jackbauer 2

Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

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il y a 36 minutes, Adamckiewicz a dit :

on ne peut pas envisager de ravitailler en propergol le jwst en L2?

 

Le JWST n'a pas été conçu pour cela, bien que :

 

https://www.jwst.fr/orbite/

 

"...cela signifie en particulier qu’aucune mission de sauvetage ou d’entretien, comme celles qui ont assuré le succès du HST ne pourra être envisagée. Ceci est une différence fondamentale entre les deux télescopes, et un lourd handicap pour le JWST.

À tel point que la NASA a finalement décidé (le 24 mai 2007) d’étudier la possibilité que des missions robotisées puissent le cas échéant effectuer certaines tâches de réparation et de maintenance..."

 

C'est à vérifier, mais j'ai lu en d'autres lieux que le JWST avait été équipé d'un point d'encrage pour le vaisseau Orion de la NASA. Je n'ai pas vu de documents à ce sujet...

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Il y a 9 heures, Alain MOREAU a dit :

Non, il reste entièrement passif sur JWST (et déployé par un simple ressort) 

Vraiment passionant tout ça. Merci pour les liens. Une bonne piqure de rappel de la technologie astronautique. Ça fait du bien, et c'est merveilleux.

Je viens ainsi de comprendre, plus de cinquante ans après, et très étrange pour le maquettiste que j'étais qui devait se contenter de photos d'encyclopédies,  à quoi servaient les "flaps" de Mariner 4, pour ceux à qui ça évoque quelque chose. Pour les autres, un petit peu de culture historique en perspective B|

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Il y a 8 heures, Alain MOREAU a dit :

Non, il reste entièrement passif sur JWST (et déployé par un simple ressort) ;)

C’est précisé ici, dans Spacecraft Bus/momentum flap 

https://jwst.nasa.gov/content/observatory/index.html

Et dans le lien que j’ai mis plus haut dans ma réponse à Olivier :

https://space.stackexchange.com/questions/35399/how-will-jwst-manage-solar-pressure-effects-to-maintain-attitude-and-station-kee

 

Ah OK ...bon le télescope est déjà assez compliqué comme ça sans rajouter un autre élément mobile xD

Mais sur certains satellites de Telecom, ces flap sont motorisés et sont intégrés dans la boucle de contrôle d'attitude

 

 

Il y a 2 heures, Meade45 a dit :
Il y a 10 heures, JP-Prost a dit :

Pour ce qui concerne le JWST, il s'agit d'une grande Lissajous de type HALO qui je crois fait 1.3 à 1.5 millions de km de diamètre autour de L2

Alors me viens une autre question d'ordre plus générale.

Quand on voit la difficulté que nous avons sur terre à maintenir une précision de suivi s'approchant de la seconde d'Arc, comment là-haut alors JWST va en permanence faire ses grosses orbites de Lissajous, maintenir une  précision que j'imagine meilleure que cette Sec.Arc-1 ?

Y a t-il des tuyères qui en permanence crachent un gaz ? est-ce électrique au travers des centrales à inertie ... ou que sais-je d'autre ?

Guy

 

Une sacré bonne question ... très complexe à traiter pour les observatoires comme le JWST, mais valable aussi pour pas mal d'autres missions (les futurs Euclid ou Ariel par exemple).

Comme dit par Alain, le pointage fin se fait via les roues à inertie. Mais c'est un choix qui a été fait parmi d'autres possibilités notamment les tuyères à gaz froid ou les tuyères "électriques" type miniRIT thrusters (https://www.esa.int/Enabling_Support/Space_Engineering_Technology/Fine_control_from_miniature_thruster)

Le gros gros inconvénient des roues ce sont les micro-vibrations qu'elles injectent dans l'instrument et qui perturbent la ligne de visée. Il faut parfaitement maitriser cet aspect avec notamment des amortisseurs au niveau des roues voire dans l'instrument pour filtrer ces parasites. Et les roues se saturent progressivement ce qui nécessite des opérations de désaturaton mentionnées ci-dessus. On n'a pas ce genre de problème avec les tuyères ... mais celles-ci ont d'autres inconvénients (utilisation d'énergie non renouvelable, prix, pollution, ...). C'est vraiment une affaire de compromis.

 

Outre l'actuation, l'autre aspect critique du contrôle d'attitude de ces observatoires, c'est la détermination de l'attitude justement. Sur le JWST (mais ce sera le cas aussi sur Euclid et Ariel) on utilise les startrackers pour le pointage "grossier" puis le télescope lui-même comme super startracker et avec un Fine Guidance Sensor (FGS) monté sur le plan focal de l'instrument. C'est très similaire à nos techniques d'autoguidage finalement ! :)  Par ailleurs (mais je n'ai pas retrouvé confirmation de l'information) généralement on utilise aussi un gyro haute performance (souvent un Fiber Optic Gyroscope ou FOG)  pour interpoler entre 2 mesures du FGS et améliorer les performances de pointage.

 

L'ensemble actuateurs-senseurs est rebouclé par la chaine de contrôle d'attitude avec une bande passante adaptée aux parasites à contrer et aux performances attendues... mais c'est très complexe à mettre au point surtout sur un gros objet comme le JWST car il y a je pense beaucoup de modes propres qui ne demandent qu'à venir conchier la ligne de visée et qu'il ne faut surtout pas exciter, mais en même temps arriver à compenser les couples perturbateurs .

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il y a 45 minutes, JP-Prost a dit :

Par ailleurs (mais je n'ai pas retrouvé confirmation de l'information) généralement on utilise aussi un gyro haute performance (souvent un Fiber Optic Gyroscope ou FOG)  pour interpoler entre 2 mesures du FGS et améliorer les performances de pointage.

 

Il me semble que ce genre de système avait été implémenté sur la mission Planck (lancée en 2009), mais plus en outil de secours qu'en instrument effectivement utilisé par la mission, qui ne nécessitait pas une précision de pointage foudroyante.  Ce ne serait pas surprenant que cela soit devenu un standard depuis (si ça ne l'était pas déjà avant).

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il y a 26 minutes, dg2 a dit :

Il me semble que ce genre de système avait été implémenté sur la mission Planck (lancée en 2009), mais plus en outil de secours qu'en instrument effectivement utilisé par la mission, qui ne nécessitait pas une précision de pointage foudroyante.  Ce ne serait pas surprenant que cela soit devenu un standard depuis (si ça ne l'était pas déjà avant).

 

Oui sur Planck la spécification de la précision de pointage n'était pas aussi serrée que sur le JWST.

Il y a des gyro à bord du JWST, ça c'est bien marqué, mais je ne sais pas si ce sont des FOG

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Ah j'ai trouvé : apparemment ils utilisent des gyros de type HRG ... donc pas aussi précis que des FOG mais bien moins chers

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N'empêche : maintenir une attitude en décrivant des trajectoires en huit autour de L2, tout en compensant la pression de radiation solaire (variable) et en observant une chiure de mouche à l'aube de l'univers me semble, comment dire, encore bien plus audacieux que de jongler en dansant des claquettes tout en jouant du violon...O.o C'est stupéfiant.

 

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Attention, je crois que nous ne parlons pas de la même chose,

 

Il y a le maintien en L2, qui est du ressort des propulseurs consommant des ergols.

 

Mais il y a aussi le pointage du télescope vers ses cibles, exoplanetes ou galaxies à 13 milliards d’AL.

 

C’est ce pointage qui est du ressort des roues giroscopiques.

 

Et si on veut faire un « Webb deep field », ce pointage il faut le tenir longtemps !

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Il y a 5 heures, JP-Prost a dit :

Ah j'ai trouvé : apparemment ils utilisent des gyros de type HRG ... donc pas aussi précis que des FOG mais bien moins chers

 

Il était très important de conserver ce souci d'économie des deniers publics. ;)

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Oui, d'autant plus que le reste du package JWST-Ariane ne coutait pas trop cher, lui.

Cela fait chaud au coeur des contribuables US, c'est certain.

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Il en a beaucoup été question dans les précédentes interventions de ce fil, le voila maintenant déployé :

(traduction automatique du communiqué)

 

 


https://blogs.nasa.gov/webb/2021/12/30/webbs-aft-momentum-flap-deployed/

 

Peu après 9 heures.m HNE aujourd’hui, l’équipe Webb a achevé le déploiement du "flap" arrière de l’observatoire. Au cours d’un processus qui a pris environ huit minutes, les ingénieurs ont relâché les dispositifs de maintien du volet et un ressort a amené le volet dans sa position finale.

Le flap arrière aide à économiser le carburant que les ingénieurs devront utiliser tout au long de la durée de vie de Webb, en aidant à maintenir l’orientation de l’observatoire en orbite. Lorsque les photons de la lumière du soleil frappent la grande surface du pare-soleil, ils exerceront une pression sur le pare-soleil, et s’ils ne sont pas correctement équilibrés, cette pression solaire provoquerait des rotations de l’observatoire qui doivent être accommodées par ses roues de réaction. Le volet flap arrière naviguera sur la pression de ces photons, équilibrant le pare-soleil et maintenant l’observatoire stable.

 

Tout comme le mât d’un navire doit être mis en position et le gréement établi avant que le navire ne déploie ses voiles, les structures de palettes, le volet d’élan et les flèches médianes de Webb seront bientôt tous en place pour que le pare-soleil argenté de Webb se déploie. Les prochaines étapes du calendrier de déploiement planifié de Webb sont décrites ici.

 

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Un autre communiqué publié aujourd'hui :

 

https://blogs.nasa.gov/webb/2021/12/30/webb-ready-for-sunshield-deployment-and-cooldown/

 

Webb prêt pour le déploiement du pare-soleil

 

Avec les premiers déploiements structurels majeurs de Webb terminés et l’extension de l’assemblage de tours déployablesde l’observatoire, nous prenons du recul pour en savoir plus sur le pare-soleil de Webb. Michael McElwain, scientifique du projet d’observatoire du Goddard Space Flight Center de la NASA, a fourni ces réflexions:

« Le télescope Webb et les instruments scientifiques sont prêts à entrer dans l’ombre, plus jamais pour voir la lumière directe du soleil. L’une des caractéristiques de conception uniques de Webb est l’utilisation du refroidissement passif par un écran solaire à cinq couches pour atteindre les températures de fonctionnement du télescope de 45 Kelvin (-380 degrés Fahrenheit). L’énorme écran solaire mesure environ 70 pieds sur 47 pieds (21 par 14 mètres) lorsqu’il est déployé, soit environ la taille d’un court de tennis. La géométrie et la taille du pare-soleil ont été déterminées de telle sorte que le télescope peut pointer dans un champ de vision qui couvre 40% du ciel à tout moment et peut observer n’importe où dans le ciel pendant six mois. Cette architecture innovante permet à la sensibilité de Webb d’être limitée par le fond naturel du ciel (principalement la lumière zodiacale) plutôt que d’être compromise par la lueur thermique de l’observatoire lui-même, pour toutes les longueurs d’onde inférieures à 15 microns, pendant toute la durée de la mission.

« Pour le lancement, le pare-soleil a été plié comme un parachute et rangé sur les structures de palettes unitisées (UPS) avant et arrière. Les structures de support du télescope et du pare-soleil sont reliées mécaniquement les unes aux autres et au bus de l’engin spatial afin de s’adapter au carénage d’Ariane 5 et de résister à l’environnement de lancement dynamique.

« Il y a 50 déploiements majeurs qui transforment Webb de sa configuration de lancement arrimée en un observatoire opérationnel. La séquence de déploiement du pare-soleil a commencé par le relâchement mécanique des onduleurs vers l’avant, puis vers l’arrière, du télescope et l’abaissement motorisé en position. Le télescope et les instruments scientifiques, montés sur une tour déployable, ont ensuite été libérés mécaniquement et soulevés. Il y a un volet d’élan attaché à l’extrémité de l’onduleur arrière qui est libéré et positionné, dont la fonction est d’équilibrer la pression solaire sur le pare-soleil déployé. Les housses de protection solaire sont libérées par rétraction des 107 dispositifs de libération de membrane et se déploient hors du chemin, préparant le système pour le déploiement des couches de protection solaire. Les flèches télescopiques centrales sortent séquentiellement du bus du vaisseau spatial perpendiculairement à la ligne de visée du télescope, tirant la pile pliée de couches de pare-soleil dans la configuration finale, mais toujours non tendue. Enfin, chaque couche de protection solaire est tendue en position, en commençant par la couche orientée vers le soleil d’abord et en terminant par la couche face au télescope. Le pare-soleil déployé commence un refroidissement rapide du télescope et des instruments scientifiques, mais des radiateurs embarqués dans les instruments scientifiques seront utilisés pour contrôler leur refroidissement et prévenir la contamination.

« Bien que ces étapes aient été testées sur le terrain et répétées opérationnellement dans le centre des opérations de la mission, ces activités critiques doivent être exécutées pour une mission réussie. Meilleurs voeux à notre équipe, et restez cool, Webb! »

 

– Michael McElwain, scientifique du projet d’observatoire Webb, Goddard Space Flight Center de la NASA
 

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Je ne sais pas si ça a dejà été rapporté sur ce fil, mais il y a l'article ci dessous sur le blog de la NASA qui indique qu'Ariane a injecté le JWST avec une précision suffisante pour espérer augmenter significativement sa durée de fonctionnenent, au delà de 10 ans. En effet en cas d'injection avec une précision moins bonne, le JWST aurait dû utiliser plus d'ergols pour corriger sa trajectoire vers L2, ce qui diminue ses réserves et donc aussi sa capacité à se stabiliser autour de L2 au cours du temps.

 

C'est donc une trés bonne nouvelle pour la mission (et pour Ariane) !

 

https://blogs.nasa.gov/webb/2021/12/29/nasa-says-webbs-excess-fuel-likely-to-extend-its-lifetime-expectations/

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9_9

Oui cela a été relaté (et traduit) page précédente !

 

Autre étape :

 

 

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Encore un communiqué :

 

https://www.nasa.gov/press-release/update-nasa-plans-coverage-of-webb-space-telescope-deployments

 

AVIS AUX MÉDIAS
Mise à jour: La NASA prévoit une couverture des déploiements de Webb

Note de la rédaction : Cet avis a été mis à jour le 30 décembre pour refléter l’ajout d’une téléconférence médiatique après le déploiement complet du bouclier solaire de Webb, au plus tôt le dimanche 2 janvier.

 

Au cours des deux prochaines semaines, la NASA fournira une couverture de diffusion, des points de presse et d’autres mises à jour sur les principales étapes du déploiement du télescope spatial James Webb
(...)
 La NASA organisera une couverture de diffusion en direct pour marquer les étapes suivantes, avec des heures et des dates spécifiques mises à jour à mesure qu’elles approchent :

 

- Tension du pare-soleil : Le déploiement complet du pare-soleil, l’élément le plus difficile pour Webb, marquera une étape critique pour la mission. Cette étape devrait être achevée environ huit jours après le lancement, au plus tôt le dimanche 2 janvier.
- Déploiement de la structure de prise en charge du miroir secondaire : La structure de support qui maintient le miroir secondaire en position de focaliser la lumière collectée par le miroir primaire est configurée pour un déploiement environ 10 jours après le lancement, au plus tôt le mardi 4 janvier.
- Les déploiements Webb sont terminés : Avec le déploiement de la deuxième aile miroir principale de Webb, l’équipe Webb aura terminé tous les déploiements d’observatoires. Cela devrait avoir lieu environ 13 jours après le lancement, au plus tôt le vendredi 7 janvier.


La NASA fournit des mises à jour régulières sur le blog du télescope Webb. Le public peut également suivre les déploiements de Webb en ligne via un tracker interactif «Where is Webb?» et un explorateur de déploiements.

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Bonjour à tous ,

Oui c'est formidable toutes ces étapes de déploiement, il y a un travail et des répétitions extrêmes pour arriver à un tel résultat !

C'est une housse à mémoire de forme qui s'ouvre et se déroule ?

Sinon j'ai cherché quels sont les ergoles du JWST il s'agit d'hydrazine et de peroxyde d'azote liquide qui lorsqu'il rentrent en contact réagissent pour créer une poussée en libérant des gaz.

 

Dans le spacial il en existe d'autres :

http://www.capcomespace.net/dossiers/astronautique/les_carburants.htm

 

Lolodobs le dévoreur de monde 👽

 

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Le pare-soleil du JWST, mode d'emploi par Mark Mc Caughrean :

 

(traduction automatique)

 

 

 

Grosse journée à venir pour la NASA , avec le déploiement programmé des " midbooms", qui s'étendent sur le côté de la sonde. Ceux-ci retireront le pare-soleil à cinq couches de la taille d'un court de tennis, essentiel au refroidissement de l'observatoire.
Jusqu'à présent, le pare-soleil a été soigneusement plié en zigzag, maintenu sous les couvercles de pare-soleil qui ont été enroulés hier et dans les palettes qui ont été repliées loin du télescope plus tôt dans la semaine.


Voici une photo de l'observatoire complet, avec les palettes de pare-soleil repliées contre le miroir primaire, lors d'un voyage au CSG de Kourou le mois dernier. (voir en bas)

 

 La surface inférieure violette de la palette fait partie du pare-soleil et est en Kapton métallisé dopé au silicium.


Le pare-soleil complet a cinq couches de Kapton métallisé et celles-ci sont incroyablement fines.

 La première face exposée au soleil mesure 0,05 mm ou 50 micromètres, soit environ l'épaisseur d'un cheveu humain. Les quatre autres couches ne font que 0,025 mm / 25 micromètres d'épaisseur.
Chacune des couches de plastique Kapton est recouverte de 100 nanomètres d'aluminium pour la rendre réfléchissante, et les deux premières, les plus chaudes du côté du soleil, ont 50 nanomètres supplémentaires de silicium dopé. Cela les rend violets, tandis que les autres couches sont de couleur argentée.
La première couche reflète la majeure partie de la lumière du soleil qui lui tombe dessus, mais une petite fraction est absorbée, chauffant la couche. Il réémet une partie de l'énergie à des longueurs d'onde plus longues dans l'espace vers la couche suivante. Il reflète également la majeure partie de la lumière, mais encore une fois, une partie est absorbée et la chauffe.
Ainsi, couche par couche, la quantité de lumière et de chaleur passant à travers est réduite.

 Dans l'ensemble, les 5 couches réduisent la puissance incidente totale du côté ensoleillé d'un facteur d'environ 1 million, abaissant la température maximale sur la couche 1 de plus de +110°C à un minimum sur la couche 5 de -237°C.
Pour garantir que la lumière et la chaleur réfléchies à chaque étape ne soient pas piégées entre les couches, elles sont écartées comme des doigts séparés, de sorte que la lumière rebondit et finalement dans l'espace.

 C'est là que la tension du pare-soleil intervient un peu plus tard dans le processus de déploiement.
En partant du côté ensoleillé, chacune des couches est légèrement plus petite que celle du dessus, pour éviter qu'une partie d'une couche plus froide ne voie autre chose que celle du dessus. Et bien sûr les couches ne peuvent pas se toucher, pour éviter la conduction. Encore une fois, tout est dans la tension.


Mais d'abord, les couches doivent être retirées de leur configuration pliée et rangée sur les palettes par les mid-booms, et c'est ce qui se passe aujourd'hui.

 Pour éviter qu'elles ne s'emmêlent lors du lancement et en microgravité, les couches ont été maintenues en place.
Cela implique de nombreux petits dispositifs à broches qui traversent les couches. Lorsque les bras intermédiaires se retirent, ces « actionneurs non explosifs » doivent rétracter leur goupille et libérer une section de pare-soleil de manière contrôlée. Il y en a environ 140 – ils doivent tous fonctionner.
Ces mécanismes ont une redondance, de multiples façons de les faire rétracter et libérer le pare-soleil. Mais reste.

 Point latéral clé : les trous où les broches traversent les cinq couches ont été conçus de manière à ne pas s'aligner et à ne pas laisser passer la lumière lorsque le pare-soleil est déployé
En plus des actionneurs, de nombreux câbles, poulies, moteurs et autres mécanismes sont impliqués dans ce déploiement clé
Il y a beaucoup plus d'informations sur le pare-soleil, y compris comment il possède des fonctionnalités anti-déchirure pour empêcher les déchirures possibles pendant le déploiement ou les trous micrométéoroïdes de se propager, ici :

 

https://webb.nasa.gov/content/observatory/sunshield.html

 

FH7IzbAX0AIyKia.jpg

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:$

 

OUF !
C'est la 1ère fois depuis le lancement que la NASA tarde à publier un communiqué sur le déroulement des opérations ; Hier vendredi une des phases les plus risquée était au programme. Un problème a retardé la manoeuvre :

(traduction automatique)

 

https://blogs.nasa.gov/webb/

 

L’équipe des opérations de la mission Webb a étendu le premier des deux « bras » du pare-soleil – le port (côté gauche) à mi-flèche.

L’étape critique du déploiement du port à mi-flèche devait commencer plus tôt dans la journée. Cependant, l’équipe a suspendu les travaux pour confirmer que la couverture du pare-soleil s’était complètement enroulée comme dernière étape préparatoire avant le déploiement à mi-flèche.

Les commutateurs qui auraient dû indiquer que le couvercle enroulé ne se déclenchait pas quand ils étaient censés le faire. Cependant, des sources secondaires et tertiaires ont confirmé qu’il l’avait fait. Les données de température semblaient montrer que le couvercle du pare-soleil se déroulait pour bloquer la lumière du soleil d’un capteur, et les capteurs du gyroscope indiquaient un mouvement compatible avec les dispositifs de déverrouillage du pare-soleil activés.

Après analyse, la direction de la mission a décidé d’aller de l’avant avec la séquence de déploiement régulièrement prévue. Le déploiement des cinq segments télescopiques de la flèche centrale entraînée par moteur a commencé vers 13 h 30.m 20 HNE, et le bras s’est étendu en douceur jusqu’à ce qu’il atteigne son déploiement complet à 16 h 49 .m.

 

Note perso : c'est quand même dingue que le JWST ne soit pas doté de caméras pour vérifier les opérations !! :/

 

 

 

Voici donc la configuration actuelle de Webb, avec son pare-soleil déployé d' un côté :

 

Capture3.JPG

 

L' animation pour bien piger la manip :

 

https://webb.nasa.gov/content/webbLaunch/assets/video/deploymentSteps/1k/WEBB_JmBoom2_1280_30fps_h264.mp4

 

https://webb.nasa.gov/content/webbLaunch/assets/video/deploymentSteps/1k/WEBB_JmBoom1_1280_30fps_h264.mp4

 

 

 

D'après cet observateur la luminosité de Webb  a augmenté, conséquence du déploiement de la 1ère moitié du pare-soleil :

 

 

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:) 9_9

Génial ! Les deux côtés du pare-soleil sont maintenant déployés ! On est encore loin d'être tranquille, mais le plus dur est fait !

 

Communiqué et traduction automatique :

 


https://blogs.nasa.gov/webb/2021/12/31/with-webbs-mid-booms-extended-sunshield-takes-shape/?

 

Avec l’extension réussie du deuxième écran solaire de Webb à mi-flèche, l’observatoire a franchi une autre étape critique de déploiement. Le pare-soleil de Webb ressemble maintenant à sa forme complète en forme de cerf-volant dans l’espace.

Les ingénieurs ont commencé à déployer la deuxième flèche (tribord) à mi-flèche à 18 h 31.m HNE et ont terminé le processus vers 10 h 13 13 HNE.m.

L’achèvement de la couverture de protection solaire et des déploiements à mi-flèche au cours des deux derniers jours marque une étape critique pour Webb : les 107 dispositifs de libération de membrane associés au déploiement du pare-soleil – dont chacun devait fonctionner pour que le pare-soleil puisse se déployer – ont maintenant été lancés avec succès. Webb possède 178 de ces « actionneurs non explosifs » en tout; 107 ont été utilisés pour garder le pare-soleil en sécurité et plié avant le déploiement.

Alors que les flèches médianes poussaient lentement horizontalement du vaisseau spatial, chacune entraînée par un moteur, elles tiraient les membranes pliées du pare-soleil avec elles. Cela a étendu le pare-soleil à sa largeur totale de 47 pieds tout au long de l’observatoire.

« Les mi-flèches sont le cheval de bataille du pare-soleil et font le gros du travail pour déplier et tirer les membranes dans cette forme désormais emblématique », a déclaré Keith Parrish, directeur de l’observatoire Webb au Goddard Space Flight Center de la NASA.

Bien que les déploiements aient pris plus de temps que prévu aujourd’hui, cela était dû au fait que l’équipe des opérations allait de l’avant avec prudence et selon les protocoles établis pour faire face aux situations imprévisibles.

« Aujourd’hui est un exemple de la raison pour laquelle nous continuons à dire que nous ne pensons pas que notre calendrier de déploiement pourrait changer, mais que nous nous attendons à ce qu’il change », a déclaré Parrish. « L’équipe a fait ce que nous avions répété pour ce genre de situation : s’arrêter, évaluer et avancer méthodiquement avec un plan. Nous avons encore un long chemin à parcourir avec l’ensemble de ce processus de déploiement. »

Les deux bras à mi-flèche sont maintenant verrouillés dans leur position finale. Ils maintiendront les membranes du pare-soleil à leur place appropriée, alors que l’équipe se tourne vers la dernière étape du déploiement du pare-soleil : la tension.

 

Dans les prochains jours, l’équipe séparera puis tendra  individuellement chacune des cinq couches de protection solaire, les étirant dans leur forme finale et tendue. Cela créera de l’espace entre les membranes pour permettre à la chaleur de rayonner, rendant chaque couche successive du pare-soleil plus froide que celle ci-dessous.

Les ingénieurs de Webb commenceront par la couche inférieure – la couche la plus grande et la plus plate, qui est la plus proche du Soleil et atteindra les températures les plus élevées. Ils se dirigeront séquentiellement vers la cinquième et la plus petite couche, la plus proche du miroir primaire. La tension des couches implique l’envoi de commandes pour activer plusieurs moteurs afin d’enrouler un total de 90 câbles à travers de nombreuses poulies et dispositifs de gestion des câbles. La tension du pare-soleil prendra au moins deux jours, mais peut prendre plus de temps, en raison de la complexité du processus et de la flexibilité intégrée dans le calendrier.

 

Configuration actuelle (les observateurs devraient avoir maintenant une cible relativement brillante dans leur télescope !)

 


 

5.png

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il y a 57 minutes, jackbauer 2 a dit :

La tension des couches implique l’envoi de commandes pour activer plusieurs moteurs afin d’enrouler un total de 90 câbles à travers de nombreuses poulies et dispositifs de gestion des câbles. La tension du pare-soleil prendra au moins deux jours, mais peut prendre plus de temps, en raison de la complexité du processus et de la flexibilité intégrée dans le calendrier.

 

On n'est pas dans la m...e.. Punaise !!!!..

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