Masmich

Ancienne filtration Ha solaire - Sécurité pour l'oeil ?

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Bonjour,

hier après-midi, lors de notre atelier astro hebdomadaire (construction coronographe), nos amis Sancerrois nous ont rendu visite et apporté, pour avoir notre avis, une ancienne (antique ?...) filtration Ha solaire qui leur a été donnée. Il s'agit d'un ensemble à installer sur un 200mm.

La première partie est un bouchon diaphragmé à 70mm environ et porte un pré-filtre de rejet d'énergie (un ERF); la seconde partie, qui s'installe dans le PO au coulant 50.8mm, est dotée de la filtration Ha proprement dite  qui intégre le FP et le Ha j'imagine, et possède un réglage de tilt. C'est donné pour une bande passante de 0,15 nm . 

On voit que, installé sur un C8 par exemple, cet ensemble donne un F/D d'environ 28 ce qui permet à la filtration Ha de travailler dans des conditions correctes.

 

D'après eux cet ensemble aurait une trentaine d'années (mais est-ce vraiment si ancien que ça ????). Je n'ai pas vu d'oxydation notable du côté Ha, ça a l'air en bon état, mais la question de fond est :

 

Vu son âge, et malgré son bon état apparent, cet ensemble est-il toujours sécuritaire pour l'oeil ?

 

5e577a05db0f9_FiltrationHaSancerre1.jpg.d01187774ff8b68fe2d7e72a4cdde563.jpg5e577a09e7cb2_FiltrationHaSancerre2.jpg.a04268a363841545961d31bba2e32927.jpg5e577a0d70f97_FiltrationHaSancerre3.jpg.b403a7b9e5fa2c657616c6e4171c3b92.jpg5e577a0fe76f6_FiltrationHaSancerre4.jpg.d6ad831ee2fc0fe2b65462bc087ed52c.jpg5e577a1408b2f_FiltrationHaSancerre5.jpg.06fc921ff051e5890f0699360b4d2632.jpg

 

Merci, à celles et ceux qui ont l'expérience de la "tenue", ou non, dans le temps de ce type de filtration, de nous faire un petit retour d'expérience... :).

 

MM

Modifié par Masmich

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Trente ans ... Abordons en premier lieu l'ERF : je penche pour un verre type RG 610 donc teinté dans la masse, en opposition des séries diélectriques : inusable. Passons au Fabry Pérot : il s'agit d'un dispositif à lame(s) caractérisée par une géométrie particulière. Les traitements réflectifs, à ma connaissance, ne s'usent pas. Reste le BF : si l'observation se révèle désastreuse et très sombre, je le soupçonne HS (trente ans, cela fait beaucoup). Il doit y avoir moyen "de moyenner" : voir du coté de Beloptik. 

Remarques :

- c'est un filtre à la BP très large : je ne serai pas surpris de l'absence de BF

- pour le même motif, je ne serai pas surpris s'il ne s'agissait pas d'un FP ... Et là, toujours si l'observation ne convient pas, c'est poubelle (sauf manque de culture).

- enfin, et cela explique les remarques précédentes, nous sommes loin des 0,06 nm courants d'un filtre solaire à bande étroite.

Bon, on va laisser les Kadors de la turne ( :D ) s'exprimer !

Norma

 

 

  • Merci 1

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Merci pour ce premier avis éclairant Norma :).

J'aurais bien emmené la chose aux ROS, mais c'est hélas cuit pour cette année...:(

 

MM

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Bonjour,

pourquoi ne pas faire un essai avec une caméra , en visuel on a que 2 coups par personne:$.

Comme Norma je pense à un RG610 , quand à la filtration AR avec cette BPassante tu pourra peut être voir des protus assez brillantes mais rien sur la surface si ce n'est peut être de la granulation .

Ca vaudrait le coup si tu as du tirage (entre 20 à 23cm)de mettre un Pst  ou un quark sans.

Paul

 

Modifié par banjo
  • Merci 1

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La vache, un Lumicon solarprominence filter comme le mien!

je l'avais acheté du temps de feu lumicon, en 1996 ou 97...

Si le filtre interne ne s'est pas oxydé, gardez le pour le coronographe, c'est une tuerie!!!!!!!!

A l'époque, déçu du bidule, très trop lumineux. Disque solaire éblouissant qui masque les protu.

En entrée, préfiltre RG610 et normalement, vissé avec, un anti IR et anti UV.

Le filtre interne est un simple verre traité multicouches pour isoler la bande passante du Halpha. Suivant les millesimes, il y a eu des traitements avec plus ou moins de réussite: certains s'oxydent, d'autres restent intacts malgré leur 25 ans d'age. Dans la boite de tilt, il y a aussi un filtre type KG qui doit supprimer "une bonne partie" du rayonnement IR.

 

Tel quel, je me méfierai, on ne maitrise pas ce qui passe en IR.

En revanche, avec Christian Viladrich on a testé le mien sur 3 ou 4 daystar, ça renforce très significativement le contraste (quasi disparition du double limbe solaire), en visuel comme en imagerie.

Je l'ai testé aussi avec un SM et son BF, idem, renforcement du contraste.

 

Avec Franck, on l'a aussi mis dans le prototype de coronographe qu'il a présenté aux dernières ROS. Il me semble qu'il a montré cette configuration lors du week-end.

Bref, vous avez un petit bijou entre les mains, s'il est hard coated et n'a pas été oxydé:D

  • Merci 1

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Bonjour Sébastien :),

mon complice Daniel et moi  nous souvenons des très belles images :x admirées dans votre corono aux dernières ROS, et c'est en discutant avec vous lors du repas suivant que l'envie d'en construire un est née ;), mais on a dû louper, occupés ailleurs, les explications détaillées de Franck ...:$

 

Merci pour ton retour d'expérience ! :)

 

MM

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Bonjour, c'est bien un magnifique "Lumicon H-Alpha solar prominence filter".

J'ai acheté le mien en 1991 si je me souviens bien pour mettre sur un coronographe de ma fabrication. Je n'avais pas finalisé le projet à l'époque  et le projet est resté dans un coin de ma tête.  Je joins le PDF de la notice constructeur..

Il est donné pour une bande passante de 1.5 Angstrom (si quelque un peut mesurer la bande passante, je suis preneur)

Le préfiltre est constitué de deux filtres vissés ensemble: Un UV et un filtre rouge et IR traité dans la masse.

Il y a également un autre filtre IR vissé sur le filtre H alpha.

L'ensemble  parait avoir très bien vieilli.

Je suis preneur de tout conseil pour finaliser mon projet.

Rémy

Lumicon_Ha.pdf

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j'avais acheté ce filtre il y  a environ 20 ans et c'est un H alpha de Lumicon ; il faut in rapport F/D de 20 à 30 environ pour qu'il fonctionne bien : je l'utilisais sur une lunette Vixen 90/1300 avec une barlow x2  et j'avais fais un cache pour le préfiltre de 70mm (c'est un assemblage d'un filtre anti IR et un filtre H alpha bande large type ciel profond).

 

Je l'ai utilisé quelques temps puis l'ai revendu car le contraste diminuait.

Pour ce qui est de la sécurité il faudrait savoir quelle est la largeur de la bande passante maintenant qu'il a vieillit car si elle est trop large l'oeil risque de ne pas aimer car le disque solaire n'est pas caché comme dans un coronographe.

 

 

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par contre je viens de voir la doc fournie plus haut en pdf ;  celle que j'avais n'était pas tout a fait identique. Je l'avais acheté à la Maison de l'astronomie à Paris à l'époque. Pour un coronographe c'est pas mal mais gare au dépointage. Il faut savoir aussi qu'il y avait un espèce de dédoublement sur l'un des bord du soleil qui vient du fait qu'il faut travailler le plus possible en lumière rayons parallèles (d'ou de grand rapport f/D nécessaire).

Je l'avais testé dans mon spectro et le contraste était génial mais pas homogène  : certaine partie était bien et d'autre non visible et il fallait changer l'orientation du filtre pour voir l'autre partie de l'image.

 

je l'avais acheté 8000 francs à l'époque. ;)

 

que de souvenirs avec ce filtre...

 

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    • Par Pulsar59
      hello,
       
      une seule éclaircie de moins de 3 minutes, donc le temps de faire la MAP, un scan unique, toujours avec le triplet de 80, ASI178MM, AZEQ6.
      Belle protu en bas à gauche, j'en montre un recadrage
       
       



    • Par banjo
      bonjour,
      il parait que demain on aurait une éclaircie , j'ai préparé le matos dans les trouées de nuages 
      vent assez fort , D-erf interne + filtre Ha 7nm pour contenir la turbulence 
      Paul
       
       

    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
    • Par soleil rouge
      Taches solaires et zones actives du 17 Avril 2024
      Réfracteur 185 mm apo Askar - Fabry Perot Coronado prototype PST - Barlow 2.5 x Televue et Camera player one 




  • Évènements à venir