COM423

Quand une fléchette donne une allure cométaire à un astéroïde (Didymos) : MAJ deux mois après (avec 107P en guest-star)

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Guest chrismlt

Salut Com !

Tres interessant tout ça.

Et comment fais tu pour compositer et figer en meme temps deux corps celestes qui n ont pas le meme deplacement apparent, sur fond d etoiles fixes ?

Chapeau bas en tout cas. Belle manip, belle maitrise.

Merci pour la reponse.

Christophe

Edited by chrismlt

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34 minutes ago, chrismlt said:

Et comment fais tu pour compositer et figer en meme temps deux corps celestes qui n ont pas le meme deplacement apparent, sur fond d etoiles fixes ?

Cette nuit-là, Didymos se déplaçait de 0.99"/min et 107P/Wilson-Harrington de 0.42"/min.

J'échantillonne à 1.25"/pixel mais le FWHM ,compte-tenu du seeing, tournnait vers 3.5".

En d'autres-termes, pour ne pas avoir un des astres allongé sur les poses individuelles, il ne fallait pas dépasser 3 min d'intégration (3min30s max). C'était un peu turbulent, je suis donc resté à des poses individuelles de 2 min.

Du coup, sur ces poses indviduelles je n'ai pas de bougé.

 

La méthode consiste à sauver le compositage stellaire pour y insérer par la suite les compositages cométaires de 107P et de Didymos.

 

  • Le calcul des compositages se fait avec Siril.
  • Leur insertion, je la fais dans Gimp, en jouant sur les masques pour essayer que ce soit harmonieux.

 

Pour positionner parfaitement la comète et l'astéroïde dans le compositage stellaire, là c'était facile puisque les deux astres étaient visibles sur la première pose. J'ai mis un cercle de repérage pour chacun sur une copie d'écran à 100% et j'ai importé cette image en tant que calque dans Gimp :

image.png.d87613ad0f78bdceda85c4c43fe6ad1f.png

je m'en sers juste pour positionner Didymos et 107P, ensuite je rends ce calque invisible et le tour est joué :)

Il y a du monde en effet derrière cette opération :

image.png.70c38f2b11f1e314cdb21d6e83ee43b9.png

 

Voilà pour les grandes lignes ;)

 

Merci encore pour ton intérêt. Bonne soirée.

Edited by COM423
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Guest chrismlt

Oh la la, c est terrible comme astuce. Va falloir que je tente le coup.

Tu effaces comment les traits d etoiles avant l import ?

 

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Incroyable quand même ce caillou qui se prend pour une comète :)

Bonne soirée,

AG

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17 hours ago, chrismlt said:

Tu effaces comment les traits d etoiles avant l import ?

A la main et c'est assez long mine de rien...

Sélection (souvent elliptique, parfois dessinée à main levée) puis Copier/Coller

==> Gimp en fait une sélection flottante à placer au bon endroit puis Ancrer le calque.

Avec les raccourcis clavier, c'est plus rapide (Ctrl-C, Ctrl-V puis quand il est au bon endroit Ctrl-H) ;)

 

L'idée est de prendre un bout de fdc proche de l'endroit où on veut enlever la traînée puis de le coller dessus et ceci de façon répétitive...

Edited by COM423

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Guest chrismlt

Oui oui, je vois bien. Effectivement ce doit etre tres long.

Et cela dit en passant, tres fastidieux, sinon impossible pour des cometes brillantes avec queues developpees et complexes se melant aux trainees d etoiles.

J avais deja tente le coup sous iris, ou je ne sais plus quel autre soft populaire - la fonction mediane (?), je crois - mais ca n etait pas tres probant. Bien sur ca effacait le plus gros des trainees, mais ce n etait pas sans inconvenient. D une part, il subsistait des reliquats de trainees, et d autre part, ca attenuait sensiblement l image cometaire par elle meme. Du coup tu etais oblige de la rebooster dans le composit final, et les trainees revenaient.

Il faudrait une fonction mathemathique dediee. Voeu pieux ?

 

En tout cas, merci pour tes explications detaillees, je vois parfaitement, maintenant.

 

Ton resultat est tout a fait exemplaire et le temps passe sur l image vaut le coup. Sans compter que Didymos, c est pas HB.

Christophe.

Ps desole.pour les accents, j ecris du portable et ce n est pas super pratique.

Edited by chrismlt

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8 minutes ago, chrismlt said:

Il faudrait une fonction mathemathique dediee. Voeu pieux ?

Non, il y a avec PixInsight moyen de faire des compositages cométaires déjà mieux nettoyés, grâce à des fonctions supplémentaires que Siril ne possède pas. Je l'avais évoqué dans un post passé (mais je ne sais plus lequel...).

 

13 minutes ago, chrismlt said:

Et cela dit en passant, tres fastidieux, sinon impossible pour des cometes brillantes avec queues developpees et complexes se melant aux trainees d etoiles.

Tu mets le doigt sur les limites de cette méthode... je me suis déjà cassé les dents en voulant le faire sur de belles comètes étendues (C/2021 A1 (Leonard) l'an dernier, ou C/2017 K2 (Panstarrs) plus récemment :(

 

J'ai oublié de préciser qu'il ne faut pas oublier non plus de nettoyer aussi la trace laissée par la comète sur le compositage stellaire...

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 magnifique images stéphane de cette (comète)  on voit bien la queue sur ton animation précédente partir sur la gauche !

 et ici la composition elle est évidente et semble avoir un fragment ?

 et bravo pour l'image couleur finale !

 bonne soirée !

 paul

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Magnifique, que ça soit pour l'image finale et le boulot fourni ;) Bravo :)

 

XavS

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7 minutes ago, polo0258 said:

magnifique images stéphane de cette (comète)  on voit bien la queue sur ton animation précédente partir sur la gauche !

 et ici la composition elle est évidente et semble avoir un fragment ?

Merci beaucoup Paul :)

Oui, on devinait la queue sur certaines images de l'animation, c'est vrai (et j'ai été surpris qu'elle soit encore assez marquée pour être visible).

On la voit quand même nettement mieux sur le compositage.

J'avoue que sa structure non uniforme m'intrigue, oui çà fait penser à des fragments. Il est temps de pointer le T1m CPCU dessus

==> si Super passe par là ;)

 

Ce n'était pas le cas les fois précédentes, et la traînée est aussi curieusement plus longue qu'elle ne l'était le mois dernier.

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Excellente capture, très belle finale ! :x

Impressionnante la queue "en grumeaux" de Didymos ...

Grand merci pour les explications sur sa réalisation, en toute transparence ! ;)

 

Bon ciel
Vincent

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3 minutes ago, blacksky said:

Excellente capture, très belle finale ! :x

Impressionnante la queue "en grumeaux" de Didymos ...

Merci beaucoup Vincent :)

 

"Traînée en grumeaux", c'est un excellent qualificatif de l'aspect observé : bien vu ;)

Bon ciel à toi aussi.

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Très beau résultat, rien a dire c’est nickel! 
 

je ne sais pas si je suis le seul dans le cas, mais je trouve que cette situation où l’humain a transformé un astéroïde en pseudo-comète a quelque chose de dérangeant. Pour le dire autrement : encore un coin que l’Homme n’a pas épargné… 

 

 

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14 hours ago, XavS said:

Magnifique, que ça soit pour l'image finale et le boulot fourni ;) Bravo :)

 

2 hours ago, Sauveur said:

Encore de très belles images Stephane!

 

Merci beaucoup, content que l'image vous ait plu :)

 

13 hours ago, AlSvartr said:

je ne sais pas si je suis le seul dans le cas, mais je trouve que cette situation où l’humain a transformé un astéroïde en pseudo-comète a quelque chose de dérangeant. Pour le dire autrement : encore un coin que l’Homme n’a pas épargné… 

C'est effectivement une bonne question qui mérite d'être posée.

J'avoue que c'est l'aspect scientifique des modifications observables sur 65803 qui m'a le plus interrogé pour l'instant, çà permet de confronter les observations à des cas d'astéroïdes ayant présenté une activité cométaire transitoire (et je la trouve du coup bien longue sur 65803).

La mission nous a été présentée comme un test si un jour on devait intervenir face à un caillou nous menaçant directement, ce qui apparaît plutôt comme une intervention utile a priori.

Dans tous les cas, la destruction du petit satellite d'un modeste astéroïde ne chamboulera pas l'ordre de l'Univers. Les dégâts de l'humanité sont bien plus problématiques sur notre berceau vital je trouve, non ?

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hello 

 

Encore du bon  boulot  Stéphane avec comme toujours beaucoup d'informations  ,  à ce sujet c'est vraiment étonnant la persistance des éjectas sur dimorphos ,et sinon  oui  ces histoires de composer avec des objets qui ont  des vitesse de déplacements differentes c'est pas toujours simples que ce soit pour des astéroïdes & des comètes ou des planètes et la lune :)

 

Bon ciel

 

amitiés

 

Dominique

 

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Guest chrismlt
Le 10/12/2022 à 18:52, COM423 a dit :
Le 10/12/2022 à 18:37, chrismlt a dit :

Et cela dit en passant, tres fastidieux, sinon impossible pour des cometes brillantes avec queues developpees et complexes se melant aux trainees d etoiles.

Tu mets le doigt sur les limites de cette méthode... je me suis déjà cassé les dents en voulant le faire sur de belles comètes étendues (C/2021 A1 (Leonard) l'an dernier, ou C/2017 K2 (Panstarrs) plus récemment :(

 

Salut Stéphane,

 

As-tu déjà essayé de supprimer les étoiles avant de compositer sur la comète ?

Cela pourrait être une solution, dans certains cas.

J'ai déjà essayé avec StarNet il y a 2-3 ans, mais les résultats n'étaient pas à la hauteur de mes attentes. Il restait trop de résidus stellaires, et les star-trails ressortaient dans la composition finale.

 

Mais ce matin, je suis tombé sur un mail de Dan Barlett, sur la liste "Comet Images"

https://www.astrobin.com/users/h2ologg/

 

dans lequel il signalait qu'il utilisait StarXterminator pour supprimer les étoiles.

https://www.rc-astro.com/resources/StarXTerminator/

 

Et effectivement, sur le papier, ça a l'air d'être un soft efficace. D'autant que ça s'utilise mieux sur les images brutes, a priori, si j'ai bien capté.

C'est un plugin pour pixinsight ou PS. Mais ça demande une bécanne assez gourmande (Modern CPU capable of running neural networks (AVX, SSE instruction set extensions = what is it ?)

 

Bon, de toute façon il faut pixinsight, et une grosse machine, ou PS, que je n'utilise plus depuis pas mal de temps.

Peut-être à creuser ?

 

Christophe

Edited by chrismlt

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15 hours ago, darkside said:

Encore du bon  boulot  Stéphane avec comme toujours beaucoup d'informations  ,  à ce sujet c'est vraiment étonnant la persistance des éjectas sur dimorphos

Merci beaucoup Dominique :)

Je suis vraiment très surpris de la persistance de la traînée, et encore plus de cet aspect grumeleux que je n'avais pas sur les images précédentes.

Je n'ai pas vu passer de paper récent sur le sujet, j'ai hâte de lire des publis de pros pour mieux comprendre !

Bon ciel à toi ;)

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36 minutes ago, chrismlt said:

As-tu déjà essayé de supprimer les étoiles avant de compositer sur la comète ?

Cela pourrait être une solution, dans certains cas.

C'est clairement une solution intéresante ! Je l'avais d'ailleurs programmée il y a quelques années dans un soft perso mais qui ne gère que les images N&B (pas eu le temps d'y implémenter les images RVB... De plus, il n'est pas optimisé en vitesse et çà galèrerait trop sur des images grand format).

Une fois, j'ai essayé avec Siril de refaire le champ contenant la comète une fois qu'elle était partie pour le soustraire aux images de la séquence.

C'était sur 67P pour sortir le dust trail il y a un an, mais çà n'a pas bien fonctionné, j'ignore pourquoi.

Pourtant c'est très proche de ce que je faisais en N&B où çà marchait bien...

 

Sinon, oui Dan BARLETT, c'est suite à une discussion avec lui que je me suis rendu compte qu'il utilisait des fonctionalités supplémentaires dans PixInsight pour mieux enlever les résidus d'étoiles.

 

Deux choses pour l'instant m'ont bloqué pour pousser les essais plus loin avec Siril :

  • le grand nombre de manips à faire à la main
  • et le fait que StarNett sort des images TIF et plus FITS de mémoire

J'en suis venu à faire des choses en post-traitement dans Gimp l'été dernier, avec le recul j'ai amélioré la technique et gagné en rapidité mais pour les objets étendus, c'est une autre paire de manche...

 

Quelle idée de faire des comètes aussi, on se complique bien la vie par rapport à du CP classique :D

 

Edited by COM423

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Guest chrismlt
il y a 5 minutes, COM423 a dit :

C'était sur 67P pour sortir le dust trail il y a un an, mais çà n'a pas bien fonctionné, j'ignore pourquoi.

 

 

Ah ! c'est marrant, c'est exactement sur 67P que j'ai fait mes dernières tentatives avec starnet avant d'abandonner. Je m'y suis cassé la binette, et depuis je n'ai pas retenté, ça marche pas - ou plus exactement, Starnet est gratos, mais n'est pas à la hauteur. D'où ma question initiale 9_9

 

Les images et tout le dossier 67P en cours sont encore sur mon dd. Faudrait d'ailleurs que je fasse un peu de place un de ces jours. Dans la vie, il faut parfois savoir renoncer.

 

Une autre piste que j'ai tentée sur des piles d'images cométaires registrées sur le noyau : retirer les étoiles en faisant des soustractions d'images sur des fichiers suffisamment espacés dans le temps pour qu'il n'y ait pas de pixels stellaires communs d'une image à l'autre.

Mais pour que cela marche, il faut sans doute une optique de très grande qualité, des étoiles très ponctuelles, et un ciel très constant, avec un gradient nul. Ce qui n'est jamais le cas avec les comètes, vu qu'on tire le plus souvent au ras du sol.

 

Bon, bref.

 

J'ai toujours mes images brutes de la comète Léonard posée sur M15, dont je ne sais pas quoi faire, tant elle filait vite, la bougresse.

 

Image1.jpg.e87403b061d5a94faf03f0c4f36cdd1d.jpg

 

 

Et oui, quelle idée, les comètes.

D'autant que je ne fais quasi que ça et de la photométrie. Le CP en tant que tel ne m'excite pas plus que ça.

 

Christophe

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24 minutes ago, chrismlt said:

Une autre piste que j'ai tentée sur des piles d'images cométaires registrées sur le noyau : retirer les étoiles en faisant des soustractions d'images sur des fichiers suffisamment espacés dans le temps pour qu'il n'y ait pas de pixels stellaires communs d'une image à l'autre.

Ce que je faisais sur des images N&B, c'est tout simplement de soustraire à chaque pose une image du champ stellaire alignée bien sûr sur la pile :

- soit en imageant quand la comète n'était plus dans le champ (dans des conditions de transparence et de turbulence proches) avec la même configuration optique et le même temps d'inrégration,

- soit si la comète est très faible, en prenant tout simplement une image de la séquence de la nuit

et çà marchait pas mal :)

Je ne sais pas si l'échec rencontré sur les images N&B venait du fait que ce soit en couleurs ou du CMOS vs CCD (?). Il aurait fallu faire la manip juste sur la couche verte histoire d'avoir du monocanal N&B en CMOS, mais toutes ces manips à faire manuellement dans Siril, c'était inextricable...

 

Très belle cette conjonction Lenoard-M15 ;)

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Guest chrismlt

Oui, merci pour ce retour ...

Je retenterai à l'occasion. Je n'avais pas eu de bon résus avec mes soustractions. Il restait toujours des artéfacts disgracieux.

Je vois qu'on en est au même stade d'avancement, grosso modo, finalement. Plus grosso que modo, d'ailleurs.

 

Les images de Dan B sont vraiment extras. Le rasa 11, sous un ciel d'altitude tel que le sien ... humm. Comment dire. ça marche plutôt pas mal. Je n'ai jamais eues de discussions avec lui.

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5 minutes ago, chrismlt said:

Les images de Dan B sont vraiment extras. Le rasa 11, sous un ciel d'altitude tel que le sien ... humm. Comment dire. ça marche plutôt pas mal. Je n'ai jamais eues de discussions avec lui.

Oui, il sort des résultats vraiment superbes :)

Il est très actif sur une liste de diffusion anglophone dédiée aux images de comètes :

https://groups.io/g/comet-images

et c''est un type super ;)

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Guest chrismlt

Je connais bien, j y suis abonné depuis au moins 10 ans, si pas 15 ou plus. Je ne sais meme plus, a force.

:D

Mais je n interviens que tres tres rarement.

Les images de Michael Jäger aussi, qu on ne croise plus beaucoup en ce moment, m ont egalement toujours fait rever.

Il publiait deja dans Pulsar, dans les annees 80 avec une chambre de S ou quelque chose approchant, quand je n.avais qu un simple tele 70-200 avec suivi manuel (pose unique ...)

 

Tu es sur la liste les cometes (in french in the text) ?

 

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    • By symaski62
      http://astro.vanbuitenen.nl/comet/2024G3
       
      C/2024 G3 (ATLAS)
       
        1 à -1.3 mag    janvier 2025    dans 4 mois  
       
       

       
    • By COM423
      Bonjour,
       
      Les conjonctions cométaires restent assez rares et ça faisait quelque temps que je n’en avais plus à vous proposer…
      Mais dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier, une nouvelle opportunité s’est dessinée et, à ma grande joie, le challenge est réussi
       
      Bon, je dois vous prévenir qu'il n'y a aucune vedette en action dans cette conjonction; à vrai dire l’une des protagonistes est même si faible pour le T200mm que je n’étais pas du tout certain du résultat final.
      La présence de la seconde comète a même été une émulation pour imager le champ, grâce à elle je savais que dans tous les cas je ne serais pas bredouille, j’en aurais au moins une !
       
      Pour aller à l'droit au but, voici déjà le crop de la conjonction :

       
      Mais commençons par une petite présentation des deux comètes :
       
      1. P/2024 L4 (Rankin)
       
      Découverte le 15 juin 2024, à la magnitude 20.9 avec le télescope de 1.50m du mont Lemmon, sous la forme d'une petite boule diffuse de 8" de diamètre, sans queue apparente.
      Bref, une banale faiblarde sans grand intérêt, sauf quand on regarde de près ses éléments orbitaux : elle s’avère périodique avec une distance périhélique q=0,67 ua mais surtout  une période d’à peine 3,33 ans.
       
      Ce serait donc la comète de plus courte période connue, à égalité ou battant de peu que la célèbre 2P/Encke détentrice de ce record depuis plus de 200 ans !
       
      Étonnant dans ces conditions qu’elle ne soit découverte qu’en 2024, d’autant que si on extrapole sa courbe photométrique, elle aurait été très facile au printemps :

      ( http://aerith.net/comet/catalog/2024L4/2024L4.html )
       
       
      Mais les recherches sur les images d’archives (ZTF notamment) se sont avérées infructueuses.
      Il est donc clair que P/2024 L4 a été découverte à la faveur d’un sursaut.
       
      On voit bien son aspect diffus, avec une petite chevelure de 12"  de diamètre sans aucune queue apparente.
       
      Voici les mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 20.3 (rayon d'ouverture de 12") magnitude nucléaire : m2 = 21.0 (rayon d'ouverture de 6")  
      Elle est passée au périhélie le 14 avril 2024. C’est un astre très petit (magnitude absolue mo=21), qui a donc rapidement faibli, il fallait absolument la tenter dans la foulée de sa découverte.
      Pour autant, une comète de magnitude 21 reste tout de même un challenge pour un petit télescope de 200 mm…
       
      D’ailleurs, il semblerait qu’elle soit redevenue d’aspect totalement stellaire un mois après à peine.
      Au final, cet astre est probablement un simple astéroïde.
      Il avait été envisagé qu’il soit en rotation rapide et que l’aspect cométaire révélerait sa désintégration par effet Yorp.
      Le fait qu’il soit toujours visible fin juillet, à la magnitude 21, indiquerait plutôt l’occurrence d’un impact non catastrophique juste avant sa découverte, comme celui provoqué par la NASA sur Dimorphos (?).
       
      2. 125P/Spacewatch
       
      C’est une vieille copine imagée régulièrement depuis mes débuts en CCD en 1995. 125P a été découverte en septembre 1991 par Tom Gehrels avec le télescope de 91 cm de Spacewatch.
      Elle revient au périhélie tous les 5 ans et demi, culminant vers la magnitude 16.
      C’est le 07 mars dernier qu’elle est passée au périhélie, elle avait donc entamé son déclin au mois de juillet :

      ( http://aerith.net/comet/catalog/0125P/2024.html )
       
      Pour autant, c’est une comète photogénique avec une belle queue de poussières, intéressante à imager du coup dès lors qu’on y consacre un bon temps d’exposition.
       
      Comme il fallait que je pose le plus longtemps possible pour P/2024 L4 (Rankin), même si elle s‘avérait trop faible pour le Quattro, ce long temps d’intégration serait donc profitable pour 125P/Spacewatch.
       
      Voici les mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 17.0 (rayon d'ouverture de 19") magnitude nucléaire : m2 = 17.4 (rayon d'ouverture de 6")  
      La chevelure fait 21" de diamètre et la queue de poussières est visible sur 5 à 6' de longueur, vers PA=257°.
       
      Il y a quelques pétouilles dans le fond de ciel, si vous voulez vous balader pour les voir, voici l'image du champ complet :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour 1 pose sur 2
       
      Nuit du 12 au 13 juillet 2024 entre 22h17 et 02h46 utc
       
      160 poses de 90s à -10°C, Temps d'intégration de 04 h 00 min pour les étoiles et 125P/Spacewatch
      132 poses de 90s à -10°C, Temps d'intégration de 03 h 18 min pour P/2024 L4 (Rankin)
       
      Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28 et GraXpert 3.0.0
      Échantillonnage natif de 1.25"/pixel
       
      Voilà, j'espère que cette petite conjonction vous plaira, merci de m'avoir lu jusqu'ici et très bon ciel à toutes et tous
       
       
      ----------------------------------------------------------------
      Appendum (pour les plus courageux )
      ----------------------------------------------------------------
      Quelques détails sur la détection positive de P/2024 L4 (Rankin)
       
      Sur le montage présenté ci-dessus, j’ai un peu boosté la visibilité de la comète et elle semble facile, mais c’est le résultat d’un long cheminement que je vais partager ici avec les plus courageux ( s'il y en a ? ), je confesse que la joie de cette détection me rend vraiment bavard, l'envie de partager
       
      Une comète aussi faible n’est bien sûr absolument pas visible sur les poses de base. Je l’ai imagée avec une séquence de pose de 90s : ce choix prend en compte le déplacement apparent de la comète (1,86"/min) et le FWHM du setup (vers 3"). Même si elle avait été plus lente et qu'il avait  été possible de poser plusieurs minutes, elle aurait toujours été totalement indétectable sur les images de base.
      ==> Il faut donc passer par un compositage cométaire calculé.
       
      Autrefois, en argentique, il fallait savoir se montrer patient : on ne voyait le résultat qu’après avoir développé le négatif. Même suspens du coup en numérique, pour ce genre d’observations : la réponse ne tombe qu’à l’issue du traitement des images, on peut donc dire que celui-ci prolonge les observations nocturnes
       
      Je retrouve d’ailleurs la même émotion quand Siril achève l’empilement, en découvrant l’image finale sur l’écran de l’ordinateur, que celle que je ressentais quand j’étais plus jeune à la lueur du néon de la salle de bain quand je pouvais enfin sortir le bout de 2415 hyper de son bain de fixateur pour découvrir le résultat de la nuit passée !
       
      Dans un premier temps, voulant optimiser les chances de détection j’ai bêtement empilé l’intégralité des poses (160 images) et le résultat fut décevant : la comète n’était pas visible, rien d’autres à se mettre sous la dent que les traînées d’étoiles générées par le compositage cométaire Grosse déception le poisson était donc trop gros pour le petit Quattro ?
       
      Quand une comète suffisamment brillante vient à se superposer devant une étoile du champ :
      l’empilement somme la montrera simplement transpercée par la traînée de cette étoile et souvent l’empilement moyenné sera exploitable (la traînée de l’étoile étant alors atténuée par le calcul de la moyenne avec rejet). Mais, pour une comète faible, toute proximité avec une étoile du champ s’avère fatale en la faisant totalment disparaître…
       
      Or, ici P/2024 L4 (Rankin) a frôlé une étoile de magnitude 15,2 vers 02h00 UTC :

       
      et voici la conséquence sur l’empilement des 160 poses :

      Le bout de carré bleu montre l’étoile effaceuse de comète, le cercle rouge la position théorique de la comète.
      A gauche, c’est le compositage stellaire
      A droite, le compositage cométaire somme
       
      La déception passée, après avoir pris conscience de ce problème, j’ai donc relancé le compositage mais avec seulement les 132 premières poses (images prises avant 02h00 utc) et le miracle s’est produit : P/2024 L4 (Rankin) apparaissait cette fois en direct sur l’écran

      C'est couillon de dire çà pour une comète faiblarde de mag 21, mais j’ai alors béni Siril et sauté de joie sur mon fauteuil
      Voilà, cette fois vous savez vraiment tout
    • By Adamckiewicz
      Quelques dessins issus des observations trop rares mais fort riches du printemps!
       
      Une soirée du 6 mars dans des conditions médiocres, avec pour commencer un aperçu de Pons Brooks au T150 entre les lampadaires, 
       
      Puis après l'extinction des feux,  M97 au 400, avec deux étoiles en vision indirecte <50% :

       
      et la baleine avec le baleineau, laissant apparaitre de multiples nodosités en grossissant correctement :

       
      Ensuite, nuit en montagne au col d'Issarbe, le ciel se découvrant après une journée très couverte, laissant un ciel clair mais très humide. Le ciel semblait très stable mais impossible de grossir, et une perte de transparence trop pénalisante pour mon programme de petites galaxies...

       

       
      On commence avec C/2023 A3 Tchansinchan qui croise devant NGC 4904 :
       

       
      et plus en detail :

       
       
      Quelques galaxies ensuite :
       
      La crosse de Hockey NGC 4656 à 230x :
       

       
      et NGC 4559 :
       

       
      Enfin, la fameuse nuit du 10 mai, au club de Monein, marqué évidemment par l'aurore boréale qui nous a retournée de l'oculaire !!! :

       
      pose automatique de 3s au téléphone :

       
      une version retraitée pour essayer de rendre la vision réaliste :

       
      Et M64 malgré tout , dans le halo rosâtre du fond de ciel :
       

    • By BobSaintClar
      J'ignore à quelle sauce vous avez été mangés cet été mais au Japon, cette saison - d'ordinaire pénible, mais supportable - fut dantesque : nous n'avons pas eu de nuit claire sur près de trois mois. Excédé par l'attente, un joyeux drille du club qui m'héberge et moi-même avons tenté l'aventure en moyenne montagne hier soir, appâtés par des prévisions météo un poil moins dégueulasses que les autres : une alternance de nuages et d'éclaircies étaient attendues, nous avions bon espoir de pouvoir viser dans les trous !
       
      Las ! Ce que le bulletin ne précisait pas, c'est que des nuages d'altitude doublés d'une brume tenaces (brume qui a viré brouillard en fin de nuit) allait pourrir la transparence des trous susdits. Bref, les conditions furent médiocres. Et pourtant ! Nous étions tellement en manque que cela nous a suffit, et nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour engranger quelques visions... et quelques images.
       
      Mon collègue opérait avec une FSQ106 montée sur une EM200, j'augure qu'il aura des résultats supérieurs aux miens : j'ai utilisé mon Seestar, qui commençait à s'empoussiérer dans le garage. Je n'ai jamais pu poser plus de 20mn d'affilée (de temps réel, pas de temps de pose), dans un ciel qui ne méritait pas notre attention : au mieux, la voie lactée était visible dans ses grands contours, sans aucun détail. Au bino 150, les nébuleuses apparaissaient fadasses, filtrées ou non. Même les amas manquaient de pep's...
       
      Bref, place aux images. Je vous les montre surtout parce que c'est tout ce que j'aurai pu faire en trois mois, sur une seule (mauvaise) nuit ! 
      Je vais tenter de vous les présenter dans l'ordre chronologique (sachant que les conditions se sont progressivement dégradées, jusqu'à ce que nous remballions tout vers 1h30, lorsque Jupiter lui-même n'a plus réussi à percer la couche de crasse) :
       
      0/ Juste pour le fun : la comète 13P/Olbers
      Deux images cumulant une pose totale de... 4 minutes ! C'est tout ce que la météo m'a permis de faire avant que la belle disparaisse derrière les crêtes. Dois-je préciser que ce n'est pas assez ?

       
      1/ M22, amas superbe s'il en est. Je l'ai pris lorsque la voie lactée - moribonde - était encore visible. Pour lui, j'ai pu poser 20 minutes sans interruption : le record de la soirée !

       
      2/ M16 : la soirée commence à partir en sucette. Après 16 minutes de pose (je voulais rester 1h sur cette nébuleuse...), elle disparait derrière une enfilade de nuages  

       
      3/ La nébuleuse Helix. Vu les conditions, fallait oser !! Je voulais poser deux heures dessus, j'aurai pu l'enregistrer pendant 18 minutes.
      Elle baignait dans un tel halo de pollution lumineuse que je n'ai pas cherché à l'observer.

       
      4/ Les Pleiades, en mosaïque (deux images assemblées).
      Temps de pose approximatif pour chaque image : 5 minutes. En réalité, je suis resté trois quarts d'heure dessus, c'est vous dire à quel point j'ai tapé dans les nuages 

       
      Voilà, fin du calvaire !
      Il y a quand même une bonne nouvelle : je ne ferai jamais pire.
       
       
    • By FranckiM06
      Rebonjour à tous,
      Alors dans la soirée du 27 vers 22h00 locale juste avant que la comète se couche, j'ai pu faire quelques poses mais j'en ai perdu pas mal à cause des arbres et après la colline  
      Donc, là avec 4 x 180s, voici le résultat nul de chez nul : 
      Mettez vos lunettes de soleil car vous allez prendre mal aux yeux, tellement que c'est moche  mais j'ose la montrer : 
       

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