Finalement, heureusement que les comètes brillantes ne sont pas présentes tout le temps, car mine de rien leur prétraitement demande beaucoup de temps
J'avais commencé à regarder les images de C/2022 E3 (ZTF) acquises le 19 janvier au matin, car elles étaient prometteuses et fait rapidement le compositage d'une de mes séries (77 poses étalées sur une heure) pour voir ce qu'elle avait dans le ventre. Le résultat était plaisant :
mais un examen plus approfondi en compositant moins d'images a vite révélé que la dynamique à l'oeuvre dans la queue de plasma nécessitait de prendre nettement moins de poses, en pratique une vingtaine de poses de 30s au maximum, ce qui compte-tenu du délai entre les poses lié au dithering (une pose sur 2) et la perte de quelques images dans les séries à cause de la turbulence représente un intervalle de temps de moins d'un quart d'heure...
Avec un suivi pendant près de 04h30 et plus de 300 poses réparties initialement en 6 séries, il a donc fallu les redécouper au mieux et voici donc le résultat des 19 compositages résultants :
Hyper long à traiter mais cette fois on voit bien mieux les évolutions dans la queue de gaz
L'animation des images révèle toute cette belle dynamique (c'est plus joli en mp4 mais nettement plus volumineux...) :
On note :
un noeud qui apparaît vers la 5ème pose et se déplace dans l'axe de la queue,
et surtout un décochement un peu plus loin qui se déplace lui aussi
Vers la fin, le noeud semble rattrapper le décochement et la structure se dédouble.
J'espère que çà vous plaira. J'y ai passé un temps fou (siurtout pour faire la vidéo...), mais je trouve que çà valait le coup
Deux petites comètes de magnitudes 12 et 14.5, dans la vierge et la couronne, mais qui montrent bien leur queue, même en visuel au T407:
C/2019 U5 et 364P le 22 mars dernier au soir dans le sud des alpes:
Je suis peut-être devenu trop exigeant sur la qualité du ciel pour sortir le set-up mais depuis septembre en Normandie, les sessions se comptent sur les doigts de la main... Dernière session 3 brutes potables, les nuages bas se sont bien amusés de moi, donc poubelle. Avant dernière session le 22/1, nuit incomplète mais j'ai réussi à garder 3h de la Méduse. J'ai attendu pour voir si je pouvais m'en mettre un peu plus sous la dent, mais... non... nuages, pleine lune... on n'a pas un métier facile
Un truc bien cool et je voulais le souligner, c'est que j'ai utilisé la dernière version de Siril, j'adore! J'ai encore besoin d'apprivoiser la bête, mais les nouvelles fonctionnalités avec l'intégration de StarNet, c'est vraiment top. Une nouvelle ère commence! Bravo à la team Siril et à tous ceux qui y contribuent!
Donc ici, recomposition starless/masque d'étoiles puis petit peaufinage sous PS.
Y'a pas mal de truc que je n'aime pas trop dans mon traitement, surtout quand je l'ai regardé le lendemain. Je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous influencer mais intéressé par ce que vous aimez/n'aimez pas dans mon image.
Bon ciel à tous.
EDIT: Version "pimpée" suite aux remarques de @ALAING et @Superfulgur :
Bonjour
Une prise de vue le 22 mars pendant les rares fenêtres météo en ce moment, même ici en Corse...
Avec une taille de 9 AL, SH2-290 est la plus grande nébuleuse planétaire à ma connaissance. Située à 2000 AL entre le Cancer et la tête de l'Hydre, elle présente un diamètre apparent de 16'.
Cette bulle d’hydrogène et d’oxygène ionisé a été éjectée il y a 130 000 ans par une étoile deux fois plus massive que le Soleil dont il reste une naine blanche très chaude (85000 °K). Le déplacement orienté vers la droite de la photo engendre une onde de choc avec le milieu interstellaire.
C'est un objet assez faible, on le voit à peine sur les poses unitaires même au gain maxi. Mais j'aime bien le contraste de couleurs entre le centre et la périphérie, comme sur de nombreuses NP.
Caméra Omégon 571C sur Newton SW200/1000 + filtre L-Extreme, autoguidage PHD2, acquisition NINA - 33 poses de 4 mn - Traitement SIril, TopazLab, Photoshop
Recadrage x1,6 environ