Bill46

Astéroïdes géocroiseurs / NEO

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Une autre vidéo visible sur Facebook montrant le déplacement de 1999 RM45 (mag. 13,5, mouvement 37"/min) parmi les étoiles, dans la constellation de la Licorne, images obtenues à l'observatoire Northolt, en Angleterre :

 

https://www.facebook.com/watch/?v=564660631121196

 

199RM45.JPG

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[MODE BOULET]

Sur 1999 RM45, j'avais mal lu la vitesse de déplacement (confondu le ' avec le '')

1999RM45-animation-2x120sec-20210301_1852131TU.thumb.gif.009c2029afd35c0a4bd658be338fca0c.gif

 

[/MODE BOULET]

 

Prism indique autour de 1.14' / min soit 1.14 seconde d'arc par seconde. J'avais lancé des poses de 120 secondes. Pas de commentaires...

 

Marc

 

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Le 11/02/2021 à 17:46, Bill46 a dit :

Le 5 mars 2021, Apophis, qui effectue une révolution autour du Soleil en 323,6 jours, croisera une nouvelle fois la route de la Terre, mais à distance appréciable : 43,8 fois la distance Terre-Lune

 

(99942) Apophis imagé par Gianluca Masi parmi les étoiles le 2 mars à 21h50 TU. Astrographe T432 f/6,8 + CCD SBIG STL-6303E (pose de 300 s avec suivi sur l'astéroïde). Ce géocroiseur s'approche au plus près de la Terre le 6 mars à 1h15 TU et à 16,8 millions de km, plus courte distance avant le "frôlement" de 2029.

 

https://www.virtualtelescope.eu/2021/03/03/potentially-hazardous-asteroid-99942-apophis-an-image-02-mar-2021/

 

Apophis.jpg

 

Apophis-orbite.jpg

 

 

Toujours par le même opérateur et avec le même instrument, le NEO 2021 DW1 le 3 mars. Ce petit astéroïde (25 à 60 m quand même) de type Apollon est passé à 1,483 fois la distance Terre-Lune (environ 570 000 km) le 4 mars à 8 h 59 TU.

 

2021DW1.jpg

 

2021DW1-orbite.jpg

 

 

Une vidéo du passage de 2021 DW1 obtenue le 4 mars (temps d'intégration de 8 minutes) avec le T1 m de l'observatoire DOAO/NYSC situé en Corée du Sud est visible sur ce lien Facebook : https://www.facebook.com/nysc2010/posts/3701593983259065

 

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La campagne d'observation du géocroiseur (99942) Apophis battant son plein (rappel : plus courte distance à la Terre 0,1126 UA le 6 mars à 1h15 TU), un article paru dans la revue américaine Sky & Telescope résume nos connaissances actuelles sur cet astéroïde qui fera encore plus parler de lui en 2029 (2e image) :

 

https://skyandtelescope.org/astronomy-news/apophis-pays-a-visit-this-week/

 

L'astéroïde, de magnitude 16, est actuellement localisé au voisinage de l'étoile Alpha de l'Hydre.

 

Apophis-6032021.JPG

 

Apophis-illustration.jpg

 

 

Le 7 mars, Apophis devrait occulter une étoile de magnitude 8,4 de la constellation de l'Hydre (une binaire à éclipses avec une chute de luminosité attendue de plus de 7 magnitudes). Phénomène visible depuis les Etats-Unis et l'Ouest du Canada. Peut-être des résultats intéressants à attendre si les observations sont couronnées de succès.

 

https://asteroidoccultation.com/2021_03/0307_99942_74098_Summary.txt

 

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Les plus récentes observations d'Apophis avec les radiotélescopes de Goldstone et de Greenbank ont déjà permis d'améliorer les paramètres orbitaux de cet astéroïde dangereux : d'après Kevin Heider, l'incertitude sur la plus courte distance à la Terre lors du passage de 2029 passe de ±700 km à ±50 km et la probabilité d'un impact en 2068 passe de 1 sur 150000 à 1 sur 380000. Ces valeurs seront encore réduites d'un facteur 10 avec les données radar à venir.

 

Pour toutes autres questions : https://www.planetary.org/articles/will-apophis-hit-earth

 

Illustration du passage près de la Terre d'Apophis le 13 avril 2029 (la trace rouge, de la droite vers la gauche), les points autour de la Terre marquent la zone des satellites en orbite géosynchrone, à 36 000 km d'altitude :

 

Apophis2029.jpg

 

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La lettre d'information du Centre de coordination NEO de l'ESA du mois de mars 2021 est disponible :

 

http://neo.ssa.esa.int/c/document_library/get_file?uuid=9a961188-35c9-4e3f-a334-7594aeea9fa1&groupId=10157

 

On y retrouve par exemple la liste des astéroïdes qui s'approcheront le plus de la Terre (à moins de 10 fois la distance Terre-Lune) au cours des dix prochaines années (connus à ce jour) :

 

NEOapproches-1.JPG

 

NEOapproches-2.JPG

 

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Un bel exercice pratique proposé par l'observatoire privé allemand Sternwarte EG-Lippstadt :

 

Deux images du champ de (99942) Apophis prises le 5 mars, l'une depuis Lippsdadt, en Allemagne (51° 40' 35" Nord) et l'autre depuis Sutherland (SAAO), en Afrique du Sud (32° 22' 48" Sud), au même moment (19h18 TU) permettent d'apprécier l'écart de position de l'astéroïde dans le ciel dû à la parallaxe en raison de sa proximité de la Terre. Cet écart a été mesuré précisément à 77,53", ce qui permet de calculer une distance de 16 969 456 km ou 0,113 UA. Les éphémérides du MPC donnent 0,1126 UA, soit un écart de 118 752 km. (j'ai rajouté la croix indiquant l'emplacement de l'astéroïde vu depuis l'autre station).

 

Apophis-parallaxe.JPG

 

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A propos de (99942) Apophis, une note plus triste : l'astronome amateur américain Roy Tucker, co-découvreur du géocroiseur en juin 2004, avec David Tholen et Fabrizio Bernardi, nous a quitté le 5 mars 2021 alors que l'astéroïde s'approchait de la Terre. Il est aussi crédité de la découverte de plus de 700 autres astéroïdes ainsi que de deux comètes : 328P/LONEOS-Tucker et C/2004 Q1 (Tucker). Diplômé en ingénierie et docteur en science planétaire de l'Université de l'Arizona, Roy fut opérateur instrumentaliste au télescope Bok de 2,3 m à Kitt Peak (où fut découvert Apophis). Mais il observait la plupart du temps le ciel depuis le petit observatoire de sa maison située dans le sud de l'Arizona. L'astéroïde (10914) Tucker porte son nom.

 

Ci-dessous, Roy Tucker devant son observatoire privé et la comète C/2004 Q1 (Tucker) qu'il a découverte (image de Sensi Pastor et José Antonio de los Reyes obtenue en avril 2005) :

 

RoyTucker.jpg

 

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Le 11/02/2021 à 17:46, Bill46 a dit :

Ce sera également l'occasion de l'imager en ondes radar depuis le radiotélescope de Goldstone (bande X) et peut-être aussi avec celui de l'Observatoire de Green Bank, Arecibo (bande S) n'étant plus disponible

 

Des mesures radar sur Apophis ont bien été réalisées cette nuit (7 mars) à partir de la grande antenne de 70 m DSS 14 de Goldstone et de l'antenne GBT de 100 m de l'Observatoire de Green Bank. Dans l'attente de la publication des résultats.

 

 

Le 05/03/2021 à 16:15, Bill46 a dit :

Le 7 mars, Apophis devrait occulter une étoile de magnitude 8,4 de la constellation de l'Hydre

 

L'occultation de cette étoile par Apophis a bien été observée aux Etats-Unis, malgré une météo souvent capricieuse. Traitements en cours.

 

Comme l'a fait remarquer Michael Busch, dans environ 350 ans, une partie des ondes radar émises depuis la Terre et qui n'ont pas été réfléchies par l'astéroïde, parviendront dans les parages de l'étoile en question identifiée dans le catalogue Hipparcos HIP 45887 (ou variable NY Hya). Quelqu'un par là-bas sera-t-il à l'écoute ?

 

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Traces... celle laissée par (99942) Apophis au milieu de celles de satellites géostationnaires (ils ont beau être stationnaires, ils bougent sur le fond du ciel qui lui tourne derrière eux...). Image prise le 5 mars par le Tchèque Milan Antos avec un télescope RASA 8" + IDAS D2 + Atik 460 EXm, 52 x 60 s, 22h27 TU, 3"/pix.

 

Apophis5032021.jpg

 

 

Le déplacement d'Apophis parmi les étoiles capturé depuis la Colombie le 7 mars :

 

ALBERTO-QUIJANO-VODNIZA-APOPHIS-700-800_

 

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Après l'occultation de l'étoile NY Hya par (99942) Apophis dans la nuit du 6 au 7 mars, visible aux Etats-Unis et dans l'Ouest du Canada, une seconde occultation est prévue le 11 mars, cette fois-ci visible depuis l'Europe centrale (cartes ci-dessous). Dans ce dernier cas (l'ombre correspond au tracé de droite), l'étoile est de mag. 9,3 et la chute attendue de magnitude est de 6,5.

 

https://lesia.obspm.fr/lucky-star/occ.php?p=73855

https://asteroid-obs.oca.eu/foswiki/bin/view/Main/Campaigns

 

Apophis-occultations.JPG

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Un exemple d'un petit NEA de type Apollon (taille 5 à 12 m) découvert le 6 mars sur le relevé du Mont Lemmon et ici observé à la magnitude 17,6 le 8 mars à 23h46 TU avec un T250 f/8. Déplacement de 89" par minute pour une distance de 583 000 km à la Terre (plus courte distance lors du passage : 1,53 fois le distance Terre-Lune pour une vitesse relative de 6,24 km/s).


https://minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21E40.html

 

2021EZ.jpg

 

2021EZ-orbite2.jpg

 

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Le 08/03/2021 à 14:53, Bill46 a dit :

occultation de l'étoile NY Hya par (99942) Apophis dans la nuit du 6 au 7 mars, visible aux Etats-Unis

 

Quelques résultats préliminaires à propos de l'occultation par (99942) Apophis du 7 mars observée aux Etats-Unis. 3 observateurs situés près d'Oakdale, en Louisiane, ont observé la disparition de l'étoile pendant 0,1 seconde environ. Mais les observations négatives par d'autres observateurs situés juste en dehors du tracé de l'ombre de l'astéroïde ont été aussi importantes puisqu'elles ont permis d'améliorer la précision de l'orbite et donc d'affiner la précision du tracé de l'occultation par le même astéroïde prévue quelques jours plus tard, le 11 mars, visible depuis l'Europe centrale. A suivre.

 

https://groups.io/g/IOTAoccultations/topic/reports_of_apophis/81204584?p=,,,20,0,0,0::recentpostdate%2Fsticky,,,20,2,0,81204584

https://www.seti.org/we-got-it (malgré les "cops"...)

https://asteroid-obs.oca.eu/foswiki/bin/view/Main/Campaigns

 

Apophis-7mars.jpg

 

Ci-dessus : cordes d'occultation par Apophis le 7 mars enregistrées par 3 stations situées en Louisiane. Ces cordes ont permis d'estimer la position de l'astéroïde avec une précision de 25 mètres, améliorant ainsi les prévisions pour l'occultation du 11 mars. Une première approximation déduite des cordes donne un rayon de 220 mètres pour l'astéroïde (cercle vert, les tracés en jaune correspondent aux incertitudes de mesure, pas de modèle de forme appliqué).

 

Une séquence vidéo visible sur Facebook montre le déplacement d'Apophis sur fond d'étoiles le 10 mars entre 10h45 et 15h06 TU (télescope de 1 m de l'observatoire sud-coréen du NYSC/DOAO + CCD, 248 poses de 60 s) : https://www.facebook.com/nysc2010/videos/2828707750720888

 

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Le 21 mars 2021 à 16h03 TU, l'astéroïde potentiellement dangereux (231937) 2001 FO32 "frôlera" la Terre à un peu plus de 2 millions de km (5,2 fois la distance Terre-Lune), ou 0,0135 UA, à la vitesse relative élevée de 34,4 km/s. Son éclat atteindra alors la magnitude 12 (hémisphère sud plus favorablement placé).

 

Ce NEO de type Apollon, dont l'orbite croise celle de la Terre, mérite une attention particulière car il est de taille imposante, estimée entre 800 et 1700 mètres. Découvert par le relevé LINEAR en mars 2001, ses paramètres orbitaux sont aujourd'hui bien connus, avec notamment une excentricité élevée de 0,83 et une inclinaison de 39° par rapport à l'écliptique. Bien que classé comme dangereux, il ne s'approchera pas à moins de 3,9 fois la distance Terre-Lune dans les 200 prochaines années. En fait, il ne s'approchera pas plus près que cette année durant les 100 prochaines années. Des observations effectuées avec le télescope infrarouge IRTF à Hawaï ont montré qu'il s'agissait d'un astéroïde pierreux de type S. Sa période de rotation principale serait voisine de 40 jours (source ESO).

 

http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=231937

 

2001FO32-orbite.JPG

 

2001FO32-approche.JPG

 

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Malgré la pandémie mondiale, l'année 2020 a été une année record dans la découverte d'astéroïdes géocroiseurs. 2 958 nouveaux objets ont été catalogués (comme on l'avait écrit précédemment, on a depuis février 2021 dépassé globalement les 25 000 recensés).


Le relevé du Catalina Sky Survey (ou CSS) effectué à partir de télescopes situés en Arizona contribue de façon significative à ce décompte avec 1 548 nouveaux NEOs découverts, et ce malgré plusieurs fermetures temporaires à cause d'une part de la pandémie et d'autre part de feux de forêt. Et parmi ceux-ci, la "mini-lune" 2020 CD3 de l'ordre de 3 mètres de diamètre capturée provisoirement par la gravité terrestre et depuis repartie.

 

Le relevé Pan-STARRS effectué depuis Hawaï est également prolifique avec 1 152 nouveaux NEOs détectés, dont 2020 SO qui s'est en fait révélé être non un astéroïde mais un étage de fusée lancée en 1966 et depuis vagabondant dans l'espace.

 

Parmi tous ces astéroïdes, 107 sont passés près de la Terre à une distance inférieure à celle de la Lune. 2020 QG par exemple nous a survolé à 2 950 km au-dessus de l'Océan Indien et 2020 VT4 a fait mieux trois mois plus tard en nous frôlant à seulement 400 km d'altitude.

 

Tous ces objets sont étroitement surveillés car ils constituent pour certains - ceux dont la taille est suffisamment importante - une menace bien réelle pour la Terre et ses habitants. La récente campagne d'observation d'Apophis est un exemple de coopération internationale dans ce domaine. On rappellera aussi l'intérêt de la mission américaine DART (Test de déviation d'un astéroïde double) qui entre dans le cadre de la défense planétaire et qui doit tester l'effet d'un impacteur pour dévier un astéroïde susceptible de frapper la Terre, mission dont le lancement est en principe prévu fin 2021 ou début 2022.

 

https://www.nature.com/articles/d41586-021-00641-8

https://fr.wikipedia.org/wiki/Double_Asteroid_Redirection_Test

 

 

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Le 11/03/2021 à 19:45, Bill46 a dit :

hémisphère sud plus favorablement placé

Déclinaison -35 à -41°, ça va pas dépasser 6-7° au-dessus de l'horizon pour nous autres métropolitains la semaine à venir :|... et au plus fort du rapprochement il est à -42°- -40° dans la nuit du 20 au 21... pas très facile depuis Paris...:S

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Pour ceux que cela intéresse, l'ESA a relooké son site web sur le Centre de coordination des NEOs (NEOCC = centre opérationnel de défense planétaire de l'ESA) : https://neo.ssa.esa.int/

 

En dehors de la liste traditionnelle des dizaines d'objets s'approchant à moins de 0,05 UA (7,5 millions de km ou 20 fois la distance Terre-Lune) de notre planète chaque mois, on peut également y retrouver la liste des objets à risque de collision (probabilité calculée non égale à zéro) telle que définie sur l'échelle de Palerme. On peut y voir par exemple l'affreux Apophis avec un risque potentiel d'impact le 12 avril 2068. La colonne IPmax donne la probabilité maximale d'impact (elle est donnée pour 1 sur 917431 pour Apophis, et va sans doute encore diminuer). La colonne PSmax donne la valeur sur l'échelle de Palerme (échelle logarithmique utilisée pour évaluer le risque d'impact d'un objet géocroiseur : préoccupant pour une valeur positive) et la colonne TS la valeur sur l'échelle de Turin : de 0 à 10 selon la probabilité de collision et la valeur de l'énergie cinétique dégagée au moment de l'impact, 0 = possibilité d'impact nulle ou quasi nulle -> cas des météores brûlant dans l'atmosphère), IPcum et PScum donnant les valeurs cumulées. Puis la vitesse de collision lors de la rentrée atmosphérique (si c'était réellement le cas).

 

NEOCC-risklist.JPG

 

 

Le graphe ci-après montre l'historique de la probabilité d'impact calculée pour Apophis (les années passant, une meilleure connaissance de ses paramètres orbitaux ont permis de diminuer cette valeur).

 

Apophis-ProbaPalerme.jpg

 

 

Divers outils sont également disponibles, par exemple permettant de visualiser l'orbite de tel ou tel objet (ici Apophis ce 15 mars 2021) :

 

Apophis-orbit.JPG

 

 

Au passage, pas de nouvelles pour l'instant des résultats de l'observation de l'occultation stellaire par Apophis du 13 mars dernier visible depuis l'Europe.

 

Modifié par Bill46

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Le 15/03/2021 à 14:26, Bill46 a dit :

Au passage, pas de nouvelles pour l'instant des résultats de l'observation de l'occultation stellaire par Apophis du 13 mars dernier visible depuis l'Europe

 

Ben si, maintenant j'en ai... Paolo m'a confirmé qu'une mauvaise météo avait empêché les observations. Deux cordes négatives en tout et pour tout. La faute à pas de chance :(

Une autre occultation stellaire par Apophis est prévue le 22 mars, visible aux Etats-Unis.

 

On se contentera des ces images de (99942) Apophis imagé par Michael Jäger le 12 mars entre 20 h 22 et 32 TU  (T300 f/4 + capteur Nikon Z6 modifié, suivis astéroïdal et stellaire, 20 x 120 s et 25 x 120 s) :

 

Apophis-Jager1.jpg

 

Apophis-Jager2.jpg

 

Modifié par Bill46

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Le 15 mars à 3h59 TU, un machin de 4 à 8 mètres (2021 EN4) est passé à 0,18 fois la distance Terre-Lune (70 310 km) : 26e gros caillou à passer à moins d'une fois la distance Terre-Lune depuis le début de l'année (le 5e ce mois-ci). Découvert... le 15 mars par ATLAS-MLO.

 

2021 EN4.jpg

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Il est souvent question de proximité avec la Terre, mais je pensais à la Lune. Est-ce que des cratères récents (< 100 ans) ont déjà été détectés par observation/mesure (ex: comparaison d'image, mesure sismique, etc...) ?

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Les impacts sur la Lune sont fréquents car elle n’est pas protégée par une atmosphère comme la Terre : le moindre caillou la percute avec toute l’énergie cinétique dont le dotent dans l’espace sa masse et sa vitesse relative en tant qu’impacteur.

Ainsi des impacts même de masses relativement modestes libèrent une énergie considérable, les rendant parfois visibles depuis la Terre.

Des observations de flashs lumineux sur la Lune signalant des impacts ont été rapportés depuis la nuit des temps à l’œil nu (rares), au télescope beaucoup plus fréquemment, et même enregistrés par des sondes récemment.

Dans certains cas le cratère a été identifié sur les images avant/après.

On a vu aussi "apparaître" de nouveaux cratères sur certaines images LRO par exemple, sans avoir assisté à l’impact générateur qui s’est produit entre deux balayages.

Donc effectivement, sans surprise, la Lune continue de se faire bombarder - tout comme nous - à la différence que pour elle tout arrive au sol à grande vitesse sans le moindre freinage, du grain de poussière à la montagne de roche...

Des liens qui montrent que le truc n’est pas anecdotique, mais au contraire très étudié :

https://www.space.com/24789-moon-meteorite-impact-brightest-lunar-explosion.html?jwsource=cl

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Impacts_sur_la_Lune#:~:text=l'impact du 18 juillet,lumineux qu'il a engendré.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Impact_sur_la_Lune_du_11_septembre_2013

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-video-meteorite-explose-surface-lune-46528/

Modifié par Alain MOREAU
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Le 13/03/2021 à 09:07, Bill46 a dit :

Le relevé du Catalina Sky Survey (ou CSS) effectué à partir de télescopes situés en Arizona contribue de façon significative à ce décompte avec 1 548 nouveaux NEOs découverts

 

Peut-être un mot sur les télescopes de ce fameux relevé dont on parle si souvent à propos des NEOs ?

 

Les télescopes du Catalina Sky Survey sont situés à 2 800 m d'altitude dans les monts Santa Catalina (baptisés au XIXe siècle "Sierra de las Santa Catarina" par un prêtre jésuite italien en l'honneur de Sainte Catherine), au nord de Tucson, Arizona. Cette région magnifique est malheureusement régulièrement ravagée par de violents feux de forêt (la plupart provoqués accidentellement) particulièrement préoccupants pour l'observatoire, comme le Bighorn Fire dont les flammes ont léché les coupoles en juin 2020.

 

SantaCatalina.thumb.jpg.fe2416a1fb79c6532c108b1bd160351f.jpg

 

Ci-dessus : vue côté sud de la chaîne des monts Catalina depuis Tucson (crédit : Susan Lynn Peterson, Alcuin Communications, LLC).

La zone de l'Observatoire du mont Lemmon est encadrée (zoomer).

 

 

Le CSS utilise 3 télescopes qui sont la propriété de l'Observatoire Steward (du nom de sa bienfaitrice, Mme Lavinia Steward qui, en 1918, avait fait un don de 60 000 dollars à l'établissement en mémoire de son défunt mari) de l'Université d'Arizona : deux télescopes Cassegrain, l'un de 1 m (station I52 du MPC) et l'autre de 1,50 m (station G96) localisés au sommet du mont Lemmon, ainsi qu'un télescope de Schmidt de 0,7 m (station 703) situé sur le mont Bigelow, à l'est du mont Lemmon - cf. photos ci-dessous. Le mont Lemmon héberge également d'autres télescopes gérés par différentes universités américaines ainsi qu'un "SkyCenter" uniquement financé par la vente de billets d'accès au grand public à ses propres télescopes. Globalement, l'Observatoire Steward gère 3 sites d'observation : le mont Lemmon et le mont Bigelow dans les Catalinas et le mont Graham dans les Pinaleños, et opère également des télescopes à Kitt Peak et au mont Hopkins (+ participations dans les MGTs, le LSST et le GMT).

 

Le premier télescope à avoir été monté dans les Catalinas a été construit en 1962 sur le site du mont Bigelow et était dédié à des mesures polarimétriques et photométriques. Le télescope de 1,5 m qu'utilisera par la suite le CSS y a été construit sous la direction de Gerard Kuiper en 1967, puis un télescope de 1 m en 1968. En 1970, l'US Air Force abandonne la station radar placée au sommet du mont Lemmon. G. Kuiper fait le forcing pour que le site soit transformé en observatoire et, en 1971, les deux télescopes de 1,5 m et 1 m implantés sur le mont Bigelow y seront déménagés. En 1998, Steve Larson, associé à Tim Spahr et Carl Hergenrother, fondent le Catalina Sky Survey. Ils obtiennent le droit exclusif d'utiliser le télescope de Schmidt de 0,7 m du mont Bigelow pour lancer le Bigelow Sky Survey, un relevé photographique du ciel à de hautes latitudes galactiques. Un an plus tard, le projet s'étend avec la recherche de NEOs. Après de multiples modernisations, le Catalina Sky Survey devient en 2004 le relevé le plus prolifique pour la découverte d'objets passant à proximité de la Terre. Un nouveau télescope de 1 m devient opérationnel au mont Lemmon en 2014 et est consacré aux confirmations et aux suivis de nouveaux NEOs. (voir https://catalina.lpl.arizona.edu/about/history)

 

Parmi les découvertes notables faites par le CSS : les premiers astéroïdes imagés dans l'espace environ 24 heures avant leur impact sur Terre (2008 TC3 - dont on retrouvera des fragments tombés au Soudan - et 2014 AA), des astéroïdes capturés et devenus des mini-lunes temporaires de la Terre (2006 RH120, 2020 CD3), et bien sûr plus de 300 comètes (l'Ecossais Rob McNaught détient le record avec 82 découvertes effectuées avec le Schmidt de 0,5 m de l'Observatoire de Siding Spring en Australie, l'homologue du CSS pour l'hémisphère sud, cogéré par l'Université d'Arizona et financé par la NASA jusqu'en 2013) ! Comme on l'a écrit plus haut, le CSS détient également un record avec plus de 1540 nouveaux NEOs découvert en 2020. Accessoirement, des phénomènes transitoires fixes sont aussi enregistrés (supernovae, variables cataclysmiques, blazars...) et sont suivis avec le relevé du Catalina Real-time Transient Survey (CRTS).

 

Site web : https://catalina.lpl.arizona.edu/

 

NEOs-discoveries.jpg.39479f4047d9af117e76d0d7cc399ac5.jpg

 

CSS-telescopes.jpg.33f1fc38933cabfa0e3e4cf77ce845eb.jpg

 

Ci-dessus : à gauche, le télescope Cassegrain de 1,5 m ouvert à f/1,6 est équipé à son foyer d'un détecteur CCD de 10k x 10k pixels (champ de 5°, mag. limite V ~21,5) ; au centre, le télescope Cassegrain de 1 m ouvert à f/2,6 est équipé d'un détecteur CCD de 2k x 2k pixels (champ de 0,3°, mag. limite V ~22,0) ; à droite, le télescope de Schmidt de 0,7 m ouvert à f/1,8 du mont Bigelow est équipé d'un détecteur CCD de 10k x 10k pixels (champ de 19,4°, mag. limite V ~19,5). Les codes correspondent à l'identification de ces télescopes par le Minor Planet Center.

 

 

Pour découvrir le site de l'Observatoire du mont Lemmon depuis un drone :

 

 

Coucher de Soleil sur le Mont Lemmon en mars 2021 (David Rankin). Les deux coupoles visibles au premier plan abritent les télescopes de 1 m et 1,5 m utilisés par le CSS.

 

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Avec le Catalina Sky Survey, le relevé Pan-STARRS (acronyme pour Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) est très impliqué dans la recherche et la détection de NEOs. Quels sont les télescopes utilisés ?

 

Pan-STARRS est un projet d'imagerie astronomique à large champ élaboré par un consortium de plusieurs institutions dont l'Institut d'Astronomie de l'Université d'Hawaï, initialement en grande partie financé par les laboratoires de recherche de l'US Air Force dans le cadre du développement de "nouvelles technologies de surveillance du ciel", et aujourd'hui largement supporté, à plus de 90 %, par la NASA. Naturellement, les télescopes dédiés à cette tâche sont installés dans l'archipel hawaïen.

 

Maui-carte.jpg.44aed99fd981347ccfbc4da05f750c05.jpg

 

Haleakala-observatoire.jpg.d659b8031bcd72eabb1c966bc9c5ab7d.jpg

 

Ci-dessus : vue du l'Observatoire (ou des observatoires) placé au sommet de l'ancien volcan Haleakalā sur l'île de Maui, à Hawaï. Ce site, situé à plus de 3000 mètres d'altitude, bénéficie de conditions de clarté, de sécheresse et de stabilité de l'atmosphère exceptionnelles. Ce complexe astrophysique abrite des instruments de plusieurs instituts et organisations, dont l'US Air Force pour l'étude et la détection de satellites en orbite autour de la Terre. On y trouve aussi le télescope solaire Mees, l'un des 2 télescopes du système de surveillance ATLAS, les 2 télescopes du relevé Pan-STARRS (ici identifiés PS1 et PS2), le télescope robotisé LCO, une station laser-satellites, 2 télescopes destinés à l'étude de l'exosphère/magnétosphère de planètes, des coronographes solaires, etc. (crédit : Ben Cooper / launchphotography.com)

 

 

Le premier télescope, appelé Pan-STARRS 1 (ou PS1), est un réflecteur Richey-Chretien doté d'un miroir primaire de 1,8 m et de rapport focal f/4,4 (FOV ~7° carrés), placé sur monture alt-azimutale (avec plate-forme instrumentale rotative donc). Il est opérationnel au sommet du mont Haleakalā depuis mai 2010. Il est équipé d'un formidable capteur CCD de 1,4 gigapixels (38k x 38k pixels) dite GPC1 camera. Un télescope jumeau, Pan-STARRS 2 (ou PS2), a été construit à proximité. Il est opérationnel depuis 2014. Equipé d'un capteur CCD sensiblement plus grand et techniquement plus avancé, PS2 a aussi bénéficié d'un retour d'expérience et présente quelques améliorations optiques et mécaniques par rapport à PS1. Ces deux télescopes bénéficient du support de l'Advanced Technology Research Center de l'IfA hawaïen dont les bâtiments sont situés à Kulamalu, non loin du sommet de l'ancien volcan.

 

PS1etPS2.JPG.8ee39b9f117f22e574d8509b6c3afdf7.JPG

 

Ci-dessus : les deux télescopes PS1 et PS2 abrités sous leur dômes, installés au sommet du Haleakalā, sur le site de l'ancien observatoire LURE où avaient été construites une première station laser-Lune puis laser-satellites, ainsi qu'une station météo. Les dômes sont positionnées selon un axe nord-sud l'un par rapport à l'autre et sont reliés par un bâtiment commun (image suivante). PS1 (code station F51 du MPC) est à droite et PS2 (F52) à gauche. Si les deux télescopes sont très similaires, les coupoles, fournies par différents constructeurs, ne sont quant à elles pas semblables.

 

 

PS1etPS2-2.JPG.5787e45bb747e976daa96a55d736f27d.JPG

 

Ci-dessus : une autre vue des coupoles des télescopes PS1 (au premier plan) et PS2 sur le mont Haleakalā (crédit : Institute for Astronomy)

 

 

Historiquement, PS1 a effectué un premier relevé complet du ciel (hémisphère nord jusqu'à -30° de latitude) en 5 couleurs qui a été achevé en 4 ans en 2014. Un second relevé a consisté à imager 10 champs profonds à travers le ciel, ce qui a permis la détection de milliers de supernovae. Ces données archivées sont accessibles au travers du web : https://panstarrs.stsci.edu/.

 

PS1SC-mosaique.jpg.b85d46bb4d5fa3a6c7735e03356795c1.jpg


Ci-dessus : mosaïque du ciel en couleur construite à partir des données photométriques du catalogue PS1 (crédit : PS1 Science Consortium)

 

 

Pendant cette période, une fraction de temps de télescope avait été allouée à la recherche de NEOs et ce programme s'est révélé si efficace, que la NASA a décidé par la suite de financer en grande partie, au travers de son Near-Earth Object Program, l'exploitation des 2 télescopes qui se consacrent désormais à la détection de NEOs et d'astéroïdes potentiellement dangereux.

 

PS1 balaye chaque nuit (en fonction de la météo) environ 1000° carrés du ciel nocturne avec une séquence de 4 poses qui sont aussitôt comparées entre elles pour détecter les déplacements d'objets suspects dont les positions et luminosités sont rapportées au Minor Planet Center qui effectuera, à l'aide d'autres observations provenant d'autres stations, les premiers calculs d'orbite pour vérifier si, parmi ces objets, l'un d'eux présente une menace pour la Terre. PS1 et PS2 travaillent en tandem.

 

Bien entendu, comme pour les autres relevés, Pan-STARRS détecte aussi de nombreuses comètes qui, si elles sont identifiées comme nouvelles, porteront le nom de PANSTARRS (en lettres majuscules et tout attaché). On peut citer C/2017 K2 (PANSTARRS) notamment, une comète provenant du nuage de Oort et qui détient un record de distance en matière d'activité observée.

 

De nombreuses avancées significatives sont associées à ce système de surveillance du ciel. On citera notamment la découverte du premier objet interstellaire 1I/2017 U1 baptisé "Oumuamua" et une importante étude photométrique de la kilonova associée à la fusion de deux étoiles à neutrons détectée par LIGO. En moyenne, Pan-STARRS découvre 2 nouveaux NEOs chaque nuit ainsi que 11 supernovae (phénomènes transitoires). C'était le plus important contributeur à la découverte de NEOs jusqu'à ce que le Catalina Sky Survey le dépasse en 2020. Les deux se tirent un peu la bourre comme on peut l'imaginer... mais pour le plus grand bonheur de la communauté astronomique !

 

Surveys.jpg.f72a6b8e53fd4de6f7eabd508cd5ac72.jpg


Quelques sites web : https://www.ifa.hawaii.edu/research/Pan-STARRS.shtml
http://pswww.ifa.hawaii.edu/pswww/
https://outerspace.stsci.edu/display/PANSTARRS
https://amostech.com/TechnicalPapers/2018/Featured-Presentations/Chambers.pdf


 

PS2.jpg.53dc9376720958182476bf316c20e236.jpg


Le télescope PS2 à l'intérieur de sa coupole - on notera la monture alt-azimutale (crédit : Tropical Light / Don Bloom)

 

 

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Le 07/03/2021 à 13:59, Bill46 a dit :

Des mesures radar sur Apophis ont bien été réalisées cette nuit (7 mars) à partir de la grande antenne de 70 m DSS 14 de Goldstone et de l'antenne GBT de 100 m de l'Observatoire de Green Bank. Dans l'attente de la publication des résultats.

 

Les résultats de l'imagerie radar d'Apophis par les radiotélescopes de Goldstone et de Green Bank sont maintenant disponibles. Lors de l'approche du NEO début mars, l'antenne de 70 m du réseau DSN de Goldstone avait été mise a contribution pour émettre des impulsions radar vers l'astéroïde situé alors à 17 millions de km de la Terre, l'antenne de 100 m de Green Bank étant utilisée comme réceptrice des ondes réfléchies en écho. Bien que pixelisée, l'image ci-dessous a tout de même une résolution de 38,75 m par pixel, ce qui est remarquable compte-tenu de la distance de la cible (alors à 44 fois la distance Terre-Lune). La précision est voisine de 150 m alors que l'astéroïde a une taille estimée de 340 m (forme vraisemblablement bilobée, ce qui est relativement fréquent pour des objets de cette taille).

 

Apophis.jpg.897063b406c2e58b9ccc2e868c84370e.jpg

(Crédit : NASA/JPL-Caltech et NSF/AUI/GBO)

 

Des mesures radar (couplées à celles obtenues lors d'occultations stellaires), il résulte une précision accrue dans la détermination de l'orbite d'Apophis. Conséquemment, la probabilité d'une collision avec la Terre en 2068, même en considérant une variation sensible de l'orbite lors du passage à proximité immédiate de la Terre en avril 2029, devient quasi nulle. Aucun impact n'est envisagé au moins pour les 100 prochaines années. Apophis vient d'ailleurs d'être retiré de la liste des objets présentant un risque majeur tant par le CNEOS de la NASA que par l'ESA.

 

https://greenbankobservatory.org/earth-is-safe-from-asteroid-apophis-for-100-plus-years/
https://www.esa.int/Safety_Security/Planetary_Defence/Apophis_impact_ruled_out_for_the_first_time
https://neo.ssa.esa.int/risk-list
https://www.jpl.nasa.gov/news/nasa-analysis-earth-is-safe-from-asteroid-apophis-for-100-plus-years

 

Par ailleurs, des analyses sont en cours pour l'occultation stellaire par Apophis du 22 mars observée aux Etats-Unis (au moins une corde positive). Une autre est prévue le 4 avril. Les mesures des cordes des occultations des 7 et 22 mars (celle du 13 n'ayant pas été réalisée avec succès en Europe en raison d'une météo défavorable), et possiblement du 4 avril prochain, devraient permettre d'améliorer encore les éléments orbitaux de l'astéroïde et de mieux connaitre sans doute sa forme.

 

A noter également une nouvelle mesure plus précise de l'accélération par effet Yarkovsky de (99942) Apophis à partir des observations (la plupart par des astronomes amateurs) de l'occultation stellaire du 7 mars (qui ont permis de mesurer la position de l'astéroïde dans l'espace à 25 m près !). En raison des prochains passages très rapprochés du géocroiseur en 2029 et 2068, il était important de mieux évaluer l'influence de cet effet qui est la conséquence du rayonnement thermique asymétrique reçu par l'astéroïde sur son déplacement (émission anisotrope de photons thermiques) et qui provoque une dérive non négligeable.

 

https://www.cosmos.esa.int/web/gaia/iow_20210329

 

Yarkovsky.png.a513a081f1f1278f0b150d4204e322a2.png

 

Ci-dessus : évolution de la mesure de l'accélération par effet Yarkovsky de (99942) Apophis entre 2013 et 2022. En abscisses sont indiquées les deux approches à la Terre de 2013 et 2021. Après 2013, le signe (positif ou négatif) de la valeur restait indéterminé, puis la valeur s'est affinée dans les années qui ont suivi avec de nouvelles observations optiques et radar ayant permis d'améliorer les mesures astrométriques. En encart, les dernières valeurs connues : (A) début 2021, (B) en mars 2021 après les mesures optiques lors de l'approche de l'astéroïde et en (C) en y combinant les observations radar. En rouge est indiquée la valeur impliquant en outre les observations à partir des occultations stellaires, corroborée à l'intervalle d'incertitude près par la valeur calculée indépendamment par le JPL (D). (Crédit : Paolo Tanga, OCA)

 

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    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Le mois dernier, je vous avais proposé le compte-rendu d'une observation en mode rapide de M40, juste avant que le ciel ne se voile totalement, dans des conditions non optimales mais que je considérais alors comme suffisantes pour tirer le portrait d'un banal couple d'étoile, cette 40ème entreé du célèbre catalogue ne résumant en fait à 2 étoiles !
      Sauf qu'en traitant les images, j'ai trouvé dans le champ :
      de belles galaxies qui méritaient largement un peu plus de poses, et une étrange nébulosité rouge dans le coin supérieur gauche de l'image  
      Toute cette première partie est relatée dans ce post :
       
      Cela faisait donc de bonnes raisos pour y retourner, et j'ai craqué dès la première nuit de cette lunaison de février
       
      Le mystère de la nébulosité est levé, il s'agit juste de reflets :

      soit :
      liés à 70 Uma (V=5.5) présente dans le champ, soit, plus vraisemblablement, à Megrez alias Delta Uma de V=3.3 située à 01°06' de 70 Uma...  
      Avec l'ajout de poses supplémentaires, le gain sur les trois belles galaxies du champ est appréciable :
       
      * De gauche à droite : NGC 4284 et NGC 4290 et UGC 7534 dans le cadre de droite :

       
      je ne l'avais pas remarqué sur le compositage avec les seules images du mois de janvier, mais le champ contient aussi une grande concentration de petites galaxies faibles juste au-dessus de l'étoile HD 107949 :

      On les retrouve sur la carte Simbad :

       
      çà ressemble à un cluster de galaxies, mais je n'ai pas trouvé de nomenclature associée.
      ==> si quelqu'un a des infos, je suis donc preneur !
       
      Voici le résultat du compositage des deux sessions d'images, ramené à un échantillonnage de 2"/pixel plus en adéquation avec le FWHM de l'image, c'est du bio sans réduction d'étoiles ou réelle atténuation du bruit, j'ai juste adouci la transition pour les bouts inférieur et supérieurs de l'image finale qui comporte moins de poses que la zone de recouvrement centrale(*) :
      (*): à cause la possible nébulosité sur le haut de l'image, la cession de février a été cadrée plus vers le haut que celle de janvier
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
      Sur deux nuits les 13/14 janvier puis 03/04 février 2024
      53 poses de 02 min à -15°C, Temps d'intégration de 01 h 46 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      Un visiteur est venu se balader en ce matin du 4 février au-dessus de 70 Uma :

      Il est connu, il s'agit de (36273) 2000 AM68, il était de V=17,4.
       
      Et voilà, au départ je n'aurais jamais pensé consacrer tant de temps à M40, mais j'ai finalement pris un grand plaisir à imager cet objet et espère vous l'avoir fait partager
      Très bon week-end à toutes et tous.
    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Je vous propose ce soir une petite conjonction assez photogénique entre la comète à sursauts, 29P/Schwassmann-Wachmann 1, et la galaxie spirale NGC 2595, plus quelques galaxies plus faibles :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 15 au 16 janvier 2024, de 00h15 à 03h00 utc
       
      71 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 02 h22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
       
      29P/SW1 présente une très large chevelure résultant des sursauts à répétition du mois de décembre où elle fut particulièrement active, et elle a d'ailleurs eu un nouveau sursaut de 2 magnitudes le soir mème (!) :

      © Richard MILES, BAA : https://britastro.org/section_information_/comet-section-overview/mission-29p-2/latest-lightcurve-plot-of-29p
       
      Elle s'étend sur 5.3' de diamètre avec une coma interne plus marquée de 1.3' de diamètre.
      On devine aussi une petite et faibe extension de 30" vers PA=43° :

       
      Voici le résultat des mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 11.5 (rayon d'ouverture de 5') magnitude nucléaire : m2 = 16.3 (rayon d'ouverture de 6")  
      La zone s'avère également riche en astéroîdes de passage, j'i annoté la trace laissée par quatre d'entre eux particulièrement bien visible
       
      Bonne soirée et très bon ciel à vous
       
    • Par jfleouf
      Salut à tous,
       
      Depuis quelques temps je me suis remis à fond dans les observations d'occultation d'étoiles par des astéroïdes et je crois bien être tombé sur une chouette observation. Le 14 Janvier vers 6h UTC, l'astéroïde (10424) Gaillard (magnitude 18) occultait l’étoile UCAC4 558-046959 (magnitude 12.96)  et ma maison se situait dans la zone de 7km de large. Un événement à priori anodin, mais qui peut permettre d'affiner l'astrométrie de l'astéroïde ainsi que ses dimensions. OccultWatcher me donnait 76% de probabilité d'observer une occultation (les imprécisions dans l'astrométrie des astéroïdes fait qu'on a une marge d'imprécision plus ou moins grande dans la prédiction de leur position et ces occultations servent entre-autres à affiner ceci) avec une durée max de 0.7 secondes (le diamètre estimé de cet astéroïde est de 6.5 km et il se baladait à la vitesse de 0.64" par minute).
       
      Grosse surprise pendant l'enregistrement : je vois l'étoile disparaître deux fois, avec une réapparition d'une fraction de secondes entre les deux. Voici la courbe de lumière tirée de l'analyse du fichier .ser avec PyMovie. C'est fait avec une ASI533MM sur un C11 F/1.9 (échantillonnage = 1.44" par pixel). Shutter speed = 90ms et gain à 95% (oui, je sais, c'est bourrin)
       
      (Juste un petit bout de la courbe, centré sur la double occultation)

       
      Il y a deux explications possibles pour ce genre de courbe : (1) l'étoile cible est une binaire serrée ou (2) l'astéroïde est binaire. Je me suis fait une analyse assez détaillée pour conclure que ça ne peut pas être une étoile binarie. Le détail est ici (en anglais, sorry...): https://jfgout.github.io/occultations/gaillard-20240114.html
       
      En gros, si c'était une étoile binaire on devrait toujours voir le signal d'une des deux composantes. Et là, la chute de signal est bien plus importante que la division par deux attendue dans le pire des cas (= un système binaire avec 2 étoiles de même magnitude).
       
      Bref, je pense bien avoir observé une occultation par un astéroïde binaire  
       
      A noter que cet astéroïde est nommé pour Boris Gaillard, un astronome amateur qui avait bossé sur le programme informatique de détection d’astéroïdes utilisé par les découvreurs (http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=10424). Découvreurs qui ne sont autres que les membres du projet ODAS (OCA-DLR Asteroid Survey  https://fr.wikipedia.org/wiki/OCA-DLR_Asteroid_Survey). Une affaire bien française donc.
       
      Ça serait sympa de faire passer l'info à Boris Gaillard. Je ne le connais pas, mais une petite recherche sur google me fait penser que certains ici doivent le connaitre, notamment @Laurent51. Donc si vous connaissez Boris Gaillard, merci de lui faire suivre cette info  
       
      Je vais aussi envoyer un petit mail à Alain @maury pour lui signaler cette observation, vu qu'il me semble que c'est lui le découvreur/nomeur de cet astéroïde.
       
      Bonus: le GIF de la double occultation :
       

       
      Et l'image de repérage pour ceux qui ont du mal :
       

       
      JF
       
       
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      Je vous propose aujourd'hui un long compositage sur ... l'amas DoDz 1 dans le Bélier et quelques tâchouilles de fond de ciel
       
      Au départ, j'avais espoir de capturer la comète périodique 39P/Oterma donnée à la mag 21.1 (le 05 janvier dernier), passée au périhélie le 10 juillet 2023 puis au périgée 5 mois plus tard.
       
      Pas facile à cette magnitude mais je pensais le challenge atteignable, pour paraphraser @exaxe17, moi aussi :
      "j'aime bien tenter des trucs! sur un malentendu cela pourrais passer un jour!"
       
      39P était alors observable pendant près de 5h et, en plus, elle se déplaçait très lentement (0.02"/min) ce qui facilitait grandement l'analyse de l'image compositée sur elle !
       
      Malheureusement, elle ne ressort pas malgré le long temps d'exposition, je suis donc déçu et, en même temps, content d'avoir tenté le coup quand même histoire de n'avoir aucun regret !
       
      A défaut de comète, le compositage montre les traînées de deux astéroïdes de mag 18 à 18.5, et donc en vedette l'amas DoDz 1 (groupe d'étoiles à gauche de l'astéroîde Seine)
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 11 au 12 janvier 2024, de 17h29 à 22h32 utc
       
      141 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 04 h42 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      39P/Oterma se trouve dans le cadre dessiné au milieu de l'image.
      La magnitude limite du compositage est vers V=20,6, çà s'est donc joué de peu, sans doute à cause de la forte humidité de la nuit
       
      Si on regarde de près, il y a un vague signal à la position attendue :

      mesuré à V=21,6 mais c'est tellement dans le bruit de fond qu'il est totalement impossible de valider une telle détection...
       
      A moins de 10° de là, brillait fièrement le coupable principal de cet échec : la planète Jupiter comme pour me narguer
       
      En effet, si elle est devenue aussi faible c'est parce que le 12 avril 1963, la comète est passée à 0.095 ua de Jupiter à peine, ce qui a eu pour conséquences :
      d'augmenter la distance périhélique de 3.39 à 5.47 ua, et la période orbitale de 7,9 à 19,4 ans  
      Avant cet évenement, c'était une comète nettement plus accessible !
      Quand elle fut découverte en 1943, elle était de magnitude 15,  sa période était alors  de 8 ans seulement. Elle fut d'ailleurs observée aux deux passages suivants, en 1950 puis 1958.  
      Mais la comète n'a pas été retrouvée lors de son passage suivant, en 1983, et finalement imagée lors de celui d'après, en 2002, mais à la magnitude 22 !
       
      Pour ce passage, elle a été observée dès la fin 2019, mais totalement hors de portée de nos instruments amateurs, à la magnitude 24
       
      Ce début d'année représentait vraiment la meilleure opportunité, pour ce passage, mais c'était un poisson trop gros un astre trop faible pour mon T20cm 
       

       
      Je l'avais déjà tentée en septembre 2021, sur 3 nuits consécutives, mais sans résultat probant...
       
      On ne gagne pas à tous les cas, il faut savoir l'accepter en attendant de gagner au loto pour monter en diamètre
       
      Très bon week-end à toutes et tous
    • Par FranckiM06
      Bonjour à tous,
      Alors par chance hier j'ai eu le ciel découvert durant toute la nuit (chose qui n'était pas prévu du tout par météoblue) alors j'en ai profité pour continuer mon avancement de mon futur panorama . 
      Pour cette nébuleuse sombre IC 2087, j'ai pu faire 105 x 180s avec la petite FS60 et la 2600MC + le filtre UV/IR/L. Et ce matin en faisant le traitement, j'ai découvert (grace à Stéphane) COM423 que c'était en fait l'astéroide 389 industria qui passait par là . Il fût découvert en 1894 par Auguste Charlois. 
       

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