Huitzilopochtli 6015 Posted May 30 Merci simaski . Traduction du lien dans Twitter : Bonsoir, Le JWST détecte un énorme panache jaillissant d'Encelade https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/webb-maps-surprisingly-large-plume-jetting-from-saturn-s-moon-enceladus Un panache de vapeur d'eau provenant de la petite lune de Saturne, Encelade, s'étendant sur plus de 9 600 km presque la distance entre Los Angeles et Buenos Aires, a été détecté par des chercheurs utilisant le télescope spatial James Webb. Non seulement c'est la première fois qu'une telle émission d'eau est observée sur une distance aussi vaste, mais le JWST donne également aux scientifiques un aperçu direct, pour la première fois, de la façon dont cette émission alimente l'approvisionnement en eau de l'ensemble du système de Saturne et ses anneaux. Encelade, un monde océanique ayant environ 4% de la taille de la Terre, avec un diamètre approximatif de 500 km est sans doute l'une des cibles scientifiques les plus excitantes dans le système solaire pour l'exobiologie. Entre sa croûte extérieure glacée et son noyau rocheux se trouve un océan d'eau salée. Les cryovolcans ressemblant à des geysers crachent des jets de particules de glace, de vapeur d'eau et de matières organiques hors des crevasses marquant la surface de la lune (région polaire australe), appelées de manière informelle «rayures de tigre». Auparavant, les observatoires avaient cartographié des jets à des centaines de kilomètres de la surface de la lune, mais la sensibilité remarquable du Webb révèle cet évènement inédit. Dans cette image, le télescope spatial James Webb révèle un panache de vapeur d'eau jaillissant du pôle sud de la lune Encelade, s'étendant sur 20 fois la taille de la lune elle-même. L'encart, une image de l'orbiteur Cassini, met l'accent sur la petite taille d'Encelade dans l'image du Webb par rapport au panache d'eau. Crédits : NASA, ESA, CSA, STScI et G. Villanueva (Centre de vol spatial Goddard de la NASA). Traitement d'image : A. Pagan (STScI). "Quand je regardais les données, au début, je pensais que je devais me tromper. C'était tellement surprenant de détecter un panache d'eau de plus de 20 fois la taille de la lune », déclare l'auteur principal Geronimo Villanueva du Goddard Space Flight Center. "Le panache d'eau s'étend bien au-delà de sa zone d'origine au pôle sud." La longueur du panache n'était pas la seule caractéristique qui intriguait les chercheurs. La vitesse à laquelle la vapeur d'eau jaillit, environ 79 gallons par seconde (je compte sur vous pour faire la conversion ), est également particulièrement impressionnante. À ce rythme, vous pourriez remplir une piscine de taille olympique en quelques heures seulement. En comparaison, le faire avec un tuyau d'arrosage sur Terre prendrait plus de 2 semaines (Ouais, ça donne une idée ). L'orbiteur Cassini a passé plus d'une décennie à explorer le système saturnien, et a non seulement imagé les panaches d'Encelade pour la première fois, mais les a survolés directement et a échantillonné de quoi ils étaient constitués. Alors que la position de Cassini au sein du système saturnien a fourni des informations inestimables sur ce satellite , le point de vue unique du télescope Webb depuis le point de Lagrange 2 Soleil-Terre à un million de km de notre planète, ainsi que la remarquable sensibilité de son unité de champ intégrale de NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph ) Instrument, nous offre une nouvelle perspective. « L'orbite d'Encelade autour de Saturne est couverte relativement rapidement, à peine 33 heures. Alors qu'elle tourne autour de la géante gazeuse, les panaches d'Encelade ejectent de l'eau, laissant un halo en forme de donut dans son sillage », explique Villanueva. "Dans les observations du Webb, non seulement ce panache était énorme, mais il disperse de l'eau absolument partout." Ce donut d'eau dispersée qui est apparu, décrit comme un tore, est co-localisé avec l'anneau E, le plus extérieur et le plus large de Saturne. Les observations démontrent directement comment les panaches de vapeur d'eau alimentent le tore. En analysant ces données , les astronomes ont déterminé qu'environ 30 % de l'eau reste dans ce tore et que les 70 % restants s'échappent pour alimenter le reste du système saturnien. Dans les années à venir, le JWST servira d'outil d'observation principal pour Encelade, et ses découvertes aideront à la conception des futures missions qui chercheront à explorer son océan de subsurface, l'épaisseur de sa croûte de glace, et plus encore. Les instruments du télescope spatial James Webb de la NASA révèlent des détails sur la façon dont l'une des lunes de Saturne alimente en eau l'ensemble du système planétaire et ses anneaux. De nouvelles images de NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph) ont imagé un panache de vapeur d'eau provenant du pôle sud d'Encelade, s'étendant sur plus de 20 fois la taille de la lune elle-même. L'unité de champ intégrale(IFU) de NIRSpec a également fourni des informations sur la façon dont l'eau d'Encelade alimente le reste de l'environnement spatial . Crédits : NASA, ESA, ASC, STScI, Leah Hustak (STScI) "À l'heure actuelle, le Webb fournit un moyen unique de mesurer directement l'évolution et les changements de l'eau au fil du temps à travers l'immense panache d'Encelade, et comme nous le voyons ici, nous ferons de nouvelles découvertes et en apprendrons davantage sur la composition de l'océan sous-jacent", ajoute le co-auteur Stefanie Milam du centre Goddard. "En raison de la couverture et de la sensibilité des longueurs d'onde du Webb, et de ce que nous avons appris des missions précédentes, nous avons une nouvelle fenêtre d'opportunité devant nous." Les observations d'Encelade par le JWST ont été réalisées dans le cadre du programme d'observation en temps garanti (GTO) 1250 . L'objectif initial de ce programme est de démontrer les capacités du télescope dans un domaine scientifique particulier et de préparer le terrain pour de futures études. "Ce programme était essentiellement une preuve des performances du JWST après de nombreuses années de développement, et il est tout simplement passionnant que toute cette science soit déjà sortie d'un temps d'observation assez court", affirme Heidi Hammel, scientifique interdisciplinaire du Webb et chef du programme GTO. Les résultats de l'équipe ont récemment été acceptés pour publication dans Nature Astronomy le 17 mai, et une pré-impression est disponible ici : https://psg.gsfc.nasa.gov/apps/Enceladus_JWST.pdf 3 6 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted May 31 (edited) Salut, Sur le site de l'ESA, l'article du panache d'Encelade, publié à l'origine sur celui de la NASA, a été revu et corrigé à la sauce européenne. J'ai trouvé extrêmement amusant la traduction qui est faite du passage : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la petite lune de Saturne, Encelade, s'étendant sur plus de 9 600 km presque la distance entre Los Angeles et Buenos Aires, a été détecté..." Ce qui donne dans la nouvelle version ESA : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la lune Encelade de Saturne, (Virgule ajoutée à l'instigation de Daniel B ) s'étendant sur plus de 9600 kilomètres, suffisamment long pour s'étendre à travers le continent eurasien de l'Irlande au Japon, a été détecté..." Je dois avouer que je trouve souvent que, dans les récits de missions que fait l'Agence spatiale américaine, les hypotiposes allégoriques et néanmoins paraboliques dont elle nous gratifie à foison, ont le chic de m'agacer. Il m'arrive assez fréquemment, dans mes traductions automatiques corrigées (dite outre atlantique "interprétation textuelle robotisée à modifications humaines pour langages désynchronisés et semblable au travaux de Champollion sur les signes hiéroglyphiques de l'Egypte ancienne" ) de les supprimer purement et simplement. Pour terminer sur une note positive (tout en restant légèrement sarcastique), la transcription ESA nous fait utilement la conversion de " 79 gallons par seconde ", ce qui nous donne en unité pour nous autres, plus compréhensible, "300 litres par seconde" du flux de vapeur d'eau du panache enceladien... pareil à celui, blanc, de notre bon roi Henri IV. https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Webb/Webb_maps_surprisingly_large_plume_jetting_from_Saturn_s_moon_Enceladus Edited May 31 by Huitzilopochtli 3 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
biver 5761 Posted May 31 (edited) C'est juste une observation résolue qui s'inscrit entre celles de Cassini et Herschel il y a plus de 10ans qui avaient montré que encelade éjectait ~8x10^27 molécules d'eau par seconde (250 kg ou litre/s) pour alimenter un tore de vapeur d'eau de ~50000km de diamètre de section et englobant l'orbite d'encelade (238000 km de rayon):https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Herschel/Enceladus_rains_water_onto_Saturn Donc savoir si c'est la distance LosAngeles - Buenos-Aires ou Irlande-Japon, quand il ne s'agit que de la partie emmergée de l'iceberg... dont le diamètre total dépasse la distance Terre-Lune,.... tout est question de savoir de quelle partie du nuage de vapeur d'eau on parle ! Comme le pixel du JWST (dans l'IR) est bien plus petit que celui de Herschel, l'image du nuage de vapeur d'eau est plus résolue Nicolas Edited May 31 by biver 3 2 Share this post Link to post Share on other sites
Daniel Bourgues 1289 Posted May 31 Il y a 4 heures, Huitzilopochtli a dit : dans les récits de missions que fait l'Agence spatiale américaine, les hypotiposes allégoriques et néanmoins paraboliques dont elle nous gratifie à foison, ont le chic de m'agacer. Effectivement je me fais souvent la même réflexion, mais davantage sur l'exagération du contenu et du principe que sur la chose en elle même... car dans la plupart des publications grand public on manie allègrement des nombres en unité de distance ou de masse par exemple, qui n'ont que peu d'écho dans notre imaginaire et certains types de comparaisons ou de mise en perspective sont quelquefois les bienvenus. A titre d'exemple, il m'arrive souvent dans mes nuits astro-découverte pour des amis, de commencer par définir l'écart entre million et milliard qui ne sont que des mots assez creux pour qui n'est pas habitué à la notion de puissance pourtant très basique. Comme on jongle plus couramment avec les mots qu'avec leur signification réelle, je leur suggère de traduite cette notion avec une unité qui fait sens... en Euro par exemple, même si ça fait rêver ça reste très abstrait... mais en secondes, ça parle net... surtout si on place derrière l'idée que ce sont celles qui nous restent à vivre, ça fait sens tout de suite car approximativement, un million de secondes ne font plus que 11 jours contre 33 ans pour le milliard.... ensuite on peut parler des proportions et des distances faramineuses dont il va être question... Personnellement j'aime bien que mon imagination soit stimulée et lire des choses qui me parlent de manière concrète, c'est sans doute mon côté grand enfant, capable de m'émouvoir ou m'émerveiller de choses qui me dépassent et pour lesquelles je n 'ai de formation que rudimentaire puisque autodidacte. Mais j'admets volontiers que bien souvent l'abus de parabole sans réel intérêt me navre autant que peut m'enchanter une allégorie bien calibrée. La remarque de Nicolas tombe bien à propos pour corroborer cet abus de peu d'utilité dans le cas présent, et sans même parler de sa pertinence, la traduction "ESAcienne" ne convainc pas vraiment car elle n'est pas non plus formulée de manière très rigoureuse... Il y a 5 heures, Huitzilopochtli a dit : dans la nouvelle version ESA : " Un panache de vapeur d'eau provenant de la lune Encelade de Saturne s'étendant sur plus de 9600 kilomètres, suffisamment long pour s'étendre à travers le continent eurasien de l'Irlande au Japon, a été détecté..." Personnellement j'aurais bien vu l'ajout d'une virgule après "Saturne" afin de lever toute ambiguïté possible sur le propos... n'oublions pas que la figure de style hypotypose s'adresse essentiellement à des néophytes qui n'ont pas nécessairement en tête la mesure des astres en question. 3 1 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted May 31 il y a 46 minutes, Daniel Bourgues a dit : Personnellement j'aime bien que mon imagination soit stimulée et lire des choses qui me parlent de manière concrète, c'est sans doute mon côté grand enfant, capable de m'émouvoir ou m'émerveiller de choses qui me dépassent et pour lesquelles je n 'ai de formation que rudimentaire puisque autodidacte. Mais j'admets volontiers que bien souvent l'abus de parabole sans réel intérêt me navre autant que peut m'enchanter une allégorie bien calibrée. En l'occurrence, les comparaisons par distances géographiques utilisées ne parlerons vraiment qu'à ceux qui les auront couvertes à pied. Et le mien, historique, en fin de post, ne fût point déclamer après que le Roi ait englouti une marmite de cassoulet, comme l'affirmait ironiquement un survivant de la bataille d'Ivry. 1 1 Share this post Link to post Share on other sites
symaski62 1254 Posted May 31 https://exoplanets.nasa.gov/news/1760/discovery-alert-webb-maps-and-finds-traces-of-water-in-an-ultra-hot-gas-giants-atmosphere/?utm_source=TWITTER&utm_medium=NASAWebb&utm_campaign=NASASocial&linkId=217479251 WASP-18 b trouve des traces d'eau dans l'atmosphère d'une géante gazeuse ultra-chaude 5 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 2 Bonsoir, Du panache "enceladien" dont il est question un peu plus haut, les explications détaillées du Doc Eric Simon : https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/06/le-panache-deau-de-encelade-analyse-par.html 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
symaski62 1254 Posted June 2 https://esawebb.org/images/potm2305a/ https://esawebb.org/images/potm2305b/ https://esawebb.org/images/potm2305c/ https://esawebb.org/images/potm2305d/ https://esawebb.org/images/potm2305e/ NGC 5068 6 1 Share this post Link to post Share on other sites
VNA1 335 Posted June 5 Le 6/2/2023 à 08:16, Huitzilopochtli a dit : Du panache "enceladien" dont il est question un peu plus haut, les explications détaillées du Doc Eric Simon : Bonjour, du panache? Le voila d''un de vos compatriote: Sa rendition est tout demême très valable au moins dans le sense artique, https://apod.nasa.gov/apod/ap230604.html Share this post Link to post Share on other sites
biver 5761 Posted June 5 Le 02/06/2023 à 17:16, Huitzilopochtli a dit : les explications détaillées du Doc Eric Simon : +- exact, le tore de vapeur d'eau c'est quand même Herschel qui l'a découvert en 2009 (avec d'autres observations qui je crois n'ont pas été publiées) en le cartographiant et démontrant qu'il faisait le tour de la planète avec une densité relativement uniforme (je l'ai aussi observé avec le satellite Odin en 2011) Je ne crois pas que le JWST ait cartographié tout le tore sur les 500000 km autour de Saturne. Désolé d'être rabat-joie, mais je dirais que cette observation c'est surtout du buzz avec une belle image du nuage de vapeur d'eau autour d'encelade, qui fait le lien d'échelle entre les images Cassini et Herschel, mais scientifiquement, rien de nouveau puisqu'ils n'ont détecté aucune nouvelle molécule... et trouvent les mêmes résultats qu'il y a 14 ans - au moins cela montre la persistence du phénomène! Nicolas 4 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 5 Bonjour, Pour l'historique de la découverte du tore, on ne peut être qu'entièrement d'accord et, effectivement ces passages dans l'article du Doc imposaient la remarque que tu fais : " ... ils ont pu cartographier (avec le JWST) la distribution de l'eau dégazée, comparer le niveau d'activité à celui déterminé par Cassini, et établir un lien direct entre le panache et le nuage de matière étendu qui s'est accumulé sur l'orbite de Encelade au cours de plusieurs orbites." "Villanueva et ses collaborateurs montrent que cette eau qui s'échappe de Encelade forme un vaste tore autour de Saturne, qui suit l'orbite du petit satellite. Encelade se révèle être la principale source d'eau du système saturnien, selon les chercheurs. " Cependant le simple fait de constater que l'éjection de vapeur d'eau d'Encelade demeure stable sur plus de dix ans n'est pas complètement sans intérêt. La confirmation d'anciennes mesures par un nouvel instrument les consolident et pourrait donner éventuellement des infos sur leurs variations dans le temps. Mais il est vrai que nous avons l'habitude de voir souvent les Américains occulter les résultats des autres et d'amplifier leur propre mérite. 4 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 11867 Posted June 5 Publication d'une nouvelle image : https://webbtelescope.org/contents/media/images/2023/127/01H1Q1CGJD51CDJTK2NHJWD06M?news=true Cette image infrarouge du télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA a été prise pour le programme JWST Advanced Deep Extragalactic Survey, ou JADES. Il montre une partie d’une zone du ciel connue sous le nom de GOODS-South, qui a été bien étudiée par le télescope spatial Hubble et d’autres observatoires. Plus de 45 000 galaxies sont visibles ici. En utilisant ces données et d’autres, l’équipe JADES a découvert des centaines de galaxies qui existaient lorsque l’univers avait moins de 600 millions d’années. Le nombre de ces galaxies était bien au-delà des prédictions des observations faites avant le lancement de Webb. L’équipe a également identifié des galaxies qui existaient à une époque connue sous le nom d’époque de réionisation, lorsque l’univers subissait une transformation d’opaque à transparente. Beaucoup de ces galaxies ont montré des signatures de raies d’émission exceptionnellement fortes en raison de la création de multitudes d’étoiles chaudes et massives. Dans cette image, le bleu, le vert et le rouge ont été attribués aux données NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb à 0,9, 1,15 et 1,5 microns; 2,0, 2,77 et 3,55 microns; et 3,56, 4,1 et 4,44 microns (F090W, F115W et F150W; F200W, F277W et F335M; et F356W, F410M et F444W), respectivement. 6 2 5 Share this post Link to post Share on other sites
Mercure 714 Posted June 5 La full: https://stsci-opo.org/STScI-01H1Q2DKR7FRQAMDGBGCDAMSPX.png Elle fait très mal... 4 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 11867 Posted June 6 (edited) Il y a 2 heures, Mercure a dit : La full: https://stsci-opo.org/STScI-01H1Q2DKR7FRQAMDGBGCDAMSPX.png Elle fait très mal... A savourer comme un tableau de maitre ! Quelques captures : Edited June 6 by jackbauer 2 6 2 2 Share this post Link to post Share on other sites
jmco 72 Posted June 6 Il y a 14 heures, jackbauer 2 a dit : L’équipe a également identifié des galaxies qui existaient à une époque connue sous le nom d’époque de réionisation, lorsque l’univers subissait une transformation d’opaque à transparente Bonjour, D'abord merci aux contributeurs de ce fil passionnant et superbement documenté, avec "jack" bien sûr au premier chef Juste une remarque sur le propos cité : sauf erreur, l'Univers est transparent depuis l'émission du rayonnement fossile; mais dans un premiers temps, celui des "ages sombres" il n'y a pas d'objets lumineux individualisés (étoiles illuminant par diffusion et réflexion les éventuelles galaxies de cette époque); donc l'Univers est transparent, mais sombre (au rayonnement thermique près d'ensemble décalé par le redshift) Et c'est ensuite lorsque les premières étoiles s'allument que l'on peut voir ces premiers objets apparaître dans un Univers qui est transparent depuis longtemps En fait ce que JWST nous révèle en allant chercher et trouver les premiers objets dans un infrarouge plus lointain que les précédents instruments, donc à des redshits plus grands, c'est que la réionisation a commencé plus tôt que ce qu'on observait jusqu'alors; on s'approche donc de la "naissance" des premières galaxies et étoiles, ce qui était bien un des objectifs majeurs de cet instrument 2 2 Share this post Link to post Share on other sites
symaski62 1254 Posted June 6 Il y a 10 heures, Mercure a dit : La full: https://stsci-opo.org/STScI-01H1Q2DKR7FRQAMDGBGCDAMSPX.png Elle fait très mal... rouge points 3 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 11867 Posted June 6 (edited) Un papier vient de sortir sur arXiv concernant le programme JADES : Overview of the JWST Advanced Deep Extragalactic Survey (JADES)https://arxiv.org/pdf/2306.02465.pdf 3 captures extraites du document ; La 1ère est un comparatif Hubble/Webb : une petite partie du célèbre Hubble Ultra Deep Field avec à gauche la version de Hubble, 65 heures de pose et à droite celle de Webb avec seulement 10 heures... Edited June 6 by jackbauer 2 6 1 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 11867 Posted June 6 (edited) Quand la beauté et la science ne font qu'un... Sur cette photo, deux galaxies. La 1ère est au centre, sa distance est estimée à 3 milliards d'a.l La 2ème est juste derrière, mais à 12 milliards d'a.l , et son image vient s'enrouler autour de la 1ère... C'est l'effet bien connu des lentilles gravitationnelles, qui permet aux astronomes d'analyser la chimie qui s'y produit. Les molécules organiques sont en orange : Traduction automatique :https://today.tamu.edu/2023/06/05/webb-telescope-detects-universes-most-distant-organic-molecules/ Le télescope Webb détecte les molécules organiques les plus lointaines de l’univers L’astronome Justin Spilker et ses collaborateurs ont découvert des molécules organiques complexes dans une galaxie située à plus de 12 milliards d’années-lumière de la Terre. Une équipe internationale d’astronomes a détecté des molécules organiques complexes dans la galaxie la plus lointaine à ce jour à l’aide du télescope spatial James Webb de la NASA. La découverte des molécules, qui sont familières sur Terre dans la fumée, la suie et le smog, démontre la puissance de Webb pour aider à comprendre la chimie complexe qui va de pair avec la naissance de nouvelles étoiles, même dans les premières périodes de l’histoire de l’univers. Au moins pour les galaxies, les nouvelles découvertes jettent le doute sur le vieil adage selon lequel là où il y a de la fumée, il y a du feu. À l’aide du télescope Webb, l’astronome Justin Spilker de la Texas A & M University et ses collaborateurs ont trouvé les molécules organiques dans une galaxie située à plus de 12 milliards d’années-lumière. En raison de sa distance extrême, la lumière détectée par les astronomes a commencé son voyage alors que l’univers avait moins de 1,5 milliard d’années, soit environ 10% de son âge actuel. La galaxie a été découverte pour la première fois par le télescope du pôle Sud de la National Science Foundation en 2013 et a depuis été étudiée par de nombreux observatoires, dont le radiotélescope ALMA et le télescope spatial Hubble. Spilker note que la découverte, rapportée cette semaine dans la revue Nature, a été rendue possible grâce aux pouvoirs combinés de Webb et du destin, avec un peu d’aide d’un phénomène appelé lentille gravitationnelle. La lentille, prédite à l’origine par la théorie de la relativité d’Albert Einstein, se produit lorsque deux galaxies sont presque parfaitement alignées de notre point de vue sur Terre. La lumière de la galaxie d’arrière-plan est étirée et amplifiée par la galaxie de premier plan en une forme d’anneau, connue sous le nom d’anneau d’Einstein. « En combinant les capacités étonnantes de Webb avec une » loupe cosmique « naturelle, nous avons pu voir encore plus de détails que nous ne le pourrions autrement », a déclaré Spilker, professeur adjoint au département de physique et d’astronomie Texas A & M et membre de l’Institut George P. et Cynthia Woods Mitchell pour la physique fondamentale et l’astronomie. . « Ce niveau de grossissement est en fait ce qui nous a rendus intéressés à regarder cette galaxie avec Webb en premier lieu, car il nous permet vraiment de voir tous les détails riches de ce qui constitue une galaxie dans l’univers primitif que nous ne pourrions jamais faire autrement. » Les données de Webb ont trouvé la signature révélatrice de grosses molécules organiques semblables au smog et à la fumée – des éléments constitutifs des mêmes émissions d’hydrocarbures cancérigènes sur Terre qui sont des contributeurs clés à la pollution atmosphérique. Cependant, Spilker dit que les implications des signaux de fumée galactiques sont beaucoup moins désastreuses pour leurs écosystèmes cosmiques. « Ces grosses molécules sont en fait assez courantes dans l’espace », a expliqué Spilker. « Les astronomes pensaient qu’ils étaient un bon signe que de nouvelles étoiles se formaient. Partout où vous avez vu ces molécules, les bébés étoiles étaient également là. » Les nouveaux résultats de Webb montrent que cette idée pourrait ne pas sonner exactement vrai dans l’univers primordial, selon Spilker. « Grâce aux images haute définition de Webb, nous avons trouvé beaucoup de régions avec de la fumée mais pas de formation d’étoiles, et d’autres avec de nouvelles étoiles se formant mais pas de fumée », a ajouté Spilker. Kedar Phadke, étudiant diplômé de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, qui a dirigé le développement technique des observations Webb de l’équipe, a noté que les astronomes utilisent Webb pour établir des connexions à travers l’immensité de l’espace avec un potentiel sans précédent. « Des découvertes comme celle-ci sont précisément ce pour quoi Webb a été construit: comprendre les premiers stades de l’univers de manière nouvelle et passionnante », a déclaré Phadke. C’est incroyable que nous puissions identifier des molécules à des milliards d’années-lumière que nous connaissons ici sur Terre, même si elles apparaissent d’une manière que nous n’aimons pas, comme le smog et la fumée. C’est aussi une déclaration puissante sur les capacités étonnantes de Webb que nous n’avons jamais eues auparavant. » La direction de l’équipe comprend également l’astronome du Goddard Space Flight Center de la NASA, Jane Rigby, le professeur Joaquin Vieira de l’Université de l’Illinois et des dizaines d’astronomes du monde entier. Cette découverte est la première détection par Webb de molécules complexes dans l’univers primitif – un moment marquant que Spilker considère comme un début plutôt qu’une fin. L'article paru dans Nature n'est pas en accès libre :https://www.nature.com/articles/s41586-023-05998-6 Spatial variations in aromatic hydrocarbon emission in a dust-rich galaxy L'équipe a d'autres candidates sous la main : https://aas.org/sites/default/files/2023-06/AAS242_Mon1_JaneRigby.pdf Edited June 6 by jackbauer 2 3 4 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 11867 Posted June 12 (edited) Nouveau communiqué de la NASA, avec en prime une nouvelle image de rêve des flots de galaxies... https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/nasa-s-webb-proves-galaxies-transformed-the-early-universe Webb prouve que les galaxies ont transformé l’univers primitif En analysant de nouvelles observations du télescope spatial James Webb de la NASA, une équipe dirigée par Simon Lilly de l’ETH Zürich en Suisse a trouvé des preuves que les galaxies qui existaient 900 millions d’années après le Big Bang ionisaient le gaz qui les entourait, le rendant transparent. Ils ont également utilisé Webb pour mesurer avec précision le gaz autour des galaxies, identifiant que les « bulles » de gaz ionisé ont un rayon de 2 millions d’années-lumière autour des minuscules galaxies. Au cours des cent millions d’années suivantes, les bulles sont devenues de plus en plus grandes, fusionnant finalement et rendant l’univers entier transparent. Le télescope spatial James Webb de la NASA a renvoyé des images extraordinairement détaillées dans le proche infrarouge de galaxies qui existaient lorsque l’univers n’avait que 900 millions d’années, y compris des structures jamais vues auparavant. Ces galaxies lointaines sont grumeleuses, souvent allongées, et forment activement des étoiles.(ci-dessous) L'image en full fait 127 MB, j'en ai fait quelques captures ; La 1ère est centrée sur sur le quasar Légende de ce champs de galaxies : Il y a plus de 20 000 galaxies dans ce champ. Cette vue du télescope spatial James Webb se trouve entre les constellations des Poissons et d’Andromède. Les chercheurs utilisant Webb ont fixé leurs observations sur le quasar J0100 + 2802, un trou noir supermassif actif qui agit comme une balise. Il est au centre de l’image ci-dessus, et apparaît minuscule et rose avec six pointes de diffraction proéminentes. Le quasar est si lumineux qu’il agit comme une lampe de poche, illuminant le gaz entre lui et le télescope. L’équipe a analysé 117 galaxies qui existaient toutes environ 900 millions d’années après le Big Bang – en se concentrant sur 59 qui se trouvent devant le quasar. Les chercheurs ont pu étudier non seulement les galaxies elles-mêmes, mais aussi le gaz illuminé qui les entoure. Ces galaxies existaient juste avant la fin de l’ère de la réionisation, lorsque l’univers contenait un patchwork de gaz – certains opaques et d’autres transparents (ou ionisés). « Lorsque nous regardons en arrière dans les dents de la réionisation, nous voyons un changement très net », a expliqué Simon Lilly de l’ETH Zürich en Suisse, qui dirige cette équipe de chercheurs. « Les galaxies, qui sont composées de milliards d’étoiles, ionisent le gaz qui les entoure, le transformant efficacement en gaz transparent. » Les chercheurs ont longtemps cherché des preuves pour expliquer ce qui s’est passé pendant cette période, lorsque l’univers a connu des changements spectaculaires. Après le Big Bang, le gaz dans l’univers était incroyablement chaud et dense. Pendant des centaines de millions d’années, le gaz s’est refroidi. Ensuite, l’univers a frappé « répéter ». Le gaz est redevenu chaud et ionisé – et transparent. Les résultats de l’équipe définissent plus concrètement les conditions de cet « arrêt » spécifique de l’histoire de l’univers. « Non seulement Webb montre clairement que ces régions transparentes existent autour des galaxies, mais nous avons également mesuré leur taille », a expliqué Daichi Kashino de l’Université de Nagoya au Japon et auteur principal du premier article de l’équipe. Pensez aux régions transparentes de gaz comme des montgolfières, avec des galaxies de la taille de pois qui nettoient cet espace. Webb a montré que les galaxies ont complètement ionisé le gaz dans un rayon de 2 millions d’années-lumière. C’est à peu près la même distance que l’espace entre notre galaxie de la Voie lactée et notre plus proche voisine, Andromède. Au cours des cent millions d’années suivantes, les bulles ont continué à devenir de plus en plus grandes, fusionnant finalement et rendant l’univers entier transparent. Ces résultats ont été annoncés par les membres de l' équipe EIGER. L’équipe disposera éventuellement d’images et de données provenant de six champs, chacun centré sur un quasar, mais la première image de Webb de NIRCam (Near-Infrared Camera) et les données connues sous le nom de spectres sont si détaillées qu’elles pourraient facilement tirer des conclusions définitives sans attendre des observations supplémentaires. Edited June 12 by jackbauer 2 3 2 6 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 13 (edited) Bonjour, La même, avec les explications du Doc' Eric Simon : https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/06/la-constante-de-hubble-mesuree-avec-des.html J'ai replacé ce post dans le sujet "La rumeur des ondes gravitationnelles..." Edited June 13 by Huitzilopochtli 3 Share this post Link to post Share on other sites
Mercure 714 Posted June 13 Il y a 7 heures, Huitzilopochtli a dit : La même, avec les explications du Doc' Eric Simon : https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/06/la-constante-de-hubble-mesuree-avec-des.html Pas totalement sûr que ça parle de la même chose mais c'est passionnant! A part que je ne suis pas certain de comprendre ce qu'est une "une distribution de masse motivée par l'astrophysique", ce qui n'a pas grande importance, cet article est apparemment un support décisif des mesures fondatrices de Ho de la collaboration Planck! Et une nouvelle confirmation de ce fichu modèle standard qui semble encore loin d'être remplacé... Merci Huitzi 1 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 13 il y a 16 minutes, Mercure a dit : Pas totalement sûr que ça parle de la même chose mais c'est passionnant! Merci Mercure ! Absolument convaincu que cela n'a aucun rapport. Je me suis simplement trompé de sujet pour poster. 1 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 14 Bonjour, Pour en revenir à ça, il y a une question que personne ne semble se poser. https://www.nasa.gov/feature/goddard/2023/nasa-s-webb-proves-galaxies-transformed-the-early-universe Ces travaux indiqueraient que l'Univers est devenue transparent sous l'effet ionisant des premières étoiles peuplant les galaxies primitives entre 900 millions et un milliard d'années après le BB. Hors, on nous a expiqué par ailleurs, depuis presque aussi longtemps, que cette transparence était survenu environ 380 000 ans après celui-ci, car avant cela, la T° caniculaire du cosmos empêchait les électrons de se lier aux noyaux atomiques et, de ce fait, la production de photons. N'y a t'il pas comme un problème que notre Univers soit devenu deux fois transparent, (comme cette lessive qui lave plus blanc que blanc) ? Il me semble avoir la réponse... mais en cette période de bachotage, j'invite les plus ignares d'entre vous à se pencher sur cette question et, aux plus instruits, de nous livrer une explication claire et transparente. 2 1 Share this post Link to post Share on other sites
Bruno- 3461 Posted June 14 il y a 51 minutes, Huitzilopochtli a dit : Ces travaux indiqueraient que l'Univers est devenue transparent sous l'effet ionisant des premières étoiles peuplant les galaxies primitives entre 900 millions et un milliard d'années après le BB. L'article ne parle pas de l'univers mais du gaz entre les étoiles et les galaxies. Ce n'est pas la même chose ! Avant 380.000 ans, on ne voyait rien de rien. L'univers était opaque. Après 380.000 ans, on voit plein de galaxies (il suffit de regarder les images du JWST). Mais leur gaz est opaque, paraît-il. 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6015 Posted June 14 il y a 51 minutes, Bruno- a dit : L'article ne parle pas de l'univers mais du gaz entre les étoiles et les galaxies. Ce n'est pas la même chose ! D'accord, la formulation était trop approximative, mais tu m'avais compris quand même. Sinon tu ne réponds pas vraiment à la question. il y a 57 minutes, Bruno- a dit : Après 380.000 ans, on voit plein de galaxies (il suffit de regarder les images du JWST). Mais leur gaz est opaque, paraît-il. Justement, l'environnement gazeux opaque dans lequel ces galaxies baignent ne devrait-il pas nous interdire de les voir ? 3 Share this post Link to post Share on other sites