La belle C/2022 E3 (ZTF) au (fort) clair de Lune le 12 janvier 2023
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COM423, in
Astrophotography
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By symaski62
http://astro.vanbuitenen.nl/comet/2024G3
C/2024 G3 (ATLAS)
1 à -1.3 mag janvier 2025 dans 4 mois
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By COM423
Bonjour,
Les conjonctions cométaires restent assez rares et ça faisait quelque temps que je n’en avais plus à vous proposer…
Mais dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier, une nouvelle opportunité s’est dessinée et, à ma grande joie, le challenge est réussi
Bon, je dois vous prévenir qu'il n'y a aucune vedette en action dans cette conjonction; à vrai dire l’une des protagonistes est même si faible pour le T200mm que je n’étais pas du tout certain du résultat final.
La présence de la seconde comète a même été une émulation pour imager le champ, grâce à elle je savais que dans tous les cas je ne serais pas bredouille, j’en aurais au moins une !
Pour aller à l'droit au but, voici déjà le crop de la conjonction :
Mais commençons par une petite présentation des deux comètes :
1. P/2024 L4 (Rankin)
Découverte le 15 juin 2024, à la magnitude 20.9 avec le télescope de 1.50m du mont Lemmon, sous la forme d'une petite boule diffuse de 8" de diamètre, sans queue apparente.
Bref, une banale faiblarde sans grand intérêt, sauf quand on regarde de près ses éléments orbitaux : elle s’avère périodique avec une distance périhélique q=0,67 ua mais surtout une période d’à peine 3,33 ans.
Ce serait donc la comète de plus courte période connue, à égalité ou battant de peu que la célèbre 2P/Encke détentrice de ce record depuis plus de 200 ans !
Étonnant dans ces conditions qu’elle ne soit découverte qu’en 2024, d’autant que si on extrapole sa courbe photométrique, elle aurait été très facile au printemps :
( http://aerith.net/comet/catalog/2024L4/2024L4.html )
Mais les recherches sur les images d’archives (ZTF notamment) se sont avérées infructueuses.
Il est donc clair que P/2024 L4 a été découverte à la faveur d’un sursaut.
On voit bien son aspect diffus, avec une petite chevelure de 12" de diamètre sans aucune queue apparente.
Voici les mesures photométriques :
magnitude totale, m1 = 20.3 (rayon d'ouverture de 12") magnitude nucléaire : m2 = 21.0 (rayon d'ouverture de 6")
Elle est passée au périhélie le 14 avril 2024. C’est un astre très petit (magnitude absolue mo=21), qui a donc rapidement faibli, il fallait absolument la tenter dans la foulée de sa découverte.
Pour autant, une comète de magnitude 21 reste tout de même un challenge pour un petit télescope de 200 mm…
D’ailleurs, il semblerait qu’elle soit redevenue d’aspect totalement stellaire un mois après à peine.
Au final, cet astre est probablement un simple astéroïde.
Il avait été envisagé qu’il soit en rotation rapide et que l’aspect cométaire révélerait sa désintégration par effet Yorp.
Le fait qu’il soit toujours visible fin juillet, à la magnitude 21, indiquerait plutôt l’occurrence d’un impact non catastrophique juste avant sa découverte, comme celui provoqué par la NASA sur Dimorphos (?).
2. 125P/Spacewatch
C’est une vieille copine imagée régulièrement depuis mes débuts en CCD en 1995. 125P a été découverte en septembre 1991 par Tom Gehrels avec le télescope de 91 cm de Spacewatch.
Elle revient au périhélie tous les 5 ans et demi, culminant vers la magnitude 16.
C’est le 07 mars dernier qu’elle est passée au périhélie, elle avait donc entamé son déclin au mois de juillet :
( http://aerith.net/comet/catalog/0125P/2024.html )
Pour autant, c’est une comète photogénique avec une belle queue de poussières, intéressante à imager du coup dès lors qu’on y consacre un bon temps d’exposition.
Comme il fallait que je pose le plus longtemps possible pour P/2024 L4 (Rankin), même si elle s‘avérait trop faible pour le Quattro, ce long temps d’intégration serait donc profitable pour 125P/Spacewatch.
Voici les mesures photométriques :
magnitude totale, m1 = 17.0 (rayon d'ouverture de 19") magnitude nucléaire : m2 = 17.4 (rayon d'ouverture de 6")
La chevelure fait 21" de diamètre et la queue de poussières est visible sur 5 à 6' de longueur, vers PA=257°.
Il y a quelques pétouilles dans le fond de ciel, si vous voulez vous balader pour les voir, voici l'image du champ complet :
( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )
Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut, Nord à peu près en Bas
Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour 1 pose sur 2
Nuit du 12 au 13 juillet 2024 entre 22h17 et 02h46 utc
160 poses de 90s à -10°C, Temps d'intégration de 04 h 00 min pour les étoiles et 125P/Spacewatch
132 poses de 90s à -10°C, Temps d'intégration de 03 h 18 min pour P/2024 L4 (Rankin)
Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28 et GraXpert 3.0.0
Échantillonnage natif de 1.25"/pixel
Voilà, j'espère que cette petite conjonction vous plaira, merci de m'avoir lu jusqu'ici et très bon ciel à toutes et tous
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Appendum (pour les plus courageux )
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Quelques détails sur la détection positive de P/2024 L4 (Rankin)
Sur le montage présenté ci-dessus, j’ai un peu boosté la visibilité de la comète et elle semble facile, mais c’est le résultat d’un long cheminement que je vais partager ici avec les plus courageux ( s'il y en a ? ), je confesse que la joie de cette détection me rend vraiment bavard, l'envie de partager
Une comète aussi faible n’est bien sûr absolument pas visible sur les poses de base. Je l’ai imagée avec une séquence de pose de 90s : ce choix prend en compte le déplacement apparent de la comète (1,86"/min) et le FWHM du setup (vers 3"). Même si elle avait été plus lente et qu'il avait été possible de poser plusieurs minutes, elle aurait toujours été totalement indétectable sur les images de base.
==> Il faut donc passer par un compositage cométaire calculé.
Autrefois, en argentique, il fallait savoir se montrer patient : on ne voyait le résultat qu’après avoir développé le négatif. Même suspens du coup en numérique, pour ce genre d’observations : la réponse ne tombe qu’à l’issue du traitement des images, on peut donc dire que celui-ci prolonge les observations nocturnes
Je retrouve d’ailleurs la même émotion quand Siril achève l’empilement, en découvrant l’image finale sur l’écran de l’ordinateur, que celle que je ressentais quand j’étais plus jeune à la lueur du néon de la salle de bain quand je pouvais enfin sortir le bout de 2415 hyper de son bain de fixateur pour découvrir le résultat de la nuit passée !
Dans un premier temps, voulant optimiser les chances de détection j’ai bêtement empilé l’intégralité des poses (160 images) et le résultat fut décevant : la comète n’était pas visible, rien d’autres à se mettre sous la dent que les traînées d’étoiles générées par le compositage cométaire Grosse déception le poisson était donc trop gros pour le petit Quattro ?
Quand une comète suffisamment brillante vient à se superposer devant une étoile du champ :
l’empilement somme la montrera simplement transpercée par la traînée de cette étoile et souvent l’empilement moyenné sera exploitable (la traînée de l’étoile étant alors atténuée par le calcul de la moyenne avec rejet). Mais, pour une comète faible, toute proximité avec une étoile du champ s’avère fatale en la faisant totalment disparaître…
Or, ici P/2024 L4 (Rankin) a frôlé une étoile de magnitude 15,2 vers 02h00 UTC :
et voici la conséquence sur l’empilement des 160 poses :
Le bout de carré bleu montre l’étoile effaceuse de comète, le cercle rouge la position théorique de la comète.
A gauche, c’est le compositage stellaire
A droite, le compositage cométaire somme
La déception passée, après avoir pris conscience de ce problème, j’ai donc relancé le compositage mais avec seulement les 132 premières poses (images prises avant 02h00 utc) et le miracle s’est produit : P/2024 L4 (Rankin) apparaissait cette fois en direct sur l’écran
C'est couillon de dire çà pour une comète faiblarde de mag 21, mais j’ai alors béni Siril et sauté de joie sur mon fauteuil
Voilà, cette fois vous savez vraiment tout
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By Adamckiewicz
Quelques dessins issus des observations trop rares mais fort riches du printemps!
Une soirée du 6 mars dans des conditions médiocres, avec pour commencer un aperçu de Pons Brooks au T150 entre les lampadaires,
Puis après l'extinction des feux, M97 au 400, avec deux étoiles en vision indirecte <50% :
et la baleine avec le baleineau, laissant apparaitre de multiples nodosités en grossissant correctement :
Ensuite, nuit en montagne au col d'Issarbe, le ciel se découvrant après une journée très couverte, laissant un ciel clair mais très humide. Le ciel semblait très stable mais impossible de grossir, et une perte de transparence trop pénalisante pour mon programme de petites galaxies...
On commence avec C/2023 A3 Tchansinchan qui croise devant NGC 4904 :
et plus en detail :
Quelques galaxies ensuite :
La crosse de Hockey NGC 4656 à 230x :
et NGC 4559 :
Enfin, la fameuse nuit du 10 mai, au club de Monein, marqué évidemment par l'aurore boréale qui nous a retournée de l'oculaire !!! :
pose automatique de 3s au téléphone :
une version retraitée pour essayer de rendre la vision réaliste :
Et M64 malgré tout , dans le halo rosâtre du fond de ciel :
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By BobSaintClar
J'ignore à quelle sauce vous avez été mangés cet été mais au Japon, cette saison - d'ordinaire pénible, mais supportable - fut dantesque : nous n'avons pas eu de nuit claire sur près de trois mois. Excédé par l'attente, un joyeux drille du club qui m'héberge et moi-même avons tenté l'aventure en moyenne montagne hier soir, appâtés par des prévisions météo un poil moins dégueulasses que les autres : une alternance de nuages et d'éclaircies étaient attendues, nous avions bon espoir de pouvoir viser dans les trous !
Las ! Ce que le bulletin ne précisait pas, c'est que des nuages d'altitude doublés d'une brume tenaces (brume qui a viré brouillard en fin de nuit) allait pourrir la transparence des trous susdits. Bref, les conditions furent médiocres. Et pourtant ! Nous étions tellement en manque que cela nous a suffit, et nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour engranger quelques visions... et quelques images.
Mon collègue opérait avec une FSQ106 montée sur une EM200, j'augure qu'il aura des résultats supérieurs aux miens : j'ai utilisé mon Seestar, qui commençait à s'empoussiérer dans le garage. Je n'ai jamais pu poser plus de 20mn d'affilée (de temps réel, pas de temps de pose), dans un ciel qui ne méritait pas notre attention : au mieux, la voie lactée était visible dans ses grands contours, sans aucun détail. Au bino 150, les nébuleuses apparaissaient fadasses, filtrées ou non. Même les amas manquaient de pep's...
Bref, place aux images. Je vous les montre surtout parce que c'est tout ce que j'aurai pu faire en trois mois, sur une seule (mauvaise) nuit !
Je vais tenter de vous les présenter dans l'ordre chronologique (sachant que les conditions se sont progressivement dégradées, jusqu'à ce que nous remballions tout vers 1h30, lorsque Jupiter lui-même n'a plus réussi à percer la couche de crasse) :
0/ Juste pour le fun : la comète 13P/Olbers
Deux images cumulant une pose totale de... 4 minutes ! C'est tout ce que la météo m'a permis de faire avant que la belle disparaisse derrière les crêtes. Dois-je préciser que ce n'est pas assez ?
1/ M22, amas superbe s'il en est. Je l'ai pris lorsque la voie lactée - moribonde - était encore visible. Pour lui, j'ai pu poser 20 minutes sans interruption : le record de la soirée !
2/ M16 : la soirée commence à partir en sucette. Après 16 minutes de pose (je voulais rester 1h sur cette nébuleuse...), elle disparait derrière une enfilade de nuages
3/ La nébuleuse Helix. Vu les conditions, fallait oser !! Je voulais poser deux heures dessus, j'aurai pu l'enregistrer pendant 18 minutes.
Elle baignait dans un tel halo de pollution lumineuse que je n'ai pas cherché à l'observer.
4/ Les Pleiades, en mosaïque (deux images assemblées).
Temps de pose approximatif pour chaque image : 5 minutes. En réalité, je suis resté trois quarts d'heure dessus, c'est vous dire à quel point j'ai tapé dans les nuages
Voilà, fin du calvaire !
Il y a quand même une bonne nouvelle : je ne ferai jamais pire.
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By FranckiM06
Rebonjour à tous,
Alors dans la soirée du 27 vers 22h00 locale juste avant que la comète se couche, j'ai pu faire quelques poses mais j'en ai perdu pas mal à cause des arbres et après la colline
Donc, là avec 4 x 180s, voici le résultat nul de chez nul :
Mettez vos lunettes de soleil car vous allez prendre mal aux yeux, tellement que c'est moche mais j'ose la montrer :
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