Mercure 771 Posted November 10, 2022 (edited) Pour visualiser j'aime bien situer sur une carte l'endroit et l'étendue de la photo (uranometria, 260): Photo qui effectivement montre entre autres des étoiles de WLM / UGCA444, galaxie naine à 3M d'AL. Absolument magnifique. Et visible dans notre ciel d'automne, pas très loin sous Neptune et Jupiter. Je ne fais pas de photo, il y a des pointures hyperspécialisées dans ce domaine précis, mais sinon cela me tenterait Précision, sur la photo du JWST le nord est à gauche et l'est en haut Edited November 10, 2022 by Mercure 5 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6301 Posted November 11, 2022 Il y a 17 heures, Mercure a dit : Pour visualiser j'aime bien situer sur une carte l'endroit et l'étendue de la photo Dans une autre perspective, pour mieux comprendre ce que nous pouvons voir dans l'image de WLM par le JWST : https://webbtelescope.org/contents/media/videos/01GH1WV11D7J5KPTT50ZQQ5TBA 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
Bluedob 37 Posted November 14, 2022 Le 10/11/2022 à 18:45, Mercure a dit : Et visible dans notre ciel d'automne, pas très loin sous Neptune et Jupiter. Je ne fais pas de photo, il y a des pointures hyperspécialisées dans ce domaine précis, mais sinon cela me tenterait C'est observable au 300mm sous un bon ciel sinon Pas de details, vu sa structure, mais c'est identifiable 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6301 Posted November 16, 2022 (edited) Mise à jour pour l'atténuation des impacts de micrométéoroïdes sur le JWST : https://blogs.nasa.gov/webb/2022/11/15/nasa-webb-micrometeoroid-mitigation-update/ De Thaddée Cesari. Posté sur15 novembre 2022 Les frappes de micrométéoroïdes sont un aspect inévitable de l'exploitation de tout vaisseau spatial. Le télescope spatial James Webb de la NASA a été conçu pour résister au bombardement continu de ces particules de poussière se déplaçant à des vitesses extrêmes, afin de continuer à produire une science révolutionnaire à long terme. "Nous avons subi 14 impacts de micrométéoroïdes mesurables sur notre miroir principal, en moyenne un à deux par mois, comme nous l'avions prévu. Les erreurs optiques résultantes de toutes, sauf une, étaient bien en deçà de ce que nous avions estimé lors de la construction de l'observatoire », déclare Mike Menzel, ingénieur en chef des systèmes de mission Webb au Goddard Space Flight Center. « L'un des impacts était supérieur à nos prévisions et à nos modèles cependant, même après cet événement, nos performances optiques sont toujours deux fois supérieures à nos exigences initiales d'avant lancement. Pour s'assurer que toutes les parties de l'observatoire continuent de performer au mieux, la NASA a réuni un groupe de travail d'experts en optique et en micrométéoroïdes de l'équipe Webb de Goddard, du fabricant de miroirs du télescope, du Space Telescope Science Institute et du Bureau de l'environnement des météoroïdes au Centre de vol spatial de Huntsville. Après une analyse approfondie, l'équipe a conclu que l'impact à haute énergie observé en mai était un événement statistiquement rare, à la fois en termes d'énergie et en frappant un emplacement particulièrement sensible du miroir principal. Afin de minimiser les impacts futurs de cette ampleur, l'équipe a décidé que les futures observations seront planifiées pour faire face à ce qui est désormais appelé "zone d'évitement des micrométéoroïdes". "Les micrométéoroïdes qui frappent de face le miroir (se déplaçant dans la direction opposée au déplacement du télescope) ont deux fois la vitesse relative avec quatre fois l'énergie cinétique, donc éviter cette orientation lorsque cela est possible aidera à prolonger les performances optiques remarquables du JWST pendant des décennies", affirme Lee Feinberg responsable des éléments du télescope optique Webb. Cela ne signifie pas que ces zones du ciel ne peuvent pas être observées, mais seulement que les observations de celles-ci seront effectuées de manière plus sécurisée, à un moment différent de l'année lorsque le Webb se trouve à un endroit différent de son orbite. Les observations critiques dans le temps, telles que les cibles du système solaire, seront toujours effectuées dans la zone d'évitement des micrométéoroïdes. Cet ajustement de la programmation des observations du JWST aura un avantage statistique à long terme sur ce danger. L'équipe appliquera aux observations cette zone d'évitement des micrométéoroïdes à partir de la deuxième année scientifique du Webb, ou "Cycle 2". Plus d'informations et de conseils pour le cycle 2 sont disponibles sur JWST Observer News . Edited November 16, 2022 by Huitzilopochtli 3 2 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 12485 Posted November 16, 2022 https://esawebb.org/news/weic2219/ (traduction automatique) Le télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA a révélé les caractéristiques autrefois cachées de la protoétoile dans le nuage noir L1527 avec sa caméra proche infrarouge (NIRCam), donnant un aperçu de la formation d’une nouvelle étoile. Ces nuages flamboyants dans la région de formation d’étoiles du Taureau ne sont visibles qu’en lumière infrarouge, ce qui en fait une cible idéale pour Webb. La protoétoile elle-même est cachée à la vue dans le « cou » de cette forme de sablier. Un disque protoplanétaire sur bord est vu comme une ligne sombre au milieu du cou. La lumière de la protoétoile fuit au-dessus et au-dessous de ce disque, éclairant les cavités dans le gaz et la poussière environnants. Les caractéristiques les plus répandues de la région, les nuages bleus et oranges, dessinent des cavités créées lorsque la matière s’éloigne de la protoétoile et entre en collision avec la matière environnante. Les couleurs elles-mêmes sont dues à des couches de poussière entre Webb et les nuages. Les zones bleues sont celles où la poussière est la plus mince. Plus la couche de poussière est épaisse, moins la lumière bleue peut s’échapper, créant des poches d’orange. Webb révèle également des filaments d’hydrogène moléculaire qui ont été choqués lorsque la protoétoile éjecte de la matière. Les chocs et les turbulences inhibent la formation de nouvelles étoiles, qui autrement se formeraient dans tout le nuage. En conséquence, la protoétoile domine l’espace, prenant une grande partie de la matière pour elle-même. Malgré le chaos causé par L1527, il n’a qu’environ 100 000 ans – un corps relativement jeune. Compte tenu de son âge et de sa luminosité en lumière infrarouge lointaine, L1527 est considérée comme une protoétoile de classe 0, le premier stade de la formation des étoiles. Des protoétoiles comme celles-ci, qui sont encore enfermées dans un nuage sombre de poussière et de gaz, ont un long chemin à parcourir avant de devenir des étoiles à part entière. L1527 ne génère pas encore sa propre énergie par la fusion nucléaire de l’hydrogène, une caractéristique essentielle des étoiles. Sa forme, bien que principalement sphérique, est également instable, prenant la forme d’un petit amas de gaz chaud et gonflé quelque part entre 20% et 40% de la masse de notre Soleil. Au fur et à mesure qu’une protoétoile continue de prendre de la masse, son noyau se comprime progressivement et se rapproche de la fusion nucléaire stable. La scène montrée dans cette image révèle que L1527 fait exactement cela. Le nuage moléculaire environnant est composé de poussière dense et de gaz qui sont aspirés vers le centre, où réside la protoétoile. Au fur et à mesure que le matériau tombe, il tourne en spirale autour du centre. Cela crée un disque dense de matière, connu sous le nom de disque d’accrétion, qui alimente la protoétoile. Au fur et à mesure qu’il gagne de la masse et se comprime davantage, la température de son cœur augmente, atteignant finalement le seuil de début de la fusion nucléaire. Le disque, vu sur l’image comme une bande sombre devant le centre lumineux, est à peu près de la taille de notre système solaire. Compte tenu de la densité, il n’est pas inhabituel qu’une grande partie de ce matériau s’agglutine – les débuts des planètes. En fin de compte, cette vue de L1527 offre une fenêtre sur ce à quoi ressemblaient notre Soleil et notre système solaire à leurs débuts. 5 6 Share this post Link to post Share on other sites
symaski62 1332 Posted November 17, 2022 https://esawebb.org/videos/weic2219b/ L1527 3 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
FAP 11 Posted November 17, 2022 Il y a 12 heures, jackbauer 2 a dit : Au fur et à mesure que le matériau tombe, il tourne en spirale autour du centre. Sait on comment est initiée la rotation et ce qui détermine le sens de rotation ? Share this post Link to post Share on other sites
Diziet Sma 1968 Posted November 17, 2022 Kepler 442 b , future cible du JWST ? https://trustmyscience.com/ancien-astronaute-suggere-orienter-james-webb-sur-planete-specifique-vie-extraterrestre/ 2 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 12485 Posted November 18, 2022 Traduction automatique : https://esawebb.org/news/weic2220/ Webb lève le rideau sur les premières galaxies de l’Univers La vision infrarouge du télescope explore la dernière frontière Le puissant télescope spatial NASA/ESA/CSA James Webb a découvert un « pays inconnu » étonnamment riche de galaxies primitives qui a été largement caché jusqu’à présent. Quelques jours après le début officiel des opérations scientifiques, le télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA a propulsé des astronomes dans un royaume de galaxies primitives, auparavant cachées hors de portée de tous les autres télescopes. Webb dévoile maintenant un univers très riche où les premières galaxies en formation semblent remarquablement différentes des galaxies matures vues autour de nous aujourd’hui. Les chercheurs ont découvert deux galaxies exceptionnellement brillantes qui existaient environ 300 et 400 millions d’années après le Big Bang. Leur extrême luminosité est déroutante pour les astronomes. Les jeunes galaxies transforment le gaz en étoiles aussi vite qu’elles le peuvent et elles semblent compactées en formes sphériques ou de disques beaucoup plus petites que notre galaxie de la Voie lactée. Le début de la naissance stellaire pourrait avoir eu lieu seulement 100 millions d’années après le Big Bang, qui s’est produit il y a 13,8 milliards d’années. « Tout ce que nous voyons est nouveau. Webb nous montre qu’il existe un univers très riche au-delà de ce que nous imaginions », a déclaré Tommaso Treu de l’Université de Californie à Los Angeles, co-chercheur sur l’un des programmes Webb. « Une fois de plus, l’Univers nous a surpris. Ces premières galaxies sont très inhabituelles à bien des égards. Les résultats proviennent du programme scientifique GLASS-JWST Early Release de Webb (Grism Lens-Amplified Survey from Space) et du Cosmic Evolution Early Release Science Survey (CEERS). Deux articles de recherche, dirigés par Marco Castellano de l’Institut national d’astrophysique de Rome, en Italie, et Rohan Naidu du Centre d’astrophysique | Harvard & Smithsonian et le Massachusetts Institute of Technology à Cambridge, Massachusetts ont été publiés dans l’Astrophysical Journal Letters. En seulement quatre jours d’analyse, les chercheurs ont trouvé deux galaxies exceptionnellement brillantes dans les images GLASS-JWST. Ces galaxies existaient environ 450 et 350 millions d’années après le Big Bang (avec des décalages vers le rouge d’environ 10,5 et 12,5, respectivement), ce que les futures mesures spectroscopiques avec Webb aideront à confirmer. « Avec Webb, nous avons été étonnés de trouver la lumière stellaire la plus lointaine que quiconque ait jamais vue, quelques jours seulement après que Webb ait publié ses premières données », a déclaré Rohan Naidu de la galaxie GLASS plus lointaine, appelée GLASS-z12, qui remonterait à 350 millions d’années après le Big Bang. Le précédent détenteur du record est la galaxie GN-z11, qui existait 400 millions d’années après le Big Bang (redshift 11.1), et identifiée en 2016 par Hubble et l’observatoire Keck dans des programmes de ciel profond. « Sur la base de toutes les prédictions, nous avons pensé que nous devions rechercher un volume beaucoup plus grand d’espace pour trouver de telles galaxies », a déclaré Castellano. « Ces observations ne font que vous faire exploser la tête. C’est un tout nouveau chapitre de l’astronomie. C’est comme une fouille archéologique, quand soudainement vous trouvez une ville perdue ou quelque chose que vous ne connaissiez pas. C’est tout simplement stupéfiant », a ajouté Paola Santini, quatrième auteur de l’article GLASS-JWST de Castellano et al. « Alors que les distances de ces sources précoces doivent encore être confirmées par spectroscopie, leurs luminosités extrêmes sont un véritable casse-tête, remettant en question notre compréhension de la formation des galaxies », a noté Pascal Oesch de l’Université de Genève en Suisse. Les observations de Webb poussent les astronomes vers un consensus selon lequel un nombre inhabituel de galaxies dans l’Univers primordial étaient beaucoup plus brillantes que prévu. Cela permettra à Webb de trouver plus facilement encore plus de galaxies précoces dans les relevés ultérieurs du ciel profond, disent les chercheurs. « Nous avons trouvé quelque chose d’incroyablement fascinant. Ces galaxies auraient dû commencer à se rassembler peut-être seulement 100 millions d’années après le Big Bang. Personne ne s’attendait à ce que l’âge des ténèbres se termine si tôt », a déclaré Garth Illingworth de l’Université de Californie à Santa Cruz. L’Univers primitif n’aurait été qu’un centième de son âge actuel. C’est un laps de temps dans le cosmos en évolution vieux de 13,8 milliards d’années. Erica Nelson, membre de l’équipe Naidu / Oesch de l’Université du Colorado, a noté que « notre équipe a été frappée par la capacité de mesurer les formes de ces premières galaxies; leurs disques calmes et ordonnés remettent en question notre compréhension de la façon dont les premières galaxies se sont formées dans l’Univers primitif surpeuplé et chaotique. Cette découverte remarquable de disques compacts à une époque aussi ancienne n’a été possible que parce que les images de Webb sont beaucoup plus nettes, en lumière infrarouge, que celles de Hubble. « Ces galaxies sont très différentes de la Voie lactée ou d’autres grandes galaxies que nous voyons autour de nous aujourd’hui », a déclaré Treu. Illingworth a souligné que les deux galaxies brillantes trouvées par ces équipes ont beaucoup de lumière. Il a dit qu’une option est qu’elles auraient pu être très massives, avec beaucoup d’étoiles de faible masse, comme les galaxies ultérieures. Alternativement, elles pourraient être beaucoup moins massives, composées de beaucoup moins d’étoiles extraordinairement brillantes, connues sous le nom d’étoiles de population III. Longtemps théorisées, elles seraient les premières étoiles jamais nées, flamboyantes à des températures caniculaires et composées uniquement d’hydrogène et d’hélium primordiaux; Ce n’est que plus tard que les étoiles ont cuit des éléments plus lourds dans leurs fours à fusion nucléaire. Aucune étoile primordiale aussi chaude n’est vue dans l’Univers local. En effet, la source la plus éloignée est très compacte, et ses couleurs semblent indiquer que sa population stellaire est particulièrement dépourvue d’éléments lourds et pourrait même contenir quelques étoiles de population III. Seul les spectres Webb le diront », a déclaré Adriano Fontana, deuxième auteur de l’article de Castellano et al. et membre de l’équipe GLASS-JWST. Les estimations actuelles de la distance de Webb à ces deux galaxies sont basées sur la mesure de leurs couleurs infrarouges. Finalement, des mesures spectroscopiques de suivi montrant comment la lumière a été étirée dans l’Univers en expansion fourniront une vérification indépendante de ces mesures cosmiques. 5 3 3 Share this post Link to post Share on other sites
Kirth 4118 Posted November 18, 2022 Le 17/11/2022 à 10:38, FAP a dit : Sait on comment est initiée la rotation et ce qui détermine le sens de rotation ? Le nuage de gaz et de poussière à l'origine d'un système stellaire n'a en général pas de mouvement de rotation clairement défini. chaque molécule bouge lentement. Cela dit le moment cinétique global résultant n'est pas nul, c'est statistiquement impossible. La contraction gravitationnelle du nuage, en plus de créer un échauffement, fait augmenter la vitesse de rotation par conservation de ce moment cinétique faible mais non nul, à la manière du patineur artistique qui accélère sa rotation en repliant les bras. De la même manière, la matière se rapprochant du centre du nuage voit sa vitesse de rotation augmenter pour que le moment cinétique soit conservé. 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6301 Posted November 18, 2022 En relation (indirecte) avec le dernier post de Jack' : Un proto-amas de galaxies découvert dans la première image profonde du JWST https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2022/11/un-proto-amas-de-galaxies-decouvert.html https://www.aanda.org/articles/aa/full_html/2022/11/aa44719-22/F3.html 3 Share this post Link to post Share on other sites
symaski62 1332 Posted November 22, 2022 https://arxiv.org/abs/2211.10488 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10489 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10493 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10487 WASP-39b 3 3 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 12485 Posted November 22, 2022 (edited) Il y a 6 heures, symaski62 a dit : https://arxiv.org/abs/2211.10488 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10489 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10493 WASP-39b https://arxiv.org/abs/2211.10487 WASP-39b Communiqué (enthousiaste) ; Traduction automatique : https://esawebb.org/news/weic2221/ Webb révèle une atmosphère d’exoplanète comme jamais auparavant Le télescope spatial Webb vient de réaliser une autre première : un profil moléculaire et chimique du ciel d’un monde lointain. Alors que Webb et d’autres télescopes spatiaux, y compris le télescope spatial Hubble de la NASA / ESA, ont déjà révélé des ingrédients isolés de l’atmosphère de cette planète chauffée, les nouvelles lectures fournissent un menu complet d’atomes, de molécules et même de signes de chimie active et de nuages. Les dernières données donnent également un indice de la façon dont ces nuages pourraient sembler de près : brisés plutôt que comme une couverture unique et uniforme sur la planète. Le réseau d’instruments hautement sensibles du télescope a été entraîné sur l’atmosphère de WASP-39 b, une « Saturne chaude » (une planète à peu près aussi massive que Saturne mais sur une orbite plus étroite que Mercure) en orbite autour d’une étoile à quelque 700 années-lumière. Cette exoplanète de la taille de Saturne a été l’une des premières examinées par Webb lorsqu’elle a commencé ses opérations scientifiques régulières. Les résultats ont enthousiasmé la communauté scientifique des exoplanètes. Les instruments extrêmement sensibles de Webb ont fourni un profil des constituants atmosphériques de WASP-39 b et identifié une pléthore de contenus, y compris l’eau, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, le sodium et le potassium. Les résultats sont de bon augure pour la capacité des instruments de Webb à mener le large éventail d’études sur les exoplanètes – des planètes autour d’autres étoiles – espérées par la communauté scientifique. Cela inclut de sonder les atmosphères de planètes rocheuses plus petites comme celles du système TRAPPIST-1. « Nous avons observé l’exoplanète avec plusieurs instruments qui, ensemble, couvrent une large bande du spectre infrarouge et une panoplie d’empreintes chimiques inaccessibles jusqu’au JWST », a déclaré Natalie Batalha, astronome à l’Université de Californie à Santa Cruz, qui a contribué et aidé à coordonner la nouvelle recherche. « Des données comme celles-ci changent la donne. » La série de découvertes est détaillée dans une série de cinq nouveaux articles scientifiques, dont trois sont sous presse et deux sont en cours d’examen. Parmi les révélations sans précédent figure la première détection dans l’atmosphère d’une exoplanète de dioxyde de soufre, une molécule produite à partir de réactions chimiques déclenchées par la lumière de haute énergie de l’étoile mère de la planète. Sur Terre, la couche d’ozone protectrice dans la haute atmosphère est créée de la même manière. « C’est la première fois que nous voyons des preuves concrètes de photochimie - des réactions chimiques initiées par la lumière stellaire énergétique - sur des exoplanètes », a déclaré Shang-Min Tsai, chercheur à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni et auteur principal de l’article expliquant l’origine du dioxyde de soufre dans l’atmosphère de WASP-39 b. « Je vois cela comme une perspective vraiment prometteuse pour faire progresser notre compréhension des atmosphères d’exoplanètes avec [cette mission]. » Cela a conduit à une autre première : les scientifiques appliquant des modèles informatiques de photochimie à des données qui nécessitent une telle physique pour être pleinement expliquée. Les améliorations de modélisation qui en résulteront aideront à acquérir le savoir-faire technologique nécessaire pour interpréter les signes potentiels d’habitabilité à l’avenir. « Les planètes sont sculptées et transformées en orbitant dans le bain de rayonnement de l’étoile hôte. » Dit Batalha. « Sur Terre, ces transformations permettent à la vie de prospérer. » La proximité de la planète avec son étoile hôte – huit fois plus proche que Mercure ne l’est de notre Soleil – en fait également un laboratoire pour étudier les effets du rayonnement des étoiles hôtes sur les exoplanètes. Une meilleure connaissance de la connexion étoile-planète devrait permettre de mieux comprendre comment ces processus affectent la diversité des planètes observées dans la galaxie. D’autres constituants atmosphériques détectés par le télescope Webb comprennent le sodium (Na), le potassium (K) et la vapeur d’eau (H2O), confirmant les observations précédentes des télescopes spatiaux et terrestres ainsi que la découverte d’empreintes digitales supplémentaires de l’eau, à ces longueurs d’onde plus longues, qui n’ont jamais été vues auparavant. Webb a également vu du dioxyde de carbone (CO2) à une résolution plus élevée, fournissant deux fois plus de données que celles rapportées lors de ses observations précédentes. Pendant ce temps, du monoxyde de carbone (CO) a été détecté, mais des signatures évidentes de méthane (CH4) et de sulfure d’hydrogène (H2S) étaient absentes des données Webb. Si elles sont présentes, ces molécules se produisent à des niveaux très faibles. Pour capturer ce large spectre de l’atmosphère de WASP-39 b, une équipe internationale comptant des centaines d’individus a analysé indépendamment les données de quatre des modes d’instruments finement calibrés du télescope Webb. « Nous avions prédit ce que [le télescope] nous montrerait, mais c’était plus précis, plus diversifié et plus beau que je ne le croyais », a déclaré Hannah Wakeford, astrophysicienne à l’Université de Bristol au Royaume-Uni, qui étudie les atmosphères d’exoplanètes. Avoir une telle liste complète d’ingrédients chimiques dans l’atmosphère d’une exoplanète donne également aux scientifiques un aperçu de l’abondance de différents éléments les uns par rapport aux autres, tels que les rapports carbone-oxygène ou potassium-oxygène. Cela donne à son tour un aperçu de la façon dont cette planète – et peut-être d’autres – s’est formée à partir du disque de gaz et de poussière entourant l’étoile mère dans ses jeunes années. L’inventaire chimique de WASP-39 b suggère une histoire d’écrasements et de fusions de corps plus petits appelés planétésimaux pour créer un éventuel goliath d’une planète. « L’abondance de soufre [par rapport à] l’hydrogène indique que la planète a probablement connu une accrétion significative de planétésimaux capables de fournir [ces ingrédients] à l’atmosphère », a déclaré Kazumasa Ohno, chercheur sur les exoplanètes de l’UC Santa Cruz qui a travaillé sur les données Webb. Les données indiquent également que l’oxygène est beaucoup plus abondant que le carbone dans l’atmosphère. Cela indique potentiellement que WASP-39 b s’est initialement formé loin de l’étoile centrale. En révélant avec précision les détails de l’atmosphère d’une exoplanète, les instruments du télescope Webb ont fonctionné bien au-delà des attentes des scientifiques – et promettent une nouvelle phase d’exploration de la grande variété d’exoplanètes dans la galaxie. « Nous allons être en mesure de voir la grande image des atmosphères d’exoplanètes », a déclaré Laura Flagg, chercheuse à l’Université Cornell et membre de l’équipe internationale. « C’est incroyablement excitant de savoir que tout va être réécrit. C’est l’un des meilleurs aspects du métier de scientifique. » Edited November 22, 2022 by jackbauer 2 5 1 4 Share this post Link to post Share on other sites
Diziet Sma 1968 Posted November 22, 2022 Impressionnant ! Les données collectées par les instruments de cet engin vont occuper l'actuelle génération d'astrophysiciens et au moins la prochaine. Hélas, côté grand public, la NASA va ramer pour entretenir la flamme. C'est là qu'on attend l'éducation nationale, ou au moins les initiatives des profs de physique du collège/ lycée pour faire entrer le JWST dans les classes et déclencher des vocations. 2 Share this post Link to post Share on other sites
George Black 5510 Posted November 23, 2022 (edited) Il y a 17 heures, Diziet Sma a dit : C'est là qu'on attend l'éducation nationale, ou au moins les initiatives des profs de physique du collège/ lycée pour faire entrer le JWST dans les classes et déclencher des vocations. Malheureusement, on ne déclenche que très rarement des vocations dans l'éducation nationale. La vocation est déjà là chez des élèves qui ont grandi dans un environnement social et familial qui a suscité leur ouverture au monde. Le rôle des enseignants est de veiller à ne pas étouffer cette vocation, de l'entretenir, et de la clarifier dans l'orientation des élèves. Pour les autres élèves, c'est déjà un long combat des enseignants pour leur faire comprendre à quoi sert la physique-chimie ! Parler du JSWT (par exemple) en collège ou au lycée laissera dans l'indifférence la plupart des élèves, qui prendront le prof enthousiaste pour un allumé, à l'exception des rares élèves qui ont grandi dans un environnement favorisant. On voit difficilement comment un prof de collège pourra créer des vocations avec 1H30 de physique-chimie par semaine, un programme peu ambitieux et ennuyeux, et des consignes de l'inspection générale visant à ne pas dégouter les élèves avec des exigences trop poussées, et des responsables d'établissement qui se chargent de rappeler que la physique-chimie n'a guère plus d'importance que l'EPS ou la musique. Une fois au lycée, c'est trop tard ! Le saut de niveau entre le collège et le lycée dégoute définitivement les élèves de la physique-chimie en classe de seconde, à l'exception de celles et ceux qui ont la vocation et dont la culture et les capacités de raisonnement sont plus du fait de l'environnement familial que de l'héritage du collège. En classes de première et terminale en spécialité physique-chimie, là, effectivement, on aura un public motivé et enthousiaste, mais qui aura choisi cette spécialité en fin de seconde, et les enseignants n'y seront pas pour grand chose ! Evidemment, cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, ou qu'on ne le fait pas. Mais il ne faut pas se leurrer ! En général, parler de choses comme le JSWT ne parlera qu'à un public déjà ouvert. Et c'est pour cela qu'on le fait ! Et puis, créer des vocations, c'est bien... mais pour faire quoi ? Quand j'entends des inspecteurs dire à des enseignants du secondaire qu'il faut créer des vocations parce que l'on manque de chercheurs ou d'ingénieurs, je suis juste navré devant un tel décalage face à la réalité ! Si l'état français commençait par ouvrir des postes de chercheurs et d'enseignants-chercheurs, on ne manquerait pas de chercheurs et on n'aurait pas des cohortes de docteurs en exil ou reconvertis ! Il n'y a pas besoin de créer des vocations ! Elles sont déjà là ! Il faut au contraire repérer et préserver celles et ceux qui ont la vocation ! Pour le reste, i.e. les futurs citoyens qui ne seront pas versés dans les sciences, le problème est celui d'une culture générale scientifique factuelle (et non technique) qui leur permet de comprendre le monde dans lequel ils vivent pour éviter qu'ils ne votent pour des gugusses qui leur racontent des conneries ! Pour cela, il y aurait bien l'Enseignement Scientifique actuellement en place dès la classe de première dans le tronc commun, mais en classe de première, on échoue totalement à viser cet objectif ! A moins d'arriver à se convaincre que calculer des tailles de mailles cristallines soit d'un quelconque intérêt pour un futur citoyen face à des mecs qui prétendent que des éoliennes peuvent remplacer une centrale nucléaire ! Désolé, je suis hors sujet, mais ce sujet me tient à cœur ! Edited November 23, 2022 by George Black 2 2 Share this post Link to post Share on other sites
Diziet Sma 1968 Posted November 23, 2022 (edited) il y a 23 minutes, George Black a dit : Désolé, je suis hors sujet, mais ce sujet me tient à cœur ! Pas grave George, c'est aussi mon cas. il y a 23 minutes, George Black a dit : Le saut de niveau entre le collège et le lycée dégoute définitivement les élèves de la physique-chimie en classe de seconde, à l'exception de celles et ceux qui ont la vocation et dont la culture et les capacités de raisonnement sont plus du fait de l'environnement familial que de l'héritage du collège. D'accord pour la prépondérance de l'environnement familial; Quant au gouffre qui sépare le collège et le lycée en physique-chimie, il s'explique surtout par le manque d'ambition du programme de 4 éme, comme de 3éme.Voici les grands thèmes du programme de seconde, c'est quand même pas le Pérou : Thèmes d'étude : programme 2019 Thème 1 : Constitution et transformations de la matière Constitution de la matière de l'échelle macroscopique à l'échelle microscopique A) Description et caractérisation de la matière à l'échelle macroscopique B) Modélisation de la matière à l'échelle microscopique Modélisation des transformations de la matière et transfert d'énergie A) Transformation physique B) Transformation chimique C) Transformation nucléaire Thème 2 : Mouvement et interactions Décrire un mouvement Modéliser une action sur un système Principe d'inertie Thème 3 : Ondes et signaux Émission et perception d'un son Vision et image Signaux et capteurs En revanche la progression des compétences exigées en P/C au lycée a gagné en cohérence depuis les dernières retouches, je trouve. Sais pas si t'es d'accord avec ça, George ? Edited November 23, 2022 by Diziet Sma Share this post Link to post Share on other sites
George Black 5510 Posted November 23, 2022 il y a 22 minutes, Diziet Sma a dit : Quant au gouffre qui sépare le collège et le lycée en physique-chimie, il s'explique surtout par le manque d'ambition du programme de 4 éme, comme de 3éme. Je suis totalement d'accord. Quand on compare avec ce qui était encore fait en collège il y a 20 ans, cela se passe de commentaires ! La Physique-Chimie a subit un effet de dépouillement significatif en collège avec les réformes. il y a 37 minutes, Diziet Sma a dit : les grands thèmes du programme de seconde, c'est quand même pas le Pérou Sur le principe, je le trouve plutôt bien. Si on fait abstraction des élèves qui n'ont pas suffisamment de maîtrise des bases en sortie de collège pour aborder ce programme. Justement par manque d'ambition du programme de collège comme tu le disais. il y a 39 minutes, Diziet Sma a dit : En revanche la progression des compétences exigées en P/C au lycée a gagné en cohérence depuis les dernières retouches, je trouve. Je trouve aussi. Mes seuls reproches à la réforme du lycée c'est le trop grand nombre de notions à maîtriser en terminale avant les épreuves du bac en mars (les élèves n'ont pas le temps d'acquérir une réelle maîtrise durable dans le temps), l'Enseignement Scientifique trop technique en première. Je pense également qu'il faudrait être plus ambitieux en collège et orienter les élèves dès l'entrée en seconde vers une pré-spécialisation (comme c'était le cas avant la réforme conduisant à la disparition des filières A, B, C, D, ...) Depuis des années, on a repoussé l'orientation des élèves et diminué les exigences techniques. Ce n'est pas pour rien que la première année d'université se transforme petit à petit en 4ème année de lycée... et je ne parle même pas du BTS... 1 Share this post Link to post Share on other sites
Diziet Sma 1968 Posted November 23, 2022 (edited) Il y a 6 heures, George Black a dit : Parler du JSWT (par exemple) en collège ou au lycée laissera dans l'indifférence la plupart des élèves, qui prendront le prof enthousiaste pour un allumé Tant pis, parce que c'est exactement ce genre de profs dont les jeunes et la science ont cruellement besoin. Pour reboucler avec le sujet de ce fil, rappelles-toi le sujet du bac dernier en physique, pompé sur ce site que tu dois surement bien connaitre. Je suis persuadé qu'il y a de la place pour l'astro au lycée : https://labolycee.org/metropole-2022-jour-2 Edited November 23, 2022 by Diziet Sma Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 12485 Posted November 23, 2022 Perso, j'aurais choisi une photo en rapport avec la guerre en Ukraine, mais penser à cet aperçu de l'univers par le JWST est magnifique... N.B : on est encore que fin novembre ! 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
VNA1 344 Posted November 23, 2022 il y a 27 minutes, Diziet Sma a dit : Parler du JSWT (par exemple) en collège ou au lycée laissera dans l'indifférence la plupart des élèves, qui prendront le prof enthousiaste pour un allumé Bonjour, en effet mais ce sont des images assez ésotériques demandant une compréhensions de ces immenses distances et dimensions. Pas mal d'entre nous adultes ne comprennent pas ce qu'ils regardent. De plus même nous astronomes amateurs ont de la difficulté en admirant cette incroyable magnifique violence où la vie come on la connait est impossible. En Anglais on dit un "mind game" peut être "jeux intellectuel" pour mieux comprendre se que l'on admire. J'avais visité le James Lick Observatory où l'on expliquait que la nébuleuse de l'aigle avait une densité très basse, comparé à l'air qui a une densité de 10 millions de milliards plus dense! https://astronomy.com/magazine/ask-astro/2011/05/large-scales-trick-the-eyes Cette si faible densité est impossible à reproduire, et pourtant on voit cette nébuleuse solide! (It is hard to wrap one's mind around that fact!) 2 Share this post Link to post Share on other sites
Theta Coxa 227 Posted November 23, 2022 Il y a 9 heures, George Black a dit : Pour les autres élèves, c'est déjà un long combat des enseignants pour leur faire comprendre à quoi sert la physique-chimie ! Parler du JSWT (par exemple) en collège ou au lycée laissera dans l'indifférence la plupart des élèves, qui prendront le prof enthousiaste pour un allumé, à l'exception des rares élèves qui ont grandi dans un environnement favorisant. Cette histoire de combat, j'y vois surtout un prof qui manque de succès dans sa façon de transmettre sa passion. Le prof ne doit pas être enthousiaste, surtout face à des jeunes qui pourront le prendre pour un "allumé", il doit succiter l'enthousiasme chez ses élèves. Ce n'est pas facile, mais c'est son boulot : donner le goût d'apprendre. Les explications de contexte socio-culturel, c'est laisser tomber tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un environnement favorable, c'est faire l'autruche et travailler uniquement avec ceux qui avaient dans tous les cas l'intention de le faire... OUI les instits manquent de moyens matériels, les profs en collège/lycée aussi. OUI, les programmes et les compétences à valider semblent parfois biscornus, pas ragoutants. OUI après 30 ans de carrière, le moral peut être difficile à garder. MAIS tous les sujets peuvent passionner tous les publics. C'est pas facile, mais c'est le travail de l'enseignant. Autrement, on part du principe qu'on fera le métier de nos parents, abandonner tout espoir de libre-arbitre et vivre dans un système de castes... 2 Share this post Link to post Share on other sites
VNA1 344 Posted November 23, 2022 Il y a 3 heures, jackbauer 2 a dit : Perso, j'aurais choisi une photo en rapport avec la guerre en Ukraine, Bonjour, je voudrais bien être d'accord avec toi, mais après tant de nouvelles incroyablement violentes, horribles, obscènes, inhumaines, etc. :- ( Demain c'est la Thanksgiving qui nous apporte un peu de sérénité en famille. Une fête plus importante que Noël pour au moins les adultes et sans commerce ce jour là. On peut ajouter toutes ces fusillades ici. C'est encore un autre sujet obscène. Ce ci est écrit sans polémique, mais ne pas oublier le contexte de ce magazine. Share this post Link to post Share on other sites
George Black 5510 Posted November 24, 2022 Il y a 9 heures, Theta Coxa a dit : OUI les instits manquent de moyens matériels, les profs en collège/lycée aussi. OUI, les programmes et les compétences à valider semblent parfois biscornus, pas ragoutants. OUI après 30 ans de carrière, le moral peut être difficile à garder. MAIS tous les sujets peuvent passionner tous les publics. C'est pas facile, mais c'est le travail de l'enseignant. "Oui nous avons réduit les budgets de l'hôpital, oui nous avons fermé des lits et réorganisé les services pour faire des économies, oui nous imposons aux médecins des conditions limitant les examens pour faire faire des économies à la sécurité sociale, oui après 30 ans de carrière le moral des médecins et des infirmiers peut être difficile à garder, mais tous les patients peuvent être soignés, c'est pas facile, mais c'est le travail du médecin..." A décliner pour la recherche, la filière nucléaire, et de nombreux autres secteurs ! Ton discours est celui de l'ultra libéral : "Nous vous donnons aucun moyens, nous vous imposons des règles hors sol, mais si ça ne marche pas et en mieux, c'est uniquement parce que vous y mettez de la mauvaise volonté !" Mais au-delà, excuses moi de te le dire, mais prétendre que TOUS les sujets peuvent passionner tous les publics traduit une forme de naïveté. Tout physicien et chercheur que je suis (et la science, c'est une part majeure et incontournable de ma vie, pour ne pas dire une passion parfois dévorante), il y a des sujets que je trouve chiants à en crever, et ce n'est pas faute des collègues dont j'ai pu suivre les présentations. Pire, je suis conscient que ces sujets sont fondamentaux. Mais je trouve ça chiant ! C'est comme dire : "Si tu détestes le surströmming, c'est que tu es tombé sur les mauvaises personnes qui n'ont pas su te le faire apprécier". Désolé, mais pour avoir déjà tenté d'en gouter avec des gens du cru et dans les règles de la gastronomie suédoise, ça ne passe pas. Les huitres, j'en ai déjà gouté plus d'une fois... avec différentes personnes, de différentes manières, en me disant que si tout le monde était en extase face aux huitres, c'est que j'avais loupé un truc, ben désolé, j'aime pas ! 3 Share this post Link to post Share on other sites
Pascal C03 3935 Posted November 24, 2022 (edited) Il y a 15 heures, Theta Coxa a dit : Cette histoire de combat, j'y vois surtout un prof qui manque de succès dans sa façon de transmettre sa passion. Le prof ne doit pas être enthousiaste, surtout face à des jeunes qui pourront le prendre pour un "allumé", il doit succiter l'enthousiasme chez ses élèves. C'est intéressant... et contradictoire. Les neurones miroirs, ça existe. Et si je ne suis pas enthousiaste moi même comme prof, mes étudiants n'ont aucune chance d'apprendre et de l'être, enthousiaste... Maintenant, les "gens de ce forum", et ceux d'ici qui seraient profs dans un des 10 (ou 15) meilleurs établissements de France n'ont simplement aucune idée du niveau actuel des étudiants. Je maintiens qu'un paysan de la Creuse de la fin du 19ème et ayant eu son certif d'études en sait plus que la moyenne de nos étudiants en IUT*. Enseignant également en Master 1 & 2 (pas en master recherche) pour cette année, le niveau est également à pleurer. (Le comble, c'est que tous les ans, nous envoyons à Central Nantes ou ailleurs des étudiants qui sont intrinsèquement mauvais. Ou plus prosaïquement ignares. Pourquoi sont-ils intégrés ? Parce que lesdits étudiants ont décroché une alternance (avec une entreprise) et que Central Nantes et les autres reçoivent quelques 20 kE / étudiant alternant et par an.) Je rappelle : 97% des jeunes qui passent le Bac sont reçus. Le Bac poubelle, c'est le Bac STi2d. Nous, IUT, avons l'obligation de prendre un fort % de Bac STi2d. Les IUT Cachan, Lyon Toulouse ont un tel vivier pour leur recrutement qu'ils ont peu baissé dans le niveau général et ils virent sans pitié les STi2d non performants (cad 80%) Tous les autres IUT, pour pouvoir payer leurs profs, se doivent d'avoir un public devant eux et nous acceptons désormais des étudiants dont un nombre croissant ne sait pas calculer la surface d'un cercle. C'est une longue parenthèse un peu hors sujet, je le reconnais. Vous m'excuserez... *Je complète et explique / au certif d'études. Je n'ai rien, ni contre les paysans ni la Creuse. Ma lointaine famille vivait de 7ha en Creuse. (oui 7) Mon collègue donne depuis sans doute 15 ans le même questionnaire aux étudiants en 2ème année DUT (BUT maintenant) 100 questions sur l'orthographe, syntaxe et connaissances générales histoire, actualité. Un nombre non négligeable d'étudiants ont... 5 bonnes réponses sur 100. Le pire de mon point de vue n'est pas leur ignardise quasi totale en calcul mais en histoire. De Gaulle, connais pas ; Staline, connais pas, Mao idem... Kepler, on en parle même pas, Gutenberg ? Un fromage peut être... 5 réponses bonnes sur 100. à l'inverse de mes ancêtres paysans ayant leur certif d'études, ils ne savent ni compter ou bâtir un raisonnement simple style train qui partirait à telle heure, ni écrire, ni s'inscrire dans un récit historique et social. Merci, fermez le ban. Edited November 24, 2022 by Pascal C03 4 2 1 1 Share this post Link to post Share on other sites