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il y a 9 minutes, dg2 a dit :

localement l'expansion , c'est juste un effet d'inertie. Les machins ne s'éloignent que... parce qu'ils s'éloignent (= qu'ils sont déjà en mouvement), mouvement d'éloignement ralenti par leur attraction gravitationnelle. Bien sûr à très grande échelle cette description n'a pas lieu d'être

Justement je ne comprends pas qu'il y ait une explication différente de la nature de l'expansion selon l'échelle considérée; bien sûr selon les cas les effets seront plus ou moins facilement mesurables

En plus je ne comprends pas l'expansion comme un mouvement des objets, mais comme un accroissement de la métrique de l'espace, accroissement qui a lieu potentiellement partout

Bien d'accord que c'est un autre sujet que celui des conditions physiques de la Mars primitive, même si on en a parlé ici justement parce qu'on se pose la question de son incidence sur la distance de Mars au Soleil dans le passé

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Ben oui c'est  moi qui ai  mis le souk en posant la question de l'expansion  de l'univers mais comme le précise  jmco qui a été l'un  des premiers  à  réagir  c'était bien pour parler de l'influence  de l'ensoleillement  sur Mars 

Donc si c'est  une mauvaise question il n'y a qu'à l'oublier pour revenir à  une des questions  initiales qui consistait  à  se demander comment il était possible d'avoir de véritables déluges alors qu'il  n'y  avait  plus une goutte  d'eau  sur la planète depuis des millions  d'années ? 

 

Après une longue réflexion je pense que ce n'était pas une bonne question ...!

En effet  dans un même  amas local  les galaxies se rapprochent  alors que les différents amas locaux s'éloignent  les uns des autres  parce  que dans les amas locaux  c'est  la gravitation  qui est prépondérante  et au delà  c'est  l'expansion  donc cela doit aussi s'appliquer  entre le Soleil  et Mars 

Modifié par barnabé

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En fonction de ce que j'en sais, il ne fait aucun doute que l'eau à l'état liquide, il y a très longtemps, ai coulé relativement intensément à la surface de Mars, et, c'est aussi l'opinion de la presque totalité des chercheurs qui se sont penchés sur cette question. Cela me donne donc plus d'assurance lorsque je le prétends. 


La difficulté réside dans le fait qu'en fonction de ce que nous connaissons des conditions climatiques anciennes de cette planète, on se demande combien de temps cette situation a pu perdurer et, pour quelques uns,  comment cela fût possible même de façon transitoire .


Les preuves de présence d'eau sur mars sont nombreuses et de plusieurs types : 


La géomorphologie et les analyses in-situ en attestent avec les lacs de cratère, les réseaux fluviatiles, les écoulements catastrophiques et même possiblement l'existence(encore discutée) d'un océan ayant couvert l'ensemble des plaines boréales. On peut ajouter à cette liste, les vestiges d'un hydrothermalisme ancien qui ont  été détecté tant par les sondes orbitales que par le rover Spirit, témoignages de résurgences d'eau en surface ayant concentré certains minéraux caractéristiques de cette activité.  


La spectroscopie orbitales et observations de surface nous ont fait connaître des minéraux tels les phyllosilicates riches en Fe/Mg (smectites), les sulfates, oxydes de Fe et autres chlorures qui sont autant de témoignages probants attestant de l'existence durable d'eau liquide sur Mars.


Les analyses isotopiques des gaz de l'atmosphère et les observations orbitales ont observé le phénomène d'évasion atmosphérique dans l'espace tout en le quantifiant (dans les conditions actuelles) et démontrant qu'une partie non négligeable de l'eau a pu disparaître par ce phénomène. 


De nos jours, la glace d'eau existe encore massivement dans plusieurs réservoirs planétaires (calottes polaires, pergélisol) et l'on soupçonne qu'elle puisse être à l'état liquide dans les profondeurs de la croûte. Certains chercheurs vont jusqu'à la penser exister en surface de nos jours, sur des laps de temps n'excédant pas quelques dizaines de minutes et sous formes de saumures riches en sels.

 
Nous l'avons vu précédemment, se fondant sur les modèles de nucléosynthèse les mieux établis, le Soleil pendant le premier milliards d'années de son existence était très sensiblement moins lumineux qu'il ne l'est maintenant. Depuis, il n'a cessé d'augmenter sa capacité a réchauffer les surfaces planétaires. 


Autre facteur jouant sur l'énergie reçue par la planète, son orbite. A éloignement constant avec la Terre, à notre époque, Mars reçoit 40% en  moins de lumière. Mais étant donné que l'excentricité de son orbite et que son axe de rotation ont varié considérablement dans le temps, la T° maximum en été et ses durées ont pu être  plus élevé qu'elles ne le sont de nos jours.

 

Quand à savoir précisément le déroulement de ces fluctuations il y a plusieurs milliards d'années, cela reste hors de portée de nos investigations.


Mais l'intensité du flux solaire n'est pas le seul paramètre qui fixait la T° de surface, la composition de l'atmosphère étant une autre donnée incontournable.


Ainsi d'après des estimations raisonnables, il faudrait que la composition de l'atmosphère martienne, il y a autour de 4 Milliards d'années, pour une période de quelques centaines de millions d'années, de façon continue ou en plusieurs épisodes, ait eu la capacité de compenser une baisse de 25% de l'énergie solaire qu'elle reçoit actuellement, du moins si on s'en tient à la seule faible activité du jeune Soleil. Les paramètres orbitaux sont susceptibles  de diminuer ces 25% à environ la moitié de ce pourcentage, mais uniquement pour les périodes estivales. 


Un effet de serre couplé à des pressions atmosphériques supérieures à ce qu'elles sont maintenant seraient-ils de nature à pouvoir compenser ce déficit en énergie qui empêche l'eau de couler sur Mars. On pense naturellement au CO2 qui est encore le principal gaz atmosphérique martien et qui toujours le fût. 


En 2014 des chercheurs de UCLA et du Caltech ont publiés une étude ayant pour objectif d'estimer la pression atmosphérique martienne d'il y a environ 3,6 milliards d'années.


Se fondant sur l'imagerie produite par la sonde orbitale MRO, ces scientifiques ont étudié la cratérisation d'un secteur d'Aelis Dorsa, région où les manifestations d'anciens écoulements  d'eau sont nombreux.

 

https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Mars_Express/Melas_Dorsa_reveals_a_complex_geological_history_on_Mars

 

L'épaisseur et la densité d'une atmosphère planétaire détermine une capacité moyenne à détruire les impacteurs selon leur masses et par conséquent la taille et le nombre de cratères marquant la surface. A partir des ces observations, il a été calculé que  la pression atmosphériques en CO2 pour cette époque tournait autour de 1 à 2 bars alors qu'il en aurait fallu au moins 5 pour générer un effet de serre suffisant qui aurait maintenu l'eau à l'état liquide en surface pendant des centaines de milliers d'années. Cela impliquerait que les écoulements fossiles observés de nos jours aient à l'origine été formés sur des périodes n'excédant pas quelques milliers d'années (ou par courtes séquences estivales sur une plus longue période). 


Mais se pourrait-il qu'il y ait eu d'autres gaz atmosphériques plus efficaces que le CO2 pour élevé encore davantage les T° de surface ?


Potentiellement on pourrait citer le méthane, l'hydrogène moléculaire, la vapeur d'eau, le dioxyde de soufre ou le sulfure d'hydrogène, et chacune de ces pistes a été examiné isolément ou en association. Par manque de preuve d'une présence, par leur faible efficacité dans les conditions martiennes, par leur dégradation rapide dans l'atmosphère ou par d'autres raisons encore, l'apport suffisant de ces gaz à un effet de serre n'a pas pu , pour l'instant, être démontré. 


On le comprendra aisément, les écueils auxquelles nous nous heurtons pour établir un diagnostique sérieux, sont multiples. Mais l'exploration de Mars se poursuit, apportant sans cesse de nouvelles données pouvant comblés progressivement les lacunes de notre savoir.


Naturellement le panorama que je viens de dresser n'aborde pas de façon exhaustive tout les aspects de la question. Chacun, pour peu que cela l'intéresse peut venir ici, apporter de nouveaux éléments, corriger, contester, interroger ou que sais-je encore. 


Un seul interdit formel ne pas venir parler ici de l'expansion de l'Univers. :P

 

(La discussion initiée par dg2 est tout à fait passionnante et les explications qu'il y donne me sont souvent accessibles. C'est dire sont talent de vulgarisateur. Maintenant pour comprendre parfaitement tout cela, le bagage physico-mathématique me manque, mais je pense ne pas être le seul dans ce cas). :)

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Ok je suis obéissant je ne parlerai  pas d'expansion  !

Félicitations à la lecture de ton post ci-dessus je constate que tu assures  !! Mais ce que je retiens  de ton texte c'est  beaucoup d'incertitudes , ce qui est normal  et aussi que la présence  d'eau  de façon  importante n'a jamais duré  très longtemps  , aussi il me semble que pour les petits hommes  verts , même  s'ils  sont tout petits !! Même  de la taille d'un  virus , il y a peu de chance . A moins que l'eau  liquide  ait pu subsister sous la croûte pendant  les périodes  de sécheresse de surface , et même pourquoi  ne pas rêver,  qu'elle  existe encore aujourd'hui  !

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Il y a 2 heures, barnabé a dit :

Mais ce que je retiens  de ton texte c'est  beaucoup d'incertitudes , ce qui est normal  et aussi que la présence  d'eau  de façon  importante n'a jamais duré  très longtemps

 

Ces incertitudes sont celles des scientifiques qui étudient le passé de Mars.

Le chemin qui reste à accomplir pour en avoir une vision assez claire demeura long et chaotique à l'image des déplacements de nos rover dans ces étranges terrains caillouteux qu'ils explorent pour nous. Toujours par analogies, le risque d'ensablement de certains de nos raisonnements est à l'image des pièges de sable qui peuvent immobiliser nos engins.

 

Il y a 2 heures, barnabé a dit :

la présence  d'eau  de façon  importante n'a jamais duré  très longtemps 

 

A vrai dire, il s'agirait de le savoir relativement précisément.

De l'eau en surface chaque été pendant des centaines de milliers d'années, un océan plus ou moins tempétueux ayant perduré quelques dizaines de voire centaines de millions d'années et générant des précipitations, des épisodes de glaciations venant interrompre des ères chaudes et humides, des basculements de l'axe de rotation entrainant de brutaux changements dans la climatologie planétaire, ce n'est absolument pas la même chose pour "La grande Préoccupation" qui obsède tant de monde.

 

Géo l'avait signalé plus haut dans ce topic, un retour d'échantillons martiens serait un trésor inestimable. Et si celui-ci ne nous permettait pas de dégotter le "Graal", la possibilité de caler la chronologie martienne sur des bases solides serait déjà une avancée formidable.

 

Il y a 2 heures, barnabé a dit :

A moins que l'eau  liquide  ait pu subsister sous la croûte pendant  les périodes  de sécheresse de surface , et même pourquoi  ne pas rêver,  qu'elle  existe encore aujourd'hui  !

 

A priori, rien n'est absolument exclu. Mais si je devais engager un pari la dessus, je serai de nouveau prêt à miser une couille  qu'il n'y a rien d'autre de vivant, actuellement, sur et sous Mars que ce que nous y aurions amené.

 

Pour rappel (tu n'étais pas encore actif sur le forum à cette époque), j'avais conservé l'intégralité de mes attributs lors d'un challenge similaire sur la faible cratérisation d' Arrokoth alias Ultima Thulé (2014 MU69) et les moqueurs qui se voyaient déjà m'énucléer en prétendant que ce KBO était constellé de cratères au vu des images de son survol. Ils en étaient restés pour leurs frais puisque démentis par Alan Stern lui même. Heureusement d'ailleurs.    

 

Modifié par Huitzilopochtli
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il y a 16 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Mais si je devais engager un pari la dessus, je serai de nouveau prêt à miser une couille  qu'il n'y a rien d'autre de vivant, actuellement, sur et sous Mars que ce que nous y aurions amené.

 

Une seule, ce serait pas cher payé o.O-_-

En effet le retour d'échantillons martiens sera formidable et très précieux (+ un exploit technologique passionnant à suivre.. si tout baigne :/)

À coup sûr, MSR apportera déjà plein d'infos sur l'histoire géologique et le climat de Mars, et si on découvre la moindre molécule organique complexe pas trop dégradée, elle pourra enfin être étudiée sans la détruire ou/et la transformer. On pourra alors probablement affirmer qu'elle est, ou non, significative du vivant (ou d'une chimie prébiotique).  

Mais bon, comme pour Curiosity, la faible profondeur de forage demeure un très gros handicap dans cette quête.

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Ok  Vaufrèges  même  si une couille ce n'est  pas une perte extraordinaire,(  sauf pour ceux qui n'en  ont qu'une  de naissance!) Mais Huitzi lui ne se dégonfle  pas il met une  couille sur le marché  et toi  ? Tu me sembles  sûr  de toi ! Peut-être  peux tu risquer  une partie  de tes bijoux  de famille

Moi je ne me risquerai  pas , je n'ai  pas d'avis .... a la limite  je pourrais  en risquer une sur l'expansion  de l'univers.... quoique  si elle subit l'expansion j'aurai  des problèmes  pour mette mon maillot de bain 🥳 🌞 😎

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Il y a 13 heures, barnabé a dit :

Ok  Vaufrèges  même  si une couille ce n'est  pas une perte extraordinaire,(  sauf pour ceux qui n'en  ont qu'une  de naissance!) Mais Huitzi lui ne se dégonfle  pas il met une  couille sur le marché  et toi  ? Tu me sembles  sûr  de toi ! Peut-être  peux tu risquer  une partie  de tes bijoux  de famille

 

Bon, ici le sujet c’est le paléo climat de Mars.

Même si l'émergence de la vie peut y être grandement rattachée, attention à ce que cette digression demeure passagère. 

Le seul pari que je fais, c'est que la réponse à cette question va demander du temps, mais qu'on pourra la trouver en y mettant les moyens. Mais ce sera certainement bien trop tard pour moi.. 

 

L'histoire du climat de Mars demeure un vaste sujet hautement complexe vu que, comme l’a justement énoncé Huitzy’, les inconnus et les incertitudes foisonnent.

L'astronomie nous montre déjà que, pour la Terre, d'infimes changements, une variation de quelques degrés de l'obliquité de l'écliptique sont suffisants pour établir une nouvelle et radicale distribution des climats. De même, une très légère diminution de la distance entre la Terre et le soleil ferait changer la longueur d'une année et varier drastiquement les températures du globe, en témoignent les cycles glaciaires: ainsi la Terre eut pu être non habitable et absentes la vie et la pensée. Nous dépendons entièrement et collectivement de ces facteurs objectifs sur lesquels nous n'avons aucune prise. Le sentiment de cette dépendance et l'humilité qu'elle engendre peuvent être d'un certain point de vue considérés comme l'élucidation du lien d'extrême dépendance d'une humanité éphémère immergée dans un monde doté d'un "ordre" extrêmement précaire, très relatif et très incertain..

 

Ce dont on est à peu près certain c’est que, tout comme sur Terre, Mars a connu il y a plus de trois milliards d'année une période pendant laquelle les conditions pour l’émergence de la vie ont été réunies, et que l'environnement martien ait pu subvenir à une éventuelle chimie prébiotique, voire à une vie primitive, en raison de conditions chimiques favorables telles qu'un pH neutre, une faible salinité et une oxydo-réduction variable du fer et du soufre ainsi que les éléments clefs constituant les organismes vivants que sont le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, le soufre, l'azote et le phosphore.

Période sans doute trop courte pour qu’elle ait pu évoluer au-delà du niveau monocellulaire.

 

Ce qu’on a d’abord cherché avec Curiosity, ce sont des molécules organiques, de préférence complexes. C'est-à-dire des chaînes carbonées (longues chaînes d'atomes de carbone) avec autour, accrochés, des atomes d'hydrogène, d'oxygène, d'azote, de phosphore, etc. Ces molécules, composées de 10 atomes de carbone, pourraient ressembler à des blocs de construction connus de la vie tels que les acides aminés qui composent les protéines. On en a trouvé, mais déjà pas mal  dégradées, et surtout "transformées" en d’autres molécules chlorées par le système d’analyse à haute température et le perchlorate présent partout sur le sol martien et dans les échantillons.

 

Seule l'identification directe de structures biologiques actuelles ou passées dans des échantillons prélevés avec pertinence in situ et strictement protégés de contaminations permettra d'identifier d’éventuelles formes de vies extraterrestres. Autrement dit, pour avancer sur cette question, rien de vaut une mission de retour d’échantillons.

 

Pour Michel Morange – je cite : "L'exploration de Mars est très intéressante : On n'y découvrira sans doute pas la vie, mais peut-être un système prévivant, dont les traces sur Terre ont été complètement effacées [par la tectonique]. Une telle découverte nous permettrait de faire d'énormes progrès sur la compréhension des processus menant à la vie.".  

On peut même se demander si cette découverte ne serait pas plus fondamentale que de découvrir une vie passée (ou présente).

 

Sur Mars, la vie ou le cheminement vers la vie de la chimie prébiotique a pu, ou non, franchir ce seuil. Il a pu aussi le franchir puis s’arrêter compte tenu de conditions devenues trop hostiles. Ou encore il a pu commencer en surface puis se réfugier dans le sous-sol. Là encore, il a pu s’adapter puis s’éteindre après avoir péniblement continué quelque temps sous forme ralentie puis dormante. Cette évolution avortée ou stoppée est ce que l’absence de rejets métaboliques clairement identifiables laisse entrevoir. Le temps a pu jouer un rôle important. On ne sait pas s’il a été suffisamment long sur Mars, toutes les autres conditions étant remplies, pour que le processus prébiotique commence et aboutisse.

 

Les conditions ayant permis l’émergence de la vie sur Terre (environnement réducteur, températures,…) n’existent plus à notre époque (peut-être à cause de la vie elle-même et de ses rejets, notamment d’oxygène) et la période pendant laquelle l’évolution prébiotique et l’évolution planétologique ont permis "l’allumage" de la vie a pu être très court. Les modalités d’évolution des conditions environnementales ont pu également jouer.

Inutile de dire qu’aujourd’hui encore les moyens nous manquent pour établir une quelconque certitude, dans un sens ou dans l’autre.

 

Ceux qui prétendent "chasser" cette vérité uniquement dans le rationnel pour nier toute possibilité "raisonnable" d’émergence de vie martienne passée, ou d’un début de processus y menant, ne sont donc pas près d’être démentis. On peut surtout se demander si les tenants de cette position en tirent toutes les conséquences scientifiques et philosophiques. L’absence de toute vie ailleurs que sur Terre dans l’Univers poserait des questions totalement vertigineuses ! Sachant que certains scientifiques postulent même que le processus (toujours inconnu) du passage de l’inerte au vivant sur Terre est une sorte de "miracle" totalement irreproductible ! Dès lors, adopter ce paradigme revient à décréter que la vie E.T. est  un mythe.. ce qui permet de répondre par avance à des interrogations scientifiques et philosophiques fondamentales... sans se les poser...

 

L’un des problèmes, c’est que l'observateur, nous, fait partie du système qu'il entend décrire, ce qui est un peu gênant du point de vue de la distanciation entre l'objet d'étude et celui qui tente de le décrire. De plus il ne semble pas que la science ait profondément changé la compréhension que l’homme peut avoir de lui-même ou de l’univers ; ou alors, c’est pour l’avoir rendue plus problématique que jamais !

 

Grâce aux sondes qui ont réussi leur voyage, nous savons aujourd'hui que l'eau liquide a coulé à la surface de Mars à une époque. Nous savons également que Mars et la Terre ont eu une jeunesse similaire puis que leurs destins se sont finalement dessinés différemment... L'une est aujourd'hui grouillante de vie, l'autre est un désert somptueux.

Pourquoi les conditions régnant sur Mars ont-elles si brusquement changées ? Nous ne le savons pas encore aujourd'hui... La vie a-t-elle pu apparaître et se développer dans les anciens océans martiens ? Cette question est également sans réponse.

Sommes-nous une exception de la nature ou bien est-ce que la vie est un évènement courant dans le cosmos ? 

 

Tant que vit en chacun de nous le souhait profond de connaître l'origine de notre existence, Mars pourra peut-être apporter des éléments de réponses à beaucoup de ces questions fondamentales.

Modifié par vaufrègesI3
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Tout d'abord grand merci à toi. J'ai toujours plaisir à te lire, en particuliers quand il s'agit de Mars. Et puis tu apportes souvent des éclairages et des perspectives qui enrichissent ces discussions. 
Je te cite fragmentairement pour répondre et commenter de façon ordonnée. N'y vois aucune désinvolture de ma part.  

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Période sans doute trop courte pour qu’elle ait pu évoluer au-delà du niveau monocellulaire.

 

Très probablement. Dans l'hypothèse où l'on tient pour acquit que les fossiles trouvés au Gabon en 2008 par l’équipe d’Abderrazak El Albani sont bien des organismes multicellulaires âgés de 2,1 Ma, tout en considérant que la vie terrestre soit apparue aux alentours de 3,5 Ma, le seul exemple d'évolution du vivant actuellement connu nous donnerait presque 1,5 Ma pour passer du mono au pluricellulaire. Ici, en tout cas, la vie a pris son temps.

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Ce qu’on a d’abord cherché avec Curiosity, ce sont des molécules organiques, de préférence complexes.

 

Sur les molécules complexes que Curiosity a effectivement trouvé, je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de fondamentalement différent de ce que l'on avait déjà découvert dans les météorites et les comètes. Mais ton point de vue est certainement plus affuté que le mien...   

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Ceux qui prétendent "chasser" cette vérité uniquement dans le rationnel pour nier toute possibilité "raisonnable" d’émergence de vie martienne passée, ou d’un début de processus y menant, ne sont donc pas près d’être démentis. On peut surtout se demander si les tenants de cette position en tirent toutes les conséquences scientifiques et philosophiques. L’absence de toute vie ailleurs que sur Terre dans l’Univers poserait des questions totalement vertigineuses

 

On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Mais je suis assez persuadé que même si nous parvenions à savoir sans équivoque que Mars n'a jamais porté la vie, ni même amorcé la chimie y conduisant, cela n'interdirait pas pour autant à celle-ci d'exister ailleurs que sur Terre, quelque part dans l'espace et le temps.

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

De plus il ne semble pas que la science ait profondément changé la compréhension que l’homme peut avoir de lui-même ou de l’univers ; ou alors, c’est pour l’avoir rendue plus problématique que jamais !

 

C'est tellement vrai et tu le dis fort bien !

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Nous savons également que Mars et la Terre ont eu une jeunesse similaire

 

Pas tout à fait. L'éloignement au Soleil et la limitation des variations de l'axe de rotation terrestre par l'influence gravitationnelle de notre Lune sont deux facteurs qui ont été déterminant.  

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Pourquoi les conditions régnant sur Mars ont-elles si brusquement changées ? Nous ne le savons pas encore aujourd'hui.

 

Tu oublies les masses de nos planètes respectives qui pèsent gravement dans leurs destins divergents.

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

Sommes-nous une exception de la nature ou bien est-ce que la vie est un évènement courant dans le cosmos ? 

 

 Courant, je ne sais pas. Mais j'ignore aussi ce qui me pousse à penser que nous ne sommes pas si unique que certains  l'affirment. Mais là nous entrons dans un tout autre domaine. 





 

 
 

Modifié par Huitzilopochtli
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Le 26/03/2021 à 19:32, Huitzilopochtli a dit :

Tu oublies les masses de nos planètes respectives qui pèsent gravement dans leurs destins divergents.

 

C'était donc une manière de dire que la petite taille de Mars avait certainement été un facteur déterminant dans son évolution.

 

Sa faible masse relativement à celle de la Terre explique le fait qu'elle se soit refroidie plus rapidement , que donc les mouvements de convection dans son noyau aient diminué, de telle sorte que son champ magnétique ait disparu précocement. Sans cette protection, l'érosion de son atmosphère par les rayonnements cosmiques aurait favoriser son refroidissement ainsi que la perte substantielle de son eau, et cet appauvrissement hydrique aurait aussi pu contrevenir à une tectonique de plaques, phénomène dont ont connait l'importance pour l'histoire de la Terre.

 

Ce scénario, qui mérité d'être confirmer dans le détail, ne serait qu'une conséquence de l'étonnante petite taille de Mars.

 

En effet selon plusieurs modèles de formation de notre système solaire, la formation des planètes telluriques dans un disque de matières réfractaires aurait dû conduire à ce que Mars ait une masse quasiment équivalente à celle de la Terre et de Vénus, la petite taille de Mercure s'expliquant elle aisément par sa grande proximité avec le Soleil.

 

A ce titre un nouveau modèle baptisé "Instabilité précoce" (Je devine déjà quelques blagues navrantes ;))  a été développé en 2019 par Matt Clément et Sean Raymond, pour tenter d'expliquer l'anomalie que représente cette faible masse martienne. Ce modèle entrerait en concurrence avec deux autres précédemment établis, le "Grand Tack" et "La ceinture d'astéroïdes de faible masse, mais les observations devraient permettre dans les prochaines années d'y voir un peu plus clair parmi ses diverses options :

 

https://astrophy.u-bordeaux.fr/un-nouveau-modele-pour-lorigine-des-planetes-telluriques-du-systeme-solaire-linstabilite-precoce/

 

 

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Il y a 1 heure, Huitzilopochtli a dit :

Sa faible masse relativement à celle de la Terre explique le fait qu'elle se soit refroidie plus rapidement , que donc les mouvements de convection dans son noyau aient diminué, de telle sorte que son champ magnétique ait disparu précocement. Sans cette protection, l'érosion de son atmosphère par les rayonnements cosmiques aurait favoriser son refroidissement ainsi que la perte substantielle de son eau, et cette appauvrissement hydrique aurait aussi pu contrevenir à une tectonique de plaques, phénomène dont ont connait l'importance pour l'histoire de la Terre.

 

Il serait intéressant de savoir combien de temps à pris ce processus ? Des milliers, des millions d'années ? Si (si !) une forme de vie a jamais existé sur cette planète, elle a eu du temps pour s'adapter, non pas à la surface, mais dans des niches, protégée de l'environnement hostile... Sur Terre les capacités d'adaptation du vivant sont extraordinaires. Donc sait-on jamais...

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Il y a 18 heures, jackbauer 2 a dit :

Il serait intéressant de savoir combien de temps à pris ce processus ? Des milliers, des millions d'années ?

 

De 1997 à 2006 des observations orbitales faites par la sonde américaine MGS (Mars Global Surveyor grâce à son magnétomètre embarqué ont révélé l'absence d'un champ magnétique martien actuel mais ont permis de découvrir un champ magnétique crustal fossile (rémanent) sur des terrains cratérisés anciens de l'hémisphère austral. Les résultats de ces études associés à l'estimation des âges de surface indiquaient la cessation du champ magnétique martien aux alentours de -4,1 Ma. Il aurait donc pu subsister environ 400 millions d'années et assurer la protection de son atmosphère contre l'érosion des rayonnements spatiaux pendant cette période.

 
Mais depuis 2014, la sonde MAVEN orbitant autour de Mars nous a fourni de nouvelles données (je ne me souviens plus qui, ici, c'était moqué stupidement des résultats obtenues par cette mission) :


https://mars.nasa.gov/maven/


Par rapport à MGS, MAVEN  (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) a réalisé des mesures du champ magnétique à partir d'une altitude plus basse, au dessus d' une région volcanique équatoriale, "Lucus Planum". Après avoir déterminé son âge par le taux de cratérisation de sa surface et identifié un champ magnétique rémanent, grâce à l'ensemble de données recueillies (dont je vous épargnerais le détail) il a été clairement établi que Mars possédait encore son champ magnétique il y a 3,7 Ma.

 

Cela recule donc d'au moins 400 millions d'années, par rapport aux précédentes estimations, ce type d'activité fondamentale pour la planète rouge, mais sans pour autant nous indiquer précisément quand elle aurait définitivement cessé.


Cependant il existe un autre indice qui laisse entrevoir la possibilité que l'effet dynamo  dans le noyau planétaire (la circulation des courants liquides dans celui-ci à l'origine du magnétisme) ait pu perdurer encore quelques centaines de millions d'années, c'est l'intense activité volcanique qui a perduré jusqu'au début de l'amazonien (dernière mais très longue ère de l'histoire martienne).


Dans cette hypothèse on pourrait envisager qu'un champ magnétique ait protéger l'atmosphère de la planète jusqu'à 3,2/3,1 Ma, mais il faut le reconnaître sans aucunes certitudes et sans rien savoir de la rapidité décroissante du magnétisme.
 

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Quelques éléments sur le climat martien et l'apport de Curiosity

 

Curiosity rend plus aigu le paradoxe du climat ancien de Mars

 

Traduit de :

http://mars.jpl.nasa.gov/news/2017/nasas-curiosity-rover-sharpens-paradox-of-ancient-mars&s=2

 

- Les résultats de Curiosity s'ajoutent à un puzzle sur la Mars antique parce que les mêmes roches qui indiquent qu'un lac était présent indiquent également qu'il y avait très peu de dioxyde de carbone dans l'air pour aider à garder un lac dégelé.

 - Aucun carbonate n'a été trouvé dans les échantillons de roche analysés par Curiosity.

 - Une nouvelle étude calcule la quantité de dioxyde de carbone qui aurait pu être dans l'atmosphère ancienne sans que le carbonate soit détecté par le rover : soit pas grand-chose.

Concernant Mars, les scientifiques sont confrontés à un problème. De nombreuses preuves indiquent que l'ancienne Mars était parfois humide, l'eau coulant et s'accumulant à la surface de la planète. Pourtant, le soleil antique était environ un tiers moins chaud, et les modélisateurs de climat luttent pour produire des scénarios qui permette à la surface de Mars d'être assez chaude pour maintenir l'eau à l'état liquide.

 

La théorie privilégiée dans ce cadre est la présence d'une atmosphère de dioxyde de carbone plus épaisse formant une couverture de gaz à effet de serre aidant à réchauffer la surface de l'ancienne Mars. Cependant, selon une nouvelle analyse des données de Curiosity, il y a environ 3,5 milliards d'années Mars avait trop peu de dioxyde de carbone pour que l'effet de serre puisse suffire à dégeler de la glace d'eau.

 

Le même socle rocheux martien dans lequel Curiosity a trouvé des sédiments d'un lac ancien où les microbes pourraient avoir prospéré est la source d'éléments nouveaux ajoutant au dilemme : Comment un tel lac a-t-il pu exister ? Curiosity n'a pas détecté de minéraux carbonatés dans les analyses d'échantillons du substrat rocheux. La nouvelle analyse conclut que l'absence de carbonates dans ce substrat rocheux signifie que l'atmosphère de Mars lorsque le lac existait - il y a environ 3,5 milliards d'années - ne pouvait pas avoir beaucoup de dioxyde de carbone.

"Nous avons été particulièrement frappés par l'absence de minéraux carbonatés dans les roches sédimentaires que le rover a examiné", a déclaré Thomas Bristow, du centre de recherche Ames de la NASA, à Moffett Field, en Californie. "Il serait vraiment difficile d'obtenir de l'eau liquide même s'il y avait cent fois plus de dioxyde de carbone dans l'atmosphère que ce qu'ont révélé les minéraux détectés dans ces roches ."

 

Bristow est chercheur principal pour l'instrument de chimie et de minéralogie (CheMin) et principal auteur de l'étude publiée cette semaine dans les actes de la National Academy of Science.

Curiosity n'a pas fait de détection de carbonates dans les roches échantillonnées dans le lit du lac depuis qu'il a atterri à Gale Crater en 2012. CheMin peut identifier le carbonate s'il ne représente que quelques pour cent de la roche. La nouvelle analyse de Bristow et de 13 co-auteurs calcule la quantité maximale de dioxyde de carbone qui aurait pu être présente, en cohérence avec cette absence de détection de carbonate.

Dans l'eau, le dioxyde de carbone se combine avec des ions chargés positivement tels que le magnésium et le fer pour former des minéraux carbonatés. D'autres minéraux dans les mêmes roches indiquent que ces ions étaient facilement disponibles. Les autres minéraux, tels que la magnétite et les minéraux argileux, fournissent également des preuves que les conditions suivantes ne sont jamais devenues si acides que les carbonates se seraient dissous, comme ils le peuvent dans les eaux souterraines acides.

 

Le dilemme se construit depuis des années: Aux facteurs qui affectent les températures de surface - principalement l'énergie reçue du jeune soleil et la couverture fournie par l'atmosphère de la planète - s'ajoute un décalage avec des preuves de présence de réseaux fluviaux et de lacs sur l'ancienne Mars. Des indices tels que les rapports isotopiques dans l'atmosphère martienne d'aujourd'hui indiquent que la planète a autrefois connu une atmosphère beaucoup plus dense que maintenant. Pourtant, les modèles théoriques du climat martien ancien luttent pour produire des conditions qui permettraient l'eau liquide sur la surface martienne pendant des millions d'années. Un modèle qui marche propose une épaisse atmosphère de dioxyde de carbone contenant également de l'hydrogène moléculaire. Cependant, la façon dont une telle atmosphère serait générée et maintenue est controversée.

 

La nouvelle étude complique le puzzle en considérant un lieu et un moment particulier et un contrôle in-situ de la présence de carbonates dans les sédiments d'un lac existant environ un milliard d'années après que la planète se soit formée.

Au cours des deux dernières décennies, les chercheurs ont utilisé des spectromètres sur les orbiteurs martiens à la recherche de carbonates qui auraient pu résulter d'une époque précoce de dioxyde de carbone plus abondante. Ils en ont trouvé beaucoup moins que prévu.

"C'était un mystère de comprendre pourquoi il n'a pas été détecté beaucoup de carbonate vu de l'orbite", a déclaré Bristow. "Vous pourriez sortir du dilemme en disant que les carbonates peuvent toujours être là, mais nous ne pouvons pas les voir de l'orbite parce qu'ils sont couverts de poussière, ou enterrés, ou que nous ne les cherchons pas au bon endroit. Les résultats de Curiosity amplifient le paradoxe: c'est la première fois que nous vérifions les carbonates au sol dans une roche que nous savons formée à partir de sédiments déposés sous l'eau".

 

La nouvelle analyse conclut que pas plus de quelques dizaines de millibars de dioxyde de carbone pourraient avoir été présents lorsque le lac existait, sinon il aurait produit suffisamment de carbonate pour que le labo CheMin de Curiosity puisse le détecter. Un millibar est un un millième de la pression de l'air au niveau de la mer sur Terre. L'atmosphère actuelle de Mars est inférieure à 10 millibars et elle est composée à environ 95 pour cent de dioxyde de carbone.

"Cette analyse s'inscrit dans le cadre de nombreuses études théoriques indiquant que la surface de Mars n'était pas assez chaude pour permettre à l'eau d'y être liquide", a déclaré Robert Haberle, Mars-climat scientifique à la NASA Ames et co-auteur de l'étude. "C'est vraiment un casse-tête pour moi."

 

Les chercheurs évaluent plusieurs idées sur la façon de concilier le dilemme.

"Certains pensent que peut-être le lac n'était pas un corps couvert d'eau liquide. Peut-être qu'il était liquide mais couvert de glace", a déclaré Haberle. "Vous pourriez toujours obtenir des sédiments qui s'accumulent dans le lit du lac si la glace n'était pas trop épaisse."

Un inconvénient à cette explication est que l'équipe du rover a cherché et n'a pas trouvé à "Gale Crater" d'éléments qui attestent la présence de lacs couverts de glace, tels que de grandes fissures profondes appelées "coins de glace", ou "dropstones", qui s’incrustent dans les sédiments tendres du lit du lac.     [[j'avais évoqué cet aspect plus haut dans ce fil]]

 

Si les lacs n'ont pas été gelés, le puzzle est rendu plus difficile par la nouvelle analyse du fait de ce que l'absence d'une détection de carbonate par Curiosity implique sur l'atmosphère martienne ancienne.

"La traversée de Curiosity à travers les lits, les deltas et les centaines de mètres verticaux de boue déposée dans les anciens lacs appelle à un système hydrologique vigoureux fournissant l'eau et les sédiments pour créer les roches que nous trouvons», a déclaré Ashwin Vasavada . "Le dioxyde de carbone, mélangé avec d'autres gaz comme l'hydrogène, a été le principal candidat à l'influence du réchauffement nécessaire à un tel système. Ce résultat surprenant semblerait le sortir de la course".

FIN DE CITATION

 

Concernant la chaleur interne de Mars, on croit savoir qu'au début de son histoire les mouvements convectifs ont été concentrés vers l'hémisphère nord. En conséquence, la croûte martienne au-dessus des panaches de convection s'est amincie et l'hémisphère nord s'est abaissé par rapport à l'hémisphère sud. A cause de ce flux de chaleur, l'hémisphère nord a mis plus longtemps à refroidir que l'hémisphère sud, ce dernier ayant donc pu former plus de croûte.

L'arrivée d'une grande quantité de chaleur a du faire fondre de grandes quantités de glace enfouies dans le sous-sol. L'eau liquide a ensuite emprunté des fissures et des failles pour venir s'épancher en surface et s'ajouter à celle collectée par les chenaux. La pente existant entre le Sud et le Nord a permis la formation de chenaux d'écoulements et a autorisé le drainage de vastes quantités d'eau qui se sont accumulées dans la cuvette nordique.

 

Au final, le volume d'eau a peut-être été suffisant pour donner naissance à un véritable océan. La chaleur a dû également libérer d'importantes quantités de gaz initialement piégés dans la croûte martienne et le dégazage a du sensiblement augmenter la densité de l'atmosphère. Sachant que le volcanisme de Mars et son dégazage intensif serait apparu aussi il y a près de quatre milliards d'années à la fin du Noachien.

 

Tous ces épisodes ont donc pu correspondre à une période pendant laquelle Mars possédait une atmosphère plus épaisse et donc une pression atmosphérique suffisante pour que l'eau demeure liquide... à condition que cette atmosphère comporte assez de gaz à effet de serre (principalement le CO2) pour que les températures de surface permettent à l'eau de ne pas geler.. pendant des millions d'années.

 

Il reste à considérer l'hypothèse ci-dessous. Elle pose beaucoup de questions, mais c'est peut-être l'une des pistes à creuser :

 

http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/planete-mars-mars-methane-serait-origine-climat-doux-humide-jeunesse-65452/

 

 

Variation de l'obliquité et chaos climatique 

 

Pour Mars la période de variation de l'obliquité est double : 120 000 ans et 1,2 millions d'années. Alors que l'obliquité de la Terre, stabilisée par la Lune, ne varie que d'un degré à peine autour de sa position actuelle. En comparaison, l'obliquité martienne oscille entre des valeurs extrêmes (15° à 40°). Sachant que pour de faibles valeurs d'obliquité (15° ou moins), les rayons du Soleil n'atteignent pas les pôles. Mais sur des échelles de temps plus grandes, les variations deviendraient chaotiques et donc impossibles à prévoir. Ainsi, sur la centaine de millions d'années, l'obliquité martienne pourrait varier entre 0° et 60°, ce qui signifie qu'à certains moments, la planète rouge a pu être "couchée" sur son orbite !

Dans le cas d’un axe d’obliquité de plus de 40°, les pôles sont inclinés vers le Soleil et subissent donc une insolation plus forte.

Mais les vallées et les chenaux de débâcles ont très probablement d'autres origines que la fonte des pôles. Sans parler des fleuves, des lacs et des océans : Pour que les températures augmentent suffisamment et que la glace de la calotte polaire produise de l'EAU LIQUIDE en masse, il faudrait qu'elle dégaze (en masse aussi) le CO2 qui y serait piégé, CO2 qui se retrouverait ensuite dans l’atmosphère épaissie avec un effet de serre à l’origine du réchauffement de la surface martienne, et en particulier des pôles.

Sauf que justement, le dilemme reste le même ! : Les orbiteurs et les analyses minéralogiques in situ ne retrouvent pas (ou si peu) dans les roches de traces de carbonate qui pourraient attester de la présence passée d'une atmosphère épaisse de CO2 .

 

Il existe une hypothèse qui envisage qu'un taux de CO2 élevé dans l'atmosphère martienne aurait eu pour conséquence des pluies très acides capables de dissoudre dans leur grande majorité les roches carbonatées en surface.. et de les déposer en dessous, en profondeur, hors de portée des orbiteurs et des rovers.

Cependant, la dissolution de carbonates par des acides aurait dû libérer de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, ce qui aurait permis à cette dernière de s'épaissir à nouveau. Or celle-ci demeure ténue, et ne renferme que très peu de CO2...

 

Conclusion : Sachant que les fleuves, les lacs, voire les océans ont existé à cette époque, il existe donc un paramètre fondamental de l'histoire de Mars que nous ignorons encore aujourd'hui.

 

 

Plusieurs phénomènes pour expliquer la déperdition atmosphérique de Mars

 

Aujourd'hui l'atmosphère martienne est 100 fois plus fine que celle de la Terre, laissant penser aux spécialistes qu'elle en aurait perdu une bonne partie. Pour en savoir plus, Curiosity a donc identifié et quantifié les gaz présents dans l'atmosphère actuelle. Ses instruments ont ainsi déterminé que 95,9% de l'air martien est composé de dioxyde de carbone (CO2), 2% d'argon (Ar), 1,9% de diazote (N2), 0,14% de dioxygène (O2) et 0,06% de monoxyde de carbone (CO).

 

Le Soleil émet toujours un flux continu de particules chargées, principalement des électrons et des protons. Parfois, des éruptions appelées "éjections de masse coronale" se produisent, avec une densité, une énergie et une vitesse plus élevée des particules éjectées, ces évènements possédant des niveaux d’intensités variables. De telles tempêtes ont peut-être participées à détruire une grande partie de l'atmosphère martienne dans le passé.

 

L'absence de magnétosphère a bien sûr aussi influencé cette déperdition, le vent solaire conférant de l'énergie aux particules des couches supérieures de l'atmosphère, ceci leur permettant d'atteindre la vitesse de libération et de quitter Mars. Mais les études les plus récentes semblent indiquer que ce phénomène n'a pas été décisif..

 

Les résultats des mesures de Curiosity suggèrent que la perte d'une partie de l'atmosphère s'est faite par l'intermédiaire d'un processus physique de rétention des isotopes lourds de certains éléments et que ceci a constitué un facteur significatif dans l'évolution de la planète. Plus en détail, les données livrées par SAM ont montré une augmentation de 5% de la concentration des isotopes les plus lourds du carbone dans le CO2 de l'atmosphère actuel comparé à celle estimée et présente lors de la formation de la planète. Cette hausse suggère que la partie haute de l'atmosphère a pu être perdue dans l'espace interplanétaire, expliquant ainsi la réduction des isotopes les plus légers. Outre le carbone, les isotopes d'argon montrent aussi un enrichissement en éléments plus lourds, ce qui concorde avec les estimations faites sur la composition de l'atmosphère et dérivées de météorites martiennes tombées sur Terre. 

Les mesures des instruments de Curiosity beaucoup plus précises que celles réalisées par les missions précédentes ont permis de confirmer ce scénario d'un échappement de l'atmosphère originelle dans l'espace. Ainsi, selon les mesures de l'instrument SAM, l'isotope 36Argon est quatre fois plus fréquent que 38Argon alors que le rapport est beaucoup plus élevé à l'origine si on s'en réfère à la composition du Soleil ou de Jupiter.

 

Modifié par vaufrègesI3
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Il y a 23 heures, vaufrègesI3 a dit :

L'absence de magnétosphère a bien sûr aussi influencé cette déperdition, le vent solaire conférant de l'énergie aux particules des couches supérieures de l'atmosphère, ceci leur permettant d'atteindre la vitesse de libération et de quitter Mars. Mais les études les plus récentes semblent indiquer que ce phénomène n'a pas été décisif..

 

Bonsoir à tous, et à Daniel en particuliers, 


J'ignore à quelles études tu faisais précisément référence.

Je pense d'ailleurs que le sujet reste débattu quand à l'importance relative des divers processus ayant participés à l'échappement  de l'atmosphère martienne.

 

Pour ma part, j'ai quelques liens vers des conclusions soulignant plutôt l'importance qu'a pu avoir la disparition du champ magnétique et par voie de conséquence de l'érosion atmosphérique martienne qu'elle a engendré.

 

Mais comme je le disais plus haut il n'y a probablement pas total consensus des scientifiques sur l'ensemble de ces questions ...


https://www.irap.omp.eu/2015/11/actu-maven4/


https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/premiers-resultats-pour-lexomars-trace-gas-orbiter

 

Parenthèse perso : Réglant des questions administratives pour mon départ à la retraite, j'ai très temporairement moins de temps à consacrer au forum. Je serai certainement à nouveau plus actif d'ici quelques jours.  B|

Modifié par Huitzilopochtli
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Il y a 1 heure, Huitzilopochtli a dit :

Réglant des questions administratives pour mon départ à la retraite,

Veinard :)

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Le 29/03/2021 à 19:42, vaufrègesI3 a dit :

Curiosity n'a pas détecté de minéraux carbonatés dans les analyses d'échantillons du substrat rocheux. La nouvelle analyse conclut que l'absence de carbonates dans ce substrat rocheux signifie que l'atmosphère de Mars lorsque le lac existait - il y a environ 3,5 milliards d'années - ne pouvait pas avoir beaucoup de dioxyde de carbone.

 

On peut légitimement supposer une atmosphère martienne primitive dense et riche en CO2 à l'origine d'un effet de serre permettant à l'eau d'être à l'état liquide à la surface de la planète Mars. Mais alors, comme le souligne Vaufrèges et les spécialistes de la question, comment expliquer l'absence (ou la grande rareté) de dépôts de carbonates qui auraient dû se déposer avec une atmosphère riche en CO2 ?

 

J'émets une hypothèse:  Il y aurait bien eu des précipitations de carbonates dans des lacs d'eau peu acides (comme dans le cratère Gale), mais par la suite, le fort volcanisme a fortement acidifié les eaux et les circulations de ces eaux acides au sein des précédents dépôts auraient peut-être pu dissoudre ces carbonates et les précipiter ensuite sous d'autres formes. Je ne suis pas géochimiste, et les équilibres à l'origine de la formation des différents minéraux et leurs éventuelles transformations ultérieures par des "fluides dia-génétiques"  (comme au sein de la crête à hématite semble-t-il) sont assez complexes. Ils dépendent de multiples facteurs difficiles à prédire sur Mars au cours de milliards d'années. C'est juste une hypothèse.

Modifié par Géo le curieux

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https://www.brown.edu/news/2021-03-30/crater-lake

 

Des chercheurs découvrent un nouveau type de lac de cratère antique sur Mars

 

Un ancien lac de cratère dans les hautes terres méridionales de Mars semble avoir été alimenté par le ruissellement glaciaire, renforçant l’idée que la planète rouge avait un passé froid et glacé.

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Il y a 13 heures, Huitzilopochtli a dit :

Pour ma part, j'ai quelques liens vers des conclusions soulignant plutôt l'importance qu'a pu avoir la disparition du champ magnétique et par voie de conséquence de l'érosion atmosphérique martienne qu'elle a engendré.

 

Dans mon laïus, le vent solaire était évoqué indépendamment des tempêtes solaires sporadiques. Et j'écris que "ces dernières "ont peut-être participées à détruire une grande partie de l'atmosphère martienne dans le passé". 

 

Concernant les "premiers résultats" de Trace Gas Orbiter" d'avril 2019 concluant à une absence globale de méthane, contradictoirement avec Curiosity, il faut sans doute relativiser.

Comme l'explique Franck Montmessin, directeur de recherche CNRS au Latmos, coresponsable scientifique d'ACS (Atmospheric Chemistry Suite l'instrument de TGO à l'origine de ces deux articles), et coauteur de l'étude, "les derniers résultats dévoilés par l'ESA sont très surprenants". À l'endroit où le TGO cherchait du méthane, les scientifiques ont détecté "deux signatures chimiques inattendues dans l'atmosphère martienne dans les longueurs d'onde où nous nous attendions à voir seulement le méthane, où sa signature est de loin la plus forte". Ces signatures "proviennent de l'ozone et du dioxyde de carbone (CO2)". Cette détection explique la difficulté de la tâche à détecter des traces de méthane. Pour Frank Montmessin, "la présence d'ozone et de CO2 aurait tendance à polluer les mesures faites jusqu'à présent par les différents instruments qui ont détecté du méthane dans l'atmosphère de Mars mais qui n'ont pas tenu compte de l'effet potentiel de ces autres gaz".

 

Alors, la question de l'existence du méthane se pose-t-elle ? Pour Franck Montmessin, "il est trop tôt pour se prononcer définitivement et nous n'avons pas encore épuisé tout l'arsenal de nos possibilités". Pour comprendre la difficulté de la tâche, il faut savoir que Curiosity se situe au fond d'un cratère, "difficilement accessible aux instruments du TGO". La présence de poussière et de nuages est une gêne pour TGO qui a le plus grand mal à "voir ce qui se passe en dessous de 20 kilomètres d'altitude dans cette région située près de l'équateur". Sachant que TGO "observe le soleil à travers l'atmosphère pour faire ses mesures, et que celle-ci est parfois trop opaque à cause de la poussière"

Enfin, on ne peut pas exclure que la présence d'ozone et de CO2, "dont les signatures se mélangent à celle du méthane", aurait pu interférer les mesures prises par Curiosity et Mars Express, ce qui "nécessiterait une remise à plat de l'analyse qui a été faite de ces mesures et leur interprétation" !

 

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Rapide passage pour tous vous remercier de vos interventions.

 

ALAIN : Tu n'as pas l'air de considérer que pour moi, cette cessation d'activité professionnelle va être un déchirement difficilement surmontable. xD

 

Géo : J'avais aussi, il y a longtemps sur WebAstro développé la même idée, mais après approfondissement de la question certains éléments venaient y contrevenir. On en reparle plus tard. 

 

Jack' : Merci pour le lien. La difficulté avec toutes ces données contradictoires est qu'il ne faut pas considérer qu'en observant la surface nous voyons les vestiges d'une époque unique.

 

Vauffy : Oui je t'avais sans doute mal compris.

Le lien que j'ai donné sur TGO avait plutôt l'intérêt de traiter, dans sa deuxième partie, l'effet délétère des tempêtes globales sur la distribution de l'eau dans l'atmosphère et de ses conséquences sur son échappement dans l'espace. Cela n'empêche pas que le méthane est une question passionnante mais ce n'était pas vraiment l'objet du point dont nous discutions.

 

Bonne journée à tous. 

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il y a 17 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Le lien que j'ai donné sur TGO avait plutôt l'intérêt de traiter, dans sa deuxième partie, l'effet délétère des tempêtes globales sur la distribution de l'eau dans l'atmosphère et de ses conséquences sur son échappement dans l'espace.

 

OK tu as raison. On peut noter quand même que depuis avril 2019 (soit bientôt 2 ans) , sur ce point du D/H comme pour le méthane, aucun élément vraiment nouveau. Pour TGO on nous parle de "précision inégalée", "d'un niveau de détail jamais atteint", mais on peut estimer que les propos de Franck Montmessin que j'ai rapporté, s'agissant de la détection du méthane, dessinent un tableau plus réaliste des difficultés que peut rencontrer TGO.

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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

ALAIN : Tu n'as pas l'air de considérer que pour moi, cette cessation d'activité professionnelle va être un déchirement difficilement surmontable. 

Je compatis 8zi :)

Et je parle en connaissance de cause ;) J'ai pas mal d'années d'expérience sur la retraite ;)

Je peux te dire que l'enfer à côté c'est de la gnognotte !

Plus un WE, plus de congés ni de RTT le boulot c'est tous les jours 365/366 :(

J'adorais pourtant mon job mais j'avoue humblement m'être assez bien habitué à cette vie de forçat xD

Je te souhaite plein de courage pour affronter cette nouvelle vie,

Bonne journée,

AG

 

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Ben moi j'apporterai  un bémol...!

Si dans ton boulot  tu es un peu chef , va falloir  oublier, parce que dans l'organisation  de la maison le chef  c'est  Madame ! Surtout si elle ne travaille  plus à  l'extérieur  depuis longtemps !🤩  🌞  😎

Modifié par barnabé
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Il y a 5 heures, barnabé a dit :

le chef  c'est  Madame !

La mienne me dit ce matin :

- Tu vas faire quoi aujourd'hui ?

- Rien !

- C'est déjà ce que tu as fait hier !

- Oui, mais j'ai pas fini xD

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Finalement en tant que célibataire j’ai pas une vie dangereuse à côté de la vôtre mes amis : voici quelques jours j’ai évité de justesse la chute d’une armoire normande (surnom affectueux des grosses roches pesant le poids d’un piano quand elles te frisent un peu trop les moustaches) qui m’a juste rayé un peu la peau d’une jambe en passant...

C’est rien à côté d’éviter une salve de boulets rouges par l’artillerie de Madame semble-t-il !

xD

Modifié par Alain MOREAU
(encore qu’à la réflexion, cette roche m’a été expédiée par ma partenaire de grimpe, qui voulait probablement en finir avec moi : j’éviterai de la contrarier quand elle est au-dessus de moi à présent !)
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