BobMarsian

TNO, KBO, SDO, plutinos & Co.

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Annonce en décembre dernier de la découverte d'un objet potentiellement important question taille d'après sa magnitude absolue H = 3,62, ce qui le classe dans le Top 20 (17ème) des objets circulant au-delà de Neptune (TNOs).
---> 2021 DR15, qui selon les 1ers calculs orbite en 540 ans entre 38 et 94,5 UA (donc plutôt de type SDO voire DO comme Eris) sous 31° d'inclinaison sur le plan de l'écliptique.
Mais, attention, de façon inhabituelle, l'équipe des découvreurs (au Subaru du Mauna Kea), Sheppard, Trujillo & Tholen, n'ont pas attendu plusieurs années d'observation histoire d'affiner l'orbite avant de faire leur annonce, si bien que des incertitudes très importantes demeurent sur les paramètres orbitaux calculés sur un arc de seulement 292 jours !
===> Uncertainty = 9, la pire de l'échelle : https://www.minorplanetcenter.net/iau/info/UValue.html

Pour en revenir à sa dimension, en supposant un albédo de 14 % (comme Ixion, de même magnitude absolue), ça pourrait donner aux alentours de 670 km !
Sinon, actuellement, 2021 DR15 se positionne à 89,6 UA du Soleil (mag.V = 23,2) en se rapprochant doucement de son aphélie ...

 

https://www.minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21Y28.html
https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=2021 DR15&commit=Show

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Le plus remarquable pour 2014 UN271 est cependant sa magnitude absolue exceptionnellement brillante Hr = 7,96±0,03

 

Ceux-ci ont fourni les meilleures valeurs d'ajustement et les barres d'erreur (définies pour inclure les 68,3 % centraux des résultats) pour le diamètre et l'albédo. On trouve D = 137±17 km  et pR = 5.3±1.2 %

 

Contrairement à la taille, l'albédo de 2014 UN271, pV = 4,9±1,1%

 

🤔  

 

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Le 01/02/2022 à 10:14, biver a dit :

A propos de C/2014 UN271 (Bernadinelli-Bernstein), notre article est officiellement accepté:

Diamètre = 137+-17 km, albédo = 5.3%

Nicolas:

https://arxiv.org/pdf/2201.13188.pdf

 

Le 02/02/2022 à 12:26, symaski62 a dit :

Le plus remarquable pour 2014 UN271 est cependant sa magnitude absolue exceptionnellement brillante Hr = 7,96±0,03

 

Contrairement à la taille, l'albédo de 2014 UN271, pV = 4,9±1,1%

 

Article à la suite du papier de Lellouch et al. (2022) tiré de données obtenues avec ALMA :

 

"Hubble Space Telescope Detection of the Nucleus of Comet C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein)"
Man-To Hui (Macau University of Science and Technology, Taipa, Macao, Chine) et al.
https://arxiv.org/abs/2202.13168 (26/02/2022) ---> The Astrophysical Journal Letters

 

Observation photométrique d'Hubble avec l'instrument WFC3 (UVIS), le 8 janvier 2022 alors que C/2014 UN271 était distant de 19,446 UA du Soleil.
Le noyau a pu être extrait de l'imagerie, avec les paramètres suivants :
 - Mag.V apparente = 21,64 ± 0,11  ===>  Mag. absolue H = 8,62 ± 0,11
 - Albédo = 3,4 ± 0,8 % ===> D = 137 ± 15 km, cas où les données d'ALMA ne seraient aucunement contaminées par les poussières de la chevelure.
 - Albédo = 4,4 ± 1,1 % ===> D = 119 ± 13 km, cas où les données d'ALMA seraient contaminées à un maximum (24 %) par les poussières de la coma.
Sinon, un taux de perte de masse énorme (bien qu'incertain) d'environ 103 kg/s a pu être estimé à une distance héliocentrique de ~ 20 UA.

 

220226_Hui-et-al._C-2014-UN271_HST-WFC3_nucleus_Fig.3.png.a655b561b4ed8de328346015b3280f02.png

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Les symboles astronomiques de cinq TNOs viennent d'être approuvés au niveau du standard Unicode, ce qui ne signifie pas une reconnaissance formelle par l'UAI, mais une démarche en vue d'une utilisation pratique publique et par des organismes comme la NASA qui en reconnaît déjà certains (voir l'infographie du bas).
http://blog.unicode.org/2022/05/out-of-this-world-new-astronomy-symbols.html

Astronomy-Symbols_Orcus-Haumea-Quaoar-Makemake-Gonggong_Unicode-2022.jpg.f17814c38d49190ea26f1506727ba7b6.jpg

 

En plus des cinq, d'autres possèdent déjà un symbolisme plus ou moins officieux voire d'origine astrologique :

https://www.suberic.net/~dmm/astro/tno.html

Astronomy-Symbols_10-TNOs_Denis-Moskowitz_Suberic-2020.png.3765ee79b92e7bd2565aca758981fc40.png

Crédit :  Denis Moskowitz, Suberic (2020)

 

Astronomy-Symbols_Dwarf-Planets_NASA-JPL.thumb.jpg.821f71f9802ec2c623d0cddda7f485fe.jpg

 

A noter que pour Pluton, un nouveau symbole inspiré de celui de Neptune tend à remplacer l'original aux initiales de Percival Lowell ...

 

https://en.wikipedia.org/wiki/Astronomical_symbols
https://fr.wikipedia.org/wiki/Symbole_astronomique

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TNO, KBO, SDO, Plutinos & Co

 

je crois qu'il faudrait peut être ajouter à cette liste le plus dangereux de tous pour la vie sur Terre

 POUTINO

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Il y a 7 heures, MARCOPOLE a dit :

TNO, KBO, SDO, Plutinos & Co

 

je crois qu'il faudrait peut être ajouter à cette liste le plus dangereux de tous pour la vie sur Terre

 POUTINO

 

Hum ! Marco, tes idées politiques, même avec humour, Si tu pouvais aller les exprimer ailleurs comme au bistrot, j'apprécierais, merci.
Aussi, vu qu'on est abreuvé de poutineries à longueur de journée depuis des mois, ça commence à bien faire ...

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https://arxiv.org/abs/2205.12878

 

(84922) 2003 VS2    

 

(Gaia DR2) source 3449076721168026624 (mv = 14.1 mag) by the plutino object 2003 VS2

 

a mean area-equivalent diameter of DAeq = 545 ± 13 km

 

geometric albedo of 0.134 ± 0.010. 

 

The best triaxial shape obtained for VS2 has semiaxes a = 339 ± 5 km, b = 235 ± 6 km, and c = 226 ± 8 km.

 

 

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Dans la foulée, un autre plutino (résonance 3:2 avec Neptune) : (38628) Huya, vient de faire l'objet d'une prépublication concernant également une occultation stellaire (une première pour Huya) :

 

"Physical properties of the trans-Neptunian object (38628) Huya from a multi-chord stellar occultation"
Pablo Santos-Sanz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, Granada) et al.
https://arxiv.org/abs/2205.12882 (v3 30/5/2022) ---> Astronomy & Astrophysics (ESO 2022)

 

  - occultation du 18/03/2019 ---> 21 détections positives sur 18 sites en Europe et en Asie
  - dimensions de l'ellipse au moment de l'occultation : 435.2 ± 7.0 km × 388.2 ± 12.2 km
  - diamètre de la surface équivalente = 411.0 ± 7.3 km  (vs 406 ± 16 km, Spitzer/Herschel, Fornasier et al. 2013)
  - albédo pV = 0.079 ± 0.004
  - période de rotation tirée de la courbe de lumière = 6.725 ± 0.006 h

 

220530_Huya_occult-190318_Santos-Sanz_best-fitting-ellipse_Fig.6.png.9175d04e4d50e859c4ee916e516a3465.png

 

Sinon, le satellite découvert en 2012 n'a pas été détecté lors de cette occultation ...

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Sinon, quelques nouvelles découvertes de TNOs ont été annoncées dans les dernières MPEC par l'équipe de Sheppard et cie:

Pas d'orbites extraordinaires, mais la plupart des objets ont été découverts loins de leur périhélie, entre 50 et 110 UA.

Le plus gros: 2021 LL37 (HO=4.0), et à signaler 2020 BE102 détecté à 110 UA du Soleil - quel est le record?

Nicolas

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Ce sont tous de bons gros patatoïdes les pépères ! :)

L’ellipsoïde triaxial est-il une géométrie naturelle d’équilibre pour un corps de masse intermédiaire comprise entre la grosse montagne de forme quelconque résistante à l’écrasement sous sa propre gravité et la planète naine plus ou moins sphérique en équilibre hydrostatique ?

Est-ce une forme transitoire passant de l’un à l’autre au fil du temps ?

Qu’est-ce qui gouverne essentiellement cette forme : la gravité propre/cohésion interne, ou d’autres paramètres ?

Sinon une autre question : 

Vu que ces objets passent le plus clair de leur temps - lois de Kepler obligent - loin du Soleil et de notre pomme, n’a-t-on pas grandement sous-estimé jusqu’à présent leur nombre par un biais observationnel évident - notamment ceux à orbites fortement excentriques ?

Il n’y a que peu de temps que nous avons les moyens de les détecter loin de leur périhélie - et encore à condition qu’ils ne voyagent pas sur des orbites trop "exotiques" ni dans des champs trop "touffus"...

Modifié par Alain MOREAU
Précision

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Il y a 4 heures, biver a dit :

 ..., et à signaler 2020 BE102 détecté à 110 UA du Soleil - quel est le record?

 

Ben !  Sauf avis contraire c'est encore 2018 AG37 "FarFarOut" l'actuel détenteur du record à quelques 132.,75 UA du Soleil !

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Merci, je ne savais plus ou on en était avec FarOut et FarFarOut... on est quand même plus de 3x plus loin que pluton à plus d'une demi-journée lumière!

 

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il y a une heure, Alain MOREAU a dit :

Sinon une autre question : 

Vu que ces objets passent le plus clair de leur temps - lois de Kepler obligent - loin du Soleil et de notre pomme, n’a-t-on pas grandement sous-estimé jusqu’à présent leur nombre par un biais observationnel évident - notamment ceux à orbites fortement excentriques ?

 

Sans parler du biais du à la distance, au moins pour les objets en résonance avec Neptune, le "survey" OSSOS, selon une étude récente, semble indiquer que les populations de ces objets ont été largement sous-estimées.  En fixant une magnitude absolue limite, ils arrivent à un total de 110 000 objets, mais, faut dire, avec des plages d'incertitudes assez considérables.

 

"OSSOS XXV: Large Populations and Scattering-Sticking in the Distant Transneptunian Resonances"
Breanna L. Crompvoets (University of Regina, Canada) et al.
https://arxiv.org/abs/2204.09139 (19/04/2022) ---> The Planetary Science Journal (AAS)

 

220419_OSSOS-XXV_Crompvoets_TNOs_resonances-populations-beyond-2-1_Tab.3.png.97f47ac74665a71efac6c0c607a37fb0.png

220419_OSSOS-XXV_Crompvoets_TNOs_measured-resonances-populations-comparison_Tab.4.png.b39f3bb498e17869e08991e891e53c1b.png

 

Désolé Alain de répondre d'une manière un peu détournée à ta question, mais au moins elle me permet de placer lâchement cette étude dans le fil :$

 

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Le jour d'après le lancement du SLS vers l'astre lunaire (si tout va bien), marquera les 30 ans de la découverte du premier objet de la Ceinture de Kuiper (KBO), c'est à dire question distance, le pendant extrème à la cible d'Artemis I !
C'était donc dans la nuit de 30 août 1992 que David Jewitt & Janet Luu, tous les deux du MIT à l'époque, repéraient "1992 QB1" dans la constellation des Poissons vers la magnitude 23,5 sur des clichés pris à l'observatoire de l'Université d'Hawaï au sommet du Mauna Kea. Par la suite, numéroté "15760" et appelé "Albion" début 2018.
Avec un demi-gand axe a = 44,2 UA (période 294 ans), 1992 QB1 (D ~250 km) apparait comme un KBO classique et typique de cette ceinture, dénommé parfois "cubewano". Aussi, différencié du Pluton dont l'orbite est en résonance 3/2 ("plutino") avec Neptune (a = 39,7 UA, période 250 ans).
Actuellement, environ 3000 KBOs sont catalogués avec un grand total de 4200 TNOs (JPL, small-body database). Nombre qui devrait s'envoler avec une prévision de 40 000 objets supplémentaires identifiables, suite à la mise en service du LSST courant 2023 ...

 

"The discovery of the Kuiper Belt revamped our view of the solar system"
Science News du 27/8/2022, Katherine Kornei
https://www.sciencenews.org/article/kuiper-belt-discovery-solar-system-planets-space

 

https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=Albion

 

220827_ScienceNews_1992QB1_discovery-images_MaunaKea_Jewitt-Luu_920830.jpg.92ac2b513272a4b8548756037bb73220.jpg

Crédit : D. Jewitt/UCLA

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Crédit : Mark Garlick/Science Source

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Un communiqué de l'ESA ; Traduction automatique :

 

https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Cheops/ESA_s_Cheops_finds_an_unexpected_ring_around_dwarf_planet_Quaoar


Cheops  trouve un anneau inattendu autour de la planète naine Quaoar


Pendant une pause dans l’observation des planètes autour d’autres étoiles, la mission CHaracterising ExOPlanet Satellite (Cheops) de l’ESA a observé une planète naine dans notre propre système solaire et a apporté une contribution décisive à la découverte d’un anneau dense de matière autour d’elle.

La planète naine est connue sous le nom de Quaoar. La présence d’un anneau à une distance de près de sept fois et demie le rayon de Quaoar, ouvre un mystère à résoudre pour les astronomes: pourquoi cette matière n’a-t-elle pas fusionné en une petite lune?


L’anneau a été découvert grâce à une série d’observations qui ont eu lieu entre 2018 et 2021. À l’aide d’une collection de télescopes au sol et du télescope spatial Cheops, les astronomes ont observé Quaoar traverser devant une succession d’étoiles lointaines, bloquant brièvement leur lumière au passage.

Un tel événement est connu sous le nom d’occultation. Observer comment la lumière de l’étoile occultée tombe fournit des informations sur la taille et la forme de l’objet occulteur, et peut révéler si l’objet intervenant a une atmosphère ou non. Dans ce cas, des gouttes plus petites avant et après l’occultation principale ont trahi la présence de matière en orbite autour de Quaoar.

 

Quaoar fait partie d’une collection de petits mondes lointains connus sous le nom d’objets transneptuniens (TNO). Environ 3000 sont connus. Comme son nom l’indique, les TNO se trouvent dans les confins du système solaire, au-delà de l’orbite de la planète Neptune. Les plus grands des TNO sont Pluton et Eris. Avec un rayon estimé à 555 km, Quaoar se classe au septième rang sur la liste de taille et est orbité par une petite lune appelée Weywot, d’environ 80 km de rayon.
L’étude de ces planètes naines est difficile en raison de leur petite taille et de leurs distances extrêmes. Quaoar lui-même orbite autour du Soleil à près de 44 fois la distance Soleil-Terre. Les occultations sont donc des outils particulièrement précieux. Jusqu’à récemment, cependant, il était difficile de prédire exactement quand et où ils auront lieu.

 

Pour qu’une occultation se produise, l’alignement entre l’objet occultant (ici le TNO), l’étoile et le télescope d’observation doit être extrêmement précis. Dans le passé, il était presque impossible de répondre aux exigences strictes de précision pour être certain de voir un événement. Néanmoins, pour poursuivre cet objectif, le projet Lucky Star du Conseil européen de la recherche, coordonné par Bruno Sicardy, Sorbonne Université & Observatoire de Paris - PSL (LESIA), a été créé pour prédire les occultations à venir par les TNO et coordonner l’observation de ces événements à partir d’observatoires professionnels et amateurs du monde entier.
Alignement précis
Récemment, le nombre d’occultations stellaires observées a augmenté. Cela est dû en grande partie à la contribution des données de la mission de cartographie stellaire Gaia de l’ESA. Le vaisseau spatial a fourni une précision si étonnante dans ses positions stellaires que les prédictions faites par l’équipe de Lucky Star sont devenues beaucoup plus certaines.

L’une des personnes impliquées dans le projet Lucky Star est Isabella Pagano de l’Observatoire astrophysique de l’INAF à Catane, en Italie, et membre du conseil d’administration de Cheops. Isabella a été contactée par Kate Isaak, scientifique du projet de l’ESA pour la mission Cheops, qui était curieuse de savoir si le télescope spatial serait également capable d’attraper une occultation.

« J’étais un peu sceptique quant à la possibilité de le faire avec CHEOPS », admet Isabella, « mais nous avons étudié la faisabilité. »

Le principal problème était que la trajectoire du satellite peut être légèrement modifiée en raison de la traînée dans les parties supérieures de l’atmosphère terrestre. Cela est dû à l’activité solaire imprévisible qui peut frapper notre planète et gonfler son atmosphère.

En effet, la première fois que l’équipe a tenté d’observer une occultation avec Khéops, qui impliquait Pluton, la prédiction n’était pas assez précise, et aucune occultation n’a pu être observée.
L’alignement était cependant plus favorable lors de la deuxième tentative, lorsqu’ils ont observé Quaoar. Ce faisant, ils ont fait la toute première détection d’une occultation stellaire par un objet transneptunien de l’espace.
« Les données de Cheops sont incroyables pour le signal sur bruit », déclare Isabella. Le signal sur bruit est une mesure de la force du signal détecté par rapport au bruit aléatoire dans le système. Cheops donne un excellent signal au bruit parce que le télescope ne regarde pas à travers les effets de distorsion de la basse atmosphère terrestre.


Cette clarté s’est avérée décisive dans la reconnaissance du système d’anneaux de Quaoar, car elle a permis aux chercheurs d’éliminer la possibilité que les gouttes de lumière aient été causées par un effet parasite dans l’atmosphère terrestre. En combinant plusieurs détections secondaires, prises avec des télescopes sur Terre, il était possible d’être certain qu’elles étaient causées par un système d’anneaux entourant Quaoar.

 

Bruno Morgado, de l’Universidade Federal do Rio de Janeiro, au Brésil, a dirigé l’analyse. Il a combiné les données de Khéops avec celles de grands observatoires professionnels du monde entier et de scientifiques citoyens amateurs, qui avaient tous observé diverses étoiles occultes du Quaoar au cours des dernières années. « Lorsque nous avons tout mis ensemble, nous avons vu des baisses de luminosité qui n’étaient pas causées par Quaoar, mais qui indiquaient la présence de matière sur une orbite circulaire autour de lui. Au moment où nous avons vu cela, nous avons dit: « D’accord, nous voyons un anneau autour de Quaoar. »

En ce qui concerne les systèmes d’anneaux, la planète géante Saturne détient la couronne. Connue sous le nom de planète aux anneaux, Saturne possède une collection de poussière et de petites lunes qui entourent l’équateur de la planète. En dépit d’être un spectacle d’observation impressionnant, la masse du système d’anneaux est assez petite. S’il était collecté, il ferait entre un tiers et la moitié de la masse de la lune de Saturne, Mimas, ou environ la moitié de la masse de la plate-forme de glace antarctique de la Terre.


L’anneau de Quaoar est beaucoup plus petit que celui de Saturne, mais pas moins intrigant. Ce n’est pas le seul système d’anneaux connu pour exister autour d’une planète naine ou mineure. Deux autres – autour de Chariklo et Haumea – ont été détectés grâce à des observations au sol. Ce qui rend l’anneau de Quaoar unique, cependant, c’est l’endroit où il se trouve par rapport à Quaoar lui-même.

 

La limite de Roche
Tout objet céleste avec un champ gravitationnel appréciable aura une limite à l’intérieur de laquelle un objet céleste approchant sera mis en pièces. C’est ce qu’on appelle la limite de Roche. Des systèmes d’anneaux denses devraient exister à l’intérieur de la limite de Roche, ce qui est le cas pour Saturne, Chariklo et Haumea.

« Donc, ce qui est si intrigant à propos de cette découverte autour de Quaoar, c’est que l’anneau de matériau est beaucoup plus éloigné que la limite de Roche », explique Giovanni Bruno, de l’Observatoire astrophysique de l’INAF à Catane, en Italie.

C’est un mystère parce que, selon la pensée conventionnelle, les anneaux au-delà de la limite de Roche se fondront en une petite lune en quelques décennies seulement. « À la suite de nos observations, la notion classique selon laquelle les anneaux denses ne survivent qu’à l’intérieur de la limite de Roche d’un corps planétaire doit être profondément révisée », explique Giovanni.

Les premiers résultats suggèrent que les températures glaciales à Quaoar peuvent jouer un rôle dans la prévention des particules glacées de coller ensemble, mais d’autres recherches sont nécessaires.
« Les observations de Cheops ont joué un rôle clé dans l’établissement de la présence d’un anneau autour de Quaoar, dans une application de haute précision et de photométrie à haute cadence qui va au-delà de la science plus typique des exoplanètes de la mission », explique Kate.

Pendant que les théoriciens travaillent sur la façon dont les anneaux Quaoar peuvent survivre, le projet Lucky Star continuera à examiner Quaoar et d’autres TNO alors qu’ils occultent des étoiles lointaines pour mesurer leurs caractéristiques physiques et voir combien d’autres ont également des systèmes d’anneaux.

Et Cheops reviendra à sa mission initiale d’étudier les exoplanètes proches.

 

Note pour les
éditeurs « A dense ring around the trans-Neptunian object (50000) Quaoar well outside its Roche Limit » par B.E. Morgado et al., est publié dans Nature. 
https://www.nature.com/articles/s41586-022-05629-6

 


 

Artist_impression_of_Quaoar_and_its_ring_pillars.jpg

Vue d’artiste de la planète naine Quaoar et de son anneau. La lune de Quaoar, Weywot, est représentée à gauche.

 

Le satellite CHEOPS ;

 

Artist_s_impression_of_Cheops_pillars.jpg

Modifié par jackbauer 2
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Merci Jack ^_^ pour l'info, d'autant plus que ça faisait un bon moment qu'il ne se passait pas grand chose dans ce coin reculé du Système Solaire !

 

Sinon, à noter que sur les 7 sites où ont été enregistrés les occultations stellaires positives en 4 occasions différentes (02/9/2018, 05/6/2019, 11/6/2020 & 27/8/2021), seuls CHEOPS et le GTC (Gran Telescopio Canarias de 10,40 m, île de La Palma) les ont constatées des deux côtés de Quaoar, et ce sur 4 longueurs d'onde différentes au GTC avec l'HiPERCAM (0.48, 0.62, 0.76, et 0.91 μm) :

 

63e5c2de6c523_230208_Morgado_Quaoar-ocultations_ring-parameters_EDTab.2_m.jpg.af579419632f97d91afc190c5e39f9b0.jpg

A noter aussi, l'étendue importante des mesures de la largeur d'anneau (W) :o !
https://www.nature.com/articles/s41586-022-05629-6/tables/3

 

FonjRPpWcAUQWTK.jpeg.43ed51ab5ba0fd61ea58dbea8e9c3a12.jpeg

 

63e5c36f88a61_230208_Morgado_Quaoar-occultations_ring-dynamical-environment_EDFig.2.thumb.jpg.86f8529452bcbb708756992f2be82da5.jpg

corotation radius : correspondant à la période de rotation de Quaoar soit 17,68 h
Weywot 6/1 MMR (Mean-Motion Resonance) : révolution en 49,75 h (1/6 de celle de Weywot)
Quaoar 1/3 SOR (Spin-Orbit Resonance) : révolution en 53 h (3 x 17,68 h)
https://www.nature.com/articles/s41586-022-05629-6/figures/5

 

Infos supplémentaires :

https://static-content.springer.com/esm/art%3A10.1038%2Fs41586-022-05629-6/MediaObjects/41586_2022_5629_MOESM1_ESM.pdf

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Invité iblack
Le 08/02/2023 à 22:54, jackbauer 2 a dit :

Un communiqué de l'ESA ; Traduction automatique :

 

salut Jack, ne penses-tu pas qu'il serait opportun d'ouvrir un fil spécifique ? Parce que si la limite de Roche est remise en cause...

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il y a une heure, iblack a dit :

salut Jack, ne penses-tu pas qu'il serait opportun d'ouvrir un fil spécifique ? Parce que si la limite de Roche est remise en cause...

 

Je pense qu'il faudra trouver d'autres exemples avant de remettre en cause un postulat aussi ancien...

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Invité iblack
il y a 57 minutes, jackbauer 2 a dit :

Je pense qu'il faudra trouver d'autres exemples avant de remettre en cause un postulat aussi ancien...

 

Ok, à suivre ...

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"A dynamical survey of the trans-Neptunian region I.: Mean-motion resonances with Neptune"
Emese Forgács-Dajka (Eötvös Loránd University, Budapest) et al.
https://arxiv.org/abs/2302.01221 (02/2/2023) ---> The Astrophysical Journal Supplement Series

 

Un papier d'une équipe hongroise concernant une étude dynamique à grande échelle portant sur 4121 TNO (30,1 UA < a < 2000 AU) et centrée sur ceux affectés d'une orbite en résonance (MMR : Mean-Motion Resonance) avec Neptune. Il est aussi identifié et différencié les MMR de type excentricité (les plus fréquentes) et celles de type inclinaison. Distingués également les TNO qui sont verrouillés dans la MMR durant au moins 100 millions d'années et ceux qui ne sont capturés que temporairement dans les résonances.

 

63ebe10feeff5_230202_Forgcs-Dajka_TNOs-distribution_a-e_Fig.1.png.196f12b963d871c7e282f780ff1df994.png

Points gris : TNO non résonnants, les colorés : TNO résonnants de type excentricité (violets : TNO engagés dans la MMR donnée tout au long de la période de 10e8 ans de l'intégration numérique, roses : TNO capturés temporairement dans la MMR donnée). Lignes vertes verticales : emplacements des MMR de plus de 10 membres.

 

63ebe1453e78f_230202_Forgcs-Dajka_TNOs-distribution_a-i_Fig.2.png.d675a3321570b889a5655a73a074cbd7.png

Points gris : TNO non résonnants, les colorés : TNO résonnants de type inclinaison (rouges : TNO engagés dans la MMR donnée tout au long de la période de 10e8 ans de l'intégration numérique, turquoises : TNO capturés temporairement dans la MMR donnée). Lignes vertes verticales : emplacement des MMR de plus de 10 membres.

 

63ebe17da2473_230202_Forgcs-Dajka_TNOs-distribution_ecc.-inc.-types-MMRs_Tab.2-3.png.29d9a990098564eda342ef3b9ffc2415.png

4ème colonne : nb de TNO dans la MMR de la 1ère colonne, en libration à long terme ;
5ème colonne : nb de TNO dans le MMR de la 1ère colonne, en libration à court terme.

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Le 08/02/2023 à 22:54, jackbauer 2 a dit :

Cheops  trouve un anneau inattendu autour de la planète naine Quaoar


Pendant une pause dans l’observation des planètes autour d’autres étoiles, la mission CHaracterising ExOPlanet Satellite (Cheops) de l’ESA a observé une planète naine dans notre propre système solaire et a apporté une contribution décisive à la découverte d’un anneau dense de matière autour d’elle.

La planète naine est connue sous le nom de Quaoar. La présence d’un anneau à une distance de près de sept fois et demie le rayon de Quaoar, ouvre un mystère à résoudre pour les astronomes: pourquoi cette matière n’a-t-elle pas fusionné en une petite lune?

 

Whaou ! Un deuxième anneau découvert autour du TNO Quaoar ! :)
Et ce grace aux résultats de l'occultation stellaire du 9 août 2022 observée à Hawaï (Mauna Kea), aux US, et au Mexique. En tout 10 occultations positives dont surtout celles enregistrées au Mauna Kea par le Gemini-North (8.1 m, z’ 947 nm & r’ 620 nm) et le CFHT (3.6 m) dotés des meilleurs rapports signal/bruit leur permettant de déceler la présence du nouvel anneau (et du 1er) des deux côtés de Quaoar (z'uniquement au Gemini). Q2R s'ajoute donc au Q1R coplanaire observé entre 2018 et 2021 (Morgado et al., Nature, 2023).
 - Q1R : rayon orbital = 4057 ± 6 km (4057.2 ± 5.8 km) ; largeur typique = 80-100 km
 - Q2R : rayon orbital = 2520 ± 20 km ; largeur typique = 10 km
La valeur de Q1R coïncide avec la résonance 6/1 MMR (Mean-Motion Resonance) avec le satellite Weywot (4020 ± 60 km) et avec celle 1/3 SOR (Spin-Orbit Resonance) avec Quaoar (4200 ± 60 km). Aussi, celle de Q2R coïncide avec la résonance 5/7 SOR avec Quaoar (2525 ± 35 km). Les résonances de second ordre du type SOR peuvent jouer un rôle essentiel dans le confinement de ces anneaux se situant au-delà de la limite de Roche.

 

Sinon, par la même occasion, des paramètres de Quaoar qui était distant de la Terre de 41.98 UA (mag.V = 18.8) ont pu aussi être évalués :
 - Demi-grand axe apparent du profil elliptique déduit des occult. = 579.5 ± 4.0 km (D équat. = 1159 km)
 - Aplatissement apparent = 0.12 ± 0.01
 - Rayon équivalent à la surface de l'ellipse apparente = 543 ± 2 km (D = 1086 ± 4 km), à comparer avec les 1110 ± 5 km (occult. du 4/5/2011, Braga-Ribas, 2013). Possible que Quaoar se montrait alors sous un autre profil d'une ellipsoïde à trois axes ...
 - Albédo géométrique pV = 0.124 ± 0.006, en prenant comme mag. absolue Hv = 2.73 ± 0.06 (Fornasier et al., 2013).
 - Période de rotation = 17.6788 ± 0.0004 h (Ortiz et al., 2003).

 

"The two rings of (50000) Quaoar"
Chrystian Luciano Pereira (Observatório Nacional/MCTI, Rio de Janeiro) et al.    
https://arxiv.org/abs/2304.09237 (18/4/2023) ---> Astronomy & Astrophysics (20/4/2023)

 

6442c374095d3_230418_Pereira_Quaoaroccult220809_Gemini-North_Q1RQ2RQuaoardetections_Fig.1.png.88de0d53e2b413fd2201db2422f671a4.png

6442d54f3e1ce_230418_Pereira_Quaoaroccult220809_Quaoar-Q1R-Q2Rrepresentation_Fig.3_p2.png.1287d34fdbb88710d9f6f013140abe0d.png

6442c3898cba1_230418_Pereira_Quaoaroccult-220809_bestellipticalfittothe10chords_Fig.A.2.png.08a8fb4308f84f92db5fd8bf3cdb317e.png

Modifié par BobMarsian
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Le 02/06/2022 à 19:31, BobMarsian a dit :
Le 02/06/2022 à 15:20, biver a dit :

 ..., et à signaler 2020 BE102 détecté à 110 UA du Soleil - quel est le record?

 

Ben !  Sauf avis contraire c'est encore 2018 AG37 "FarFarOut" l'actuel détenteur du record à quelques 132.,75 UA du Soleil !

 

Parmi les 250 et quelques TNOs découverts lors de la prospection effectuée essentiellement au Subaru entre 2011 et 2022 pour dénicher des cibles potentielles sur la route de la sonde New Horizons ("New Horizons KBO Search-Subaru"), 2020 MK53 apparaît être le seul de taille respectable (H = 4.12) ce qui m'a inciter à consulter ses éphémérides où sa distance actuelle au soleil (r) approche les 160 UA (au niveau de son périhélie) !
Sauf que tout ça est calculé sur seulement six observations espacées de trois jours ! Donc les paramètres orbitaux restent très très incertains. Cependant, concernant sa distance seule, peut-on considérer quelle est davantage précise en constatant juste l'extrème lenteur de son déplacement angulaire significatif d'une distance proportionnellent très importante ?
Autant que je sache, l'équipe de New horizons n'a pas fait d'annonce sur cet objet particulier. Possible qu'ils attendent de nouvelles mesures depuis les six en 2020, mais RAS au MPC ? Ce serait dommage que l'objet soit perdu ! Faut dire qu'à la magnitude 26, il demeure certainement très difficile à suivre ...

 

https://minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=2020+MK53

 

644db7f07230f_20230429_2020MK53_MPCEphemerisService.png.d05c2d69e86faf5d146f86f6bdd52eb6.png

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    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Le mois dernier, je vous avais proposé le compte-rendu d'une observation en mode rapide de M40, juste avant que le ciel ne se voile totalement, dans des conditions non optimales mais que je considérais alors comme suffisantes pour tirer le portrait d'un banal couple d'étoile, cette 40ème entreé du célèbre catalogue ne résumant en fait à 2 étoiles !
      Sauf qu'en traitant les images, j'ai trouvé dans le champ :
      de belles galaxies qui méritaient largement un peu plus de poses, et une étrange nébulosité rouge dans le coin supérieur gauche de l'image  
      Toute cette première partie est relatée dans ce post :
       
      Cela faisait donc de bonnes raisos pour y retourner, et j'ai craqué dès la première nuit de cette lunaison de février
       
      Le mystère de la nébulosité est levé, il s'agit juste de reflets :

      soit :
      liés à 70 Uma (V=5.5) présente dans le champ, soit, plus vraisemblablement, à Megrez alias Delta Uma de V=3.3 située à 01°06' de 70 Uma...  
      Avec l'ajout de poses supplémentaires, le gain sur les trois belles galaxies du champ est appréciable :
       
      * De gauche à droite : NGC 4284 et NGC 4290 et UGC 7534 dans le cadre de droite :

       
      je ne l'avais pas remarqué sur le compositage avec les seules images du mois de janvier, mais le champ contient aussi une grande concentration de petites galaxies faibles juste au-dessus de l'étoile HD 107949 :

      On les retrouve sur la carte Simbad :

       
      çà ressemble à un cluster de galaxies, mais je n'ai pas trouvé de nomenclature associée.
      ==> si quelqu'un a des infos, je suis donc preneur !
       
      Voici le résultat du compositage des deux sessions d'images, ramené à un échantillonnage de 2"/pixel plus en adéquation avec le FWHM de l'image, c'est du bio sans réduction d'étoiles ou réelle atténuation du bruit, j'ai juste adouci la transition pour les bouts inférieur et supérieurs de l'image finale qui comporte moins de poses que la zone de recouvrement centrale(*) :
      (*): à cause la possible nébulosité sur le haut de l'image, la cession de février a été cadrée plus vers le haut que celle de janvier
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
      Sur deux nuits les 13/14 janvier puis 03/04 février 2024
      53 poses de 02 min à -15°C, Temps d'intégration de 01 h 46 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      Un visiteur est venu se balader en ce matin du 4 février au-dessus de 70 Uma :

      Il est connu, il s'agit de (36273) 2000 AM68, il était de V=17,4.
       
      Et voilà, au départ je n'aurais jamais pensé consacrer tant de temps à M40, mais j'ai finalement pris un grand plaisir à imager cet objet et espère vous l'avoir fait partager
      Très bon week-end à toutes et tous.
    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Je vous propose ce soir une petite conjonction assez photogénique entre la comète à sursauts, 29P/Schwassmann-Wachmann 1, et la galaxie spirale NGC 2595, plus quelques galaxies plus faibles :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 15 au 16 janvier 2024, de 00h15 à 03h00 utc
       
      71 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 02 h22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
       
      29P/SW1 présente une très large chevelure résultant des sursauts à répétition du mois de décembre où elle fut particulièrement active, et elle a d'ailleurs eu un nouveau sursaut de 2 magnitudes le soir mème (!) :

      © Richard MILES, BAA : https://britastro.org/section_information_/comet-section-overview/mission-29p-2/latest-lightcurve-plot-of-29p
       
      Elle s'étend sur 5.3' de diamètre avec une coma interne plus marquée de 1.3' de diamètre.
      On devine aussi une petite et faibe extension de 30" vers PA=43° :

       
      Voici le résultat des mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 11.5 (rayon d'ouverture de 5') magnitude nucléaire : m2 = 16.3 (rayon d'ouverture de 6")  
      La zone s'avère également riche en astéroîdes de passage, j'i annoté la trace laissée par quatre d'entre eux particulièrement bien visible
       
      Bonne soirée et très bon ciel à vous
       
    • Par jfleouf
      Salut à tous,
       
      Depuis quelques temps je me suis remis à fond dans les observations d'occultation d'étoiles par des astéroïdes et je crois bien être tombé sur une chouette observation. Le 14 Janvier vers 6h UTC, l'astéroïde (10424) Gaillard (magnitude 18) occultait l’étoile UCAC4 558-046959 (magnitude 12.96)  et ma maison se situait dans la zone de 7km de large. Un événement à priori anodin, mais qui peut permettre d'affiner l'astrométrie de l'astéroïde ainsi que ses dimensions. OccultWatcher me donnait 76% de probabilité d'observer une occultation (les imprécisions dans l'astrométrie des astéroïdes fait qu'on a une marge d'imprécision plus ou moins grande dans la prédiction de leur position et ces occultations servent entre-autres à affiner ceci) avec une durée max de 0.7 secondes (le diamètre estimé de cet astéroïde est de 6.5 km et il se baladait à la vitesse de 0.64" par minute).
       
      Grosse surprise pendant l'enregistrement : je vois l'étoile disparaître deux fois, avec une réapparition d'une fraction de secondes entre les deux. Voici la courbe de lumière tirée de l'analyse du fichier .ser avec PyMovie. C'est fait avec une ASI533MM sur un C11 F/1.9 (échantillonnage = 1.44" par pixel). Shutter speed = 90ms et gain à 95% (oui, je sais, c'est bourrin)
       
      (Juste un petit bout de la courbe, centré sur la double occultation)

       
      Il y a deux explications possibles pour ce genre de courbe : (1) l'étoile cible est une binaire serrée ou (2) l'astéroïde est binaire. Je me suis fait une analyse assez détaillée pour conclure que ça ne peut pas être une étoile binarie. Le détail est ici (en anglais, sorry...): https://jfgout.github.io/occultations/gaillard-20240114.html
       
      En gros, si c'était une étoile binaire on devrait toujours voir le signal d'une des deux composantes. Et là, la chute de signal est bien plus importante que la division par deux attendue dans le pire des cas (= un système binaire avec 2 étoiles de même magnitude).
       
      Bref, je pense bien avoir observé une occultation par un astéroïde binaire  
       
      A noter que cet astéroïde est nommé pour Boris Gaillard, un astronome amateur qui avait bossé sur le programme informatique de détection d’astéroïdes utilisé par les découvreurs (http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=10424). Découvreurs qui ne sont autres que les membres du projet ODAS (OCA-DLR Asteroid Survey  https://fr.wikipedia.org/wiki/OCA-DLR_Asteroid_Survey). Une affaire bien française donc.
       
      Ça serait sympa de faire passer l'info à Boris Gaillard. Je ne le connais pas, mais une petite recherche sur google me fait penser que certains ici doivent le connaitre, notamment @Laurent51. Donc si vous connaissez Boris Gaillard, merci de lui faire suivre cette info  
       
      Je vais aussi envoyer un petit mail à Alain @maury pour lui signaler cette observation, vu qu'il me semble que c'est lui le découvreur/nomeur de cet astéroïde.
       
      Bonus: le GIF de la double occultation :
       

       
      Et l'image de repérage pour ceux qui ont du mal :
       

       
      JF
       
       
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      Je vous propose aujourd'hui un long compositage sur ... l'amas DoDz 1 dans le Bélier et quelques tâchouilles de fond de ciel
       
      Au départ, j'avais espoir de capturer la comète périodique 39P/Oterma donnée à la mag 21.1 (le 05 janvier dernier), passée au périhélie le 10 juillet 2023 puis au périgée 5 mois plus tard.
       
      Pas facile à cette magnitude mais je pensais le challenge atteignable, pour paraphraser @exaxe17, moi aussi :
      "j'aime bien tenter des trucs! sur un malentendu cela pourrais passer un jour!"
       
      39P était alors observable pendant près de 5h et, en plus, elle se déplaçait très lentement (0.02"/min) ce qui facilitait grandement l'analyse de l'image compositée sur elle !
       
      Malheureusement, elle ne ressort pas malgré le long temps d'exposition, je suis donc déçu et, en même temps, content d'avoir tenté le coup quand même histoire de n'avoir aucun regret !
       
      A défaut de comète, le compositage montre les traînées de deux astéroïdes de mag 18 à 18.5, et donc en vedette l'amas DoDz 1 (groupe d'étoiles à gauche de l'astéroîde Seine)
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Nuit du 11 au 12 janvier 2024, de 17h29 à 22h32 utc
       
      141 poses de 2min à -15°C, Temps d'intégration de 04 h42 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 2"/pixel
       
      39P/Oterma se trouve dans le cadre dessiné au milieu de l'image.
      La magnitude limite du compositage est vers V=20,6, çà s'est donc joué de peu, sans doute à cause de la forte humidité de la nuit
       
      Si on regarde de près, il y a un vague signal à la position attendue :

      mesuré à V=21,6 mais c'est tellement dans le bruit de fond qu'il est totalement impossible de valider une telle détection...
       
      A moins de 10° de là, brillait fièrement le coupable principal de cet échec : la planète Jupiter comme pour me narguer
       
      En effet, si elle est devenue aussi faible c'est parce que le 12 avril 1963, la comète est passée à 0.095 ua de Jupiter à peine, ce qui a eu pour conséquences :
      d'augmenter la distance périhélique de 3.39 à 5.47 ua, et la période orbitale de 7,9 à 19,4 ans  
      Avant cet évenement, c'était une comète nettement plus accessible !
      Quand elle fut découverte en 1943, elle était de magnitude 15,  sa période était alors  de 8 ans seulement. Elle fut d'ailleurs observée aux deux passages suivants, en 1950 puis 1958.  
      Mais la comète n'a pas été retrouvée lors de son passage suivant, en 1983, et finalement imagée lors de celui d'après, en 2002, mais à la magnitude 22 !
       
      Pour ce passage, elle a été observée dès la fin 2019, mais totalement hors de portée de nos instruments amateurs, à la magnitude 24
       
      Ce début d'année représentait vraiment la meilleure opportunité, pour ce passage, mais c'était un poisson trop gros un astre trop faible pour mon T20cm 
       

       
      Je l'avais déjà tentée en septembre 2021, sur 3 nuits consécutives, mais sans résultat probant...
       
      On ne gagne pas à tous les cas, il faut savoir l'accepter en attendant de gagner au loto pour monter en diamètre
       
      Très bon week-end à toutes et tous
    • Par FranckiM06
      Bonjour à tous,
      Alors par chance hier j'ai eu le ciel découvert durant toute la nuit (chose qui n'était pas prévu du tout par météoblue) alors j'en ai profité pour continuer mon avancement de mon futur panorama . 
      Pour cette nébuleuse sombre IC 2087, j'ai pu faire 105 x 180s avec la petite FS60 et la 2600MC + le filtre UV/IR/L. Et ce matin en faisant le traitement, j'ai découvert (grace à Stéphane) COM423 que c'était en fait l'astéroide 389 industria qui passait par là . Il fût découvert en 1894 par Auguste Charlois. 
       

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