xavierc

Soir du 10 février 2023

Recommended Posts

Dobson Factory Mirrosphère 508/1920
Au centre-sud du jardin de la maison à Fors dans les Deux-Sèvres
 
7 dessins : 10312 à 10318.

J'ai sorti le télescope après la journée de télétravail.
Je finis l'installation après le dîner.
Je suis prêt à observer à 20h pile.
Heureusement, le gros spot d'un pourtant lointain voisin au nord-est, est éteint.
Il projetait les ombres de la végétation sur la haie au sud et le mur ouest de la terrasse,  pendant que je finissais la préparation du télescope.

Je dessine des galaxies d'Orion.

Observation 10312 : NGC1633/4.
Elles sont vues à 85x comme une tache unique. NGC1633 est très faible à VI1, diffuse, à centre discret. NGC1634 est faible à très faible, concentrée. La turbulence est forte à 201x.
NGC1633_4obs10312.jpg

A 20h23 le village s'éteint, sauf le stade dont je vois le halo à l'Est, c'est soir de match, j'entends des clameurs venir de là.

Je pointe un amas ouvert d'Orion.

Observation 10313 : NGC1662.
Il est vu comme une tache floue au chercheur 9x50.
A 85x, l'amas est allongé dans sa partie la plus brillante.
NGC1662obs10313.jpg

Je tente un quasar d'Orion, type d'objet pas pointé depuis longtemps, mais Sky Safari Pro 6 en référence plus de 300 à ma portée au Dobson 508, et plus de 30 au Strock 254.

Observation 10314 : Quasar HB89 0514-005.
Ce quasar de magnitude 16.2 est vu VI1 à 2 à 201x bien que la forte turbulence tempère la magnitude limite.
Je repère aussi à côté la galaxie PGC3695864 de magnitude visuelle 16.3 vue VI1 à 2 comme une étoile "vraiment floue" (eu égard à la turbulence).
HB89_0514-005_PGC3695864obs10314.jpg

La forte turbulence semble limiter la magnitude à 16.6 environ.

Je me pète ensuite la rétine sur une nébuleuse planétaire Abell d'Orion.

Observation 10315 : PK204-8.1.
Abell 13 de son nom plus urbain, elle fait partie des membres ardus du catalogue des nébuleuses planétaires Abell.
Déjà, je ne vois rien sans filtre.
Avec le filtre Oxygène 3, à 201x, elle glimpse quelques fois VI5, très dure et incertaine.
Raaahh l'infâme lueur fantômatique!
PK204-8.1_Abell13obs10315.jpg

Je découvre ensuite la comète Atlas U2 dans le Cocher.

Observation 10316 : Comète C/2022 U2 Atlas.
Elle m'offre une belle surprise, car vue à 85x et 138x, très diffuse, faible et pas concentrée.
A 201x, son noyau discret se dévoile. Je note un déplacement léger pendant le dessin.
comete_ATLAS_C2022_U2_obs10316.jpg

Des boules de pétanque s'entrechoquent dans le coin, ils sont courageux de jouer par ce froid.

J'attrappe un quasar d'Andromède juste avant qu'il plonge dans le toit de la salle de bain.

Observation 10317 : Barnard 3.
A ne pas confondre avec les nébuleuses obscures du même astronome, là c'est un astre qui émet de la lumière même si faible à magnitude 15.8.
Il est vu VI3 à 4 à 201x, sans doute un peu diaphragmé par le toit de la salle de bains où il plonge.
Barnard3_quasar_obs10317.jpg

Ah, le halo de la Lune gibbeuse décroissante se manifeste à l'horizon vers 23h20.
La table IKEA sur laquelle je pose la planche à dessins et les listes de programmes d'observations est givrée maintenant.

Je termine par quelques galaxies Hickson d'Orion.
J'entends encore des clameurs venues du stade à l'Est.
Le fond de ciel s'éclaircit fort avec la Lune maintenant levée.

Observation 10318 : NGC1875 et Hickson 34.
La plus brillante NGC1875 est vue à 85x, très faible.
L'ensemble est très faible, 201x n'est pas suffisant, je monte à 276x qui est top et éteint assez le fond de ciel de la Lune qui gêne.
Je grappille donc aussi PGC17175 vue VI2 à 3, et PGC17176 VI4 à 5.
NGC1875_Hickson34obs10318.jpg

Je fais une pause chauffage, puis 2 heures de sommeil dans le lit, et je reviens remballer à 2h30.
J'avais initialement prévu d'observer jusqu'au lever de la Lune, j'ai tenu presque une heure de plus.

  • Like 6

Share this post


Link to post
Share on other sites

Belle série encore! Tu es spécialiste des « #mtaches fantomatiques »!! C’est très chouette, et exotique comme d’habitude!

Share this post


Link to post
Share on other sites
il y a 36 minutes, xavierc a dit :

Des boules de pétanque s'entrechoquent dans le coin, ils sont courageux de jouer par ce froid.

Et de nuit :)

Bonne soirée,

AG

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

Tiens, deux jours plus tard je suis à mon tour allé voir quelques galaxies d'Orion ainsi que l'amas NGC 1662, mais au 300 mm. Tu vas chercher de ces trucs... Bon, les Hickson on finit par les connaître, mais la petite nébuleuse Barnard 3, je savais même pas que ça existait ! Est-ce qu'il s'agit de ça : http://annesastronomynews.com/photo-gallery-ii/nebulae-clouds/barnard-3-the-wreath-nebula/ ?

 

Attention avec les magnitudes des galaxies. J'ai vérifié avec Simbad, PGC 3695864 est de magnitude B = 16,3 et R = 14,8. La magnitude V doit donc être de l'ordre de 15½. (Ne fais pas confiance aux logiciels qui recopient souvent les catalogues sans réfléchir...)

 

--------------

Erratum suite à l'intervention de Yapo ci-dessous : il s'agissait bien sûr de LEDA 3695864, le lecteur aura rectifié de lui même.

Edited by Bruno-
  • Like 1

Share this post


Link to post
Share on other sites

Bon point Xavier, on ne pourra te reprocher d'avoir été influencé par des documents avant tes observations. Mais peut-être que pour Abell 13, cela aurait pu t'apporter des infos utiles. Je ne mets pas en doute les photons que tu as reçus à travers ton filtre OIII et ton dessin montre bien les détails réellement perçus cette nuit là. Le champ stellaire est assez correct pour voir que la nébulosité dessinée est un peu à côté mais cela arrive avec les cibles faibles, j'en fais les frais quelquefois même avec une confortable roue à filtre (càd qu'il est toujours délicat de poser de faibles détails en VI parmi le champ stellaire existant complètement absorbé par le filtre) . Mais il est possible aussi que ton filtre t'aies joué des tours car la portion dessinée tombe dans un triplet de faibles étoiles. Sinon, voici quelques infos qui certainement vont te donner envie de reprendre l'observation de ce délicat objet :

- c'est la NP Abell la plus difficile des quatre d'Ori. Certains fichiers la donnent comme invisible dans notre rayonnement.

- Elle est très rouge, invisible sur les plaques bleues. Visible assez correctement en Halpha+NII, elle s'efface par contre en OIII sur mon catalogue papier IAC (recueil de NP par les pros du Roque, l'observatoire au dessus de chez moi)

- Si ton observation est juste, tu fais mieux que Honeycutt qui l'aurait perçue avec un 22". Alvin H. ne l'a pas vue avec ce même télescope. Uwe G. ne valide pas non plus l'observation avec son 27" + site alpin d'alt. car il met en cause les effets du filtre OIII par rapport à ce que j'ai dit auparavant. Kent Wallace, échec au 20" depuis un site californien. En gros, il y a plus d'échecs que de réussites sur cet objet. A savoir que ceux qui la tentent sont en général aussi expérimentés que toi.

- Côté niveau de l'observateur, je te sais à niveau des disciples allemands (on peut faire mieux que Uwe en s'appliquant) mais tu t'es mis de sérieux handicaps pour la tentative :     un 20", limite basse pour un tel objet, un ciel de proche campagne, altitude basse 50m et le temps imparti forcément réduit puisque 7 dessins en une nuit.

Après, je ne sais ce que tu fais de tous tes dessins mais si tu te penches au moins sur ton Abell 13, une étude photométrique et spectro de l'objet ne pourrait être que salutaire. Cela ne remettra pas en cause ce que tu as perçu mais tu auras au moins interpréter la justesse de tes coups de crayon.

En tout cas, ce petit topo et ton rendu me donnent envie de retenter l'affaire plus sérieusement car il me semble que je l'avais déjà tentée sans succès mais debout sur l'escabeau et sans suivi, j'aime pas trop...     Fabrice M.

 

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

My three cents :

-concernant Abell 13, il y a notre Bertrand national qui l'a traqué (avec difficulté http://www.deepsky-drawings.com/abell-13/dsdlang/fr); personnellement, je n'ai (a priori, je vérifierai ce soir) pas encore tenté. C'est vrai que la version PanSTARRS verte est bien moins flatteuse que la rouge, mais Bertrand semble particulièrement sensible au H-alpha (je le gratifie souvent dans mon for intérieur de TP2415H). Xavier mériterait-il le 103aE ? ;)

-concernant PGC 3696864, mon côté pinailleur-historien me pousserait à l'appeler plutôt LEDA 3696864 puisque le PGC original contenait 73197 entrées et qu'ensuite, c'est la fusion de multiples sources via hyperLEDA qui est venu augmenter le chiffre jusqu'à présent (ceci dit les deux appellations sont reconnue par Simbad),

-puisqu'on en est dans les extrémités visuelles, je lance officiellement le GLIMPSE (Grain Lumineux Individuel Momentané Perçu par Stimulus Electro-chimique) dont la définition officielle (dès que l'UAI valide) est la suivante : "unité de perception visuelle en lumière faible (vision scotopique) temporellement courte (inférieure au quart de seconde)".

Edited by yapo
  • Love 1
  • Haha 1

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

Sinon, Xavier, même question que Bruno : comment lier Barnard et un quasar ? Ne s'agit-il pas plutôt du parachute ([BNR2017] J014710+463040) ? [EDIT: non, il y a une étoile plus brillante assez proche]

 

Edited by yapo

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

Bon, Abell 13 est celle dont je parlais dans le post d'à côté, autrement dit comment se faire jouer des tours par l'auto-suggestion ...Ne connaissant absolument pas sa difficulté j'avais cru percevoir un truc absolument extrême et fantômatique VI5+, jusqu'à ce que j'aille voir ce que B. Laville en disait ...Objet au-dessus des capacités d'un 635 en gros !

Dans ce cas, un pré-renseignement avant l'observation aurait été discriminant dans le sens où je n'aurais pas perdu ce temps de recherche ! Il semble donc que ce soit à faire systématiquement pour chaque Abell, en-dessous de 450-500 mm et / ou hors ciel de montagne.

 

Par contre NGC 1875 de mémoire m'a semblé plus accessible, à vérifier.

 

Sinon, sympa le télétravail pour installer son matos à l'heure, notamment l'hiver !

Edited by etoilesdesecrins

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

Alors, alors, Xavier ! Et ce Barnard ??? ;)

 

Observation 10317 : Barnard 3.

Edited by yapo

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)
Il y a 8 heures, yapo a dit :

Alors, alors, Xavier ! Et ce Barnard ???

 

Ca fait déjà 3 Barnard 3 qu'on liste :

Il y a une nébuleuse obscure, une nébuleuse brillante, et un quasar.

Ce dernier est aux coordonnées 2h30mn24,94s et +39°14'56,4", à 3,9 milliards d'années-lumière.

 

Je vois que Sky Safari me liste 4 autres quasars du même nom dans le Lynx , Grande Ourse et Hercule, c'est louche.

 

Edited by xavierc

Share this post


Link to post
Share on other sites
Le 06/03/2023 à 11:40, yapo a dit :

Ne s'agit-il pas plutôt du parachute ([BNR2017] J014710+463040)

 

Celui-là je l'ai aussi observé, pas du tout la même apparence, une ligne courbe avec 3 nodosités

  • Like 1

Share this post


Link to post
Share on other sites

Abell 13, j'l'ai même pas tenté..... Il me semble inatteignable au 400. Mais maintenant que le le Xavier y a vu quelque chose, j'irai y passer le temps nécessaire à décortiquer le photon parcimonieux l'hiver prochain......

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)
Il y a 2 heures, xavierc a dit :

Je vois que Sky Safari me liste 4 autres quasars du même nom dans le Lynx , Grande Ourse et Hercule, c'est louche.

 

Clairement une coquille dans la base de données, parce le Nasa Extragalactic Database ne donne aucun quasar à moins de 5' de la position que tu as indiqué (ni SIMBAD d'ailleurs) :

https://ned.ipac.caltech.edu/conesearch?in_csys=Equatorial&in_equinox=J2000&coordinates=02h30m24.94s %2B39d14m56.4s&radius=5&hconst=67.8&omegam=0.308&omegav=0.692&wmap=4&corr_z=1&z_constraint=Unconstrained&z_unit=z&ot_include=ANY&nmp_op=ANY&search_type=Near Position Search&out_csys=Equatorial&out_equinox=Same as Input&obj_sort=Distance to search center

 

Je regarde ce soir si il y a qqchose dans le million quasars catalog (MILLIQUAS) qui pourrait être très récent.

Edited by yapo

Share this post


Link to post
Share on other sites
Il y a 2 heures, xavierc a dit :

Il y a une nébuleuse obscure, une nébuleuse brillante, et un quasar.

 

Les mecs, y s'emmerdent pas... (je parle pas pour toi bien sûr, hein Xavier), y prennent même pas le temps de chercher le nom de la nébuleuse diffuse autour du nuage sombre -le "vrai"- Barnard 3 :D :  c'est simplement LBN 749 (Wreath Nebula i.e. Nébuleuse de la Couronne, pourquoi pas). Probable que Barnard ait détecté la nébuleuse sur ses clichés au début du 20ème siècle (https://exhibit-archive.library.gatech.edu/barnard/bpdi/bpdi.php?step=2&area=In Perseus and Taurus), mais son objectif, c'était les nuages obscurs.

Mais les quasars, même si il y en a sur ses clichés grand champ, on peut quand même pas les baptiser Barnard en cas de flemmingite aigüe..., si ? ;)

Share this post


Link to post
Share on other sites

Tiens, je réalise que les Barnard et les quasars me sont assez étrangers ...pourtant les premiers offrent des observations parfois stimulantes et intéressantes, mais surtout sous ciel très pur de montagne je trouve. Ici bas un peu de diamètre n'arrive guère à combler, sauf pour les plus célèbres peut-être.

 

Abell 13, bel exemple d'autosuggestion me concernant ! Comme dit plus haut j'ai voulu m'y attaquer cet hiver, il m'a semblé percevoir un ectoplasme des plus extrêmes, au top de l'échelle des VI5 Ciel Extrême, jusqu'à ce que je finisse confus en lisant le CROA de Laville : sûrement au-dessus des limites d'un 635 !! xD Sachant qu'il est en plus sur un bien meilleur site que le mien.

1) on n'est jamais assez prudent avec les impressions d'avoir vu quelque chose

2) faire un schema de placement par rapport aux étoiles, pour augmenter les chances de confirmer ou pas au débriefing

3) se renseigner un minimum sur l'objet avant

Share this post


Link to post
Share on other sites

Se renseigner au minimum, mais juste au minimum. Je préconise de ne pas savoir à l'avance à quoi l'objet ressemble exactement. Si on a cru voir quelque chose, par exemple un détail, qu'on a fait un schéma (indispensable en cas de doute, en effet), et qu'il est bien au bon endroit avec la bonne taille et la bonne orientation, c'est validé : on n'a pas pu inventer tout ça ! Si on a regardé une photo (par exemple) avant, j'ai toujours peur que ce soit de l'autosuggestion (pour les objets très faibles).

 

En tout cas, que plaisir de comparer après coup son dessin à une photo lorsque le détail est confirmé ! J'ai eu le coup en février dernier sur NGC 5248 (la plus brillante galaxie du Bouvier) où j'ai détecté correctement le début de structure spirale au 300 mm, et quand je dis « détecté » c'était juste une impression, mais validée par la comparaison.

  • Like 1

Share this post


Link to post
Share on other sites

Tu as raison Bruno Mais pour Les objets les plus extrêmes, ceux qui demandent plus de 30mn à l'oculaire avant de percevoir le moindre soupçon de fantôme, là un document est absolument indispensable. Disons que c'est une autre forme d'observation, la plus extrême possible. Il est probable que dans ce cas, l'on reçoive les photons à l'unité. C'est ce que je découvre actuellement grâce à la redoutable précision de Skysafari 

 

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

Bien d'accord avec vous deux, je suis conciliant sur ce coup-là ! :D

J'ai omis en effet de dire que dans mon exemple Abell 13 et assimilés, je voulais parler d'une prise de renseignement de premier niveau, permettant juste en gros de savoir si l'objet est raisonnablement possible ou pas du tout en fonction du diamètre dont on dispose. Histoire de ne pas perdre du précieux temps de ciel clair dans des recherches chimériques tout de même. Il n'est pas là question de s'imprégner avant l'observation de tous les détails de l'objet, quitte à finalement du coup se sentir obligé de les percevoir !

 

En revanche, si le Graal n'est pas ridiculement impossible, oui on a intérêt à s'inspirer de sources annexes pour confirmer la chose, ou faire un croquis comme déjà dit.

 

Autre cas que je devrais approcher dans les mois qui viennent : le dessin d'un objet spectaculaire. Là, on peut commencer à noter tout ce que l'on perçoit dans un prime abord assez poussé mais raisonnable, puis s'inspirer de la source photo annexe pour tenter d'en extirper les plus extrêmes tâchouilles.

 

Bruno, pour NGC 5248 elle figure toujours sur mes listes au T300, car le Bouvier n'apparaît que dans les périodes peu propices pour moi, quand les crépuscules sont trop longs. Mais j'essaierai d'y penser car oui elle est sensée pouvoir montrer des choses vers ce diamètre

Edited by etoilesdesecrins

Share this post


Link to post
Share on other sites

Note que NGC 5248 est très proche de la frontière avec la Vierge, c'est « moralement » une galaxie de la Vierge (à la même distance que celles de l'amas Virgo). En février, elle était visible en milieu de nuit (vers 2h du matin), pas besoin d'attendre mai-juin (au contraire, en juin elle sera trop basse).

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)

tu as raison, au vu de la position déjà haute du Bouvier le 24/03 lors de ma dernière observation, en rentrant vers 1 h du mat, NGC 5248 doit déjà être bien accessible. C'est la seule galaxie de cette brillance (hormis dans la Girafe peut-être) qui reste encore ridiculement non cochée dans mes listes !

Parcourant actuellement l'intégralité des NSOG, je mets le focus printannier pour le moment sur d'autres constellations plus accessibles et déjà commencées, Bouvier et Vierge étant gardées pour plus tard (énormes morceaux ...). Mais c'est vrai que 5248 est isolée et peut être observée avant les autres.

 

Je viens de vérifier sur les Splendeurs de L. Ferrero, il mentionne le bras SE plus marqué (mais à 450 mm)

 

désolé Xavier pour le HS ;)

 

Edited by etoilesdesecrins

Share this post


Link to post
Share on other sites
Il y a 1 heure, etoilesdesecrins a dit :

désolé Xavier pour le HS

 

Pas de souci.

 

NGC5248 n'est pas non plus dans mes dessins on dirait, elle doit être dans mes listes à observer vu la magnitude.

Un objet tout neuf!

Share this post


Link to post
Share on other sites

Pas trouvé de quasar dans MILLIQUAS aux coordonnées indiquées… C'est dans une SkyList de SkySafari que tu l'as trouvé ?

Share this post


Link to post
Share on other sites
Posted (edited)
Il y a 15 heures, etoilesdesecrins a dit :

Je viens de vérifier sur les Splendeurs de L. Ferrero, il mentionne le bras SE plus marqué

 

Hé, je n'ai pas pensé à vérifier sur ce livre ! Mais c'est bien ce que j'ai noté : une impression de départ de bras en haut à droite détectée au premier regard, et la même chose de l'autre côté devinée, peut-être par suggestion.

 

--------------------------------------

Il y a 12 heures, yapo a dit :

Pas trouvé de quasar dans MILLIQUAS aux coordonnées indiquées…

 

Il n'y a rien sur la photo d'Aladin. Je soupçonne que ces coordonnées ne sont pas des coordonnées J2000 mais des coordonnées à la date de l'observation : certains logiciels utilisent celles-ci sans comprendre que c'est inutile (voire trompeur).

 

Xavier : tu peux vérifier si ce sont des coordonnées J2000 ou pas ?

Edited by Bruno-

Share this post


Link to post
Share on other sites

tiens d'ailleurs à vérifier cette histoire de bras SE plus marqué car sur photos au contraire c'est le NO qui m'apparaît plus marqué !!

Share this post


Link to post
Share on other sites

Bon, je viens de ressortir le dessin (brouillon) : c'est bien la zone NO, en effet, qui m'a paru plus épaisse et avec une impression de bout de bras. J'ai noté '2' le bout de bras, et '1' sa liaison avec le bulbe, et j'ai mis "incertain" pour l'autre bout de bras (non relié au bulbe). Ça date du 25/02 vers 1h30 du matin.

Share this post


Link to post
Share on other sites

Create an account or sign in to comment

You need to be a member in order to leave a comment

Create an account

Sign up for a new account in our community. It's easy!

Register a new account

Sign in

Already have an account? Sign in here.

Sign In Now



  • Similar Content

    • By Vesper
      IV- Nuits publiques et jours indolents
       
      “Quand on regarde quelqu’un, on n’en voit que la moitié”
      Christian Vincent

       
      Je suis un peu ours et passerai à côté de quelques personnes et non des moindres. Tel astro-dessinateur réputé, tel autre ténor des forums… Ce n’est pas désintérêt, bien au contraire.  Alors quoi, le syndrome de l’observateur solitaire ? 
      Peut-être.
      Mais je ne bouderai pas les nuits publiques.
      J’en suis, et plus souvent qu’à mon tour.
      C’est peut-être ma position, un peu avancée sur la route, qui m’expose. Xavier lui, le rusé, est en retrait. D’ailleurs un peu plus tard, au cœur de la nuit, il m’avouera que parfois il part se cacher derrière un arbre. Moi seul tiendrai ferme la barre. Je suis aux avant-postes.
      Un couple se présente et j’entame un tour de découverte du ciel d’été. Je suis encore frais et dispo, et tout y passe, en partant du Sagittaire je remonte toutes les flaques de lumière, jusqu’aux dentelles, en passant par Saturne (“Oh !”). Il est vrai qu’elle claque bien, et d’ailleurs j’ai un souvenir mémorable d’une autre nuit : Saturne figée, un trou de turbulence, les anneaux parcourus de microsillons (Encke ? En tout cas je l’ai cru), le disque crémeux rayé de bandes en nuances de bruns. Un de ces moments, rares, où l’atmosphère veut bien s’effacer. 
      Ce soir elle est très bien, même si la grâce est absente. 
      Mais les gens sont heureux et d’ailleurs ils s’en vont, ce qui me permet de revenir à mes observations, voire de revenir à moi.
       
      Je file dans Andromède revoir l’inévitable M 31 qui est d’ailleurs obligatoire, quand je suis dans le coin. Pour une fois elle est bien contrastée, certes laiteuse à souhait comme toujours, mais alors contrastée, contrastée ! Et puis il y a comme des zones de densité différentes, on devine qu’elles sont structurées différemment. Ça n'est pas ce brouillard laiteux mais délavé habituel, c’est une pâte de lait plus dense, plus opaque, plus profonde, avec des zones crémeuses plus ou moins renforcées. Avec M32 et M110 dans le même champ au 30mm, c’est beau. Vraiment beau. Et cela me conforte intérieurement dans ma pratique de ré-observation systématique des classiques, quand je suis de passage dans le secteur. J’ai bien fait, très bien fait même : j’ai une demi-épiphanie sur cet objet, classique parmi les classiques, mais souvent dilué.
       
      Dans Pégase je fais mes hommages à M15, le globulaire vedette du coin. Son cœur est toujours spectaculaire par sa densité. A déguster avec un peu de puissance : aux 8 et 5mm.
      Puis je passe au véritable sujet de ma visite : NGC 7331, qui se révèle splendide. Je me l’étais notée comme étant à revoir sous un ciel de qualité et mes vœux sont exaucés :  sa structure apparaît dès la vision directe, le bulbe saute aux yeux (ou plutôt : à l'œil). En vision décalée, des zones de densité variées émergent peu à peu, formant très certainement les bras. Une vraie crise de beauté à l’oculaire.
      J’y passe un long moment en essayant d’intégrer le maximum de photons anciens. Les vieux photons, voici mon péché mignon, me dis-je. Curieuse monomanie ! Quoi qu’il en soit c’est une très belle observation. Je lis rétrospectivement qu’on a longtemps pensé à NGC 7331 comme à une jumelle de notre voie lactée (BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, Dover publications Inc., 1978, vol. III, p. 1387) mais qu’entre-temps la nôtre s’est barrée, si j’ose dire, et que la comparaison n’est plus de mise. Mais peu importe, il y a des observations qui réconcilient et compensent toute la litanie des nuits banales, molles, et celle-ci en fait partie. Ah c’est bon, le pep’s ! 
       
      Je m’apprête à me délecter visuellement du Quintette de Stephan quand trois touristes débarquent, comme surgis de nulle part. C’est le syndrome des soirées publiques : on y est interrompu à la brutale. Si on y ajoute le syndrome commun à toutes les star-partys, qui veut qu’on ait des autres que des murmures et des ombres chinoises, il y a de quoi sursauter à l’occasion.
      Je repars illico pour une mini-excursion “des-merveilles-du-ciel-d’été”. Mon sourire doit être un peu crispé, mais heureusement ça ne se voit pas (le coup des ombres chinoises. Pratique).
       
      Une heure plus tard et croyant toujours en ma chance, je me dis que ça y est, je vais pouvoir jouir du moment pour revoir le Quintette de Stephan. Je retourne dans Pégase. Cherche. Eh bien… eh bien il faut faire preuve de persévérance pour ne compter que 4 galaxies. Je n’arrive pas à séparer NGC 7318 A de 7318 B. Voilà qui contrarie l’observation et l’observateur par la même occasion. Bigre ! D’un moment à l’autre, le ciel reprend ses faveurs. Il eut fallu pouvoir profiter davantage de l’instant de grâce constaté tantôt ! Ah ces touristes !
      D’ailleurs pas de NGC 7320 C non plus, mais bon là il ne faut pas pousser : je n’y comptais pas, la nuit est belle mais quand même. Je ne peux pas tout mettre sur le dos des passants (quoique…). Et puis je n’ai que 300mm sous la pédale, enfin sous l’oeil.
       
      Je vais me consoler sur NGC 7662, la boule de neige bleue, que je vois bleu-vert. Mieux sans aucun filtre, au naturel. L’étoile proche qui l’accompagne dans le champ est bien visible (mag. 13,2), mais malgré mes efforts je ne parviens pas à distinguer la centrale. Je ne suis d’ailleurs pas certain qu’elle soit à portée de 300. Mais l’enveloppe est belle, j’ai l’impression qu’elle s’assombrit vers le centre en arborant une teinte bleutée.
       
      La nuit continue et sur les avant-postes, toujours je suis. J’y reste. Et du coup, j’assume. Je débite du touriste sauvagement, deux ou trois personnes d’âge certain se présentent encore, allez on y va, je sens maintenant venir une vocation de montreur du ciel, voire de médiateur scientifique, hahaha rien ne m’arrête plus, je suis un véritable go-to humain, je… je suis fatigué. Vers 2h du mat’, je cale. J’ai dû montrer les dentelles une bonne dizaine de fois, et les autres vedettes du ciel d’été itou. J’ai soif. Faim.
       
      Une diversion s’impose. Je vais, moi aussi, jouer au touriste, il n’y a pas de raisons tiens, et file vers le bas du parking. Il y a là un 500 que j’avais repéré en journée, et surtout son propriétaire, détenteur d’un bidule qui intensifie la lumière, qui prend les photons et les multiplie, j’en prends deux et je t’en rends vingt, enfin un tour de passe-passe du genre. Le propriétaire en question m’accueille gentiment et me prévient aussitôt : chaque fois que j’émettrai un juron ou autre interjection du genre en regardant dans son binoculaire truc-muche intensificateur, il faudra que je verse 1 €. J’accepte en riant et il me tend l’appareil. Dans le noir complet je ne distingue pas grand-chose, c’est un objet qui arbore approximativement les formes et dimensions d’une petite paire de jumelles, disons des 8x40, et c’est léger.
      - “Alors bon, regarde d’abord autour de toi, hein, pour t’habituer… Je te demande uniquement de ne pas fixer longuement des sources de lumières intenses…”. Je me demande de quoi il veut parler : il n’y a aucune source de lumière intense, à part bien sûr les quelques inévitables loupiottes rouges qui… “- OH purée !! (en vrai j’ai dit un mot moins noble) ;
      -1 €.
      - Hein quoi ? 
      -1 € : tu as dit : p**. 
      - Ah oui. Mais… OH la vache !! 
      -1 €.”
      Autour de moi, il fait subitement jour. Incroyable : on se croirait réellement en plein jour. Un jour un peu grisâtre, un peu granuleux. Mais jour. Je me rends compte que j’ai plus de personnes autour de moi que je ne le pensais. Ils ont l’air un peu hagards, comme s’ils regardaient dans le vide. C’est que pour eux, il fait nuit noire et leurs regards sont tournés vers… le néant. Du moins, c’est l’impression qu’ils donnent. Me revient l’expression bien connue : “au royaume des aveugles, les borgnes sont rois”. Sauf que je ne suis d’ailleurs pas borgne, mais bien binoculaire. C’est réellement spectaculaire : je pourrais me promener au milieu de cette petite assemblée tel l’homme invisible, héhéhé. De quoi se prendre pour superman, ou au moins pour un soldat d’élite pendant quelques minutes…
      - “- Et maintenant, regarde le ciel. La voix de l’heureux propriétaire me tire de mes rêveries de super-pouvoirs.
      - Oh p*** !!. 
      - 1 €
      - Hein quoi ? Ah oui, les jurons tout ça… Nân mais arrête… Mais purée (“1 €”, dit l’écho) mais c’est complètement fou : sous mes yeux une voie lactée surréaliste se déploie, brillante et tourmentée. Tous les nuages obscurs sont visibles d’emblée, les Barnard, les que sais-je, et toutes les nébuleuses brillent comme des oasis de lumière, incroyable. C’est saisissant. Un peu gris, un peu granuleux, d’accord, mais saisissant. Oh purée…
      - 1 €. 
      - Ah oui, m*** 
      - Et 1€.
      - Mais screugneugneu, débranchez-le ! …Non !! Attends encore un peu…
      - Si tu veux, on peut le monter sur mon 500.
      - Ah mais oui ! J’étais d’abord venu pour ça, et sous le coup des ébahissements répétés j’avais oublié (!).
      Ni une ni deux, le schmilibilick est dans le porte oculaire, tel une bino ordinaire. J’y colle les yeux : 
      - “Va sur NGC 7000”, me susurre la voix. Je pivote, tel une tourelle de DCA, sur North America.
      - “Oh purée !!” 
      - 1€, fait l’écho.
      Que dire, tout y est et plus encore. La Floride, le golfe éponyme, la Californie, les extensions, des radicelles de fumées obscures qui irriguent tout ça, c’est Byzance, enfin non c’est l’Amérique ma parole ! Incroyable. Non mais c’est vraiment fou, tout en vision directe, et qui resplendoit, en plus, enfin qui luit, qui scintille, quoi. Ah oui ! Mince alors (“1 €”. Je commence à comprendre comment il rembourse le crédit du bidule) ! On file sur Pacman, qui apparaît là encore de façon surréelle : la silhouette typique de l’animal, oui mais pas que, tout scintille, il y a de la matière, l’image est photographique. Il ne manque que la musique du jeu. Tiens, ce serait une idée d’option ça… Non mais sérieusement : c’est spectaculaire. Tout tient en ce seul mot : spectaculaire.  C’est sorcerie ! J’en reste baba un long moment, je dois avoir la bouche ouverte, heureusement que les autres ne voient rien.
      Puis je réalise que le mot spectaculaire, qui dit tout, comporte aussi sa part d’ombre : le spectacle est assuré, certes. Les images sont brillantes et sautent aux yeux. Mais quid du patient et lent décryptage qu’impose la vision naturelle (appelons-la comme ça) ? Quid de la patiente découverte et de la lente assimilation des détails ? De l’effeuillage, couche par couche, de la réalité ? Là au contraire, tout est donné d’emblée, sans pudeur. Le spectacle est assuré, certes, mais où est la lente séduction ? J’ai l’impression que la nature esthétique de l’univers ne se dévoile qu’aux observateurs, non aux indiscrets. J’ai presque l’impression d’avoir commis une effraction, ou à tout le moins une infraction.
      Je ne veux pas paraître ingrat : l’instrument donne à voir un spectacle, et je suis reconnaissant à son propriétaire de m’avoir permis d’essayer. C’est le festival des lumières ! C’est sûrement un complément intéressant à la découverte. Mais ça n’est pas la chose elle-même, c’est une représentation (amplifiée) de la chose. Elle ne remplace pas, à mes yeux, la lente intégration des détails qui, ici, sont noyés dans la lumière. Non, je lui préfère les photons anciens, les photons vieux, “originaux” si ce mot à un sens. Plutôt que la visualisation amplifiée, assistée (je ne veux pas ici rouvrir le débat), je préfère l’observation naturelle. Voilà, je crois que j’ai trouvé la terminologie adéquate : observation naturelle.
      Néanmoins je l’ai dit, c’est certainement intéressant comme outil de découverte, et c’est idéal dans les star-party ! Et le mode de refinancement du propriétaire est intéressant  (et nécessaire, quand on connaît le coût de la chose : prévoyez cinq chiffres ) !
       
      Je retourne dans mes pénates et sur mes observations (naturelles). Des touristes noctambules passent, et tout est à nouveau entrecoupé de coups d'œil sur les vedettes du ciel d’été.
       
      Dans un moment de tranquillité je repars vers Andromède, plus précisément sur le Triangle, M33, dont je distingue les spires. Une jolie observation de cette galaxie, mais le meilleur instant de la nuit ne se reproduit pas.
      Il y aura également encore, dans le Verseau, M 72, petit et faible, à fleur de montagne, puis M 73, amas ouvert carrément étique, remarquable de pauvreté, dont Burnham lui-même affirme : “Cet objet, qui n’est pas un véritable amas, n’est qu’un noeud de quatre petites étoiles” (trad. libre) et un peu plus loin, citant le fameux Amiral Smith : “Un trio d'étoiles de 10ème magnitude dans un champ pauvre - c'est M73. Je le donne par respect pour la mémoire de Messier" (in BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, vol. I, pp.189-190.).
      Une sorte de curiosité à l’envers, en somme.
       
      Des touristes passent, jettent des coups d'œil, repartent.
       
      Xavier me montre la supernova de M 101 dans son 500, qui semble avoir bien décru (la supernova, pas son 500). Elle reste néanmoins plus brillante que ce que j’ai pu en voir au 300 ces derniers temps.
      Une dame d’un âge certain m’accapare un moment, je repars sur les-merveilles-du-ciel-d’été. Du côté de Xavier, on n’entend plus que des crayons. Cette dame est du coin, on sympathise, on discute de l’époque, du retour de l’obscurantisme, on refait le monde.
      Une fois partie, Xavier, depuis l’arbre où il était caché, m’informe que j’ai dit deux ou trois bêtises. Du style : j’ai mis le trou noir de M 87 dans M 82. Oui bon, un détail, quoi. Moi je n’ai pas noté que le ciel avait basculé pour autant. Ce n’est pas la mort du petit cheval…
      Xavier pointe NGC 6503 dans le Dragon. Je distingue une bande d'absorption horizontale, et peut-être comme des bandes sombres verticales à certains endroits, à moins que ce ne soient des zones de moindre densité. J’en profite pour comparer avec le 300, où le fuseau reste évident, mais sans détails. 
      En visite de courtoisie, je vais comme de juste rendre visite à NGC 6543. L'œil de chat apparaît ovalisé, structuré, complexe. Belle observation !
      Je finis sur Kemble 2, petit astérisme en forme de Cassiopée. Il est mieux au 30mm, dans son environnement. C’est curieux et mignon comme tout, cette mini-cassiopée au fond de son champ étoilé.
       
      Ces deux nuits touristiques (oui : je regroupe ici plusieurs nuits) sont étranges, entrecoupées qu’elles sont de voix dans la nuit. Clairement, ça perturbe les listes d’observation, mais c’est sympa et gratifiant, il faut le dire aussi. Ça bruisse de mouvement, on est frôlé dans la nuit, c’est la salle des pas perdus. Il y a le syndrome des stars parties : on n’a des gens que leurs ombres et leurs voix, des voix fantomatiques dans la nuit, et peu voire aucune image mentale. Quelques ombres chinoises. La nuit protège (tiens, il y a quelque chose, là). C’est aussi un peu frustrant.
      Il y a les “oooohhh” et les “aaahhhh” ! Il y a les discussions à bâtons rompus jusqu’à plus d’heures du mat’. On refait le monde, on refait la nuit.
      J’en garde un très bon souvenir.
       
       
      Jours indolents
      “La nuit ne communique pas avec le jour,
      Elle y brûle”
      Matthias Enard
       
      Les journées sont un peu molles, indolentes quoi, mais c’est bien normal : on est zombifié par la fatigue. A la fatigue initiale de la route s’ajoutent les fatigues des nuits blanches qui se succèdent. On ne revient jamais tout à fait à soi. On évolue ainsi dans une version un peu terne de soi-même, mais la tête encore pleine des richesses de la nuit.
      Les plus courageux, dont je ne fais pas partie, peuvent se livrer à quelques activités : pour les familles, mini-golf, tir à l’arc, tyrolienne et, pour les plus téméraires, Deval’kart, une sorte de caisse à savon qui dévale la montagne.
      Pour les astrams, il y a une conférence dans l’après-midi. Etant arrivé après celles dont les thèmes auraient pu m’intéresser, j’ai préféré craquer pour la sieste.
      Pour tout le monde, il y a le soleil et le grand air, qui sont abondants. Et à propos de soleil, on trouve dans le campement quantité d’instruments dédiés. J’observe d’abord dans la Lunt de Xavier. Le disque orange est marqué de quelques taches et facules, et sur son bord ouest il y a une belle protubérance. C’est assez spectaculaire.
      Mais il y a plus loin une gigantesque lunette : une TEC 180, avec une bino. Ah c’est grandiose, et je parle tout à la fois de l’ensemble matériel (avec la longueur du tube, la bino, les rallonges et tout, on dirait une mini-grue !) et de l’image. En bino la sensation de relief est bien là, l’immersion est complète. On perçoit le soleil comme une sphère, quelques taches solaires sont distribuées dessus, c’est splendide ! Ça vaut surtout pour la sensation de relief.
      La plus belle vision viendra cependant d’un instrument d’apparence (un peu) plus modeste : une autre Lunt, mais “double-stack” cette fois-ci. Les deux étages de filtration permettent d’accéder simultanément à plusieurs couches du soleil. Et bien que monoculaire, la vision fut saisissante : le disque orange était parcouru de marbrures blanches, les facules, où évoluaient également des taches solaires. Il y avait une sensation de profondeur et même de relief, bien qu’on soit en mode cyclope je l’ai dit. Clou du spectacle, des protubérances ceinturaient le disque ! Elles étaient de tailles variées, petites pour la plupart, mais l’une d’elles formait une arche de matière qui devait être colossale. L’image était petite, mais fine et précise, on pouvait distinguer dans cette arche comme des filaments, des fibrilles, des arcs qu’on devinait magnétiques, enfin c’était splendide. Au retour Xavier me demanda si j'avais vu des baobabs, sur le coup je ne compris pas : il parlait en fait des protubérances qui, oui, apparaissaient à la surface du disque, non sur le pourtours, comme en relief ou en surimpression sur fond orange.
      C’était une splendeur.
       
      Il fallut cependant se remettre en route vers des cieux moins cléments, moins propices à l’observation, même si nettement plus confortables. Mais l’inconfort matériel participait à la libération de l’esprit.
       
      Oui : j’ai vu des forêts de baobabs.
      Et bien des flambées d’étoiles !
      Le ciel là-bas en vaut la peine. 
      Il faut y aller. 
      Il faut y retourner 🙂.
       
       
      * Bibliographie :
      TRUSOCK, Tom, “Small wonders”, Cloudy Nights ;
      FRENCH, Sue, “Celestial sampler”, Sky & Telescope Media ;
      KEPPLE (George Robert), SANNER (Glenn W.), “The Night Sky Observer’s Guide”, Willmann-Bell, Inc., 2002 5e édition.
      BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, Dover publications Inc., 1978.
       
      Bande-son de l’épisode :
      Jimi Hendrix (“Little wing”...) ;
      Joe Satriani (“Why”...) ;
      Led Zeppelin ;
      Tangerine dream ;
      Agar Agar (“Je collectionne les synthétiseurs ; c’est cher, mais je n’achète plus de vêtements” Armand Bultheel. :-D) ;
      Daft punk ;
       
    • By titou84
      Après les pluies incessantes de la semaine enfin une occasion de pouvoir observer : la fin de la semaine s’annonce belle. Petite course contre la montre pour finir les petits bricolages du dobson : revue de l’entretoise qui raidit les tourillons, installation du sky commander qui traîne dans les cartons depuis des mois.
      Il faudra que je fasse un post sur les améliorations du 400, tiens...
       
      Circonstances particulières, mon père est de passage sur Bordeaux et nous accompagnera. Il a suivi mes débuts en astronomie il y a 20 ans et je pense que cela fait bien 10 ans qu’il n’a pas fait une soirée astro. Vous avez remarqué comment le ciel se dégage juste les soirs où on a des impératifs ? Evidemment il y a conjonction de beau temps et dîner familial ce soir là.
       
      On retrouve Laurent @llacote qui est bien installé avec la Star adventurer et en cours de test d’un objectif 100mm. Il y a du monde on s’installe dans le champ en-dessous du terre-plein du mémorial. 
       
      On monte rapidement le 400, collimation au laser puis Catseye et c’est parti. La lune est encore bien lumineuse mais le ciel s’annonce transparent.
      Première cible : on pointe M13 et l’oculaire s’emplit de centaines d’étoiles (Pentac XW20 puis XW7). Mon père est impressionné de la vision dans le 400, rien à voir avec ses souvenirs des observations au C8 (heureusement 😊).
       
      Laurent m’incite à tester la bino et c’est pas mal du tout à 200x. Le ciel a l’air bien stable mais M13 est vers les lumières Bordelaises et le ciel reste laiteux.
      On bascule sur Saturne, magnifique avec quelques satellites autour. On voit facilement la division de Cassini, l’ombre des anneaux et les différences de couleur sur le globe. Mon beau-père qui nous a finalement accompagnés est surpris de cette image : « C’est comme dans les livres ».
      On passe sur des classiques du CP avec M57 qui était ma cible préférée à nos débuts d’astro. A 330 fois (XW7) elle est brillante. L’anneau montre bien les variations de luminosité, c’est poilu ! L’intérieur de l’anneau semble complexe aussi. Laurent m’appelle : « dis donc j’ai cru voir l’étoile centrale ! ». Je regarde attentivement et effectivement par moment elle apparaît furtivement comme un point plus lumineux. Moments magiques qui ne durent que quelques secondes.
      M27 est la cible suivante, déjà sans filtre où on voit bien le trognon et les étoiles en surimpression. L’ajout du filtre UHC modifie grandement cette vision, le trognon se transforme en ballon de Rugby.
       
      Je pointe les dentelles à la demande de mon père. NGC6992 montre bien ses torsades dans la partie sud : dans l’APM HI FW 12.5 avec UHC elles remplissent tout le champ. Des astrophotographes curieux passent jeter un œil. On pointe également NGC6960 qui serpente autour de 52 Cyg.
       
      Helix NGC7293 montre sa structure facilement mais… mais… c’était quand même mieux dans mes souvenirs de l’année passée... L’humidité fait son effet je me rends compte que tout ruisselle. Les barres du serrurier sont trempées et le miroir secondaire montre de légers signes de buée, largement retardée par l’ajout d’une couche de couverture de survie à l’arrière. Le hic c’est que sans jupe et en position basse le miroir est bien tourné vers le ciel et se refroidit malgré tout. Point à revoir pour la suite.
       
      NGC7009 se révèle ensuite comme une belle boule bleue avec deux extensions plus difficiles… Décidément il y a un souci, la dernière observation n’avait rien à voir. La cause est rapidement identifiée : un secondaire totalement embué.
       
      On décide avec Laurent de passer un coup de microfibre pour prolonger les observations et profiter de Jupiter qui s’est bien levée. On ressort la bino : vision magnifique de la planète gazeuse avec la tache rouge qui se lève. On remarque également des zones blanches qui la précédent dans la bande équatoriale et une belle richesse des structures dans les pôles à 200x.
      Petite comparaison avec le XW5 reçu récemment, le Pentax offre un grossissement nettement supérieur, des détails supplémentaires j’en suis certain mais la vision mono est moins flatteuse et l’observation est moins évidente à 400x sans suivi. 
       
      Vers 3h Corinne @RIGEL33passe nous dire au revoir, une grande partie des astronomes sont déjà partis. Orion est levée et les Pléiades sont belles. On remarque à l’œil nu en vision périphérique qu’elles baignent dans une lueur bleutée. Le dobson renvoie une belle image de Mérope avec des nébulosités environnantes. Non ce n’est pas un effet de la buée, ce que confirme le pointage d’autres étoiles brillantes.
       
      Laurent tente un cliché du mémorial qui se dresse contre le fond de ciel mais la buée a eu raison de son objectif. Nous remballons vers 3h30, après un dernier coup d’œil à Jupiter. La tâche rouge a bien bougé par rapport à tout à l'heure, l'image est toujours aussi belle. 
       
      L’humidité est terrible on devra tout faire sécher en rentrant. Pff, on n'est pas couchés.
       
       
    • By Adamckiewicz
      Quelques nuits claires en ce moment mais il faut faire avec la turbulence...
      La Lune étant basse et la turbulence forte, peu de détails visibles au fond de Gassendi pour ce 10,5° jour lunaire. Cependant la table équatoriale que Thibaut m'a prêté aide beaucoup à l'observation et au dessin!
       

       

       
      A minuit Jupiter monte un peu et la turbulence est moins sévère. Toujours grâce à la table équatoriale j’observe confortablement à la bino à 360x . Vers 1h une ombre s’invite sur le limbe, c’est Europe, que je ne verrai malheureusement pas transiter….
       

      edit : c’est tout rouge sur internet  (corrigé partiellement)
       
       
    • By Merope
      Bonjour,
       
      J'avais lu qu'Antares possédait un compagnon de mag 5.4 situé à un peu plus de 2 secondes d'arc. Je n'avais jusqu'alors pas pris le temps de l'observer. Il était bien là, au travers de mon TN400 caché dans une aigrette à 356x et 512x. Vu nettement malgré la turbulence, moindre évidemment dans l'hémisphère sud.
       
      Petit dessin sans prétention , pastels secs sur fond noir
       
       

  • Upcoming Events