hamilton

mes constellations

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Petite rêverie de début de vacances...

Mes constellations.

Elles sont de celles que l’on ne doit effleurer que du bout des doigts et qu’un souffle trop impatient peut voiler sur l’instant.

Elles ne se donnent qu’en des noms inspirés et que seul le soupirant doit murmurer.

« Pégase si tu m’emportes .»

« Orion si je deviens chasseur .»

« La Lyre quand une musique céleste nous drape, tous deux .»

D’étoiles en étoiles leurs lignes imaginaires m’entraînent et se recomposent sans cesse en des figures frémissantes.


Il n’y a que le regard qui compte d’abord ; seule la contemplation entrouvre les portes des merveilles. Le chemin de l’élu reste à tracer au gré de cette immensité.

Les planètes que je croise, les astres doubles, la vie bouillonnante que je devine, c’est là tout l’Univers de mes constellations.

La nuit demeure l’éternelle complice mais elles ne redoutent pas un soleil brûlant, quand l’été nous jette dans l’océan originel. Parfois même, dans la pénombre d’un après-midi,

elles se devinent sous une rosée un peu salée.

Mes constellations peuplent un ciel par moi seul connu, et je suis au supplice quand à leur appel je dois résister.

Et je deviens Ulysse, lorsque ces sirènes m’implorent de renoncer au voyage sous le ciel des légendes, celui dont les chemins sont écrits et tracés. Elles ne connaissent ni saisons, ni

Hémisphères, ni dieux. Comment me partager ,quand l’autre ciel déploie ses attraits et me plonge dans les secrets des origines ?

Hercule et sa massue protectrice qui abrite de délicates pelotes d’étoiles, et plus haut, le Cygne aux deux pierres précieuses, et Andromède la captive, qui cache à peine le miroir de notre

Voir lactée. Et Saturne, le dieu féroce , prés du Lion, qui réclame une dévotion de tous les instants et se prétend l’unique merveille !


La nuit des temps, le temps d’une nuit, et tant de constellations que toute une vie ne suffira pas à explorer. Mon regard restera à jamais impatient de vous parcourir,

comme à chaque première fois.

Sur ton corps, tous ces grains de beauté dessinent comme une tendre carte du ciel, mes constellations.


Hamilton.

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Merci hamilton,
d'avoir sollicité ta plume si leste
afin de partager tes rêves célestes

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Là l'antique Orion des nuits perçant les voiles
Dont Job a le premier nommé les sept étoiles ;
Le navire fendant l'éther silencieux,
Le bouvier dont le char se traîne dans les cieux,
La lyre aux cordes d'or, le cygne aux blanches ailes,
Le coursier qui du ciel tire des étincelles,
La balance inclinant son bassin incertain,
Les blonds cheveux livrés au souffle du matin,
Le bélier, le taureau, l'aigle, le sagittaire,
Tout ce que les pasteurs contemplaient sur la terre,
Tout ce que les héros voulaient éterniser,

Extrait de "L'infini dans les cieux" (A. de Lamartine)

[Ce message a été modifié par vaufrèges (Édité le 25-04-2007).]

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