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By COM423
Bonsoir,
Le 13 janvier démarrait véritablement la campagne d'observation de la belle C/2022 E3 et j'avais partagé à chaud le compositage d'une série d'images acquise le 12 janvier au matin, en les compositant en un seul bloc :
A l'aspect trop flou de la queue de plasma, je sentais que c'était une erreur et l'observation du déplacement rapide le long de l'axe de la queue d'une structure (swan-like tail ?) une semaine plus tard m'en a convaincu par la suite :
J'ai donc repris les 140 poses de la séquence complète pour les segmenter en compositages plus courts et observer la dynamique à l'oeuvre dans la queue de plasma.
C'était bien moins actif que le 19 janvier, mais pour autant il se passe des choses, puisque l'axe de la queue de plasma évolue sensiblement en tournant dans le sens trignométrique (quand le Nord est en Bas des images) :
( au passage, on voit aussi apparaître un streamer qui découble la queue vers la fin de la séquence )
Cette rotation est plus marquée à proximité immédiate du noyau :
9°de variation angulaire à 100 pixels du noyau, contre 2° à peine à 700 pixels
Le graphique des mesures l'illustre bien :
Les mesures ont été faites sur des images réduites de 50% à cause de la turbulence, soit un échantillonnage ramené à 2.5"/pixel et ces distances en km :
Il y avait donc des choses intéressantes à voir dès cette première série , alors que la Lune éclairait généreusement le ciel (k=78%) et que la comète était encore loin de son maximum d'éclat :
magnitude globale, m1 = 7.0 ( rayon de 6.3' ) magnitude nucléaire, m2 = 11.3 ( rayon de 6" )
Voilà, c'est tout pour ce soir.
Bone nuit.
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By Los_Calvos
Cette fois, nous en avons choisi un classique... Et c’est exceptionnel pour nous, nous trouvons que la version starless est la meilleure, mais nous présentons la version SHO avec une palette riche avec des étoiles réduites et starless et aussi une SH-HO-O starless.
La Tarentule et ses voisins en SHO
Aussi connue comme 30 Doradus ou NGC 2070 ou Caldwell 103, la nébuleuse de la Tarentule se trouve à 170 000 années-lumière dans le Grand Nuage de Magellan (LMC) dans le ciel austral et est clairement visible à l’œil nu comme une grande tache laiteuse. Les astronomes pensent que cette petite galaxie irrégulière traverse actuellement une période violente de son cycle de vie.
Elle est en orbite autour de la Voie lactée et a eu plusieurs rencontres rapprochées avec elle. On pense que l’interaction avec la Voie lactée a provoqué un épisode de formation d’étoiles énergétiques – dont une partie est visible comme la nébuleuse de la Tarentule.
La tarentule est la plus grande pépinière stellaire que nous connaissons dans l’Univers local. En fait, si cet énorme complexe d’étoiles, de gaz et de poussière était à la distance de la nébuleuse d’Orion, il serait visible pendant la journée et couvrirait un quart du ciel.
Situé en bas de l’image, la luminosité de cette énorme nébuleuse en émission est due à un amas d’étoiles jeunes et massives : R136a. Cet amas pose un petit problème aux astronomes, la théorie explique qu’une étoile ne peut pas dépasser 150 masses solaires et l’étoile R136a est estimée entre 200 et 300 masses....
Dans ce complexe, nous pouvons également identifier de nombreuses autres nébuleuses et amas.
Details and Full : https://astrob.in/5pa88c/D/
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By jdenis72
Hello à tous,
L'autre jour j'ai repointé mon télescope vers la tête de cheval, nébuleuse que j'adore et l'une de celles que j'ai le plus photographié depuis le début. Quelques heures de pose, on rentre, on traite la photo et là surprise, il semblerait qu'un trou noir soit en train de passer entre la nébuleuse et le système solaire, ce qui donne une image de cette partie d'Orion un peu déformée
L'image est prise avec un Takahashi epsilon 160 (F/3.3) sur Losmandy G11, avec la caméra ASI 2600 MC. 4h30 de pose.
J'ai vérifié mes données, la version de Pix, des infos en ligne pour savoir si d'autres avaient vu le trou noir passer... rien.
Du coup, le lendemain je retourne au même endroit, avec le même matériel, et je pointe cette fois les Pléiades, autre mix amas ouvert / nébuleuse que j'adore aussi, je reste dessus 3 heures et je traite les images avec Pix.
Encore une fois, un trou noir se trouve entre moi et les Pléiades...
Incroyable, non ?
non ?
bon. J'avoue, c'est une expérience numérique qui combine une vraie image du ciel avec des effets relativistes issus d'une simulation numérique. Si on prend un disque d'accrétion (rouge pour les effets visuels) tournant autour d'un trou noir statique, on peut calculer l'image que l'on voit du disque :
Les rayons qui s'en vont à l'inifini sont affichés en gris presque noir sur l'écran. Mais si au lieu de les mettre en noir, on mettait une vraie photo en arrière-plan, comment celle-ci serait déformée par la présence du trou noir ? Il suffit de mettre l'algorithme en place, et de lancer les calculs numériques. On peut commencer par annuler les effets gravitationnels du trou noir, mettre un petit disque d'accrétion, on obtient :
Ensuite on active les effets relativistes, on supprime le disque d'accrétion, et on obtient la première photo sur cette page.
Le résultat est intéressant, je dirais.
Promis, je n'ai rien bu.
Bon ciel !
JD
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By COM423
Bonjour,
La météo n'a vraiment pas été conciliante en cette première lunaison du printemps, les nuits furent rares et compliquées (cirrus ou turbulence ).
Parmi les comètes que je tenais à observer, il y avait 452P/Sheppard-Jewitt, une comète périodique qui revient tous les 20 ans, découverte en 2003 lors de la recherche de nouveaux satellites de Jupiter : on pensa d'ailleurs au début que c'en était un, puis l'astre fut classé comme astéroîdal avec la désignation 2003 CC22.
Sam Deen le retrouva sur des images d'archives, et nota que son éclat était très changeant au moins depuis 2018.
Surprise à l'automne 2022, quand les images du réseau ZTF l'ont capturé mais d'aspect cométaire avec une queue. Il s'agit donc d'une comète, elle reçut alors la désignation P/2022 B5 puis le numéro 452.
Là encore, les images d'archives ont montré son aspect cométaire depuis au moins le mois de février 2022.
Elle passera au périhélie le 25 avril 2023, c'est l'une des raisons pour laquelle je voulais l'imager. L'autre étant qu'elle avait été signalée récemment d'aspect informe sans réelle condensation centrale.
Ce n'est pas un astre très brillant, il fallait donc poser longtemps, heureusement j'ai pu lui consacrer un peu plus de 2h d'observation
Par contre, je rêvais d'une nuit stable pour tenter de voir une éventuelle fragmentation, et là c'est loupé, la turbulence ne m'a pas fait de cadeau
Mais j'ai pu l'imager, c'est déjà çà !
Elle n'apparaît pas sur les poses individuelles (5 min d'intégration), mais on repère de suite sa trace sur le compositage stellaire, et surprise : c'est loin d'être la seule :
Je suis donc allé voir les astéroïdes présents dans le champ sur le site NEOCMTChecker de l'UAI, ce qui m'a permis d'identifier facilement les 6 intrus
Parmi ceux-ci, il y en a donc un (le numéro 21891) qui a été nommé en hommage au ténor italien (d'où le titre de ce post) Andrea Bocelli, sympa cette rencontre céleste du coup
Sa traînée me paraissait presque légèrement floue, j'ai donc fait un compositage sur 21891, mais non il est parfaitement stellaire au final :
Tant que j'y étais, j'ai mesuré son éclat : V = 18.5
Sur le compositage cométaire, 452P/Sheppard-Jewitt apparaît effectivement bien fantomatique et sans condensation centrale :
Voici un crop (champ de 30') du montage ramené à 2"/pixel :
et le champ complet, avec quelques galaxies (le phare bleu, en bas, est Eta Leo de mag 3.5) :
( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )
Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut, Nord à peu près en Bas
Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
Nuit du 25 au 26 mars 2023, de 21h10 à 23h30 utc
26 poses de 5min à -20°C, Temps d'intégration de 02 h 10 min
Traitement Siril 1.0.6, Finition avec Gimp 2.10.28
Échantillonnage ramené à 2"/pixel
La comète présente une petite chevelure de 19" de diamètre et une queue d'environ 39" de long vers PA=284°.
Les mesures indiquent :
magnitude totale, m1= 18.9 ( rayon de 19" ) magnitude nucléaire, m2 = 19.7 ( rayon de 6" )
A ce stade, il est prématuré de parler de désintégration, il faut voir comment évolue son aspect et sa brillance dans les prochaines semaines.
Depuis plusieurs mois, la comète C/2020 J1 (Sonear) présente le même aspect fantomatique, mais elle est toujours là !
A suivre donc...
Bon week-end.
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01 April 2023 10:00 PM
Until 10:00 PM
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