ndesprez 908 Posté(e) 13 février 2011 Bonjour. Je cherche à savoir comment fait-on pour situer une étoile sur le diagrame HR. Concernant la température je suppose qu'elle se déduit de son spectre mais qu'en est-il de la luminosité. Ca se déduit comment cette chose là ?Cordialement. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ChiCyg 0 Posté(e) 13 février 2011 La luminosité d'une étoile (ou la magnitude absolue) est obtenue à partir de sa magnitude apparente et de sa distance. Le plus simple pour avoir la distance est la mesure de parallaxe (par exemple les mesures d'Hipparcos).Pour un amas, toutes les étoiles étant à la même distance, on peut tracer le diagramme HR avec les magnitudes apparentes (les magnitudes absolues étant toutes décalées d'une même valeur para rapport aux magnitudes apparentes). La température, elle est estimée par la différence entre les magnitudes B-V. Ca permet d'estimer l'âge de l'amas selon la position de la branche horizontale. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bruno- 3 979 Posté(e) 13 février 2011 Si j'ai bien compris la question : tu disposes d'un diagramme HR, tu observes une étoile et tu voudrais savoir où la placer sur le diagramme HR. C'est bien ça ? (Et non pas : comment construire ce diagramme HR ?)Dans ce cas on n'a pas besoin de sa température : en abscisse on a les indices de couleurs (ou les types spectraux), il suffit donc de mesurer l'indice de couleur de l'étoile (ou son type spectrale). (Les températures s'en déduisent, mais ce n'est pas utile pour placer l'étoile sur le diagramme HR).Pour les ordonnées (magnitudes absolues), c'est comme a dit ChiCyg. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
norma 0 Posté(e) 14 février 2011 Merci pour vos réponses. C'est bien ce que je cherchais (j'en déduis qu'en 1910 on savais déjà utiliser pour nombre d'étoiles, la méthode de la paralaxe).Cordialement.ndesprez Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ChiCyg 0 Posté(e) 14 février 2011 quote:j'en déduis qu'en 1910 on savais déjà utiliser pour nombre d'étoiles, la méthode de la paralaxe Bien sûr, et pas seulement les parallaxes. Les astronomes utilisaient toutes les ressources dont ils disposaient les plus anciennes comme les plus récentes : l'astronomie de position, la photométrie, la spectroscopie, la photographie.Le premier tracé que j'ai trouvé du diagramme HR est la figure 1 de ce texte de Henry Russell. http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-data_query?bibcode=1914PA.....22..275R&db_key=AST&link_type=ARTICLE Cet article est suivi d'un second : http://adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-data_query?bibcode=1914PA.....22..331R&db_key=AST&link_type=ARTICLE Les deux ont paru dans Popular Astronomy, je trouve qu'ils sont remarquables, en tous cas ils illustrent parfaitement la démarche astronomique (ou plus largement celle des sciences de la nature), observer, rapprocher les observations, faire des synthèses, déduire des relations, des tendances, essayer enfin d'en tirer une interprétation physique. Russell s'appuie (entre autres) sur l'étude des binaires et en particulier des binaires à éclipse qui permettent d'obtenir des masses, mais aussi des populations d'étoiles. Son grand problème est de déterminer quel est le trajet d'une étoile au cours de son évolution (chaque étoile balaye-t-elle tout le diagramme ou seulement une partie) ? Les géantes sont-elles à la fin ou au contraire au début de leur évolution ?Il manque un ingrédient essentiel : l'origine nucléaire de l'énergie des étoiles, mais on sent bien que tout est en place pour intégrer cette nouvelle science. Dans le deuxième article, page 248 note 2 Russell écrit (en 1914) : quote:It is also probable that the available potential energy of a star is not entirely gravitational, but partly, if not mainly, of radio-active or similar atomic origin. Soit : "Il est aussi probable que l'énergie potentielle disponible dans une étoile n'est pas seulement gravitationnelle, mais partiellement, si ce n'est principalement, radioactive ou d'une origine atomique similaire."Remarque remarquable, chapeau bas Sir Russell Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites