jackbauer 2

Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

Messages recommandés

Merci simaski . :)

 

Traduction du lien dans Twitter : 

 

Bonsoir,


Le JWST détecte un énorme panache jaillissant d'Encelade


https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/webb-maps-surprisingly-large-plume-jetting-from-saturn-s-moon-enceladus


Un panache de vapeur d'eau provenant de la petite lune de Saturne, Encelade, s'étendant sur plus de 9 600 km presque la distance entre Los Angeles et Buenos Aires, a été détecté par des chercheurs utilisant le télescope spatial James Webb. Non seulement c'est la première fois qu'une telle émission d'eau est observée sur une distance aussi vaste, mais le JWST donne également aux scientifiques un aperçu direct, pour la première fois, de la façon dont cette émission alimente l'approvisionnement en eau de l'ensemble du système de Saturne et ses anneaux.


Encelade, un monde océanique  ayant environ 4% de la taille de la Terre, avec un diamètre approximatif de 500 km est sans doute l'une des cibles scientifiques les plus excitantes dans le système solaire pour l'exobiologie. Entre sa croûte extérieure glacée et son noyau rocheux se trouve un océan d'eau salée. Les cryovolcans ressemblant à des geysers crachent des jets de particules de glace, de vapeur d'eau et de matières organiques hors des crevasses marquant la surface de la lune (région polaire australe), appelées de manière informelle «rayures de tigre».


Auparavant, les observatoires avaient cartographié des jets à des centaines de kilomètres de la surface de la lune, mais la sensibilité remarquable du Webb révèle cet évènement inédit.


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Dans cette image, le télescope spatial James Webb révèle un panache de vapeur d'eau jaillissant du pôle sud de la lune Encelade, s'étendant sur 20 fois la taille de la lune elle-même. L'encart, une image de l'orbiteur Cassini, met l'accent sur la petite taille d'Encelade dans l'image du Webb par rapport au panache d'eau.
Crédits : NASA, ESA, CSA, STScI et G. Villanueva (Centre de vol spatial Goddard de la NASA). Traitement d'image : A. Pagan (STScI).


"Quand je regardais les données, au début, je pensais que je devais me tromper. C'était tellement surprenant de détecter un panache d'eau de plus de 20 fois la taille de la lune »,  déclare l'auteur principal Geronimo Villanueva du Goddard Space Flight Center. "Le panache d'eau s'étend bien au-delà de sa zone d'origine au pôle sud."


La longueur du panache n'était pas la seule caractéristique qui intriguait les chercheurs. La vitesse à laquelle la vapeur d'eau jaillit, environ 79 gallons par seconde (je compte sur vous pour faire la conversion ^_^), est également particulièrement impressionnante. À ce rythme, vous pourriez remplir une piscine de taille olympique en quelques heures seulement. En comparaison, le faire avec un tuyau d'arrosage sur Terre prendrait plus de 2 semaines (Ouais, ça donne une idée :D).


L'orbiteur Cassini a passé plus d'une décennie à explorer le système saturnien, et a non seulement imagé les panaches d'Encelade pour la première fois, mais les a survolés directement et a échantillonné de quoi ils étaient constitués. Alors que la position de Cassini au sein du système saturnien a fourni des informations inestimables sur ce satellite , le point de vue unique du télescope Webb depuis le point de Lagrange 2 Soleil-Terre  à un million de km de notre planète, ainsi que la remarquable sensibilité de son unité de champ intégrale de NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph ) Instrument, nous offre une nouvelle perspective.


« L'orbite d'Encelade autour de Saturne est couverte relativement rapidement, à peine 33 heures. Alors qu'elle tourne autour de la géante gazeuse, les panaches d'Encelade ejectent de l'eau, laissant un halo en forme de donut dans son sillage », explique Villanueva. "Dans les observations du Webb, non seulement ce panache était énorme, mais il disperse de l'eau absolument partout."


Ce donut d'eau dispersée qui est apparu, décrit comme un tore, est co-localisé avec l'anneau E, le plus extérieur et le plus large de Saturne.


Les observations démontrent directement comment les panaches de vapeur d'eau  alimentent le tore. En analysant ces données , les astronomes ont déterminé qu'environ 30 % de l'eau reste dans ce tore et que les 70 % restants s'échappent pour alimenter le reste du système saturnien.


Dans les années à venir, le JWST servira d'outil d'observation principal pour Encelade, et ses découvertes aideront à la conception des futures missions qui chercheront à explorer  son océan de subsurface, l'épaisseur de sa croûte de glace, et plus encore.


stsci-01h084n7q9m7gb4r9qpenf4sac.png?ito


Les instruments du télescope spatial James Webb de la NASA révèlent des détails sur la façon dont l'une des lunes de Saturne alimente en eau l'ensemble du système planétaire et ses anneaux. De nouvelles images de NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph)  ont imagé un panache de vapeur d'eau provenant du pôle sud d'Encelade, s'étendant sur plus de 20 fois la taille de la lune elle-même. L'unité de champ intégrale(IFU)  de NIRSpec a également fourni des informations sur la façon dont l'eau d'Encelade alimente le reste de l'environnement spatial .
Crédits : NASA, ESA, ASC, STScI, Leah Hustak (STScI)


"À l'heure actuelle, le Webb fournit un moyen unique de mesurer directement l'évolution et les changements de l'eau au fil du temps à travers l'immense panache d'Encelade, et comme nous le voyons ici, nous ferons de nouvelles découvertes et en apprendrons davantage sur la composition de l'océan sous-jacent",  ajoute le co-auteur Stefanie Milam du centre Goddard. "En raison de la couverture et de la sensibilité des longueurs d'onde du Webb, et de ce que nous avons appris des missions précédentes, nous avons une nouvelle fenêtre d'opportunité devant nous."


Les observations d'Encelade par le JWST ont été réalisées dans le cadre du programme d'observation en temps garanti (GTO) 1250 . L'objectif initial de ce programme est de démontrer les capacités du télescope dans un domaine scientifique particulier et de préparer le terrain pour de futures études.


"Ce programme était essentiellement une preuve des performances du JWST après de nombreuses années de développement, et il est tout simplement passionnant que toute cette science soit déjà sortie d'un temps d'observation assez court", affirme Heidi Hammel, scientifique interdisciplinaire du Webb et chef du programme GTO.


Les résultats de l'équipe ont récemment été acceptés pour publication dans  Nature Astronomy  le 17 mai, et une pré-impression est disponible ici : https://psg.gsfc.nasa.gov/apps/Enceladus_JWST.pdf


 

 

 

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Salut,


Sur le site de l'ESA, l'article du panache d'Encelade, publié à l'origine sur celui de la NASA, a été revu et corrigé à la sauce européenne.


J'ai trouvé extrêmement amusant la traduction qui est faite du passage : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la petite lune de Saturne, Encelade, s'étendant sur plus de 9 600 km presque la distance entre Los Angeles et Buenos Aires, a été détecté..."


Ce qui donne dans la nouvelle version ESA : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la lune Encelade de Saturne, (Virgule ajoutée à l'instigation de Daniel B :/) s'étendant sur plus de 9600 kilomètres, suffisamment long pour s'étendre à travers le continent eurasien de l'Irlande au Japon, a été détecté..."


Je dois avouer que je trouve souvent que, dans les récits de missions que fait l'Agence spatiale américaine, les hypotiposes allégoriques et néanmoins paraboliques dont elle nous gratifie à foison, ont le chic de m'agacer. Il m'arrive assez fréquemment, dans mes traductions automatiques corrigées (dite outre atlantique "interprétation textuelle robotisée à modifications humaines pour langages désynchronisés et semblable au travaux de Champollion sur les signes hiéroglyphiques de l'Egypte ancienne" ) de les supprimer purement et simplement. 


Pour terminer sur une note positive (tout en restant légèrement sarcastique), la transcription ESA nous fait utilement la conversion de " 79 gallons par seconde ", ce qui nous donne en unité pour nous autres, plus compréhensible, "300 litres par seconde" du flux de vapeur d'eau du panache enceladien... pareil à celui, blanc, de notre bon roi Henri IV.


https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Webb/Webb_maps_surprisingly_large_plume_jetting_from_Saturn_s_moon_Enceladus

 

Modifié par Huitzilopochtli
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C'est juste une observation résolue qui s'inscrit entre celles de Cassini et Herschel il y a plus de 10ans qui avaient montré que encelade éjectait ~8x10^27 molécules d'eau par seconde (250 kg ou litre/s) pour alimenter un tore de vapeur d'eau de ~50000km de diamètre de section et englobant l'orbite d'encelade (238000 km de rayon):https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Herschel/Enceladus_rains_water_onto_Saturn

Donc savoir si c'est la distance LosAngeles - Buenos-Aires ou Irlande-Japon, quand il ne s'agit que de la partie emmergée de l'iceberg... dont le diamètre total dépasse la distance Terre-Lune,.... tout est question de savoir de quelle partie du nuage de vapeur d'eau on parle B|!

Comme le pixel du JWST (dans l'IR) est bien plus petit que celui de Herschel, l'image du nuage de vapeur d'eau est plus résolue ;)

Nicolas

Modifié par biver
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Il y a 4 heures, Huitzilopochtli a dit :

dans les récits de missions que fait l'Agence spatiale américaine, les hypotiposes allégoriques et néanmoins paraboliques dont elle nous gratifie à foison, ont le chic de m'agacer.

 

Effectivement je me fais souvent la même réflexion, mais davantage sur l'exagération du contenu et du principe que sur la chose en elle même... car dans la plupart des publications grand public on manie allègrement des nombres en unité de distance ou de masse par exemple, qui n'ont que peu d'écho dans notre imaginaire et certains types de comparaisons ou de mise en perspective sont quelquefois les bienvenus.

 

A titre d'exemple, il m'arrive souvent dans mes nuits astro-découverte pour des amis, de commencer par définir l'écart entre million et milliard qui ne sont que des mots assez creux pour qui n'est pas habitué à la notion de puissance pourtant très basique. Comme on jongle plus couramment avec les mots qu'avec leur signification réelle,  je leur suggère de traduite cette notion avec une unité qui fait sens... en Euro par exemple, même si ça fait rêver ça reste très abstrait... mais en secondes, ça parle net... surtout si on place derrière l'idée que ce sont celles qui nous restent à vivre, ça fait sens tout de suite car approximativement, un million de secondes ne font plus que 11 jours contre 33 ans pour le milliard.... ensuite on peut parler des proportions et des distances faramineuses dont il va être question... :P

 

Personnellement j'aime bien que mon imagination soit stimulée et lire des choses qui me parlent de manière concrète, c'est sans doute mon côté grand enfant, capable de m'émouvoir ou m'émerveiller de choses qui me dépassent et pour lesquelles je n 'ai de formation que rudimentaire puisque autodidacte. Mais j'admets volontiers que bien souvent l'abus de parabole sans réel intérêt me navre autant que peut m'enchanter une allégorie bien calibrée.

 

La remarque de Nicolas tombe bien à propos pour corroborer cet abus de peu d'utilité dans le cas présent, et sans même parler de sa pertinence, la traduction "ESAcienne" ne convainc pas vraiment car elle n'est pas non plus formulée de manière très rigoureuse...;)

 

Il y a 5 heures, Huitzilopochtli a dit :

dans la nouvelle version ESA : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la lune Encelade de Saturne s'étendant sur plus de 9600 kilomètres, suffisamment long pour s'étendre à travers le continent eurasien de l'Irlande au Japon, a été détecté..."

 

Personnellement j'aurais bien vu l'ajout d'une virgule après "Saturne" afin de lever toute ambiguïté possible sur le propos...:P n'oublions pas que la figure de style hypotypose s'adresse essentiellement à des néophytes qui n'ont pas nécessairement en tête la mesure des astres en question.:)

 

 

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il y a 46 minutes, Daniel Bourgues a dit :

Personnellement j'aime bien que mon imagination soit stimulée et lire des choses qui me parlent de manière concrète, c'est sans doute mon côté grand enfant, capable de m'émouvoir ou m'émerveiller de choses qui me dépassent et pour lesquelles je n 'ai de formation que rudimentaire puisque autodidacte. Mais j'admets volontiers que bien souvent l'abus de parabole sans réel intérêt me navre autant que peut m'enchanter une allégorie bien calibrée.

 

En l'occurrence, les comparaisons par distances géographiques utilisées ne parlerons vraiment qu'à ceux qui les auront couvertes à pied. Et le mien, historique, en fin de post, ne fût point déclamer après que le Roi ait englouti une marmite de cassoulet, comme l'affirmait ironiquement un survivant de la bataille d'Ivry.

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Le 6/2/2023 à 08:16, Huitzilopochtli a dit :

Du panache "enceladien" dont il est question un peu plus haut, les explications détaillées du Doc Eric Simon :

 

Bonjour, du panache?

Le voila d''un de vos compatriote:

Sa rendition est tout demême très valable au moins dans le sense artique,

 

https://apod.nasa.gov/apod/ap230604.html

 

 

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Le 02/06/2023 à 17:16, Huitzilopochtli a dit :

les explications détaillées du Doc Eric Simon :

:S+- exact, le tore de vapeur d'eau c'est quand même Herschel qui l'a découvert en 2009 (avec d'autres observations qui je crois n'ont pas été publiées) en le cartographiant et démontrant qu'il faisait le tour de la planète avec une densité relativement uniforme (je l'ai aussi observé avec le satellite Odin en 2011) Je ne crois pas que le JWST ait cartographié tout le tore sur les 500000 km autour de Saturne.

Désolé d'être rabat-joie, mais je dirais que cette observation c'est surtout du buzz avec une belle image du nuage de vapeur d'eau autour d'encelade, qui fait le lien d'échelle entre les images Cassini et Herschel, mais scientifiquement, rien de nouveau puisqu'ils n'ont détecté aucune nouvelle molécule... et trouvent les mêmes résultats qu'il y a 14 ans - au moins cela montre la persistence du phénomène!

Nicolas

 

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Bonjour,


Pour l'historique de la découverte du tore, on ne peut être qu'entièrement d'accord et, effectivement ces passages dans l'article du Doc imposaient la remarque que tu fais :


" ... ils ont pu cartographier (avec le JWST) la distribution de l'eau dégazée, comparer le niveau d'activité à celui déterminé par Cassini, et établir un lien direct entre le panache et le nuage de matière étendu qui s'est accumulé sur l'orbite de Encelade au cours de plusieurs orbites."


"Villanueva et ses collaborateurs montrent que cette eau qui s'échappe de Encelade forme un vaste tore autour de Saturne, qui suit l'orbite du petit satellite. Encelade se révèle être la principale source d'eau du système saturnien, selon les chercheurs. "


Cependant le simple fait de constater que l'éjection de vapeur d'eau d'Encelade demeure stable sur plus de dix ans n'est pas complètement sans intérêt. La confirmation d'anciennes mesures par un nouvel instrument les consolident et pourrait donner éventuellement des infos sur leurs variations dans le temps.

 
Mais il est vrai que nous avons l'habitude de voir souvent les Américains occulter les résultats des autres et d'amplifier leur propre mérite.  
 

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Il y a 14 heures, jackbauer 2 a dit :

L’équipe a également identifié des galaxies qui existaient à une époque connue sous le nom d’époque de réionisation, lorsque l’univers subissait une transformation d’opaque à transparente

Bonjour,

D'abord merci aux contributeurs de ce fil passionnant et superbement documenté, avec "jack" bien sûr au premier chef

Juste une remarque sur le propos cité : sauf erreur, l'Univers est transparent depuis l'émission du rayonnement fossile; mais dans un premiers temps, celui des "ages sombres" il n'y a pas d'objets lumineux individualisés (étoiles illuminant par diffusion et réflexion les éventuelles galaxies de cette époque); donc l'Univers est transparent, mais sombre (au rayonnement thermique près d'ensemble décalé par le redshift)

Et c'est ensuite lorsque les premières étoiles s'allument que l'on peut voir ces premiers objets apparaître dans un Univers qui est transparent depuis longtemps

En fait ce que JWST nous révèle en allant chercher et trouver les premiers objets dans un infrarouge plus lointain que les précédents instruments, donc à des redshits plus grands, c'est que la réionisation a commencé plus tôt que ce qu'on observait jusqu'alors; on s'approche donc de la "naissance" des premières galaxies et étoiles, ce qui était bien un des objectifs majeurs de cet instrument

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Un papier vient de sortir sur arXiv concernant le programme JADES :
Overview of the JWST Advanced Deep Extragalactic Survey (JADES)
https://arxiv.org/pdf/2306.02465.pdf


3 captures extraites du document ; La 1ère est un comparatif Hubble/Webb : une petite partie du célèbre Hubble Ultra Deep Field avec à gauche la version de Hubble, 65 heures de pose et à droite celle de Webb avec seulement 10 heures...

 


 

Capture31.JPG

 

Capture32.JPG

 

Capture33.JPG

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Quand la beauté et la science ne font qu'un... Sur cette photo, deux galaxies. La 1ère est au centre, sa distance est estimée à 3 milliards d'a.l La 2ème est juste derrière, mais à 12 milliards d'a.l , et son image vient s'enrouler autour de la 1ère... C'est l'effet bien connu des lentilles gravitationnelles, qui permet aux astronomes d'analyser la chimie qui s'y produit. Les molécules organiques sont en orange :

 

 

spilker-justin-jwst-nature-002-2048x1152.jpg

spilker-justin-jwst-nature-einstein-ring.jpg

 

Traduction automatique :
https://today.tamu.edu/2023/06/05/webb-telescope-detects-universes-most-distant-organic-molecules/


Le télescope Webb détecte les molécules organiques les plus lointaines de l’univers


L’astronome Justin Spilker et ses collaborateurs ont découvert des molécules organiques complexes dans une galaxie située à plus de 12 milliards d’années-lumière de la Terre.
Une équipe internationale d’astronomes a détecté des molécules organiques complexes dans la galaxie la plus lointaine à ce jour à l’aide du télescope spatial James Webb de la NASA.

La découverte des molécules, qui sont familières sur Terre dans la fumée, la suie et le smog, démontre la puissance de Webb pour aider à comprendre la chimie complexe qui va de pair avec la naissance de nouvelles étoiles, même dans les premières périodes de l’histoire de l’univers. Au moins pour les galaxies, les nouvelles découvertes jettent le doute sur le vieil adage selon lequel là où il y a de la fumée, il y a du feu.

À l’aide du télescope Webb, l’astronome Justin Spilker de la Texas A & M University et ses collaborateurs ont trouvé les molécules organiques dans une galaxie située à plus de 12 milliards d’années-lumière. En raison de sa distance extrême, la lumière détectée par les astronomes a commencé son voyage alors que l’univers avait moins de 1,5 milliard d’années, soit environ 10% de son âge actuel. La galaxie a été découverte pour la première fois par le télescope du pôle Sud de la National Science Foundation en 2013 et a depuis été étudiée par de nombreux observatoires, dont le radiotélescope ALMA et le télescope spatial Hubble.

 

Spilker note que la découverte, rapportée cette semaine dans la revue Nature, a été rendue possible grâce aux pouvoirs combinés de Webb et du destin, avec un peu d’aide d’un phénomène appelé lentille gravitationnelle. La lentille, prédite à l’origine par la théorie de la relativité d’Albert Einstein, se produit lorsque deux galaxies sont presque parfaitement alignées de notre point de vue sur Terre. La lumière de la galaxie d’arrière-plan est étirée et amplifiée par la galaxie de premier plan en une forme d’anneau, connue sous le nom d’anneau d’Einstein.

« En combinant les capacités étonnantes de Webb avec une » loupe cosmique « naturelle, nous avons pu voir encore plus de détails que nous ne le pourrions autrement », a déclaré Spilker, professeur adjoint au département de physique et d’astronomie Texas A & M et membre de l’Institut George P. et Cynthia Woods Mitchell pour la physique fondamentale et l’astronomie. . « Ce niveau de grossissement est en fait ce qui nous a rendus intéressés à regarder cette galaxie avec Webb en premier lieu, car il nous permet vraiment de voir tous les détails riches de ce qui constitue une galaxie dans l’univers primitif que nous ne pourrions jamais faire autrement. »
Les données de Webb ont trouvé la signature révélatrice de grosses molécules organiques semblables au smog et à la fumée – des éléments constitutifs des mêmes émissions d’hydrocarbures cancérigènes sur Terre qui sont des contributeurs clés à la pollution atmosphérique. Cependant, Spilker dit que les implications des signaux de fumée galactiques sont beaucoup moins désastreuses pour leurs écosystèmes cosmiques.

 

« Ces grosses molécules sont en fait assez courantes dans l’espace », a expliqué Spilker. « Les astronomes pensaient qu’ils étaient un bon signe que de nouvelles étoiles se formaient. Partout où vous avez vu ces molécules, les bébés étoiles étaient également là. »

Les nouveaux résultats de Webb montrent que cette idée pourrait ne pas sonner exactement vrai dans l’univers primordial, selon Spilker.

« Grâce aux images haute définition de Webb, nous avons trouvé beaucoup de régions avec de la fumée mais pas de formation d’étoiles, et d’autres avec de nouvelles étoiles se formant mais pas de fumée », a ajouté Spilker.

Kedar Phadke, étudiant diplômé de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, qui a dirigé le développement technique des observations Webb de l’équipe, a noté que les astronomes utilisent Webb pour établir des connexions à travers l’immensité de l’espace avec un potentiel sans précédent.

« Des découvertes comme celle-ci sont précisément ce pour quoi Webb a été construit: comprendre les premiers stades de l’univers de manière nouvelle et passionnante », a déclaré Phadke. C’est incroyable que nous puissions identifier des molécules à des milliards d’années-lumière que nous connaissons ici sur Terre, même si elles apparaissent d’une manière que nous n’aimons pas, comme le smog et la fumée. C’est aussi une déclaration puissante sur les capacités étonnantes de Webb que nous n’avons jamais eues auparavant. »

La direction de l’équipe comprend également l’astronome du Goddard Space Flight Center de la NASA, Jane Rigby, le professeur Joaquin Vieira de l’Université de l’Illinois et des dizaines d’astronomes du monde entier.

Cette découverte est la première détection par Webb de molécules complexes dans l’univers primitif – un moment marquant que Spilker considère comme un début plutôt qu’une fin.

 

 

L'article paru dans Nature n'est pas en accès libre :
https://www.nature.com/articles/s41586-023-05998-6


Spatial variations in aromatic hydrocarbon emission in a dust-rich galaxy

 

 

L'équipe a d'autres candidates sous la main :

https://aas.org/sites/default/files/2023-06/AAS242_Mon1_JaneRigby.pdf

 

Capture.JPG

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Il y a 7 heures, Huitzilopochtli a dit :

La même, avec les explications du Doc' Eric Simon :

 

https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/06/la-constante-de-hubble-mesuree-avec-des.html

 

Pas totalement sûr que ça parle de la même chose mais c'est passionnant!

A part que je ne suis pas certain de comprendre ce qu'est une "une distribution de masse motivée par l'astrophysique", ce qui n'a pas grande importance, cet article  est apparemment un support décisif des mesures fondatrices de Ho de la collaboration Planck!

Et une nouvelle confirmation de ce fichu modèle standard qui semble encore loin d'être remplacé...

Merci Huitzi ;)

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il y a 16 minutes, Mercure a dit :

Pas totalement sûr que ça parle de la même chose mais c'est passionnant!

 

Merci Mercure ! xD

 

Absolument convaincu que cela n'a aucun rapport. :S

Je me suis simplement trompé de sujet pour poster. ;)

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Bonjour, 

 

Pour en revenir à ça, il y a une question que personne ne semble se poser.

 

https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/nasa-s-webb-proves-galaxies-transformed-the-early-universe

 

Ces travaux indiqueraient que l'Univers est devenue transparent sous l'effet ionisant des premières  étoiles peuplant les galaxies primitives entre 900 millions et un milliard d'années après le BB.

Hors, on nous a expiqué par ailleurs, depuis presque aussi longtemps, que cette transparence était survenu environ 380 000 ans après celui-ci, car avant cela, la T° caniculaire du cosmos empêchait les électrons de se lier aux noyaux atomiques et, de ce fait, la production de photons.

 

N'y a t'il pas comme un problème que notre Univers soit devenu deux fois transparent, (comme cette lessive qui lave plus blanc que blanc) ?

 

Il me semble avoir la réponse... mais en cette période de bachotage, j'invite les plus ignares d'entre vous à se pencher sur cette question et, aux plus instruits, de nous  livrer une explication claire et transparente.

 

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il y a 51 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Ces travaux indiqueraient que l'Univers est devenue transparent sous l'effet ionisant des premières  étoiles peuplant les galaxies primitives entre 900 millions et un milliard d'années après le BB.

 

L'article ne parle pas de l'univers mais du gaz entre les étoiles et les galaxies. Ce n'est pas la même chose !

  • Avant 380.000 ans, on ne voyait rien de rien. L'univers était opaque.
  • Après 380.000 ans, on voit plein de galaxies (il suffit de regarder les images du JWST). Mais leur gaz est opaque, paraît-il.

 

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il y a 51 minutes, Bruno- a dit :

L'article ne parle pas de l'univers mais du gaz entre les étoiles et les galaxies. Ce n'est pas la même chose !

 

D'accord, la formulation était trop approximative, mais tu m'avais compris quand même.¬¬

 

Sinon tu ne réponds pas vraiment à la question.

 

il y a 57 minutes, Bruno- a dit :

Après 380.000 ans, on voit plein de galaxies (il suffit de regarder les images du JWST). Mais leur gaz est opaque, paraît-il.

 

Justement, l'environnement gazeux opaque dans lequel ces galaxies baignent ne devrait-il pas nous interdire de les voir ?

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