xavierc

Soir du 10 février 2023

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Dobson Factory Mirrosphère 508/1920
Au centre-sud du jardin de la maison à Fors dans les Deux-Sèvres
 
7 dessins : 10312 à 10318.

J'ai sorti le télescope après la journée de télétravail.
Je finis l'installation après le dîner.
Je suis prêt à observer à 20h pile.
Heureusement, le gros spot d'un pourtant lointain voisin au nord-est, est éteint.
Il projetait les ombres de la végétation sur la haie au sud et le mur ouest de la terrasse,  pendant que je finissais la préparation du télescope.

Je dessine des galaxies d'Orion.

Observation 10312 : NGC1633/4.
Elles sont vues à 85x comme une tache unique. NGC1633 est très faible à VI1, diffuse, à centre discret. NGC1634 est faible à très faible, concentrée. La turbulence est forte à 201x.
NGC1633_4obs10312.jpg

A 20h23 le village s'éteint, sauf le stade dont je vois le halo à l'Est, c'est soir de match, j'entends des clameurs venir de là.

Je pointe un amas ouvert d'Orion.

Observation 10313 : NGC1662.
Il est vu comme une tache floue au chercheur 9x50.
A 85x, l'amas est allongé dans sa partie la plus brillante.
NGC1662obs10313.jpg

Je tente un quasar d'Orion, type d'objet pas pointé depuis longtemps, mais Sky Safari Pro 6 en référence plus de 300 à ma portée au Dobson 508, et plus de 30 au Strock 254.

Observation 10314 : Quasar HB89 0514-005.
Ce quasar de magnitude 16.2 est vu VI1 à 2 à 201x bien que la forte turbulence tempère la magnitude limite.
Je repère aussi à côté la galaxie PGC3695864 de magnitude visuelle 16.3 vue VI1 à 2 comme une étoile "vraiment floue" (eu égard à la turbulence).
HB89_0514-005_PGC3695864obs10314.jpg

La forte turbulence semble limiter la magnitude à 16.6 environ.

Je me pète ensuite la rétine sur une nébuleuse planétaire Abell d'Orion.

Observation 10315 : PK204-8.1.
Abell 13 de son nom plus urbain, elle fait partie des membres ardus du catalogue des nébuleuses planétaires Abell.
Déjà, je ne vois rien sans filtre.
Avec le filtre Oxygène 3, à 201x, elle glimpse quelques fois VI5, très dure et incertaine.
Raaahh l'infâme lueur fantômatique!
PK204-8.1_Abell13obs10315.jpg

Je découvre ensuite la comète Atlas U2 dans le Cocher.

Observation 10316 : Comète C/2022 U2 Atlas.
Elle m'offre une belle surprise, car vue à 85x et 138x, très diffuse, faible et pas concentrée.
A 201x, son noyau discret se dévoile. Je note un déplacement léger pendant le dessin.
comete_ATLAS_C2022_U2_obs10316.jpg

Des boules de pétanque s'entrechoquent dans le coin, ils sont courageux de jouer par ce froid.

J'attrappe un quasar d'Andromède juste avant qu'il plonge dans le toit de la salle de bain.

Observation 10317 : Barnard 3.
A ne pas confondre avec les nébuleuses obscures du même astronome, là c'est un astre qui émet de la lumière même si faible à magnitude 15.8.
Il est vu VI3 à 4 à 201x, sans doute un peu diaphragmé par le toit de la salle de bains où il plonge.
Barnard3_quasar_obs10317.jpg

Ah, le halo de la Lune gibbeuse décroissante se manifeste à l'horizon vers 23h20.
La table IKEA sur laquelle je pose la planche à dessins et les listes de programmes d'observations est givrée maintenant.

Je termine par quelques galaxies Hickson d'Orion.
J'entends encore des clameurs venues du stade à l'Est.
Le fond de ciel s'éclaircit fort avec la Lune maintenant levée.

Observation 10318 : NGC1875 et Hickson 34.
La plus brillante NGC1875 est vue à 85x, très faible.
L'ensemble est très faible, 201x n'est pas suffisant, je monte à 276x qui est top et éteint assez le fond de ciel de la Lune qui gêne.
Je grappille donc aussi PGC17175 vue VI2 à 3, et PGC17176 VI4 à 5.
NGC1875_Hickson34obs10318.jpg

Je fais une pause chauffage, puis 2 heures de sommeil dans le lit, et je reviens remballer à 2h30.
J'avais initialement prévu d'observer jusqu'au lever de la Lune, j'ai tenu presque une heure de plus.

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Belle série encore! Tu es spécialiste des « #mtaches fantomatiques »!! C’est très chouette, et exotique comme d’habitude!

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il y a 36 minutes, xavierc a dit :

Des boules de pétanque s'entrechoquent dans le coin, ils sont courageux de jouer par ce froid.

Et de nuit :)

Bonne soirée,

AG

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Posted (edited)

Tiens, deux jours plus tard je suis à mon tour allé voir quelques galaxies d'Orion ainsi que l'amas NGC 1662, mais au 300 mm. Tu vas chercher de ces trucs... Bon, les Hickson on finit par les connaître, mais la petite nébuleuse Barnard 3, je savais même pas que ça existait ! Est-ce qu'il s'agit de ça : http://annesastronomynews.com/photo-gallery-ii/nebulae-clouds/barnard-3-the-wreath-nebula/ ?

 

Attention avec les magnitudes des galaxies. J'ai vérifié avec Simbad, PGC 3695864 est de magnitude B = 16,3 et R = 14,8. La magnitude V doit donc être de l'ordre de 15½. (Ne fais pas confiance aux logiciels qui recopient souvent les catalogues sans réfléchir...)

 

--------------

Erratum suite à l'intervention de Yapo ci-dessous : il s'agissait bien sûr de LEDA 3695864, le lecteur aura rectifié de lui même.

Edited by Bruno-
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Bon point Xavier, on ne pourra te reprocher d'avoir été influencé par des documents avant tes observations. Mais peut-être que pour Abell 13, cela aurait pu t'apporter des infos utiles. Je ne mets pas en doute les photons que tu as reçus à travers ton filtre OIII et ton dessin montre bien les détails réellement perçus cette nuit là. Le champ stellaire est assez correct pour voir que la nébulosité dessinée est un peu à côté mais cela arrive avec les cibles faibles, j'en fais les frais quelquefois même avec une confortable roue à filtre (càd qu'il est toujours délicat de poser de faibles détails en VI parmi le champ stellaire existant complètement absorbé par le filtre) . Mais il est possible aussi que ton filtre t'aies joué des tours car la portion dessinée tombe dans un triplet de faibles étoiles. Sinon, voici quelques infos qui certainement vont te donner envie de reprendre l'observation de ce délicat objet :

- c'est la NP Abell la plus difficile des quatre d'Ori. Certains fichiers la donnent comme invisible dans notre rayonnement.

- Elle est très rouge, invisible sur les plaques bleues. Visible assez correctement en Halpha+NII, elle s'efface par contre en OIII sur mon catalogue papier IAC (recueil de NP par les pros du Roque, l'observatoire au dessus de chez moi)

- Si ton observation est juste, tu fais mieux que Honeycutt qui l'aurait perçue avec un 22". Alvin H. ne l'a pas vue avec ce même télescope. Uwe G. ne valide pas non plus l'observation avec son 27" + site alpin d'alt. car il met en cause les effets du filtre OIII par rapport à ce que j'ai dit auparavant. Kent Wallace, échec au 20" depuis un site californien. En gros, il y a plus d'échecs que de réussites sur cet objet. A savoir que ceux qui la tentent sont en général aussi expérimentés que toi.

- Côté niveau de l'observateur, je te sais à niveau des disciples allemands (on peut faire mieux que Uwe en s'appliquant) mais tu t'es mis de sérieux handicaps pour la tentative :     un 20", limite basse pour un tel objet, un ciel de proche campagne, altitude basse 50m et le temps imparti forcément réduit puisque 7 dessins en une nuit.

Après, je ne sais ce que tu fais de tous tes dessins mais si tu te penches au moins sur ton Abell 13, une étude photométrique et spectro de l'objet ne pourrait être que salutaire. Cela ne remettra pas en cause ce que tu as perçu mais tu auras au moins interpréter la justesse de tes coups de crayon.

En tout cas, ce petit topo et ton rendu me donnent envie de retenter l'affaire plus sérieusement car il me semble que je l'avais déjà tentée sans succès mais debout sur l'escabeau et sans suivi, j'aime pas trop...     Fabrice M.

 

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My three cents :

-concernant Abell 13, il y a notre Bertrand national qui l'a traqué (avec difficulté http://www.deepsky-drawings.com/abell-13/dsdlang/fr); personnellement, je n'ai (a priori, je vérifierai ce soir) pas encore tenté. C'est vrai que la version PanSTARRS verte est bien moins flatteuse que la rouge, mais Bertrand semble particulièrement sensible au H-alpha (je le gratifie souvent dans mon for intérieur de TP2415H). Xavier mériterait-il le 103aE ? ;)

-concernant PGC 3696864, mon côté pinailleur-historien me pousserait à l'appeler plutôt LEDA 3696864 puisque le PGC original contenait 73197 entrées et qu'ensuite, c'est la fusion de multiples sources via hyperLEDA qui est venu augmenter le chiffre jusqu'à présent (ceci dit les deux appellations sont reconnue par Simbad),

-puisqu'on en est dans les extrémités visuelles, je lance officiellement le GLIMPSE (Grain Lumineux Individuel Momentané Perçu par Stimulus Electro-chimique) dont la définition officielle (dès que l'UAI valide) est la suivante : "unité de perception visuelle en lumière faible (vision scotopique) temporellement courte (inférieure au quart de seconde)".

Edited by yapo
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Sinon, Xavier, même question que Bruno : comment lier Barnard et un quasar ? Ne s'agit-il pas plutôt du parachute ([BNR2017] J014710+463040) ? [EDIT: non, il y a une étoile plus brillante assez proche]

 

Edited by yapo

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Bon, Abell 13 est celle dont je parlais dans le post d'à côté, autrement dit comment se faire jouer des tours par l'auto-suggestion ...Ne connaissant absolument pas sa difficulté j'avais cru percevoir un truc absolument extrême et fantômatique VI5+, jusqu'à ce que j'aille voir ce que B. Laville en disait ...Objet au-dessus des capacités d'un 635 en gros !

Dans ce cas, un pré-renseignement avant l'observation aurait été discriminant dans le sens où je n'aurais pas perdu ce temps de recherche ! Il semble donc que ce soit à faire systématiquement pour chaque Abell, en-dessous de 450-500 mm et / ou hors ciel de montagne.

 

Par contre NGC 1875 de mémoire m'a semblé plus accessible, à vérifier.

 

Sinon, sympa le télétravail pour installer son matos à l'heure, notamment l'hiver !

Edited by etoilesdesecrins

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Alors, alors, Xavier ! Et ce Barnard ??? ;)

 

Observation 10317 : Barnard 3.

Edited by yapo

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Il y a 8 heures, yapo a dit :

Alors, alors, Xavier ! Et ce Barnard ???

 

Ca fait déjà 3 Barnard 3 qu'on liste :

Il y a une nébuleuse obscure, une nébuleuse brillante, et un quasar.

Ce dernier est aux coordonnées 2h30mn24,94s et +39°14'56,4", à 3,9 milliards d'années-lumière.

 

Je vois que Sky Safari me liste 4 autres quasars du même nom dans le Lynx , Grande Ourse et Hercule, c'est louche.

 

Edited by xavierc

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Le 06/03/2023 à 11:40, yapo a dit :

Ne s'agit-il pas plutôt du parachute ([BNR2017] J014710+463040)

 

Celui-là je l'ai aussi observé, pas du tout la même apparence, une ligne courbe avec 3 nodosités

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Abell 13, j'l'ai même pas tenté..... Il me semble inatteignable au 400. Mais maintenant que le le Xavier y a vu quelque chose, j'irai y passer le temps nécessaire à décortiquer le photon parcimonieux l'hiver prochain......

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Il y a 2 heures, xavierc a dit :

Je vois que Sky Safari me liste 4 autres quasars du même nom dans le Lynx , Grande Ourse et Hercule, c'est louche.

 

Clairement une coquille dans la base de données, parce le Nasa Extragalactic Database ne donne aucun quasar à moins de 5' de la position que tu as indiqué (ni SIMBAD d'ailleurs) :

https://ned.ipac.caltech.edu/conesearch?in_csys=Equatorial&in_equinox=J2000&coordinates=02h30m24.94s %2B39d14m56.4s&radius=5&hconst=67.8&omegam=0.308&omegav=0.692&wmap=4&corr_z=1&z_constraint=Unconstrained&z_unit=z&ot_include=ANY&nmp_op=ANY&search_type=Near Position Search&out_csys=Equatorial&out_equinox=Same as Input&obj_sort=Distance to search center

 

Je regarde ce soir si il y a qqchose dans le million quasars catalog (MILLIQUAS) qui pourrait être très récent.

Edited by yapo

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Il y a 2 heures, xavierc a dit :

Il y a une nébuleuse obscure, une nébuleuse brillante, et un quasar.

 

Les mecs, y s'emmerdent pas... (je parle pas pour toi bien sûr, hein Xavier), y prennent même pas le temps de chercher le nom de la nébuleuse diffuse autour du nuage sombre -le "vrai"- Barnard 3 :D :  c'est simplement LBN 749 (Wreath Nebula i.e. Nébuleuse de la Couronne, pourquoi pas). Probable que Barnard ait détecté la nébuleuse sur ses clichés au début du 20ème siècle (https://exhibit-archive.library.gatech.edu/barnard/bpdi/bpdi.php?step=2&area=In Perseus and Taurus), mais son objectif, c'était les nuages obscurs.

Mais les quasars, même si il y en a sur ses clichés grand champ, on peut quand même pas les baptiser Barnard en cas de flemmingite aigüe..., si ? ;)

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Tiens, je réalise que les Barnard et les quasars me sont assez étrangers ...pourtant les premiers offrent des observations parfois stimulantes et intéressantes, mais surtout sous ciel très pur de montagne je trouve. Ici bas un peu de diamètre n'arrive guère à combler, sauf pour les plus célèbres peut-être.

 

Abell 13, bel exemple d'autosuggestion me concernant ! Comme dit plus haut j'ai voulu m'y attaquer cet hiver, il m'a semblé percevoir un ectoplasme des plus extrêmes, au top de l'échelle des VI5 Ciel Extrême, jusqu'à ce que je finisse confus en lisant le CROA de Laville : sûrement au-dessus des limites d'un 635 !! xD Sachant qu'il est en plus sur un bien meilleur site que le mien.

1) on n'est jamais assez prudent avec les impressions d'avoir vu quelque chose

2) faire un schema de placement par rapport aux étoiles, pour augmenter les chances de confirmer ou pas au débriefing

3) se renseigner un minimum sur l'objet avant

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Se renseigner au minimum, mais juste au minimum. Je préconise de ne pas savoir à l'avance à quoi l'objet ressemble exactement. Si on a cru voir quelque chose, par exemple un détail, qu'on a fait un schéma (indispensable en cas de doute, en effet), et qu'il est bien au bon endroit avec la bonne taille et la bonne orientation, c'est validé : on n'a pas pu inventer tout ça ! Si on a regardé une photo (par exemple) avant, j'ai toujours peur que ce soit de l'autosuggestion (pour les objets très faibles).

 

En tout cas, que plaisir de comparer après coup son dessin à une photo lorsque le détail est confirmé ! J'ai eu le coup en février dernier sur NGC 5248 (la plus brillante galaxie du Bouvier) où j'ai détecté correctement le début de structure spirale au 300 mm, et quand je dis « détecté » c'était juste une impression, mais validée par la comparaison.

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Tu as raison Bruno Mais pour Les objets les plus extrêmes, ceux qui demandent plus de 30mn à l'oculaire avant de percevoir le moindre soupçon de fantôme, là un document est absolument indispensable. Disons que c'est une autre forme d'observation, la plus extrême possible. Il est probable que dans ce cas, l'on reçoive les photons à l'unité. C'est ce que je découvre actuellement grâce à la redoutable précision de Skysafari 

 

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Bien d'accord avec vous deux, je suis conciliant sur ce coup-là ! :D

J'ai omis en effet de dire que dans mon exemple Abell 13 et assimilés, je voulais parler d'une prise de renseignement de premier niveau, permettant juste en gros de savoir si l'objet est raisonnablement possible ou pas du tout en fonction du diamètre dont on dispose. Histoire de ne pas perdre du précieux temps de ciel clair dans des recherches chimériques tout de même. Il n'est pas là question de s'imprégner avant l'observation de tous les détails de l'objet, quitte à finalement du coup se sentir obligé de les percevoir !

 

En revanche, si le Graal n'est pas ridiculement impossible, oui on a intérêt à s'inspirer de sources annexes pour confirmer la chose, ou faire un croquis comme déjà dit.

 

Autre cas que je devrais approcher dans les mois qui viennent : le dessin d'un objet spectaculaire. Là, on peut commencer à noter tout ce que l'on perçoit dans un prime abord assez poussé mais raisonnable, puis s'inspirer de la source photo annexe pour tenter d'en extirper les plus extrêmes tâchouilles.

 

Bruno, pour NGC 5248 elle figure toujours sur mes listes au T300, car le Bouvier n'apparaît que dans les périodes peu propices pour moi, quand les crépuscules sont trop longs. Mais j'essaierai d'y penser car oui elle est sensée pouvoir montrer des choses vers ce diamètre

Edited by etoilesdesecrins

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Note que NGC 5248 est très proche de la frontière avec la Vierge, c'est « moralement » une galaxie de la Vierge (à la même distance que celles de l'amas Virgo). En février, elle était visible en milieu de nuit (vers 2h du matin), pas besoin d'attendre mai-juin (au contraire, en juin elle sera trop basse).

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tu as raison, au vu de la position déjà haute du Bouvier le 24/03 lors de ma dernière observation, en rentrant vers 1 h du mat, NGC 5248 doit déjà être bien accessible. C'est la seule galaxie de cette brillance (hormis dans la Girafe peut-être) qui reste encore ridiculement non cochée dans mes listes !

Parcourant actuellement l'intégralité des NSOG, je mets le focus printannier pour le moment sur d'autres constellations plus accessibles et déjà commencées, Bouvier et Vierge étant gardées pour plus tard (énormes morceaux ...). Mais c'est vrai que 5248 est isolée et peut être observée avant les autres.

 

Je viens de vérifier sur les Splendeurs de L. Ferrero, il mentionne le bras SE plus marqué (mais à 450 mm)

 

désolé Xavier pour le HS ;)

 

Edited by etoilesdesecrins

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Il y a 1 heure, etoilesdesecrins a dit :

désolé Xavier pour le HS

 

Pas de souci.

 

NGC5248 n'est pas non plus dans mes dessins on dirait, elle doit être dans mes listes à observer vu la magnitude.

Un objet tout neuf!

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Pas trouvé de quasar dans MILLIQUAS aux coordonnées indiquées… C'est dans une SkyList de SkySafari que tu l'as trouvé ?

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Il y a 15 heures, etoilesdesecrins a dit :

Je viens de vérifier sur les Splendeurs de L. Ferrero, il mentionne le bras SE plus marqué

 

Hé, je n'ai pas pensé à vérifier sur ce livre ! Mais c'est bien ce que j'ai noté : une impression de départ de bras en haut à droite détectée au premier regard, et la même chose de l'autre côté devinée, peut-être par suggestion.

 

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Il y a 12 heures, yapo a dit :

Pas trouvé de quasar dans MILLIQUAS aux coordonnées indiquées…

 

Il n'y a rien sur la photo d'Aladin. Je soupçonne que ces coordonnées ne sont pas des coordonnées J2000 mais des coordonnées à la date de l'observation : certains logiciels utilisent celles-ci sans comprendre que c'est inutile (voire trompeur).

 

Xavier : tu peux vérifier si ce sont des coordonnées J2000 ou pas ?

Edited by Bruno-

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tiens d'ailleurs à vérifier cette histoire de bras SE plus marqué car sur photos au contraire c'est le NO qui m'apparaît plus marqué !!

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Bon, je viens de ressortir le dessin (brouillon) : c'est bien la zone NO, en effet, qui m'a paru plus épaisse et avec une impression de bout de bras. J'ai noté '2' le bout de bras, et '1' sa liaison avec le bulbe, et j'ai mis "incertain" pour l'autre bout de bras (non relié au bulbe). Ça date du 25/02 vers 1h30 du matin.

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    • By Merope
      Bonjour,
       
      J'avais lu qu'Antares possédait un compagnon de mag 5.4 situé à un peu plus de 2 secondes d'arc. Je n'avais jusqu'alors pas pris le temps de l'observer. Il était bien là, au travers de mon TN400 caché dans une aigrette à 356x et 512x. Vu nettement malgré la turbulence, moindre évidemment dans l'hémisphère sud.
       
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    • By Vesper
      III- La nuit du bolide
       
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      Tout à côté de Sadr, NGC 6910, un petit amas ouvert assez lâche en forme d’y. Il est surtout censé être noyé dans un nuage obscur, IC 1318, qui doit s’étendre à son sud. Kepple et Sanner m’ont mis l’eau à la bouche, ou plutôt à l'œil, avec une magnifique photo (“The Night Sky Observer’s Guide”, vol. II, p. 145*). Mais j’ai beau zieuter, décaler l'œil (et le bon) autant que je peux, aller et revenir : je n’observe rien de plus obscur que l’obscurité du fond de ciel. C’est le type de cible que je gardais pour un ciel noir et transparent, d’ailleurs à l’oeil nu celui-ci est resplendissant… Mais non.
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      Je continue, remonte, tire et pousse mon dobson du bout des doigts. C’est un corps à corps, ou une danse. Oui, une danse.
      Danse, danse, petite déesse de verre, de métal et de bois !* 
      J’arrive sur NGC 7000, North America : elle sort facilement, au 30mm accompagné du filtre OIII. Sa forme est bien visible, elle contraste nettement avec le fond de ciel. Au niveau du golfe du Mexique, en particulier, c'est évident : la nébuleuse obscure lui donne sa forme typique. En insistant, je vois des radicelles de fumée noire qui pénètrent les zones lumineuses. Belle observation à nouveau ! Curieux que j’aie échoué à distinguer IC 1318 (je ne m’en remets pas), alors que l’Amérique du Nord sort si facilement. Mais l’évidence est là, sous mon œil ébahi (mais décalé, tout de même) !
       
      Puis M 39, l’autre Messier du Cygne. Encore un amas ouvert assez lâche, étendu, une vingtaine d'étoiles bleues et blanches. En raison de son amplitude, l’ensemble n’est sympathique qu’au plus grand champ possible, à saisir sur fond de voie lactée scintillante.
       
      Je file sur 61 Cygni, l’étoile de Piazzi, dite aussi “étoile volante” en raison de son déplacement très rapide, d’une part en raison de sa proximité (11 al.) au soleil, d’autre part du fait de son mouvement propre dans la galaxie, si j’ai bien compris. Facile à trouver, Sue French indique qu’il faut imaginer un quadrilatère avec Deneb, Sadr et Epsilon. A l’observation c’est une jolie double orange. La plus brillante est très légèrement plus rouge que l’autre qui arbore, elle, une nuance subtilement plus jaune. Jolie double, si on prend le temps d’en percevoir les nuances.
       
      Quelques degrés plus bas, en revenant vers Epsilon, Sue, toujours elle, indique Ruprecht 173. C’est un  amas ouvert d’une soixantaine d’étoiles. Dans sa partie Est, une étoile jaune saute aux yeux et Sue m’apprend (je l’appelle par son prénom : nous sommes intimes maintenant) qu’il s’agit de X Cygni, une supergéante jaune pulsante qui passe de la magnitude 5,9 à 6,9 en un peu plus de 16 jours. J’ignore si elle est à son maximum mais elle ne doit pas en être loin, car effectivement elle claque furieusement avec le reste de l’amas ! Jolie et intéressante observation, à suivre dans le temps si possible.
      Bêtement, j'ignore Ruprecht 175, juste à côté. Bon apparemment c’est un petit truc anecdotique, en comparaison, mais quand même, c’est ballot. Ce sera pour une prochaine excursion, tiens il faut toujours se laisser des cibles. Enfin, ce n’est pas ce qui manque, hein, il y faudrait plusieurs vies d’observateur…
       
      Mais de derrière un grand arbre me parvient une voix enjôleuse… Ah mais oui, c’est Xavier, caché par son 500, qui m’invite à observer une comète (2023 E1 ?). La visiteuse est pâlotte mais belle, avec une petite chevelure et une queue discrète, naturellement orientée en direction contraire du soleil. C’est bien joli !
      Je me paye ensuite de grands coups d’oeil gourmands sur NGC 6960 / 6992 : les Dentelles resplendissent sous ce ciel bien noir. Je les parcours longuement au 30mm et les détaille au 13mm. Evidemment, l’OIII est de la partie, il se doit de l’être d’ailleurs, et justifie ici pleinement son indispensabilité : les extensions sont longues, fines, et perceptibles même loin des zones évidentes. Sur la grande comme la petite Dentelle, c’est une surenchère de voiles arachnéens, d’extensions. Le Balais de la sorcière, le Triangle de Pickering : tout y est. Quel plaisir toujours renouvelé !
       
      Après m’être rincé l’oeil longuement je passe dans la Lyre, juste sous Véga, pour revoir Zeta Lyrae (Nasr Alwaki I) C’est une jolie petite double très courue, une étoile blanche et un compagnon de couleur jaune qui se tient à bonne distance. Comme toujours sur les doubles et autres systèmes multiples, c’est notamment le contraste de couleurs qui rend l’observation esthétique. Et comme toujours en observation astronomique il faut se donner le temps d’apprécier les variations de couleurs, de densité, de forme et de structure sur les objets. Ces variations sont fines et ne se donnent qu’après une longue et patiente observation. C’est d’ailleurs la récompense de l’observateur patient ; le voyeur pressé restant, lui, dans l’ignorance.
       
      Et à propos de couleurs, je retrouve non loin T-Lyrae, la belle carbonée de la Lyre. A rechercher à 2 degrés à l'Ouest Sud-Ouest de Véga. Celle-ci arbore une très belle couleur rouge-cuivre, rouille, qui contraste fortement avec les étoiles alentour. Une de mes carbonées préférées, spectaculaire !
      Je jette ensuite un bon coup d'œil sur l’inévitable M 57, obligatoire quand on est dans le coin. Vais-je, cette fois, en discerner la centrale ? L’ovale de fumée apparaît certes bien découpé sur son écrin noir d’encre, bleu-vert, avec son renforcement typique au niveau des anses. Mais la centrale restera, une fois de plus, invisible. Flûte et zut. Là encore j’espérais, en ciel de montagne… Mais la prude se dérobe une fois encore.
      Je prends M 56 au passage, petit lot de consolation. Le globulaire se défend, il est piqué, accroché au ciel comme un petit lustre de cristal. Mais j’ai mal aux lombaires, malgré la chaise de repassage.
       
      Je me redresse le dos et m’étire, nez en l’air et ne pensant à rien (comme souvent) lorsqu’un flash illumine le ciel, le sol et les alentours. Un trait de lumière fend le ciel en deux, Nord-Sud, un coup de sabre argenté ! Alors comme en écho une clameur monte du fond du terrain, une ovation, des applaudissements qui résonnent dans la nuit. J’ai l’impression d’être dans un stade, un cirque entouré de montagnes en ombres chinoises. L’ampleur de l’acclamation donne une dimension supplémentaire au présent, renforce le sentiment de vécu, ancre l’instant dans le réel. Rien ne remplace cela et rien ne le remplacera jamais. C’est l’émotion du présent : j’éprouve le sentiment d’exister au monde, d’y être et d’en être, puissamment. Une brise tiède caresse le visage.
      J’ai juste le temps d’ouvrir la bouche, une fumée verte et persistante s’étale déjà en zigzags vers le sud. Pour un peu je me serais attendu à ce que Xavier crie “lumière !”, le flash a illuminé le sol, mais non : je n’entends qu’un bruit de gomme. L’animal n’aura rien vu, absorbé qu’il doit être dans le dessin d’une nébuleuse obscure de magnitude 15 au moins.
       
      Cœur battant, il me faut du brillant après cela. Inutile de chercher des nébuleuses obscures, d’ailleurs je suis ébloui. Après un bref repos sur ma chaise de camping, je file sur M 13 et elle ne déçoit pas. Elle est magnifique ce soir, bien définie, fine et résolue jusqu'au 5mm.
      Je retrouve mes facultés d’observation nocturne, si je puis dire, sur NGC 6207, juste à côté. Discernée comme un ovale diffus au 24mm, confirmée au 13mm. C’est une brume ovale. Placée  dans le même champ que M 13 la galaxie s’éteint, mais le contraste avec l’amas globulaire est saisissant :  un lustre de cristal accompagé d’une brume lointaine, qui restitue la sensation d’espace, de perspective. Un vertige.
      Après M 13, M 92 en visite de courtoisie est toujours un peu décevant. Plus petit bien sûr, plus compact au centre et plus diffus sur les bords. Mais il a sa personnalité. Bien joli quand même !
      Je repasse par Rasalgethi, toujours fine et superbe : une étoile blanc-bleutée tout à côté d’un compagnon plus brillant, orange doré.
      Enfin je retourne débusquer NGC 6210, la Tortue. L’animal timide resiste un moment à la montée des grossissements et reste longtemps stellaire, mais cède vers 300 fois pour montrer une très petite tranche de citron vert, floue sur les bords. Là-encore, c’est subtil et il faut y accorder du temps : les bords flous dévoilent quelques nuances de teintes, et peut-être de densité, mais uniquement à la longue, patiemment. L’Univers se dévoile à l’observateur attentif. Il reste caché au voyeur pressé.
       
      (A suivre : “Nuits publiques et jours indolents”, suite et fin.)
       
      *inspiré de Metallica : “Dance, little tin goddess, dance” in Metallica, “The Memory Remains”.
       
      * Bibliographie :
       
      TRUSOCK, Tom, “Small wonders”, Cloudy Nights ;
      FRENCH, Sue, “Celestial sampler”, Sky & Telescope Media ;
      KEPPLE (George Robert), SANNER (Glenn W.), “The Night Sky Observer’s Guide”, Willmann-Bell, Inc., 2002 5e édition.
      BURNHAM Jr., Robert, “Burnham’s Celestial Handbook”, Dover publications Inc., 1978.
       
      Bande-son :
      Metallica
      Scorpions
      Led Zeppelin
      Ibrahim Maalouf
      Niels Petter Molvaer
       
    • By Adamckiewicz
      Sortie dans le jardin le 14 septembre  
      Fatigué de la journée, je n'avais pas envisagé vraiment d'observer, mais le bleu profond magnifique du ciel avant le coucher du soleil était irrésistible! J'ai donc préparé le score qui est resté sagement à se mettre à température. Je suis sorti vers 22h30 sous un ciel limpide, d'une grande transparence et stabilité....et toujours sans lampadaires!! (promis, c'est pas moi qui ai volé les câbles en cuivre de l'éclairage du quartier!!).
      J'ai donc commencé à observer l'anneau de M57, pour en détailler les couleurs : au 21mm j'ai donc un anneau rouge pourpre bien marqué en periphérien assez fin, qui s'estompe assez progressivement vers l'extérieur. Puis une transition couleur pomme granny vers un bleu profond central. La couleur parait très vive en vision légèrement décalée(5-10°) et s'estompe en vision directe. Les couleurs restent visibles au 13mm. Je n'ai pas perçu les lignes de la piscine. A 400x ce soir la centrale est très nette plus de 50% du temps. Voilà qui promet!
       
      Je me dirige vers le dragon pour observer NGC6503, spirale vue de 3/4, qui ressemble un peu à NGC253 en moins brillante et plus petite, avec du contraste, à 150 et 230x

       
      Puis NGC40 qui montre beaucoup plus de détails que le 20 aout. En fait elle semble complètement différente, on voit bien la forme de trognon de m27 ou 76, avec des renforcement radiaux (sans filtre) :

       
      Puis les dentelles qui sont somptueuses, que j'ai tenté de dessiner mais il faudrait y passer la nuit et détailler les zones petit à petit avec un plus fort grossissement (je suis resté avec l'ethos 21 qui permet de voir chaque dentelle quasiment en entier d'un seul regard! )

       

       
      Enfin j'ai retenté d'observer NGC7479 que j'ai pu commencer à détailler mais je n'ai pas pu voir sa structure caractéristique avec son long bras filiforme. A refaire en montagne!!!!

       
      Le ciel m'a permis de profiter de Saturne et Jupiter avec des images fines et contrastées! Et puis de jeter un oeil à NGC253 qui va commencer à monter!!
      A 3h j'ai dû me résoudre à rentrer, c'est bien dommage vu le spectacle!
       
       
       
    • By yapo
      Moins exotique que la Namibie, plus confidentiel que Valdrôme, mon été a été complètement calorifique (même en altitude) et si le ciel nocturne était dégagé en large part, la transparence fut globalement mou du genou (grande quantité d’aérosols en suspension). Je suis arrivé dans mon site alpin en période de pleine Lune pour des raisons pratiques, ce qui, additionné à des remontées de nebbia trans-alpine en fin de séjour, a rendu la récolte moins prolifique que ce à quoi j’aurais pu m’attendre après presque trois semaines sur place.
       
      J’ai commencé par un peu de bricolage, domaine dans lequel -avec le dessin- je suis un peu bourrin (comprendre ni doué ni équipé). Alors pour résumer, j’ai troué le cul du Coulter : plus précisément changé le barillet du primaire pour vérifier si les défauts optiques sont imputables au miroir ou à son support. Au-delà de la crudité du verbe, c’est vraiment ce qui s’est produit car il m’a fallu amputer le sonotube sur certaines zones et percer/visser à son extrémité… J’avais investi dans un barillet plus élaboré que l’originel il y a des années en me disant qu’un jour viendrait le temps d’une structure serrurier, mais ma tendance naturelle à la procrastination avait repoussé l’opération d’année en année. La pleine Lune m’y a incité.
       
       

      L’arrière du tube original. (ouais, la photo date de la période argentique et alors, y a quoi ? )
       

      Le maintien latéral originel du primaire (tours de scotch et colliers de serrage).
       

      Après les colliers, retrait du scotch (y avait quelques tours…). Notez que le miroir reflète le crépi du plafond, c'est pas un outil en plâtre granuleux…
       

      Primaire posé sur support dorsal (plaque de mousse noire indéterminée, assez rigide mais amortissante)
       

      Les supports dorsaux d'origine
       

      Le nouveau barillet, plus conventionnel (je l’ai inversé pour remplacer la sangle initiale par deux roulettes latérales afin d’éviter l’astigmatisme)
       

      Le tube défloré
       
      Le nouveau barillet étant aussi large que le diamètre du sonotobe, j’avais prévu un coffrage en bois externe pour faire la liaison, mais j’ai finalement vissé directement à l’extrémité du tube. Pour le reste de la boucherie, il y eu le décalage de l’araignée, du porte-oculaire et du passe-filtre, ainsi que le rééquilibrage du tube, et à la question « une amélioration est-elle survenue ? », les réponses en fin de post (pour le suspense ).
       
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      La première nuit exploitée fut celle du 9 au 10 août, bien dégagée mais écourtée par l’arrivée de la Lune. Du coup, je n’ai eu le temps que de griffonner la nébuleuse par réflexion vdB 111, halo un peu allongé avec une belle étoile centrale jaunâtre, affublée d’un joli astérisme au Nord. L’effet d’un filtre bleu était très légèrement positif.
       

      T445x154, filtre baader cmos-B
       
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      La nuit suivante, tout aussi dégagée mais à l’atmosphère plus lourde, fut utilisée à meilleur escient avec une nébuleuse planétaire stellaire pour commencer, M 1-56 (PK 16-4.2) dans le Sagittaire qui répondait bien aux filtres (sauf Hbeta) et spectroscope.
       

      T445x286, filtre OIII
       
      Ensuite (et ça m’arrive bien moins souvent que Xavier parce que je ne suis pas trop amas ouverts), je suis tombé sur deux amas ouverts lors de la recherche de la nébuleuse suivante et ils m’ont tellement séduit que je les ai croqué rapidement chacun leur tour. D’abord, Trumpler 35 organisé autour d’un arc de cercle d’étoiles prépondérantes de m=12-13.
       

      T445x154
       
      Et ensuite Dolidze 32 à l’aspect davantage « astérisme » mais particulièrement riche quand même. Les deux amas sont visibles dans le même champ à 83x et ils se situent tous deux à environ 4000 années-lumière : un autre double amas ? 
       

      T445x154
       
      Bien sûr, la cible finale PK 27+0.1 (M2-45) a ensuite échappé à ma recherche attentive malgré un carte de champ précise, certainement trop faible. Puis vînt Sh 2-129, nébuleuse émissive diaphane mais dont deux zones éloignées sont favorablement mise en évidence par les filtres (ultrablock, OIII et même Hbeta). Quelques groupes d’étoiles imitent des amas ouverts dans le champ.
       

      T445x40, OIII
       
      Ensuite, le couple classique de galaxies NGC 2276-2300 qui s’avère être un quatuor à 286x avec IC 455 et UGC 3654 qui agrémentent le champ. Avec des vitesses de récession de 1900 à 2400 km/s, le groupe doit être physiquement lié. Seule caractéristique notable d’Arp 114, le côté Est de NGC 2276 est bien plus évanescent que son côté opposé.
       

      T445x286
       
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      La nuit suivante, commencée par une animation publique organisée par l’équipe du camp d’été de Planète Sciences à travers les trouées nuageuses, s’est progressivement éclaircie puis complètement dégagée une fois regagnées mes pénates. J’y ai exploré le groupe de galaxies WBL 556 autour de NGC 5909-5912 dont la paire propose une diversité d’orientation réjouissante. Une petite PGC se révèle au Sud.
       

      T445x286
       
      Ensuite, c’est la jolie NGC 6217 que j’ai pointé (elle a été fréquentée cet été par Serge et Frédéric notamment). Si le bras Nord est régulier et « facile » à reconnaître, son opposé est plus étrange et semble même revenir vers le noyau central… Le large astérisme autour d’HD 151623 habille l’ensemble du champ alentour à faible grossissement.
       

      T445x286, x364
       
      Non loin de là, dans le même champ à 40x, on découvre un petit trio physiquement lié comprenant UGC 10509, LEDA 214523 et LEDA 214524, dont le challenge réside dans sa simple détection à près de 700 millions d’années-lumière.
       

      T445x286
       
      Et enfin, une galaxie vue par la tranche UGC 11455 dans le Dragon, en duo physique avec PGC 63278 au Nord-Ouest pour clôturer la nuit.
       

      T445x286
       
      Des sapins et mélèzes qui poussent autour de l’emplacement du télescope, plantés il y a une vingtaine d’années, m’occultent l’éclairage direct de deux lampadaires mais également une partie du ciel en gagnant de l’espace céleste notamment autour de la Polaire. Je me disais qu’il allait falloir couper bien que ce ne soit pas durablement éco-responsable (ou l’inverse ?). Au terme d’une longue réflexion m’est venue une inspiration divine : décaler l’emplacement…  (un bourrin je vous disais).
       
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      Scénario analogue le lendemain avec une soirée un peu couverte au début (et même quelques gouttes de pluie en provenance de l’Italie), qui lentement se clarifie et n’empêche pas d’initier une amie japonaise à l’observation (elle se régalera d’étoiles filantes, de quelques nébuleuses et amas pour finir sur Saturne).
       
      Une fois le tourisme terminé, j’ai donc profité des zones célestes découvertes par le déménagement du télescope et observé dans la Petite Ourse le couple NGC 6068 & PGC 56363 dont les renforcements spiraux de la principale sont devinés à la limite en insistant bien longtemps à l’oculaire.
       

      T445x286
       
      Puis, ce fut au tour de la chaîne de galaxies Shakbazian 166 dans la même constellation. Une belle petite ribambelle de flocons galactiques se révèle à 286x, certaines plus évidentes que d’autres mais toutes très faibles, très petites et assez homogènes.
       

      T445x286
       
      Ensuite, j’ai vainement cherché les grumeaux sur NGC 6412 (régions HII et super-amas), bien que la galaxie soit facilement visible et son gradient de brillance aisément reconnaissable. A aucun moment je n’ai senti d’irrégularité de brillance de surface, certainement la faute à une turbulence trop moyenne.
       

      T445x286
       
      Puis j’ai terminé les observations en détectant avec difficulté la barre centrale de la galaxie NGC 6654 dans le Dragon, puis en échouant à décrypter la spiralité de NGC 7646.
       

      T445x286
       
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      Le lendemain, je me suis pris une claque visuelle (avec le frisson physique qui te remonte sur l’échine, tu vois ?) en essayant une tête binoculaire à miroir (le modèle Bresser) sur les Dentelles, Dumb-bell, M 15, Saturne et Jupiter. Eh, vous pouvez me dire pourquoi personne ne m’a prévenu de l’impact de ce trip visuel ? Bon bien sûr, c’est écrit partout et tout le temps par les afficionados, mais, en mode cyclope depuis plus de 30 ans, je ne croyais pas trop à ma faculté de fusion et je n’ai jamais eu l’occasion de tester celles des copains (du temps où je fréquentais les rassemblements, le dispositif n’était pas très répandu). Si une légende se répandait affirmant mon refus d’une proposition de Diabolo d’observation en bino sur M51 avec son 800mm, je nierais catégoriquement -ou alors je devais observer MacNeil 1 et j’avais mis l’écriteau « ne pas déranger »). Merci sincèrement à Shaihulud dont les expériences bien décrites au AS ont largement contribué à vaincre mon scepticisme et à m’inciter à l’essai. Bien sûr, pour la chaîne de Shakbazian, c’est un peu inopérant (encore que), mais quelle sensation de relief sans oublier la facilité de « lecture » sur les objets pas trop faibles !
       
      Pour me remettre, je suis reparti dans les profondeurs avec le duo, apparent mais esthétique, constitué par NGC 7308 une galaxie de face et PGC 69214 vue de profil.
       

      T445x286
       
      Ensuite, j’ai patiemment « cartographié » l’amas de galaxies Abell 347 tout autour de quelques membres du NGC, qui même si leur gradient de brillance n’est pas homogène ne montraient pas de structures particulières. Ce qui m’a pris la fin de la nuit que j’avais commencé tardivement, toujours à cause des passages nuageux venus de l’Est en début de nuit : je n’ai pas de haine, mais faudrait voir à envisager de construire un mur infranchissable sur la frontière italienne, une vraie passoire…
       

      T445x154
       
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      La nuit suivante, du 14 au 15 août, encore un duo gravitationnel en la personne de NGC 5932 et 5933 avant que le Bouvier ne descende trop. Pas de détails structuraux mais formes et orientations sont déterminables. Je remarque qu’un nombre anormalement élevé d’étoiles doubles serrées sont présentes dans le champ.
       

      T445x286
       
      Dans la lancée, un autre couple interactif assez analogue : NGC 5992-5993 toujours dans le Bouvier. Couple un poil mieux équilibré que le précédent mais structurellement semblable, les étoiles doubles en moins…
       

      T445x286
       
      Ensuite, ce fut NGC 6384, spirale d’Ophiucus assez fréquentée cet été si j’en crois les rapports des copains dont le bras Nord est plus facile à déceler que son opposé. C’est assez souvent que visuellement les spirales sont déséquilibrées je trouve. Bon, j’ai pas fait de statistiques alors ce n’est qu’une impression (vous interpréterez le « assez souvent » à votre guise selon votre propre expérience :D).
       

      T445x286
       
      Ensuite, c’est une partie de l’amas Abell 2256 que j’ai sondé, autour de NGC 6331 qui est une interaction très serrée un peu au centre de l’assemblage de 7 galaxies.
       

      T445x286
       
      Enfin, j’ai terminé la nuit par une nébuleuse assez particulière, RNO 129, un embryon stellaire organisé autour d’une binaire T Tauri. La nébuleuse est assez rouge sur les surveys et de fait apparaît très faible visuellement même si une faible étoile et un léger renforcement se remarquent dans la nuée aux limites indéfinissables.
       

      T445x286
       
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      Bis repetita la nuit subséquente au niveau des conditions de transparence et j’ai débuté par la belle spirale NGC 5448 vue de ¾ dans la Grande Ourse. Le bras Sud-Ouest dans l’extension de la galaxie est moins marqué mais une belle condensation perle sur celui au Nord-Est. La petite LEDA 2333340 bien qu’elle soit dans le champ n’est située qu’en arrière-plan à presqu’un milliard d’années-lumière (contre 100 millions pour NGC 5448). 
       

      T445x223, x286
       
      L’anonyme couple interactif PGC 56354/56355 repéré par Zwicky (I Zw 128) est remarquablement serré, accompagné par une 3ème un peu plus loin vers le Nord-Est.
       

      T445x286
       
      Un trio bien rectiligne axé sur NGC 6146-6147-6145 se trouve à 400 millions d’AL dans Hercule au sein de l’amas de galaxies Abell 2197. Il forme même un quintet avec PGC 58070 vue par la tranche et PGC 58049 un peu plus loin dans l’axe de l’alignement vers le Nord.
       

      T445x286
       
      Un couple interactif plus torturé à présent (oui, je sais, ça tourne à l’obsession mais je suis monomaniaque), celui d’UGC 10491 liant PGC 58674 à SDSS J163813.81+41551.7 (un beau nom de baptême anonyme à rallonge). On y trouve une forme de banane légèrement incurvée pour la galaxie principale et pour le compagnon un petit globule plus dense vers son milieu, un peu détaché au Sud. Une jolie surprise !
       

      T445x286
       
      Ensuite j’ai échoué à différencier vdB 143 d’un simple halo d’étoile brillante provoqué notamment par l’atmosphère pesante, à retenter par nuits plus pures. Par contre, vdB 152 s’est davantage dévoilée avec une forme un peu cométaire en éventail large.
       

      T445x154
       
      Et j’ai terminé sur un couple de jeunes objets pré-stellaires : HBC 327 et 328. Si le second adopte la forme d’une étoile entourée de nébulosité, le seconde reste stellaire à tous les grossissements. Une étoile double non résolue vers l’E rajoute une « nébuleuse » dans le champ ce qui perturbe l’identification…
       

      T445x286
       
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      Le lendemain, j’ai animé pour quelques amis une soirée d'observation mais le temps de terminer une visite exhaustive du bestiaire céleste profond, la couverture nuageuse s’est épaissie pour tout masquer et malgré un sommeil partiel, c’était toujours le cas vers 02h du matin donc j’ai terminé la nuit dans les plumes.
       
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      La soirée suivante, j’ai remis le couvert concernant mon projet de gagner 400m d’altitude afin d’accéder plus bas vers l’horizon Sud (chez moi obstrué sur 20°) et de me balader dans le Sagittaire à grand champ avec un 150/750 à la recherche de nuages obscurs. Comme l’année dernière, après une heure de randonnée (pédestre par astronomique) avec le matériel (15kg quand même), j’ai rejoint le spot qui est charmant mais bien sûr : nebbia sur l’Est et jusqu’au Sagittaire donc programme impossible à mener…
       

       
      Alors je me suis tourné au milieu des trouées vers quelques cibles dans l’espoir que cela s’évacue. D’abord le célèbre E de Barnard 142-143 dans l’Aigle.
       

      T150x19
       
      Puis M51 qui révèle des traces partielles de spires.
       

      T150x125-250 (zoom)
       
      Malheureusement, l’horizon Sud était toujours bien voilé alors que le Sagittaire s’inclinait vers son coucher donc j’ai replié bagage, assez dépité. Une fois revenu au chalet, j’ai poursuivi avec quelques cibles au Dobson. D’abord une galaxie vue par la tranche un peu faible, UGC 10561, bien fuselée.
       

      T445x286
       
      Ensuite, NGC 6503 bien plus facile à voir, s’est proposée. On y voit une irrégularité prononcée, surtout sur le côté Ouest, mais il est très difficile (comme souvent) de figer précisément la position des nodosités. Je les ai simulé en vaguelettes sur le croquis (procédé classique made in bourrin).
       

      T445x286
       
      Ensuite, je suis passé par l’œil de chat (NGC 6543) pour dessiner la galaxie qui l’accompagne (NGC 6552) que j’avais délaissée pour me concentrer sur les spires de la nébuleuse ou le halo faible lors de ma dernière visite. Du coup, je ne l’ai que schématisée en haut du dessin ici.
       

      T445x286
       
      Et mon dernier objet du séjour fut la galaxie NGC 245 dans la Baleine, dont les nodosités apparaissent très faiblement par intermittence mais demeurent difficile à figurer précisément. Je les devine plus facilement du côté Sud.
       

       
      Donc voilà la moisson d’objets pas trop conventionnels de l’été et c’est là que je me dis qu’il faut que je commence à sonder profond pour trouver des trucs finalement peu spectaculaires, parce je suis -malheureusement- déjà presque totalement sevré du mainstream estival… L’espoir qu’il en reste encore un peu me fait continuer de chercher, bien sûr !
       
      Un sablier adapté à la mesure du temps géologique pour finir…
       

       
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