jackbauer 2

Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

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il y a 3 minutes, Bingocrepuscule a dit :

Je suis toujours mal à l'aise face à ces annonces du mieux que prévu. Cela me rappelle la pub et le sketch qui lave plus blanc que blanc. Les ingénieurs ont des spécifications avec des marges. Ces marges forment un budget d'erreurs (fabrication, optiques, mécanique..). Mais la physique est telle que si tout marche au poil, il n'y a pas de surprise à avoir, on s'approche des limites théoriques qui sont (en général) en dessous du budget spécifié. Pour autant cela n’enlève rien à la prouesse technologique.

 

Bien que théoricien, j'ai imaginé des expériences et participé à leur conception et réalisation. Et il n'est pas rare que la surprise soit au rendez-vous. On ne peut pas tout prévoir et simuler, même en faisant preuve d'une extrême rigueur. Il y a un moment où il faut faire des essais pratiques, et surtout où il faut réaliser des prototypes pour voir apparaître des choses que l'on n'a pas conceptualisé. Cette absence de conceptualisation est inévitable quand on opère sur des systèmes complexes : on oublie forcément un détail ou on passe forcément à côté de quelque chose en raison de la complexité de modélisation. 

 

C'est d'autant plus vrai quand le prototype se confond avec la version finale du dispositif en raison des moyens alloués. En l'occurrence, il n'y a qu'un seul JWST.

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Prochaines cibles excitantes en vue !

 

https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/exoplanete-kleper-186f/quatre-questions-sur-trappist-1-ce-systeme-planetaire-qui-pourrait-abriter-de-la-vie-a-39-annees-lumiere-de-la-terre_5349382.html

 

Citation

L'excitation est maximale au sein de la communauté scientifique. Le télescope James Webb a débuté l'observation du système rassemblant sept exoplanètes découvert en 2017. Cet ensemble de planètes, semblables à la Terre et situées autour d'une étoile, pourrait bien réunir les conditions préalables à une éventuelle présence de forme de vie. Franceinfo vous explique pourquoi, avec Trappist-1, les chercheurs ont plus que jamais la tête dans les étoiles.

(...)

Comment ? En observant les planètes lorsqu'elles transitent autour de l'étoile, c'est-à-dire qu'elles passent devant, depuis notre point de vue. A chaque passage d'une planète devant Trappist-1, James Webb pourra observer la baisse de luminosité de l'étoile, mais aussi décomposer sa lumière, par spectroscopie, tout comme un arc-en-ciel décompose la lumière du Soleil en plusieurs couleurs.

En multipliant les observations, James Webb pourra donc identifier l'éventuelle présence "de traces de biomarqueurs,glisse Philippe Delorme, soit la présence d'un gaz ou d'une combinaison de gaz qu'on détecterait dans une atmosphère, qu'on ne puisse pas expliquer par autre chose que la présence d'une forme de vie". "La présence de méthane et d'oxygène, comme sur Terre, serait vraiment excitante", conclut le scientifique.

 

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Bonjour,

 

Je serais curieux de savoir si cet article fait référence aux observations de ce système déjà réalisées en Juillet ?

 

Parce que j'ai cru lire quelque part, qu'en septembre, le JWST n'était pas en capacité de pointer vers Trappist-1 du fait de sa position par rapport au Soleil...

A priori, selon mes souvenirs, le télescope serait en mesure de reprendre les observations de ce système, d'octobre à décembre. (?...)  

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Recherche rapide :

 

Il pourrait s'agir de résultats préliminaires sur GO 2589, observations conduites dans la troisième semaine de juillet.

 

https://www.stsci.edu/jwst/phase2-public/2589.pdf

 

Cependant il faut indiquer que les planètes visées n'étaient pas les plus intéressantes pour d'éventuelles perspectives exobiologiques, puisqu'elles se situent hors de la zone des T° où l'eau liquide serait susceptible d'être à l'état liquide en surface.

 

Mais après tout, peut-être y aurait-il autre chose à se mettre sous la dent ?

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Méthodologie scientifique appliquée aux résultats obtenus avec le JWST


https://blogs.nasa.gov/webb/


Thaddée Cesari
Posté sur13 septembre 2022


En ce moment, le télescope spatial James Webb est dans l'espace pour capturer des images et des spectres spectaculaires de l'univers ; toutes ces données sont stockées dans les archives Mikulski pour les télescopes spatiaux du Space Telescope Science Institute (STScI), qui est aussi le centre des opérations scientifiques du Webb. Cependant, il faut du temps pour que ces nouvelles observations passionnantes passent de données brutes à des résultats publiés après évaluation par des pairs.
L'examen scientifique par les pairs est un système de contrôle qualité établi de longue date, où les nouvelles découvertes scientifiques sont examinées par des experts avant d'être publiées dans une revue. Ce processus d'examen commence lorsqu'un scientifique, ou un groupe de scientifiques, termine l'étude d'un objet particulier dans le ciel, puis soumet ses conclusions écrites à une revue accréditée pour publication. Les éditeurs de la revue diffuseront ensuite l'article à d'autres scientifiques du même domaine pour recueillir leurs critiques et leurs commentaires. Seuls les articles qui répondent aux normes scientifiques, reconnaissant et s'appuyant sur d'autres travaux déjà acceptés, franchissent ce filtrage et sont publiés dans la revue. La NASA s'appuie sur ce processus d'examen par les pairs pour garantir la qualité et l'exactitude des résultats scientifiques avant de les partager avec le public.


Étant donné que les découvertes avec le JWST peuvent être surprenantes, étonnantes voire révolutionnaires, du fait des capacités nouvelles et exceptionnelles de ce télescope, elles nécessitent du temps pour être approuvées par le processus d'examen de spécialistes, et de nombreux articles sont déjà soumis à ce processus pendant que le télescope continue de faire ses observations dans sa première année de science planifiée . Ce paquet d'articles alimentera les futures révélations du JWST bientôt publiées par le bureau de presse STScI.


Pourtant, de nombreux chercheurs utilisant le télescope profitent également de la façon dont le paysage de la publication scientifique a changé au cours de la dernière décennie. Ils créent des brouillons d'articles qui sont parfois diffusés publiquement comme « prépublications » avant que le processus complet d'examen par les pairs ne soit terminé. Cette étape de prévisualisation permet une discussion au sein de la communauté scientifique, et les chercheurs utilisent parfois ces commentaires pour améliorer leurs articles avant de les soumettre officiellement à une revue. À ce stade, les articles, les images, les chiffres et les analyses initiales sont publics, mais ne sont pas encore considérés comme faisant partie de la littérature scientifique entièrement et correctement évaluée.


La NASA et le STScI, en collaboration avec la communauté scientifique, peuvent partager des images ou des spectres avant l'examen d'articles, un peu comme le furent les images d'exoplanètes récemment publiées , ainsi que des images de données Webb accessibles au public dans les archives MAST. Ces données partagées, mais toujours en attente d'examen par les pairs, seront étiquetées et classifiées de manière appropriée pour les inclure dans le processus d'analyse et de vérification des résultats. Les conclusions et découvertes scientifiques importantes de ces images seront partagées ultérieurement, après avoir été soumis à différents collèges d'experts.


À partir de la semaine du 19 septembre, la NASA partagera une nouvelle image ou un nouveau spectre obtenus avec le JWST, et cela au moins tout les quinze jours. Consultez le blog Webb, un lundi sur deux, pour découvrir les nouveautés. La NASA organisera, au besoin, des conférences de presse avec des experts pour répondre aux questions sur les dernières images, spectres et résultats scientifiques du JWST.
 

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Je ne sais pas si ça apporte quelque chose de plus à toutes les observations passées, mais Webb a observé Mars :

https://esawebb.org/images/first-observations-mars-2/

 

(traduction automatique)

 

Il s’agit du premier spectre proche infrarouge de Mars de Webb, démontrant la puissance de Webb pour étudier la planète rouge par spectroscopie.

Le télescope spatial James Webb a capturé ses premières images et spectres de Mars le 5 septembre 2022. Le télescope, une collaboration internationale entre la NASA, l’ESA et l’Agence spatiale canadienne, offre une perspective unique avec sa sensibilité infrarouge sur notre planète voisine, complétant les données recueillies par les orbiteurs, les rovers et d’autres télescopes.

Le poste d’observation unique de Webb à environ 1,5 million de kilomètres au point de Lagrange Soleil-Terre 2 (L2) offre une vue du disque observable de Mars (la partie du côté ensoleillé qui fait face au télescope). En conséquence, Webb peut capturer des images et des spectres avec la résolution spectrale nécessaire pour étudier des phénomènes à court terme tels que les tempêtes de poussière, les conditions météorologiques, les changements saisonniers et, en une seule observation, les processus qui se produisent à différents moments (jour, coucher du soleil et nuit) d’une journée martienne.

Parce qu’elle est si proche, la planète rouge est l’un des objets les plus brillants du ciel nocturne en termes de lumière visible (que les yeux humains peuvent voir) et de lumière infrarouge que Webb est conçu pour détecter. Cela pose des défis particuliers à l’observatoire, qui a été construit pour détecter la lumière extrêmement faible des galaxies les plus lointaines de l’univers. Les instruments de Webb sont si sensibles que sans techniques d’observation spéciales, la lumière infrarouge brillante de Mars est aveuglante, provoquant un phénomène connu sous le nom de « saturation du détecteur ». Les astronomes ont ajusté l’extrême luminosité de Mars en utilisant des expositions très courtes, en ne mesurant qu’une partie de la lumière qui frappe les détecteurs et en appliquant des techniques spéciales d’analyse des données.

Alors que les images de Mars montrent des différences de luminosité intégrées sur un grand nombre de longueurs d’onde d’un endroit à l’autre à travers la planète à un jour et à une heure particuliers, le spectre montre les variations subtiles de luminosité entre des centaines de longueurs d’onde différentes représentatives de la planète dans son ensemble. Les astronomes analyseront les caractéristiques du spectre pour recueillir des informations supplémentaires sur la surface et l’atmosphère de la planète.

Ce spectre proche infrarouge de Mars a été capturé par le spectrographe proche infrarouge (NIRSpec) le 5 septembre 2022, sur 3 caillebotis à fente (G140H, G235H, G395H). Le spectre est dominé par la lumière solaire réfléchie à des longueurs d’onde inférieures à 3 microns et l’émission thermique à des longueurs d’onde plus longues. L’analyse préliminaire révèle que les creux spectraux apparaissent à des longueurs d’onde spécifiques où la lumière est absorbée par les molécules de l’atmosphère de Mars, en particulier le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et l’eau. D’autres détails révèlent des informations sur la poussière, les nuages et les caractéristiques de surface. En construisant un modèle le mieux adapté du spectre, en utilisant, par exemple, le générateur de spectre planétaire, des abondances de molécules données dans l’atmosphère peuvent être dérivées.

Ces observations de Mars ont été menées dans le cadre du programme du système solaire GTO (Guaranteed Time Observation) de Webb dirigé par Heidi Hammel d’AURA.

 

 

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Il y a 3 heures, jackbauer 2 a dit :

Je ne sais pas si ça apporte quelque chose de plus à toutes les observations passées, mais Webb a observé Mars :

https://esawebb.org/images/first-observations-mars-2/

 

Mars est sans conteste est la planète qui a été la plus étudiée que ce soit par des télescopes terrestres, spatiaux (entre autres Hubble) sondes orbitales, lander et rover.


Mais les particularités du JWST peuvent encore apporter de nouvelles données pour compléter la somme gigantesque d'informations dont nous disposons déjà.


Sa situation à distance de la planète rouge lui permet d'observer son disque en entier à un moment donné, alors que les orbiter ne peuvent qu'en saisir une partie dans le même laps de temps. De ce fait le JWST est en mesure d'établir une carte météo globale. Sa remarquable résolution spectrale et l'absence d'atmosphère dans l'espace autorise des observations hors de portée des télescopes terrestres. 


Pour le Webb, Mars se déplace dans le ciel très rapidement. Cela peut s'avérer utile pour tester ses performances en matière de pointage, cela pour toutes les études dans le système solaire, avec aussi l'éventualité de pouvoir cibler et suivre des objets interstellaires venant nous rendre visite. 


Pour en revenir précisément à Mars, avec l'étude de la dissociation des molécules d'eau par les UV solaires, en mesurant le rapport H2O/HDO dans l'atmosphère martienne. Le JWST pourra en mesurer simultanément le rapport en toutes saisons, pour toutes régions. C'est un point déjà étudié notamment par la sonde américaine MAVEN mais le Webb poursuivra cela dans une nouvelle perspective avec les avantages précédemment cités.  


Le JWST pourrait aussi fournir de nouveaux indices sur l’origine des panaches de méthane dont la présence localisée en association avec de la vapeur d'eau excite les imaginations. 


Cependant, il y a des difficultés à surmonter pour que le Webb puisse étudier Mars.


Le JWST est conçut d'abord pour détecter des sources extrêmement faibles et distantes comme les galaxies les plus lointaines dans l'Univers, ou les exoplanètes à des AL de nous. 


Mars, à l'échelle du cosmos, est dans notre proche banlieue, et se révèle être l'objet astronomique observable le plus brillant pour le télescope. Si aucunes précautions n'étaient prises, la saturations des détecteurs des instruments empêcherait ces observations, et, pourraient même les endommager . En conséquence, tout est soigneusement planifié à l'avance (voir les dispositions spéciales prises dans l'article relayé plus haut par Jack).  
 

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:| 1er soucis technique ?

 

"...Le 24 août, un mécanisme prenant en charge l'un des modes d'instruments à infrarouge moyen de Webb a présenté une friction accrue. Une commission d'examen a été convoquée pour évaluer la meilleure voie à suivre et les autres modes d'observation des instruments fonctionnent normalement...."

 

 

 

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Dans cette image (où Neptune ne ressemble pas vraiment à ce que je vois dans mon télescope, c'est bizarre) l'amateur du ciel profond peut apprécier la quantité effarante de galaxies pour un temps de pose ridicule à l'échelle du JWST).FdLZhtoWYAAnhPN.jpg

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A comparer aussi avec l'imagerie d'Hubble, comme celle-çi qui a permis la découverte de la petite lune Hippocampe en 2013. Les anneaux ressortent à peine du bruit de fond, par contre les satellites, eux, sont bien visibles. Je me demande si le JWST peut distinguer Hippocampe (mag. 26,5) vu que Naïade (mag.24,1) n'est pas hyper brillant, en exposant plus longtenps, je suppose ...

 

STScI-01EVT3RSXP5X4N58HN3111KKWN.jpg

https://hubblesite.org/contents/news-releases/2013/news-2013-30.html

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Très naïvement, et d'un point de vue par définition totalement subjectif, c'est ma photo préférée du JWST jusqu'à maintenant !
La façon particulière dont la planète se distingue du ciel profond donne le vertige, et le disque quasi-ciselé très lumineux ajoute vraiment à l'effet.

C'est aussi agréable de voir que les gens qui font la science n'oublient pas le système solaire au profit de projets sur des domaines qu'on considère comme moins connus.

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