L’occasion de retrouver les copains dans un petit gite fleurant bon la nature et le crottin, où l’on entend les clarines des bêtes à viande ou les gazouillis annonciateurs du printemps, concert de grives, mésanges, pic noir et autres pipits.
Première nuit et quelques heures après le crépuscule, de quoi visiter les comètes du soir, dont la C2020 V2 (ZTF) en vadrouille dans le Triangle. Image pâle mais néanmoins intéressante où l’on distingue une longue queue rectiligne et ténue accompagnée de quelques jets notables, l’un à droite légèrement incurvé, un autre à gauche moins marqué avec un angle un peu plus ouvert et enfin un qui double le départ de la queue. De plus, l’on ressent comme un rayonnement à partir du noyau. Déjà les nuages envahissent le ciel et invitent à bâcher les instruments.
Le lendemain sera pitoyable, j’ai la crève – il s’avèrera que c’est le COVID - je suis bon à rien, incapable de pointer et retrouver les champs stellaires, je suis envahi par l’humidité et elle aura définitivement le dessus, j’abdique, je plie et dans la maladresse, je fais tomber mon télescope endommageant le chercheur. Ce sera vite réparé le lendemain car l’avantage d’un télescope minimaliste tel que le mien c’est qu’il n’y a pas grand-chose à casser : https://magnitude78.astrosurf.com/t400-carbone-acceuil/
Je me rattrape sur les observations solaires. D’abord avec la Lunt 50 double stack des amis Noël. Un Soleil vraiment explosif où tout mériterait un dessin de détail, tant en surface avec des réseaux de filandres et de tâches remarquables que sur le limbe parcouru de nombreuses protubérances. L’une est vraiment imposante et complexe. Une zone de jets, une grande draperie, des sortes d’arbrisseaux aplatis et des filoches qui s’évanouissent au loin.
Il y a là un instrument d’exception, la grande lunette de l’ami Jean-David, énorme triplet apochromatique CFF de 185mm à F/D6.6, équipée d’un prisme de Herchel et d’un oculaire Morpheus de 9mm offrant un grossissement de 150x. Observer dans un tel instrument est une première pour moi. La vision est à la hauteur de ce prestigieux matériel et je m’arrête sur la formation la plus imposante, la tâche AR3256. La complexité de la structure est inimaginable, quasi intranscriptible quand parfois la turbulence disparait. La zone centrale sombre montre des bords déchiquetés en forme de plumes, la petite zone la plus à gauche est comme hérissée de fines aiguilles. Vient ensuite une zone grisâtre rayonnante ponctuée de bouts de filoches, de grains, de minuscules plumets. Ça m’évoque par endroits comme la chair d’une figue.
Peut-être la suite à venir, en fonction du ciel et de la forme du moment.... en tout cas pas ce soir.....
bonjour à tous ,
mauvais jour pour shooter le soleil , je vous laisse juge des conditions de prises de vue
Pitain d'avions je vous déteste !!!!!!!
Paul
1 heure plus tard c'est pas mieux
tout ça pour ça , quelques détails dans la tache et un micro flare dessous , imaginez avec un ciel coopératif
Setup :
- Skywatcher ED 72
- Filtre HOYA ND 16
- Monture EQ6 Pro
- Caméra ASI 178 MM
- Acquisition à 8x vitesse sidérale et à 11 ms d'exposition
- Fitre H-Alpha 6 nm.