Tourisme spatial et suborbital : le décollage ! Virgin Galactic, Blue Origin, SpaceX, Roscosmos...

[biver 6 607]

Si on doit rapprocher cela de l'exploration spatiale... c'est plus facile de résister aux pressions à la surface de Vénus que celle où se trouve le Titanic (En omettant les problèmes de température,... un peu différents! ):

Sous l'eau c'est en gros +1bar/10m, donc les 93bars de pression de surface de Vénus sont atteints avant les 1000m de profondeur, alors que là le sous-marin visait 4x plus profond (et plus de pression). Sur CNN (où cela tourne en boucle) un des interviewé faisait remarquer que la fibre de carbone n'est pas forcément le matériaux adapté pour des cycles de compression aussi élevés (J'imagine qu'un matériau avec une certaine élasticité doit être plus adapté au cyclage)... sur Vénus la fibre de carbone ne le ferait pas trop avec une ambiance saupoudrée d'acide sulfurique à 430°C  !

Finalement le vide spatial ce n'est qu'un bar de pression de variation (1kg/cm2)... à 4000m de fond on rajoute 400kg/cm2... Si la protection (rupture de l'habitacle du submersible) lache, vous devez vous trouver comme avec ~400x175x40 = 2800 tonnes qui vous passe dessus, en gros écrasé sous un des pieds de la Tour Eiffel ... vous ne résistez pas longtemps!

Quand on dit parfois qu'on connait mieux la surface de Mars que celle du fond des océans terrestres... il y a aussi des raisons physiques!

Nicolas

[Cedric_LF 7]

Bonjour, 

Sans entrer de le détail du pourquoi et du comment j’ai eu la chance via mon job de côtoyer l’équipe ayant créé le seul submersible commercialement certifié pour plonger de manière répétée jusqu’au plus profond des océans (en l’occurrence le point le plus profond ayant été exploré se situe à 10’935m). Ce submersible est le DSV Limiting Factor et à été créé par la société Triton. Un documentaire accessible sur YouTube permet de se faire une très bonne idée de la conception et réalisation d’un tel engin (notamment la partie certification qui faisait ici partie du cahiers des charges) mais aussi de l’environnement nécessaire à sa mise en œuvre (équipage et navire support):

 

https://youtu.be/pb5j9oeZCm0

 

À noter que la coque (sphère de pilotage) est ici réalisée en titane grade 5 et consiste en deux demi sphères de 90mm assemblées. Ce matériau est très bien adapté à la création d’une telle structure : il est léger, résistant à la corrosion et possède une limite élastique et un module de Young intéressants. 

 

https://www.atimaterials.com/newsroom/Pages/the-perfect-hemisphere.aspx

 

[Alain MOREAU 7 318]

Mazette !

9 cm du meilleur titane matricé à chaud (c'est le terme juste ?) pour former une sphère quasi parfaite, ce n'est pas rien ! 😃

C'est le même dont sont faits les implants dentaires ou la prothèse qu'on vient de m'installer dans le bras : paraît que c'est beaucoup plus costaud que mes os ! 😁

Je suis d'ailleurs étonné de cette relative minceur pour un objet capable de résister aux plongées les plus profondes : elle n'est possible je suppose que grâce à cette forme exacte qui supporte idéalement la compression radiale ?

C'est là qu'on comprend pourquoi il est infiniment plus difficile de fabriquer un submersible vraiment étanche et sûr pour descendre un équipage dans les abysses qu'un engin spatial pour aller dans le vide : la différence de pression dans le premier cas est sans commune démesure !

Pourrais-tu nous en dire plus sur le procédé d'assemblage des deux demi-sphères ? Comment est assurée l'étanchéité ?

De même pour l'étanchéité autour des hublots ? (si ce n'est pas top secret 😉)

Nicolas (Biver) notait ci-dessus à juste titre combien il semble plus "facile" en comparaison de concevoir un engin capable de résister aux conditions de pression à la surface de Vénus...

Impressionnant !

Rétrospectivement les promoteurs et utilisateurs du Titan apparaissent comme de fameux inconscients qui l'ont payé de leurs vies... 

Remarque :

On peut se demander si la conception de ce submersible n'a pas été inspirée par l'apparition des bouteilles de plongée carbone depuis quelques années, dont la pression de gonflage nominale monte à 300 bars. Là aussi il existe une fatigue du composite en raison des cyclages, ce qui ne semble pas poser de problème pour leur fiabilité et leur homologation dans ce cas précis. Mais on peut noter que pour cet usage le matériau travaille en extension et non en compression comme dans le cas du submersible : je ne connais pas assez les composites carbone pour émettre un avis, mais j'imagine que ça peut faire une grosse différence ?

En tout cas je me rappelle les sueurs froides lorsque nous faisions les portages de bouteilles (acier ou alu) gonflées à bloc pour les plongées spéléo : malgré nos précautions et en raison de maigres protections mécaniques (les conditions du milieu n'autorisant pas mieux), durant les nombreuses heures de progression difficile, à chaque choc d'un bloc contre une paroi nous serrions les fesses...

On a vraiment l'impression - pas entièrement subjective - de transporter une bombe sensible au choc !

 

Modifié 28 juin 2023 par Alain MOREAU
orthographe

[jackbauer 2 13 752]

Alan Stern (le patron de la mission New Horizons) s'est offert une ballade à 87km d'altitude avec le SpaceShip 2 de Virgin Galactic

 

 

[jackbauer 2 13 752]

à 22h49 une Falcon 9 avec à son sommet une Crew Dragon va emmener 4 personnes pour le compte de la société AXIOM (3ème expédition). Destination ISS

 

 

 

 

traduction :

"...Il convient de noter que deux des pays qui paient pour envoyer un équipage sur Axiom 3 sont membres de l'ESA, mais plutôt que de contribuer de l'argent à l'ESA avec une chance d'envoyer un astronaute dans l'espace, ils dépensent désormais simplement l'argent directement..."

 

Modifié 18 janvier par jackbauer 2

[JPMasviel 915]

Durant la mission Axiom AX-3, d'une durée de 15 jours, de nombreuses expérimentations seront menées tant pour le compte de l'Armée de l'Air que pour le compte de l'ASI (agence italienne). Seront notamment testés : les services du Centre italien d'opérations spatiales (ISOC) pour l'ISS, un système de surveillance des objets spatiaux qui rentrent dans l'atmosphère, et qui surveille en permanence d'éventuels événements de collision entre des objets artificiels actifs en orbite (y compris l'ISS ) avec des débris spatiaux ; la Smart Flight Suit 2 (SFS2), une combinaison interactive pour astronautes qui, réalisée avec plus de deux cents pièces et avec un tissu de toute nouvelle génération, ultra-léger, respirant, ignifuge et thermorégulateur, détecte de nombreuses données médicales du astronaute en intégrant une haute précision qui n'a pas besoin d'être en contact étroit avec le corps ; et diverses expériences biomédicales dont une réalisée en collaboration avec le célèbre constructeur de voitures de course Dallara.

 

La mission, avec le décollage d'hier, suivie du côté italien: