Bill46

Astéroïdes géocroiseurs / NEO

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ATLAS.JPG.d269f70de9dba3ac1785a84a71092cc8.JPG

 

Après avoir mentionné les télescopes utilisés par les programmes de relevés du ciel du Catalina Sky Survey et du projet Pan-STARRS, les deux plus gros pourvoyeurs actuels en ce qui concerne la recherche et le suivi d'objets dont les orbites voisinent ou croisent celle de la Terre (et, à l'occasion, la découverte d'autres objets plus lointains dont des astéroïdes, des comètes et d'autres phénomènes transitoires galactiques ou extra-galactiques), il nous parait intéressant d'évoquer également le projet de surveillance ATLAS, lui aussi dédié à cette tâche, mais avec un format différent, avec des instruments plus modestes, avec du matériel du commerce ou presque, mais en principe tout aussi efficace et surtout avec des télescopes robotisés totalement autonomes et répartis (dans le futur) sur tout le globe terrestre.

 

ATLAS-statistiques.jpg.fb226cff130e67c86a1fd80a89ed9ebf.jpg

 

Ci-dessus : au 28 mars 2021, 577 NEOs ont été découverts par les télescopes du projet ATLAS démarré fin 2015 (crédit : NASA/JPL-Caltech)

 

 

ATLAS (acronyme pour Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) est un système d'alerte rapide (ou précoce) qui a été initialement développé par l'Institut d'Astronomie de l'Université d'Hawaï et financé par la NASA (dans le cadre du Near Earth Objects Observations program) pour avertir de la collision possible d'astéroïdes avec la Terre. ATLAS est ainsi sensé prévenir 24 heures à l'avance l'arrivée d'un objet dont l'impact pourrait dégager une énergie explosive de 30 kilotonnes (Hiroshima = 15 kilotonnes), une semaine à l'avance pour un impact équivalent à 5 mégatonnes et 3 semaines pour un impact de 100 mégatonnes (en fonction de la taille et de la vitesse relative de l'impacteur).

 

Le projet initial prévoit d'utiliser à terme huit télescopes robotisés de 0,50 m, tous semblables. Actuellement, deux instruments sont opérationnels, distants de 158 km l'un de l'autre, et sont installés dans l'archipel hawaïen : ATLAS1 (ou ATLAS-HKO, MPC code T05) à l'Observatoire astrophysique de Haleakalā sur l'île de Maui et ATLAS2 (ou ATLAS-MLO, MPC code T08) à l'Observatoire atmosphérique du Mauna Loa sur l'île d'Hawaï. Le premier est en service depuis fin 2015, le second depuis 2017. En fonction des financements disponibles, deux autres télescopes doivent être rajoutés dans l'hémisphère sud (Chili et Australie), et deux autres encore en Europe et en Afrique du Sud (SAAO) pour compenser les heures de jour à Hawaï et aux Etats-Unis (CSS, ZTF) lorsque les observations ne sont pas possibles. Le but étant bien sûr d'assurer une couverture complète 24/24 sur tout le globe. Le coût d'installation d'un nouvel instrument complet (télescope, informatique, bâtiment) ne doit pas en principe dépasser le million de dollars.

 

 

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Ci-dessus : à gauche, John Tonry (ATLAS co-Principal Investigator, IfA, Univ. of Hawaii) donne l'échelle d'un des (petits) télescopes construit par DFM Engineering ;

à droite, Ken Smith (Queens University, Belfast) à côté du même télescope installé sous sa coupole à l'Observatoire sur l'île de Maui.

 

 

Les télescopes déployés pour ce projet de surveillance ATLAS sont une variante du type Wright-Schmidt, dotés d'un miroir sphérique de 0,65 m et d'une lame correctrice de 0,50 m, d'un correcteur de champ à 3 éléments, d'une boîte de 8 filtres, d'un cryostat et d'un détecteur. Le rapport focal est de f/2,0. Ils sont équipés d'une caméra CCD (STA-1600) de 10560 × 10560 pixels pour un champ de vision de 5,4° carrés (28,9°), dite caméra Acam (1,86"/pixel). Le logiciel qui les pilote permet de les repositionner près de 1000 fois chaque nuit avec, entre chaque nouveau pointage, des poses de 30 secondes + 10 secondes de temps de transfert des données, ce qui permet d'assurer une couverture quasi complète du ciel visible en un peu plus d'une nuit, et ce jusqu'à la magnitude 19,5 environ. Chaque champ observé est imagé 4 fois par nuit, afin de détecter d'éventuels objets mobiles par comparaison avec les images précédentes. Une nuit d'observation "produit" environ 900 images (couvrant 26 000° entre -45° et +90° de déclinaison), soit 150 GB de données brutes ou compressées qui peuvent être stockées sur place avant d'être transmises à des serveurs situés à Honolulu. Le programme informatique de réduction/traitement des données et de détection d'objets mobiles est le même que celui utilisé par le projet Pan-STARRS. En parallèle existe (comme pour les autres projets) un programme traitant spécifiquement de la détection de phénomènes rapides et transitoires (supernovae...).

 

 

ATLAS1-ATLAS-HKO-HWeiland.thumb.jpg.3fb0feb19f8f7519e76e303aaa8baa5d.jpg

 

Ci-dessus : le télescope ATLAS1 ou ATLAS-HKO sous sa coupole motorisée de 5 mètres (constructeur Ash-dome), implanté à l'Observatoire de Haleakalā, à plus de 3000 m d'altitude, sur l'île de Maui. La monture équatoriale allemande (APM Telescopes), qui supporte de gros contrepoids de 35 kg chacun ici bien visibles, permet de déplacer le télescope jusqu'à à la vitesse de 15°/seconde. Le passage au méridien requiert un basculement de la monture de 180° et est effectué typiquement en 25 secondes. Chaque coupole est dotée d'un système de caméra fisheye et d'un système d'analyse associé pour l'observation de la couverture nuageuse et de la clarté du ciel nocturne qui déclenchera automatiquement (ou non) l'ouverture du dôme et la mise en route du télescope. Distants de 158 km, ATLAS1 et 2 ne bénéficient pas nécessairement d'une météo équivalente, mais l'un peut être par exemple opérationnel si l'autre ne l'est pas. (crédit photo : Henry Wieland)

 

ATLAS-HKO en temps réel : http://dashboard.fallingstar.com/dash/hko.html
ATLAS-MLO en temps réel : http://dashboard.fallingstar.com/dash/mlo.html

 

 

Comme pour les autres programmes de surveillance, ATLAS fait des découvertes "collatérales" telles que comètes et supernovae. Mais le but principal (ce pour quoi il est financé) est tout de même la détection d'objets proches, de les suivre et de prévenir le plus rapidement possible de leur existence à proximité immédiate de la Terre. En principe, ATLAS est optimisé pour détecter entre 10 et 50 astéroïdes s'approchant à moins d'une fois la distance Terre-Lune et d'une taille de l'ordre de 30 m (environ la moitié de la taille de l'objet ayant produit l'explosion de l'événement de la Toungouska en 1908 et le double de celui de l'événement de Chelyabinsk en 2013) chaque année. Pour la détection d'objets très proches, ATLAS est plus compétitif que des projets plus importants et plus coûteux comme le CSS ou Pan-STARRS (son "grand frère") qui eux peuvent détecter, avec leurs grands télescopes au champ de vision plus limité, beaucoup plus d'objets, plus faibles, mais passant en général à plus grandes distances de la Terre. Parfois, certains objets découverts par le CSS ou Pan-STARRS sont par la suite suivis par ATLAS afin de ne pas les perdre. Avec plus de télescopes robotisés en fonctionnement, ATLAS devrait en outre combler l'absence de détection des quelques objets de type "Toungouska" passant à proximité de la Terre et qui échappent encore aux grands réseaux de surveillance, améliorant ainsi la défense planétaire. Bien entendu, lors de ses relevés, ATLAS fournit également des mesures astrométriques et photométriques d'un nombre très important d'astéroïdes et d'étoiles (variables, supernovae...), venant enrichir les bases de données sur ces objets.

 

Parmi quelques découvertes intéressantes faites grâce à ATLAS, on peut citer :
- la brillante supernova SN 2018cow dite "The Cow", conséquence d'une formidable explosion issue probablement de la formation d'un trou noir ou de la rotation ultra-rapide d'une étoile à neutrons
- 2018LA, un petit astéroïde de 2 m de diamètre découvert par le Catalina Sky Survey et observé par ATLAS avant son impact, ce qui a permis de reconstituer sa trajectoire et de retrouver des fragments tombés au sol, au Bostwana
- des sursauts périodiques de luminosité et l'émission de poussières par l'astéroïde (6478) Gault, de 6 à 10 km de diamètre, observés fin 2018
- la brillante comète C/2019 Y4 (ATLAS) qui s'est fragmentée fin mars 2020
- 2019MO, un NEO de 3 mètres de diamètre découvert peu de temps avant son impact sur Terre en juin 2019 (fragments probablement tombés en mer des Caraïbes)
- l'astéroïde 2020 VT4, un rocher de 5 à 10 m qui est passé à moins de 400 km de la Terre, au-dessus du Pacifique Sud, 15 heures seulement après avoir été détecté par ATLAS

- etc.

 

Site web : https://atlas.fallingstar.com/home.php
Un article assez complet : ATLAS: A High-Cadence All-Sky Survey System, Tonry et al., https://arxiv.org/pdf/1802.00879.pdf

 

 

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Ci-dessus : exemple d'une pose de 30 secondes avec l'un des télescopes ATLAS, datée du 2 octobre 2017.
Cette image a enregistré la trace d'un météore entré dans l'atmosphère en laissant une curieuse trainée de forme hélicoïdale (crédit photo : Henry Weiland)

 

 

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Ci-dessus : la coupole de ATLAS-MLO sous la Voie lactée au Mauna Loa, à 3 300 mètres d'altitude (crédit photo : Henry Weiland)

 

 

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Le 11/03/2021 à 19:45, Bill46 a dit :

Le 21 mars 2021 à 16h03 TU, l'astéroïde potentiellement dangereux (231937) 2001 FO32 "frôlera" la Terre à un peu plus de 2 millions de km (5,2 fois la distance Terre-Lune), ou 0,0135 UA, ...

 

Le 26/03/2021 à 20:56, Bill46 a dit :

Les résultats de l'imagerie radar d'Apophis par les radiotélescopes de Goldstone et de Green Bank sont maintenant disponibles. Lors de l'approche du NEO début mars, l'antenne de 70 m du réseau DSN de Goldstone avait été mise a contribution pour émettre des impulsions radar vers l'astéroïde situé alors à 17 millions de km de la Terre, l'antenne de 100 m de Green Bank étant utilisée comme réceptrice des ondes réfléchies en écho. Bien que pixelisée, l'image ci-dessous a tout de même une résolution de 38,75 m par pixel, ce qui est remarquable compte-tenu de la distance de la cible (alors à 44 fois la distance Terre-Lune). La précision est voisine de 150 m alors que l'astéroïde a une taille estimée de 340 m ...

 

Côté radar, déception, toujours rien à venir (*) concernant 2001 FO32 qui passait pourtant 8-9 fois plus près qu'Apophis tout en étant possiblement deux fois plus gros (440-680 m estimés par NEOWISE).

Des observations étaient pourtant prévues coté Goldstone, Camberra & Green Bank les 21 & 22 mars !  Raté ou publication en attente ?

 

https://echo.jpl.nasa.gov/asteroids/goldstone_asteroid_schedule.html

https://www.jpl.nasa.gov/news/asteroid-2001-fo32-will-safely-pass-by-earth-march-21

 

(*) par exemple, fin 2018, seulement 2 jours entre la dernière image radar de 2003 SD220 et la publication d'un article sur un site de la NASA !

https://www.nasa.gov/feature/jpl/holiday-asteroid-imaged-with-nasa-radar

pia22970-home.jpg

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Le 29/03/2021 à 01:06, BobMarsian a dit :

Raté ou publication en attente ?

 

En ce qui concerne (231937) 2001 FO32, rien vu passer pour le moment, mais les analyses/publications doivent être en cours (ça ne fait que 7 jours depuis le passage de l'astéroïde). Le planning des observations de Goldstone prévoyait l'utilisation de l'antenne DSS-13 qui possède une parabole de 34 mètres (pour Apophis c'était l'antenne de 70 m de la station DSS-14), associée à celle de 100 m de Green Bank en réception (imagerie radar bistatique) afin d'obtenir une résolution de l'ordre de 7,5 mètres/pixel ( https://dss.gb.nrao.edu/project/GBT21A-407/public ). Des observations étaient aussi planifiées à Canberra (DSS-34 et DSS-43). Astéroïde dont la taille est estimée à 860 m (si albédo de 0,2 pour ce type S/Sr), voire moins selon les dernières mesures effectuées par le satellite NEOWISE. 2001 FO32 devait en principe être également observé avec le télescope infrarouge IRTF de 3,2 m situé au sommet du Mauna Kea (spectrographe SpeX). Observations réalisées avec succès ?

 

2001FO32-radar-planning.JPG.efcec5488f7a8abd5135596733092c89.JPG

 

https://echo.jpl.nasa.gov/asteroids/2001FO32/2001FO32.2021.goldstone.planning.html

https://www.hawaii.edu/news/2021/03/17/maunakea-telescope-tracking-large-asteroid-flyby/

 

Pour les images radar de 2003 SD220 en décembre 2018, DSS-14 (70 m) et le GBT (100 m) avaient été aussi utilisés, en coordination avec la grande antenne d'Arecibo (305 m) alors encore en fonctionnement, ce qui explique la meilleure résolution spatiale obtenue pour une distance similaire (environ 2 millions de km de la Terre) : 3,7 mètres/pixel pour un objet patatoïdal allongé de 1,6 km de long.

 

Pour 2001 FO32, wait and see...

 

nea.radar.history.jpg.08af01312003db02ca3ef85e8ee375ae.jpg

(source : California Institute of Technology / Lance Benner )

 

 

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Le 29/03/2021 à 10:13, Bill46 a dit :

En ce qui concerne (231937) 2001 FO32, rien vu passer pour le moment, ...

 

---> Première publication (5 avril) d'images radar fournies par l'antenne DSS-13 (34 m) de Goldstone (Calif.) du réseau DSN (Deep Space Network), associée en réception au radiotélescope de Green Bank (GBT, 100 m, West Virginia) :

https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA24561
https://twitter.com/AsteroidWatch/status/1379883834007818245

 

Question résolution (~ 20 pixels sur la + grande dim. = 150 m si 7,5 m/px), on pouvait peut-être s'attendre à mieux vu la faible distance de passage (~ 2 Gm) de 2001 FO32, mais il n'est pas dit si l'imagerie radar publiée a été effectué à la date (21 mars *) où la distance était au plus court avec la Terre. Possiblement avec l'antenne de 70 m de Goldstone et surtout celle d'Aricibo (300 m) si elle ne s'était pas effondrée, on aurait eu une imagerie plus fine !  Autrement, il faudra attendre pour avoir une nouvelle estimation de la taille de ce géocroiseur de type Apollo (vs 440-680 m, NEOWISE) ...

* plutôt les 22-23 mars à 0,026 UA (3,9 Gm) :

https://echo.jpl.nasa.gov/asteroids/2001FO32/2001FO32.2021.goldstone.planning.html

 

PIA24561.jpg

Crédit:  NASA/JPL-Caltech  &  NSF/AUI/GBO

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2021 PH27 ---> nouvel astéroïde dont la période de révolution est la plus courte (113 jours) parmi tous les objets du Système Solaire excepté Mercure (88 j).
 
Découvert par Scott S. Sheppard (Carnegie Institution of Science) sur des images prises le 13 août par la caméra DECam (Dark Energy Camera, 570 Mpix) installée sur le télescope Víctor M. Blanco (4 m) de l'observatoire CTIO (Cerro-Tololo Interamerican Observatory), à La Serena, Chili.
a = 0,462 UA,  q = 0,134 UA,  Q = 0,789 UA,  e = 0,710,  i =  31,9°,  H =  17,7 (===> D ~ 1 km)
Possiblement un noyau de comète éteinte dont la température peut atteindre presque 500 °C au périhélie !

 

https://noirlab.edu/public/news/noirlab2123/

 

210823_2021PH27-orbit_CTIO-NOIRLab-NSF-AURA-J.daSilva.thumb.jpg.4d654d99c8ca5c281e922123e56ee266.jpg

Crédit: CTIO/NOIRLab/NSF/AURA/J. da Silva  https://noirlab.edu/public/images/noirlab2123c/

 

Solar System’s fastest-orbiting asteroid discovered

https://carnegiescience.edu/news/solar-systems-fastest-orbiting-asteroid-discovered

 

https://www.minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21Q41.html
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=2021 PH27&commit=Show

 

Autres posts sur des objets du même type récemment découverts ---> astéroïdes "Atiras" (circulent entièrement à l'intérieur de l'orbite terrestre) et "Vitaras" (idem vs l'orbite de Vénus) :
30/08/2019 - 2019 AQ3  &  2019 LF6  (Atiras)
http://www.astrosurf.com/topic/115229-première-comète-interstellaire-de-lhistoire/?page=6&tab=comments#comment-1703240

11/01/2020 - 2020 AV2  (1er Vitara)
http://www.astrosurf.com/topic/19982-tno-kbo-sdo-plutinos-co/?page=10&tab=comments#comment-1760513

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2020 XL5 ---> un second astéroïde troyen de la Terre identifié et confirmé au point de Lagrange L4 (comme le premier 2010 TK7).
De la même manière, sa position demeure instable avec une forte chance (99,5 %) d'être éjecté du point L4 d'ici les 10 000 prochaines années (capture au XVe siècle) ...
Diamètre = 320 ± 80 m,  pour H = 20.4 ± 0.5  et si l'albédo géométrique = 10 %

 

"The Second Earth Trojan 2020 XL5"
Man-To Hui  (Macau University of Science and Technology) et al.
https://arxiv.org/abs/2111.05058 [v2] 10/11/2021 ---> The Astrophysical Journal Letters

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"Lunar-like silicate material forms the Earth quasisatellite (469219) 2016 HO3 Kamo`oalewa"
Benjamin N.L. Sharkey (Lunar and Planetary Laboratory, University of Arizona, Tucson) et al.
https://arxiv.org/abs/2111.06372 ---> Nature Communications Earth and Environment (11/11/2021)
https://www.nature.com/articles/s43247-021-00303-7
https://www.nature.com/articles/s43247-021-00303-7.pdf

 

Caractérisation physique du quasi-satellite (469219) Kamo`oalewa (2016 HO3), le plus stable des cinq NEA découverts (*) de ce type orbitant autour du Soleil mais à proximité de la Terre.
Par exemple, Kamo`oalewa possède un demi-grand axe de 0,001 UA, une faible inclinaison d'environ 8 deg. sur l'écliptique et une durée de vie de quelques centaines d'années dans sa position actuelle de quasi-satellite de la Terre.
Instruments : Large Binocular Telescope (2 x 8,4 m) & le Lowell Discovery Telescope (4,3 m), opérant sur Kamo`oalewa lorsque sa magnitude visuelle < 23,0.
Période de rotation = 28,3 mn (+1,8/-1,3 mn).
Diamètre = 58-46 m en adoptant un albédo entre 10 et 16 % - Magnitude absolue H = 24,3
Le rougissement du spectre de réflectance entre 0,4 et 2,2 microns est indicatif d'une composition à base de silicates avec la meilleure correspondance avec les silicates lunaires ce qui induit l'hypothèse que Kamo`oalewa proviendrait d'un éjecta de notre satellite naturel ...

(*) en plus de Kamo`oalewa (nom d'origine hawaïenne) ---> (164207) 2004 GU9 - 2020 PN1 - 2020 PP1 & 2020 KZ2 (les trois derniers proches orbitalement de Kamo`oalewa pourraient en être des fragments).

 

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il y a une heure, BobMarsian a dit :

Le rougissement du spectre de réflectance entre 0,4 et 2,2 microns est indicatif d'une composition à base de silicates avec la meilleure correspondance avec les silicates lunaires ce qui induit l'hypothèse que Kamo`oalewa proviendrait d'un éjecta de notre satellite naturel ...

 

On devrait être fixé dans les années qui viennent puisque les chinois vont lancer une mission en 2024 dont le premier des deux objectifs est d'aller y prélever des échantillons (retour en 2026)

 

 

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Le choix entre "atterrissage avec accroche" et le "touch and"go" va être compliqué surtout après les "malheurs" de Philae sur 67P et l'extrème difficulté (question précision, "timing") de l'opération sur un corps aussi petit (une première) qui plus est appartenant à la catégorie des "fast rotators" ...

Mais bon !  Les chinois après Chang'e-5 et Tianwen-1 nous ont habitués a maîtriser des manœuvres spatiales complexes, donc, ... confiance !

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Une superbe carte interactive !

 

https://www.nasa.gov/feature/jpl/nasa-s-eyes-on-asteroids-reveals-our-near-earth-object-neighborhood

 

traduction automatique :

 

Grâce à un nouvel outil de visualisation 3D en temps réel, vous pouvez désormais explorer les astéroïdes et les comètes qui s’approchent du voisinage orbital de la Terre – et les engins spatiaux qui visitent ces objets – d’un clic ou d’un balayage. Eyes on Asteroids de la NASA apporte ces données à n’importe quel smartphone, tablette ou ordinateur doté d’une connexion Internet - aucun téléchargement requis.

Des milliers d’astéroïdes et des dizaines de comètes sont découverts chaque année, dont certains – appelés objets géocroiseurs – suivent des orbites qui traversent le système solaire interne. Totalisant maintenant environ 28 000, leur nombre augmentant chaque jour, ces objets sont suivis attentivement par les astronomes financés par la NASA au cas où l’un d’entre eux pourrait constituer une menace d’impact sur notre planète.

La nouvelle application Web décrit les orbites de chaque objet géocroiseur connu, fournissant des informations détaillées sur ces objets. En utilisant le curseur en bas de l’écran, vous pouvez voyager rapidement vers l’avant et vers l’arrière à travers le temps pour voir leurs mouvements orbitaux. La visualisation reçoit des mises à jour deux fois par jour avec les dernières données, donc dès qu’un nouvel objet est découvert et que son orbite est calculée, il est ajouté à l’application.

Les profils de nombreuses missions NEO peuvent également être explorés. Sélectionnez l’onglet « événements » pour afficher des modèles animés détaillés de ces engins spatiaux et de leurs rencontres d’astéroïdes ou de comètes. Par exemple, recherchez le vaisseau spatial OSIRIS-REx de la NASA (abréviation de Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security-Regolith Explorer) pour voir une recréation animée de l’événement de collecte d’échantillons Touch-And-Go (TAG) de la mission du 20 octobre 2020. Ou regardez la mission DART (Double Asteroid Redirect Test) de la NASA, qui a récemment été lancée comme la première démonstration de défense planétaire de la NASA, et même avance rapide jusqu’au 26 septembre 2022, date à laquelle elle impactera l’astéroïde Dimorphos, la petite lune du système d’astéroïdes binaires Didymos.

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Anecdotiquement, (594913) 2020 AV2, le tout premier (et seul découvert pour l'instant) astéroïde dont l'orbite s'inscrit intégralement dans celle de Vénus (Vitara), s'est vu attribuer le nom d'"Ayló'chaxnim", suivant la tendance actuelle de l'UAI de privilégier l'extrème diversité linguistique & culturelle existant sur notre planète, explication (non traduite) :

 

6303c431e2ea3_(594913)Aylchaxnim2020AV2_WGSBNBull_Vol.111_10-11-2021.png.46b080de7f09936f84366c5e93a0326b.png

https://www.iau.org/static/publications/wgsbn-bulletins/wgsbn-bulletin-2111.pdf

 

q = 0.457 UA - Q = 0.654 UA - a = 0.555 UA - i = 15.87° - e = 0.177 - P = 0.41 an - H = 16.2

https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=594913&commit=Show

 

Post original :

http://www.astrosurf.com/topic/19982-tno-kbo-sdo-plutinos-co/?page=10&tab=comments#comment-1760513

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Dans la foulée (désolé, pas pu m'empêcher :$) ---> un papier récent concernant 'Ayló'chaxnim :

 

"The discovery and characterization of a kilometre sized asteroid inside the orbit of Venus"
Bryce T. Bolin (California Institute of Technology, Pasadena) et al.
https://arxiv.org/abs/2208.07253 (15/8/2022) <--- Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters (13/8)
https://academic.oup.com/mnrasl/advance-article/doi/10.1093/mnrasl/slac089/6665933

 

630505a401a4c_220813_Bolin_Aylchaxnim_orbital-configuration_Fig_3a.png.b7e11d0818577ee36f4b9b9e5045d323.png

630505b1bb513_220813_Bolin_Aylchaxnim_orbital-configuration_Fig_3b.png.75050d77399f512e6337c0eacd9fb3e4.png

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Le 23/08/2022 à 18:52, BobMarsian a dit :

un papier récent concernant 'Ayló'chaxnim :

 

"The discovery and characterization of a kilometre sized asteroid inside the orbit of Venus"

 

"ça se passe la haut" traite du sujet :

https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2022/08/decouverte-du-premier-asteroide-situe.html

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On vient de passer le cap des 30 000 NEA (Near-Earth Asteroids ou géocroiseurs), 30 039 précisément, dont l'éloignement maxi. du Soleil ne dépasse pas 1,3 UA (type Amor). Les autres types sont Apollo, Aten (a < 1 UA) et Atira (circule intégralement à l'intérieur de l'orbite terrestre).  Parmi les 30 000, 1436 sont affectés d'un risque non nul de collision avec la Terre !

 

https://www.esa.int/Space_Safety/Planetary_Defence/30_000_near-Earth_asteroids_discovered_and_rising

 

https://neo.ssa.esa.int/risk-list

Modifié par BobMarsian
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Là c'est vraiment très près en effet !

Un passage très "lent" en vitesse relative...

On a une estimation de sa masse ?

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En fait , il semblerait que ce soit un étage de fusée (celle qui a envoyé Lucy se balader) ....

 

 

 

 

 

 

 

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  • Merci 3

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Oui, je viens de parcourir le tweet : étage Centaur en balade, rien de plus. Étonnant quand même que ça ait pu passer pour un objet naturel : on ne surveille pas la trajectoire de ces "débris spatiaux" après un lancement ?

Modifié par Alain MOREAU

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Bonjour, vous avez de la chance de pouvoir observer une ocycultationcette nuit par un asteroid chez vous:

 

1023_3548_77640_Map.gif

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Le 2 février dernier, l'astéroïde 2008 OS7 est passé à 2.9 millions de km de la Terre. Il a été "imagé" par l'antenne de 70m de Goldstone.

Sa taille est maintenant estimée à 150/200 m de diamètre ; sa période 2.6 ans

 

https://www.jpl.nasa.gov/news/nasas-planetary-radar-images-slowly-spinning-asteroid

 

 

2008-OS7-radar-crop.jpg

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    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Le mois dernier, je vous avais proposé le compte-rendu d'une observation en mode rapide de M40, juste avant que le ciel ne se voile totalement, dans des conditions non optimales mais que je considérais alors comme suffisantes pour tirer le portrait d'un banal couple d'étoile, cette 40ème entreé du célèbre catalogue ne résumant en fait à 2 étoiles !
      Sauf qu'en traitant les images, j'ai trouvé dans le champ :
      de belles galaxies qui méritaient largement un peu plus de poses, et une étrange nébulosité rouge dans le coin supérieur gauche de l'image  
      Toute cette première partie est relatée dans ce post :
       
      Cela faisait donc de bonnes raisos pour y retourner, et j'ai craqué dès la première nuit de cette lunaison de février
       
      Le mystère de la nébulosité est levé, il s'agit juste de reflets :

      soit :
      liés à 70 Uma (V=5.5) présente dans le champ, soit, plus vraisemblablement, à Megrez alias Delta Uma de V=3.3 située à 01°06' de 70 Uma...  
      Avec l'ajout de poses supplémentaires, le gain sur les trois belles galaxies du champ est appréciable :
       
      * De gauche à droite : NGC 4284 et NGC 4290 et UGC 7534 dans le cadre de droite :

       
      je ne l'avais pas remarqué sur le compositage avec les seules images du mois de janvier, mais le champ contient aussi une grande concentration de petites galaxies faibles juste au-dessus de l'étoile HD 107949 :

      On les retrouve sur la carte Simbad :

       
      çà ressemble à un cluster de galaxies, mais je n'ai pas trouvé de nomenclature associée.
      ==> si quelqu'un a des infos, je suis donc preneur !
       
      Voici le résultat du compositage des deux sessions d'images, ramené à un échantillonnage de 2"/pixel plus en adéquation avec le FWHM de l'image, c'est du bio sans réduction d'étoiles ou réelle atténuation du bruit, j'ai juste adouci la transition pour les bouts inférieur et supérieurs de l'image finale qui comporte moins de poses que la zone de recouvrement centrale(*) :
      (*): à cause la possible nébulosité sur le haut de l'image, la cession de février a été cadrée plus vers le haut que celle de janvier
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
      Sur deux nuits les 13/14 janvier puis 03/04 février 2024
      53 poses de 02 min à -15°C, Temps d'intégration de 01 h 46 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      Un visiteur est venu se balader en ce matin du 4 février au-dessus de 70 Uma :

      Il est connu, il s'agit de (36273) 2000 AM68, il était de V=17,4.
       
      Et voilà, au départ je n'aurais jamais pensé consacrer tant de temps à M40, mais j'ai finalement pris un grand plaisir à imager cet objet et espère vous l'avoir fait partager
      Très bon week-end à toutes et tous.
    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Je vous propose ce soir une petite conjonction assez photogénique entre la comète à sursauts, 29P/Schwassmann-Wachmann 1, et la galaxie spirale NGC 2595, plus quelques galaxies plus faibles :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 15 au 16 janvier 2024, de 00h15 à 03h00 utc
       
      71 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 02 h22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
       
      29P/SW1 présente une très large chevelure résultant des sursauts à répétition du mois de décembre où elle fut particulièrement active, et elle a d'ailleurs eu un nouveau sursaut de 2 magnitudes le soir mème (!) :

      © Richard MILES, BAA : https://britastro.org/section_information_/comet-section-overview/mission-29p-2/latest-lightcurve-plot-of-29p
       
      Elle s'étend sur 5.3' de diamètre avec une coma interne plus marquée de 1.3' de diamètre.
      On devine aussi une petite et faibe extension de 30" vers PA=43° :

       
      Voici le résultat des mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 11.5 (rayon d'ouverture de 5') magnitude nucléaire : m2 = 16.3 (rayon d'ouverture de 6")  
      La zone s'avère également riche en astéroîdes de passage, j'i annoté la trace laissée par quatre d'entre eux particulièrement bien visible
       
      Bonne soirée et très bon ciel à vous
       
    • Par jfleouf
      Salut à tous,
       
      Depuis quelques temps je me suis remis à fond dans les observations d'occultation d'étoiles par des astéroïdes et je crois bien être tombé sur une chouette observation. Le 14 Janvier vers 6h UTC, l'astéroïde (10424) Gaillard (magnitude 18) occultait l’étoile UCAC4 558-046959 (magnitude 12.96)  et ma maison se situait dans la zone de 7km de large. Un événement à priori anodin, mais qui peut permettre d'affiner l'astrométrie de l'astéroïde ainsi que ses dimensions. OccultWatcher me donnait 76% de probabilité d'observer une occultation (les imprécisions dans l'astrométrie des astéroïdes fait qu'on a une marge d'imprécision plus ou moins grande dans la prédiction de leur position et ces occultations servent entre-autres à affiner ceci) avec une durée max de 0.7 secondes (le diamètre estimé de cet astéroïde est de 6.5 km et il se baladait à la vitesse de 0.64" par minute).
       
      Grosse surprise pendant l'enregistrement : je vois l'étoile disparaître deux fois, avec une réapparition d'une fraction de secondes entre les deux. Voici la courbe de lumière tirée de l'analyse du fichier .ser avec PyMovie. C'est fait avec une ASI533MM sur un C11 F/1.9 (échantillonnage = 1.44" par pixel). Shutter speed = 90ms et gain à 95% (oui, je sais, c'est bourrin)
       
      (Juste un petit bout de la courbe, centré sur la double occultation)

       
      Il y a deux explications possibles pour ce genre de courbe : (1) l'étoile cible est une binaire serrée ou (2) l'astéroïde est binaire. Je me suis fait une analyse assez détaillée pour conclure que ça ne peut pas être une étoile binarie. Le détail est ici (en anglais, sorry...): https://jfgout.github.io/occultations/gaillard-20240114.html
       
      En gros, si c'était une étoile binaire on devrait toujours voir le signal d'une des deux composantes. Et là, la chute de signal est bien plus importante que la division par deux attendue dans le pire des cas (= un système binaire avec 2 étoiles de même magnitude).
       
      Bref, je pense bien avoir observé une occultation par un astéroïde binaire  
       
      A noter que cet astéroïde est nommé pour Boris Gaillard, un astronome amateur qui avait bossé sur le programme informatique de détection d’astéroïdes utilisé par les découvreurs (http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=10424). Découvreurs qui ne sont autres que les membres du projet ODAS (OCA-DLR Asteroid Survey  https://fr.wikipedia.org/wiki/OCA-DLR_Asteroid_Survey). Une affaire bien française donc.
       
      Ça serait sympa de faire passer l'info à Boris Gaillard. Je ne le connais pas, mais une petite recherche sur google me fait penser que certains ici doivent le connaitre, notamment @Laurent51. Donc si vous connaissez Boris Gaillard, merci de lui faire suivre cette info  
       
      Je vais aussi envoyer un petit mail à Alain @maury pour lui signaler cette observation, vu qu'il me semble que c'est lui le découvreur/nomeur de cet astéroïde.
       
      Bonus: le GIF de la double occultation :
       

       
      Et l'image de repérage pour ceux qui ont du mal :
       

       
      JF
       
       
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      Je vous propose aujourd'hui un long compositage sur ... l'amas DoDz 1 dans le Bélier et quelques tâchouilles de fond de ciel
       
      Au départ, j'avais espoir de capturer la comète périodique 39P/Oterma donnée à la mag 21.1 (le 05 janvier dernier), passée au périhélie le 10 juillet 2023 puis au périgée 5 mois plus tard.
       
      Pas facile à cette magnitude mais je pensais le challenge atteignable, pour paraphraser @exaxe17, moi aussi :
      "j'aime bien tenter des trucs! sur un malentendu cela pourrais passer un jour!"
       
      39P était alors observable pendant près de 5h et, en plus, elle se déplaçait très lentement (0.02"/min) ce qui facilitait grandement l'analyse de l'image compositée sur elle !
       
      Malheureusement, elle ne ressort pas malgré le long temps d'exposition, je suis donc déçu et, en même temps, content d'avoir tenté le coup quand même histoire de n'avoir aucun regret !
       
      A défaut de comète, le compositage montre les traînées de deux astéroïdes de mag 18 à 18.5, et donc en vedette l'amas DoDz 1 (groupe d'étoiles à gauche de l'astéroîde Seine)
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 11 au 12 janvier 2024, de 17h29 à 22h32 utc
       
      141 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 04 h42 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      39P/Oterma se trouve dans le cadre dessiné au milieu de l'image.
      La magnitude limite du compositage est vers V=20,6, çà s'est donc joué de peu, sans doute à cause de la forte humidité de la nuit
       
      Si on regarde de près, il y a un vague signal à la position attendue :

      mesuré à V=21,6 mais c'est tellement dans le bruit de fond qu'il est totalement impossible de valider une telle détection...
       
      A moins de 10° de là, brillait fièrement le coupable principal de cet échec : la planète Jupiter comme pour me narguer
       
      En effet, si elle est devenue aussi faible c'est parce que le 12 avril 1963, la comète est passée à 0.095 ua de Jupiter à peine, ce qui a eu pour conséquences :
      d'augmenter la distance périhélique de 3.39 à 5.47 ua, et la période orbitale de 7,9 à 19,4 ans  
      Avant cet évenement, c'était une comète nettement plus accessible !
      Quand elle fut découverte en 1943, elle était de magnitude 15,  sa période était alors  de 8 ans seulement. Elle fut d'ailleurs observée aux deux passages suivants, en 1950 puis 1958.  
      Mais la comète n'a pas été retrouvée lors de son passage suivant, en 1983, et finalement imagée lors de celui d'après, en 2002, mais à la magnitude 22 !
       
      Pour ce passage, elle a été observée dès la fin 2019, mais totalement hors de portée de nos instruments amateurs, à la magnitude 24
       
      Ce début d'année représentait vraiment la meilleure opportunité, pour ce passage, mais c'était un poisson trop gros un astre trop faible pour mon T20cm 
       

       
      Je l'avais déjà tentée en septembre 2021, sur 3 nuits consécutives, mais sans résultat probant...
       
      On ne gagne pas à tous les cas, il faut savoir l'accepter en attendant de gagner au loto pour monter en diamètre
       
      Très bon week-end à toutes et tous
    • Par FranckiM06
      Bonjour à tous,
      Alors par chance hier j'ai eu le ciel découvert durant toute la nuit (chose qui n'était pas prévu du tout par météoblue) alors j'en ai profité pour continuer mon avancement de mon futur panorama . 
      Pour cette nébuleuse sombre IC 2087, j'ai pu faire 105 x 180s avec la petite FS60 et la 2600MC + le filtre UV/IR/L. Et ce matin en faisant le traitement, j'ai découvert (grace à Stéphane) COM423 que c'était en fait l'astéroide 389 industria qui passait par là . Il fût découvert en 1894 par Auguste Charlois. 
       

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