Alain MOREAU 7 277 Posté(e) 24 mars 2021 (modifié) Si j’ai bien saisi le raisonnement général dg2, est-ce à dire que lorsqu’on rembobine le film à l’envers en remontant vers le passé, on va bien retrouver cet instant où la densité moyenne de l’Univers va devenir telle, qu’avant cet instant, c’est la gravitation qui gouverne à grande échelle sa dynamique (elle freine son expansion, qui donc décélère), tandis qu’après elle ne peut plus avoir que des effets locaux (elle ne parvient plus à s’opposer que localement à son expansion, qui donc à grande échelle accélère, dans les "vides"). Étrangement, ce truc semble réversible si on inverse le cours du temps : dans les deux sens le taux d’expansion (de contraction) passe par un minimum, qui correspond je suppose, à une densité critique pour laquelle - si ce n’était l’effet inertiel de la dynamique préexistante - les deux causes antagonistes seraient en équilibre. Que sait-on de cette cause "antigravitationnelle" ? Est-elle de nature topologique ? Tient-elle à la géométrie à grande échelle de l’espace-temps ? Modifié 24 mars 2021 par Alain MOREAU Pardon pour la naïveté de mes propos et l’inadéquation des termes employés : j’ignore tout de ces questions 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
eric g 117 Posté(e) 24 mars 2021 Bonsoir. Une question bête très certainement mais qui m'agace vraiment. C'est au niveau du "mécanisme" de l'expansion. Existe t'il un "quanta" de distance ? Il y a bien la longueur de Planck ; une longueur plus petite n'aurait pas de sens. Alors l'expansion de l'univers serait 'elle due : - à ce que la longueur de Planck augmente avec le temps? - à ce qu'un "quanta de distance" se crée par ci par là et, en bougeant des épaules, s'intercale entre deux autres "quantas de distance? - ou à aut'choz? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
JPP 78 1 062 Posté(e) 24 mars 2021 (modifié) . Modifié 25 mars 2021 par JPP 78 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Géo le curieux 202 Posté(e) 24 mars 2021 il y a une heure, eric g a dit : "un quanta de distance" se crée par ci par là Il m'arrive de me poser un peu la même question, mais formulée autrement : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" ai-je appris. Alors, si rien ne se crée à partir de rien, d'où vient l'espace qui se crée sans cesse ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
VNA1 375 Posté(e) 24 mars 2021 Il y a 7 heures, dg2 a dit : Ce sont les fameux feuillets (pancakes chez les anglo-saxons). qui séparent les vides (deux vides adjacent vont forcément produire une accumulation de matière à leur frontière commune puisqu'ils se vident de leur matière). Bonjour: En aucun cas je pourrais discuter de ce sujet bien trop compliqué pour ma petite nouille et de plus la langue. D'après Lawrence Krauss et tant d'autres scientifiques, le vide n'existe pas car il y aura toujours de l'énergie dans ce que l'on appelle le "vide." (empty space) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 24 mars 2021 Il y a 4 heures, Alain MOREAU a dit : Si j’ai bien saisi le raisonnement général dg2, est-ce à dire que lorsqu’on rembobine le film à l’envers en remontant vers le passé, on va bien retrouver cet instant où la densité moyenne de l’Univers va devenir telle, qu’avant cet instant, c’est la gravitation qui gouverne à grande échelle sa dynamique (elle freine son expansion, qui donc décélère), tandis qu’après elle ne peut plus avoir que des effets locaux (elle ne parvient plus à s’opposer que localement à son expansion, qui donc à grande échelle accélère, dans les "vides"). Étrangement, ce truc semble réversible si on inverse le cours du temps : dans les deux sens le taux d’expansion (de contraction) passe par un minimum, qui correspond je suppose, à une densité critique pour laquelle - si ce n’était l’effet inertiel de la dynamique préexistante - les deux causes antagonistes seraient en équilibre. Que sait-on de cette cause "antigravitationnelle" ? Est-elle de nature topologique ? Tient-elle à la géométrie à grande échelle de l’espace-temps ? En fait, ce n'est pas ça que je voulais dire. Ce qui importe, ce n'est pas la densité moyenne, mais les fluctuations de densité. Si vous avez une surdensité quelque part, alors, qu'il y ait ou non expansion, cette surdensité va attirer la matière à elle (ou ralentir son éloignement), ce qui dans un cas comme un autre, augmente le contraste de densité. Bref, la gravitation a tendance à inhomogénéiser la distribution de matière. Corollaire immédiat : l'Univers primordial était (beaucoup) plus homogène que l'Univers actuel, ce qui explique l'uniformité du fond diffus cosmologique : les écart de température mesurée ne dévient pas de plus de 10-4 en valeur relative. Pour ce qui nous intéresse ici, l'expansion freine (beaucoup) ce processus d'inhomogénéisation, d'où le fait que les galaxies mettent beaucoup de temps à se former. Quand l'expansion, en plus d'être freinée par la matière est impulsée par la constante consmologique, l'inomogénéisation est freinée d'autant plus. C'est un des moyens de mettre en évidence cette constante cosmologique. Cela répond-il à votre question ? 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 24 mars 2021 Il y a 3 heures, eric g a dit : Une question bête très certainement mais qui m'agace vraiment. C'est au niveau du "mécanisme" de l'expansion. Existe t'il un "quanta" de distance ? Il y a bien la longueur de Planck ; une longueur plus petite n'aurait pas de sens. Alors l'expansion de l'univers serait 'elle due : - à ce que la longueur de Planck augmente avec le temps? - à ce qu'un "quanta de distance" se crée par ci par là et, en bougeant des épaules, s'intercale entre deux autres "quantas de distance? - ou à aut'choz? Il n'y a pas de quantum de distance. Vous pouvez vous en rendre compte en ayant à l'esprit le phénomène de contraction des longueurs : si vous êtes immobile par rapport à un objet dont vous mesurez la longueur, alors si ensuite vous vous déplacez rapidement par rapport à cet objet, il va donner l'impression d'être comprimé dans la direction du déplacement. S'il y avait quantum de longueur, celui-ci dépendrait du mouvement de l'observateur, et ce ne serait pas un quantum. Il faut plutôt voir la longueur de Planck comme la résolution maximale que l'on peut avoir pour sonder un objet. En gros, pour mesurer un objet, vous devez l'éclairer, et la précision de la mesure sera dictée par la longueur d'onde des photons. Ladite longueur d'onde diminue quand l'énergie augmente, mais vous ne pouvez pas avoir un photon de longueur d'onde arbitrairement petite car en-dessous d'une certaine valeur son énergie est compactée dans un volume si petit qu'il se transforme ne trou noir, qui va s'évaporer instantanément. La masse/énergie/longueur d'onde limite sont celles de Planck. Donc pas possible d'avoir une résolution meilleure que la longueur de Planck. La discussion qui précède est indépendante de l'expansion. Autrement dit, cette résolution limite sera toujours la même quelle que soit l'époque. Maintenant le coeur de votre question est, je pense, qu'est ce que gonflement de l'espace, que signifie que l'espace augmente de volume ? Ca n'a rien d'évident ou d'intuitif. L'espace vide est à la fois parfaitement intangible et pourtant, dans notre esprit, une entité indéformable. Mais en fait non. Elle est déformable, et d'ailleurs nous acceptons facilement l'idée qu'il soit déformée selon l'analogie habituelle de la toile élastique. Mais le nombre de déformations qu'il peut subir est plus important que cela. L'expansion n'est pas (à mon avis) le type de déformation le plus évident à se représenter. Du reste, j'ai eu amplement l'occasion de constater dans des conférences que cela fait froncer les sourcils des gens, et je n'ai pas vraiment d'autre choix que de dire aux gens qu'il faut s'y faire et que tout étudiant passe par ce moment de perplexité. 2 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 273 Posté(e) 25 mars 2021 il y a une heure, dg2 a dit : Il n'y a pas de quantum de distance en RG, c'est à peu près clair. Mais quid de la LQG ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Alain MOREAU 7 277 Posté(e) 25 mars 2021 Il y a 3 heures, dg2 a dit : Cela répond-il à votre question ? Oui, c’est très clair, merci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 25 mars 2021 Il y a 6 heures, PascalD a dit : en RG, c'est à peu près clair. Mais quid de la LQG ? La réponse prudente est de dire que la LQG (=gravité quantique à boucles, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_à_boucles) n'étant pas à ce jour une description avérée de l'espace-temps, la question n'a pas d'importance. Une réponse un peu plus développée est que la LQG prédit que l'aire et le volume sont des entités discrètes (comme l'énergie d'un électron dans un atome), au sens que quand on effectue une mesure de surface ou de volume, on ne peut pas trouver n'importe quelle valeur. Mais cela ne dit rien sur l'existence d'une granularité intrinsèque de l'espace ou de l'espace-temps, l'argument que j'ai donné étant valide dans tous les cas (= quelle que soit la tentative de faire une description quantique de l'espace-temps). 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BERNARD GAUTIER 409 Posté(e) 25 mars 2021 Comment se comportent les ondes gravitationnelles dans un univers en expansion? Les longueurs d'onde deviennent-elles de plus en plus grandes? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 25 mars 2021 (modifié) Le 6 octobre 2020 , dans son blog Liminesciences, J P Luminet a fait un papier intitulé " le prix nobel de physique 2020 pour les trous noirs : Roger Penrose Désolé de ne pas mette ce texte en ligne , mais je ne fonctionne qu'avec un téléphone portable et je n'y arrive pas ! (peut-être aussi parce que je suis pas doué !) Mais si quelqu'un veut bien le faire je l'en remercie par avance !!! Dans ce papier Luminet prête à Penrose la théorie de " l'univers de cosmologie cyclique " avec des cycles de compression et d'expansion mais sans en dire plus et en renvoyant à son livre " l'écume de l'espace temps " J'ai supposé qu'il s'agissait de compression sous forme de trous noirs en fin de vie des étoiles et d'expansion sous forme de big bang par pulvérisation du trou noir Mais ça n'engage que moi ,je n'ai pas lu le livre ! Dans ce même papier " Penrose a toujours trouvé fallacieuses les solutions apportées par la théorie de l'inflation .....notamment parce qu'elle ne résout pas l'énigme de l'état initial très particulier de l'univers " Comment tout ça peut-il être compatible avec la théorie officielle ? Sachant que Penrose est tout de même prix Nobel! Modifié 25 mars 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BobMarsian 2 760 Posté(e) 25 mars 2021 il y a 13 minutes, barnabé a dit : Le 6 octobre 2020 , dans son blog Liminesciences, J P Luminet a fait un papier intitulé " le prix nobel de physique 2020 pour les trous noirs : Roger Penrose Désolé de ne pas mette ce texte en ligne , mais je ne fonctionne qu'avec un téléphone portable et je n'y arrive pas ! (peut-être aussi parce que je suis pas doué !) Mais si quelqu'un veut bien le faire je l'en remercie par avance !!! Bon ! Au moins le lien ---> https://blogs.futura-sciences.com/luminet/2020/10/06/le-prix-nobel-de-physique-2020-pour-les-trous-noirs-1-2-roger-penrose/ PS : autrement, de mon côté, c'est quasiment pire --> vieux PC d'une douzaine d'années sous Vista et en mode sans échec 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Kirth 4 207 Posté(e) 25 mars 2021 il y a 48 minutes, barnabé a dit : Comment tout ça peut-il être compatible avec la théorie officielle ? Peut-être parce qu'il n'y a pas de théorie officielle... Celle Penrose en est une, il y en a d'autres, certaines ont plus de supporters que d'autres, mais aucune n'a montré un accord parfait avec les observations de l'univers. 1 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 25 mars 2021 (modifié) Il y a 4 heures, BERNARD GAUTIER a dit : Comment se comportent les ondes gravitationnelles dans un univers en expansion? Les longueurs d'onde deviennent-elles de plus en plus grandes? Oui, exactement comme les photons. C'est la raison pour laquelle d'éventuelles ondes gravitationnelles primordiales pourraient laisser une empreinte dans le fond diffus cosmologique étant désormais dotées d'une période qui se compte en dizaines voire centaines de millions d'années alors qu'à l'époque de leur production celle-ci était d'une micropuième de seconde. C'est du reste vérifié avec les coalescences de trous noirs observées par les détecteurs d'ondes gravitationnelles. Même si elles ne sont pas extrêmement lointaines (redshift inférieur à 1), leur étirement est observé. Enfin, disons qu'on ne peut pas interpréter correctement les données sans tenir compte de ce paramètre. Modifié 25 mars 2021 par dg2 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 25 mars 2021 Ok Kirth je ne sais pas s'il y a plusieurs théories mais l'inflation fait tout de même partie du modèle standard qui si elle n'est peut-être pas une théorie officielle y ressemble beaucoup ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 25 mars 2021 (modifié) Il y a 4 heures, barnabé a dit : Ok Kirth je ne sais pas s'il y a plusieurs théories mais l'inflation fait tout de même partie du modèle standard qui si elle n'est peut-être pas une théorie officielle y ressemble beaucoup Cher @barnabé Il faut surtout faire attention au vocabulaire. En physique, une théorie est un ensemble d'équation qui visent à décrire une classe de phénomènes. L'électromagnétisme, les relativités (restreinte et générale), ou la mécanique quantique sont des théories. Ces théorie sont des trucs vérifiés avec une précision extrême, que l'on pourra s'amuser, au choix, de qualifier de "diabolique" ou "absurde" selon l'humeur du moment. Par exemple, l'universalité de la chute des corps est vérifiée (certes dans un contexte particulier) avec une précision de 10-14 en valeur relative, soit si vous préférez 0,000000000001%. Ce que l'on fait en cosmologie, ce sont des scénarios ou des modèles. à savoir l'implémentation d'une ou plusieurs de ces théories pou décrire quelque chose, en l'occurrence ici l'histoire de l'Univers. Avec ce vocabulaire, le Big Bang n'est pas une théorie, mais un (élément du) modèle. J'insiste vraiment sur ce point (j'ai déjà du le faire, je pense) parce que le terme de "théorie" étant de plus en plus assimilé à celui d'"hypothèse", il y a une confusion croissante entre ce qui est établi et ce qui ne l'est pas. En l'occurrence, les théories physiques cités ci-dessus sont des choses établies avec une certitude quasi absolue en se sens qu'elle n'ont jamais été mises en défaut (dans leur domaine de validité) malgré des test extraordinairement contraignants. Donc dans le cadre du scénario du Big Bang, l'existence d'une phase dense et chaude est acquise "au-delà de tout doute raisonnable", à la fois (i) parce qu'il est la conséquence inéluctable des théories physiques connues qu'il n'est même pas nécessaire de sortir de leur domaine de validité bien contrôlé et (ii) qu'il existe quantités de preuves observationnelles de son occurrence. Au sein de ce scénario, il apparaît qu'il est nécessaire de faire appel à des ingrédients qui échappent à notre corpus de connaissances. Ces ingrédients sont souvent réduits à trois, à savoir matière noire, énergie noire et inflation (il y en a un peu plus, possiblement liés), et indiquent qu'il existe une incomplétude dans nos théories, dans une modalité qui semble plutôt relever de la physique des particules (la matière noire est soupçonnée être une particules dont l'existence n'est pas prédite par le modèle standard de la physique des particules. Pour faire court, l'Univers a tendance à s'inhomogénéiser au cours du temps (cf. quelques posts plus haut), donc pour expliquer qu'il était néanmoins très homogène 380000 ans après le Big Bang, on considère logique d'envisager un phénomène qui "contre toute attente" puisse rendre l'Univers plus homogène et non plus inhomogène. Il n'y a pas de moyen trivial d'implémenter cela, et l'inflation apparaît comme la façon la plus simple de le faire. C'était vrai quand elle a été proposée en 1980, et ça le reste 40 ans après. Autrement dit, si vous ne voulez pas de l'inflation, vous êtes obligé de la remplacer par quelque chose d'au moins aussi exotique. Il n'y a en rien une quelconque "position officielle du parti", mais l'observation, contestée par personne, qu'on a besoin d'un ingrédient de type inflation dans la recette cosmique. La partie difficile à saisir par un regard extérieur (simple curieux comme scientifique de métier) est : pourquoi l'inflation est-elle jugée plus satisfaisante ? Dans ce contexte, le terme de "théorie officielle" est particulièrement peu heureux (à la fois le mot "théorie" et le mot "officielle"). Je n'aime pas non plus dire qu'elle fait "consensus" car cela donne l'impression, soit qu'elle domine au motif qu'une majorité de gens y adhèrent, ou alors qu'elle résulte d'un compromis entre personnes. Je n'aime pas non plus le terme de "modèle standard de la cosmologie" car le modèle standard de la physique des particules est mieux établie expérimentalement. Je pense que le terme de "paradigme" est le plus approprié : la solution la plus satisfaisante en terme de simplicité, de puissance prédictive et d'accord avec les observations. Ce n'est pas une histoire de majorité de gens qui y adhèrent, mais plutôt une analyse objective de ses atouts (nombreux) comparés à ses alternatives. Dans ce contexte, l'inflation est donc un ingrédient d'un modèle, mais reste un concept encre très général. En pratique, il faut implémenter un modèle (précis) d'inflation, et on est en mesure depuis un peu moins de 10 ans (et les résultats de la mission Planck) de commencer à faire le ménage entre ces différents modèles. Les détracteurs de l'inflation ont longtemps fait valoir qu'il ne s'agissait que d'un concept et pas d'un "truc" très précis (c'était vrai), mais cet argument est désormais battu en brèche par la réalité. Et on peut espérer que ce ménage va continuer à pouvoir être fait dans les années à venir (en fonction des projets futurs, notamment la mission japonaise LiteBIRD). L'inflation a passé de nombreux tests depuis 40 ans, tous positifs. Il lui en reste un dernier à passer, malheureusement, celui-ci a une faiblesse épistémologique : il prédit une relation de proportionnalité entre deux quantités... dont on ne connaît pas l'ordre de grandeur et qui donc pourraient hélas être trop petites pour être observables, même à l'échelle de plusieurs décennies. Mais si, à nouveau, on veut contextualiser cela, il faut regarder ce qu'il en est des alternatives. Et en l'occurrence, elles ne sont pas mieux loties à cet égard. Cela ne prouve pas que c'est la bonne solution, mais cela donne néanmoins des espoirs légitimes d'être sur la bonne voie. Modifié 25 mars 2021 par dg2 4 2 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 25 mars 2021 (modifié) Cher @dg2 merci pour ta longue explication , j'ai effectivement appelé théorie quelque chose qui valait peut-être que le titre de modèle, voire autre chose ,je te prie de m'en excuser je ne suis pas un spécialiste de la dialectique. Je n'ai peut-être pas bien compris mais il me semble que l'universalité de la chute des corps fait partie de la théorie de la relativité (restreinte ou générale) théorie pour laquelle le célèbre génie n'a jamais obtenu de prix Nobel , preuve qu'en son temps son ensemble d'équation n'avait pas convaincu ! Mais revenons à mes moutons c'est à dire à la chute des corps, je serai convaincu lorsque le résultat restera identique avec une précision de 10^-24 c'est à dire à un niveau où la masse du corps qui tombe fera sentir son influence face à la masse de la Terre , car ,comme on peut le constater lorsqu'on fait des calculs au-delà du système solaire où la masse noire s'ajoute à la masse baryonique, dans notre cas l'attraction du corps qui tombe s'ajoute à l'attraction de la Terre. Je connais pour l'avoir lu et relu des milliers de fois tous les ingrédients ( de l'ordre de 95 % ) qu'il faut utiliser pour faire marcher la gravitation. Je connais aussi l'inflation qui donne un aspect bien sympathique à l'univers mais je pense que Roget Penrose n'est ni une quiche ni une truffe et ce n'est peut-être pas pas par hasard qu'il a obtenu le prix Nobel et je pense qu'il existe dans son approche de cycles de l'univers des éléments pour se passer de l'inflation , mais là je m'avance peut-être , c'est à lui qu'il faudrait poser ma question peut etre as tu la possibilité d'effectuer cette démarche? Je tiens à te signaler que jaime bien ce genre de forum et j'adore le fait de me trouver en face de quelqu'un de compétent comme toi afin de poser toutes mes questions de candide ! Modifié 25 mars 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 26 mars 2021 Il y a 13 heures, barnabé a dit : je serai convaincu lorsque le résultat restera identique avec une précision de 10^-24 Cher barnabé, pardonnez ma réaction que vous trouverez un peu brusque, mais n'êtes-vous pas en train de nous faire un gros caprice de diva ? "Oui, 10-14 c'est bien joli"", dites-vous, "mais je me permets de trouver que ce serait mieux que les scientifiques soient en mesure de faire quelque chose de 10 milliards de fois plus précis". 10 000 000 000, rien que ça ! Ceci dit, le reste de votre texte montre à l'évidence qu'il y a un point relativement simple dans la gravitation purement newtonienne (voire ans la mécanique de base) que vous ne comprenez pas, malheureusement votre propos est un peu trop nébuleux pour que je puisse saisir ce qui vous échappe. Pour ce qui est des idées de Roger Penrose, la raison pour laquelle cette idée-là ne convainc pas grand monde est qu'elle nécessite que toute la matière disparaisse dans l'Univers Tous les protons, tous les électrons en particulier. Or comme vous le savez peut-être, le proton est stable dans le cadre du modèle standard et même dans le cadre d'une extension du modèle standard qui lui permettait de ne pas être stable, il faudrait attendre au moins 1034 années (limite observationnelle actuelle). Pour l'électron c'est encore pire car il est inconditionnellement stable, modèle standard ou pas : pour qu'il puisse se désintégrer en quoi que ce soit, il faudrait, en vertu de la loi de conservation de la charge, qu'il existe une particule chargée de masse plus petite... ce qui n'est pas le cas. Donc au bout de 1034 années (voire beaucoup plus), quand le proton se serait hypothétiquement désintégré en un positron plus d'autres trucs, il faudrait donc que dans cet Univers invraisemblablement diluée (rappelons qu'avec l'énergie noire, les distances sont multipliées par un facteur 2 en quelques milliards d'années, donc en 1034 ans ça fait beaucoup de multiplications par 2 !), les positrons soient, par miracle capables de rencontrer les électrons... Vous concevrez aisément que cela n'apparaisse guère plausible à quiconque. Notez que la façon de Penrose de présenter les choses élude habilement (ou fallacieusement ?) le problème. Il dit en substance (1) "mon scénario cosmologique fait des prédictions observationnelles sur le fond diffus cosmologique" doublé de (2) "Il prédit aussi que la matière disparaisse complètement au bout d'un certain temps", puis (3) "je pense que mes prédictions relativement au fond diffus cosmologique sont vérifiées", et enfin (4) "donc ma prédiction que la matière puisse disparaître l'est aussi". Dit comme cela, c'est bien joli, mais le problème c'est le point (3) est faux. Bref, prix Nobel ou pas, il use d'un argument qui est à la limite du sophisme (du reste invoquer son statut de prix Nobel pour justifier du bien-fondé de ce qu'il dit est également un sophisme). La logique serait plutôt de n'invoquer un (5) "donc mon scénario est vérifié" que si le point (1) ET le point (2) étaient vérifiés avec certitude. Ce n'est absolument pas le cas de (1) -- on a plutôt constaté le contraire -- et tout porte à croire que (2) est au mieux invérifiable, au pire complètement faux. Donc (4) n'est pas et ne sera sans doute jamais recevable pas plus que (5). 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 26 mars 2021 (modifié) Cher dg2 Bien sûr si je ne reste pas pile poil dans les clous c'est juste par ignorance ! Il n'y a pas de caprice en ce qui concerne ma précision de 10^-24 j'ai une explication que tu n'admettra certainement pas mais qu'importe ! Dans le cas de galaxie on parle de masse dynamique Md et on sait qu'à un point de rayon r la masse dynamique est la somme de toutes les masses à ce point soit les masses baryonique Mb et la masse noire Mn. Dans le cas de l'expérience "Microscope " on a comparé la chute de deux masses qui avaient un écart d'environ 1kg , puisqu'il y a mouvement entre les masses qui chutent et la Terre il faut aussi prendre en compte la masse dynamique Md Sachant que la masse de la Terre est de 2 10^24 kg pour voir la différence d'accélération entre les deux masses il.faut donc une précision de 10^-24 En ce qui concerne les idées de Roger Penrose je n'ai pas le détail de sa démonstration et je me suis fait un "cinéma " qui me semble marcher mais qui ne va certainement pas te convaincre non plus ! On constate que dans les amas locaux c'est la gravitation qui est prépondérante alors que au delà c'est l'expansion. D'ici plusieurs milliards d'années ( 100 milliards pour fixer les idées) chaque amas local se sera transformé progressivement en un seul et énorme trou noir. Quelque part dans l'univers un trou noir atteint une masse critique et par un phénomène de rebond il se désagrège brutalement pour faire un big bang local ( je ne sais pas trop comment ça marche mais ce n'est pas plus mystérieux que l'inflation) grâce à une information instantanée ,du genre de celle qui renseigne les particules intriquées, les autres trous noirs sont informés et rebondissent à leurs tous dans tous les amas locaux et font une infinité de big bang locaux. Apres ces différents big bang , là où se trouvait un amas local se crée un super amas (en prenant de la matière noire) , entre les différents amas locaux l'ensemble de lunivers a continué son expansion donc je n'ai plus besoin d'inflation ! Modifié 26 mars 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jackbauer 2 13 606 Posté(e) 26 mars 2021 je sens que dg2 va transmettre immédiatement la brillante théorie de Barnabé à toute la communauté !! 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 27 mars 2021 dg2 une autre façon que j'ai pour expliquer l'accélération de la pesanteur : c'est l'attraction de la Terre sur les deux masses du test ( de 1 et 2 kg) mais aussi l'attraction de ces masses sur la Terre , voilà pourquoi la différence ne se constate que lorsque ces masses influencent le résultat final soit une précision de 10^-24 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 027 Posté(e) 27 mars 2021 Cher barnabé, ce que vous dites ne me paraît être rien d'autre que le principe de l'action et la réaction. Si la Terre m'attire avec une certaine force, appelée le poids (dont l'intensité est égale à l'accélération de la pesanteur multiplié par ma masse), alors j'exerce moi-même sur la Terre une force d'intensité identique mais de direction opposée. En quoi cela pose-t-il problème? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 27 mars 2021 Cher dg2 Pour mon 10^-24 attendons j'ai lu quelque part qu'il existe une manip en cours qui devrait permettre une précision de 10^-20 , ce qui est intéressant c'est qu'il y a une certaine obstination dans ce domaine et si jamais ils trouvaient un écart ce serait tout de même la fin du principe d'équivalence et puis ce serait super marrant s'ils trouvaient cet écart avec une précision de 10^-24 !!! En fait tu as ouvert ce fil pour parler de l'expansion et c'est super aussi parce que j'ai des questions là aussi..! Donc l'univers gonfle dans tous les sens, a un instant t son volume a une limite puis a t + 1 iota il va être un peu plus grand dans quoi a t'il récupéré ce volume? Au-delà de l'univers existe t'il un emplacement complètement vide avec vraiment rien qui n'attend que l'expansion de l'univers ? Ou alors cette question n'a pas de sens l'univers crée le volume dont il a besoin ai fur et à mesure (je ne sais pas comment mais j'ai lu ça quelque part) ? Ou encore il existe une multitude d'univers qui mènent leurs vies de façon indépendante mais qui globalement remplissent un volume infini, mais pendant que certains sont en expansion d'autres rétrécissent pour que le volume reste constant ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 58 518 Posté(e) 27 mars 2021 Mais c'est vrai ça Maintenant que tu en parles Barnabé, il s'expand dans quoi l'univers ? Donc forcément c'est qu'il y a de la place autour pour que cette expansion puisse se produire CQFD ! Bonne journée, AG Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites