PierreJL

D'où vient la couleur jaune du soleil?

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Axel : « Et puis, qui peut alors m'expliquer ce qu'est la "lumière blanche" ? »

Eh ben, c'est le nom qu'on donne à une lumière qui émet dans toutes les longueurs d'onde. Comme le mélange de toutes les couleurs donne du blanc, on appelle ça "lumière blanche". Bien sûr, il faut que toutes les longueurs d'onde reçoivent la même quantité de lumière pour que ça donne vraiment du blanc, sinon ça donne du blanc avec une teinte de couleur en fonction de la longueur d'onde qui en reçoit un peu plus. Le spectre du Soleil fait une courbe qui présente une bosse au niveau de la longueur d'onde du jaune, c'est pourquoi sa couleur est "blanche mais jaunâtre". (Pas franchement jaune, bien sûr !) Voilà ce que je pense avoir compris.

« on procède par visualisation d'une feuille blanche exposée à la lumière du jour (enfin, c'est ce que suggèrent les notices d'APN). Alors on m'aurait menti, on étalonne la balance des blancs avec de la lumière jaune ? »

Une feuille blanche est blanche, pas jaune. Elle n'est pas jaune parce qu'elle absorbe certaines longueurs d'onde (selon sa composition). Une feuille blanche n'est pas un miroir...

Bernard Augier : « Et d'ailleurs la Lune vous la voyez comment »

Ben, jaune ! (enfin, blanche jaunâtre - mais elle n'est pas fait de feuilles blanches...)

VL : « mais j'ai pas eu la réponse à ma question, notamment sur Bételgeuse. »

Bételgeuse émet dans toutes les longueurs d'onde, comme le Soleil. Mais pas de façon uniforme, comme le Soleil. Le maximum du Soleil est dans le jaune, le maximum de Bételgeuse est dans le rouge (ça dépend de la température, plus c'est chaud plus c'est bleu). Bételgeuse est donc "blanche rougeâtre" et le Soleil est "blanc jaunâtre".

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 01-02-2008).]

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Intéressante cette discussion...

D'autant que personne n'a encore vu rouge...!

sortie ===>>>

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je rejoins ce qui a été dit sur la perception des couleurs. Si je lis un livre en plein Soleil, je percevrai le papier comme blanc, et si j'en fais une photo avec un appareil réglé sur "soleil", il sera blanc aussi sur la photo. Si je lis le même livre le soir en éclairage tungstène, je vais le percevoir comme blanc aussi (ou à peu près) alors que si j'en fais une photo avec le même appareil (sans flash), il sera clairement orangé. Même chose pour la Lune, une photo couleur de Lune paraît plus colorée sur un écran d'ordinateur que la même Lune vue au télescope sans référence de couleur. Bref, l'oeil fait sa propre balance des blancs. On ne peut rien déduire de précis sur la couleur d'une étoile blanche ou jaune vue au télescope. A travers l'hélioscope le Soleil me semble blanc, mais je me garderais bien d'en déduire quoi que ce soit.

Le bleu du ciel, c'est de la lumière du Soleil qui est diffusée par l'atmosphère, il y a donc un déficit de bleu dans la lumière solaire directe. Ca lui donne donc une teinte jaune, puisque c'est la couleur complémentaire du bleu. Si on fait un rapide calcul, on voit que la surface apparente du Soleil représente 1/100000 de la surface de la voûte céleste. Or 1/100000 c'est à peu près la densité des filtres permettant d'observer le Soleil sans s'éblouir, donc la quantité de bleu diffusé par la voûte céleste n'est pas du tout négligeable par rapport à la lumière directe solaire (et en plus je ne compte pas la lumière absorbée, je ne compte que celle qui est diffusée). En plus, il y a cet effet subjectif de balance des couleurs qui prend comme référence le ciel bleu et qui, par compensation, jaunit le Soleil à nos yeux. Donc Serge, quand tu vois le Soleil jaune c'est d'abord et avant tout parce que le ciel est bleu ! Si on se posait sur une planète où l'atmosphère diffuse le rouge et non le bleu, je pense que le Soleil nous semblerait bleuâtre.

Et puis n'oubliez pas que si on ne peut pas regarder le Soleil sans filtre, par contre on voit sa couronne lors des éclipses de Soleil et les observateurs la décrivent comme blanche, pas jaune.

[Ce message a été modifié par Thierry Legault (Édité le 01-02-2008).]

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<<<<< Si on se posait sur une planète où l'atmosphère diffuse le rouge et non le bleu, je pense que le Soleil nous semblerait bleuâtre. >>>>>

Très juste, d'ailleurs j'ai le souvenir d'un beau coucher de soleil sur Mars (par Spirit) où il apparaît bleuté.

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Bonjour,


Comme cela a été expliqué, le Soleil émets une multitude de couleurs. En fait, la lumière qu'il émet est un continuum de rayons lumineux de toute longueur d'onde, avec par-ci par-là quelques manque mais ça ne doit pas beaucoup jouer sur la couleur globale. Pour ceux qui sont intéressés, j'ai écrit une page sur la théorie spectrale sur http://www.shelyak.com/fr/theorie.html
Mais on parle bien ici de la couleur globale du Soleil, donc de la somme de toutes ces couleurs primaires. Une expérience amusante consiste à peindre un disque des couleurs primaires de l'arc-en-ciel et de la faire tourner très vite... il devient blanc. Prenez un disque avec un peu plus de rouge, il apparaitra globalement rougeâtre; un disque avec un peu plus de bleu apparaîtra bleuté. A la limite, découper la courbe de Planck (cf page web ci-dessus) en couleur de base, et peignez le disque en fonction de l'aire sous la courbe pour chaque couleur... la somme aura alors la couleur d'une étoile de cette température effective.


Après, il y a notre atmosphère qui effectivement diffuse et "enlève" du bleu à la couleur du Soleil si on la voyait dans l'espace.

Contrairement à ce qui a été dit, je ne sais pas si c'est possible de diffuser dans le rouge. Pour moi, la diffusion fonctionne toujours avec les longueurs d'onde bleu qui sont plus diffusées que les longueurs d'onde rouge. Mais je peux me tromper.

En tout cas, c'est ce qui explique que les étoiles lointaines apparaissent plus rouges qu'elle ne le sont vraiment: leur lumière est diffusée par les poussières interstellaires. De même, les étoiles basses sur l'horizon apparaîssent plus rouges qu'elle ne le sont; idem pour le Soleil ou la Lune.

C'est aussi le phénomène de diffusion qui explique les poussières bleues dans les Pléïades; ces poussières sont visible par diffusion, et non pas par émissions comme dans les nébuleuses type Orion ou de la Lyre.


Par contre, il y a surtout notre oeil. Et on n'a pas tous le même oeil. Certains sont daltoniens et ont des manques de teinte entre 540 & 700nm; pour eux, c'est très difficile de trouver des fraises des bois: elle sont confondues avec le vert de l'herbe. Pareil pour les feux vert/rouge; heureusement, le rouge est toujours en haut! :-)

Certains ont même un tritanopie et confondent le jaune et le bleu... alors, eux pourraient dire que le Soleil est bleu et ils auraient raison dans leur référentiel de couleur, c'est-à-dire avec leur balance de couleur.

D'autres personnes ont des yeux qui introduisent plus de rouge ou plus de vert (trichromatisme anormal).

Je ne sais pas si une étude a été faite (sûrement!) pour voir comment sont distribuer les balances de couleurs dans la population, en tout cas je suis sur que la couleur du Soleil que vous voyez et celle que je vois est différente. Après, blanc ou jaune peut aussi dépendre de comment on fait sa propre balance de couleur.


Olivier

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Thierry, oui, oui,

Mais je prenais comme exemple les densités neutres Kodak, qui en principe, ont une transmission spectrale neutre, comme leur nom l'indique.

A travers ces densités, le Soleil est jaune, et sur les photos prises à travers, le Soleil est jaune.

Cela dit, je crois commencer à comprendre vos arguments, je m'étais dit aussi qu'un ciel bleu ne pouvait pas être totalement innocent. Maintenant, les densités neutres... Je sais pas.

S

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donc si j'ai bien compris : le soleil nous parrait jaune parce que notre atmosphére absorbe une partie de ses rayonnement dans le bleu,mais en fait on devrait le voir blanc.
en résumant,c'est la réponse à la premiére question de cette discution.merci le forum

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Dans le ciel on voit des étoiles de toutes les couleurs ... sauf des vertes. Pourquoi ? Parce que les vertes sont des Soleils et que par adaptation physiologiques on les perçoit blancs. C'est pas moi qui le dit, je l'ai lu à plusieurs reprises. Comme son spectre le montre, le Soleil est définitivement vert mais humainement perçu comme blanc ou jaunâtre suivant les circonstances.

[Ce message a été modifié par michelectron (Édité le 02-02-2008).]

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quote:
La répartition de l'énergie lumineuse d'une étoile correspond à son spectre ?
Oui, la REPARTITION : la lumière d'une étoile n'est pas monochromatique mais le spectre présente un maximum "arrondi" qui se déplace vers le bleu lorsque la température augmente.
quote:
Par exemple , plus une étoile est chaude et plus elle émet dans le bleu et le contraire pour le rouge ?
Oui, mais si tu regardes Antarès ("rouge") V=0,5 B=2,35 ou Rigel ("bleue") V=0,15 B= 0,03 qui sont un peu les deux extrêmes - le bleu est seulement 5 fois plus faible dans Antarès que dans Rigel (pour un même niveau de vert).

Si tu regardes le diagramme CEI que j'ai cité tu vois que la perception qu'on en a passe du blanc à un orangé léger.

quote:
Quand je fais une photo plan large du ciel profond , je vais bien avoir des étoiles blanche , bleutées , rouge ,etc ... ?
Si ton appareil photo reproduit bien les couleurs, elles passeront simplement par des nuances de blanc un peu bleuté ou orangé. Ni bleu franc, ni rouge franc. Même Mira malgré son émission dans Halpha (rouge profond) ne ressemble pas à une DEL rouge !
quote:
Et je me dis que si j'étais suffisamment loin du soleil de manière à ce qu'il ait la grosseur apparente de Bételgeuse par exemple , il m'apparaitrait jaune ?
Non, il t'apparaitrait blanc mais un peu plus jaune que Rigel ou Vega.
quote:
il faut que toutes les longueurs d'onde reçoivent la même quantité de lumière pour que ça donne vraiment du blanc
Je ne crois pas, il suffit que deux parmi les trois types de nos "capteurs" reçoivent la même excitation (voir ma référence plus haut).
quote:
Le bleu du ciel, c'est de la lumière du Soleil qui est diffusée par l'atmosphère, il y a donc un déficit de bleu dans la lumière solaire directe. Ca lui donne donc une teinte jaune, puisque c'est la couleur complémentaire du bleu.
Si c'était vrai, cela s'appliquerait aussi aux étoiles dont la lunmière est diffusée par l'atmosphère de la même manière que celle du soleil.
La brillance du ciel due à la diffusion est un dix-millionième de la brillance du disque solaire ... ce qui est bien faible pour changer sa couleur. Si ce n'"etait pas le cas, la nuit serait moins noire ...

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Il me semble qu'il y a confusion entre 2 notions de "blanc"

Il y a la lumière du jour, qu'on appelle communément la lumière blanche, celle qui éclaire nos feuilles de papier du même nom et qui est sans arret variable en intensité comme en répartition spectrale (absorption et diffusion atmosphérique). La rétine et le cerveau adaptent constament la balance chromatique. C'est une perception et c'est subjectif.

et puis il y a la couleur des étoiles (dépendant entre autre de leur température de surface) que les astrophysiciens ont essayé de définir de façon plus objective.
L'utilisation d'un indice de couleur B-V (différence des magnitudes dans 2 domaines spectraux restreints, resp. Bleu et Vert) permet d'établir une classification des étoiles. PAR CONVENTION, un indice B-V égal à zéro correspond aux étoiles "blanches", ou de type spectral A0. Le Soleil, avec un indice de +0.62 est classé étoile "jaune".
Changez l'origine de l'échelle ou les domaines spectraux de mesure et le Soleil se verra attribuer une couleur différente.

Cela dit, j'aime bien l'image de dmt4

Sais pas si ça fait avancer le schimimi... le schimilimili...

Glob

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De toute façon... aimer le blanc, c'est une histoire de goût...

C'était pour faire avancer le schimimi... le schimilimili...le schimilmi...

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Chicyg, je ne vois pas le rapport avec les étoiles et la nuit. L'éclairement de l'ensemble des étoiles est infime par rapport à celui du Soleil !

J'ai fait une photo d'une feuille blanche au Soleil, avec l'ombre de l'appareil :

et son histo :

Appareil réglé sur "Soleil". Le pic à droite c'est la partie de la feuille au Soleil, c'est pratiquement blanc comme on pourrait s'y attendre vu le réglage de l'appareil. Cette partie est éclairée à la fois par la lumière directe du Soleil et par celle du ciel bleu. Le pic de gauche, c'est la feuille à l'ombre de l'appareil, éclairée uniquement par le ciel (on voit très bien la couleur bleue sur l'histo). Déjà, on voit bien que la quantité de lumière émise par le ciel est loin d'être négligeable. On peut en déduire aussi que pour connaître l'histo d'une partie de feuille qui aurait été éclairée uniquement par le Soleil, il suffit de soustraire le pic de gauche du pic de droite. C'est ce que j'ai fait sur l'image en prenant un bout d'ombre et en le soustrayant d'un bout de feuille au Soleil :

Ca tire clairement vers le jaune-orange. Et encore, la manip a été faite rapidement, avec une feuille collée sur un mur donc presque face au Soleil mais éclairée par seulement la moitié du ciel, l'autre moitié étant de la verdure à l'ombre (d'où probablement un déficit de bleu et un petit excès de vert dans l'ombre). Et en plus, ce raisonnement ne prend en compte que la lumière solaire diffusée vers le sol, pas celle renvoyée vers l'espace, ni la lumière absorbée par l'atmosphère, qui est plus importante dans le bleu également.
Donc, jusqu'à ce qu'on me montre que mon raisonnement présente une faille, je continue de considérer que le Soleil paraît jaune parce que le ciel paraît bleu

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le soleil emet blanc. l'atmosphère jauni le soleil
depuis l'espce le soleil ne parait pas jaune au astronaute mais légèrement verdâtre (balance de couleur de l'œil decalé du fait de de l'absence d'atmosphère) c'est pas moi qui le dit, mais je ne me rappelle plus ou j'ai lut ça....

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Thierry, je vais essayer d'être court pour mériter les éloges de vaufrèges
Ton expérience est très bien, elle montre d'ailleurs que la diffusion Rayleigh augmente du rouge au bleu.
La partie éclairée ne provient que du disque solaire (30') alors que la lumière diffusée provient de l'éclairement du soleil sur l'ensemble du ciel. Pour être probant, il faudrait que tu ne laisses passer que la lumière diffusée par un disque du diamètre apparent du soleil.

Tu verras alors que le rapport diffusé / direct n'est plus le même : de l'ordre d'un dix millionième.

Je pense donc, mais peut-être me trompé-je, que la couleur du soleil vue à travers l'atmosphère n'est pas beaucoup plus jaune que vue de l'espace.

quote:
Chicyg, je ne vois pas le rapport avec les étoiles et la nuit. L'éclairement de l'ensemble des étoiles est infime par rapport à celui du Soleil !
La diffusion "bouffe" la même proportion que ce soit sur la lumière faible des étoiles ou celle, forte, du soleil. Donc, l'effet sur la couleur devrait être le même, non ?.

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thierry
si tu refaisait la méme manip mais avec une feuille jaune,ça changerais quelque chose à ton histo ? (en partant du principe que le soleil emet en jaune vu sa température)
ps:ma photo a été prise en haut d'un col,ciel trés clair,mais à travers un leger ban de brume qui passait par la.

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Pour être probant, il faudrait que tu ne laisses passer que la lumière diffusée par un disque du diamètre apparent du soleil.

non, c'est là où je ne suis plus d'accord. De la même manière que chaque point du sol est éclairé directement par le Soleil, chaque point du sol est éclairé par l'ensemble de la lumière diffusée par l'atmosphère, donc il n'y a aucune raison de prendre un bout de ciel de 30' de diamètre, il faut prendre toute la voûte céleste. Dit autrement : si je veux avoir une idée de la lumière bleue qui me serait parvenue directement s'il n'y avait pas d'atmosphère, je dois intégrer tout le ciel (et encore, comme je l'ai dit ça ne prend pas en compte la lumière diffusée vers l'espace, ni celle absorbée).

La diffusion "bouffe" la même proportion que ce soit sur la lumière faible des étoiles ou celle, forte, du soleil. Donc, l'effet sur la couleur devrait être le même, non ?

oui, pour moi l'effet est le même. Mais pas la perception qu'on en a. De jour, on a le ciel bleu comme référence, la jaunisation du Soleil est donc facilement perceptible. La nuit, on n'a aucun repère de couleur, et de la même manière que les pages de mon livre me semblent quasiment blanches à la lumière de ma lampe de chevet, on ne peut plus percevoir facilement cet effet de jaunissement sur les étoiles.
Comme on l'a dit, les couleurs perçues sont, dans une certaine mesure, relatives (attention, il y a quand même des limites, on ne percevra jamais du Halpha comme du bleu !). Pour du blanc ou approchant, tout dépend de la référence. En photo aussi d'ailleurs, ça dépend du réglage de balance des blancs appliqué (Soleil, ciel couvert, intérieur...) ou, équivalent en archéophotographie, de la température de couleur du film.

dmt4, avec une feuille jaune ça décalerait tout vers le jaune bien sûr, mais en relatif la conclusion serait la même. L'ombre serait moins jaune que le reste de la feuille.

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quote:
De la même manière que chaque point du sol est éclairé directement par le Soleil, chaque point du sol est éclairé par l'ensemble de la lumière diffusée par l'atmosphère
Oui, mais la lumière diffusée reçue par la partie à l'ombre de ta feuille provient de "rayons" qui ne sont justement pas en vue directe de cette surface. Donc tu compares le flux reçu dans le cone du disque solaire, à la diffusion provoquée par des rayons éclairant l'atmosphère en dehors de ce cone.

Ce qui est prélevé par la diffusion sur le rayonnement direct du disque solaire, c'est grosso modo, la lumière diffusée sur le même disque.

Ou alors il faudrait comparer les flux reçus directement sur l'ensemble d'un hémisphère terrestre au flux diffusé sur l'ensemble de ce même hémisphère.

Pour te convaincre (?), l'interprétation de ton histogramme indiquerait que presque la moitié du bleu est diffusé par l'atmosphère alors qu'elle est quasi-transparente dans le visible.

[Ce message a été modifié par ChiCyg (Édité le 03-02-2008).]

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Ou alors il faudrait comparer les flux reçus directement sur l'ensemble d'un hémisphère terrestre au flux diffusé sur l'ensemble de ce même hémisphère.

c'est ce que je sous-entendais. Supposons que ma feuille de papier couvre un hémisphère entier. En chaque point de cette feuille, il y a l'éclairement direct du Soleil. Si je fais la somme de ce qui est reçu directement sur tous les points de la feuille, j'obtiens bien la totalité de l'éclairement direct sur l'hémisphère. Si, pour la lumière indirecte, je ne prends que ce qui vient d'un disque de 30' sur le ciel, et que je fais l'intégration pour tous les points de la feuille, je vais éliminer du calcul tout ce qui, en chaque point, provient du reste du ciel, donc je vais éliminer la quasi totalité de la lumière diffusée (sachant que la lumière diffusée par l'atmosphère et éclairant un point donné de la feuille ne va pas éclairer un autre point de cette feuille).
Je suis désolé mais s'il y a une faille dans mon raisonnement je ne la vois pas !

[Ce message a été modifié par Thierry Legault (Édité le 03-02-2008).]

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Thierry, nos raisonnements sont trop pifométriques, la seule façon de raisonner correctement serait de calculer le coefficient de diffusion dans la traversée de l'atmosphère pour en déduire l'atténuation de la lumière solaire aux différentes longueurs d'onde (j'ai trouvé des formules, mais j'ai la flemme). L'effet sur la couleur étant du à la différence d'atténuation entre le bleu, le vert et le rouge.

Ceci dit l'absorption a un rôle : elle dépend aussi de la longueur d'onde, elle modifie la couleur comme un filtre, et je suppute qu'elle est plus importante que la diffusion Rayleigh qui, elle-même, est probablement moins importante que la diffusion par les aérosols.

Mais bon, je m'a trompé et je me tromperai encore

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1- je crois qu'une grande partie du malentendu vient du vocabulaire. La "coloration" du Soleil est tout au plus une nuance. Pour certains, comme moi, blanc tirant légèrement sur le crème-pâle, c'est encore blanc. Pour d'autres, c'est déjà jaune. Mais personne n'a vu le Soleil jaune citron comme le dessinent les enfants.

2- je rejoins ce qui vient d'être dit sur les types spectraux : celui qui correspond au Soleil s'est vu attribuer le qualificatif "jaune" de façon arbitraire, parce que nous sommes habitués à dire que le Soleil est jaune.

3- la balance des blancs du cerveau, d'accord, mais ça a des limites. Sous une lumière franchement colorée, les objets blancs sont perçus colorés malgré tout. Mais en poursuivant le raisonnement, si on regarde avec un solarscope au milieu du ciel bleu, par opposition notre cerveau devrait donc voir le Soleil très jaune. Il n'en est rien, il reste perçu comme blanc. S'il résiste même au ciel bleu, c'est donc qu'objectivement il est plus blanc que blanc !

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Peut être 2 infos supplémentaire pouvant faire avancer la discussion :

1- c'est dans le jaune que l'oeuil a le plus de mal à voir les nuances de teinte

2- je pense que même si notre soleil était en fait une super géante bleu ou rouge, ne le verrions nous pas blanc de part la trop grande luminosité? (faite l'expérience avec une phare au xenon en pleine face : de quelle couleur est-il? bleu ou blanc?)

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c'est vrai qu'on le voit bleu,pourtant ça éclaire blanc,en bref nos yeux voient et notre cerveau interpréte..

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100% d'accord avec Thierry Legault pour la répartition entre éclairement direct du Soleil et luminosité diffuse du fond de ciel pour former le "blanc" de la lumière du jour : c'est ce que j'essayais maladroitement d'expliquer quelques posts plus haut.

Quant à la subjectivité de notre perception du "blanc" solaire, petite anecdote :

Durant une vingtaine d'années, j'ai participé aux explos d'un trou assez profond des Pyrénées Atlantiques (-1100m pour plus de 25km de développement, avec une seule entrée à 2200m d'altitude) : le Gouffre des Partages.
Nos expés de plus en plus éloignées de l'entrée et profondes nous ont conduit peu à peu à rester 6 à 7 jours sous terre, sans voir le jour évidemment.
Or en spéléo pour de telles durées et dans de grands volumes, le seul moyen de s'éclairer efficacement demeure en 2008 de brûler de l'acétylène, dont la flamme d'apparence blanc-bleuté fournit un compromis poids/puissance lumineuse/autonomie absolument imbattable.

En réalité la flamme de l'acétylène, même parfaitement réglée et malgré les apparences, produit une lumière qui sort totalement "sauce tomate" sur la moindre photo équilibrée lumière du jour.
Cependant la capacité d'adaptation et de compensation en faible lumière de notre cerveau est telle qu'au bout de quelques dizaines d'heures, nous interprétons cette lumière artificielle comme parfaitement blanche, assez puissante, en tout cas suffisante pour parfaitement "lire" les couleurs auxquelles nous sommes habitués à l'extérieur, en particulier celles de tout notre équipement - que nous connaissons parfaitement - et pour lesquelles nous sommes incapables de discerner la moindre distortion par rapport à la lumière du jour.

Où l'affaire devient comique avec l'expérience, mais légèrement angoissante la première fois, c'est lors du retour à la surface...

Avez-vous déjà vu l'herbe BLEUE ?! (je ne parle pas de ceux qui l'ont fumée, évidemment !)
Le retour à la lumière naturelle est - comment dire - "gerbant" : prairies bleu-turquoise, limite fluo !!!

La sensation, pour être violente, n'en est pas moins fugace : en quelques minutes elle s'estompe, car manifestement mémoire et plasticité se chargent en urgence de recaler tout cela avant que Raoul ne nous submerge... Mais quel choc !

[Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 04-02-2008).]

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Je continue à être troublé par les conclusions de Thierry : la moitié du "bleu" en provenance du soleil serait diffusée, ça me paraît beaucoup.

Du coup, je me pose des questions probablement idiotes (mais dont j'aimerais bien avoir la réponse ) :

. pourquoi le paysage n'apparait-il pas bleu avant le lever du soleil un jour de beau temps ? Enfin, me semble-t-il, pas plus bleu que lorsque le ciel est nuageux ? Notre oeil adapte son "blanc" au bleu du ciel ?

. pourquoi les nuages sont blancs dans un ciel bleu, même avant d'être éclairés par le soleil ?

. pourquoi la neige en montagne apparaît blanche à côté d'un lac qui apparait bleu sous le ciel bleu même si la neige et le lac sont à l'ombre ?

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Bonsoir,

voici quelques-unes de mes réflexions sur le sujet.
Pour le coup de la feuille blanche, comme cela avait déjà été indiqué, les fabriquants de papier ajoutent des molécules fluorescentes pour rendre le papier plus blanc. Ces molécules absorbent une partie des UV du spectre et les ré-émettent dans le bleu-violet (en cours quand j'éclaire une feuille de papier blanc avec une lampe à vapeur de mercure, il apparaît des raies qui sont invisibles sur un écran blanc). Ce processus est-il vraiment significatif dans notre cas ? Je l'ignore.
Pour le coup des nuages blancs, la diffusion Rayleigh est maximale à 90° du rayonnement incident, mais elle dépend bien sûr de la densité de molécules. Or au lever du Soleil, les rayons sont peu réfractés suite à des variations d'indice dues au réchauffement de l'atmosphère (contrairement au cas du coucher). Les nuages doivent donc recevoir peu de rayonnement diffusé issu des hautes couches de l'atmosphère comparé au rayonnement direct.
Pour le coup de la neige, hé bien...

Sinon, j'ai demandé à ma fille qui aura bientôt 4 ans :
-il est de quelle couleur le Soleil ?
-Ba il est jaune !
-Et pourquoi il est jaune ?
-Ba c'est comme ça, et de toute façon on n'y peut rien !!

Pierre-François

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