ValereL

Pour Denis ( document vidéo sur un OVNI )

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Superfulgur : le pire, c'est que des gens comme Gordon ou Vaufrèges floodent ! Ils sabotent le sujet de départ !

(C'est pour ces discussions là que j'adore les forums. Je dois avouer que je ne comprends pas tout ce que disent Gordon et Vaufrèges, mais c'est un plaisir de lire les débats !)

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Hello Altaïr !
Colorpic est un petit logiciel extra pour l'étude des couleurs, c'est free et très pratique : imparable pour décortiquer toutes les subtilités du vert des z'extraterrestres (ça c'est pour revenir au sujet initial !)

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"Je dois avouer que je ne comprends pas tout ce que disent Gordon et Vaufrèges, mais c'est un plaisir de lire les débats !"

Parce que t'es une tanche. C'est pourtant simple, un débat entre un platonicien et un aristotélicien, çà fait juste 2000 ans que çà dure, faut tout t'espiquer, Bruno, t'es énervant.

S

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Moi, je suis aristonicien. Heu, non : platotélicien.

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Bruno, t'es énervant > C'est le platonisme que défend Gordon qui trace une sorte de frontière entre "l'Univers des maths", ses objets et le monde sensible, pas ceux qui, comme moi, pensent qu'il existe un processus ordinaire (notre pouvoir d'abstraction) qui permet de concevoir les objets mathématiques sans recourir à un "sens" transcendantal quelconque..


Oui Super, en effet c'est un débat classique, toujours d'actualité. Sachant que les maths, du temps de Platon, Pythagore, Aristote.. c'était essentiellement la géométrie, mais ça ne change pas grand chose... À l'époque de Platon, on avait déjà pressenti que la géométrie (abstraite et déductive) était une connaissance "plus haute" que la mesure des longueurs et la connaissance purement empirique de leurs proportions.
On est bien dans "l'allégorie de la caverne" : Lorsqu'une telle connaissance "supérieure" est atteinte, rien ne dit que cette connaissance est la vérité ultime. En effet, le monde extérieur à la caverne peut lui aussi s'avérer n'être fait que d'ombres. Le monde réel semble formé de couches successives à découvrir, le monde devant la caverne n'étant que l'avant-dernière. L'homme étant curieux par nature va demander ce qui se passe à l'extérieur de la caverne tant qu'il peut croire que le monde extérieur est la réalité ultime.
De ce point de vue je suis platonicien..

Aujourd'hui, le problème de l'efficacité des maths reste posé et demeure un point central de la philosophie (et de l’histoire) des mathématiques..Il va sans dire qu’une telle question prend toute sa force en faisant l’hypothèse (la moins "coûteuse" ) que les objets mathématiques sont une construction humaine, sachant toutefois que les vérités mathématiques sont indépendantes de toute subjectivité et de tout facteur culturel, anthropologique.

Il faut rendre grace à Gordon. Il possède manifestement une riche culture philosophique, supérieure à la mienne, et m'a obligé à m'y replonger copieux (ce qui est forcément très bénéfique). On ne philosophe pas de façon spontanée, même si je m'y suis risqué quelquefois par ici. Si je m'amuse à lui reprocher parfois un ton un peu professoral, je reconnais à Gordon une grande cohérence dans ses écrits, même si j'ai mis du temps à pouvoir cerner assez bien son positionnement (depuis le topic mémorable sur SETI en fait, oui Bruno on floode ).

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Un argument "anti-Gordon" : les aristotéliciens n'étaient-ils pas une quasi secte, adorant des nombres et des volumes "parfaits" ? Quelle ne fut pas leur déconvenue quand ils s'aperçurent que la simple diagonale d'un carré de côté 1 leur posait des problèmes insurmontables. En effet, ce nombre maudit n'était pas "rationnel", c'est-à-dire issu d'un ratio (un rapport, une division d'un nombre entier par un autre). Racine de 2 a démoli cet idéal, et la similitude entre les deux sens du mot rationnel en dit long sur cette déconvenue, ce désespoir: ce monde "idéal", "pur", "parfait" des maths n'existe donc pas...

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Pascal : "Au contraire, un nombre incalculable d' indices laissent penser qu'il existe des limites aux capacités de l' esprit humain.
Le fait qu'il soit capable d' erreurs de raisonnement, capable d' erreur de mémorisation (oublier , mais aussi inventer des souvenirs), sujets à des illusions diverses et variées, etc, etc, la liste des limites de l' esprit humain est sans limite."

Cette argumentation est totalement à côté de la plaque. Tu confonds la question de la perfection et des erreurs, avec la question des limites.

C'est un peu comme si tu posais des limites a priori à l'ensemble des propositions qu'on peut énoncer dans un langage au prétexte qu'on peut dire des conneries dans ledit langage...


"La position selon laquelle l' esprit humain est sans limite est quand même difficilement tenable, à moins d'être vraiment aveuglé par la foi ..."

Tu aimes bien introduire la foi (ou le créationnisme, ou le mysticisme, au choix) chez l'autre dès l'instant où tu ne comprends pas ce qu'il te dit...

Vaufrèges : "Tu bottes en touche Gordon.. Rien à voir, je ne sache pas qu'on puisse évoquer des "entités poétiques"."

Non, non, je ne botte pas en touche, je voulais souligner, en réponse à ta qualification de "miracle", l'aptitude de l'esprit humain à se mouvoir dans d'autres domaines de réalité que celle réduite à sa dimension purement objective.

L'art, la poésie, ce sont des exemples où on accède à des éléments de réalité par une capacité de notre esprit où les notions de limites, mais aussi d'apprentissage, de conceptualisation, sont mises à mal par une explication "classique"... Pour la poésie, par exemple (je ne parle pas d'entités poétiques), il suffit de penser à la puissance apparemment sans limite de la capacité métaphorique du langage pour nous dévoiler le monde.

On pourrait aussi citer la musique. Il y a de tès belles pages dans Proust ("la sonate de Vinteuil") sur la capacité de celle-ci à nous ouvrir sur une réalité subjective, émotionnelle et esthétique.

"La subjectivité, la poésie, les sentiments... tout ça est inhérent à la nature humaine et n'est pas isolé dans une autre "réalité plus profonde" comme les objets mathématiques, crédo du platonisme..."

Dans cette phrase, tu fais des présupposés implicites, notamment sur l'isolement supposé entre la "nature humaine" et la réalité (en soi ou pour nous), et aussi sur la subjectivité, la poésie, les sentiments, qui ne seraient que de cette nature humaine, comme si tu leur déniais un caractère d'universalité.

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J' ai comme l' impression d'avoir touché un point sensible, vu l' agressivité apparente de la réponse (je sais bien qu'ici tout le monde fait semblant, t'inquiètes pas)

quote:
C'est un peu comme si tu posais des limites a priori à l'ensemble des propositions qu'on peut énoncer dans un langage au prétexte qu'on peut dire des conneries dans ledit langage...


Effectivement, c'est même exactement ça : Dans un langage donné, le nombre de propositions énonçables (et donc de longueur finies) est limité. Et le nombre de propositions énonçables qui ont un sens est inférieur à cette limite

quote:
Tu aimes bien introduire la foi (ou le créationnisme, ou le mysticisme, au choix) chez l'autre dès l'instant où tu ne comprends pas ce qu'il te dit

C' est marrant, un témoin de Jehovah m' a sortit exactement le même genre d' argument avec le même genre de pédanterie condescendante ("si vous contestez mon point de vue, c'est parce que vous ne l' avez pas compris")

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 05-03-2011).]

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Bon, on avance bien sur ce forum. Faisons un point de la situation.

1) un quasi consensus se détache concernant les observations OVNI non expliquées :
aucune possibilité actuellement d'étudier scientifiquement ces phénomènes. Derrière des données imprécises, toutes les possibilités sont ouvertes, même celle qui consiste à dire qu'il n'y a rien d'extraordinaire dans ce tas incohérent d'observations mentales ou réelles.

2) débat sur les origines de la vie; est-ce que suffisent les seuls processus naturels ou bien faut-il un coup de pouce 'extérieur' de nature encore indéfinie ? Aucune réponse technique pour l'instant. Les philosophes eux débattent toujours à coups de bec mais aucun n'a terrassé l'autre.

3) L'univers est-il fait pour l'homme ? Ils se battent de plus en plus, et à coups de griffes cette fois.

4) Les mathématiques sont elles une invention humaine et est-ce que la nature connait les mathématiques. Bon, là ça semble plus facile. Je n'ai jamais pu photographier, mesurer ou radiographier un nombre dans un quelconque processus naturel. Alors que j'étudie des choses totalement invisibles, comme des ondes électromagnétiques, je ne connais pas de pote qui étudie les nombres dans la nature. Le philosophe lui, étudie pourquoi il y a des nombres dans ma tronche. C'est le même qui étudie pourquoi j'existe. D'ailleurs, il n'est pas d'accord avec mon jardinier sur le sujet.

5) Est-ce que le cerveau humain possède des capacités conceptuelles illimitées ? La, j'ai demandé à mon copain philosophe ce que voulait dire 'capacités conceptuelles'. Avec ses amis, il s'est mis à débattre très longtemps. Ils parlaient de grecs, d'un certain Godel etc. Je suis parti.

Visiblement, je n'avais pas la capacité conceptuelle suffisante pour comprendre. Mais je me dis que si j'avais obtenu un diplôme d'ingénieur en philosophie, j'aurais compris. Donc ma limite était seulement provisoire et non fondamentale.
Puis en réfléchissant un peu, je me souviens de copains d'université qui faisaient des blocages intellectuels sur certains concepts. Ils n'arrivaient pas à se représenter la dualité onde-corpuscule.

Moi-même, j'ai du mal à saisir certains concepts mineurs. Par exemple, concevoir que l'univers existe sans que rien ne l'ait crée.

Dans certains cas, les mathématiques justement viennent à mon secours. Je me fiche en fait du concept lui-même. Par exemple, pour la gravitation, les formules d'Einstein fonctionnent bien, c'est suffisant pour l'ingénieur.
Ah, c'est vrai ! Mon pote philosophe me dit que je commence à être limité.
Il me dit qu'un être limité dans l'espace et dans le temps est forcement limité dans ce qu'il peut concevoir ou appréhender. Je lui ai répondu que j'avais les mathématiques pour moi afin d'aller plus loin.

Mais une nuit, j'ai fait un cauchemar ! Je me suis réveillé en sueur. Et si mes mathématiques étaient limitées, elles aussi ? C'est vrai que les maths c'est dans ma tête et que ma tête n'est pas si grosse !
Remarquez, celle de mon pote philosophe ne l'est guère plus.

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Excellente synthèse, qui demande sans aucun doute des capacités quasi illimitées.

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+1
Merci Lucien !

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Ah, je crois que j'ai pigé, en prenant le contrepied.
Par exemple, Ribery et Zahia, c'était pas du platonisme.

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Gordon énonce >> "l'aptitude de l'esprit humain à se mouvoir dans d'autres domaines de réalité que celle réduite à sa dimension purement objective<<

Qui peut contester ça Gordon ? En tout cas pas moi...


Il poursuit >>"je ne parle pas d'entités poétiques"<<


C'est mieux oui...


>>"Dans cette phrase, tu fais des présupposés implicites, notamment sur l'isolement supposé entre la "nature humaine" et la réalité (en soi ou pour nous)

Là Gordon, je m'insurge . C'est bien toi qui fais le parallèle entre la pensée platonicienne pour les maths, et la poésie, la subjectivité. Et c'est bien le platonisme qui postule que les objets mathématiques (les entités) sont censés n’exister ni dans le temps, ni dans l’espace, ni agir causalement. L'art aurait donc pour toi le même statut...

Pour moi les maths sont le pur produit de nos capacités d'abstraction, je ne les situe pas comme "entités", ni comme noumènes, car ceux-ci me paraissent encore bien plus loin de la caverne de Platon.. Pareil pour l'art et la subjectivité..

L'art est humain et non pas un produit de la nature. La nature produit des effets, elle ne crée pas des oeuvres.
Initialement, la puissance d'expression d'une oeuvre d'art est essentiellement esthétique. Le beau est l'idéal dont participe toute oeuvre d'art, et qui la définit comme oeuvre. C'est même une approche que nous devons à Platon : "Tout ce qui est beau est harmonie" écrit-il, j'y souscris.
Mais tout ceci a été largement remis en cause par l'art contemporain qui, lui, cherche à inclure toutes les formes de provocation, et qui s'ingénie à faire tomber l'oeuvre d'art du piédestal où l'avait placé l'art classique. Ce n'est plus l'artiste qui fait l'oeuvre, c'est le spectateur, étonné devant ces audaces qui, en finalité, la construit pour lui même. Il suffit de contempler les créations d'Andy Warhol pour s'en convaincre.
On est désormais très loin des idées de Platon .

On va peut être en rester là Gordon, on tourne un peu en rond sur ce sujet, j'ai peur que nos discussions finissent par lasser. J'ai d'ailleurs le sentiment que c'est déjà le cas . On va même finir par nous mettre dehors car on s'éloigne assez largement du sujet initial comme le note Bruno (qui en plus fait semblant de ne pas comprendre nos échanges, le bougre, je renifle un peu d'ironie )..

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Moi je ne fais pas semblant Daniel, je pige rien du tout depuis quelques pages déjà...
M'enfin, je vois effectivement une petite baisse de régime, je fais donc un p'tit up pour qu'Antoine voit bien...

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Kaptain :" Un argument "anti-Gordon" : les aristotéliciens n'étaient-ils pas une quasi secte, adorant des nombres et des volumes "parfaits" ? (...)ce monde "idéal", "pur", "parfait" des maths n'existe donc pas..."

Kaptain, je ne pense pas que c'était des aristotéliciens, plutôt des pythagoriciens.

Cela dit, la question de la "perfection" ou non n'est pas vraiment le sujet sur la réalité de l'univers mathématiques non réductible à une construction de l'esprit humain.

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Pascal : « J' ai comme l' impression d'avoir touché un point sensible, vu l' agressivité apparente de la réponse (je sais bien qu'ici tout le monde fait semblant, t'inquiètes pas) «

Non, nulle agressivité. J'ai simplement employé pour l'occasion,et ponctuellement le ton déplaisant dont tu es coutumier dans tes interventions. Mais sans doute es-tu en ce domaine besacier, selon le mot et la fable de La Fontaine, prompt à détecter et relever l'absence de courtoisie des autres, mais nettement moins regardant sur ta façon d'exprimer tes désaccords.

Je ne sais pas ce que tu entends par « ici tout le monde fait semblant », toujours est-il que tu ne fais pas semblant dans ta façon de discuter, façon que tu bases fréquemment sur le dénigrement, la déconsidération de l'interlocuteur, la mauvaise foi, j'en passe... Et là, je ne fais pas semblant de n'apprécier que modérément.

Pascal : « C' est marrant, un témoin de Jehovah m' a sortit exactement le même genre d' argument avec le même genre de pédanterie condescendante ("si vous contestez mon point de vue, c'est parce que vous ne l' avez pas compris") «

De même, il n'y a nulle condescendance pédante de ma part lorsque j'écris que « tu ne comprends pas » ce qui sort de tes schémas mentaux. Ce n'est ni un jugement de valeur, ni encore moins une considération sur tes capacités intellectuelles. C'est une posture délibérée de ta part, un fait donc, que je note. Plutôt que de considérer l'argument « adverse », tu joues sur le registre de la dérision, de l'amalgame (tu viens d'ajouter Jehovah aux éléments que j'avais précédemment notés, créationnisme, intelligent design, foi, crypto-philosophie, vocabulaire complexe pour cacher l'absence de raisonnement, etc... ), voire de la contrepéterie, du brouillage des cartes, bref toutes les techniques visant à déconsidérer l'interlocuteur plutôt que de traiter du sujet de la discussion.

Nul étonnement donc ne devrait te saisir si l'interlocuteur décide momentanément de te pas te laisser le monopole de l'incorrection. Cela dit, ce ne sera (serait) que momentanément, parce que je ne trouve pas très intéressant ce mode de discussion visant à déconsidérer l'autre.

Pour revenir maintenant sur l'argument des supposées limites de conceptualisation de l'esprit humain.

« Effectivement, c'est même exactement ça : Dans un langage donné, le nombre de propositions énonçables (et donc de longueur finies) est limité. Et le nombre de propositions énonçables qui ont un sens est inférieur à cette limite «

Ici, je remarque que tu as déplacé ton argument initial. Ce ne sont plus les erreurs, l'imperfection, qui induiraient les limites, mais la finitude d'un langage. Le problème, c'est que par langage, je n'entendais pas un langage formel, au nombre limité de concepts, dans lequel on énoncerait des propositions finies, (mon exemple n'aurait eu aucun intérêt), mais à une langue naturelle, comme le français, l'anglais, le yiddish, le chinois, au choix...qui permettent de forger sans limites de nouveaux concepts et de les manier pour couvrir sans cesse de nouveaux champs de connaissance (du moins, si l'on en croit les philosophes du langage et une bonne partie des linguistes).

[Ce message a été modifié par Gordon (Édité le 07-03-2011).]

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Lucien : « Faisons un point de la situation. »

L’intention est louable. Néanmoins, je pense que ton point de synthèse est incomplet et présente quelques inexactitudes par rapport à l’état du débat. Je vais donc me permettre quelques remarques additionnelles.

1)Concernant les OVNIs, tu omets de préciser que l’hypothèse OVNI/ET a été à peu près réfutée selon divers champs d’argumentation (sociologique, technique, philosophique,… entre autres).

2 )Sur la vie, le débat ne portait pas sur les origines de la vie (parler « d’origines » pour la vie implique déjà plus ou moins un présupposé réducteur) mais sur sa nature.

« 3) L'univers est-il fait pour l'homme ? «

Je ne me souviens pas que cette question ait été abordée. De toute façon, elle n’a aucun sens, l’homme étant de l’univers, et comme acteur/constructeur, de plus…

4) « je ne connais pas de pote qui étudie les nombres dans la nature. «

Ce qui est normal, les objets mathématiques n’étant pas situés dans la nature (la réalité empirique) , mais dans l’univers mathématique.

5) "Puis en réfléchissant un peu, je me souviens de copains d'université qui faisaient des blocages intellectuels sur certains concepts. Ils n'arrivaient pas à se représenter la dualité onde-corpuscule. »

Là encore, c’est normal, d’une part parce qu’on parle de « conceptualiser », pas de « se représenter », d’autre part parce qu’il n’y a pas de dualité onde – corpuscule… Il y a des phénomènes ondes, et des phénomènes corpuscules, et un concept que l’esprit humain à créé, la complémentarité, pour décrire le fait que ces deux phénomènes peuvent trouver leur source dans un « être » commun, mais qui n’acquiert d’existence phénoménale que sous une forme non ambigüe, dont nous pouvons parfaitement rendre compte avec nos concepts.

Parler de « dualité » c’est se prendre les pieds dans le tapis du préjugé ontologique.

« Moi-même, j'ai du mal à saisir certains concepts mineurs. Par exemple, concevoir que l'univers existe sans que rien ne l'ait crée. »

Idem, l’idée de création est un présupposé qui induit en erreur. Ca peut conduire à postuler un néant initial, et un créateur lui-même incréé…Ce qui ne nous avance pas. Mais on peut aussi, à ce concept de création, préférer (ou le compléter avec)le concept de « procès » (ou processus, pour parler moderne) de la pensée chinoise, qui pose moins de difficultés, ou du moins évite les apories liées à l’idée de création ou d’origines.

« Mais une nuit, j'ai fait un cauchemar ! Je me suis réveillé en sueur. Et si mes mathématiques étaient limitées, elles aussi ? C'est vrai que les maths c'est dans ma tête et que ma tête n'est pas si grosse ! »

Mais les maths ne sont pas dans ta tête…

Et, plus généralement, la limite de l’humain est un postulat, basé sur le fait qu’il est saisi dans sa seule réalité objectivable. Rien ne justifie que ce postulat puisse être étendu, sans preuve, à sa dimension sujet.


[Ce message a été modifié par Gordon (Édité le 07-03-2011).]

[Ce message a été modifié par Gordon (Édité le 07-03-2011).]

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quote:
Ici, je remarque que tu as déplacé ton argument initial. Ce ne sont plus les erreurs, l'imperfection, qui induiraient les limites, mais la finitude d'un langage. Le problème, c'est que par langage, je n'entendais pas un langage formel, au nombre limité de concepts, dans lequel on énoncerait des propositions finies, (mon exemple n'aurait eu aucun intérêt), mais à une langue naturelle, comme le français, l'anglais, le yiddish, le chinois, au choix...qui permettent de forger sans limites de nouveaux concepts et de les manier pour couvrir sans cesse de nouveaux champs de connaissance (du moins, si l'on en croit les philosophes du langage et une bonne partie des linguistes).

Pas du tout. Complété, si tu veux, pas dépassé. Le fait que tu considères une langue naturelle ne change strictement rien à l' argument de finitude du vocabulaire.

Concernant l' extensibilité infinie en acte ("sans cesse") du langage, sans référence sérieuse ton argument d' autorité tombe à plat.

Pour le reste, c'est subjectif.

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 07-03-2011).]

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« Là Gordon, je m'insurge . C'est bien toi qui fais le parallèle entre la pensée platonicienne pour les maths, et la poésie, la subjectivité. Et c'est bien le platonisme qui postule que les objets mathématiques (les entités) sont censés n’exister ni dans le temps, ni dans l’espace, ni agir causalement. L'art aurait donc pour toi le même statut... «

C’est intéressant que tu poses la question de l’art. En effet, j’y vois une analogie avec la question des maths. L’art présente, comme les maths, une double nature de langage (bien évidemment une construction de l’esprit humain) et de ce que ce langage dévoile… Et là, sur cette seconde partie, on peut légitimement se poser la question du type de réalité ainsi dévoilée, et qui va clairement au-delà de la réalité purement objectivable.

Kandinsky a écrit deux petits bouquins (« Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier », et « Point et ligne sur plan »») qui sont très instructifs sur la façon dont il perçoit son activité de peinture, pour faire voir l’invisible… (comme Cézanne qui affirmait peindre les paysages d’avant l’humain, pour « nos yeux qui ne voient rien » selon une chanson récente).

Pour la poésie, je te citerai René Char, un poète que j’aime assez bien : «"Les poèmes sont des bouts d'existence incorruptibles que nous lançons à la gueule répugnante de la mort."


Vaufrèges : « Pour moi les maths sont le pur produit de nos capacités d'abstraction »

Etymologiquement, "abstraction", qui suppose une "substance" d'où abstraire, connote plutôt une notion de découverte que de construction…

Vaufrèges : « On va peut être en rester là Gordon, on tourne un peu en rond sur ce sujet, »

Moi, je n trouve pas. Sur un tel type de discussion, il est difficile d’avancer linéairement, on ne peut guère progresser qu’en spirale, ce qui peut donner l’impression du cercle si le delta d’une révolution à l’autre est faible, ce qui est inévitable compte tenu de la matière ici traitée.

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Votre discussion me passe largement au dessus de la tête, chuis pas sûr d'avoir tout compris, mais j'ai tilté en voyant le mot "art" apparaître dans la discussion.

Art : " bien évidemment une construction de l'esprit humain". Ca semble évident de prime abord, mais je suis pris d'un doute... En peinture, mais j'imagine que c'est vrai aussi de la musique, la géométrie (quoique qu'on en fasse, quelle que soit sa représentation, son détournement) a eu une importance décisive, au moins depuis cinq siècles, pour faire simple. La géométrie, ce n'est pas des maths ? Les harmoniques d'une symphonie (j'y connais rien..) c'est pas des maths, en définitive ?

Bref, l'art n'est il pas quelque part (les cent mille milliards de poèmes de Queneau...) une "construction mathématique" mâtinée de transcendance, de métaphysique ?

Un jour, Jean-Paul Delahaye a écrit, je crois, que toute l'histoire de l'Univers était écrite, et une infinité de fois, et en une infinité de variations, dans les décimales de pi, je ne sais pas si c'était juste une image, ou si c'était du premier degré.

S


PS 2 : J'encourage Gordon a demandé pardon à PascalD, à sa famille à ses proches, et à PascalD de demander pardon à Gordon, à sa famille, à ses proches, c'est dommage de se crisper dans une conversation aussi intéressante.

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Pardon à Gordon, à sa famille, à ses proches. Awfully sorry. Moushiwake arimasen deshita.

Je le ferais plus, c'est promis. Surtout dans un cadre aussi sérieux que le débat sur la nature des OVNIS (dans lequel, à l' instar des décimales de pi, le présent fil le démontre, est écrite plusieurs fois toute l' histoire du multivers).

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A la relecture, il n'y a pas un arrière plan subtil de goguenardise, de persiflage, de moquerie, de sarcasme, de raillerie, dans ta réponse ?

S

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Si c'est le cas, je demande pardon à Gordon, au nom de toute la communauté Astrouf, et de l'humanité en général. Pardon à sa famille et à ses proches, aussi.

S

PS : Par contre, si j'ai cru déceler un arrière-plan goguenard dans ta réponse, arrière-plan moqueur qui n'y étais pas, je te demande pardon, à toi, à ta famille et à tes proches.

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Si vous trouvez que j'en fait un peu trop dans la repentance, je vous demande pardon à tous.

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