Kaptain

Obama torpille la Lune (et Mars...)

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Vues les finances actuelles des US, il fallait s'y attendre...
Peut-être aussi, la fin d'une époque de rêves de conquêtes aussi glorieuses qu'inutiles...

Article du Monde:

La NASA en panne de conquête

Trop ambitieux pour un budget trop serré. C'est le verdict de la commission chargée par Barack Obama d'évaluer le programme américain de vols habités et d'exploration humaine du système solaire. Présidée par Norman Augustine, ancien PDG du groupe de défense Lockheed Martin, elle doit rendre son rapport définitif le 31 août. Mais elle a déjà livré à la Maison Blanche ses premières conclusions. Elles sonnent, sinon le glas des visées des Etats-Unis vers l'espace lointain, du moins le tocsin : en l'état actuel des finances de la NASA, l'objectif de renvoyer des hommes sur la Lune, tremplin vers Mars, est hors de portée.

La feuille de route actuelle de l'Agence spatiale américaine est celle qu'avait tracée, en janvier 2004, le président George W. Bush. Promettant "une nouvelle ère de découverte", celui-ci avait fait miroiter un nouvel astronef pour 2008 et une première mission lunaire habitée "au plus tard en 2014". Avec la perspective d'établir une base de séjours de longue durée sur l'astre de nuit en 2020. Puis de pousser jusqu'à la planète Mars à l'horizon 2030.

Ces annonces se sont concrétisées par le programme Constellation, inspiré de la technologie éprouvée des missions lunaires Apollo, mais avec un cahier des charges plus contraignant : il s'agit de transporter des équipages de quatre à six personnes, mais aussi d'acheminer tout le matériel indispensable à la vie d'une colonie humaine pendant plusieurs mois.

Quatre engins sont nécessaires : deux fusées, Ares-1 et Ares-5, pouvant emporter 25 et 71 tonnes ; une capsule habitée, Orion, à l'habitacle 2,5 fois plus grand que celui d'Apollo ; enfin, un module d'alunissage et de redécollage, Altair. Les deux fusées placeraient en orbite terrestre la capsule habitée pour la première, le module d'alunissage et le matériel logistique pour la seconde. Une fois arrimés, Orion et Altair effectueraient le trajet vers l'orbite lunaire, d'où se détacheraient le module et ses occupants, pour se poser sur notre satellite.

Mais les retards s'accumulent. Le lanceur Ares-1 a peu de chances d'être opérationnel avant 2017 ou 2018 : des simulations numériques font craindre des secousses et un roulis excessifs lors du décollage et de l'ascension, et la NASA a repoussé au mois d'octobre 2009 le premier vol d'essai du premier étage de la fusée. Il faudrait sans doute dix années de plus pour que le lanceur lourd Ares-5 soit au point. Ce qui, dans le meilleur des cas, repousse à 2030 le retour d'Américains sur la Lune, et à 2040 leur débarquement sur la planète rouge.

"Le programme spatial habité que nous avons aujourd'hui n'est réellement pas faisable avec l'argent dont nous disposons, estime Norman Augustine. Soit nous le modifions, soit nous dépensons plus pour avoir quelque chose d'intéressant et qui marche." Le budget annuel de la NASA, de 18 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros), est pourtant en légère hausse. Mais son budget décennal a été ramené de 108 milliards à 78 milliards de dollars. Selon la commission, une rallonge de 3 milliards par an serait nécessaire.

L'objectif martien pose, de surcroît, d'immenses défis techniques. Alors que, en 1969, Armstrong, Aldrin et Collins n'avaient mis que huit jours à faire l'aller-retour Terre-Lune, il faut compter deux ans et demi pour Mars : six mois pour chaque trajet et un an et demi sur place, à attendre que la planète soit au plus près de la Terre. S'y ajoutent les dangers des rayons cosmiques et de l'apesanteur sur l'organisme humain, sans compter les difficultés de l'approvisionnement en oxygène, eau et nourriture. "Aller sur Mars avec la technologie et les sommes actuelles est trop risqué, estime la commission. Il est probable que cela ne réussirait pas." Dès lors, prédisent certains experts, la NASA pourrait renoncer - au moins provisoirement - à ses projets d'exploration lointaine, pour se concentrer sur la station spatiale internationale (ISS). Car les Etats-Unis ont un problème plus proche et plus brûlant que la Lune ou Mars : fin 2010, les trois rescapées de sa flotille de navettes (Atlantis, Discovery et Endeavour) seront mises à la casse, au terme de sept ultimes vols - le prochain est prévu le 25 août - qui parachèveront l'assemblage du Meccano de l'espace. Ensuite, elle sera dépendante des fusées russes Soyouz et des cargos Progress, russes eux aussi, pour convoyer ses astronautes et ses équipements vers l'ISS. Une sujétion peu acceptable pour la première puissance mondiale.

Le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall, l'a bien compris. Début août, il a fait valoir, devant la commission Augustine, que l'Europe offre une alternative "qui a fait ses preuves" avec sa fusée Ariane-5 et son véhicule de transfert automatique (ATV), dont le premier exemplaire a été lancé en mars 2008 vers l'ISS et dont six autres sont en commande. Une alternative limitée au fret, le lanceur et le ravitailleur européens n'étant pas conçus pour transporter un équipage.

D'autres options sont ouvertes. Prolonger la durée de vie des navettes. Faire appel à des sociétés privées américaines : la NASA a déjà signé, avec SpaceX et Orbital Sciences Corp., des contrats portant sur 20 vols de desserte de la station spatiale. Utiliser une bonne vieille fusée Delta ou Atlas pour lancer une capsule habitée...

Dans tous les cas, le repli obligé sur la proche banlieue terrestre pourrait décider les Etats-Unis à prolonger de 2015 à 2020, voire au-delà, l'exploitation de l'ISS. Et à renforcer ses collaborations. "Nous allons suivre avec beaucoup d'attention les décisions de l'administration Obama", indique Frederic Nortlund, chargé des relations internationales à l'Agence spatiale européenne (ESA). Celle-ci vient de signer, avec l'agence russe Roscosmos, un accord de coopération pour l'exploration robotisée de Mars et de son satellite Phobos.

Car d'autres pays lèvent les yeux vers le ciel. La Chine a déjà expédié plusieurs taïkonautes dans l'espace et envisage de poser le pied sur la Lune vers 2030. Et l'Inde doit lancer, mi-septembre, un premier véhicule de ravitaillement de la station spatiale.

Pierre Le Hir
Copyright Le Monde - Article paru dans l'édition du 23.08.09.

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content que la NASA se replie sur l'ISS ? Je ne prendrais pas les paris...

En tout cas, content ou pas, il avait prédit ça depuis un certain temps.

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"Le programme spatial habité que nous avons aujourd'hui n'est réellement pas faisable avec l'argent dont nous disposons, estime Norman Augustine. Soit nous le modifions, soit nous dépensons plus pour avoir quelque chose d'intéressant et qui marche." Le budget annuel de la NASA, de 18 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros), est pourtant en légère hausse. Mais son budget décennal a été ramené de 108 milliards à 78 milliards de dollars. Selon la commission, une rallonge de 3 milliards par an serait nécessaire.
======================================
Qu'est ce que 3 M$ ? Une augmentation de 3,8 % !! C’est faible.

Les techniciens vont revoir leur copie pour simplifier, optimiser, bref baisser les coûts....Et on en reparlera….

Voyez vous vraiment les USA renoncer la course à la lune, à Mars ?

Surtout si la Chine s’y met …..

Bonne journée.

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C'est pas 3,8 % : faut pas comparer 3 milliards (par an) et 78 milliards (sur 10 ans) .

[Ce message a été modifié par ChiCyg (Édité le 23-08-2009).]

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De toute façon, Monsieur S nous snobe ces derniers temps il semblerait...

Nan, j'aurais plutôt tendance à partager la vision des choses d'Altaïr, soit dit en passant. Les Etats-Unis ont rarement fait preuve de dégonflement en matière de conquête spatiale, même par temps de crise économique. De plus, il ne faut pas oublier les effets bénéfiques du secteur aéronautique sur l'ensemble de l'économie...

C.P.

[Ce message a été modifié par Cédric Perrouriefh (Édité le 23-08-2009).]

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Euh...Oui...J'avais lu trop vite....
Il faut comparer 3*10=30 (vous suivez ?)
à 78.... (Vous suivez toujours ?)
C'est effectivement beaucoup.
Mais c'est justement parce qu'on est en période de vaches maigres que les USA ont besoin d'un "cataliseur" pour faire repartir la bête.
Le spatial c'est pas mal pour cela.
Bon ciel pour cette nuit.

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Bonjour les amis,

Quand on voit que parmi ceux qui siègent au sein de la commission chargée de rendre ce rapport, il y a des gens qui ne vivent que pour et par l'industrie spatiale, j'ai du mal à croire que le but soit d'enterrer tout projet de conquête spatiale à court terme...bien au contraire même. Considérant les retombées économiques pour les USA d'un programme comme Apollo ou celui des navettes spatiales, je soupçonne, en effet, l'administration Obama de vouloir, au contraire de ce qu'on croit, mettre un grand coup d'accélérateur en dégageant des ressources supplémentaires... Une telle démarche s'inscrit parfaitement dans la philosophie d'un plan de relance par des grands travaux, poussant en avant la recherche scientifique, boostant l'industrie, créant ne nombreux emplois, et confortant les USA dans leur place de leader.
Mais bon, chacun sa lecture...mais je suis prêt à parier un peu plus que trois sous sur ce coup...

Amicalement.

JFV

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pour ma part, je pense qu'ils vont abandonner ces projets pour plusieurs raisons:

- Obama a d'autres chats à fouetter actuellement avec la crise économique, ses projets de sécurité sociale, le désengagement d'Irak et le renforcement en Afghanistan
- l'homme dans l'espace ne fait plus rêver
- Obama n'est pas aussi borné que Bush...

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quote:
Les Etats-Unis ont rarement fait preuve de dégonflement en matière de conquête spatiale,

si depuis appolo, il n'ont fait que ça, et même appolo était un dégonflement puisque la série devait aller jusqu'à 20, viens la "guerre des étoiles" dont on connait la suite
viens ensuite le programe des navette, conçue pour transporter un américain sur 5 dans l'espace, viens le programe de retour à la lune par Bush Pere, viens l'iss dont le américain ne savent plus comment justifier leur désengagement etc... et pour finir ce 180° effectivement prévisible
la NASA est une agence qui ment délibérément au sénat pour leur extorquer des budgets en sous estimant les couts des programe et lancer la machinerie.
ça marche avec bush mais pas avec Obama, qui n'est pas né de la derniere pluie...

lente et inéluctable debalonade, probable "déclin" acté de l'amerique
pour finir je doute que le chinois aye d'ici 15 ans sur la lune
trop de retard, trop de techno a développer et eux aussi souffrent de la crise
bref pour moi, c'est baché pour 20ans minimum

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>>"ce 180° effectivement prévisible"<<

Possible Fredo, mais en tout cas Obama va être obligé de trancher, et vite...
Et quant à l'annonce des décisions finales, elle sera aussi importante sur la forme que sur le fond....

Le problème majeur pour la pérennité d'un projet qui s'étale sur 20 à 30 ans, c'est qu'il se développe sous plusieurs administrations, et qu'il n'existe bien sûr aucune garantie politique équivalente à cette durée...

Ainsi, les prochaines décisions de l'administration Obama, quelles qu'elles soient, seront probablement revues et corrigées par l'administration à venir suivante...

De plus, la feuille de route tracée par W. Bush était assez mal embouchée dès le départ dans la mesure où le budget alloué pour la lune et pour Mars ne provenait quasiment que des seules économies réalisées par le retrait des navettes... et avec une NASA toujours aussi dispendieuse, et traditionnellement plutôt encline à tendre la sébille plutot que de chercher à réaliser de sérieux gains de productivité...

Bref, on ne va peut-être pas annoncer de "renoncement" spectaculaire et définitif, mais plus probablement effacer le calendrier de la feuille de route sans fixer d'autres échéances, et "zapper" Arès-5 assez discrètement, et au moins provisoirement.
Et Arès-1 pourrait devenir prioritaire afin que les States retrouvent au moins leur potentiel de lancements habités vers l'ISS au plus vite après l'abandon des navettes, inévitable à terme.

Une ISS politique et pompe à fric bien inutile qui, depuis des décennies, aura finalement contribué à assécher, et même finalement "geler" pour très longtemps les autres options et projets de vols habités au delà de l'orbite terrestre...

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l'argent d'iss fait tourner l'industrie et participe à l'innovation dans le domaine (la station pose des problèmes pas communs à résoudre).

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L'innovation dans quoi ???
Ah oui, les astronautes peuvent maintenant boire leur urine, recyclée, c'est tout...
Quant à l'argument qui consiste à dire que ça fait tourner l'industrie spatiale, pourquoi ne pas développer des programmes utiles ?
L'ISS est totalement inutile, ce qui en soit ne serait pas si grave si ce projet archaïque n'engloutissait des dizaines de milliards d'euros, non seulement aux américains mais aussi aux européens dont les budgets sont déjà ("très") faibles.
Vu que les navettes seront abandonnées d'ici quelques vols, on voit mal l'administration U.S ne pas lancer à fond ARES (à moins finalement de lancer une nouvelle version d'une fusée existante, ce qui serait quand même plus simple), le retour à la Lune reculé à une date vague, très vague...
Quand à l'expédition sur Mars on sait depuis longtemps qu'elle ne se fera pas de notre vivant...
Pas très gai tout ça, on se consolera avec les sondes automatiques !

[Ce message a été modifié par jackbauer 2 (Édité le 26-08-2009).]

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Il existe aussi la possibilité de relance du concept alternatif (au système Ares I/V) : DIRECT v3.0 qui semble à priori moins onéreux et plus rapide à développer car utilisant une base unique de lanceurs modulables Jupiter qui reprend aussi les moteurs de la navette SSME en plus de ceux des boosters.
http://www.nasaspaceflight.com/2009/05/direct-rebuttal-nasa-analysis-jupiter-launch-vehicle/
http://www.launchcomplexmodels.com/Direct/documents/DIRECT_Analysis_Rebuttal_Final_090518.pdf
http://www.launchcomplexmodels.com/Direct/documents/DIRECT_ISDC_2009.pdf
http://www.directlauncher.com/


Wait and see ...

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C'est tout le concept d'homme dans l'espace qui est menacé en ces temps de disette... Que ce soit la Lune ou l'ISS, les états endettés ne peuvent plus se permettre d'entretenir ces danseuses aussi coûteuses qu'inutiles. Je vais faire grincer certains, mais ça n'est pas pour me déplaire, et je sais que je ne suis pas le seul .
Vivent les sondes automatiques !!!!! (vous savez, celles qui explorent Mars pendant CINQ ans sans fatiguer et qui coûtent peanuts...)

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Faudra bien donné un os à ronger à la nasa comme ISS à une certaine époque ...donc il y aura un compromis...qui ne sera pas forcément d'un grand intérêt pour la science...

a+

Chris

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kaptain, à la NASA les budgets respectifs des "vols habités" et "sondes scientifiques automatiques" sont cloisonnés, et il n'existe pas véritablement de passerelles... sauf justement pour l'armada des sondes automatiques chargées de préparer les vols habités sur la Lune et Mars (et de les accompagner ensuite) :

Pour la Lune : Programme "Lunar Precursor Robotic" avec "Lunar Reconnaissance Orbiter" et "LCROSS", et deux autres sondes prévues vers 2011, "LADEE" pour l'étude de "l'atmosphère" lunaire (poussières en particulier) et une autre dont j'ai oublié le nom pour l'étude de la gravité lunaire...
Pour Mars, MRO dont on connait l'apport extraordinaire et le rover à venir "Curiosity" (ex MSL) n'auraient pas existé sans la perspective des vols habités...
D'autres devaient suivre...

Si, dans l'avenir proche, les vols habités se cantonnent à l'ISS, non seulement le développement des sondes spatiales robotiques de toute nature n'en tirera aucun profit marquant, mais les sondes prévues dans l'accompagnement des vols habités au dela de l'orbite terrestre seront bien sûr annulées...


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Cinq rovers sur Mars dans les coins les plus intéressants (dont calottes polaires), deux sur Titan dont 1 à flotter sur les océans de méthane, 3 sur Europe pour casser la glace et balancer 1 petit sous-marin dessous, 2 sondes pour aller prendre des photos de près des anneaux de Saturne qu'on voie enfin la tête qu'ils ont, un super-giga télescope spatial de la mort de sa race qui tue qui voit "presque" jusqu'au big bang . Etc... Ca, ça me fait "bander", ça m'interpelle, ça me parle. Je vois vraiment pas l'intérêt d'aller faire pisser des gens dans une station (quand les chiottes marchent...), ou aller gratter 3 caillasses à la c*n sur une lune désolée et désertique sans aucun intérêt, ça me dépasse. Tout le pognon qu'on met là et qu'on aurait pu mettre dans la vraie connaissance, la vraie science. Qu'ils le disent que c'est que du militaire à 99%, et de la subvention déguisée à leur complexe industriel (Boeing...) ! Et ils viennent nous emm*rder sur Airbus en plus, quel culot !

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Je me demande quand même, à quoi bon envoyer des sondes pour explorer l'espace proche ou lointain, si c'est pour ne pas y aller?
A quoi ça sert de savoir qu'il y a de l'eau sur mars si on envisage pas d'y aller afin de l'utiliser un jour?
Je crois que c'est tout aussi débile de dépenser du fric dans des sondes pour obtenir des informations dont on ne fait rien, que d'aller sur la Lune juste pour la beauté du geste.
Je crois que ce n'est pas une question de rendement scientifique à court terme mais plutôt question "existentielle" pour l'Homme.
Pour moi l'exploration spatiale est un tout et procède de la notion de conquête de nouveaux horizons, qui fait étroitement partie de chacun d'entre nous. Toute l'histoire humaine tourne autour de cet état de fait.
C'est un peu plus profond qu'une simple histoire de pognon, enfin, pour moi hein...
Parce qu'à ce rythme, on peut soutenir sans problème un raisonnement qui rejette tout effort financier sur l'espace ou certains pans de la recherche fondamentale, sous prétexte que le SIDA, la pauvreté, l'illétrisme ou la fin dans le monde ne sont pas vaincus.

Amicalement.

JF

P.S.: Kaptain prends toi une camomille. lol

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Je ne crois pas à un abandon des vols habités vers la Lune et vers Mars. Pas du tout. D'ailleurs la reprise économique est là, mais ce n'est pas le plus important. Ce qui compte c'est que la Terre est déjà explorée et que la Lune et Mars ne le sont pas. C'est un facteur irrésistible pour l'espèce humaine. Et Vaufrèges a raison, la conquête de la Lune et de mars par vols habités ne pénalise pas les sondes automatiques, ce sont deux choses séparées. Les robots c'est pour le savants. L'homme dans l'espace c'est de la politique et de la technologie, avant de devenir de l'économie.

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quote:
P.S.: Kaptain prends toi une camomille. lol

Ah c'est vrai, où sont mes petites pilules ?

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BobMarsian > Plus de 6 milliards de dollars déjà investis pour Arès...

Même si Arès-1 semble devoir souffrir de sérieux problèmes de conception, on voit mal l'administration américaine demander à la NASA de repartir sur une Atlas-5 (avec des moteurs russes), une hypothétique Delta-4, ou sur les lanceurs modulables "Jupiter"... Le lobbyng de Lockheed-Martin et de Boeing a joué, mais c'est sans doute un peu tard, non ?...

mak jack > Les sondes robotiques ont d'abord vocation à faire avancer la connaissance scientifique. C'est déjà une "conquête" fantastique, en particulier pour nos générations qui ont la chance de voir éclore ces engins...
Pour le "rêve" ou la "conquête de nouveaux horizons" que tu évoques, le vol habité est forcément confiné au système solaire, donc en particulier à la lune et Mars.
Par exemple, pas question d'aller sur le soleil, même la nuit , Jupiter est bien trop ventée, les bancs de poissons de l'océan d'Europe sont difficiles à atteindre etc... ! .. Je déconne hein

Mais la présence de l'homme dans l'espace peut aussi être rationalisée pour des missions dans lesquelles le partage des tâches entre l'opérateur humain et le robot permettrait sans conteste d'optimiser au maximum l'efficacité des missions.
Sur ce plan, et pour pas mal de planétologues, exobio etc.., Mars demeure la cible idéale.

(J'en profite Kaptain, Supergaganaute est en mode off... )

Salut à toi Joël ... Pas question d'abandon non... Mais l'échéance s'éloigne sérieusement, bien au delà de mes pôvres espérances personnelles

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Si on prolonge les navettes et les circonvolutions inutiles des astronautes dans l'ISS, vu les limites budgétaires, s'en est probablement fini pour longtemps du vol habité hors de l'orbite terrestre...
Augustine, vaufrèges ne te dit pas merci.... Superfulgur non plus d'ailleurs, mais pour d'autres raisons.

En attendant, pour Arès 1, la Nasa poursuit son programme, et le 10 septembre 2009, le test du premier étage s'est (très opportunément)parfaitement déroulé...
C'est assez impressionnant :
http://www.youtube.com/watch?v=F-bs5d5deNk&feature=PlayList&p=D1D949C145D7A814&playnext=1&playnext_from=PL&index=40

Il est à noter que les fameuses et problématiques "vibrations excessives" prévues par les simulations numériques qui ont tant fait jaser ne se sont pas produites. Bien au contraire, les vibrations ont été 8 à 10 fois inférieures au seuil maxi tolérable...

Ce premier étage est dérivé des boosters à poudre de la navette à 4 segments (7 éléments sur 11). Il sera long d'un peu plus de 40 m pour un diamètre de 3,7 m. Il se différenciera des boosters de la navette par l'ajout d'un segment supplémentaire, soit 5 au total. Par rapport à ces boosters ce 5ème segment permet d'augmenter la quantité de propergol embarqué et donc la performance du lanceur. Cet étage doit fonctionner pendant les 2 premières minutes du vol...

Par ailleurs, le 31 octobre 2009, doit avoir lieu le lancement d'une "Arès 1-X" depuis le centre spatial Kennedy, en Floride.
Pour ce premier test, le prototype n'utilisera pas le booster testé mais un autre booster à poudre de la navette (modifié) et emportera une maquette de son étage cryogénique et la future capsule Orion.

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