frédogoto

climatoogue vs climatoseptique

Messages recommandés

Non ce n'est pas ça. Il ne s'agit pas des géologues, mais des géologues américains. Nuance, et nuance importante même.


De fait quand on voit les publications sceptiques trouvées par JD et Joël plus d'une fois pour deux on trouve le lien avec l'industrie pétrolière, avec souvent pas mal d'argent sur la table.

Combien de géologues sceptiques en France ? J'en vois 3 ou 4 dont un qui est mort.

Quand il n'y a pas de lien avéré comme dans le cas de Courtillot par exemple, l'affaire finit pas se dégonfler. On sait aujourd'hui qu'il a utilisé un jeu de donnée biaisé, et depuis qu'il a accès aux données complètes (ça fait un moment maintenant), on ne l'entend plus sur le sujet.
On pourrait parler de Allègre aussi qui n'a jamais publié de sa vie sur le sujet mais s'est permis de monopoliser le débat en utilisant des inepties pour argumenter.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ah OK. Concernant Courtillot, j'espère qu'on retiendra de lui surtout sa contribution à la géologie, qui est vraiment importante (c'est pour ça que j'ai entendu parler de lui au début). Peut-être qu'intervenir dans le débat sur le réchauffement climatique (de bonne foi, je crois) va nuire à sa réputation, mais ce serait dommage. En tout cas dans son livre il m'avait mis l'eau à la bouche en évoquant ses futures recherches d'extinctions d'espèces pouvant être liées aux trapps, et j'attends avec impatience les résultats de son équipe...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oui Bruno attention aux chausse-trapps Oui je sais elle est facile... Courtillot, certainement un bon connaisseur de la géologie... il dirige une équipe... mais cela fait-il de lui un degré de pertinence accru sur le réchauffement climatique (RC)? ... ( Je laisse le vocable "Global Warming" aux forums anglophones, tout comme je ne dis pas "setup" quand je suis dans astropratique!) C'est pas que je suis septique mais bon...
Ceci étant maintenant je constate qu'on est dans les pourcentages de chercheurs pour ou contre. Défense de rire. Déjà que je trouve un peu qu'on est dans la discussion de salon quand on cherche désespérément à déconvoluer la part d'anthropique/non anthropique dans le RC, alors là on atteint des critères de fiabilité scientifique de plus en plus floues qui dépassent mon entendement Ou alors je ne comprend rien à rien.
En clair qu'on ait 20% d'anthropique ou 80%, cela reste de l'anthropique, le problème est le même: Mesdames, Messieurs, il faut donc se bouger le cul pour réduire la part de l'homme (- ou supposé comme tel pour tenter de vexer moins le moins de gens possibles pour mieux les mobiliser dans l'action .. -) dans ce RC! Pour mieux préciser ma pensée, le débat doit porter plutôt sur de la recherche action plutôt que sur la recherche conceptuelle de salon comme le montre la plupart des interventions de ce fil. Plutôt alors se poser la question de la pertinence utile de (autrement dit "les urgences de notre monde"):
1) l'agroforesterie (en anglais pour me faire comprendre des franglais inconditionnels je dis: Global Warming mitigation with agroforestry ... mais vous voyez j'utilise l'anglais qu'en cas d’obligation seulement!! ),
2) de la sauvegarde des pollinisateurs (donc des abeilles en passant...),
3) de la diminution de la vulnérabilité de la ressource en eau,
4) de la réactivation des pratiques locales au service du développement durable (qui n'est pas un terme tarte à la crème comme le prétendent certains. Il est parfaitement défini).
5) de la mobilisation de la recherche sur les effets des polluants à faible doses qui sera, n'en doutez pas, le prochain problème de santé publique à l'échelle planétaire
6) de la mobilisation des parlements pour la mise en place de politiques publiques environnementales en appuis les 5 premiers volets...

Alors très franchement, vouloir encore discuter entre réchaufistes et climatoseptiques, je peux trouver ça drôle l'espace d'une femtoseconde (je me suis même pris au jeu - mea culpa ) mais le reste du temps je trouve cela... comment dire... proprement inutile, asymétrique, décalé, superfétatoire et débile par rapport aux urgences présentes.
Pour superfulgur: ouais... on peut faire de la métaphysique... ça complique les choses... Génial! j’adore ça en général je suis plutôt dans l'éloge de la complexité... mais très franchement je ne voir rien de métaphysique ici, les urgences c'est plutôt basic et limpide comme raisonnement.

[Ce message a été modifié par maire (Édité le 06-07-2013).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
En gros sceptique ou non, on n'a rien à  perdre à  vivre dans un monde plus sain (donc autant faire comme s'il y avait réellement rc anthropique, de toute façon, un monde respirable et irrigué n'est de toute façon pas un luxe) si je te suis bien...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bien dit !

Personnellement je suis contre le gaspillage d'énergie, non pas parce que ça génère un réchauffement climatique, mais parce que c'est du gaspillage (les ressources sont limitées). Et je suis contre la pollution non pas parce que ça génère un effet de serre, mais parce que la pollution des grandes villes (notamment) cause de graves problèmes de santé.

D'ailleurs j'ai l'impression qu'on en fait trop avec ces histoires de réchauffement climatique (qui n'est à mon avis pas le problème, mais un symptôme) comme si on voulait absolument convaincre d'arrêter de polluer et gaspiller l'énergie quitte à exagérer un peu... Je ne sais pas si la température aura augmenté de 1°C ou de 2°C dans un siècle, et je m'en fiche (n'étant pas habitant du Bangladesh), mais je sais que bientôt il n'y aura plus de pétrole, et ça, ça va faire mal. D'ici un siècle (quand il n'y aura plus non plus d'uranium) on aura les connaissances d'une civilisation moderne, mais sans les ressources naturelles pour la mettre en place (sauf exception). Les trains devront à nouveau avancer au charbon et la défense nationale sera à nouveau basée sur le fantassin comme en 14. (Comment ça moi aussi j'exagère un peu ? Pas sûr...)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
quote:
mais le reste du temps je trouve cela... comment dire... proprement inutile, asymétrique, décalé, superfétatoire et débile par rapport aux urgences présentes.

Je suis très d'accord avec ça Maire. Ça fait des années maintenant que j'essaye de défendre ici que l'origine anthropique ou non du RC, on s'en quasi fout parce que l’exploitation des énergies fossiles pose bien d'autres problèmes immédiats graves (guerre, pollutions, pays et population à la merci des variations brutales du baril, ... et j'en passe).

Le problème c'est l'écho très fort d'une minorité prête à tout pour décrédibiliser l'immense majorité des chercheurs avec in fine l'objectif à peine masqué de faire capoter des négociations comme celle de Copenhague. Et le plus dramatique, c'est qu'ils y sont arrivés en montant en épingle l'affaire ridicule du climate gate en temps et en heure pour que personne ne parvienne à démêler le vrai du faux.
La campagne de décrédibilisation de Michael Mann a dans son genre été aussi une belle saloperie.

A ce jeu là, il y a un combat asymétrique d'une minorité sans morale qui est prête à tout (cf climate gate), face à une majorité qui tente de faire avancer la compréhension du climat. Sur les centaines de chercheurs du GIEC, il y a forcément quelques planches pourries comme partout, mais globalement il y a de la science sérieuse qui avance.

Il faut quand même être demeuré pour ne pas se rendre compte que la vitesse de certains changements peut difficilement être naturelle. En même temps, on a bien vu le glissement sémantique pathétique des sceptiques :

*d'abord on a eu "ça chauffe pas"
*puis "ah oui ça chauffe peut être un peu, mais c'est pas l'homme"
*puis " ça chauffe bien mais c'est naturel, vous allez voir ça va redescendre"
*puis "ah oui quand même, c'est un peu l'homme, mais c'est pas le 1er responsable".
*Bientôt on va voir "oui oui, c'est l'homme, mais c'est pas grave, la nature elle en a vu d'autres, et puis on trouvera bien une solution avec la science".
*Il ne l'ont pas dit encore, mais c'est peut être déjà has been puisqu'on a déjà vu passer dans des publis ""scientifiques"" : "le RC c'est super ça fait plein de nouvelles terres cultivables ça va résoudre le problème de la famine dans le monde" (va leur dire au Sahel, ils vont être contents)

Quelle tartuferie !

Donc finalement, le débat scientifique est malheureusement bien au cœur du problème et du discours vis à vis des politiques. La science est effectivement politiquement instrumentalisée. Ce n'est pas très saint mais c'est comme ça, il faut faire avec. Si le débat scientifique n'avait pas été abaissé au caniveau, l'enjeu politique serait moindres. Le GIEC est là pour établir un consensus, pas pour prendre les décisions. Mais lorsqu’il y a remise en cause par quelques un du consensus pour des raisons non avouables (mais faciles à deviner), là il y a un vrai problème politico-scientifique. Il suffit de constater le décallage énorme entre le pourcentage faible de sceptiques chez les scientifique et de le comparer à celui de l'opinion publique (en particulier aux USA, mais aussi chez nous), pour mesurer l'ampleur du mal qui a été fait. Au point de faire douter quelques esprits bien construits ici même. J'avoue moi même avoir eu quelques questionnements avant de mettre vraiment le nez dedans et de voir l'ampleur de l'imposture dont Allègre n'est qu'un des nombreux stigmates. L'hypothèse d'une relation climat - Soleil à la Courtillot est séduisante en première approche.

[Ce message a été modifié par jldauvergne (Édité le 09-07-2013).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
"Afin de capturer l’imagination du public, nous devons promouvoir des scénarios de panique, proférer des déclarations dramatiques, et très simplifiées, et faire abstraction de tout doute que nous puissions avoir..."

Stephen Schneider 1996

En février 2007, l'Université catholique de Louvain lui décernait le titre de docteur honoris causa pour son implication dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses nombreuses études sur l'évolution du climat.

Blanc bonnet et bonnet blanc ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
De toutes façons, on a bien l'impression qu'avec le chômage et la misère grandissants, l'environnement devient le dernier souci des politiques et des gens... Du boulot d'abord, on verra ce qu'on peut faire ensuite. La mère Batho n'aurait-elle pas aussi payé ce prix dans le fond ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ce n'est pas incompatible. Il y a un enjeu énergétique, environnemental qui demande d'innover, et ça, ça peut être créateur d'emploi. La fameuse croissance verte dont on nous parle depuis un moment et que personne n'impulse vraiment. Le terme n'est pas très heureux mais passons, l'idée est là. Le diesel est toujours en partie defiscalisé, le GPL ne l'est plus. On a laissé exploser la filière solaire made in France. Il n'y a pas eu de grand chantier mis en place pour rendre l'habitat moins énergivore (c'est quand même le premier poste de consommation).
J'étais en Martinique il y a quelques semaines et j'étais horrifié de voir que la centrale électrique fonctionne au gaz et au pétrole. Sur un volcan c'est vraiment débile (à moins qu'il y ait une raison géologique qui m'échappe et qui empêcherait de faire de la géothermie).

Le pire c'est qu'il y a certains pays nordiques qui ont déjà pris ce virage avec succès. La voie est tracée, qu'est ce qui coince ? Inertie ? Lobbies ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Lobbies sans hésiter puis certainement un peu de technique.
Faut laisser un peu de temps aux pétrolier pour qu'ils convertissent le solaire, la géothermie, l'éolien en dollars sonnant et trébuchants.

Puis quand on aura déterminé que nos deniers dépensés par le GIEC n'auront servi à rien pour combattre le degré de demi en plus du RC on se rendra compte que pendant ce temps là, les agropharmacochimistes auront verrouillés l'intégralité des semences, flingués les sols humifères agricoles, anéantis des millions de km² de forêt, chargés les nappes phréatiques en saloperies. Alors nous ne pourrons nous tourner que vers eux. Ils auront l'énergie, les matières premières, les engrais, les semences, les traitements...
Nous serons baisés.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
quote:
Faut laisser un peu de temps aux pétrolier pour qu'ils convertissent le solaire, la géothermie, l'éolien en dollars sonnant et trébuchants.

Même pas, ce sont des deals mondialisés : l'Allemagne, de ce point de vue, est une caricature. Elle a totalement sacrifié son photovoltaïque, qu'elle a laissé crever, à ses bagnoles, qu'elle vend très cher en Chine aux nouveaux riches et sur lesquelles elle se fait plus de marge...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oh, Jean-Luc, les méchants lobbys Sceptiques ont fait tant de mal à la science. Bouh les méchants ! La pauvre science. Alors que les lobbys réchauffistes, eux, ben y zexistent pas !! Car de ce côté, tous les scientifiques sont des gentils.
Alors qu'en face, ils sont tous méchants !
Il est tellement simple le monde selon "saint" JLuc...

Ils font l'amour le samedi, les gentils,
Ils font ça n'importe quand, les méchants,
Ils crèveront le cœur béni, les gentils,
Ils crèveront le cœur content, les méchants.

Heureusement que Desmoulin remet un peu de réalisme dans tout ça.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des lobbies réchauffiste ultra puissants financièrement je n'en connais pas non ! Je vois mal quelques militants écolos aller acheter des scientifiques à coup de millions comme font Exxon, le Heartland et leurs amis dans le camp d'en face. Et il n'y a rien de tel d'avéré.

T'inquiète qu'en faisant le gros casse informatique du climate gate, si il y avait eu des choses de ce genre, les trous du cul à l'origine de cette forfaiture ne se seraient pas privé pour les mettre en avant.

Après comme je le dis plus haut, comme dans toute société humaine, il y a forcément des planches pourries. Sauf que si tu cherches, tu vas avoir du mal à trouver. Penser qu'on peut acheter des milliers de scientifiques qui sont dans le camp des 97% ça devient de la théorie du complot parano.

Dans le camp d'en face une fois sur deux il faut moins de 5 minutes pour trouver où est le loup, quand il ne s'agit pas carrément de purs maboules créationnistes. Cherchez l'erreur, ...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Rétropédalages chez les scientifiques issus de la mouvance du GIEC. On remarquera que la pause de 15-16 ans dans la hausse des températures globales, en contradiction avec les projections des modèles du GIEC, n'est pas contestée. On reconnaît qu'elle pose problème et que si ça devait durer encore 5 ans on serait en plein crise ouverte, crise qui ne pourrait plus être cachée comme à présent :

Deux éminents scientifiques, fondateur et collaborateurs du GIEC, s'inquiètent des divergences croissantes entre les modèles et les observations et s'insurgent contre les exagérations scientifico-médiatico-politiques.


1- Le Professeur Suédois Lennart Bengtsson a été le Directeur de la Recherche du European Centre for Medium-Range Weather Forecasts de 1975 à 1981, puis Directeur, jusqu'en 1990 de l'Institut Max Planck pour la Météorologie à Hambourg. Il est à présent Chercheur Sénior invité à l'Environmental Systems Science Centre de l'Université de Reading (UK):


"Durant les deux dernières décennies, le changement climatique a évolué jusqu'à devenir une question majeure à l'échelle de la planète avec une implication primordiale des médias, de la communauté des politiques aux différents niveaux, du public au sens large et, ce n'est pas la moindre des choses, d'Internet. Les points de vue sont très variés mais l'opinion dominante est que le changement climatique est une réalité et constitue un challenge pour la communauté mondiale du moins dans une perspective à long terme. Ceci est également l'opinion partagée par une majorité de leaders scientifiques du domaine. Simultanément on assiste à une tendance croissante vers la polarisation des opinions sur le changement climatique avec, d'une part, une préférence pour les conséquences extrêmes et dramatiques telles que celle appelée "le point de basculement" et d'autre part à une tendance allant jusqu'à remettre en question des aspects fondamentaux de la physique du changement climatique.

Cependant, du fait du fort intérêt manifesté par le public, nous sommes actuellement confrontés à un dilemme parce que le public et la communauté des politiciens se sont beaucoup trop impliqués dans le débat sur le changement climatique influençant ainsi la science véritable et ceci n'est pas nécessairement une évolution positive parce qu'elle implique une sélection arbitraire des priorités et des questions à traiter préférentiellement. .

La température du globe n'a pas augmenté de manière constante mais plutôt à des intervalles de temps irréguliers. Typiquement on a observé une tendance au réchauffement de 1910 à 1940, une tendance à un léger refroidissement de 1945 à 1970 suivi par une tendance rapide au réchauffement jusqu'à la fin du XXè siècle et, enfin, aucune tendance au réchauffement perceptible durant les 15 dernières années. En particulier, l'absence d'un quelconque réchauffement significatif dans la troposphère tropicale depuis le début des observations de l'ère satellitaire, en 1979, est particulièrement problématique parce que les modèles actuels prévoient un réchauffement moyen de 0,3°C-0,4°C durant la même période. De telles observations, aussi problématiques pour la science soient-elles, n'ont pratiquement jamais retenu l'attention des médias tandis que, bien au contraire, le public a été saturé de rapports excessifs au sujet d'un réchauffement rapide et menaçant qui serait en train de devenir incontrôlable à moins que des mesures radicales soient prises pour y mettre un terme. Même s'il n'y a aucun signal global évident, on avance des arguments adhoc à partir d'une liste sans fin d'événements météorologiques extrêmes. Le fait que des événements météorologiques extrêmes aient été observés pour le présent comme pour un climat normal, est passé sous silence. Le réchauffement climatique a été confisqué des mains des météorologistes et de celles des climatologues traditionnels et il est, à présent, dans les mains des professionnels des médias et dans celles de membres bien connus (politiciens ou autres) du public au sens large qui ont trouvé dans l'exagération actuelle du climat, un moyen commode pour conserver ou acquérir une place en vue sous les feux de la rampe des médias.

Dans l'ambiance très émotionnelle du débat climatique actuel, il est presque impossible d'avoir un débat intelligent et équilibré sur les différents points de vue. Si vous n'adhérez pas aux catastrophes climatiques telles que celles évoquées récemment par la Banque Mondiale, on vous met dans la boite des négationnistes et on vous accuse de défendre les intérêts de l'industrie pétrolière ou bien on vous accuse d'être un homme d'un âge avancé et donc incapable de comprendre les préoccupations des jeunes générations. Quelques uns de nos collègues font l'objet de pressions émanant de leur puissant groupe de travail ou encore de celles d'un responsable politiquement correct. L'intérêt authentique et réel pour le climat et la science du climat est en train de s'estomper et l'attention est réduite au concept du climat typique du public au sens large et, je dirais plutôt, du concept prédominant ou politiquement correct du climat.

Quoiqu'il en soit, les données de l'observation sont claires et le réchauffement climatique progresse beaucoup plus lentement qu'on ne l'avait généralement prévu.

Au lieu d'être reconnaissants pour ce résultat réconfortant, les réactions vont plutôt dans le sens opposé. Dans l'ambiance pratiquement hystérique de l'exagération climatique actuelle, l'annonce d'un réchauffement moins dramatique n'est pas bien reçue parce que tous les membres politiquement corrects du public préféreraient cacher ce fait en suivant la maxime populaire selon laquelle la fin justifie les moyens. Du point de vue du mouvement vert tous les efforts politiques, même les plus extrêmes, doivent être accomplis parce qu'ils souhaitent abandonner les énergies fossiles tout autant que l'énergie nucléaire et ceci à un moment où la population mondiale est en augmentation et où le manque d'une énergie convenable constitue un obstacle majeur pour améliorer le niveau de vie..

- "Je suis de plus en plus frustré par le manque de bases scientifiques de l'essentiel de ce qui est dit dans les médias. A la longue, ça diverge complètement de la science."

- "Le réchauffement subi par la Terre durant le siècle dernier est si petit qu'on ne s'en serait pas rendu compte s'il n'avait pas été signalé par des météorologues et des climatologues. Ceci indique que la sensibilité climatique est probablement plus faible que celle que les modèles ont prise en compte, depuis le début."


2- Hans von Storch est Professeur à l'Institut de Météorologie de l'Université de Hambourg:


SPIEGEL: Diriez-vous que le public a abandonné le réflexe qui consistait à attribuer la responsabilité de chaque événement météorologique important au réchauffement climatique comme il le faisait autrefois ?

Storch: Oui. J'ai l'impression qu'il y a moins d'hystérie à propos du climat. Il y a certainement encore des gens qui, presque de manière rituelle, s'écrient "A l'aide, c'est la faute du changement climatique" lorsqu'une catastrophe naturelle se produit. Mais le public parle maintenant beaucoup plus des causes naturelles probables pour les inondations telles que le bétonnage des sols ou la disparition des zones naturelles d'écoulement des eaux -- et c'est une bonne chose.

SPIEGEL: Et pourtant, ce sont les climatologues avec leurs avertissements apocalyptiques qui, en tout premier lieu, ont insufflé ces idées dans le public.

Storch: Malheureusement, certains scientifiques se comportent comme des prêcheurs qui délivrent des sermons au peuple. Ce qui pose problème dans ce comportement, c'est qu'il y a de nombreuses menaces dans notre monde qui doivent être comparées les unes avec les autres. Si je conduis ma voiture et que je me retrouve en train de foncer sur un obstacle, je ne peux pas tout simplement donner un coup de volant sans avoir vérifié auparavant si je ne risquais pas de foncer dans la foule. Les climatologues ne peuvent pas et ne devraient pas confisquer cette responsabilité qui consiste à évaluer les différents facteurs des mains des politiques et de la société.

SPIEGEL: Depuis le tournant du millénaire, l'humanité a émis 400 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère et pourtant les températures n'ont pas augmenté depuis près de 15 ans. Comment expliquer cela ?

Storch: Jusqu'à présent, personne n'a été capable de fournir une réponse convaincante au fait que le changement climatique semble faire une pause. Nous sommes confrontés à un problème. De fait les émissions de CO2 ont augmenté encore plus rapidement que nous le craignions. D'après la plupart des modèles climatiques, nous aurions dû assister à une augmentation de température d'environ 0.25°C (0,45 degrés Fahrenheit) durant les 10 dernières années. Ceci ne s'est pas produit. En réalité, l'augmentation durant les 15 dernières années était de seulement 0.06°C (0,11 degrés Fahrenheit) qui est une valeur très proche de zéro. Il y a là un problème scientifique sérieux auquel sera confronté le GIEC lors de la présentation de son prochain rapport qui sortira plus tard, l'année prochaine.

SPIEGEL: Pendant combien de temps encore sera-t-il possible de concilier une telle pause du réchauffement climatique avec les prédictions climatiques en vigueur ?

Storch: Si les choses continuent comme elles l'ont fait, dans cinq ans, au plus tard, nous devrons reconnaître qu'il y a quelque chose de fondamentalement faux dans nos modèles climatiques. Une pause de 20 ans du réchauffement n'existe dans aucun modèle climatique. Mais même aujourd'hui, nous trouvons très difficile de réconcilier la tendance actuelle de la température avec nos prévisions.

SPIEGEL: Qu'est-ce qui pourrait être faux dans les modèles ?

Storch: On peut envisager deux explications -- et aucune d'entre elle n'est agréable pour nous. La première est qu'il se produit moins de réchauffement climatique que prévu parce que les gaz à effet de serre et plus spécifiquement le CO2 ont moins d'effet que nous l'avons supposé. Ceci ne signifierait pas qu'il n'y aurait pas d'effet de serre anthropique mais simplement que notre action sur le climat est moins importante que nous l'avions cru. L'autre possibilité est que, dans nos simulations, nous avons sous-estimé les fluctuations climatiques dues aux causes naturelles.

[Ce message a été modifié par Joël Cambre (Édité le 19-08-2013).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'ai lu que un passage au hasard :
quote:
Les politiciens des grands pays ont des conseillers scientifiques qui leur donnent, dans des rapports secrets, l’état réel des questions scientifiques, tout en attirant l’attention sur ce qui est politiquement incorrect.

Théorie du complot quand tu nous tiens
Du coup je vais pas lire le reste je crois

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
j'ai lu ça, au hasard, ça s'adresse à qui?

"Si vous n'adhérez pas aux catastrophes climatiques telles que celles évoquées récemment par la Banque Mondiale, on vous met dans la boite des négationnistes et on vous accuse de défendre les intérêts de l'industrie pétrolière ou bien on vous accuse d'être un homme d'un âge avancé et donc incapable de comprendre les préoccupations des jeunes générations"

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Dead horse, beat ...

Je sais pas comment vous voyez les choses, mais avec ces quelques années de recul, il semble établit que :

1) il y a bien quelque chose qui bouge du côté climatique, dans le sens du réchauffement, et il est bien possible qu'on y soit pas pour rien.

2) il est clair que le système actuel est trop bien installé pour que la connaissance de l' existence du problème modifie quoi que ce soit au fonctionnement de nos sociétés. Tous ceux qui ont des réserves pétrolières s'empressent de taper dedans, avec la bénédiction des peuples qui ont besoin d'essence pour partir en WE (je caricature, mais à ce stade du délire, pardon débat, personne ne peut vraiment m' en vouloir, si ?)

D'un autre côté, comme une exponentielle même molle comme actuellement (croissance plus faible que dans la période précédente) ça reste une exponentielle, à ce rythme les réserves seront vite épuisées. Qui sait, faut rester optimiste, peut-être que sur le très long terme, relâcher brutalement tout le CO2 disponible est moins dangereux que si on le relâchait tout doucement ?

De toute façon faut bien mourrir de quelque chose ...

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 20-08-2013).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oh que vous êtes doués, messieurs pour botter en touche...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Stanley,

"j'ai lu ça, au hasard, ça s'adresse à qui?

"Si vous n'adhérez pas aux catastrophes climatiques telles que celles évoquées récemment par la Banque Mondiale, on vous met dans la boite des négationnistes et on vous accuse de défendre les intérêts de l'industrie pétrolière ""

Ben à Jean-Luc, qui n'a que le lobby pétrolier à la bouche depuis 40 pages.


Allez, dans 5 ans, ils nous promettent de se remettre en question. Patience...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PascalD, j'suis d'accord avec ce que t'écris sauf "établit" qui prend pas de "t" au participe passé et "mourrir" un seul "r" (c'est juste pour te taquiner ).

Joël Cambre, épargne nous des pages de copie de "Pensée unique" http://www.pensee-unique.fr/news.html ou de "Resilience TV" http://www.resiliencetv.fr/?p=12659 qui donnent le même texte :
1) c'est toujours mieux de citer ses sources,
2) ça éviterait d'encombrer le fil,
3) ça nous permettrait de lire la suite de l'interview de Storch au Spiegel que tu as astucieusement coupé. Je donne un petit bout de la suite :

quote:
SPIEGEL: Cela semble très embarrassant pour votre profession si vous devez revenir en arrière pour ajuster vos modèles pour qu'ils s'accordent avec la réalité…

Storch: Pourquoi ? C'est comme ça que le processus de la découverte scientifique fonctionne. Il n'y a pas de dernier mot en matière de recherche y compris en matière de recherche climatique. Ce n'est jamais la vérité que nous proposons, mais seulement notre meilleure approximation de la réalité. Mais ceci est très souvent oublié dans la manière dont le public perçoit et décrit notre travail.

SPIEGEL: Mais ce sont les climatologues qui ont eux-mêmes fait comme s'ils avaient un degré élevé de certitude même si celle-ci n'existe pas. Par exemple, le GIEC a annoncé avec 95% de certitude que les humains contribuent au changement climatique.

Storch: Et il y a de bonnes raisons pour cette affirmation. Nous ne parvenions plus à expliquer la hausse considérable de température depuis le début des années 1970 et la fin des années 1990 à partir de causes naturelles. Mon équipe au Max Planck Institute pour la Météorologie à Hambourg a été en mesure de donner des éléments de preuve, en 1995, que les humains influencent les événements climatiques. Bien sûr, ces éléments de preuve présupposent que nous avons correctement pris en compte l'importance des fluctuations climatiques naturelles. Maintenant que nous avons connu de nouveaux développements, il est possible que nous devions apporter quelques ajustements.



4) ça nous permettrait de penser que tu as un point de vue objectif sur la question ...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
ChiCyg, je m'attendais à ce genre de reproche, qui une fois encore porte sur la forme et pas sur le fond du problème. Dommage. J'y suis habitué et c'est pour ça que je ne réponds jamais après avoir posté. Cette fois-ci je fais une exception.

Les deux intervenants appartiennent tous les deux à la mouvance proche du GIEC, et n'ont jusqu'ici jamais critiqué de cette façon ses travaux! Vu ce qu'ils avouent dans le texte précédent, qui est fort de café quand même, il serait bien étonnant qu'ils se renient totalement en fin d'interview et ne fassent pas un peu allégeance à la théorie officielle. Rétropédaler ce n'est pas abjurer quand même. C'est pourquoi j'ai mis en avant leurs propos critiques car ce sont eux qui sont nouveaux et pas les déclarations in fine. Ce genre de propos où l'on contredit la vision du Giec tout en lui faisant allégeance au final n'est pas rare dans les études techniques, car il ne faut pas se couper de l'opinion générale et risquer de perdre ses crédits de recherche. Ici c'est plus original car il s'agit de propos généraux sur l'ensemble du problème climatique.

Pour l'objectivité c'est humainement impossible, je n'essaie pas de l'être. J'essaie juste d'être honnête. Si par exemple une étude montre un jour qu'on a découvert le fameux hotspot tropical prévu par les modèles et jusqu'ici introuvable, je le dirai sans tarder. Idem si on trouve des preuves que la rétroaction positive de la vapeur d'eau amplifie fortement l'effet du seul CO2, comme le dit le GIEC, un point qui concentre les critiques des sceptiques, car tout le monde reconnait qu'on connaît mal le rôle de la vapeur d'eau atmosphérique dans le climat.

Les températures globales ne montent plus depuis 16 ans, tandis que la courbe des rejets de CO2 par l'homme suit une pente montante régulière et nous avons dépassé les 400 ppm. Les prévisions des modèles sont dans les choux et ça commence à faire du bruit dans le Landerneau climatique, mais aussi dans la presse allemande (cf l'article que je cite), et anglo-saxonne, mais pas encore dans la presse française...

La science du climat est l'otage de la politique depuis le tout début de l'alarmisme climatique "réchauffiste" (1988)* et cela retarde l'émergence de la vérité qui dérange, la vraie...

* 10 ans plus tôt on versait dans l'alarmisme climatique "refroidiste"...

[Ce message a été modifié par Joël Cambre (Édité le 22-08-2013).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant