l'homogénéité. De la chimie de haut vol pour produire ce matériau très technique que l'on a couramment dans nos cuisines... et c'est produit en France. Vous verrez dans la vidéo deux points clefs pour la commercialisation d'ustensiles de cuisine. On le coule par gravité (le serpentin de sirop) pour faire des parts de mélange, ceci pour éviter d'y adjoindre du résidu qui monte en surface. Il y a quand même besoin d'un contrôle qualité pour les bulles et l'inhomogénéité. ----------------------------------- Le borofloat 33 est un verre légèrement différent, le déséquilibre de la formule lui permet une meilleure prise de la trempe. C'est la maitrise de la composition qui en fait un élément essentiel de la "cuisine" de Schott sur ce produit. Schott maîtrise plus loin dans la différenciation du résultat pour y inclure de la valeur ajouté. Le prix standard s'en voit réduit mais il faut faire attention a comment a été traité thermiquement l'élément réalisé avec ce verre. Un recuit est nécessaire pour les épaisseurs de plus de 15mm pour les substrats astro. Modifié 19 janvier 2020 par lyl orthographe 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean dijon 1 761 Posté(e) 18 janvier 2020 Il y a 9 heures, oliver55 a dit : Pierre Louis Guinand était suisse et non français.Ses descendants viendront apporter en France le savoir-faire développé par leur aïlleul. L'entreprise de son descendant Charles Feil sera même à l'époque le principal concurrent de Carl Zeiss. oui tu as raison, Pierre louis était suisse mais c'est son fils Henry guinand qui est venu en france à l'age de 15 ans et il fut horloger à Clermont-sur-Oise. Il importera la méthode de son père en France et sera à l'origine de PARRA-MANTOIS. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites