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BobSaintClar

Ciel d'automne, astres divers

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Amis big et binaires, bonjour !

 

Cela fait trop longtemps que je n'ai pas croassé dans ces colonnes : la faute à un été chargé (tant dans le ciel qu'à domicile), à un virus persistant (annulation de star-parties) et à la présence d'un méchant poil dans ma main droite.

Mais une belle nuit d'observations récente - elle date du vendredi 5 novembre - me permet de corriger cette sinistre incurie :

 

Or donc, hier au soir, mes jumelles et moi nous sommes rendus sur une sorte de terrain vague situé dans la moyenne montagne de la ville de Nagano, à quelque 1h30 de route de mon domicile : j'ai visé un nouveau spot, populaire depuis quelques mois déjà, ce qui promettait d'attirer d'autres pervers noctambules. A mon arrivée, la nuit s'annonçait belle mais frisquette puisqu'en effet, la température est vite descendue dans la cave : vers 23h, du givre a commencé à se déposer un peu partout et nous avons taquiné les -6 au petit matin... mains n'anticipons pas.

 

Sur place, je dirais qu'une bonne trentaine d'amateurs étaient installés. Coté matos, il y avait l'habituelle domination des lunettes et coté astrams, l'inévitable domination des photographes ; les deux sont évidemment liés. Nous n'étions que deux à faire du visuel, moi avec mes APM150 et mon voisin - hasard du placement des gens, nous ne nous connaissions pas - avec un Dobson Ninja 400 et un binoscope formé de deux lunette Borg 125ED. Ce dernier bouzin m'a immédiatement tapé dans l’œil : de 125 à 150mm, sur le ciel, allait-on voir une grosse différence ? *

 

Je vous ai fait une petite photo souvenir, pose unique de 30s enregistrée en Jpeg (parce que je n'ai pas vérifié avant de shooter, bien sûr), donc anormalement dégueulasse même selon mes critères...

astroplanet.jpg.cbf96da59b662e178586f514660f6c6e.jpg

(en mode petite planète, on est moins exigeant sur le résultat)

 

Comme précédemment, je vais me concentrer sur les observations et les éventuels évènements marquants, plutôt qu'à m'épancher sans fin sur M31, M42 ou le double amas. Vous connaissez sans doute tous les objets que j'ai visé, concentrons-nous donc sur les surprises (bonnes ou mauvaises) et passons au présent de narration.

 

Le premier tiers de la nuit est perturbé par des nuages épars et une brume tenace, au grand dam des photographes réduits à l'impuissance. Mon voisin et moi pouvons, au moins, viser dans les trous... J'ai donc pu voir, de 7h à 10h30 - heure à laquelle les derniers brouillards se sont dissipés :

 

- La nébuleuse Helix, bien visible sans filtre, pâle, avec sept ou huit étoiles en surimpression. Elle est grosse, facile à trouver, avec une forme évidente mais qui n'offre pas de détails (à mon diamètre). On la voit évidemment mieux en filtrant mais dès lors, une seule étoile (!) survit au traitement.

- M15, globulaire dans le petit cheval (oui c'est décousu, puisque je vise dans les trous) : c'est un amas très sympa dans mes binos parce qu'il est proche de la limite et semble doubler de taille quand on regarde à coté. D'ailleurs, en vision mono,  je le perçois granuleux, avec un centre. A 150mm, il n'est bien résolu qu'en bino.

 

Une dizaine de cibles en l'espace de quatre heures, c'est peu ! J'ai tué le temps en tapant dans mon litron de vin chaud (y'a pas d'heure) et en visitant mes pairs, notamment mon voisin qui m'a présenté son matos. Il avait de l'exotique, coté oculaires. D'ailleurs, des Masuyama 32mm 85° installés sur le binoscope Borg n'attendaient que mes deux yeux pour briller ;)

 

Un peu avant 11h, branle-bas-de-combat : les choses sérieuses peuvent débuter. En avant pour le marathon, messieurs !

Je vous proposer de nous arrêter sur :

 

- NGC 281 : un nébuleuse en émission dans Cassiopée, de belle taille apparente. Ardue à trouver sans filtre, elle apparaît facile et montre des détails marqués à l'UHC.

- NGC 7789 : cette rose (amas ouvert) est vraiment enchanteresse aux grosses jumelles (84x). Oui, c'est du réchauffé... mais du bon, comme le Cassoulet : plus que tu recuits, meilleurs que c'est !

- M1 : ça donne quoi, dans mon machin ? Avec ou sans filtre, on la voit bien, avec des formes générales qui rappellent ce qu'en montrent les photographes, mais sans les détails qui font tout son charme (les filaments) : pour ces derniers, 150mm, c'est un poil juste !

- California : j'ai deux filtres H-Beta qui m'ont coûté un rein, c'est le moment de les sortir ! A 28x, la nébuleuse se détache bien sur un fond très sombre. Elle est longue, courbée, formée de deux grandes traînées claires et parallèles qui présentent des nuances fugaces, mais bien réelles. Sans filtre, quel que soit mon choix d'oculaires, je ne devine qu'une vague écharpe laiteuse qu'on pourrait facilement zapper : c'est bien parce que je sais qu'elle est là...

- M38 + NGC 1907 : les amas ouverts, toujours beaux aux jumelles, sont vraiment magnifiques lorsqu'ils sont en couples. Plutôt que de citer tous ceux que j'ai ciblé cette nuit, je préfère en garder deux en exemple (l'autre est le binôme M35 + Ngc 2158, dans les Gémeaux) : M38 est d'autant plus spectaculaire que son voisin est vraiment riquiqui, en comparaison ! Pourtant, à mon diamètre, les jumelles le montrent granuleux, partiellement résolu. L'image proposée à 84x est vraiment mémorable. C'est une cible qui m'aura valu quelques exclamations enthousiastes, de la part de ceux qui m'auront visité en cours de nuit !

- Barnard 33, alias le sombre canasson : aperçu il y a plus de 20 ans au Restefond, avec une lunette de 150 et filtre H-Beta, allais-je rééditer l'exploit ? Cette fois, le ciel n'est pas à la hauteur : il est correct, nous sommes en montagne, mais le halo un zeste envahissant de la plaine et de la lointaine capitale du Japon me permettent de le jauger : un filet de brumasse persiste, à moins que ce ne soient des nuages d'altitude ? En hiver, lors des meilleures nuits, la pollution lumineuse est bien moins présente, faute d'aérosols : la voie lactée est dominante, les étoiles ont du pep's ! Mais rien de tel aujourd'hui : ce n'est pas une nuit pour aller chasser du Globule (no offense, Philippe), fut-il célèbre, nous narguant, déjà haut dans le ciel...

Mais j'ai des jumelles : 150mm, ok, mais 2x150. Ca se tente ! Et bien m'en prend : à 28x, filtres H-Beta Astronomik en place, le contraste est propulsé juste assez haut pour que l'échancrure équine se dessine, à la limite, difficilement, là où elle est censée être.

Le voisin est sur le cul : il n'a jamais vu cet objet, faute de filtres adaptés (ses OIII ne peuvent rien y faire). Le découvrir, de surcroît dans des jumelles , est pour lui une belle (et double) surprise ! Par curiosité, nous utilisons mon filtre pour tenter de retrouver le bourrin au Ninja 400 : bonne pâte, il se montre à nouveau. Toujours aussi rétif, aussi fugace, mais plus gros. Nous passons ensuite au binoscope Borg : j'ai deux filtres, pourquoi se priver ? Las : 125mm, ce n'est plus assez. Cette fois, un ciel extrême semble nécessaire. Cet échec m'anime secrètement d'une infâme schadenfreude (la faute au vin chaud, c'est un peu allemand aussi, non ?) : ouf, l'honneur est sauf, mes jumelles ont terrassé l'insolente concurrente... Merci Barnard ! De fait, sur d'autres objets (notamment M33 et M42, pourtant forts différents), nous avions déjà fait ce constat, qui sonnera comme une évidence à vos oreilles savantes : 150mm, c'est plus mieux que 125. J'en profite pour préciser que les oculaires Masuyama 32mm, montés sur le binoscope Borg et donnés à 85° de champs apparent, m'ont déçu : ils délivrent une image propre, mais les 85° sont aux abonnés absents. Déjà, la bonnette intégrée ne permet pas à l'oeil d'englober tout le champs disponible, loin s'en faut (je dirais qu'on bute à 70°, au mieux) ; ensuite, si vous retroussez ladite bonnette (ce que j'ai fait), l'oeil s'approche mais se produit alors un "effet tunnel" : un contour noir apparaît et s'épaissit à mesure que votre pupille s'approche de la lentille frontale. J'ai déjà vu ce phénomène avant, il est typique sur des lunettes à long rapport F/D mais là, les Borg sont à 6,4. J'imagine donc qu'elles sont hors de cause, sauf à posséder un bafflage interne des plus restrictif... J'aurais dû essayer ces Montagne Masu sur mes jumelles, pour en avoir le coeur net !

- Le casque de Thor : j'ai été agréablement surpris par l'image qu'en donnent mes jumelles, avec et sans filtre. J'ai bien observé cet objet dans le passé, notamment avec mon Dob500, j'ai donc une bonne idée de ce qu'il montre dans un gros instrument. Mais à 150 ? Et bien il est facile, évident, déjà inhomogène sans filtre et présentant ses deux cornes dès lors que je mets les UHC. J'ai hâte de le revoir sous un ciel de compet'.

- M46 : Cet ouvert abrite une nébuleuse planétaire que les 150ED dénichent sans forcer. Sans filtre, l'amas est riche d'étoiles pêchues qui ne cachent pas pour autant leur petit trésor, immédiatement visible comme une petite tache ronde. A travers les UHC, l'amas est à la diète : il perd trop d'étoiles pour mériter d'être vu, mais la planétaire devient dominante. On a deux spectacles pour le prix d'un :)

 

Et pour conclure cette liste somme toute banale, je vous propose de l'exotique, de l'inédit, du beau gibier qui va vous changer du tout-venant : une comète.

Quelle comète ? Allez, je vous aide : dans les Gémeaux, presque au zénith, bien visible et contrastée, aux alentours de la magnitude 10...

Non ?

67P/Churyumov-Gerasimenko, m'enfin !

 

Maintenant, si vous croyez que j'ai prévu cette observation de longue date, vous me connaissez bien mal : je suis tombé dessus par hasard. Voyant ce que j'ai cru être une galaxie là où il n'y en a pas (pour mon instrument), j'ai recherché son matricule sur la carte céleste de mon mobile... pour découvrir qu'il s'agit, donc, d'une comète ! Du coup, je me suis plus qu'attardé, d'autant que mon voisin - tout aussi surpris que moi - s'en est mêlé, ravi d'avoir un astre vagabond à cibler. A 84x, Churyumov-Gerasimenko (y pourraient pas s'appeler Dupont-Lajoie, c'est trop demander ?) est toute mimi, avec un noyau quasi ponctuel entouré d'une coma qu'on devine large et déformée par la présence d'une courte queue - remarquée en vision décalée - orientée vers l'ouest.

 

Voilà ! Quelques évènements annexes ont agréablement pimenté la soirée :

 

- J'ai partagé mon vin chaud avec le voisin. Le litre y est passé, nous avons dû boire à peu près la même dose, c'est une belle égalité.

- Dans la nuit, nous avons été dérangés par deux tanuki (les ratons-laveurs du cru, quelque part entre le renard, le chat persan et l'ours) et un cerf, un vrai, qui a semé un bref moment d'incertitude (on ne panique pas facilement, au Japon) en traversant le parking et ses instruments comme si nous n'étions pas là :o

 

Et pour conclure ?

Le WE prochain, je remets ça. Il y a une star-party - la seule maintenue cette année - que je n'entends pas manquer.

En plus, mon voisin viendra !

 

Je pense qu'il en veut à mon pinard...

 

(*) Spoiler alerte : oui

Edited by BobSaintClar
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J'ai mis une appréciation ce matin mais pas le temps de mettre un commentaire, donc je repasse une nouvelle fois pour  te remercier pour ce chouette compte-rendu.

Désolé quand même d'apprendre qu'il te manque un rein. Et je comprends donc l'alcool pour oublier ... 
Et n'oublie pas d'y aller le week-end prochain ! :)
 

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J'aime beaucoup quand tu croasses Bob, c'est toujours vivant et bien raconté, on s'y croirait !

(D'ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi tu nous réserves cet avantage dans ce coin paumé du forum, je pense que tu devrais le poster dans "Observation visuelle", il y a un peu plus de passage et ce croa le vaut bien ... sans compter celui de la semaine prochaine que j'attends avec impatience :) )

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

Coté matos, il y avait l'habituelle domination des lunettes et coté astrams, l'inévitable domination des photographes (...)

 

Est-ce à dire qu'au Japon, que ce soit en visuel ou en photographie ce sont plutôt des lunettes que l'on utilise ?

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

NGC 7789 : cette rose (amas ouvert) est vraiment enchanteresse aux grosses jumelles (84x). Oui, c'est du réchauffé... mais du bon, comme le Cassoulet : plus que tu recuits, meilleurs que c'est !

 

J'aime beaucoup la rose de Caroline, je la trouve belle dans tous les scopes, et même dans mes petites jumelles premier prix de 20x80 !

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

- California : j'ai deux filtres H-Beta qui m'ont coûté un rein

 

ça aurait pu coûter la peau des fesses et là ça devenait franchement inconfortable :) 

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

Cet échec m'anime secrètement d'une infâme schadenfreude (la faute au vin chaud, c'est un peu allemand aussi, non ?) : ouf, l'honneur est sauf, mes jumelles ont terrassé l'insolente concurrente...

 

xD

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

M46 : Cet ouvert abrite une nébuleuse planétaire que les 150ED dénichent sans forcer. Sans filtre, l'amas est riche d'étoiles pêchues qui ne cachent pas pour autant leur petit trésor, immédiatement visible comme une petite tache ronde. A travers les UHC, l'amas est à la diète : il perd trop d'étoiles pour mériter d'être vu, mais la planétaire devient dominante. On a deux spectacles pour le prix d'un :)

 

 

L'amas de la poudre d'argent avec le rubis à l'intérieur ! Trop de la chance :x

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

67P/Churyumov-Gerasimenko, m'enfin !

 

J'ai peur d'oublier son nom en attendant ton croa du week-end prochain ;)

 

Le ‎06‎/‎11‎/‎2021 à 06:08, BobSaintClar a dit :

Je pense qu'il en veut à mon pinard...

 

Prévois peut-être un peu plus qu'un litre et vous rajouterez quelques étoiles doubles et/ou carbonées à la liste de vos observations !

J'ai vraiment hâte de lire ton prochain croa !

Et si tu peux prendre quelques photos ce serait encore plus mieux :) 

Merci Bob, c'est toujours un plaisir de te lire !

 

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il y a 34 minutes, Penn a dit :

D'ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi tu nous réserves cet avantage dans ce coin paumé du forum, je pense que tu devrais le poster dans "Observation visuelle

Ben je l'ai posté là-bas aussi ;)

 

il y a 35 minutes, Penn a dit :

Est-ce à dire qu'au Japon, que ce soit en visuel ou en photographie ce sont plutôt des lunettes que l'on utilise ?

Oui ! si je devais faire des stats à partir de ce que j'ai vu en club, lors de sorties et dans les star-parties, je dirais qu'on a 3 lunettes pour un télescope, grosso modo. Peut-être même plus...

 

il y a 38 minutes, Penn a dit :

J'ai vraiment hâte de lire ton prochain croa !

Et si tu peux prendre quelques photos ce serait encore plus mieux

C'est prévu ! Le rassemblement du prochain WE est le seul maintenu de l'année, je ne le louperai pour rien au monde !

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    • By FranckiM06
      rebonsoir à tous, alors voici mon 2ème objet de la fin de nuit d'hier  
      J'ai pu faire 1h45 avec des poses de 300s en L et HOO sur cette belle petite Méduse à la FS60 : 
       

    • By SLO
      Bonjour,

      Petite éclaircie hier soir en Picardie le temps d'imager la comète 12P/Pons-Brooks avec mon télescope Newton Skywatcher 150/750 mm PDS modifié, correcteur MaxField TS Optics x095 et un APN Fuji X-T1 à 800 ISO, sur monture HEQ5+ (sans autoguidage).
      90 poses de 1 mn. 
      Traitement avec SIRIL et Photoshop pour  l'alignement globale, Capture One et Astrosurface pour le noyau . 

      Stéphane


    • By xavierc
      Dobson Factory Mirrosphère 508/1920
      Dans le virage Est des Rencontres Astrociel, à la station de ski de Valdrôme (26)
       
      9 dessins : 10572 à 10580

      Si besoin, échelle de visibilité des objets : http://xcamer2.free.fr/astrodessins/Echelle_Ciel_Extreme.html

      Je commence les observations à 23h50 après 2 heures de sommeil, afin de laisser aux voiles de début de nuit le temps de se résorber, ce qui est quasiment fait.
      Le ciel est maintenant bien transparent.

      Je regarde des galaxies du Dragon dont des Arp.

      Observation 10572 : NGC6503.
      Je la soupçonne au chercheur 9x50 et la vois sans soucis à 85x, brillante et même teintée en bleu ciel.
      A 276x, plein de nodosités difficiles à placer se dévoilent, ainsi que des bords déchiquetés.
      Les nodosités étaient déjà soupçonnées à 201x.
      Son centre est discret.


      Observation 10573 : NGC6365.
      La galaxie est vue très faible à 85x.
      A 201x, fidèle à son appartenance au catalogue Arp sous le numéro 30, elle affiche des nodosités VI2 inégales.
      UGC10832 VI2 et UGC10833 VI4 l'accompagnent.
      A 276x, je sépare un peu mieux tout ce monde, mais ça reste dur.


      Des voiles dégradent la vision du dernier groupe à 1h20, ils descendent du nord et pourrissent cette zone, sauf l'Est.

      Observation 10574 : NGC6285/6.
      Les 2 galaxies sont vues à 85x et 201x.
      NGC6285 ou Arp 293 est très faible, à centre discret.
      NGC6286 est faible, pleine de nodosités en enfilade, donc plus riche de détails que la Arp.
      UGC10641 vient en bonus, vue VI4, mais elle disparaît dans les cirrus.
      Ce groupe est intéressant.


      Du coup je dévie vers Cassiopée pour tenter une célèbre nébuleuse diffuse.
      Un voile perturbe cette observation finalement.

      Observation 10575 : NGC7635.
      La nébuleuse de la Bulle se montre à 85x.
      Elle répond bien au filtre Oxygène 3 et assez bien au HBêta.
      Je la dessine à 201x et 276x, mais un voile perturbe l'observation.
      Elle est faible sans filtre à 138x.
      Elle me semble plus petite que dans mes souvenirs. Je la dessine avec et sans filtre, mais il ne faut pas se leurrer, je l'ai déjà vue mieux, dégradée ce soir par les voiles.


      je passe aux toilettes sèches vers 2h20, bien pratiques pour ne pas devoir descendre aux sanitaires de la station à 5 minutes de marche par les chemins sûrs.
      Je dessine ensuite un amas ouvert de Cassiopée.

      Observation 10576 : NGC7790.
      L'amas ouvert est vu à 85x avec NGC7788.
      Il est assez fourni à 201x.


      A partir de 3h20, pour la fin de nuit, je picore des galaxies dans le groupe de NGC90 d'Andromède.

      Observation 10577 : NGC90/3.
      NGC90, aussi Arp 65, est faible et très diffuse à 201x et domine le groupe de galaxies que je commence à explorer.
      NGC93 est considérablement faible.
      PGC1669768 est vue VI3.


      Observation 10578 : NGC80/3.
      NGC80 est assez faible et NGC83 est considérablement faible à 201x dans le groupe de NGC90.
      PGC1352 est vue VI1, vive Sky Safari Pro pour identifier ces galaxies impromptues!


      Observation 10579 : NGC86.
      Toujours dans le groupe de NGC90, la considérablement faible NGC86 est escortée à 201x de 4 galaxies PGC : PGC1384 VI1 allongée, PGC1671888 VI3, PGC1375 faible et PGC1382 très faible et allongée en vision décalée.


      J'ai mal aux pieds à 4h40.

      Observation 10580 : NGC79.
      Je termine ma balade dans le groupe de NGC90 avec NGC79 qui est faible, IC1542 très faible et diffuse, et encore une PGC qui traîne dans le coin, PGC1672513 vue VI2 à 201x.


      Fatigué, alors que l'aube arrive, je remballe à 5h.
    • By toyof
      Bonjour à tous,
       
       Les huit galaxies M84, M86, NGC 4477, NGC 4473, NGC 4461, NGC 4458, NGC 4438 et NGC 4435 composent cette chaîne découverte par Benjamin Markarian au début des années 60. Il n'a pas découvert les galaxies mais le fait qu'elles sont liées par un mouvement commun. Je n'ai pas trouvé d'info là-dessus mais ca sous-entendrait qu'elles doivent être géographiquement proches et subir à peu près les mêmes forces de gravité. Il y a plein d'autres petites pépites dans ce champ mais pas associées à cette chaîne de galaxie, juste une superposition apparente par coïncidence depuis notre point de vue.
       
      J'ajoute encore une fois que Siril devient un outil de traitement formidable et de plus en plus complet. C'est d'ailleurs la première fois que je ne fignole pas mon traitement dans PS. Merci à tout ceux qui participent à ce projet et notamment @Cyril Richard, @vinvin, etc.
       
      Je vous invite si vous avez un peu de temps à aller zoomer (un peu) dans la full, je suis assez content du résultat avec la résolution d'un instrument de seulement 76mm:
      https://telescopius.com/pictures/view/171505/deep_sky/markarian-chain/galaxy/by-tof_astro
       
      Bon voyage
       
      Image jpg:

      77x180s, ASI2600MC pro, TS 76EDPH f/4.5 (f = 342mm), filtre L-Pro, champ = 3°56' x 2°38' / échantillonnage = 2.26 arsec/pix, AZ-EQ6.
       
      Version annotée (merci Siril):

       
       
      Je laisse aussi un petit crop des mes objets préférés de ce champs (cherche et trouve avec tes enfants si tu veux t'amuser  ):
      . M88:

       
      . NGC4298/NGC4302:

       
      . NGC4435/NGC4438:

       
      . NGC4402:

       
      . NGC4388:

       
      . Et la toute mimi NGC4440:

       
       
       
    • By RIGEL33
      Lors de la sortie d’observation spéciale Lune au Mémorial de la Ferme de Richemont de Saucats (33) le samedi 18 novembre 2023, les surprises se sont enchaînées vitesse grand V.
       
      Arrivés sur site vers 17h25, nous sommes surpris par le nombre de curieux venus « admirer » le coucher de Soleil et stationnés près de la barrière. Ce n’est pas rare de voir des personnes attendre que notre étoile se couche car les horizons au Mémorial sont parfaitement dégagés. Certains badauds se rapprochent même du monument, venant voir les dégâts occasionnés par la foudre en début de mois.
       
      Véro est déjà présente. Le ciel n’était pas top top… pas mal de voiles nuageux mais les prévisions météo nous promettent un ciel nocturne assez sympa. Le Soleil commence à être très bas teintant de rouge, orange et jaune les voiles nuageux. Le tableau est magnifique… la nature est vraiment une très grande artiste. Je m’aperçois alors que j’ai oublié mon sac noir contenant mon appareil photo. Je peste un peu mais je dégaine mon téléphone pour tenter de capter la lumière de ce soleil couchant.
       

      Crédit : Corine Yahia
       
      On monte alors les instruments d’observation avant que la lumière ne baisse trop. A 18h, bien que les couleurs du crépuscule s’estompent, les curieux sont toujours présents, certains faisant des allers-retours sur la route. Des badauds arrivent en voiture, se garent sur le pré et viennent jusqu’au monument faire quelques photos de la porte qui s’est effondrée.
      A 18h30, la nuit s’installe doucement, les étoiles apparaissent les unes après les autres. Le croissant lunaire brille de plus en plus fort. L’humidité tombe déjà sur les tables et les jumelles, amenant la fraîcheur avec elle. Nous rajoutons des couches de vêtements et le bonnet.
      Les spectateurs sont toujours là et aucun d’eux n’a demandé à regarder la Lune ou la planète Saturne, ce qui nous étonne un peu. Mais cinq minutes plus tard, les quatre voitures, encore présentes du côté de la barrière, partent. Nous n’étions plus que trois autour de l’obélisque.
      Au loin, des coups de feu de chasseurs. Apparemment, ils auraient le droit de chasser le gibier d’eau jusqu’à deux heures après le coucher de Soleil… nous devons faire avec !
       
      Vers 18h45, on décide d’avaler nos sandwichs avant qu’il n’y ait beaucoup plus de monde. Assis près de la voiture, on discute tout en mangeant le pain garni de jambon cru sur lit de beurre. Le jambon à peine avalé, voilà que l’alarme de mon téléphone nous avertit du passage imminent de la Station spatiale internationale. On se lève et on regarde le point brillant qui s’élève de l’horizon sud-ouest. Comme glissant sur le ciel nocturne, évitant les étoiles, le spot lumineux devient de plus en plus brillant tout en montant vers le sud et poursuivant vers le sud-est. Sa magnitude annoncée est -3,6, et le spectacle visuel, bien que différent du coucher du Soleil, est là aussi assuré
       
      Nous reprenons notre pique-nique… cette fois, c’est le sandwich au fromage suivi du palmier en dessert. Le ciel est de plus en plus dégagé, bien propre à l’ouest. Alors que je déguste ma pâtisserie, Denis nous interpelle sur un objet lumineux qui monte doucement dans le ciel. Il est parti du bas de l’horizon sud-ouest nous dit-il. Véro et moi nous mettons face à l’OVNI et tous trois, le voyons monter en altitude et en intensité. Puis un bruit sourd se fait entendre. Je pense à un avion mais le bruit est étrange, plus proche de booster de fusée. Je penche donc pour une fusée amateur… Denis est plus sur un missile, quant à Véro, elle n’arrête pas de clamer : « c’est quoi, c’est quoi ? ». A environ 35° de haut, on perçoit nettement une traînée de condensation.
       

      Crédit : Véronique Sermage
       
      L’objet est de plus en plus brillant et s’étire légèrement à l’horizontale. Le bruit est aussi plus fort. Et tout d’un coup, tout s’arrête : la lumière, le bruit. A la place, une petite boule de fumée qui, faisant la taille de la pleine Lune au départ, grossit et s’étale sur le ciel nocturne. C’est une vision impressionnante ! Alors que la boule grossit, la traînée de condensation s’échappe vers la gauche en se gondolant à la faveur des vents d’altitude. On pense tous à une explosion de l’engin mais sans détonation, ce qui serait étonnant. Au centre de la boule (si on peut la décrire ainsi), il apparaît comme un tunnel, toujours de fumée et vu en 2D. La boule a maintenant environ 20° de large et de haut sur le ciel, et elle s’estompe lentement. Là aussi des vents d’altitude décomposent la forme circulaire, diluant le nuage en quelques courtes minutes.
      Alors que nous nous concertons pour analyser et expliquer notre vision, avec mon téléphone, je vais sur internet voir s’il y a eu d’autres témoins… c’est obligé ! Nous avons bien tenté d’immortaliser cet OVNI mais mon téléphone n’était pas assez puissant. Je me maudis une fois de plus d’avoir oublié mon appareil photo. Véro me passe des photos qu’elle a pu capter avec son téléphone. Et j’en récupère une sur Sud-Ouest. Ca ne rend pas justice à ce que nous avons vu mais c’est bien mieux que ce que j’ai et ça peut donner une idée.
       

      Crédit : Véronique Sermage
       

      Crédit : Yvan Ravelly – Sud-Ouest
       
      Au loin, dans les champs, sur les chemins, un véhicule arrive plein phares. Au fur et à mesure qu’il approche, on voit qu’il ne roule pas en flemme. On récupère Chara, notre chienne qui furète partout à la recherche d’odeurs intéressantes pour sa truffe et son instinct de chasseresse. Encore quelques secondes et on peut identifier un quatre-quatre de chasseurs. En général, ils passent assez vite sortant du chemin sur le site du monument et filant droit vers la route. Mais là, non. Sortie du chemin, la voiture tourne à gauche, directement vers nous. Et ils s’arrêtent pile poil à notre hauteur. Là ils sortent du véhicule. Avec Denis et Véro, on se regarde, un peu anxieux… que veulent-ils ? Mais nous avons très vite la réponse. Ils avaient vu aussi l’OVNI et venaient nous voir en quête d’informations. Après leur avoir donné nos explications, fusée amateur ou missile, et après quelques échanges sur l’impressionnante observation, ils remontent en voiture et repartent vers la route.
       
      Quelques minutes plus tard, Daniel, un astronome et radioastronome amateur, nous rejoint pour la soirée. Nous partageons avec lui notre témoignage. Il n’était pas au courant et n’a rien vu mais penche aussi pour un missile. Il nous explique qu’à Biscarosse, située au sud-ouest de notre position, des missiles sont tirés de temps en temps.
      En continuant de consulter internet sur mon téléphone, je trouve enfin la réponse. Le ministère des Armées donne l’info, c’est bien un missile. Les réseaux sociaux sont saturés de témoignages parfois apeurés, parfois interrogateurs mais pour la grande majorité, comme nous, émerveillés par le spectacle. C’était grandiose !  
       
      Plus tard, j’apprends que 24h auparavant, quelques personnes avaient été mise au courant par un arrêté destiné aux aéroports et aérodromes, ainsi qu’aux ports nautiques de la côte Aquitaine. L’arrêté est vague mais demande un arrêt des activités aériennes et nautiques de 13h à 22h le samedi 18 novembre. Cela me fait penser aux curieux du début de soirée… peut-être et même sûrement qu’ils étaient là dans l’attente de ce tir. Mais sans en connaître l’heure exacte, ils se sont découragés pensant à une annulation.
      J’apprends aussi que ce missile est monté très haut, bien plus haut que l’ISS… Est-ce que les militaires ont attendu le passage de la Station avant de tirer… c’est probable. J’apprends également que le missile a été tiré en direction de l’océan. Pourtant, on a eu la nette impression que l’objet venait dans notre direction. Ce qui me laisse à penser que les observations nocturnes d’OVNI et/ou de PAN sont quasi impossibles à évaluer en matière de distance, de direction et d’altitude.
      Sur le site du quotidien Sud-Ouest, des photos et vidéos circulent. Ceci me convainc d’au moins une chose : c’est qu’aujourd’hui, aucun OVNI et/ou PAN ne peut passer inaperçu de la population. Bien sûr, le missile a été tiré à 19h15, à une heure où la plupart des gens sont encore actifs à l’extérieur. Mais il semble que grâce aux smartphones et appareils photos modernes, ces phénomènes peuvent être parfaitement immortalisés.
       
      Il est à présent 20h, les astropotes arrivent les uns après les autres pour s’installer. Le ciel est parfaitement dégagé. Cependant, les dernières pluies ont laissé pas mal d’humidité dans l’air et cette dernière se dépose déjà sur les instruments et tables laissés à l’extérieur. Deux familles nous rejoignent pour profiter aussi de cette belle nuit. Ils étaient déjà venu nous voir sur le pré communal de Saucats lors de l’animation du Jour de la Nuit mais ils n’avaient pas vraiment profité pleinement de la soirée car ils avaient dû repartir à 22h, heure d’extinction de l’éclairage nocturne, à cause des tout-petits qui les accompagnaient. Cette fois, aucun lampadaire pour les gêner… un peu de Lune certes mais le joli croissant se laisse admirer aussi bien aux jumelles qu’au dobson 400, deux visions si différentes et pourtant si impressionnantes !
      Saturne vient ensuite épater la galerie avec ses anneaux clinquants… Jupiter n’est pas en reste et affiche ses bandes de nuages et ses satellites galiléens dans un ciel particulièrement stable. Je pointe aux jumelles l’astérisme du Cintre dans la constellation du Cygne. Il me paraît un peu palot. Mais en réfléchissant, les brumes, vues au sol dans les champs, semblent jouer au yoyo, montant et descendant au gré de leur humeur, voilant de temps à autre les cibles que nous tentons de capter. Je m’emploie aussi à essuyer régulièrement les optiques à la chamoisine.
       
      21h, les familles nous quittent, ravies d’avoir pu profiter des quelques merveilles vues à l’oculaire. Un homme arrive avec une lampe torche, commence à faire le tour du monument, éclairant ça et là les dégâts visibles tout en restant derrière les barrières. A un moment, il me pointe avec sa lampe me posant des questions. Je lui demande sèchement d’arrêter de m’éclairer. Mais le mal est fait… j’en ai pour plusieurs minutes avant de retrouver me vision nocturne. L’homme à la lampe s’excuse et vient s’enquérir des conditions dans lesquelles ce Mémorial a été dégradé. Après explications du coup de foudre, il fait encore deux ou trois fois le tour et s’en va.
      Il est rapidement remplacer par deux femmes désireuses de voir aussi les bijoux cosmiques que nous offre le ciel nocturne. Quelques minutes avant, on échangeait au téléphone car elles s’étaient égarées et ne trouvaient pas notre site du Mémorial de la Ferme de Richemont. Elles n’étaient pas loin et les quelques indications données leur ont permis de nous trouver.
      L’une d’elle se présente comme une astronome amateur de l’Association Ivoirienne d’Astronomie. Elle est en visite à Bordeaux chez sa sœur. L’après-midi, elle a été rendre visite à nos amis Joël et Laurent de l’enseigne Astronomie Espace Optique et ces derniers leurs lui ont parlé de notre soirée d’observation. Et la voilà donc, avec son amie, prête à s’enrichir de nos connaissances. Moi aussi je veux en savoir plus sur les pratiques en astronomie du côté d’Abidjan. Elle nous parle de la pollution lumineuse de la capitale, identique à celle de Paris, l’obligeant elle et les adhérents de l’association ivoirienne d’astronomie à faire 2h de route pour trouver un ciel nocturne « propre ». Nous sommes plutôt vernis ici… une seule demi-heure de route et nous trouvons un ciel nocturne potable.
      Le dobson de Denis l’intéresse au plus haut point. Elle aimerait que son club en acquière un pour leurs séances d’observation. Puis l’heure suivante se passe entre observation et discussion sur les constellations. Alors qu’elle m’enregistre, je lui raconte quelques histoires mythologiques. Elle me demande des détails sur les activités de notre association AG33. Le temps file vite… on a envie de leur montrer beaucoup d’autres objets mais, malgré qu’elles soient bien couvertes, le froid et l’humidité les poussent à nous quitter. Je sais que je la retrouverai, ainsi que l’Association Ivoirienne d’Astronomie sur Facebook.
       
      La soirée continue et le secondaire du Dobson a fini par s’embuer. Malheureusement, on se rend vite compte que notre batterie ne supporte pas le sèche-cheveux 12V. Dès qu’on le branche, cela vide la batterie, alors que cette dernière fonctionne bien avec d’autres appareils. On tente de trouver une autre batterie mais rien ne correspond à ce que nous cherchons. Les astropotes ont bien des batteries mais aucune n’a de prise 12V. Heureusement Ronan trouve la solution avec un adaptateur. Et nous pouvons enfin faire fonctionner le sèche-cheveux et retrouver une vision nette du ciel profond. Je range mes jumelles qui dégoulinent littéralement.
      Le café chaud est bienvenu ainsi que les meringues poudrées lyonnaises, ramenées par Sandrine lors d’un déplacement professionnel. Discussions, rigolades, observation, test de filtres, comparaison de grossissement, bref, encore une heure d’avalée.
      A 23h30, il faut encore faire fonctionner le sèche-cheveux. Les voiles nuageux se déplacent au gré des vents d’altitudes. Cela devient difficile de maintenir les oculaires bien nets. Même conservés dans les poches, dès qu’ils sont à l’air libre, la buée s’y colle. Au dobson de Sandrine, mieux protégé de la buée par un tube plein, et dont le miroir a été lavé la semaine précédente, nous retournons sur Jupiter et profitons de la stabilité du ciel pour y chercher de petits détails comme les ovales blancs. La Grande Tache Rouge est déjà sur le limbe et donc invisible. On observe aussi M35, l’amas d’étoiles de la boucle de chaussure. Là on voit bien les deux boucles, qui sont moins évidentes en photo. Puis on tente d’aller sur la nébuleuse du Cœur pour voir le fameux « chien courant » de ma dernière photo partagée. Malheureusement, malgré des oculaires grands champs et des essais avec les filtres, on arrive à peine à voir la nébuleuse. Il faudra absolument retenter cette observation en mars quand on sera dans le ciel noir landais.  
       
      0h30, il est temps de ranger. Le secondaire s’est à nouveau embué et la fatigue se fait sentir. Tout est trempe. On range le dobson de Denis et la table de réconfort. On déballera tout quand il fera jour pour le séchage. Nous allons voir nos amis encore en activité pour les saluer. La plupart ont déjà rangé et sont partis.
      C’est à 1h que nous quittons le site laissant Jean-Pierre et Ronan finirent tranquillement leur soirée. Nous avons encore en tête cette incroyable observation d’un lancement de missile et cette rencontre africaine en terre girondine avec une représentante de l’Association Ivoirienne d’Astronomie et son amie.
       
      Les soirées d’observation astronomique au Mémorial de la Ferme de Richemont à Saucats (33) ne se ressemblent vraiment pas… c’est ce qui en fait le charme au final !
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