bon ciel 1517 Posted September 2 (edited) Le 29/08/2024 à 11:30, christian_d a dit : mais parle t on du temps de formation des trous noirs massifs au centre de ces jeunes galaxies ? c'est bien là le problème . on donne une solution tres partielle sans en résoudre LE problème de base . dans le dernier article de futura confirme ceci : Une autre hypothèse fait intervenir l'effondrement gravitationnel direct de très grands nuages de matière en trous noirs supermassifs. Mais cela prend tout de même du temps. Or, les dernières observations du télescope spatial James-Webb montrent que de grands trous noirs supermassifs contenant au moins un milliard de masses solaires, notamment derrière des quasars ultra-brillants, existaient déjà moins de 500 millions d'années après le Big Bang, supermassifs si tôt qu'on se demande s'ils sont bien compatibles avec le modèle cosmologique standard. et c'est là que l'on sort du chapeau pas un lapin mais la mystérieuse matière noire . la crise est loin d'être fini sur le trop plein de trop Edited September 2 by bon ciel 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
frédogoto 2235 Posted September 2 les TN primordiaux ne pourait'il pas etre un artfact du BigBang d'une maniere ou d'une autre ? ou des espace temps du BigBang "non" résolu à la création de l'univers ? 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 5 (edited) Une nouvelle image spectaculaire de lentille : https://webbtelescope.org/contents/media/images/2024/128/01J6CYG0E1SDEP1GCFA0VZPYZG?news=true "...Un type spécifique de lentille gravitationnelle connu des astronomes sous le nom d’ombilic hyperbolique, capturé dans l’image de l’amas de galaxies MACS-J0417.5 du télescope spatial James Webb, produit l’illusion d’optique de cinq multiples d’une paire de galaxies distantes, étiquetées ici comme A, B, C, D et E. Alors que le couple n'existe qu'une fois dans la réalité, il apparaît cinq fois lorsqu’il est vu à travers le miroir amusant de l’espace déformé créé par la masse de l’amas. L’image D est largement obscurcie derrière l’éclat blanc brillant de l’une des galaxies de l’amas..." Une vue plus large : Edited September 5 by jackbauer 2 9 3 Share this post Link to post Share on other sites
Kaptain 6049 Posted September 6 (edited) De l'eau liquide sur l'exoplanète LHS–1140b ? Bon, ça date du 8 juillet mais j'ai pas l'impression qu'on en ait parlé sur le fil. https://www.cnrs.fr/en/press/james-webb-space-telescope-provides-first-hints-evidence-existence-ocean-exoplanet Edited September 6 by Kaptain 2 3 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 7 Il y a 12 heures, Kaptain a dit : j'ai pas l'impression qu'on en ait parlé sur le fil. Relaté sur le fil dédié aux exoplanètes : http://www.astrosurf.com/topic/113528-exoplanètes-dernières-découvertes/?page=44 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 12 (edited) https://esawebb.org/news/weic2422/ Traduction automatique : Des astronomes ont utilisé Webb pour examiner les abords de notre galaxie, la Voie lactée, une région que les scientifiques appellent la galaxie externe extrême en raison de son emplacement à plus de 58 000 années-lumière du centre galactique. À titre de comparaison, la Terre se trouve à environ 26 000 années-lumière du centre. Une équipe de scientifiques a utilisé la caméra NIRCam (Near-Infrared Camera) et MIRI (Mid-Infrared Instrument) de Webb pour imager des régions sélectionnées à l’intérieur de deux nuages moléculaires connus sous le nom de Digel Clouds 1 et 2. Grâce à sa grande sensibilité et à sa résolution précise, Webb a été en mesure de résoudre ces zones, qui sont les hôtes d’amas d’étoiles subissant des rafales de formation d’étoiles, avec des détails sans précédent. Certains des détails révélés par ces données incluent des composants des amas tels que de très jeunes protoétoiles (classe 0), des écoulements et des jets, et des structures nébulaires distinctives. Ces observations de Webb permettent aux scientifiques d’étudier la formation d’étoiles dans la Voie lactée externe au même niveau de détail que les observations de la formation d’étoiles dans notre propre voisinage solaire. Des étoiles en devenir Bien que les nuages de Digel se trouvent à l’intérieur de notre galaxie, ils sont relativement pauvres en éléments plus lourds que l’hydrogène et l’hélium. Cette composition les rend similaires aux galaxies naines et à notre propre Voie lactée à ses débuts. L’équipe a donc profité de l’occasion pour utiliser Webb pour capturer l’activité dans quatre amas de jeunes étoiles au sein des nuages de Digel 1 et 2 : 1A, 1B, 2N et 2S. Dans Cloud 2S, Webb a capturé l’amas principal contenant de jeunes étoiles nouvellement formées. Cette zone dense est assez active et plusieurs étoiles émettent des jets prolongés de matière le long de leurs pôles. De plus, alors que les scientifiques soupçonnaient auparavant la présence d’un sous-amas dans le nuage, les capacités d’imagerie de Webb ont confirmé son existence pour la première fois. Les données de Webb révèlent qu’il y a plusieurs jets qui s’élancent dans différentes directions à partir de cet amas d’étoiles. Ces résultats ont été publiés dans l’Astronomical Journal. Dans l’amas principal se trouvent cinq flèches blanches, qui mettent en évidence les trajectoires de cinq jets de protoétoiles. Edited September 12 by jackbauer 2 7 1 3 Share this post Link to post Share on other sites
apricot 1648 Posted September 13 Un papier dans Nature (https://www.nature.com/articles/s41586-024-07860-9) présente la confirmation spectroscopique de deux galaxies à z 14 (!), prouvant que les galaxies lumineuses étaient déjà en place 300 millions d'années après le Big Bang. Presque 10 h de pose quand même pour obtenir ce spectre ! 5 3 Share this post Link to post Share on other sites
Superfulgur 16946 Posted September 13 Il y a 2 heures, apricot a dit : Presque 10 h de pose quand même pour obtenir ce spectre ! Génial. Mais en creux, ça signifie que JWST est déjà assez proche de sa limite, et qu'il faut penser à satelliser un 16 m infrarouge pour aller plus loin... 2 Share this post Link to post Share on other sites
Moot 119 Posted September 13 Ça me fait toujours marrer de voir des trucs mesurés en erg, en cm, etc. sur leurs articles. Le système cgs est obsolète depuis... 1946. 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 22 (edited) https://webbtelescope.org/contents/news-releases/2024/news-2024-132#section-id-2 traduction automatique : Une nouvelle image infrarouge met en évidence la formation d’étoiles déclenchée par la fusion en cours Arp 107, une paire de galaxies en interaction, brille de mille feux dans la lumière infrarouge à haute résolution. Une collision, qui s’est produite il y a des centaines de millions d’années, a créé un pont ténu de gaz et de poussière qui relie les deux galaxies, et a déclenché une nouvelle vague de formation d’étoiles que Webb observe clairement. (...) Cette image est une image composite, combinant les observations de l’instrument MIRI (Mid-Infrared Instrument) et de la caméra NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb. NIRCam met en évidence les étoiles dans les deux galaxies et révèle le lien entre elles : un pont blanc transparent d’étoiles et de gaz tiré des deux galaxies pendant leur passage. Les données MIRI, représentées en rouge orangé, montrent des régions de formation d’étoiles et une poussière composée de molécules organiques ressemblant à de la suie connues sous le nom d’hydrocarbures aromatiques polycycliques. MIRI fournit également un instantané du noyau brillant de la grande spirale, qui abrite un trou noir supermassif. La galaxie spirale est classée comme une galaxie de Seyfert, l’un des deux plus grands groupes de galaxies actives, avec les galaxies qui hébergent des quasars. Les galaxies de Seyfert ne sont pas aussi lumineuses et éloignées que les quasars, ce qui en fait un moyen plus pratique d’étudier des phénomènes similaires dans la lumière de plus faible énergie, comme l’infrarouge. (...) Bien qu’il y ait eu formation d’étoiles auparavant, les collisions entre galaxies peuvent comprimer le gaz, améliorant ainsi les conditions nécessaires à la formation d’un plus grand nombre d’étoiles. D’autre part, comme le révèle Webb, les collisions dispersent également beaucoup de gaz, privant potentiellement les nouvelles étoiles de la matière dont elles ont besoin pour se former. Webb a capturé ces galaxies dans le processus de fusion, ce qui prendra des centaines de millions d’années. Alors que les deux galaxies se reconstruisent après le chaos de leur collision, Arp 107 pourrait perdre son sourire, mais il se transformera inévitablement en quelque chose de tout aussi intéressant à étudier pour les futurs astronomes. Objet qu'on peut rebaptiser Galaxie du matou : Edited September 22 by jackbauer 2 10 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
Alain MOREAU 7746 Posted September 22 (edited) Wow! : Miaou! 😸 Edited September 22 by Alain MOREAU Share this post Link to post Share on other sites
Daniel Bourgues 1764 Posted September 22 Par Thor par Odin ou par Toutatis, j'en passe et des meilleurs, de tous temps l'homme a scruté le firmament pour y déceler ses divinités, l'observation de plus en plus profonde nous fait découvrir d'autres merveilles, et donc si l'on souscrit à la proposition de @jackbauer 2de renommer ARP 107, nous pourrons enfin dire que : les dieux sont "par Minou"... 4 Share this post Link to post Share on other sites
vaufrègesI3 16321 Posted September 22 Il y a 12 heures, jackbauer 2 a dit : Objet qu'on peut rebaptiser Galaxie du matou : Il y a 10 heures, Alain MOREAU a dit : Wow! : Miaou! 😸 il y a 33 minutes, Daniel Bourgues a dit : nous pourrons enfin dire que : les dieux sont "par Minou"... Bon.. J'en aurais bien quelques unes avec chat ou chatte.. .. mais il convient de privilégier l'éthique dans la charte.. Il ne faut pas que nos mots s'avilissent .. 7 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 22 Bon cha Chuffit !! 2 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted September 25 (edited) Traduction automatique : https://science.nasa.gov/missions/webb/in-odd-galaxy-nasas-webb-finds-potential-missing-link-to-first-stars?utm_source=TWITTER&utm_medium=NASAWebb&utm_campaign=NASASocial&linkId=601330171 Dans une galaxie étrange, Webb trouve un chaînon manquant potentiel vers les premières étoiles En regardant profondément dans l’univers primitif avec le télescope spatial James Webb de la NASA, les astronomes ont découvert quelque chose d’inédit : une galaxie avec une signature lumineuse étrange, qu’ils attribuent à son gaz qui éclipse ses étoiles. Découverte environ un milliard d’années après le Big Bang, la galaxie GS-NDG-9422 (9422) pourrait être une phase de chaînon manquant de l’évolution galactique entre les premières étoiles de l’univers et des galaxies familières et bien établies. « Ma première pensée en regardant le spectre de la galaxie a été : » c’est bizarre « , ce qui est exactement ce que le télescope Webb a été conçu pour révéler : des phénomènes totalement nouveaux dans l’univers primitif qui nous aideront à comprendre comment l’histoire cosmique a commencé », a déclaré le chercheur principal Alex Cameron de l’Université d’Oxford. Cameron a contacté son collègue Harley Katz, un théoricien, pour discuter des données étranges. En travaillant ensemble, leur équipe a découvert que les modèles informatiques de nuages de gaz cosmique chauffés par des étoiles massives très chaudes, à un point tel que le gaz brillait plus fort que les étoiles, correspondaient presque parfaitement aux observations de Webb. « Il semble que ces étoiles doivent être beaucoup plus chaudes et plus massives que ce que nous voyons dans l’univers local, ce qui est logique car l’univers primitif était un environnement très différent », a déclaré Katz, d’Oxford et de l’Université de Chicago. Dans l’univers local, les étoiles chaudes et massives typiques ont une température variant entre 40 000 et 50 000 degrés Celsius (70 000 à 90 000 degrés Fahrenheit). Selon l’équipe, la galaxie 9422 a des étoiles plus chaudes que 140 000 degrés Fahrenheit (80 000 degrés Celsius). L’équipe de recherche soupçonne que la galaxie est au milieu d’une brève phase de formation d’étoiles intenses à l’intérieur d’un nuage de gaz dense qui produit un grand nombre d’étoiles massives et chaudes. Le nuage de gaz est frappé par tant de photons de lumière des étoiles qu’il brille extrêmement fort. En plus de sa nouveauté, le gaz nébulaire qui brille plus que les étoiles est intriguant car c’est quelque chose de prédit dans les environnements de la première génération d’étoiles de l’univers, que les astronomes classent comme des étoiles de population III. "Nous savons que cette galaxie n’a pas d’étoiles de population III, car les données Webb montrent trop de complexité chimique. Cependant, ses étoiles sont différentes de ce que nous connaissons – les étoiles exotiques de cette galaxie pourraient être un guide pour comprendre comment les galaxies sont passées d’étoiles primordiales aux types de galaxies que nous connaissons déjà », a déclaré Katz. À ce stade, la galaxie 9422 est un exemple de cette phase de développement des galaxies, il y a donc encore beaucoup de questions sans réponse. Ces conditions sont-elles courantes dans les galaxies à cette époque, ou sont-elles rares ? Que peuvent-ils nous dire de plus sur les phases encore plus anciennes de l’évolution des galaxies ? Cameron, Katz et leurs collègues de recherche identifient activement d’autres galaxies à ajouter à cette population afin de mieux comprendre ce qui se passait dans l’univers au cours du premier milliard d’années après le Big Bang. « C’est une période très excitante de pouvoir utiliser le télescope Webb pour explorer cette période de l’univers qui était autrefois inaccessible », a déclaré Cameron. « Nous n’en sommes qu’au début de nouvelles découvertes et de nouvelles connaissances. » L’article de recherche est publié dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Cette comparaison des données recueillies par Webb avec la prédiction d’un modèle informatique met en évidence la même caractéristique inclinée qui a d’abord attiré l’attention de l’astronome Alex Cameron, chercheur principal d’une nouvelle étude publiée dans Avis mensuels de la Royal Astronomical Society. Le graphique du bas compare ce que les astronomes s’attendraient à voir dans une galaxie « typique », avec sa lumière provenant principalement d’étoiles (ligne blanche), avec un modèle théorique de lumière provenant de gaz nébulaire chaud, éclipsant les étoiles (ligne jaune). Le modèle provient du collaborateur de Cameron, l’astronome théoricien Harley Katz, et ensemble, ils ont réalisé les similitudes entre le modèle et les observations Webb de Cameron de la galaxie GS-NDG-9422 (en haut). Le déclin inhabituel du spectre de la galaxie, conduisant à un pic exagéré d’hydrogène neutre, correspond presque parfaitement au modèle de Katz d’un spectre dominé par le gaz surchauffé. Bien qu’il ne s’agisse encore que d’un exemple, Cameron, Katz et leurs collègues chercheurs pensent que la conclusion selon laquelle la galaxie GS-NDG-9422 est dominée par la lumière nébulaire, plutôt que par la lumière des étoiles, est leur meilleur point de départ pour les recherches futures. Ils recherchent d’autres galaxies autour de la même marque d’un milliard d’années dans l’histoire de l’univers, dans l’espoir de trouver plus d’exemples d’un nouveau type de galaxie, un chaînon manquant dans l’histoire de l’évolution galactique. Edited September 25 by jackbauer 2 2 5 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted October 1 (edited) Sans doute une des plus belles (et importante) observations de Webb à ce jour ! https://blogs.nasa.gov/webb/2024/10/01/webb-researchers-discover-lensed-supernova-confirm-hubble-tension/ Traduction automatique : Des chercheurs de Webb découvrent une supernova à lentille et confirment la tension de Hubble (Note de l’éditeur : Cet article met en évidence les données de Webb Science en cours, qui n’ont pas encore été soumises au processus d’examen par les pairs.) La mesure de la constante de Hubble, la vitesse à laquelle l’univers s’étend, est un domaine de recherche actif parmi les astronomes du monde entier qui analysent les données des observatoires terrestres et spatiaux. Le télescope spatial James Webb de la NASA a déjà contribué à cette discussion en cours. Plus tôt cette année, les astronomes ont utilisé les données Webb contenant des variables céphéides et des supernovae de type Ia, des marqueurs de distance fiables pour mesurer le taux d’expansion de l’univers, afin de confirmer les mesures précédentes du télescope spatial Hubble de la NASA. Aujourd’hui, les chercheurs utilisent une méthode de mesure indépendante pour améliorer encore la précision de la constante de Hubble – les supernovae à lentille gravitationnelle. Brenda Frye de l’Université de l’Arizona, et une équipe de nombreux chercheurs de différentes institutions à travers le monde, dirigent cet effort après la découverte par Webb de trois points de lumière en direction d’un amas de galaxies lointain et densément peuplé. Nous invitons le Dr Frye à nous en dire plus sur ce que l’équipe a surnommé Supernova H0pe et sur la façon dont les effets de lentille gravitationnelle fournissent des informations sur la constante de Hubble : « Tout a commencé par une question de l’équipe : « Quels sont ces trois points qui n’étaient pas là avant ? Pourrait-il s’agir d’une supernova ? Les points de lumière, non visibles dans l’imagerie Hubble de 2015 du même amas, étaient évidents lorsque les images de PLCK G165.7+67.0 sont arrivées sur Terre dans le cadre du programme PEARLS (Guaranteed Time Observations of the Prime Extragalactic Areas for Reionization and Lensing Science) de Webb. L’équipe note que la question a été la première à venir à l’esprit pour une bonne raison : « Le champ de G165 a été sélectionné pour ce programme en raison de son taux élevé de formation d’étoiles de plus de 300 masses solaires par an, un attribut qui est en corrélation avec des taux de supernova plus élevés. » « Les premières analyses ont confirmé que ces points correspondaient à une étoile en train d’exploser, dotée de qualités rares. Tout d’abord, il s’agit d’une supernova de type Ia, une explosion d’une étoile naine blanche. Ce type de supernova est généralement appelé « bougie standard », ce qui signifie que la supernova avait une luminosité intrinsèque connue. Deuxièmement, il est à lentille gravitationnelle. « La lentille gravitationnelle est importante pour cette expérience. La lentille, constituée d’un amas de galaxies situé entre la supernova et nous, déforme la lumière de la supernova en plusieurs images. C’est similaire à la façon dont un miroir de courtoisie à trois volets présente trois images différentes d’une personne assise devant lui. Dans l’image Webb, cela a été démontré sous nos yeux que l’image du milieu était inversée par rapport aux deux autres images, un effet de « lentille » prédit par la théorie. « Pour réaliser trois images, la lumière a voyagé le long de trois chemins différents. Étant donné que chaque trajectoire avait une longueur différente et que la lumière se déplaçait à la même vitesse, la supernova a été imagée dans cette observation Webb à trois moments différents au cours de son explosion. Dans l’analogie du miroir à trois volets, il s’ensuivait un décalage dans lequel le miroir de droite représentait une personne soulevant un peigne, le miroir de gauche montrant des cheveux en train d’être peignés et le miroir du milieu montrant la personne posant le peigne. « Les images de supernova à trois volets sont spéciales : les retards temporels, la distance de la supernova et les propriétés de lentille gravitationnelle donnent une valeur pour la constante de Hubble ou H0 (prononcé H-zéro). La supernova a été nommée SN H0pe car elle donne aux astronomes l’espoir de mieux comprendre le taux d’expansion changeant de l’univers. « Dans le but d’explorer davantage SN H0pe, l’équipe PEARLS-Clusters a rédigé une proposition de temps discrétionnaire du directeur de Webb (DDT) qui a été évaluée par des experts scientifiques dans le cadre d’un examen bi-anonyme et recommandée par le Webb Science Policies Group pour les observations de DDT. En parallèle, des données ont été acquises au MMT, un télescope de 6,5 mètres situé sur le mont Hopkins, et au grand télescope binoculaire situé sur le mont Graham, tous deux situés en Arizona. En analysant les deux observations, notre équipe a pu confirmer que SN H0pe est ancrée à une galaxie d’arrière-plan, bien en arrière de l’amas, qui existait 3,5 milliards d’années après le Big Bang. SN H0pe est l’une des supernovae de type Ia les plus éloignées observées à ce jour. Un autre membre de l’équipe a effectué une autre mesure de retard en analysant l’évolution de sa lumière dispersée dans ses couleurs constitutives ou « spectre » de Webb, confirmant la nature de type Ia de SN H0pe. "Sept sous-groupes ont contribué à des modèles de lentilles décrivant la distribution de la matière 2D de l’amas de galaxies. Étant donné que la supernova de type Ia est une bougie standard, chaque modèle d’objectif a été « classé » en fonction de sa capacité à prédire les retards et les luminosités des supernova par rapport aux valeurs réelles mesurées. « Pour éviter les biais, les résultats ont été masqués par ces groupes indépendants et révélés les uns aux autres le jour et l’heure annoncés d’une « levée de l’insu en direct ». L’équipe rapporte que la valeur de la constante de Hubble est de 75,4 kilomètres par seconde par mégaparsec, plus 8,1 ou moins 5,5. [Un parsec équivaut à une distance de 3,26 années-lumière.] Ce n’est que la deuxième mesure de la constante de Hubble par cette méthode, et la première fois que l’on utilise une bougie standard. Le chercheur principal du programme PEARLS a fait remarquer : « Il s’agit de l’une des grandes découvertes de Webb, qui permet de mieux comprendre ce paramètre fondamental de notre univers. » « Les résultats de notre équipe sont percutants : la valeur constante de Hubble correspond à d’autres mesures dans l’univers local et est quelque peu en tension avec les valeurs obtenues lorsque l’univers était jeune. Les observations de Webb dans le cycle 3 amélioreront les incertitudes, permettant des contraintes plus sensibles sur H0. L’image NIRCam (Near-Infrared Camera) de l’amas de galaxies PLCK G165.7+67.0, également connu sous le nom de G165, à gauche, montre l’effet grossissant qu’un amas de premier plan peut avoir sur l’univers lointain au-delà. La région zoomée à droite montre la supernova H0pe triplement imagée (étiquetée avec des cercles pointillés blancs) en raison de la lentille gravitationnelle. La lentille, constituée d’un amas de galaxies situé entre la supernova et nous, déforme la lumière de la supernova en plusieurs images. Pour réaliser trois images, la lumière a voyagé le long de trois chemins différents. Étant donné que chaque trajectoire avait une longueur différente et que la lumière se déplaçait à la même vitesse, la supernova a été imagée dans cette observation à trois moments différents au cours de son explosion. La supernova multi-images offre aux astronomes un moyen unique de calculer une nouvelle valeur pour la constante de Hubble – la vitesse à laquelle l’univers accélère. Edited October 1 by jackbauer 2 5 7 Share this post Link to post Share on other sites
404-Not found 177 Posted October 2 Il y a 2 heures, jackbauer 2 a dit : Des chercheurs de Webb découvrent une supernova à lentille et confirment la tension de Hubble En effet, on est pas encore sorti de l'auberge avec cette histoire Si on résume, à ce jour les mesures de H0 oscillent entre 67,4 +-0.5 km/s/Mpc et 82,4 +-8 km/s/Mpc. La Nouvelle mesure (75,4 +8,1 -5,5 km/s/Mpc) confirme cette tension. 2 Share this post Link to post Share on other sites
Superfulgur 16946 Posted October 2 Il y a 10 heures, jackbauer 2 a dit : Sans doute une des plus belles (et importante) observations de Webb à ce jour ! Ca avait été fait il y a une dizaine (quinzaine ?) d'années par Hubble, pour moi, l'un des plus grands chocs "intellectuels" de ma vie d'astronome. Une observation sublimissime de perfection et de beauté. Ca m'avait d'autant marqué que j'avais vécu en live, il y a plus de 40 ans, les balbutiements de ces trucs, par un des pionniers, Jean Schneider, un visionnaire qui avait tout le temps l'air d'être "dans la Lune" et qui aurait pu être joué par Pierre Richard dans un film.. A l'époque, Jean utilisait des jeunes gonzes comme moi, des stagiaires pour faire un truc qui me semblait baroque, bizarre et étrange : il observait toutes les nuits le quasar double de la Grande Ourse (que j'ai photographié en un vibrant hommage avec le 1 mètre de Calern) pour tenter de mettre en évidence le décalage temporel entre les deux composantes. Cette première expérience fondatrice pour moi explique mon tropisme, plus tard, pour les mirages gravitationnels, dont j'ai suivi l'histoire, en marche, avec l'équipe de Bernard Fort, Yannick Mellier et bien d'autres par la suite à Toulouse et au CFHT... Ces supernovae qui explosent et éclatent comme des feux d'artifice spatio temporels sont l'une des œuvres d'art du ciel, et les astronomes, sur ce coup, leurs Giotto. S 6 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted October 4 Webb ne fait pas que de la cosmologie, il étudie aussi des objets du système solaire, comme ici Charon. https://x.com/ExploreCosmos_/status/1841694229875052944 "...Le JWST a fait une découverte importante sur Charon, la plus grande lune de Pluton. Les chercheurs ont détecté pour la première fois du dioxyde de carbone (CO2) et du peroxyde d'hydrogène (H2O2) à sa surface. Le CO2 semble former une couche superficielle au-dessus de la glace d'eau, probablement amenée à la surface par des cratères. Le peroxyde d'hydrogène, quant à lui, se forme lorsque le rayonnement solaire décompose la glace d'eau en atomes d'oxygène et d'hydrogène..." L' étude est parue dans Nature, l'article est en accès libre : https://www.nature.com/articles/s41467-024-51826-4#Fig1 2 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 15412 Posted October 4 (edited) Autre objet du syst. solaire : https://science.nasa.gov/missions/webb/nasas-webb-reveals-unusual-jets-of-volatile-gas-from-icy-centaur-29p/ (traduction automatique) Webb révèle des jets inhabituels de gaz volatils provenant de 29P/Schwassmann-Wachmann 1 Inspiré par les créatures mi-humaines, mi-chevaux qui font partie de la mythologie grecque antique, le domaine de l’astronomie a son propre type de centaures : des objets lointains en orbite autour du Soleil entre Jupiter et Neptune. Le télescope spatial James Webb a cartographié les gaz crachés par l’un de ces objets, suggérant une composition variée et fournissant de nouvelles informations sur la formation et l’évolution du système solaire. Les centaures sont d’anciens objets transneptuniens qui ont été déplacés à l’intérieur de l’orbite de Neptune par de subtiles influences gravitationnelles des planètes au cours des derniers millions d’années, et pourraient éventuellement devenir des comètes à courte période. Elles sont « hybrides » dans le sens où elles se trouvent dans une phase de transition de leur évolution orbitale : beaucoup partagent des caractéristiques avec des objets transneptuniens (provenant du réservoir froid de la ceinture de Kuiper) et des comètes à courte période, qui sont des objets fortement modifiés par des passages rapprochés répétés autour du Soleil. Étant donné que ces petits corps glacés sont dans une phase de transition orbitale, ils ont fait l’objet de diverses études alors que les scientifiques cherchaient à comprendre leur composition, les raisons de leur activité de dégazage – la perte de leurs glaces qui se trouvent sous la surface – et comment ils servent de lien entre les corps glacés primordiaux du système solaire externe et les comètes évoluées. Une équipe de scientifiques a récemment utilisé l’instrument NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph) de Webb pour obtenir des données sur Centaur 29P/Schwassmann-Wachmann 1 (29P en abrégé), un objet connu pour ses explosions très actives et quasi-périodiques. Son intensité varie toutes les six à huit semaines, ce qui en fait l’un des objets les plus actifs du système solaire externe. Ils ont découvert un nouveau jet de monoxyde de carbone (CO) et des jets de dioxyde de carbone (CO2), qui donnent de nouveaux indices sur la nature du noyau du centaure. "Les centaures peuvent être considérés comme l’un des vestiges de la formation de notre système planétaire. Parce qu’ils sont stockés à des températures très froides, ils préservent des informations sur les substances volatiles dans les premiers stades du système solaire", a déclaré Sara Faggi du Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, et de l’Université américaine à Washington, DC, auteur principal de l’étude. « Webb a vraiment ouvert la porte à une résolution et à une sensibilité qui nous ont impressionnés – lorsque nous avons vu les données pour la première fois, nous étions enthousiastes. Nous n’avions jamais rien vu de tel. Webb et les Jets Les orbites lointaines des centaures et la faiblesse qui en résulte ont empêché des observations détaillées dans le passé. Les données provenant d’observations antérieures de la longueur d’onde radio de Centaur 29P ont montré qu’un jet pointait généralement vers le Soleil (et la Terre) composé de CO. Webb a détecté ce jet de face et, grâce à son grand miroir et à ses capacités infrarouges, a également recherché avec sensibilité de nombreux autres produits chimiques, y compris l’eau (H2O) et CO2. Ce dernier est l’une des principales formes de stockage du carbone dans le système solaire. Aucune indication de vapeur d’eau n’a été détectée dans l’atmosphère de 29P, ce qui pourrait être lié aux températures extrêmement froides présentes dans ce corps. L’imagerie et les données spectrales uniques du télescope ont révélé des caractéristiques jamais vues auparavant : deux jets de CO2 émanant dans les directions nord et sud, et un autre jet de CO pointant vers le nord. Il s’agissait de la première détection définitive de CO2 dans Centaur 29P. Sur la base des données recueillies par Webb, l’équipe a créé un modèle 3D des jets pour comprendre leur orientation et leur origine. Grâce à leurs efforts de modélisation, ils ont découvert que les jets étaient émis à partir de différentes régions du noyau du centaure, même si le noyau lui-même ne peut pas être résolu par Webb. Les angles des jets suggèrent la possibilité que le noyau puisse être un agrégat d’objets distincts avec des compositions différentes ; Cependant, d’autres scénarios ne peuvent pas encore être exclus. "Le fait que Centaur 29P présente des différences aussi spectaculaires dans l’abondance de CO et de CO2 à travers sa surface suggère que le 29P peut être composé de plusieurs morceaux", a déclaré Geronimo Villanueva, co-auteur de l’étude à la NASA Goddard. "Peut-être que deux morceaux se sont réunis et ont formé ce centaure, qui est un mélange de corps très différents qui ont subi des voies de formation distinctes. Cela remet en question nos idées sur la façon dont les objets primordiaux sont créés et stockés dans la ceinture de Kuiper. Une équipe de scientifiques a utilisé les capacités spectrographiques de Webb pour recueillir des données sur Centaur 29P/Schwassmann-Wachmann 1, l’un des objets les plus actifs du système solaire externe. Les données ont révélé des caractéristiques jamais vues auparavant : deux jets de dioxyde de carbone crachant dans les directions nord et sud, et un jet de monoxyde de carbone pointant vers le nord. Edited October 4 by jackbauer 2 4 Share this post Link to post Share on other sites