le Chab 0 Posté(e) 2 mai 2007 Bonsoir à tous!Le ciel a toujours fasciné les hommes...loin des théories et de la technologie de pointe j'aimerais consacrer un poste à la poësie "astro" pouvez vous aussi l'étayer avec moi ,allez courage,j'ouvre le bal avec Baudelaire et alfred de Musset:LES BIENFAITS DE LA LUNE La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit:«Cette enfant me plaît.» Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s'étendit sur toi avec la tendresse souple d'une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C'est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis; et elle t'a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l'envie de pleurer. Cependant, dans l'expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux; et toute cette lumière vivante pensait et disait: «Tu subiras éternellement l'influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j'aime et ce qui m'aime: l'eau, les nuages, le silence et la nuit; la mer immense et verte; l'eau informe et multiforme; le lieu où tu ne seras pas; l'amant que tu ne connaîtras pas; les fleurs monstrueuses; les parfums qui font délirer; les chats qui se pâment sur les pianos, et qui gémissent comme les femmes, d'une voix rauque et douce! «Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l'eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu'ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d'une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie.» Et c'est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques._________________Ballade à la luneC'était, dans la nuit brune,Sur le clocher jauni,La luneComme un point sur un i.Lune, quel esprit sombrePromène au bout d'un fil,Dans l'ombre,Ta face et ton profil ?Es-tu l'oeil du ciel borgne ?Quel chérubin cafardNous lorgneSous ton masque blafard ?N'es-tu rien qu'une boule,Qu'un grand faucheux bien grasQui rouleSans pattes et sans bras ?Es-tu, je t'en soupçonne,Le vieux cadran de ferQui sonneL'heure aux damnés d'enfer ?Sur ton front qui voyage.Ce soir ont-ils comptéQuel âgeA leur éternité ?Est-ce un ver qui te rongeQuand ton disque noirciS'allongeEn croissant rétréci ?Qui t'avait éborgnée,L'autre nuit ? T'étais-tuCognéeA quelque arbre pointu ?Car tu vins, pâle et morneColler sur mes carreauxTa corneÀ travers les barreaux.Va, lune moribonde,Le beau corps de PhébéLa blondeDans la mer est tombé.Tu n'en es que la faceEt déjà, tout ridé,S'effaceTon front dépossédé.Rends-nous la chasseresse,Blanche, au sein virginal,Qui presseQuelque cerf matinal !Oh ! sous le vert plataneSous les frais coudriers,Diane,Et ses grands lévriers !Le chevreau noir qui doute,Pendu sur un rocher,L'écoute,L'écoute s'approcher.Et, suivant leurs curées,Par les vaux, par les blés,Les prées,Ses chiens s'en sont allés.Oh ! le soir, dans la brise,Phoebé, soeur d'Apollo,SurpriseA l'ombre, un pied dans l'eau !Phoebé qui, la nuit close,Aux lèvres d'un bergerSe pose,Comme un oiseau léger.Lune, en notre mémoire,De tes belles amoursL'histoireT'embellira toujours.Et toujours rajeunie,Tu seras du passantBénie,Pleine lune ou croissant.T'aimera le vieux pâtre,Seul, tandis qu'à ton frontD'albâtreSes dogues aboieront.T'aimera le piloteDans son grand bâtiment,Qui flotte,Sous le clair firmament !Et la fillette presteQui passe le buisson,Pied leste,En chantant sa chanson.Comme un ours à la chaîne,Toujours sous tes yeux bleusSe traîneL'océan montueux.Et qu'il vente ou qu'il neigeMoi-même, chaque soir,Que fais-je,Venant ici m'asseoir ?Je viens voir à la brune,Sur le clocher jauni,La luneComme un point sur un i.Peut-être quand déchanteQuelque pauvre mari,Méchante,De loin tu lui souris.Dans sa douleur amère,Quand au gendre béniLa mèreLivre la clef du nid,Le pied dans sa pantoufle,Voilà l'époux tout prêtQui souffleLe bougeoir indiscret.Au pudique hyménéeLa vierge qui se croitMenée,Grelotte en son lit froid,Mais monsieur tout en flammeCommence à rudoyerMadame,Qui commence à crier." Ouf ! dit-il, je travaille,Ma bonne, et ne fais rienQui vaille;Tu ne te tiens pas bien. "Et vite il se dépêche.Mais quel démon cachéL'empêcheDe commettre un péché ?" Ah ! dit-il, prenons garde.Quel témoin curieuxRegardeAvec ces deux grands yeux ? "Et c'est, dans la nuit brune,Sur son clocher jauni,La luneComme un point sur un i. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
hamilton 7 305 Posté(e) 4 mai 2007 Qu'il me soit permis de m'associer à la vague d'enthousiasme déchaîné par ce post..."A travers la fenêtre de ma chambre,l'Etoile polaire brille d'une étrange lueur.Pendant les longues heures infernales des ténèbres,elle est là qui étincelle.Et en automne,lorsque les vents mugissent avec rage,lorque les arbres du marécage aux feuilles rougeâtres,bruissent dans le petit matin,alors que la corne lunaire pâlit,je m'assieds près de la croisée et contemple l'étoile.Tombant de la voûte céleste,l'éclat de la scintillante Cassiopée vacille au fil des minutes(...).Juste avant l'aurore,Arcturus clignote sur le cimetière et,au loin,la chevelure de Bérénice luit,étrange,dans l'est mystérieux.La Polaire,elle,darde ses rayons cendrés et froids sur la terre,clignant hideusement comme un oeil fou qui essaie de transmettre un message,mais qui a tout oublié,excepté qu'il avait un message à transmettre.Quelquefois,quand le ciel est nuageux,je réussis à dormir..."La suite,est à découvrir dans "DAGON" de H.P.Lovecraft(extrait de la nouvelle "Polaris"). Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
le Chab 0 Posté(e) 4 mai 2007 Merci hamilton ! Une belle chanson de michel Jonasz en retourLune,Tu peux m'allumer,Tu peux essayer, au moins vas-y.Tends-moi la perche,Je serai à la hauteur.Lune,Le Soleil m'ennuieEt j'attends la nuit.Cruelle, j'ai peur. Reviendras-tu ?Toute une journée sans nouvelles.Lune,Mes yeux, tous les soirs,Sont remplacés parDeux cercles blancs de lumière,Le reflet d'un éclair deLune.Laisse-moi t'embrasser,Juste un seul baiser,Une caresse du bout des doigts ouEst-ce trop te demander làLune.Tout c'qui nous sépare,C'est cet espace noir.Quatre cent mille kilomètres à peine.J'en ai marre, la coupe est pleine.Lune,Peux-tu m'éclairer ?Quelle syllabe chantéeSort de ta bouche ? Est-ce un "Ah !"Admiratif, ou un "Oh !" déçu ?"Ce type qui perds ses tifsEst d'uneGrande banalité.J'peux plus l'supporter.",Ou, au contraire, es-tu folle de moiComme je suis dingue de toi ?Lune,Cette blancheur fine,Cette pâleur divine,J'aime tout de toi,Je connais tout de toiMême si tu gardesL'uneDes tes faces cachée.Est-ce pour préserverL'indispensable part de mystèreD'une beauté féminine ?Lune,Mes yeux, tous les soirs,Sont remplacés parDeux cercles blancs de lumière,Le reflet d'un éclair deLune.C'est pas pour la nuit,C'est pour toute la vie.Ne cherchons pas la bagatelle.Nous l'aurons notre éternelleLuneDe miel attendue.Vite ! Je n'en peux plus.Mon cur est à feu et à sang.J'peux plus passer de nuit sansLune. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrèges 0 Posté(e) 4 mai 2007 Salut le Chab et hamilton.Il n'y pas que l'astronautique pour nous faire "tutoyer" le ciel et l'espace. Le rêve aussi peut nous "transporter". Superfulgur, lui même, lui accorde sa préférence Un poême d'Albert Lozeau (extrait de "Nocturnes"):Comme il fait bon d'être plusieurs quand il fait noir,Et que nous subissions l'influence du soir,Rêveur, chacun de nous écoutait sa penséePar le même silence intimement bercée.La nuit mélancolique épanchait sa douceurAvec un caressant geste de grande soeur,Et nous voyions passer dans l'ombre transparente,De temps en temps, soudaine, une étoile filante.Le firmament d'été fourmillait d'astres bleusIrradiant l'éther d'éclats miraculeux. ---------------------- Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
SBrunier 13 Posté(e) 4 mai 2007 ....................Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;Une immense bonté tombait du firmament ;C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombreBrillait à l'occident, et Ruth se demandait,Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,Avait, en s'en allant, négligemment jetéCette faucille d'or dans le champ des étoiles.V.H Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ChiCyg 0 Posté(e) 5 mai 2007 Chaque point est un astre et chaque astre un soleil.Autant d'astres, autant d'immensités étranges,Diverses, s'approchant des démons ou des anges,Dont les planètes font autant de nations ;Un groupe d'univers, en proie aux passions,Tourne autour de chacun de mes soleils de flammes ;Dans chaque humanité sont des coeurs et des âmes,Miroirs profonds ouverts à l'oeil universel,Dans chaque coeur l'amour, dans chaque âme le ciel !Tout cela naît, meurt, croît, décroît, se multiplie.La lumière en regorge et l'ombre en est remplie.V. H. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ChiCyg 0 Posté(e) 5 mai 2007 .. Soleil, soleil !...Faute éclatante !Toi qui masques la mort, Soleil,Sous l'azur et l'or d'une tenteOù les fleurs tiennent leur conseil ;Par d'impénétrables délices,Toi, le plus fier de mes complices,Et de mes pièges le plus haut,Tu gardes les cours de connaîtreQue l'univers n'est qu'un défautDans la pureté du Non-être !...P. V. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
hamilton 7 305 Posté(e) 5 mai 2007 c'est pourtant vrai que notre coeur cogne dur à l'évocation du "là haut" et des "ailleurs"!Allez,histoire de poursuivre un peu le vagabondage entre les bras spiraux et d'oublier un temps les aigreurs du demain 20h...."Dans un milliard d'années-lumièresNotre amour sera-t-il éteint?luira-t-il une vie entièreBrillera-t-il jusqu'au matin?Cette étoile que tu regardesEst déjà glacée aujourd'huiOu tient-elle encore la gardeAux quatre temps de l'infini?Dans un milliard d'années-lumièreNotre amour aura dévoréTant de force et tant de matièreQui ne connaîtront plus d'aprésEt le sort disperse les massesRougissant les bleus et les vertsBalayant les corps qui se cassentAux quatre vents de l'universDans un milliard d'années-lumièreSera-t-il question de toujoursComme au siècle où roulaient naguèreLes météores de l'amour?Quelque part dans la galaxieSont blottis les tièdes les nusQue pèsent nos souffles de vieAux quatre vents de l'inconnu?"G.B. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Rastaman 428 Posté(e) 5 mai 2007 Le vaste monde: un grain de poussière dans l'espaceToute la science des hommes: des motsLes peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats: des ombresLe résultat de ta méditation: rien.Si je pouvais être le maître, comme Dieu,Je saurais démonter le ciel au beau milieu.Et je ferais alors, au milieu des étoiles,Un autre ciel, où l'homme atteindrait tous ses voeux.C'est à cause du Ciel que mon coeur est farouche.C'est Lui qui déchira mon coeur en lambeaux.L'air qu'il souffle sur moi m'est le feu d'un flambeauEt l'eau a pris un goût de terre dans ma bouche.Nous sommes des jouets entre les mains du CielQui nous déplace comme Il veut: c'est notre maître.Au jeu d'échecs, nous sommes des pions éternelsQui tombent un à un tout au fond du non-être.Cette céleste Roue à nos yeux suspendueEst lanterne magique étonnant notre vue.Du milieu, le soleil éclaire la lanterne, Et nous tournons autour, images éperdues. De la ronde éternelle, arrivée et départ,Le début et la fin échappent au regard.D'où venons-nous, où allons-nous? Jamais personneN'a dit la vérité là-dessus nulle part.quatrain tiré des Chants d'Omar Khayam, poète persan du XIe siècleextrait du livre "Les Poètes et l'Univers" de Jean-Pierre Luminet, éd. du Cherche Midi Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrèges 0 Posté(e) 5 mai 2007 Ce texte a près de 2000 ans, mais sa résonnance est éternelle.Normal, l'auteur est un phénomène...Claudius Ptolemaeus, astronome, mathématicien et géographe d'origine grecque, plus connu sous le nom de Ptolémée. ----------------- "Almageste" (extrait) :Moi qui passes et qui meurs,je vous contemple étoiles !La terre n'étreint plus l'enfant qu'elle a porté.Debout, tout près des dieux, dans la nuit aux cent voiles,Je m'associe, infime, à cette immensité ;Je goûte en vous voyant, ma part d'éternité ------------------ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
le Chab 0 Posté(e) 6 mai 2007 merci à tous ,de rappeler Victor Hugo ,ou Ptolémée;Hamilton ton Texte me rappelle le cantique de saint françois d'assise qui parle à "Messire Soleil: 1. Très haut, tout puissant et bon Seigneur, à toi louange, gloire, honneur, et toute bénédiction ; 2. à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut, et nul homme nest digne de te nommer. 3. Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil. par qui tu nous donnes le jour, la lumière : 4. il est beau, rayonnant dune grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole. 5. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles : dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles. 6. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour lair et pour les nuages, pour lazur calme et tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures. 7. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau. qui est très utile et très humble, précieuse et chaste. 8. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits, avec les fleurs diaprées et les herbes. 9. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ; qui supportent épreuves et maladies : 10. heureux sils conservent la paix car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés. 11. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la Mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper. 12. Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ; heureux ceux quelle surprendra faisant ta volonté, car la seconde mort ne pourra leur nuire. 13. Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité !Même le Soleil est une créature; valorisant non pour les simple mortels que nous sommes.....! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Rastaman 428 Posté(e) 7 mai 2007 Au nom de la Lumière, au nom du Ciel immense,Au nom de l'astre jaune, Arcturus le charmeur,Au nom de l'astre blanc, Sirius qui commence,Au nom de l'astre rouge, Aldébaran, qui meurt,Ô Soleil, astre blond, Père ardent des neuf Terres,Roi doré des ciels bleus qu'honorent les couchants,Toi qu'escorte le choeur des globes tributairesEt que suit l'oeil pieux des fleurettes des champs,Toi le grand chevaucheur des plaines éclatantes,Toi le pâtre qui, vers quelque but redouté,Entraînes le troupeau des sphères haletantes,Comme un bétail obscur beuglant vers la clarté,Toi le creuset géant où bout l'âme des mondes,Toi le coeur formidable et ruisselant de jourQui propulses vers nous, par explosions blondes,Toute la Vie, et tout l'Espoir, et tout l'Amour!Toi qui nous as tenus dans tes flancs de lumière,Toi qui nous exilas sur la Terre au sein gris,Fais chanter les oiseaux sur nos fronts en prière,Et pousser les gazons sous nos orteils meurtris.extrait de la Prière au Soleil de Jean RAMEAU ( Les Poètes et l'Univers de Jean-Pierre LUMINET ) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
hamilton 7 305 Posté(e) 8 mai 2007 Les cieux,les ciels,nous renvoient souvent aux sentiments les plus passionnés,nos rêves,nos aspirations les plus intimes,nos craintes.Nous nous mettons quelquefois en scèneau milieu des acteurs célestes...Pour illustrer,un extrait de "La vie est un songe"(Calderon de la Barca/1600-1681) SigismondJe découvre ma vie! Femme...Ce mot est le plus doux compliment dans la bouche d'un homme,qui es-tu? Sans te voir,je t'adore et,conquis par la foi que je mets en toi,je me persuade de t'avoir déjà vue! Qui es-tu,ô si belle? Rosaura(à part) Dissimulons.(Haut)Je suis malheureuse dame d'Estrella. SigismondNe parle pas ainsi! Dis plutôt:le soleil dont la flamme anime cette étoile, puisque de tes rayons elle reçoit son éclat. J'ai vu,au royaume des parfums, la divine rose gouverner les fleurs:sa beauté suprême lui en assurait l'empire. Sur toutes les pierres précieuses des mines, j'ai vu le diamant l'emporter: son éclat supérieur le faisait roi. J'ai vu, dans les cours éclatantes de l'inquiet royaume des étoiles, Vénus, reine des astres, tenir le premier rang. En de parfaites sphères, j'ai vu le soleil, premier oracle du jour,régner sur sa cour de planètes...Comment, alors, si la beauté assure la préséance parmi les étoiles, les pierres, les astres, les planètes, peux-tu servir une femme moins belle que toi? Toi qui es par la beauté soleil, Vénus, diamant, étoile et rose? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites